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Rémunérer les fonctionnaires au mérite: la CGT s’oppose totalement à la proposition

Rémunérer les fonctionnaires au mérite: la CGT s’oppose totalement à la proposition

Macron a proposé qu’à l’avenit la rémunération des fonctionnaires tienne compte bien évidemment de l’ancienneté mais aussi du mérite. Un critère qui normalement devrait déjà être pris en compte.

Malheureusement conformément à sa stratégie d’opposition systématique, la CGT a tenu à s’opposer totalement à une telle orientation.

Une ligne politique dénoncée par Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. « Ce n’est pas entendable », lance-t-elle au micro de BFMTV.

Le pouvoir d’achat des fonctionnaires « ne cesse de s’effondrer »

« Ça voudrait dire que des agents de la fonction publique ne seraient pas méritants », souligne la syndicaliste, qui rappelle que la CGT et d’autres organisations réclament « depuis des années et des années plus de moyens et plus d’effectifs pour répondre aux besoins de la population ».

Une déclaration qui d’une part démontre l’archaïsme de l’organisation syndicale et qui mélangent des problèmes qui n’ont pas de lien entre. C’est une chose en effet de constater une insuffisance globale des effectifs et c’est une autre chose que d’évaluer la performance de chaque fonctionnaire en tenant compte évidemment du contexte.

En réalité c’est le concept même d’évaluation qui est combattue par la CGT qui considère que le fonctionnaire doit bénéficier d’un salaire de droit déconnecté de la qualité de ses services.

C’est aussi avec ce style de stratégie syndicale d’opposition qu’on discrédite en même temps l’avenir de la fonction publique et ses salariés.

Drogue: Interdire totalement

Drogue: Interdire totalement

Par François Diot, Thérapeute dans une tribune du Figaro


Alors que la France a fait face à des saisies de cocaïne records en 2022, le thérapeute François Diot plaide pour un changement de paradigme dans la lutte contre la drogue. Selon lui, les salles de shoot, en voulant accompagner la consommation de drogue la normalisent. Le ministre de l’intérieur envisage maintenant un durcissement des sanctions pour la drogue au volant mais la problématique est beaucoup plus large car les stupéfiants pénètrent la société dans toutes les circonstances et de plus en plus profondément dans le pays.

François Diot est thérapeute, spécialiste des conduites addictives. Il a notamment dirigé un Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD), un centre d’aide pour les toxicomanes.

Depuis une trentaine d’années, les saisies de cocaïne ne cessent d’augmenter en France, comme en témoignent les chiffres de l’OFDT. Et c’est la cocaïne qui, après un certain mélange, permet la fabrication du crack. Si lors de la décennie 1990, les saisies sur le territoire national s’élevaient en moyenne à 1,8 tonne par an, elles sont passées à 5,3 tonnes dans les années 2000 et à plus de 11 tonnes dans les années 2010. En 2021, elles ont atteint un record avec 26,5 tonnes, soit deux fois plus qu’en 2020. Cette évolution spectaculaire est la conséquence de plusieurs facteurs. Le premier est la très forte croissance de la production de cocaïne en Amérique latine et particulièrement en Colombie, d’où provient la majeure partie du chlorhydrate de cocaïne consommé en France. Depuis le début de la décennie 2010, la production colombienne a plus que triplé, passant de 384 tonnes en 2011, à 1 228 tonnes en 2020.

Le second facteur est une augmentation très nette de la pureté de la cocaïne observée depuis dix ans avec, en France, un taux moyen de pureté de 63,5 % en 2021, contre 45,8 % en 2011. Le reste de cette cocaïne contient généralement des produits de coupe qui ont également des effets psychoactifs (lévamisole, paracétamol, caféine, hydroxyzine, lidocaïne). Enfin le troisième facteur explicatif est le prix de vente. Le prix du gramme de chlorhydrate de cocaïne a augmenté depuis 2010 mais il a diminué progressivement à partir de 2018, pour atteindre aujourd’hui entre 60 et 70 euros le gramme. La «galette» de crack (qui peut permettre 3 à 5 consommations) s’achète entre 10 et 20 euros.

