Paradoxalement, plus les incertitudes se développent au plan économique et social et plus ceux qui peuvent épargnent davantage. Ainsi, les Livrets A se sont garnis de 400 millions d’euros le mois dernier et les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) de 160 millions d’euros, selon les données publiées ce lundi par la Caisse des dépôts.
Au total, les Livrets A et LDDS se sont étoffés de 17,5 milliards d’euros depuis le début de l’année. Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux épargnants modestes, a quant à lui gonflé de 340 millions d’euros le mois dernier. Son encours a atteint fin novembre un nouveau record, à 78,1 milliards d’euros.
Le taux du Livret A, aussi valable pour le LDDS, est fixé en fonction de la hausse des prix et des taux interbancaires – les taux auxquels les banques s’échangent de l’argent à court terme – au cours des six derniers mois. Aujourd’hui à 3%, ce taux est révisé deux fois l’an, mi-janvier (pour une application le 1er février) et mi-juillet (pour une application le 1er août).
Premier Ministre: Ségolène Royal toujours candidate…… à tout
L’ancienne ministre de l’Environnement a plaidé auprès de Macron pour un premier ministre «de gauche» ,«expérimenté , rassembleur,» et surtout pour elle.
Il n’est pas certain que celle qui est candidate à tout possède les qualités nécessaires pour rassembler et trouver des synthèses dans une Assemblée nationale particulièrement divisée. Sans parler de la compatibilité de son humeur avec celle de Macron.
Pas sûr non plus que Ségolène Royal possède les qualités de gestion financière requises après les ardoises qu’elle a laissées à la région Poitou-Charentes alors qu’elle en était la présidente.
Résistant, historien, Marc Bloch a aussi livré dans son livre L’Étrange Défaite des réflexions sur le système éducatif qui nous interpellent encore. Revue de quelques-unes de ses analyses sur les grandes écoles, l’évaluation des élèves, la compétition ou encore les salaires des enseignants.
Par Julien Cahon, Professeur des universités, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Le 23 novembre 2024, la panthéonisation de Marc Bloch a été annoncée par le président de la République, « pour son œuvre, son enseignement et son courage ». Par ces mots, Emmanuel Macron faisait référence à son engagement dans la résistance ainsi qu’à son œuvre d’historien, fondateur de « l’École des Annales » et spécialiste du Moyen Âge – qu’il enseigne de 1919 à 1936 à la faculté de Strasbourg.
S’il n’était probablement pas question, dans ce discours présidentiel, de la réflexion critique de Marc Bloch sur le système d’enseignement ou de ses propositions de réformes à engager dans ce domaine, cette annonce nous donne l’occasion de revenir sur les idées qu’il formule dans L’Étrange Défaite (rédigé dès 1940 et publié à titre posthume en 1946) et dans un article intitulé « Sur la réforme de l’enseignement », publié dans la revue du Comité général d’études (CGE), les Cahiers politiques (n°3, août 1943).
Reparcourons ces textes dont les propos sur la compétition et « la manie examinatoire » de l’école, la nécessité de repenser l’évaluation des connaissances ou encore de revaloriser les salaires des enseignants éclairent encore les débats actuels.
Dans L’Étrange Défaite, Marc Bloch s’efforce, en historien et témoin objectif, d’analyser les causes politiques, militaires et sociales de la défaite de 1940. Pour lui, elle n’est pas qu’une défaite militaire, mais révèle une désagrégation beaucoup plus profonde du pays avec le déclin de l’esprit civique dans la société et la faillite des élites. Marc Bloch pointe clairement la part de responsabilité de l’institution scolaire dans ce désastre
« de tant de reconstructions indispensables, celle de notre système pédagogique ne sera pas la moins urgente. Qu’il s’agisse de stratégie, de pratique administrative ou, simplement, de résistance morale, notre effondrement a été avant tout, chez nos dirigeants et […] dans toute une partie de notre peuple, une défaite de l’intelligence et du caractère. C’est que, parmi ses causes profondes, les insuffisances de la formation que notre société donnait à ses jeunes ont figuré au premier rang. » (1943)
Ce constat est en réalité largement partagé par d’autres discours intellectuels et résistants. C’est ce que souligne par exemple Michel Debré (futur premier ministre du général de Gaulle, 1959-1962) dans un ouvrage rédigé avec Emmanuel Mönick, en 1943, dans la clandestinité et intitulé Refaire la France : l’effort d’une génération (Paris, Plon, 1945) :
« L’esprit civique faisait défaut à trop de citoyens. Ils ne savaient plus faire plier les intérêts privés devant les nécessités du salut public […] En vérité, reconnaissons-le, à tous les échelons de la hiérarchie sociale, les Français ont […] manqué de sens de l’État. »
Pour eux, l’école de la IIIe République n’est pas coupable au sens où l’entend la politique scolaire du régime de Vichy qui dénonce le pacifisme des instituteurs, leur désaffection pour la culture morale au profit de l’acquisition de connaissances et des méthodes pédagogiques nouvelles (promues par les réformes ministérielles de Jean Zay) qui auraient compromis le goût de l’effort dans l’éducation, selon l’idéologie maréchaliste.
