Archive pour le Tag 'trahis'

Réforme retraites : les inspirateurs de Macron trahis ?

Réforme retraites : les inspirateurs de Macron trahis ?

 

L es inspirateurs de la réforme Macron sur les retraites n’ont pas été trahis comme ils l’affirment , c’est le principe même système universel qui est  en cause.  Répondant à Philippe Aghion, Antoine Bozio, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, quatre économistes affirment, dans une tribune au « Monde », qu’un système universel à points, même appliqué dans sa « pureté », ne fera qu’accroître les inégalités.

 

   »Dans l’Antiquité, certains philosophes ambitionnaient le rôle de conseiller du prince. Depuis quelques décennies, capitalisme oblige, ce rôle est dévolu aux économistes. Ainsi, quatre économistes mainstream parmi les plus reconnus, qui avaient participé à la rédaction du programme du candidat Macron, ont publié dans Le Monde du 11 décembre une tribune dans laquelle ils se désolent de ne pas avoir été écoutés par le gouvernement. Ils se plaignent que la mise en place d’un régime unique par points ne se fasse pas dans sa pleine pureté « systémique ».

Ils pointent très justement la contradiction dans laquelle se noie le gouvernement : « Si la réforme est injuste ou anxiogène, les délais (pour l’appliquer) ne résoudront rien. Si comme nous le pensons, elle est socialement juste et économiquement efficace, pourquoi la retarder ? » C’est le bon sens même. Mais cette réforme est-elle socialement juste et économiquement efficace ? C’est toute la question…

Pour nos quatre économistes, « le principe qui la fonde – à cotisations égales, retraite égale – traduit l’équité des règles d’acquisition des droits contributifs ». Derrière ce vocabulaire se cache une conception de la retraite qui veut en faire une assurance individuelle, où chacun cotise pour sa propre pension. Il s’agit in fine, de rapprocher le plus possible celle-ci de la somme (actualisée) de ses cotisations.

Ainsi, dans un régime par points, le calcul de la pension, au-delà même des manipulations sur la valeur du point, est basé sur l’ensemble de la carrière et non plus sur les meilleures années, comme actuellement dans le cas du régime général de la Sécurité sociale, ou sur le salaire des six derniers mois (sans les primes) dans la Fonction publique. Cette conception trouve son plein aboutissement dans un régime dit à comptes notionnels, qui intègre en plus l’espérance de vie moyenne de manière à ce que la somme des pensions reçues par une personne pendant sa retraite corresponde le plus possible à la somme des cotisations versées au cours de sa vie active.

Dans cette logique, quelle que soit la carrière d’un salarié, les interruptions dues aux périodes de chômage ou de prise en charge des enfants, ses conditions de travail, etc., les règles sont les mêmes pour toutes et tous. L’équité selon cette définition consiste donc à traiter de la même façon des individus placés dans des situations professionnelles inégales. Elle a donc pour effet pratique d’amplifier les inégalités de retraite. »

 

Réforme des retraites : les conseillers de Macron trahis ?

Réforme des retraites : les conseillers de Macron trahis ?

les inspirateurs de la réforme Macron sur les retraites n’ont pas été trahis comme ils l’affirment , c’est le principe même système universel qui est  en cause.  Répondant à Philippe Aghion, Antoine Bozio, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, quatre économistes affirment, dans une tribune au « Monde », qu’un système universel à points, même appliqué dans sa « pureté », ne fera qu’accroître les inégalités.

 » Dans l’Antiquité, certains philosophes ambitionnaient le rôle de conseiller du prince. Depuis quelques décennies, capitalisme oblige, ce rôle est dévolu aux économistes. Ainsi, quatre économistes mainstream parmi les plus reconnus, qui avaient participé à la rédaction du programme du candidat Macron, ont publié dans Le Monde du 11 décembre une tribune dans laquelle ils se désolent de ne pas avoir été écoutés par le gouvernement. Ils se plaignent que la mise en place d’un régime unique par points ne se fasse pas dans sa pleine pureté « systémique ».

Ils pointent très justement la contradiction dans laquelle se noie le gouvernement : « Si la réforme est injuste ou anxiogène, les délais (pour l’appliquer) ne résoudront rien. Si comme nous le pensons, elle est socialement juste et économiquement efficace, pourquoi la retarder ? » C’est le bon sens même. Mais cette réforme est-elle socialement juste et économiquement efficace ? C’est toute la question…

Pour nos quatre économistes, « le principe qui la fonde – à cotisations égales, retraite égale – traduit l’équité des règles d’acquisition des droits contributifs ». Derrière ce vocabulaire se cache une conception de la retraite qui veut en faire une assurance individuelle, où chacun cotise pour sa propre pension. Il s’agit in fine, de rapprocher le plus possible celle-ci de la somme (actualisée) de ses cotisations.