D’un point de vue médical, le dispositif de soin en addictologie est actuellement confronté à une difficulté majeure concernant la prise en charge médico-sociale des usagers de crack, car il n’existe pas de traitement de substitution à cette drogue. De plus, ces usagers de crack cumulent des difficultés sociales importantes, des parcours de vie traumatiques, ainsi que des pathologies psychiatriques qui ne sont pas soignées. Pour permettre une prise en charge adaptée des consommateurs de cette drogue hautement addictive, il est indispensable qu’il y ait une rupture avec son usage, une rupture avec les lieux de consommation et de deal, bref une mise à distance de toutes les tentations et une mise à l’abri. Vouloir réguler et accompagner la consommation de crack, comme le soutiennent et le pratiquent les adeptes de la réduction des risques, est totalement illusoire. Plus grave, c’est une impasse.
Pourquoi ? Mise en place, à juste raison, il y a 30 ans pour lutter contre les ravages du VIH et du VHC, la réduction des risques reste nécessaire, même si désormais le VIH se soigne et le VHC se guérit. Il ne s’agit donc pas de la remettre en question. Mais elle est aujourd’hui l’option quasi exclusive, prônée par le secteur de l’addictologie en France. Ce parti pris s’explique par l’idéologie qui prévaut largement dans ce secteur, selon lequel il faut «vivre avec les drogues» : les consommateurs étant supposés libres de leur choix et le mal venant non pas des stupéfiants, mais des conditions de leur consommation, il convient de s’accommoder de l’addiction en réduisant les risques de celle-ci.
Ajoutons qu’en France, Il existe aujourd’hui 1080 structures dédiées à la réduction des risques. Elles sont gérées par des associations qui sont financées par les pouvoirs publics. Le maillage territorial de la réduction des risques est très élevé. Pourtant, la consommation de crack et autres drogues dures ne cesse de croître. Elle n’est plus l’apanage des grandes villes françaises. Désormais, elle touche aussi les villes moyennes et petites.

Aujourd’hui, la réduction des risques et le discours de ses promoteurs sont un frein au soin et à la sortie de l’usage de drogues. En effet, ceux-ci considèrent que le toxicomane est libre, et qu’il faut attendre qu’il ait le désir de cesser de consommer pour envisager le sevrage et la sortie de l’addiction. Mais comment peut-on encore parler de liberté et de discernement pour des personnes qui – en plus de souffrir de comorbidités, de troubles psychiatriques et de handicaps sociaux lourds – sont totalement aliénées au crack et passent leur temps à se procurer, par tous les moyens, la prochaine dose à consommer ? Les salles de shoot et leur zone d’immunité pénale normalisent de facto l’usage de drogue en le sécurisant.

La crise actuelle du crack témoigne de l’impasse de cette approche. Les différents plans crack ont consisté essentiellement à investir massivement dans l’hébergement des toxicomanes. Cet hébergement a évidemment son utilité mais il ne résout pas le problème. D’une part parce que, malgré un logement, la plupart des consommateurs ont une propension à se regrouper, car la consommation du crack se fait selon un mode communautaire. D’autre part, parce que les addicts auxquels sont distribués des kits à crack et kits d’injection, ne se voient pas proposer du soin et de la désintoxication, suivi d’un parcours de rétablissement. Sans compter, qu’ils sont la proie toute trouvée des dealers. À côté des plans crack, la solution proposée par le courant dominant de l’addictologie est la multiplication des salles de consommation de drogues encadrées (Haltes Soins Addictions, HSA).

Encadrer la consommation de drogue, est-ce la solution ? Ces HSA sont-elles la solution pour sortir de la crise actuelle aussi bien sur le plan sanitaire que sur celui de la sécurité et de la tranquillité publique ? Et permettent-elles à l’état de réaliser des économies sur le plan financier ? La réponse est non. Sur le plan sanitaire, concernant la salle de Paris implantée au cœur d’un quartier très dense d’habitations, écoles et commerces, celle-ci, selon le rapport de l’Inserm (2021) : «n’a pas permis d’améliorer l’accès au dépistage VHC, aux médicaments de l’addiction aux opiacés, à la médecine de ville». Sur la base d’une simulation couvrant une période de dix ans entre 2016 et 2026, on note qu’elle permet seulement «d’éviter un nombre relativement modeste d’infections VIH (6%) et VHC (11%)». De plus, elle parvient à un résultat – bien modeste lui aussi – concernant l’espérance de vie : 22 décès évités sur dix ans, soit une diminution de 6,7% du nombre de décès qui auraient été observés sans la salle.

Les promoteurs de ces salles affirment qu’elles sont le premier pas vers un parcours de soins pouvant conduire au sevrage et à la sortie de l’addiction. Mais à combien d’années se mesure ce «premier pas» ? La salle parisienne ne présente aucun résultat concret concernant la sortie de l’addiction et ce depuis 2016, soit depuis plus de six ans. En bref : les HSA enferment les toxicomanes dans l’usage de drogue en le normalisant, ce qui est paradoxal pour un secteur dont l’objectif devrait être le soin et la sortie de l’addiction.

Sur le plan de la sécurité et de la tranquillité publique : en 2018, soit deux ans après l’ouverture de la HSA parisienne, le quartier «Salle de consommation-Lariboisière-Gare du Nord» a été intégré à la Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) 10-18, preuve que la situation n’a pas été améliorée par la salle. Mieux, selon des données de 2020 du commissariat du 10ème arrondissement, cette partie de la ZSP «compte pour la moitié des chiffres de la délinquance de la ZSP 10-18». Enfin, lors de l’ouverture de cette HSA, une politique pénale adaptée a été définie par une circulaire du ministère de la justice. Celle-ci prévoit un périmètre d’immunité pénale pour les personnes qui se rendent à la salle avec la quantité de produit à y consommer. Mais aucun contrôle permanent n’est exercé, si bien que ce périmètre a permis au deal de prospérer ouvertement. L’action des forces de l’ordre se trouve ainsi limitée par ce cadre juridique. Le législateur français aurait pourtant pu s’inspirer de l’exemple portugais, qui n’a pas souhaité implanter ces HSA à proximité d’habitations. D’ailleurs la HSA de Strasbourg n’est pas en zone habitée et ne pénalise donc pas les riverains. L’objectif du ministère de l’Intérieur est d’éviter que des scènes de consommation de drogue se mettent en place et d’arrêter les dealers. Mais les HSA et leur zone d’immunité pénale vont à l’encontre de cette politique qui normalise de facto l’usage de drogue en le sécurisant.