Pour Marc Bloch, le système d’enseignement tel qu’il fonctionne dans l’entre-deux-guerres porte sa part de responsabilité dans la faillite intellectuelle et morale de 1940 car il n’a justement pas suffisamment évolué et renouvelé ses méthodes.
La pensée critique de Marc Bloch sur l’enseignement secondaire et universitaire de son temps se double d’une véritable réflexion pédagogique. L’auteur de L’Étrange Défaite établit ainsi un lien direct entre la pédagogie sclérosée de l’enseignement secondaire et supérieur d’une part, et l’inertie de la pensée et l’immobilisme d’autre part :
« Un mot, un affreux mot, résume une des tares les plus pernicieuses de notre système éducatif : celui de bachotage. Le secondaire, les universités, les grandes écoles en sont tout infectés. […] On n’invite plus les étudiants à acquérir les connaissances, mais seulement à se préparer à l’examen. Dans ce contexte, l’élève savant n’est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui a été dressé à donner, par quelques exercices choisis d’avance, l’illusion du savoir. Au grand détriment de leur instruction, parfois de leur santé, on plonge trop précocement les élèves dans la compétition […]. Il n’est pas nécessaire d’insister sur les inconvénients intellectuels d’une pareille “manie examinatoire”. Mais ses conséquences morales, c’est la crainte de toute initiative. » (1943)
Ces critiques pédagogiques ne sont pas nouvelles en réalité. Elles rejoignent à la fois la question du « surmenage » posée dès la fin du XIXe siècle et les reproches fréquents sur l’intellectualisme des lycées.
Déjà, l’historien Ernest Lavisse condamnait la répétition stérile des exercices et le caractère artificiel des apprentissages dans ses « Souvenirs d’une éducation manquée » publiés en 1902 dans la Revue internationale de l’enseignement. Plus largement, ces questionnements sont une manifestation de la « crise de l’enseignement secondaire » au tournant du XXe siècle, à laquelle plusieurs réformes pédagogiques s’efforcent de remédier, de la réforme des lycées de 1902 aux loisirs dirigés de 1937-1939 dans les établissements secondaires, puisant dans les pratiques des mouvements de l’Éducation nouvelle mais aussi du scoutisme.
Marc Bloch est imprégné de ces idées pédagogiques novatrices de l’entre-deux-guerres. Il y a chez lui, comme dans le milieu universitaire et historien, un intérêt pour ces débats, mais son point de vue détonne en regard du « corporatisme disciplinaire » des agrégés. Pour lui, « l’ancien système humaniste a vécu » (1943).
En effet, Marc Bloch soutient clairement les méthodes actives, qui reposent sur une meilleure connaissance scientifique de l’enfant (notamment en psychologie, à laquelle devraient être formés tous les enseignants), s’adaptent à ses centres d’intérêt, favorisent l’apprentissage par l’expérience et une nouvelle relation maître-élève.
L’historien des Annales critique au passage l’absence de culture pédagogique dans la formation des professeurs du secondaire, contrairement aux instituteurs, à l’instar d’Émile Durkheim, dans L’Évolution pédagogique en France. Marc Bloch se montre aussi « particulièrement sévère » concernant l’enseignement de l’histoire, dont il fustige l’encyclopédisme (un grief récurrent contre cette discipline), les programmes privilégiant la linéarité évènementielle et une focale hexagonale (au détriment de l’histoire sociale et de l’ouverture aux autres civilisations comme la Chine et l’Inde – d’ailleurs présente dans les projets de programme qu’il rédige en 1938) ; à rebours d’une pédagogie favorisant un rapport au savoir passif, il estime que l’histoire doit « donner une image compréhensive du monde ».
