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RÉFORME DES RETRAITES: Révolte spontanée dans toute la France

RÉFORME DES RETRAITES: Révolte spontanée dans toute la France

Des révoltes partout en France après l’annonce du recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter, sans vote, le texte. Un projet de loi pourtant ultra-rejeté par la population française, selon toutes les études d’opinion.

Rassemblement et incidents À Paris et dans d’autres villes, en particulier à Rennes, où la préfecture a évoqué huit interpellations et autant de garde à vue en fin de soirée, après des dégradations multiples et « 26 feux éteints. »

À Nantes, où environ 3000 personnes se sont rassemblées en début de soirée, selon la police, l’ambiance s’est aussi rapidement détériorée, rapporte l’AFP. À Marseille sur la Canebière, où des jeunes masqués ont fracassé la vitrine d’une agence bancaire et un panneau publicitaire tandis que d’autres ont mis le feu à des poubelles aux cris de « à bas l’Etat, les flics et le patronat. »

Plusieurs centaines de manifestants étaient également présents à Amiens, Lille, Grenoble, Dijon, Le Mans, Strasbourg, Mulhouse, Toulouse, Bordeaux ou encore Besançon.

« Ce soir, le pays s’embrase. Partout des rassemblements spontanés s’organisent. Partout le peuple exprime sa colère. Partout les places se remplissent. Le peuple se lève », salue sur Twitter le député LFI Thomas Portes. « Les gens se révoltent parce que c’est le 49.3 de trop », analyse sur BFMTV l’écologiste Sandrine Rousseau.

Les violences ont été condamnées par une large partie de la classe politique, y compris à gauche par Fabien Roussel (PCF). La maire socialiste de Rennes Nathalie Appéré a évoqué sur les réseaux sociaux des violences « sidérantes ».

« Ce qui se passe à Rennes est inacceptable. Ces violences urbaines doivent cesser », a abondé Laurence Maillart (Renaissance).

L’intersyndicale n’a, pour l’instant, pas réagi aux violences commises ce soir dans le pays. Après l’annonce du 49.3, elle avait appelé à une neuvième journée de mobilisation le 23 mars et à des actions en région ce week-end.

Drogue : ce cancer qui ronge toute la société française

Drogue : ce cancer qui ronge toute la société française

L’affaire Palmade fait émerger le véritable cancer qui ronde le pays. La drogue est devenue un véritable business qui ne touche plus seulement les grandes agglomérations mais également les villes moyennes et même les zones rurales. Ce business de la drogue représenterait autour de 250 milliards au plan mondial d’après l’ONU. En France, l’enjeu de ce business dépasserait 4 milliards et occuperait l’équivalent de 20 000 emplois à plein temps .L’une des conséquences est la montée de la violence sous différentes formes notamment avec 700 morts par an sur la route. On compterait jusqu’à 4 à 5000 « boutiques » de drogue en France dans les quartiers sensibles où les trafiquants font désormais la loi .

Ce montant mirifique est celui des revenus générés par le trafic de stupéfiants à l’échelle de la planète selon l’Office des Nations Unis contre la Drogue et le Crime. Ce n’est bien sûr qu’une estimation, mais elle reflète le poids économique du business de la drogue. Celui-ci est supérieur au PIB de la Finlande (236 milliards) ou de la Colombie (237 milliards). 243 milliards d’euros, c’est davantage que le coût des catastrophes naturelles qui ont ravagé la planète en 2021, entre la tempête Ida sur l’Est des Etats-Unis, la vague de froid au Texas et les inondations en Belgique et en Allemagne. L’assureur Swiss Ré l’estime à 220 milliards d’euros.

Plus de 4 milliards, selon les derniers calculs de l’Insee, le montant qu’ont dépensé les Français en 2020 pour s’approvisionner en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants. Faut-il y voir un effet des longs mois de confinement ? C’est en tout cas 7% de plus que l’année précédente et surtout deux fois davantage qu’en 2009 (2,08 milliards). À titre de comparaison, les achats de livres n’ont pesé, la même année, que 3,75 milliards dans le budget des consommateurs.

Entre les importateurs, les grossistes, les logisticiens, les revendeurs, les « choufs » (guetteurs) et les « nourrices » (ceux qui cachent les produits chez eux), le marché de la came fait travailler beaucoup de monde en France. « Un nombre important d’intermédiaires dont le trafic de drogue n’est pas la principale source de revenus », précise l’Insee qui évalue cette activité à 21 000 équivalents temps plein. Soit 0,08% de la main d’oeuvre nationale. Mais sans déclaration à l’Ursaff, ni charges sociales.
3275 points de deal

En décembre 2020, le ministère de l’Intérieur dénombrait 4000 supermarchés de la drogue, ou « fours » dans le jargon des trafiquants. Un chiffre que l’action des forces de l’ordre aurait permis de ramener à 3275 un an plus tard. La géographie, elle, ne change pas. Les points de deal se concentrent dans les zones géographiques les plus densément peuplées, au coeur des métropoles régionales à forte population étudiante et dans les départements périurbains ou situés à proximité des grandes agglomérations.

900 000, c’est le nombre de personnes qui, chaque jour en France, vapotent, fument ou mangent du cannabis, sous l’une ou l’autre de ses différentes formes – herbe, résine ou huile. Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le nombre d’amateurs réguliers, s’adonnant en moyenne dix fois par mois à leur goût du cannabis, s’élèverait à 1,4 million. Les adeptes plus occasionnels seraient, eux, 5 millions. Près de la moitié des adultes y aurait déjà goûté. Ces chiffres placent l’Hexagone en tête du classement européen des pays consommateurs, devant le Danemark et l’Espagne.

Régulation de l’ électricité: face à la spéculation, renationaliser toute la filière

Régulation de l’ électricité: face à la spéculation, renationaliser toute la filière

Deux élément sont responsables de la crise de l’électricité en France; d’une part l’abandon de la filière nucléaire pour récupérer les voix de quelques écolos bobos, d’autre part le fait d’avoir substitué un marché anarchique aux tarifs règlementés; Des dizaines et des dizaines d’entreprises qui ne produisent rien, qui ne distribuent rien ont pu ainsi réaliser des surper-profits scandaleux qui ont contribué à la crise de l’électricité. Résultat , alors qu’on payait le megawh 70 euros, le particulier paye désormais environ 140 euros et les TPE 240 euros, cela en dépit du bouclier tarifaire.