Il est nécessaire de changer de paradigme, en ayant pour objectif premier et explicitement affiché la rupture avec l’usage de drogue plutôt que son accompagnement.

Sur le plan financier, le budget annuel de la HSA parisienne, abondé par les finances publiques, était en 2019 de 2,5 millions d’euros, selon les derniers chiffres connus. Or, celle-ci, depuis 2016, n’a sorti personne de l’addiction. À titre de comparaison, le centre Espoir du Val d’Oise (EDVO) qui accueille des addicts passés d’abord par le sevrage et la postcure indispensables, réussit à maintenir dans l’abstinence et à réinsérer socialement et professionnellement quatre résidents sur cinq, pour un budget annuel de 300 000 euros, avec pour seule aide de l’état 53 800 euros d’allocation logement temporaire.

Au regard des excellents résultats obtenus par EDVO depuis trente ans, n’est-il pas temps que les pouvoirs publics corrigent cette inégalité de traitement ?
Que faire ? Il est nécessaire de changer de paradigme, en ayant pour objectif premier et explicitement affiché la rupture avec l’usage de drogue plutôt que son accompagnement. La prise en charge en ambulatoire, par les HSA notamment, n’est pas adaptée à une population qui cumule de nombreux handicaps. Une prise en charge individuelle à l’hôpital pour la désintoxication doit être une priorité. Cette première étape est insuffisante si elle n’est pas immédiatement suivie d’abord d’une postcure, pour stabiliser la personne sevrée et traiter ses probables comorbidités psychiatriques, et ensuite d’un séjour dans une communauté thérapeutique proposant un programme du type Minnesota qui a démontré son efficacité dans les pays anglo-saxons.

Un tel changement de modèle suppose de questionner l’option thérapeutique prônée par les associations qui prennent en charge les consommateurs de stupéfiants, et qui est manifestement en panne aujourd’hui. Ce questionnement est d’autant plus nécessaire que les pouvoirs publics leur accordent de généreuses subventions (en global : 913 millions d’euros cette année). L’État a jusqu’ici soutenu la seule approche que lui proposent ces associations, lesquelles sont nécessairement juges et parties car financées par l’État lui-même, à l’égard duquel elles n’ont aucune obligation de résultat. Le secteur associatif a ainsi, de fait, une délégation de mission de service public sans en avoir les obligations. Il est par exemple essentiel que les discours banalisant l’usage de drogue ou le présentant sous une image festive soient prohibés. Ce n’est pas le rôle des soignants de militer pour l’usage de drogue supervisé. De même, certains sociologues de ce domaine dont les études sont financées par l’État, n’ont pas à confondre sociologie et militantisme.

À cela, il faut ajouter que la question de l’obligation de soin dans des centres fermés doit se poser. Le propre de l’addiction au crack est qu’elle rend impossible aux usagers d’envisager d’en sortir. Il est donc illusoire d’attendre une demande de soin de leur part, surtout quand des pathologies psychiatriques sont associées à leur consommation. L’obligation de soin comme alternative à l’incarcération est une piste à explorer concernant celles et ceux qui sont dans l’incapacité d’en formuler la demande. Personne ne remet en question la nécessité d’hospitaliser d’office un schizophrène qui délire sur la voie publique. Pourquoi les intervenants en addictologie jugent-ils condamnable le soin sous contrainte pour les usagers de crack ? Les toxicomanes méritent d’être respectés : proposons-leur des solutions, de l’espoir et une vie libérée de la dépendance.

Il est nécessaire de prendre en charge les toxicomanes de manière plus ambitieuse, avec pour objectif affiché la sortie de l’addiction, le maintien dans l’abstinence et la réinsertion sociale.

Par ailleurs, il ne peut y avoir de contradiction entre les ministères en charge de la toxicomanie et de ses effets : santé, intérieur et justice. Or, on constate une incohérence entre les objectifs de ces ministères. Celui de l’intérieur est hostile aux salles de consommation de drogue encadrée car elles sont indissociables du trafic ; celui de la santé est favorable à ces salles comme en atteste son arrêté du 22 janvier 2022 ; et celui de la justice est l’auteur de la circulaire de politique pénale adaptée autour de ces salles, du 13 juillet 2016. Sans un changement urgent de modèle, et sans une mise en cohérence par le gouvernement de sa politique globale en matière de toxicomanie, est-il acceptable qu’à Paris, en banlieue ou ailleurs en France, les citoyens soient condamnés à vivre avec les consommateurs et les dealers de stupéfiants, et à subir la hausse de la délinquance voire de la criminalité qui en résultent ? Est-il acceptable qu’ils en soient réduits à réclamer de la police municipale ou nationale qu’elle sécurise leurs enfants sur le chemin de l’école, comme cela se produit de plus en plus ?