« [N]otre pédagogie historique ne réussit plus à donner, aux esprits qu’elle prétend former, le sens du différent ni celui du changement. […] Attachés, en outre, presque sans exception, aux manifestations les plus superficielles de la vie des peuples, qui sont aussi, aux époques voisines de nous, les plus aisées à saisir, nos programmes scolaires entretiennent l’obsession du politique. Ils reculent, pudiquement, devant toute analyse sociale. Par-là, ils manquent à en suggérer le goût. » (1940)
Ces réflexions de Marc Bloch rejoignent celles qu’il mène dans les années 1930 avec son collègue Lucien FebvrePour le renouveau de l’enseignement historique, qui passe par la rénovation du concours de l’agrégation, afin de rompre la routine des pratiques professorales. Cette réflexion pédagogique est inséparable de la lutte pour la démocratisation de l’enseignement, enjeux au cœur des débats scolaires de l’entre-deux-guerres et de « l’École unique ». Toutes ces questions irriguent la pensée de Marc Bloch et son projet de réforme de l’enseignement.
En 1943, dans son article des Cahiers politiques, Marc Bloch projette un véritable « plan de rénovation » du système éducatif pour l’après-guerre. Des structures de réflexion sur les réformes à mener après la Libération (dans le domaine scolaire entre autres) ont d’ailleurs été développées très tôt par la France Libre et des mouvements de la Résistance intérieure.
L’école est conçue comme l’instrument du redressement du pays en contexte guerrier et dans une France libérée. Si Marc Bloch en appelle à « une révolution nécessaire de l’enseignement », il n’est ni idéaliste ni utopique :
« Ne nous y trompons pas, la tâche sera rude. Elle n’ira pas sans déchirements. Il sera toujours difficile de persuader à des maîtres que les méthodes qu’ils ont longuement et consciencieusement pratiquées n’étaient peut-être pas les meilleures ; à des hommes mûrs que leurs enfants gagneront à être élevés autrement qu’eux-mêmes ne l’ont été ; aux anciens élèves des grandes Écoles, que ces établissements parés de tous les prestiges du souvenir et de la camaraderie, doivent être supprimés. » (1943)
Marc Bloch estime néanmoins que certaines écoles spéciales, comme les Ponts-et-Chaussées, sont indispensables à la formation de certains corps techniques. Il se prononce pour « la reconstitution de vraies Universités, divisées désormais, non en rigides Facultés qui se prennent pour des patries, mais en souples groupements de disciplines », ainsi que pour le rétablissement des Écoles normales (supprimées par Vichy) avec une formation parachevée à l’université pour les instituteurs et institutrices.
L’historien formule en effet une série de propositions concrètes, des « principes directeurs » qui devront être discutés « plus tard ». Il demande des ressources budgétaires nouvelles, pour « nos entreprises de recherche », pour les bâtiments scolaires car « la jeunesse a le droit de ne plus être confinée dans des murs lépreux » et pour revaloriser le salaire de
« nos maîtres de tous les degrés pour (leur) assurer une existence non pas luxueuse certes (ce n’est pas une France de luxe que nous rêvons), mais suffisamment dégagée des menues angoisses matérielles […] pour que ces hommes puissent apporter à leur tâche d’enseignement ou d’enquête scientifique une âme entièrement libre ». (1943)
La question de l’évaluation et de la relativité de la correction et de la note chiffrée sont aussi abordées. Il propose ainsi de « supprimer le carcan des examens » en en réduisant le nombre dans les cursus scolaires et universitaires, ainsi qu’une nouvelle échelle de notation situant la catégorie dans laquelle le niveau de l’élève, suivant l’exemple d’autres pays et annonçant les débats éducatifs autour de Mai 68 : « 1 très mauvais, 2 mauvais, 3 passable, 4 bien, 5 très bien ».