Ainsi, dans un régime par points, le calcul de la pension, au-delà même des manipulations sur la valeur du point, est basé sur l’ensemble de la carrière et non plus sur les meilleures années, comme actuellement dans le cas du régime général de la Sécurité sociale, ou sur le salaire des six derniers mois (sans les primes) dans la Fonction publique. Cette conception trouve son plein aboutissement dans un régime dit à comptes notionnels, qui intègre en plus l’espérance de vie moyenne de manière à ce que la somme des pensions reçues par une personne pendant sa retraite corresponde le plus possible à la somme des cotisations versées au cours de sa vie active.

Dans cette logique, quelle que soit la carrière d’un salarié, les interruptions dues aux périodes de chômage ou de prise en charge des enfants, ses conditions de travail, etc., les règles sont les mêmes pour toutes et tous. L’équité selon cette définition consiste donc à traiter de la même façon des individus placés dans des situations professionnelles inégales. Elle a donc pour effet pratique d’amplifier les inégalités de retraite. »

 

Florange: les salariés trahis ; le gouvernement plombé

Florange: les salariés trahis ; le gouvernement plombé

Cette affaire de Florange est encore trop chaude, les médias hésitent encore à en faire le bilan. Surtout un dimanche où il faut parler d’autre chose : du sport et des faits divers. « Les grandes plumes » sont en vacances, il faudra attendre la semaine prochaine pour faire une analyse u peu pertinente et mesurer les dégâts.  Ce qui est certain c’est que Florange présentait de graves problèmes de compétitivité et que ce site demandait à être modernisé ; donc des investissements. Contrairement à ce qu’affirme Ayrault Mittal ne s’est nullement engagé sur l’éventuel projet Ulcos, du coup l’avenir des hauts fourneaux est plus qu’hypothétique. Le géant de l’acier ArcelorMittal s’est dit samedi satisfait du compromis qu’il a trouvé avec le gouvernement sur Florange mais pas  les syndicats qui se sentent trahis.  Comme d’habitude Hollande s’est montré incapable de trancher ; comme le pense la CFDT, ce dossier risque de plomber la popularité du gouvernement qui avait déjà plombé Sarkozy. Les syndicats n’ont pas apprécié  l’arbitrage de M. Ayrault, au terme duquel les 629 salariés menacés du site mosellan échappent à un plan social pour l’instant, mais qui n’infléchit pas réellement la position d’ArcelorMittal, qui fait des concessions financières mais pas stratégiques. . Dans le cadre de l’environnement économique actuel, il s’agit d’un bon accord qui permet à l’aval de Florange de pouvoir continuer à se développer et à fournir des aciers à très haute valeur ajoutée », a commenté samedi dans un communiqué le vice-président des aciers plats pour l’Europe Henri Blaffard.  Mais la vérité c’est que  toutes ces tractations n’ont pas fait varier d’un iota un des points essentiels de la stratégie de Lakshmi Mittal: les hauts-fourneaux de Florange ne devraient plus cracher de brames d’acier brut. La négociation a abouti à des investissements sur « l’aval », c’est-à-dire la transformation de l’acier en produits industriels élaborés et non sur « l’amont », la production d’acier proprement dite.  Le gouvernement s’abrite derrière le projet européen Ulcos qui est supposé à terme permettre à un des haut-fourneaux de Florange de produire de l’acier en émettant beaucoup moins de CO2 pour faire meilleure figure, car il affirme qu’ArcelorMittal s’est engagé sur ce dossier.  Et c’est peut être là qu’il y a un loup: ArcelorMittal ne faisait samedi dans son communiqué aucun commentaire sur le projet Ulcos, malgré les questions de l’AFP sur ce point précis, tandis que dans un communiqué publié quelques minutes après, Jean-Marc Ayrault inscrivait « le projet Ulcos » dans les engagements pris par le groupe.  Interrogé, M. Montebourg a rappelé que le projet n’était pas abouti, que Mittal s’était simplement « engagé à étudier le projet », et a renvoyé la balle à Jean-Marc Ayrault. En conclusion un dossier économiquement mal ficelé dès le départ et politiquement maintenant pourri. Le gouvernement va payer très cher cette affaire emblématique du flou de la politique industrielle actuelle.

 




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