Que proposons-nous concrètement ? Il est nécessaire de prendre en charge les toxicomanes de manière plus ambitieuse qu’elle ne l’est aujourd’hui, avec pour objectif affiché la sortie de l’addiction, le maintien dans l’abstinence et la réinsertion sociale. Nous proposons ensuite d’investir massivement dans la prévention, en collèges, lycées, universités, centres de formation professionnelle, etc. Il faut amender l’arrêté du ministère de la santé (23 janvier 2022) relatif aux «haltes soins addictions» (HSA) pour qu’il stipule qu’elles soient impérativement loin d’habitations, commerces, écoles… Pour les consommateurs, nous devons organiser sans rupture : la désintoxication en structures hospitalières ; la stabilisation dans un service de postcure ; puis le transfert dans une structure type communauté thérapeutique, afin de maintenir la personne dans l’abstinence, loin des lieux de consommation et de deal et de l’aider à se réinsérer socialement. Ensuite, nous recommandons d’augmenter le nombre de places en désintoxication, en service de postcure, et dans les centres qui assurent l’abstinence et la réinsertion sociale.

Il nous semble aussi nécessaire de renforcer la coordination entre police et justice concernant l’expulsion des dealers en situation irrégulière sur le territoire français.

Le gouvernement devrait également ouvrir les appels à projet d’études et de recherche de la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), et ceux directement opérationnels des ARS (Agences régionale de Santé), aux projets alternatifs tels que les communautés thérapeutiques. Nous conseillons d’assurer un audit indépendant des 1080 structures dédiées à la réduction des risques, afin d’en augmenter l’efficacité et l’articulation entre elles. En parallèle, il faudrait comptabiliser les résultats obtenus en matière de désintoxication, de parcours de soins et de reconstruction psychologique et sociale, afin d’établir une norme évaluable chaque année, conditionnant l’octroi de subventions.

Il nous semble aussi nécessaire de renforcer la coordination entre police et justice concernant l’expulsion des dealers en situation irrégulière sur le territoire français. Mais il est également urgent de poser sans tabou les questions de l’obligation de soin comme alternative à l’incarcération du toxicomane, et de l’hospitalisation sous contrainte des consommateurs de crack ou autres drogues dures présentant des comorbidités psychiatriques, suivies d’un séjour de reconstruction dans une communauté thérapeutique le temps nécessaire. Il s’agit là d’un choix de société.

Revoir totalement la gouvernance du football français

Revoir totalement la gouvernance du football français

La tribune de Thierry Granturco dans l’Opinion

«Il est plus que temps de revoir en profondeur la gouvernance du football français. Remplacer Noël Le Graët à la tête de la FFF ne servira à rien si les règles de gouvernance restent les mêmes»

Une contribution intéressante mais qui passe sous silence le fait que le football professionnel français est régulièrement éliminé des compétitions européennes. Pour résumer le niveau n’est pas la hauteur en France. NDLR

On croyait Noël Le Graët intouchable. Il est pourtant tombé, mis en retrait de la présidence de la Fédération Française de Football (FFF) depuis le 11 janvier. Pour un homme habitué à jouer les premiers rôles dans les instances dirigeantes du football français — tant amateur que professionnel —, cette relégation sur le banc de touche doit être particulièrement cruelle. La chute s’est passée en deux temps.

D’abord, le Guingampais a osé s’en prendre à l’iconique Zinedine Zidane. Lors de l’émission de Marion Bartoli sur la radio RMC, le président de la FFF a sèchement répondu à l’ancienne tenniswoman qui le questionnait sur la prolongation du contrat d’entraîneur des Bleus, légitimement accordée à Didier Deschamps pour services rendus lors des deux dernières Coupes du monde.

A propos de Zizou, Noël Le Graët s’est totalement lâché : « Je ne l’aurais même pas pris au téléphone. Pour lui dire quoi ? “Bonjour Monsieur, ne vous inquiétez pas, cherchez un autre club, je viens de me mettre d’accord avec Didier” ? Il fait ce qu’il veut, cela ne me regarde pas. Je ne l’ai jamais rencontré et on n’a jamais envisagé de se séparer de Didier Deschamps. J’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut, dans un club, il en aurait autant qu’il veut en Europe, un grand club. Une sélection, j’y crois à peine en ce qui me concerne. »