De même, il préconise de réduire la place des langues anciennes (latin, grec) qui ne pourront être maintenues, « sinon par exception ». On retrouve ainsi chez Marc Bloch (comme dans les projets résistants pour changer l’école), la volonté d’engager un processus de démocratisation de l’enseignement secondaire afin qu’émergent des élites issues des milieux populaires de la nation :
« Nous demandons un enseignement secondaire très largement ouvert. Son rôle est de former des élites, sans acceptation d’origine ou de fortune. Du moment donc qu’il doit cesser d’être (ou de redevenir) un enseignement de classe, une sélection s’imposera. Un examen d’entrée demeurera probablement nécessaire : il le faudra très simple et adapté à l’enfance : un test d’intelligence plutôt qu’une épreuve de connaissances… ou de perroquetage. Des examens de passage subsisteront. Mais […] c’est méconnaître toute la psychologie de la croissance […] que de prétendre juger un enfant ou un adolescent sur le travail d’une dizaine de mois. Quels mois, parfois, dans son développement ! » (1943)
Cette réflexion de Marc Bloch sur l’éducation – dimension moins connue de sa pensée – confirme que cet intellectuel a su donner aux grandes questions de la première moitié du XXe siècle des réponses lucides et un projet visionnaire annonçant la refondation et la modernisation progressive du système éducatif après 1945. Elle met aussi en exergue l’importance du rôle social de l’historien.
Fiscalité entreprise : toujours au dessus de la moyennes pour la France
Le poids des impôts de production en France baisse mais reste élevé par rapport aux autres pays européens. C’est ce qui ressort d’une note publiée par l’association Fipeco ce mercredi. « Leur produit est passé de 108,8 milliards d’euros en 2016 à 130,3 milliards d’euros en 2023 (+ 19,8%), ce qui correspond à une légère baisse en pourcentage du PIB (de 4,9% à 4,6%) », écrit le président de Fipeco, François Ecalle.
Leur produit a augmenté de 12 milliards d’euros (+28%) entre 2016 et 2023, pour s’établir à 54,8 milliards d’euros. Dans le détail, ces impôts se composent de la taxe sur les salaires (16,7 milliards d’euros), du versement mobilités (11,3 milliards), de la contribution au financement de l’apprentissage (11,2 milliards) et du forfait social (6,4 milliards).
Les impôts de production comprennent également les « impôts divers sur la production », rappelle Fipeco. Leur produit a pour sa part augmenté de 9,6 milliards d’euros (+ 14,5 %), pour atteindre 75,6 milliards d’euros en 2023.
Si le poids des impôts de production est en baisse, il reste « nettement plus élevé en France (4,5 % du PIB selon Eurostat) que dans la moyenne de la zone euro (2,2 % du PIB) ou de l’Union européenne (2,4 % du PIB) et qu’en Allemagne (0,9 % du PIB) », souligne Fipeco. Dans ce domaine, la France se classe à la deuxième place de l’Union européenne, loin derrière la Suède (10,5 % du PIB).
Changement d’heure : toujours le même rituel idiot et dangereux
Non seulement le changement d’heure ne permet pratiquement aucune économie d’énergie mais il est néfaste pour la santé. Il faut être un technocrate pour penser le contraire en matière d’énergie. Ce qui est économisé le matin est dépensé le soir et inversement. C’est un peu comme si on décidait de raccourcir les mois d’une journée pour réduire la consommation mensuelle !
Des études montrent que l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil) peut réduire le temps de sommeil de façon transitoire, et ainsi augmenter le nombre et la gravité des accidents cardiaques pendant au moins 7 jours après le changement d’heure et augmenter la fréquence des accidents du travail et de la circulation. Selon le Dr Marc Schwob: « Changer d’heure provoque entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine pour s’adapter aux nouveaux horaires ». Au-delà de la phase transitoire d’adaptation au nouvel horaire, le coucher du soleil tardif en été peut rendre l’endormissement plus difficile.
54 % Selon un sondage OpinionWay , les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %), contre un peu moins d’un sur cinq favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure dont une réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ».
En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait elle « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment celui d’été. La baisse de consommation d’éclairage pourrait être compensée par l’augmentation des besoins de chauffage le matin au début du printemps. Un rapport de l’École des Mines de 1992 concluait cependant à un effet minime (< 0,1 TWh pour la France). La généralisation des lampes plus économes en énergie (les lampes fluocompactes et plus récemment les lampes à LED) réduit l’économie d’énergie permise par le passage à l’heure d’été.
Une étude portant sur l’État de l’Indiana conclut que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie consommée est estimé dans ce rapport d’environ 2 à 4 %. Un rapport remis au Sénat français en 1997 concluait déjà : « Il ressort de l’ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations », en particulier en ce qui concerne la santé publique, les conditions de travail et les modes de vie, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité routière.
