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Banques françaises : toujours fragiles faute de vraie réforme

Banques françaises : toujours fragiles faute de vraie  réforme

 

Les banques françaises, qui ont retrouvé grâce aux yeux du marché après des restructurations menées tambour battant, risquent désormais d’être dépassées par leurs concurrentes qui ont entrepris des réformes plus radicales pour doper leurs bénéfices et renforcer leur solvabilité financière. Vues il y a deux ans comme des parias en raison de leur importante exposition aux pays les plus fragiles de la zone euro comme la Grèce et l’Italie, BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale ont fait partie ces douze derniers mois des meilleurs parcours boursiers des banques en Europe, surperformant l’indice bancaire européen de 30% après s’être délestées d’actifs risqués et avoir renforcé leur base de capital. Pour les investisseurs, les titres des banques françaises ont encore un potentiel de hausse dans la mesure où de nouveaux plans d’économies viennent d’être lancés et que la zone euro est sortie de la récession. Mais des doutes subsistent sur leur capacité à débusquer des niches de compétitivité qui puissent les mettre à l’abri d’une régulation toujours plus forte et de soubresauts boursiers du fait de la remontée des taux d’intérêt. « Le problème grec a été soldé. Les expositions à la dette italienne, sur l’ensemble des banques françaises, ont été réduites. Il y a eu un recentrage des banques françaises », souligne Frédéric Rozier, gérant de fonds chez Meeschaert Gestion. « Mais avec la remontée des taux d’intérêts, avec une possible correction à venir sur le marché immobilier et une régulation croissante, il va falloir trouver un business model. » Au cours des 18 derniers mois, BNP, Crédit agricole et Socgen ont réduit de 100 milliards d’euros, en cumulé, leurs actifs pondérés des risques. Mais bien qu’elles aient considérablement réduit leur profil de risque, les banques françaises, soutenues par leur marché domestique et un régulateur accommodant, n’ont pas pris le chemin de réformes radicales emprunté par la banque suisse UBS ou la Royal Bank of Scotland qui ont abandonné certains métiers et adopté des stratégies plus compatibles avec les nouvelles exigences réglementaires, sous la pression du marché et des régulateurs.




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