Bornes. Ces propos ont scellé le sort de l’ancien président de Guingamp. La France entière s’est levée pour signifier à Noël Le Graët qu’il avait dépassé les bornes, tant les professionnels du sport que les politiques. Kylian Mbappé, dont l’aura excède la seule dimension sportive, a lui-même pris position contre le président de sa fédération, rejoint en cela par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra qui a alors immédiatement demandé des excuses pour ce « mot de trop ». Peu aimé par l’exécutif, moins encore par le président de la Ligue professionnelle Vincent Labrune ou l’influent journaliste sportif Daniel Riolo, Noël Le Graët s’est de lui-même mis sur le billot. En parallèle, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel à son encontre.
L’hallali est désormais sonné. Mais Le Graët ne serait-il pas le coupable idéal ? L’arbre permettant de cacher une forêt de petits et de grands chefs du football français dirigeant une fédération en perdition ? Les exploits de l’équipe nationale ne peuvent à eux seuls cacher les errements de la direction, dans le secteur de la formation comme dans le monde amateur ou dans les tribunes. Le fait que le président de la FFF puisse être accusé de harcèlement sexuel ou mis en retrait pour ses propos sur un joueur star, ne devrait pas masquer un problème de gouvernance plus profond.

«Outre le fait que les présidents élus à la tête des fédérations partagent très peu leurs pouvoirs, pour ne pas dire pas du tout, la manière dont ils exercent ce pouvoir pose également question»
Voici, en effet, un homme qui est membre du conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP, anciennement Ligue nationale de football) depuis… 1984, ligue qu’il a présidée de 1991 à 2000, avant de devenir vice-président de la FFF en 2005, puis président de cette même fédération de 2011 jusqu’à aujourd’hui. Comment Noël Le Graët, qui est à la tête du football français depuis près de trente ans, peut-il encore être en fonction aujourd’hui ? Au point d’avoir été réélu président de la FFF pour quatre ans, en 2021, à l’âge de 80 ans ?

Il faut dire que lors de la dernière élection à la présidence de la FFF, son principal opposant n’était autre que Frédéric Thiriez, lui-même âgé de 71 ans, qui a été membre du comité exécutif de la FFF sans discontinuité pendant… 29 ans tout en étant membre du conseil d’administration puis président de la LFP pendant 21 ans.

Accaparement. Tout ceci est-il bien sérieux ? La loi du 2 mars 2022 sur la démocratie dans le sport français, adoptée sous l’impulsion de Roxana Maracineanu, l’ancienne ministre déléguée aux Sports de l’époque, devrait limiter à l’avenir ce genre d’accaparement du pouvoir par quelques-uns au sein de nos fédérations sportives, et plus particulièrement au sein de la FFF. Mais tout ne sera pas réglé pour autant.

Outre le fait que les présidents élus à la tête des fédérations partagent très peu leurs pouvoirs, pour ne pas dire pas du tout, la manière dont ils exercent ce pouvoir pose également question. Que dire de ces compétitions sportives dont les règlements ne sont publiés qu’après qu’elles ont débuté ? Des règlements qui changent d’une saison sur l’autre, créant une insécurité juridique majeure pour les acteurs du football français ? Des commissions juridiques d’appel au sein desquelles siègent des membres de la commission juridique de première instance, qu’on n’imagine pas vraiment se déjuger, bafouant ouvertement le principe du double degré de juridiction ? Des modes d’élection totalement verrouillés, ne permettant ni la pluralité dans la gouvernance ni la pluralité des idées ? Des présidents qu’il est quasi impossible de démettre de leurs fonctions ?

Il est plus que temps de revoir en profondeur la gouvernance du football français. Remplacer Noël Le Graët à la tête de la FFF ne servira à rien si les règles de gouvernance restent les mêmes. « Mais c’est une révolte ? » Non, Sire, c’est d’une révolution dont nous avons besoin.

Thierry Granturco est avocat spécialisé en droit du sport et agent de footballeurs. Depuis 2020, il est maire sans étiquette de Villers-sur-Mer (Calvados).

Politique: Rompre totalement les relations avec les dictatures

Politique: Rompre totalement les relations avec les dictatures

 

Du fait notamment de la crise économique, nombre de pays de dictature ou de régime autoritaire profitent  de la situation pour durcir encore le champ des libertés voire la répression , la torture et même le crime.

La plupart du temps, on fait jouer la corde nationaliste pour donner une légitimité au renforcement de l’autoritarisme. C’est parce qu’il est supposé être attaqué de l’extérieur que les mesures d’exception s’imposent. Au-delà des velléités territoriales qui ambitionnent de modifier la géographie politique se pose surtout le combat entre deux types de civilisation. La civilisation archaïque de type néo-néandertalien qui considère que les citoyens ne sont pas compétents pour orienter  les décisions de leur pays et qui confient  à une poignée d’oligarques profiteurs (ou se font imposer) le soin de prendre toutes les décisions. Pour preuve, dans la plupart des pays à caractère autoritaire, les dirigeants ont sagement placé les ressources détournées dans les pays libres. Une sorte de confirmation du caractère illégal du détournement des richesses et de la peur d’un changement de régime un jour. 

Il ne sert pas à grand-chose de prendre des sanctions très parcellaires qui en réalité sont vite détournées par les responsables des pays visés, aidés aussi par un système financier international plus que complaisant.

Les pays démocratiques ont les faiblesses de leurs vertus. Les décisions qui y sont prises sont plus complexes et plus longues à prendre que dans les dictatures. En outre, les pays démocratiques s’interdisent d’utiliser les actions criminelles mettant en cause notamment la vie et les droits des populations civiles.