Comme chaque année, un document annexe au projet de loi de finances 2025 publié ces derniers jours a fourni Le document recense, dans l’ensemble, 482 membres de cabinets ministériels, et 2210 personnes chargées des fonctions support, pour un total de 2692 salariés dans ces structures. Un chiffre stable sur un an, en recul de 1,2% seulement. La baisse est plus marquée par rapport au pic d’août 2021, lorsque la pandémie de Covid-19 avait poussé l’exécutif à renforcer les cabinets. 570 membres de cabinets étaient alors dénombrés – 15,4% en plus -, et jusqu’à 2872 personnes, en comptant les fonctions support.
Pour rappel, des règles strictes avaient été édictées par Emmanuel Macron à son arrivée au pouvoir pour limiter la taille des cabinets, mais la pandémie de Covid-19 avait ensuite amené Jean Castex à lâcher du lest. Les niveaux observés au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron – moins de 350 membres de cabinets, moins de 2500 membres au total en comptant les fonctions support – semblent être un lointain souvenir.
Hezbollah Liban. Toujours la même menace d’un terrible châtiment
D’une certaine manière, le Hezbollah au Liban hausse d’autant plus le ton contre Israël qu’il craint sans doute l’éventualité d’une guerre totale. Bref des déclarations d’autant plus enflammées que dans la pratique les répliques sont plutôt mesurées. Un peu la même dialectique qu’en Iran.
C’est sans doute le déséquilibre des forces aux profils d’Israël qui limite les intentions de répliques des organisations chiites aussi bien Iran que du Liban. Pourtant le chef de la milice chiite du Liban a annoncé qu’Israël va recevoir «un terrible châtiment et une juste rétribution, là où il s’y attend et là où il ne s’y attend pas», a prévenu le chef de la formation libanaise pro-iranienne, dans un discours de près d’une heure. Hassan Nasrallah a dit qu’il ne donnerait aucun détail sur «le timing, le lieu ou la nature» de la riposte que prépare le Hezbollah.
La grève se poursuit ce lundi dans les usines de Boeing, dans la région de Seattle. Entamé jeudi dernier à minuit, le mouvement lancé par l’Association internationale des machinistes et des ouvriers de l’aérospatial (IAM) – l’une des principales organisations syndicales aux Etats-Unis avec 600.000 membres et majoritaire chez le constructeur -, le mouvement est entré dans son quatrième jour. Les négociations doivent reprendre demain, afin de trouver un accord sur une nouvelle convention collective, après le rejet massif du précédent projet la semaine dernière. Les dirigeants vont devoir se montrer très convaincants pour sortir du conflit.
Les représentants des quelque 33.000 salariés de Boeing dans la région affichent ainsi leur détermination avant de rencontrer la direction pour la première fois depuis le début du mouvement, en présence des médiateurs fédéraux désignés par le Service fédéral de médiation et de conciliation (SFMC). En attendant, ils appellent les travailleurs à tenir les piquets de grève 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
Le syndicat IAM a pointé à plusieurs reprises le fait que « la voix des travailleurs a souvent été ignorée lorsque des problèmes de qualité, comme le retrait des inspections, ont été mis en lumière », estimant que le groupe s’était mis lui-même en difficulté, en raison « des nombreux faux-pas qu’il s’est lui-même infligé ». Il demande d’ailleurs à « avoir un siège à la table où sont prises les décisions critiques en matière de qualité, de sécurité et de développement de nouveaux produits ».
Ses marges de manœuvre de Boeing sont très limitées pour satisfaire les attentes des travailleurs. Boeing a encore vu ses résultats se dégrader au premier semestre 2024 par rapport à 2023. Il a accusé près de 1,2 milliard de dollars de pertes opérationnelles et 1,8 milliard de pertes nettes. Surtout, il a brûlé plus de 8 milliards de cash en l’espace de six mois, devant composer avec les problèmes de qualité, les incidents à répétition, les restrictions imposées par le régulateur américain, le rachat de Spirit Aerosystems…
En Bourse, le titre a perdu 5% depuis jeudi, et plus de 40% depuis le début de l’année.