« En voulant concilier ouverture à la concurrence et préservation pour les consommateurs du bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire existant, l’organisation des marchés de l’électricité a abouti à une construction complexe et régulièrement remise en cause », Observe de manière très diplomatique la Cour des comptes dans un rapport sur l’organisation des marchés de l’électricité.

Plus grave encore, « la combinaison des principaux outils d’intervention publique ne garantit plus l’atteinte des objectifs initiaux de la loi Nome en termes de stabilité et de compétitivité des prix .

EDF est contraint de fournir ses concurrents au prix de 42 € le mégawatt heure pour un prix d’achat à l’étranger qui a pu atteindre jusqu’à 1000 € au sommet de la crise.

Cette régulation des prix a été voulue par l’Allemagne qui alors comptait sur le faible coût du pétrole russe comme ressource principale afin de concurrencer la France sur le plan énergétique . La France est prisonnière d’un système dénoncé y compris par la Cour des Comptes alors qu’elle produit l’énergie la moins chère du monde quand évidemment on ne ferme pas de centrales nucléaires. .

Les rapporteurs de la rue Cambon pointent en particulier la méthode de calcul des tarifs réglementés d’EDF établie par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Comme l’avait déjà souligné l’UFC-Que Choisir en mai 2021, ils démontrent qu’en intégrant le coût d’approvisionnement des fournisseurs alternatifs sur les marchés de gros dès qu’ils n’ont plus d’Arenh (1), elle fait fortement augmenter le tarif réglementé, le déconnectant de plus en plus des coûts de production du parc nucléaire d’EDF.
Ainsi révisé, le tarif réglementé est trop exposé au marché, il n’est plus à même d’assurer la stabilité des prix aux consommateurs. Sans le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement, il aurait ainsi bondi de 35 % TTC le 1er février dernier. La Cour des comptes appelle à réformer son mode de calcul pour le protéger des variations des prix de marché.

Autre outil mis en cause, celui de l’Arenh, qui impose à EDF de fournir jusqu’à 100 TWh d’électricité produite par son parc nucléaire à ses concurrents au prix de 42 € le mégawattheure. Si ce dispositif a privé EDF de 7 milliards de revenus sur la période 2011-2021, il lui a cependant permis de couvrir largement ses coûts. Mais ils vont augmenter fortement en 2022 du fait de la faible production de son parc nucléaire. La Cour souligne que les mécanismes de régulation ne fonctionnent plus, que ce soit en France ou en Europe.

Enfin, le mécanisme de capacité qui rémunère le dernier moyen de production appelé pour faire face aux pointes de consommation « est à l’origine de transferts financiers qui peuvent excéder les nécessités de la sécurité d’approvisionnement ». Coût estimé à la charge des consommateurs : de 500 millions à 1,2 milliard par an.

La Cour des comptes conclut que ces trois outils d’intervention publique ne sont pas maîtrisés et qu’ils ne garantissent plus l’atteinte des objectifs initiaux de la loi Nome. Elle recommande une nouvelle régulation pérenne qui supprimerait les effets pervers des mécanismes en place et protégerait les consommateurs de la volatilité des prix.

Electricité: face à la spéculation renationaliser toute la filière

Electricité: face à la spéculation renationaliser toute la filière

Deux élément sont responsables de la crise de l’électricité en France; d’une part l’abandon de la filière nucléaire pour récupérer les voix de quelques écolos bobos, d’autre part le fait d’avoir substitué un marché anarchique aux tarifs règlementés; Des dizaines et des dizaines d’entreprises qui ne produisent rien, qui ne distribuent rien ont pu ainsi réaliser des surper-profits scandaleux qui ont contribué à la crise de l’électricité. Résultat , alors qu’on payait le megawh 70 euros, le particulier paye désormais environ 140 euros et les TPE 240 euros, cela en dépit du bouclier tarifaire.

« En voulant concilier ouverture à la concurrence et préservation pour les consommateurs du bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire existant, l’organisation des marchés de l’électricité a abouti à une construction complexe et régulièrement remise en cause », Observe de manière très diplomatique la Cour des comptes dans un rapport sur l’organisation des marchés de l’électricité.

Plus grave encore, « la combinaison des principaux outils d’intervention publique ne garantit plus l’atteinte des objectifs initiaux de la loi Nome en termes de stabilité et de compétitivité des prix .

EDF est contraint de fournir ses concurrents au prix de 42 € le mégawatt heure pour un prix d’achat à l’étranger qui a pu atteindre jusqu’à 1000 € au sommet de la crise.

Cette régulation des prix a été voulue par l’Allemagne qui alors comptait sur le faible coût du pétrole russe comme ressource principale afin de concurrencer la France sur le plan énergétique . La France est prisonnière d’un système dénoncé y compris par la Cour des Comptes alors qu’elle produit l’énergie la moins chère du monde quand évidemment on ne ferme pas de centrales nucléaires. .

Les rapporteurs de la rue Cambon pointent en particulier la méthode de calcul des tarifs réglementés d’EDF établie par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Comme l’avait déjà souligné l’UFC-Que Choisir en mai 2021, ils démontrent qu’en intégrant le coût d’approvisionnement des fournisseurs alternatifs sur les marchés de gros dès qu’ils n’ont plus d’Arenh (1), elle fait fortement augmenter le tarif réglementé, le déconnectant de plus en plus des coûts de production du parc nucléaire d’EDF.
Ainsi révisé, le tarif réglementé est trop exposé au marché, il n’est plus à même d’assurer la stabilité des prix aux consommateurs. Sans le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement, il aurait ainsi bondi de 35 % TTC le 1er février dernier. La Cour des comptes appelle à réformer son mode de calcul pour le protéger des variations des prix de marché.

Autre outil mis en cause, celui de l’Arenh, qui impose à EDF de fournir jusqu’à 100 TWh d’électricité produite par son parc nucléaire à ses concurrents au prix de 42 € le mégawattheure. Si ce dispositif a privé EDF de 7 milliards de revenus sur la période 2011-2021, il lui a cependant permis de couvrir largement ses coûts. Mais ils vont augmenter fortement en 2022 du fait de la faible production de son parc nucléaire. La Cour souligne que les mécanismes de régulation ne fonctionnent plus, que ce soit en France ou en Europe.