Fondamentalement, c’est une guerre culturelle qui est en cause, celle des primitifs moyenâgeux qui utilisent la terreur pour maintenir leur pouvoir et celle des défenseurs des libertés qui ne peuvent transiger sur les droits individuels et collectifs.

Le dialogue est impossible entre ces deux types de régimes. Le développement du commerce international n’a pas permis de faire évoluer les dictatures. D’une certaine manière au contraire , il a rendu possible son renforcement et même son développement géographique.

Du coup, il conviendrait sans doute de rompre tous liens commerciaux avec les pays qui bafouent la modernité et en particulier le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes autant que les autres libertés individuelles et collectives.

En clair, cela signifie la rupture totale à terme mais programmé des échanges commerciaux . avec des régimes criminels comme la Chine, la Russie, la Turquie, le Brésil, la Corée du Nord en particulier.

Il y a notamment deux exemples du caractère très pervers de la mondialisation essentiellement soutenue par les grands intérêts financiers occidentaux.  En Chine par exemple, le pays a pu concurrencer le monde entier grâce à la délocalisation organisée par les multinationales occidentales . La Chine a pu s’emparer des nouvelles technologies et devenir particulièrement compétitive mais sans changer d’un iota bien au contraire la mainmise du parti communiste sur les libertés. L’Occident est de fait  complice du renforcement de l’autoritarisme chinois.

Autre exemple, l’Europe qui s’est rendue complètement dépendante du pétrole et surtout du gaz russe assurant ainsi les ressources considérables à la mafia des politiques et autres oligarques qui pillent le pays en toute tranquillité grâce à la terreur que fait régner Poutine.

Notons que derrière l’ambition idéologique se dissimule le plus souvent des intérêts mafieux des dirigeants et de leur entourage . Exemple,Vladimir Poutine ne vivrait d’ailleurs que de son salaire de chef de l’État qui est de 11 000 euros par mois. Mais le consortium de médias occidentaux, qui a travaillé plusieurs années sur le sujet, révèle qu’en réalité le chef du Kremlin serait à la tête d’un empire colossal de 4,5 milliards d’euros.


Selon la plateforme « Autour de la France », la fortune <https://www.celebritynetworth.com/richest-politicians/presidents/xi-jinping-net-worth/> de l’actuel président chinois s’élève à 1 million de dollars. mais l faut prendre en compte la fortune dissimulée au sein de la famille du président.

D’après les documents publics compilés par Bloomberg, ces intérêts attribués à la sœur aînée de Xi, Qi Qiaoqiao, son beau-frère Deng Jiagui ainsi que leur fille Zhang Yannan se seraient développés en même temps que le clan « montait les échelons au sein du Parti communiste chinois ». Ils s’étendraient aujourd’hui dans les domaines de la téléphonie mobile, de l’immobilier, des minerais ou encore des terres rares.

La famille posséderait, par ailleurs, une villa estimée à 31 millions de dollars à Hong Kong et six autres propriétés dans l’ancienne colonie britannique pour une valeur cumulée de 24 millions de dollars.

 

Notons que le salaire moyen en Russie comme en Chine tournent pendant ce temps-là autour de 800 € mensuels !

 

Géopolitique- Rompre totalement avec les dictatures

 

Géopolitique- Rompre les relations avec les dictatures

 

Du fait notamment de la crise économique, nombre de pays de dictature ou de régime autoritaire profitent  de la situation pour durcir encore le champ des libertés voire la répression , la torture et même le crime.

La plupart du temps, on fait jouer la corde nationaliste pour donner une légitimité au renforcement de l’autoritarisme. C’est parce qu’il est supposé être attaqué de l’extérieur que les mesures d’exception s’imposent. Au-delà des velléités territoriales qui ambitionnent de modifier la géographie politique se pose surtout le combat entre deux types de civilisation. La civilisation archaïque de type néo-andertalien qui considère que les citoyens ne sont pas compétents pour orienter  les décisions de leur pays et qui confient  à une poignée d’oligarques profiteurs (ou se font imposer) le soin de prendre toutes les décisions. Pour preuve, dans la plupart des pays à caractère autoritaire, les dirigeants ont sagement placé les ressources détournées dans les pays libres. Une sorte de confirmation du caractère illégal du détournement des ressources et de la peur d’un changement de régime un jour. 

Il ne sert pas à grand-chose de prendre des sanctions très parcellaires qui en réalité sont vite détournées par les responsables des pays visés, aidés aussi par un système financier inter national plus que complaisant.

Les pays démocratiques ont les faiblesses de leurs vertus. Les décisions qui y sont prises sont plus complexes et plus longues à prendre que dans les dictatures. En outre, les pays démocratiques s’interdisent d’utiliser les actions criminelles mettant en cause notamment la vie et les droits des populations civiles.

Fondamentalement, c’est une guerre culturelle qui est en cause, celle des primitifs moyenâgeux qui utilisent la terreur pour maintenir leur pouvoir et celle des défenseurs des libertés qui ne peuvent transiger sur les droits individuels et collectifs.