Il faudra aussi régler les questions salariales. La direction avait notamment accepté au dernier moment de rehausser fortement sa proposition de revalorisation salariale, à 25% sur la durée de l’accord, à savoir quatre ans. Cela venait s’ajouter à une hausse de 23% à 42% des salaires minimaux en fonction de la catégorie de main-d’œuvre, à la garantie d’avoir le prochain programme d’avions commerciaux dans les usines de l’état de Washington en plus du maintien des 737 MAX, 767 et 777X, ou encore à l’obtention « d’une voix dans la sécurité et la qualité du système de production », ainsi qu’à diverses améliorations sur la qualité de vie, le niveau de cotisation pour les retraites ou encore la couverture santé.
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Une journée exceptionnelle avec pas moins de 11 médailles récoltées par les athlètes paralympiques.
Sur le contre-la-montre femmes C5 où Heidi Gaugain a pris la médaille d’argent. Juste après sur le contre-la-montre C2, Alexandre Leauté est allé chercher une deuxième médaille d’or après celle obtenue en poursuite sur piste. Sur le contre-la-montre H2, Florian Jouanny a glané une médaille de bronze.
Tout était terminé pour la matinée, mais la suite de la journée n’a été que plus belle. Elie de Carvalho a lancé l’après-midi avec une médaille d’argent en contre-la-montre catégorie B. Dorian Foulon a embrayé en prenant la médaille de bronze sur le contre-la-montre C5.
Puis les doublés ont commencé pour continuer cette belle journée en para cyclisme sur route. Kevin Le Cunff prend l’or en contre-la-montre C4 devant son compatriote Gatien Le Rousseau, qui se contente de la breloque argentée, puis Mathieu Bosredon (or) et Johan Quaile (argent) ont continué de faire briller la France sur la contre-la-montre H3.
Entre temps, Thomas Peyroton-Dartet est à son tour champion paralympique sur le contre-la-montre C3 et Loïc Vergnaud est allé chercher une médaille d’argent sur la contre-la-montre H5.
La seule médaille hors cyclisme vient du para pongiste Fabien Lamirault, qui s’est incliné en demi-finales du tournoi masculin contre le Tchèque Jiri Suchanek. Médaille de bronze pour le double champion paralympique en titre.
La France se situe désormais au cinquième rang au nombre des médailles. Des échecs bien sûr en ping-pong notamment mais aussi des satisfactions et toujours des médailles. Tout d’abord avec Mateo Boheas, éliminé en demi-finale de para tennis de table et automatiquement en bronze. Une soirée qui s’accélère puisque Ugo Didier a récolté l’argent quelques minutes plus tard sur le 100m dos (S9). La paranatation décidément riche en médailles puisque Laurent Chardard a décroché le bronze sur le 50m papillon (S9). Enfin, Alex Portal a récolté une quatrième médaille personnelle avec de l’argent sur le 200m 4 nages (SM13).
Les « Insoumis » s’agitent toujours en demandant la destitution de Macron
Les « insoumis » toujours à la pointe révolutionnaire renouvellent leur volonté de destituer Macron. Une hypothèse qui n’a aucune chance d’être retenue compte tenu de la procédure mais qui a l’avantage de faire le buzz. Ce n’est sans doute pas sur le terrain juridique se posera la question du départ de Macron mais plutôt sur le terrain politique. En effet en multipliant les contradictions et en retardant la nomination d’un premier ministre, Macron a surtout commis une nouvelle faute politique dont il risque de payer le prix. Le prix surtout de la dissolution qui a enfoncé le pays dans l’immobilisme. Une fois les gouvernements provisoires épuisés après avoir été renversés se posera effectivement non pas la destitution mais le départ volontaire de Macron ou à défaut sa paralysie complète.. Ce qui est évoqué d’ailleurs très malicieusement Édouard Philippe qui n’exclut plus une élection présidentielle avant 2027.
Mathilde Panot a annoncé le dépôt de la proposition de résolution visant à destituer le chef de l’État. Elle affirme que le texte sera signé par d’autres parlementaires que ceux de La France insoumise.
Avec cette proposition de résolution, La France insoumise (LFI) entend apporter «une réponse politique à la hauteur du coup de force antidémocratique qu’est en train de faire le président de la République». Mathilde Panot affirme que le nombre de signataires du texte «ira au-delà des rangs insoumis» (72 députés). Elle évoque notamment des «députés ultramarins» du groupe communiste et la parlementaire écologiste Sandrine Rousseau, elle aussi toujours à la pointe du combat extrémiste.