Enfin, le mécanisme de capacité qui rémunère le dernier moyen de production appelé pour faire face aux pointes de consommation « est à l’origine de transferts financiers qui peuvent excéder les nécessités de la sécurité d’approvisionnement ». Coût estimé à la charge des consommateurs : de 500 millions à 1,2 milliard par an.

La Cour des comptes conclut que ces trois outils d’intervention publique ne sont pas maîtrisés et qu’ils ne garantissent plus l’atteinte des objectifs initiaux de la loi Nome. Elle recommande une nouvelle régulation pérenne qui supprimerait les effets pervers des mécanismes en place et protégerait les consommateurs de la volatilité des prix.

Electricité: renationaliser toute la filière

Electricité: renationaliser toute la filière

Deux élément sont responsables de la crise de l’électricité en France; d’une part l’abandon de la filière nucléaire pour récupérer les voix de quelques écolos bobos, d’autre part le fait d’avoir substitué un marché anarchique aux tarifs règlementés; Des dizaines et des dizaines d’entreprises  qui ne produisent rien, qui ne distribuent rien ont pu ainsi réaliser des surper-profits scandaleux qui ont contribué à la crise de l’électricité. Résultat , alors qu’on payait le megawh 70 euros, le particulier paye  désormais environ 140 euros et les TPE 240 euros, cela en dépit du bouclier tarifaire.

« En voulant concilier ouverture à la concurrence et préservation pour les consommateurs du bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire existant, l’organisation des marchés de l’électricité a abouti à une construction complexe et régulièrement remise en cause », Observe de manière très diplomatique la Cour des comptes dans un rapport sur l’organisation des marchés de l’électricité.

Plus grave encore, « la combinaison des principaux outils d’intervention publique ne garantit plus l’atteinte des objectifs initiaux de la loi Nome en termes de stabilité et de compétitivité des prix .

EDF est contraint de fournir ses concurrents au prix de 42 € le mégawatt heure pour un prix d’achat à l’étranger qui a pu atteindre jusqu’à 1000 € au sommet de la crise.

Cette régulation des prix a été voulue par l’Allemagne qui alors comptait sur le faible coût du pétrole russe comme ressource principale afin de concurrencer la France sur le plan énergétique . La France est prisonnière d’un système dénoncé y compris par la Cour des Comptes alors qu’elle produit l’énergie la moins chère du monde quand évidemment on ne ferme pas de centrales nucléaires. .

Les rapporteurs de la rue Cambon pointent en particulier la méthode de calcul des tarifs réglementés d’EDF établie par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Comme l’avait déjà souligné l’UFC-Que Choisir en mai 2021, ils démontrent qu’en intégrant le coût d’approvisionnement des fournisseurs alternatifs sur les marchés de gros dès qu’ils n’ont plus d’Arenh (1), elle fait fortement augmenter le tarif réglementé, le déconnectant de plus en plus des coûts de production du parc nucléaire d’EDF.
Ainsi révisé, le tarif réglementé est trop exposé au marché, il n’est plus à même d’assurer la stabilité des prix aux consommateurs. Sans le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement, il aurait ainsi bondi de 35 % TTC le 1er février dernier. La Cour des comptes appelle à réformer son mode de calcul pour le protéger des variations des prix de marché.

Autre outil mis en cause, celui de l’Arenh, qui impose à EDF de fournir jusqu’à 100 TWh d’électricité produite par son parc nucléaire à ses concurrents au prix de 42 € le mégawattheure. Si ce dispositif a privé EDF de 7 milliards de revenus sur la période 2011-2021, il lui a cependant permis de couvrir largement ses coûts. Mais ils vont augmenter fortement en 2022 du fait de la faible production de son parc nucléaire. La Cour souligne que les mécanismes de régulation ne fonctionnent plus, que ce soit en France ou en Europe.

Enfin, le mécanisme de capacité qui rémunère le dernier moyen de production appelé pour faire face aux pointes de consommation « est à l’origine de transferts financiers qui peuvent excéder les nécessités de la sécurité d’approvisionnement ». Coût estimé à la charge des consommateurs : de 500 millions à 1,2 milliard par an.

La Cour des comptes conclut que ces trois outils d’intervention publique ne sont pas maîtrisés et qu’ils ne garantissent plus l’atteinte des objectifs initiaux de la loi Nome. Elle recommande une nouvelle régulation pérenne qui supprimerait les effets pervers des mécanismes en place et protégerait les consommateurs de la volatilité des prix.

Société-Stopper toute exploitation animale ?

Société-Stopper toute exploitation animale ?

Des universitaires spécialisés en philosophie morale et politique issus d’une quarantaine de pays, dont Estelle Ferrarese, Joëlle Proust, Philippe Reigné ou Carol Adams, condamnent « l’ensemble des pratiques qui supposent de traiter les animaux comme des choses ou des marchandises ». ( dans le Monde)

Un plaidoyer pour une économie vegan et le respect total des animaux qui ouvre un large débat sur les modalités de gestion des rapports non seulement entre les hommes et les animaux mais aussi entre les animaux eux-même voire même sur le rapport avec tout le vivant NDLR

Nous sommes des chercheuses et des chercheurs en philosophie morale et politique. Nos travaux s’inscrivent dans des traditions philosophiques diverses et nous sommes rarement tous du même avis. Nous nous accordons toutefois quant à la nécessité de transformer en profondeur nos relations avec les autres animaux. Nous condamnons l’ensemble des pratiques qui supposent de traiter les animaux comme des choses ou des marchandises.

Dans la mesure où elle implique des violences et des dommages non nécessaires, nous déclarons que l’exploitation animale est injuste et moralement indéfendable.

En éthologie et en neurobiologie, il est bien établi que les mammifères, les oiseaux, les poissons et de nombreux invertébrés sont « sentients », c’est-à-dire capables de ressentir du plaisir, de la douleur et des émotions. Ces animaux sont des sujets conscients ; ils ont leur propre point de vue sur le monde qui les entoure.