Le dialogue est impossible entre ces deux types de régimes. Le développement du commerce international n’a pas permis de faire évoluer les dictatures. D’une certaine manière au contraire , il a rendu possible son renforcement et même son développement géographique.

Du coup, il conviendrait sans doute de rompre tous liens commerciaux avec les pays qui bafouent la modernité et en particulier le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes autant que les autres libertés individuelles et collectives.

En clair, cela signifie la rupture totale à terme mais programmé des échanges commerciaux . avec des régimes criminels comme la Chine, la Russie, la Turquie, le Brésil, la Corée du Nord en particulier.

Il y a notamment deux exemples du caractère très pervers de la mondialisation essentiellement soutenue par les grands intérêts financiers occidentaux.  En Chine par exemple, le pays a pu concurrencer le monde entier grâce à la délocalisation organisée par les multinationales. La Chine a pu s’emparer des nouvelles technologies et devenir particulièrement compétitive mais sans changer d’un iota bien au contraire la mainmise du parti communiste sur les libertés. L’Occident est de fait  complice du renforcement de l’autoritarisme chinois.

Autre exemple, l’Europe qui s’est rendue complètement dépendante du pétrole et surtout du gaz russe assurant ainsi les ressources considérables à la mafia des politiques et autres oligarques qui pillent le pays en toute tranquillité grâce à la terreur que fait régner Poutine.

Notons que derrière l’ambition idéologique se dissimule le plus souvent des intérêts mafieux des dirigeants et de leur entourage . Exemple,Vladimir Poutine ne vivrait d’ailleurs que de son salaire de chef de l’État qui est de 11 000 euros par mois. Mais le consortium de médias occidentaux, qui a travaillé plusieurs années sur le sujet, révèle qu’en réalité le chef du Kremlin serait à la tête d’un empire colossal de 4,5 milliards d’euros.


Selon la plateforme « Autour de la France », la fortune <https://www.celebritynetworth.com/richest-politicians/presidents/xi-jinping-net-worth/> de l’actuel président chinois s’élève à 1 million de dollars.

Notons que le salaire moyen en Russie comme en Chine tournent pendant ce temps-là autour de 800 € mensuels !

 

Sous-marins australiens: les États-Unis se moquent totalement de la colère des Français

 

Sous-marins australiens: les États-Unis se moquent totalement de la colère des Français

 

L’émotion et la colère du gouvernement à propos des sous-marins australiens a fait là une des médias français mais suscitent peu d’intérêt aux États-Unis. Les Américains prennent avec une certaine distance les récriminations françaises. Ils savent en effet que les mesures de rétorsion éventuelle se retourneraient contre la France.

Pour les États-Unis, la conception d’un allié et celle d’un allié soumis. La France de ce point de vue ne pèse guère face à la puissance américaine qui a toujours privilégié ses intérêts géostratégiques et économiques avec tous les présidents qui se sont succédés: Obama, Clinton, trame ou Biden.

Le rappel de l’ambassadeur de France aux États-Unis ne suscite guère d’émotion aussi bien dans l’opinion qu’auprès du gouvernement américain. Le gouvernement américain est d’autant plus serein qu’il sait que la France ne parviendra pas à unifier autour d’elle l’ensemble des pays européens et notamment à obtenir un vrai soutien de l’Allemagne.

Face à la contestation française, le gouvernement américain s’est quand même pendu du minimum syndical diplomatique.: «Nous avons été en contact étroit avec nos partenaires français concernant leur décision de rappeler l’ambassadeur Étienne à Paris pour consultation. Nous comprenons leur position et nous continuerons à œuvrer dans les prochains a indiqué de secrétaire d’État à la défense. Le président américain, lui, n’a fait aucun commentaire

Sous-marins: les États-Unis se moquent totalement de la colère des Français

 

 

 

L’émotion et la colère du gouvernement à propos des sous-marins australiens a fait là une des médias français mais suscitent peu d’intérêt aux États-Unis. Les Américains prennent avec une certaine distance les récriminations françaises. Ils savent en effet que les mesures de rétorsion éventuelle se retourneraient contre la France.

Pour les États-Unis, la conception d’un allié et celle d’un allié soumis. La France de ce point de vue ne pèse guère face à la puissance américaine qui a toujours privilégié ses intérêts géostratégiques et économiques avec tous les présidents qui se sont succédés: Obama, Clinton, trame ou Biden.

Le rappel de l’ambassadeur de France aux États-Unis ne suscite guère d’émotion aussi bien dans l’opinion qu’auprès du gouvernement américain. Le gouvernement américain est d’autant plus serein qu’il sait que la France ne parviendra pas à unifier autour d’elle l’ensemble des pays européens et notamment à obtenir un vrai soutien de l’Allemagne.