Écolo : Sandrine Rousseau toujours en pointe de l’extrémisme pour la destitution de Macron
Toujours en pointe de l’extrémisme et de plus en plus proche des insoumis, Sandrine Rousseau rejoint finalement Macon et son parti pour demander la destitution du président de la république. Et de s’associer aussi aux manifestations « massives » réclamées par LFI et des organisations gauchistes. Bref, pour Sandrine Rousseau la révolution est aussi en marche en tout cas celle du bavardage, de l’excès et de l’exhibitionnisme.
Sandrine Rousseau estime que la gauche doit «adopter une motion de censure contre tout gouvernement non issu du NFP.» Et «appeler à des manifestations massives». Manière de rejoindre la mobilisation organisée par LFI et plusieurs organisations syndicales lycéennes et étudiantes à Paris le 7 septembre prochain.
«Le NFP a été élu sur un mandat et un programme. Peut-être que certains responsables de gauche ou écologistes sont tentés de s’allier au centre ou à la droite, mais ce serait trahir les électeurs que de céder à cette demande d’Emmanuel Macron», prévient-elle. Avant d’être catégorique : «Le président ne peut pas casser le NFP.»
Signe de la baisse du pouvoir d’achat et des inquiétudes économiques pour l’avenir, pour le sixième semestre consécutif, les achats en volumes ont reculé entre janvier et juin : une baisse de 1,6 % sur un an, selon l’institut Circana. La morosité est doublement inquiétante pour les industriels et les distributeurs. D’une part, le recul observé au premier semestre succède à deux années de baisse des volumes (-2 % sur l’ensemble de 2022, puis -3 % en 2023) ; d’autre part, le léger recul des prix observé en rayon depuis des mois, après une flambée des prix alimentaires (+22 % sur deux ans), n’a pas permis de redonner de l’appétit aux consommateurs.
La constitution de la Ve République toujours adaptée ?
Un nouveau terme vient de rentrer dans le petit dictionnaire de la vie politique française. Etablir le verdict des dernières élections législatives en insistant sur l’existence de trois blocs à l’Assemblée nationale permet de rendre compte tout à la fois de l’absence de majorité absolue et d’une faible fluidité du jeu politique. La plupart de nos voisins européens, à l’exception notable du Royaume-Uni, ont fait le choix du régime parlementaire et de la représentation proportionnelle. En Belgique ou en Allemagne, par exemple, les gouvernements sont le fruit de coalitions postélectorales, construites sur la base des résultats des élections législatives.
Professeur de sciences politiques, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The Conversation
Outre-Rhin, le SPD s’est ainsi allié avec les Libéraux et les Écologistes après le scrutin de septembre 2021.
Mais en France, la situation risque d’être inextricable en raison de l’existence de trois blocs dont l’imperméabilité doit beaucoup aux caractéristiques de notre régime politique si singulier.
Le scrutin majoritaire à deux tours conduit à la constitution de coalitions préélectorales d’autant plus difficiles à remodeler après le scrutin qu’elles sont cimentées par l’élection présidentielle. Une logique purement institutionnelle commanderait que le président, dont l’article 5 de la Constitution précise qu’il « assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics », prenne après le scrutin les initiatives nécessaires pour favoriser la constitution d’un gouvernement susceptible de trouver une majorité à l’Assemblée.
Mais depuis 1965, date de la première élection présidentielle au suffrage universel direct sous la Ve République, le président est prisonnier des alliances électorales qui l’ont mené à l’Élysée.
Pour ne rien arranger, l’existence du fait majoritaire, c’est-à-dire d’une majorité stable à l’Assemblée nationale pendant 60 ans, de 1962 à 2022, a annihilé toute culture du compromis.
Sous la IVe République, la pression conjuguée du Parti communiste et du RPF du général de Gaulle sur le système partisan poussait à la constitution de gouvernements de « troisième force ». Mais sous la Ve République, quand aucune majorité claire ne sort des urnes, le président de la Ve République a paradoxalement moins de marges de manœuvre qu’un Vincent Auriol ou un René Coty.
Dès lors, la tentation est forte de s’en remettre aux lois de l’arithmétique, mais la logique des chiffres exerce sur le système partisan des pressions si fortes qu’il est aujourd’hui au bord de l’implosion. Résumons.
L’arithmétique institutionnelle, qui découle de l’article 49 de la Constitution, fixe à 289 le nombre de députés qu’il faut réunir pour qu’un gouvernement soit assuré d’être à l’abri du vote d’une motion de censure.