Il s’ensuit qu’ils ont des intérêts : nos comportements affectent leur bien-être et sont susceptibles de leur faire du bien ou du mal. Lorsque nous blessons un chien ou un cochon, lorsque nous maintenons en captivité un poulet ou un saumon, lorsque nous tuons un veau pour sa chair ou un vison pour sa peau, nous contrevenons gravement à ses intérêts les plus fondamentaux.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les paradoxes de la longue bataille pour le bien-être animal

Pourtant, tous ces dommages pourraient être évités. Il est évidemment possible de s’abstenir de porter du cuir, d’assister à des corridas et à des rodéos ou de montrer aux enfants des lions enfermés dans des parcs zoologiques. La plupart d’entre nous pouvons d’ores et déjà nous passer d’aliments d’origine animale tout en restant en bonne santé et le développement futur d’une économie végane rendra cela plus facile encore. D’un point de vue politique et institutionnel, il est possible de cesser de voir les animaux comme de simples ressources à notre disposition.

Le fait que ces individus ne soient pas membres de l’espèce Homo sapiens n’y change rien : s’il semble naturel de penser que les intérêts des animaux comptent moins que les intérêts comparables des êtres humains, cette intuition spéciste ne résiste pas à un examen attentif. Toutes choses égales par ailleurs, l’appartenance à un groupe biologique (qu’il soit délimité par l’espèce, la couleur de peau ou le sexe) ne peut justifier des inégalités de considération ou de traitement.

Il existe des différences entre les êtres humains et les autres animaux, tout comme il en existe entre les individus au sein des espèces. Certaines capacités cognitives sophistiquées donnent certes lieu à des intérêts particuliers, qui peuvent à leur tour justifier des traitements particuliers.

Stopper toute exploitation animale ?

Stopper toute exploitation animale ?

Des universitaires spécialisés en philosophie morale et politique issus d’une quarantaine de pays, dont Estelle Ferrarese, Joëlle Proust, Philippe Reigné ou Carol Adams, condamnent « l’ensemble des pratiques qui supposent de traiter les animaux comme des choses ou des marchandises ». ( dans le Monde)

Un plaidoyer pour une économie vegan et le respect total des animaux qui ouvre un large débat sur les modalités de gestion des rapports non seulement entre les hommes et les animaux mais aussi entre les animaux eux-même voire même sur le rapport avec tout le vivant NDLR

Nous sommes des chercheuses et des chercheurs en philosophie morale et politique. Nos travaux s’inscrivent dans des traditions philosophiques diverses et nous sommes rarement tous du même avis. Nous nous accordons toutefois quant à la nécessité de transformer en profondeur nos relations avec les autres animaux. Nous condamnons l’ensemble des pratiques qui supposent de traiter les animaux comme des choses ou des marchandises.

Dans la mesure où elle implique des violences et des dommages non nécessaires, nous déclarons que l’exploitation animale est injuste et moralement indéfendable.

En éthologie et en neurobiologie, il est bien établi que les mammifères, les oiseaux, les poissons et de nombreux invertébrés sont « sentients », c’est-à-dire capables de ressentir du plaisir, de la douleur et des émotions. Ces animaux sont des sujets conscients ; ils ont leur propre point de vue sur le monde qui les entoure.

Il s’ensuit qu’ils ont des intérêts : nos comportements affectent leur bien-être et sont susceptibles de leur faire du bien ou du mal. Lorsque nous blessons un chien ou un cochon, lorsque nous maintenons en captivité un poulet ou un saumon, lorsque nous tuons un veau pour sa chair ou un vison pour sa peau, nous contrevenons gravement à ses intérêts les plus fondamentaux.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les paradoxes de la longue bataille pour le bien-être animal

Pourtant, tous ces dommages pourraient être évités. Il est évidemment possible de s’abstenir de porter du cuir, d’assister à des corridas et à des rodéos ou de montrer aux enfants des lions enfermés dans des parcs zoologiques. La plupart d’entre nous pouvons d’ores et déjà nous passer d’aliments d’origine animale tout en restant en bonne santé et le développement futur d’une économie végane rendra cela plus facile encore. D’un point de vue politique et institutionnel, il est possible de cesser de voir les animaux comme de simples ressources à notre disposition.

Le fait que ces individus ne soient pas membres de l’espèce Homo sapiens n’y change rien : s’il semble naturel de penser que les intérêts des animaux comptent moins que les intérêts comparables des êtres humains, cette intuition spéciste ne résiste pas à un examen attentif. Toutes choses égales par ailleurs, l’appartenance à un groupe biologique (qu’il soit délimité par l’espèce, la couleur de peau ou le sexe) ne peut justifier des inégalités de considération ou de traitement.

Il existe des différences entre les êtres humains et les autres animaux, tout comme il en existe entre les individus au sein des espèces. Certaines capacités cognitives sophistiquées donnent certes lieu à des intérêts particuliers, qui peuvent à leur tour justifier des traitements particuliers.

Ukraine : un avertissement pour l’Europe tout entière

Ukraine : un avertissement pour l’Europe tout entière

 

Pour Eryk Mistewicz président de l’Institut des Nouveaux Médias, éditeur du mensuel d’opinion Wszystko co Najważniejsze, « l’impérialisme russe ne surprend ni les Polonais ni les autres nations de la région. Les enfants kidnappés déportés autrefois et aujourd’hui au fin fond de la Russie, les viols, les meurtres, les pillages… Tout se répète » (L’Opinion)

 

Trois millions d’Ukrainiens, surtout des femmes venues avec leurs enfants, ont trouvé refuge en Pologne. Ils y ont trouvé un travail et un logement et ont reçu une aide considérable de l’Etat et des habitants dans leur installation, sans que l’UE n’y participe financièrement. Les camps n’étaient pas nécessaires. Leurs maris, pères et frères pouvaient se battre avec l’assurance que leurs proches étaient en sécurité.

Les Polonais savent que les Ukrainiens se battent pour eux. L’impérialisme des Russes, dont parle ici même le président Andrzej Duda, ne peut être freiné par des négociations d’égal à égal, aucune signature de paix n’est concevable. Envisager une partition de l’Ukraine est une infâmie. Pourquoi les Ukrainiens devraient-ils céder leurs terres à l’agresseur ? De toute façon, ça ne mettrait pas fin à la guerre, ça n’offrirait qu’un peu de répit aux Russes avant une nouvelle attaque.

Tout cela a été prédit en 2008 dans un discours prononcé à Tbilisi par le président polonais Lech Kaczyński, victime par la suite d’un tragique crash d’avion sur le sol russe : « Maintenant, les Russes veulent la Géorgie, puis ils voudront l’Ukraine, et ensuite viendra le tour de mon pays, la Pologne. »

L’impérialisme russe ne surprend ni les Polonais ni les autres nations de la région. Quand j’ai découvert les images de Boutcha, elles m’ont rappelé les photos de Polonais assassinés d’une balle dans la nuque à Katyn. Les ruines de Marioupol ne diffèrent en rien des destructions endurée par Varsovie en 1939 ou en 1944. Les enfants kidnappés déportés autrefois et aujourd’hui au fin fond de la Russie, les viols, les meurtres, les pillages… Tout se répète.

Le 17 septembre est un memento. A l’époque, en 1939, l’Allemagne et la Russie, une fois de plus, ont conduit à la partition du continent. Ils ont occupé la Pologne par l’Ouest et par l’Est. Bien que les Polonais et les autres nations de la région ont héroïquement combattu aux côtés des Alliés, ils n’ont eu droit à aucune zone d’occupation lors de la partition de l’Allemagne. Pire encore, eux-mêmes se sont retrouvés dans la sphère d’influence russe. Pendant la longue période 1945–1990, ils ont dû payer des contributions à la Russie, ce qui a considérablement entravé leur développement.

Nous ne permettrons pas que la nation ukrainienne connaisse le même sort.

 

Vers la fin de la toute puissance américaine

Vers  la fin de la toute puissance américaine

Les États-Unis se présentent encore comme la première puissance mondiale… La réalité est désormais toute autre : depuis plusieurs années, le pays subit un déclin relatif – lent mais inévitable. Par Manlio Graziano, Sciences Po dans the conversation 

 

Depuis des décennies, les États-Unis connaissent un déclin relatif, politique, intellectuel et économique, avec la perspective d’être un jour dépassés par une puissance rivale. Leur principal problème, cependant, n’est pas ce déclin relatif en lui-même, qui est un phénomène naturel, mais bien l’incapacité à le reconnaître, que ce soit par orgueil, par calcul électoral ou par simple ignorance.

En 1986, dans son ouvrage magistral The Rise and Fall of the Great Powers, Paul Kennedy expliquait que les grandes puissances émergent et tombent précisément à cause de leur croissance inégale : c’est donc la relation entre leurs différents taux de croissance qui, « à long terme », est déterminante.

À l’exception de quelques brèves périodes de récession, les États-Unis n’ont jamais cessé de croître. Depuis les années 1950 cependant, leur croissance est plus lente que celle de la plupart des autres pays du monde : ils connaissent donc un déclin relatif.

Entre 1960 et 2020, leur PIB réel (c’est-à-dire en dollars constants) a été multiplié par cinq et demi, mais, au cours de la même période, le PIB du reste du monde a été multiplié par huit et demi : ainsi, alors que l’économie américaine a continué à croître en termes absolus, celles de ses rivales ont progressé plus rapidement. De plus, si on la compare à son principal rival, la Chine, l’écart de croissance est abyssal : alors que l’économie américaine connaissait une croissance multipliée de cinq fois et demi, celle de la Chine était multipliée par 92 fois. En d’autres termes, en 1960, l’économie américaine équivalait à celle de 22 fois la Chine or, en 2020, elle ne « pèsera » que 1,3 fois la Chine.

Ce déclin relatif du poids économique et productif des États-Unis se traduit finalement par un rétrécissement des marges d’action politique, en raison du phénomène dit d’« overstretching », qui est à l’origine de la chute de certains grands empires (de l’Empire romain à l’Empire russe). La surextension (overstretching) a lieu quand les ressources à disposition ne permettent plus de tenir les engagements pris lorsque les ressources étaient supérieures.

En d’autres termes, les intérêts et obligations mondiales que les États-Unis pouvaient se permettre de défendre avec un PIB de près de 3,46 trillions de dollars en 1960, ne pouvaient pas tous être défendus simultanément en 1986 avec un PIB de 8,6 trillions de dollars, et encore moins aujourd’hui, malgré un PIB approchant les 22,9 trillions de dollars en 2021. Ce paradoxe n’est qu’apparent : alors que le PIB américain en 1960 représentait presque la moitié (46,7 %) du PIB du reste du monde, en 2020, il était devenu moins d’un tiers (30,8 %).

L’analyse prémonitoire de Paul Kennedy a malheureusement souffert d’un mauvais calendrier. Trois ans après la sortie de son livre, les régimes prorusses en Europe se sont effondrés. Quatre ans plus tard, la première des « décennies perdues » du Japon et cinq ans plus tard, la guerre du Golfe (pour laquelle Washington a réuni l’une des plus grandes coalitions militaires de l’histoire) a éclaté. À la fin de cette même année 1991, l’Union soviétique, a implosé.

La deuxième puissance économique mondiale (le Japon) connaissant un fort ralentissement, et avec la disparition de l’Union soviétique, le déclin relatif du PIB américain a bénéficié d’un (léger et bref) renversement de tendance.

En conséquence, le livre de Paul Kennedy fut oublié.

Commença alors une période où les États-Unis étaient persuadés d’être la « seule superpuissance » dans un monde unipolaire, croyant pouvoir remodeler le monde à leur image alors qu’ils n’en avaient plus la force et que de nouveaux concurrents commençaient à montrer leurs muscles. Le déclin relatif des États-Unis ne dépendait pas uniquement du Japon, et certainement pas de l’URSS, mais de la tendance inéluctable à un développement inégal. Ainsi, alors que Kennedy montrait la lune, le monde se contentait de regarder son doigt.

Certains dirigeants américains, comme George Bush et Bill Clinton, ont profité de l’accident pour s’attaquer à la substance : la guerre du Golfe fut le premier épisode, l’intervention en Bosnie fut le suivant et l’élargissement de l’OTAN à l’est en fut un autre, pour ne mentionner qu’eux.

Il faut également mentionner ici la réouverture progressive à la Chine après la crise de Tian’anmen – aujourd’hui critiquée par tout le monde en Amérique, mais largement célébrée à l’époque, ne serait-ce que pour éviter de laisser la Chine s’ouvrir aux seuls investisseurs Européens et Japonais.

L’élargissement de l’OTAN dans les années 1990 a de nouveau été propulsé au centre du débat international à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. Pour les Russes et leurs alliés, cet élargissement est le « péché originel » dont tout a découlé, faisant porter, disent-ils, l’entière responsabilité de « l’opération militaire spéciale » de Vladimir Poutine sur les épaules de Washington.

Comme dans toutes les idéologies, il y a, dans la version russe, une pincée de vérité (qui les rend plausibles). Il s’agit là de la décision unilatérale de Washington de se positionner, par le biais de l’OTAN, dans les nations d’Europe centrale et orientale nouvellement libérées du joug russe.