L’arithmétique parlementaire a placé le Nouveau Front populaire (NFP) devant les deux autres blocs au soir du 7 juillet, mais avec seulement 182 sièges, soit très loin de la majorité absolue. Un hypothétique accord de gouvernement entre Ensemble et LR totaliserait au mieux 220 députés.
L’arithmétique électorale du 2e tour n’a permis au NFP et Ensemble de devancer le Rassemblement national qu’au prix d’un front républicain, qui s’est traduit par le retrait de 224 candidatures entre les deux tours et surtout, par une dynamique électorale en faveur du candidat qui affrontait le RN en duel.
Dans les duels NFP/RN, la moitié des électeurs d’Ensemble du 1er tour se sont reportés au 2e tour sur le candidat NFP, selon Ipsos ; inversement, dans les duels Ensemble/RN, près des trois-quarts des électeurs de gauche se sont reportés sur le candidat Ensemble. En d’autres termes, plusieurs dizaines de députés Ensemble ou NFP ne doivent leur salut qu’à la discipline républicaine dont on fait preuve les électeurs le 7 juillet, ce qui devrait inciter chacun de ces deux blocs à la modestie.
L’arithmétique politique, enfin, avec une France coupée en trois, laisse entrevoir un sort funeste à tout gouvernement minoritaire issu soit du bloc de gauche, soit du bloc central. Celui-ci serait par construction confronté très rapidement à l’hostilité des 2/3 des Français. Le nouveau gouvernement ne serait pas seulement minoritaire au parlement. Il serait surtout minoritaire dans le pays, aggravant encore le fossé entre gouvernants et gouvernés.
Dans n’importe quel autre pays que la France, ces quatre éléments s’imposeraient aux forces politiques et commanderaient la constitution d’une vaste coalition qui ferait sans doute exploser le Nouveau Front populaire et le parti Les Républicains.
Mais en France, un cinquième élément, décisif, œuvre en sens contraire. L’élection présidentielle, qui se tiendra au plus tard dans trois ans, est un frein puissant à la recomposition immédiate du paysage politique qui serait seule susceptible d’aboutir à la constitution d’une vaste coalition susceptible d’être soutenue par plus de 289 députés.
Les uns souhaiteront rester à l’écart pour mieux préparer la Présidentielle, en pariant sur la résurgence du fait majoritaire lors des Législatives qui suivront ; les autres estimeront que la constitution d’une vaste coalition ne pourrait que favoriser à terme Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
Et tous redouteront d’être sanctionnés par les électeurs lors de l’élection-reine s’ils se confrontent d’ici là à l’exercice du pouvoir.
Depuis près de 60 ans, l’élection présidentielle avait contribué à la stabilité gouvernementale. Mais le graal de la vie politique française est aujourd’hui un verrou. Et si la Ve République gaullienne était devenue un obstacle à la normalisation de la vie politique française ?
Dans une vaste enquête dévoilée ce jeudi par Bpifrance, le moral des PME et TPE continue de flancher. Le solde d’opinion des chefs d’entreprises sur le chiffre d’affaires demeure positif (+16), mais bien inférieur à sa moyenne de 2000-2023 (+23).
« Les PME anticipent une poursuite du ralentissement en 2024 et 2025 », a déclaré Thomas Laboureau, économiste lors d’un point presse.
«Aujourd’hui, il y a un net ralentissement vécu par les TPE et les PME sur l’investissement. L’environnement macroéconomique est contraint par un taux d’intérêt assez fort. »
Interrogés avant la dissolution et les législatives, les dirigeants avaient déjà exprimé des craintes sur leur activité. L’annonce tonitruante de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instabilité politique risquent de peser sur la confiance des chefs d’entreprises.
Or, les récentes enquêtes menées par la Banque de France ont montré que l’incertitude était un aléa qui pouvait peser sur l’activité. « Les remontées de terrain qui nous arrivent expriment des inquiétudes », a déclaré Philippe Mutricy, directeur des études. « Cette inquiétude va dépendre du gouvernement qui va se constituer, de l’équilibre à l’intérieur de l’exécutif et du programme qui sera appliqué. Les programmes ont été réalisés en 48 heures, a-t-il rappelé. L’impact sur l’investissement et l’emploi va dépendre de l’impact des mesures sur le coût du travail ».