Afin de remettre les choses dans leur contexte, nous devons rappeler l’expansion de l’Union européenne dans ces mêmes territoires. L’expansion de l’OTAN a toujours précédé celle de l’UE. Aux yeux des Américains, les États tampons entre la Russie et le cœur de l’Europe, qui étaient au centre des préoccupations américaines après les deux guerres mondiales et qui sont à nouveau d’une actualité brûlante, ne peuvent être laissés au contrôle exclusif de l’Union européenne car sinon ils cesseraient d’être un tampon.

Si les États-Unis ont un objectif stratégique incontestable, c’est précisément d’empêcher l’Europe (ou, pour être réaliste, l’Allemagne et/ou tout groupe de pays centrés sur l’Allemagne) d’établir une quelconque coopération avec la Russie.

Depuis qu’ils ont remplacé le Royaume-Uni en tant que puissance hégémonique mondiale, les Américains ont hérité de l’une de ses théories les plus célèbres : la théorie du « heartland » formulée par Sir Halford Mackinder, selon laquelle si l’Europe de l’Est (donc l’Allemagne) prend le contrôle du « heartland » (donc la Russie), elle dominera l’Eurasie, et donc le monde.

La thèse de Mackinder a été reprise pendant la Seconde Guerre mondiale par Nicholas Spykman, un politologue de Yale d’origine néerlandaise, qui l’a transformée en théorie du « rimland », c’est-à-dire d’un « anneau » de pays qui pourrait entourer le « heartland ».

Dans la formulation de Spykman, le contrôle de cet anneau devient crucial pour le contrôle du monde. Cette thèse a été traduite plus tard dans la politique d’endiguement formulée par George Kennan.

Après la guerre, la préoccupation concernant une éventuelle union continentale eurasienne capable de défier, et finalement de renverser, leur hégémonie mondiale était donc passée des Britanniques aux Américains. Comme Henry Kissinger l’a ouvertement confirmé :

« Dans la première moitié du XXe siècle, les États-Unis ont mené deux guerres pour empêcher la domination de l’Europe par un adversaire potentiel… Dans la seconde moitié du XXe siècle (en fait, à partir de 1941), les États-Unis ont ensuite mené trois guerres pour revendiquer le même principe en Asie – contre le Japon, en Corée et au Vietnam ».

Adieu les notions de « mission civilisatrice » de « défense de la liberté », « d’arsenal de la démocratie », ou de guerre contre le militarisme, le fascisme ou le communisme…

Lorsqu’en 2011, Vladimir Poutine a lancé sa proposition d’Union eurasienne (l’une des nombreuses tentatives de recomposition de l’empire russe), destinée à devenir une « composante essentielle de la Grande Europe… de Lisbonne à Vladivostok », la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, a réagi promptement et franchement :

« Il y a un mouvement de résoviétisation de la région. On ne va pas l’appeler comme ça. Cela va s’appeler une union douanière, cela va s’appeler Union eurasienne et tout ça… Mais ne nous y trompons pas. Nous savons quel est l’objectif, et nous essayons de trouver des moyens efficaces de le ralentir ou de l’empêcher. »

Si le risque, redouté par Mackinder, Spykman, Kennan, Kissinger, et Clinton, est celui d’une possible union des forces entre une grande puissance industrielle et le « cœur » russe, il est évident que la menace pour les États-Unis vient aujourd’hui davantage de la Chine que de l’Europe ou du Japon.

Ainsi, la tentative de creuser un fossé entre la Chine et la Russie est sans aucun doute l’une des priorités stratégiques des États-Unis, sinon LA priorité stratégique.

Avec la guerre qui a commencé le 24 février, la Russie a rendu deux grands services aux États-Unis : elle a réunifié, élargi et réarmé l’OTAN, supprimant la possibilité d’un accord avec l’Europe ou même avec seulement quelques pays européens et elle a renforcé la méfiance de Pékin envers Moscou.

Les Américains en profitent, mais une stratégie ne peut être construite sur les bévues d’un adversaire. Le fait qu’il existe une stratégie imposée par les circonstances (éviter « la deuxième place pour les États-Unis d’Amérique », selon les mots d’Obama) ne signifie pas pour autant qu’il y ait une stratégie consciente et clairement définie.

« Il n’y a pas de vent favorable pour le marin qui ne sait pas où aller », disait sagement Sénèque, et les États-Unis ressemblent à ce marin : leur déclin relatif n’a pas encore été identifié comme tel, et sa fracture politique interne signifie que toute hypothèse stratégique possible risque d’être modifiée – voire renversée – tous les quatre ans.

En outre, une grande partie de la classe politique du pays se nourrit encore de la fable racontée par Karl Rove, conseiller de G.W. Bush, il y a près de vingt ans :

« Lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité » et pendant que les spécialistes se démènent pour étudier ou déchiffrer cette réalité, « nous agirons à nouveau (au gré du contexte NDLR), créant d’autres nouvelles réalités. »

Aujourd’hui, les quelques milliers de « Rove » présents dans la classe politique américaine rendent à leur pays le même service que les conseillers de Poutine rendent au leur : avec leurs bonnes intentions et leur ignorance des contraintes géopolitiques, ils pavent la voie vers ce qui pourrait très vite devenir un enfer.

________

Par Manlio Graziano, Assistant professor, geopolitics and geopolitics of religions, Sciences Po

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Élection Présidentielle : Macron, à gauche toute !

Élection  Présidentielle : Macron, à gauche toute !

Pour Macron c’est un peu le sauve-qui-peut. Certes il est arrivé assez nettement en tête mais le problème c’est que sa réserve de voix est nettement moins importante  que celle de Marine Le Pen. En caus,e en particulier l’écroulement des républicains Macron a évidemment compris que le faiseur de rois sera pour cette élection Mélenchon qui a nettement dépassé les 20 %. Certes par idéologie Mélenchon a clairement affirmé qu’il ne voulait pas donner de voix à Marine Le Pen . Le  problème c’ est que les troupes suivent de moins en moins les appareils et leurs dirigeants. Ainsi des études d’opinions montrent que 25 à 30 % des électeurs de Mélenchon pourraient voter pour Le Pen moins par conviction que par détestation de Macron.

 

Du coup Macron multiplie les signes vis-à-vis de la gauche. Il a même cru révéler avoir envoyé un mail à Mélenchon qui par parenthèse n’avait strictement rien à voir avec le second tour des présidentielles. Toujours la même communication de Macron. Comme avec Poutine, l’important est de faire savoir qu’on a communiqué, peu importe le contenu.

 

Sur les retraites Macron semble prêt  à reculer y compris sur la date-butoir des 65 ans. Il envisage même éventuellement d’organiser un référendum. Une belle occasion de favoriser une grande confusion démocratique car on ne répond pas à des questions complexes isolées de leur contexte par un oui ou par un non. Mais sans doute s’agit-il d’un message adressé aux troupes de Mélenchon.  Ce n’est sans doute pas la dernière concession que Macron fera à la gauche. D’autres suivront comme la juste réévaluation des retraites. Le second tour se fera sur le thème social et chacun des deux protagonistes  avant les élections va sans doute promettre encore davantage à cette catégorie quitte d’ailleurs à faire l’impasse sur la dimension financière.

Présidentielle 2022: Macron, à gauche toute !

Présidentielle 2022: Macron, à gauche toute !

Pour Macron c’est un peu le sauve-qui-peut. Certes il est arrivé assez nettement en tête mais le problème c’est que sa réserve de voix est nettement moins importante  que celle de Marine Le Pen. En caus,e en particulier l’écroulement des républicains Macron a évidemment compris que le faiseur de rois sera pour cette élection Mélenchon qui a nettement dépassé les 20 %. Certes par idéologie Mélenchon a clairement affirmé qu’il ne voulait pas donner de voix à Marine Le Pen . Le  problème c’ est que les troupes suivent de moins en moins les appareils et leurs dirigeants. Ainsi des études d’opinions montrent que 25 à 30 % des électeurs de Mélenchon pourraient voter pour Le Pen moins par conviction que par détestation de Macron.

 

Du coup Macron multiplie les signes vis-à-vis de la gauche. Il a même cru révéler avoir envoyé un mail à Mélenchon qui par parenthèse n’avait strictement rien à voir avec le second tour des présidentielles. Toujours la même communication de Macron. Comme avec Poutine, l’important est de faire savoir qu’on a communiqué, peu importe le contenu.

 

Sur les retraites Macron semble prêt  à reculer y compris sur la date-butoir des 65 ans. Il envisage même éventuellement d’organiser un référendum. Une belle occasion de favoriser une grande confusion démocratique car on ne répond pas à des questions complexes isolées de leur contexte par un oui ou par un non. Mais sans doute s’agit-il d’un message adressé aux troupes de Mélenchon.  Ce n’est sans doute pas la dernière concession que Macron fera à la gauche. D’autres suivront comme la juste réévaluation des retraites. Le second tour se fera sur le thème social et chacun des deux protagonistes  avant les élections va sans doute promettre encore davantage à cette catégorie quitte d’ailleurs à faire l’impasse sur la dimension financière.

Politique Présidentielle : Macron, à gauche toute pour le premier tour …. à droite toute pour le second ?

 

Politique Présidentielle  : Macron, à gauche toute pour le premier tour …. à droite toute pour le second ?

 

Pour son seul meeting à l’Arena de la Défense, Macron a opéré un net rééquilibrage à gauche en égrenant à peu près toutes les catégories sociales auxquelles il a promis davantage de considération et de rémunération. De quoi satisfaire les sociaux-démocrates qui croient encore au Père Noël ou qui font semblant d’y croire en espérant surtout une petite place dans le panthéon gouvernemental futur.

C’est le fameux en même temps de Macron  dont on a bien du mal à saisir la ligne stratégique. Ultralibéral un jour et plus ou moins progressistes un autre. Les médias ont quand même remarqué le changement de ton lors de son dernier meeting . Une presse unanime.  »En meeting, Macron se repeint en rouge pour séduire la gauche », titre Libération« Le coup de barre à gauche d’Emmanuel Macron », appuie Le Point« Emmanuel Macron s’adresse à sa gauche et tente de rectifier le récit de sa campagne », embraye Le Monde. Le président sortant, candidat à sa réélection, vient d’orienter subitement sa campagne à gauche toute lors de son seul meeting de campagne, samedi 2 avril.

Macron essaye effectivement de faire oublier la gamelle qu’il traîne depuis son élection comme président des riches, ce qu’il est effectivement si l’on s’en tient aux mesures essentielles prises au cours du quinquennat ( et à ceux qui financent ses campagnes). Mais les virages ne sont sans doute pas terminés pour Macron car lors du second tour,  il lui faudra séduire ceux qui seraient tentés de voter Marine à peine. Du coup, le virage sera sans doute sociétal mais à droite. Là encore Macorn va promettre sans doute de réguler davantage l’immigration, la sécurité, l’ordre dans les banlieues, la lutte contre la drogue et les incivilités. Des terrains qu’il a plutôt négligés aussi.

Présidentielle 2022 : Macon, à gauche toute pour le premier tour …. à droite toute pour le second ?

Présidentielle 2022 : Macron, à gauche toute pour le premier tour …. à droite toute pour le second ?

 

Pour son seul meeting à l’Arena na de la Défense, Macron a opéré un net rééquilibrage à gauche en égrenant à peu près toutes les catégories sociales auxquelles il a promis davantage de considération et de rémunération. De quoi satisfaire les sociaux-démocrates qui croient encore au Père Noël ou qui font semblant d’y croire en espérant surtout une petite place dans le panthéon gouvernemental futur.

C’est le fameux en même temps de Macron  dont on a bien du mal à saisir la ligne stratégique. Ultralibéral un jour et plus ou moins progressistes un autre. Les médias ont quand même remarqué le changement de ton lors de son dernier meeting . Une presse unanime.  »En meeting, Macron se repeint en rouge pour séduire la gauche », titre Libération« Le coup de barre à gauche d’Emmanuel Macron », appuie Le Point« Emmanuel Macron s’adresse à sa gauche et tente de rectifier le récit de sa campagne », embraye Le Monde. Le président sortant, candidat à sa réélection, vient d’orienter subitement sa campagne à gauche toute lors de son seul meeting de campagne, samedi 2 avril.

Macron essaye effectivement de faire oublier la gamelle qu’il traîne depuis son élection comme président des riches, ce qu’il est effectivement si l’on s’en tient aux mesures essentielles prises au cours du quinquennat ( et à ceux qui financent ses campagnes). Mais les virages ne sont sans doute pas terminés pour Macron car lors du second tour,  il lui faudra séduire ceux qui seraient tentés de voter Marine à peine. Du coup, le virage sera sans doute sociétal mais à droite. Là encore Macorn va promettre sans doute de réguler davantage l’immigration, la sécurité, l’ordre dans les banlieues, la lutte contre la drogue et les incivilités. Des terrains qu’il a plutôt négligés aussi.

Mettre la santé au centre de toute décision politique

Mettre la  santé au centre de toute décision politique 

 

Les déterminants sociaux jouent un rôle majeur sur l’état de santé de la population, rappellent, dans une tribune au « Monde », une trentaine de chercheurs, de praticiens de santé publique et d’élus, qui demandent que soit « obligatoire ou au minimum exigible » l’évaluation de l’impact sur la santé des lois et projets en matière d’éducation, de logement ou de transports.

 

Tribune. 

 

Nous, chercheurs, enseignants, professionnels de terrain, décideurs, responsables associatifs, considérons que la santé publique telle qu’elle est mise en œuvre est désormais inadéquate et obsolète. Elle ne répond plus à son objectif de base : la santé pour tous, quel que soient son âge, sa condition sociale, son genre, son niveau d’éducation, son origine…

Les stratégies actuelles de santé publique ne sont que des sparadraps incapables d’endiguer la dégradation de la santé et l’accroissement des inégalités. La protection et le bien-être de toute la population sont des exigences pour tous les responsables politiques, comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS, charte de Genève/OMS). Deux axes sont fondamentaux pour orienter une politique de santé publique moderne et efficace.

 

Notre première proposition s’appuie sur des faits. La santé et le développement des enfants sont dépendants de la précarité économique des parents, du type d’éducation, du réseau social les entourant, du logement, du quartier d’habitation, de l’accès aux espaces verts (santé des enfants)Les stratégies les plus efficaces pour améliorer la santé mentale des étudiants résident dans l’organisation des enseignements et leur validation (santé mentale des étudiants).

Les actions les plus efficaces pour minimiser les risques psychosociaux en entreprise portent sur l’organisation du travail, la valorisation des tâches et le type de management (L’Institut équité en santé). Les inégalités de santé se construisent très tôt dans notre propre système éducatif selon le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA). Les configurations urbaines agissent sur la santé dans ses dimensions sociales, mentales et physiques (le guide OMS). Ces déterminants sociaux jouent un rôle majeur sur l’état de santé de la population et sont à l’origine des inégalités sociales et territoriales de santé (les déterminants sociaux de la santé, OMS).

Or, la politique de santé publique française se contente de « soigner », y compris de manière préventive. Les plans de santé publique par pathologie, les stratégies de prévention principalement informatives, ou encore la centralisation des compétences en santé génèrent une orientation comportementaliste des politiques de santé publique, sans modifier celles qui impactent la santé dès l’enfance : éducation, logement, transports, emploi, ressources, etc.

 

Certes, il existe des dispositifs et instances pour croiser enjeux sanitaires et non sanitaires, tels que la politique de la ville, les contrats locaux de santé, le comité interministériel pour la santé ou encore les commissions de coordination des politiques publiques. Mais ils sont à ce jour insuffisamment efficaces, soit parce que leur périmètre est trop étroit, soit parce qu’ils manquent du statut et/ou de moyens d’agir pour préserver la santé des populations devant les intérêts des secteurs non sanitaires.

Objectif de la Russie : finlandiser toute l’Europe ?

Objectif de la Russie : finlandiser toute l’Europe ?

L’écrivaine finlandaise Sofi Oksanen, devenue l’une des voix les plus influentes et engagées de la scène intellectuelle nordique, raconte, dans une tribune au « Monde », comment le concept de « finlandisation », cette soumission sans occupation à la volonté du puissant voisin russe, a « brouillé la boussole morale » de son pays.

Tribune. Dans les années 1970, quand la télévision de Suède diffusa Une journée d’Ivan Denissovitch, d’après le roman d’Alexandre Soljenitsyne (1962), la Finlande coupa les émetteurs de l’archipel d’Aland pour que les citoyens ne puissent pas regarder ce film, interdit chez nous. En effet, notre commission cinématographique avait refusé le visa d’exploitation à ce drame qui parlait des camps de l’URSS. Motif : « antisoviétisme ».

L’Archipel du goulag [paru en 1973] allait connaître le même sort. Le président et le premier ministre s’opposèrent à sa publication et la maison d’édition finlandaise du lauréat du prix Nobel se soumit docilement à la situation. Pour contourner la censure, la première partie du texte fut publiée en Suède. La diffusion ne fut pas facile en Finlande, où le livre était interdit de bibliothèque et de librairie.

Quelques années plus tard, ma mère, estonienne, arriva en Finlande par le mariage et je naquis dans un pays qui avait conservé son indépendance, mais où la « finlandisation » exerçait partout son influence. Ce concept inventé en Allemagne de l’Ouest désigne la soumission à la volonté du puissant voisin, la Finlande étant alors le seul pays occidental tenu aussi sévèrement dans le poing de fer de l’URSS.

L’emprise concernait non seulement la politique extérieure mais aussi la défense, l’économie, les médias, l’art et la science. Il n’était pas souhaitable que la recherche académique mette le nez dans une économie soviétique se trouvant dans un état catastrophique, et il valait mieux éviter les sujets considérés comme antisoviétiques si l’on souhaitait des perspectives de carrière. Quand la direction des douanes constata que le thon soviétique contenait trois fois plus de mercure que la limite autorisée, on décida que le rapporteur avait interprété la valeur de manière « trop théorique ». De même, la direction des affaires maritimes modifia sa réglementation lorsque la société Teboil, propriété de l’URSS, mit en vente des canots qui ne passaient pas les tests de sécurité.

Mes manuels scolaires nous faisaient croire que l’Estonie avait adhéré à la joyeuse famille soviétique de son plein gré, car l’enseignement se conformait à la ligne historiographique de l’URSS. Tout cela reposait sur l’accord d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle signé en 1948 entre l’Union soviétique et la Finlande, et notre direction de l’enseignement n’y dérogeait pas. Si les problèmes affectant les Etats-Unis avaient leur place dans les livres de géographie, aucun adjectif négatif n’était jamais associé à l’Union soviétique.

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