Face à la contestation française, le gouvernement américain s’est quand même pendu du minimum syndical diplomatique.: «Nous avons été en contact étroit avec nos partenaires français concernant leur décision de rappeler l’ambassadeur Étienne à Paris pour consultation. Nous comprenons leur position et nous continuerons à œuvrer dans les prochains a indiqué de secrétaire d’État à la défense. Le président américain, lui, n’a fait aucun commentaire

Afghanistan : les occidentaux abandonnent totalement le pays aux talibans

Afghanistan : les occidentaux abandonnent totalement le pays aux talibans

Le retrait des forces internationales qui sera terminé d’ici la fin du mois constitue en quelque sorte un abandon total du pays aux mains des talibans. Ces derniers ne cessent de progresser dans les différentes régions et risquent  de prendre y compris le contrôle de la capitale avant la fin de l’année.

L’incapacité des autorités à Kaboul à tenir le nord du pays pourrait s’avérer cruciale pour les chances de survie du gouvernement. Le nord de l’Afghanistan a toujours été considéré comme une place forte face aux talibans. C’est là qu’ils avaient rencontré la résistance la plus forte au moment de leur accession au pouvoir dans les années 1990.

Le nouveau contrôle des talibans pourrait générer une vague sans précédent de migration complètement sous-estimée par les pays occidentaux.

Épidémie Royaume-Uni : totalement hors de contrôle, Boris Johnson responsable

Épidémie Royaume-Uni : totalement hors de contrôle, Boris Johnson responsable

1.035 morts et aux près de 60.000 nouveaux cas enregistrés samedi au Royaume-Uni - des chiffres moins importants que ceux de la veille (80 000 cas) mais qui restent tout de même très élevés – l’affaire ressemble à une goutte d’eau dans l’océan de la pandémie.

 

Selon les statistiques officielles, le variant britannique du virus, de 50 à 70% plus contagieux, était responsable au 2 janvier d’environ 80% des cas à Londres et dans l’est du pays, contre 60% sur la seule Angleterre. Mais il n’est pas le seul responsable de la flambée actuelle : le confinement en vigueur dans la capitale depuis le 20 décembre et dans tout le pays depuis mercredi est également plus laxiste – et moins respecté – que celui du printemps 2020, avec des crèches ouvertes, des célébrations religieuses autorisées et une liste des salariés dits essentiels beaucoup plus longue. Conséquence, plus d’enfants se rendent en classe et la circulation routière reste élevée, à 76% du trafic habituel à Londres.

D’où l’appel de plusieurs scientifiques à durcir immédiatement les mesures prises jusqu’en mars, faute de quoi le système de santé public, le très fragile NHS, sera complètement submergé. Les admissions hospitalières sont déjà en hausse de 50% par rapport au printemps et le nombre de morts du coronavirus comptabilisés ­depuis deux mois (plus de 31.500) représente près de 40% des 80.000 décès enregistrés depuis le début de la pandémie.

Malgré une identification du variant anglais dès septembre dans le comté de Kent, l’exécutif a refusé maintes fois de suivre les recommandations des experts sur les mesures à prendre pour endiguer l’épidémie, refusant notamment de rendre le port du masque obligatoire dans les établissements scolaires. « Le gouvernement a donné au virus des opportunités pour se répandre », accuse la chercheuse Zubaida ­Haque, membre de l’Independent SAGE.

« La conséquence de ce choc économique totalement inconnue « ( THIERRY MARTEL, patron de Groupama)

« La conséquence  de ce choc économique  totalement inconnue « ( THIERRY MARTEL, patron de Groupama)

 

THIERRY MARTEL patron de Groupama considère que les conséquences de la crise encore totalement inconnue. Interview dans la Tribune.

 

Quels sont les principaux impacts négatifs que vous anticipez ? Et à quelle hauteur les chiffrez-vous ?

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, tout chiffrage fiable est aujourd’hui impossible. Nous ne savons même pas combien de temps cette crise va durer, ni en France ni dans le monde, avec l’arrivée massive du coronavirus aux Etats-Unis. Par contre, ce dont je suis certain, c’est que nous allons ressentir les effets négatifs de cette crise sur l’économie durant plusieurs années et que la sortie de crise ne sera pas simple.

 

En tant que grand assureur nous sommes malheureusement habitués à intervenir sur les catastrophes naturelles majeures. Jusqu’à présent, notre réponse était d’envoyer un maximum de forces sur le terrain, collaborateurs, élus mutualistes, agents généraux, pour accompagner concrètement nos clients dans leur détresse. C’est la première fois que nous sommes confrontés à une difficulté qui met nos collaborateurs eux-mêmes en danger. Pour autant, il était impensable de fermer boutique car le rôle d’un assureur c’est d’être présent dans le gros temps. Nous avons donc fait basculer notre organisation dans une forme de proximité à distance. Par exemple, nos réseaux commerciaux ont été mis à l’abri et formés pour appeler nos clients, non pas pour leur faire des offres commerciales, mais pour prendre de leurs nouvelles et les guider. Je voudrais d’ailleurs saluer au passage le remarquable travail de nos opérateurs téléphoniques qui, grâce à la qualité de leurs infrastructures, nous permettent de faire travailler aujourd’hui en France plus de 20.000 collaborateurs à distance [sur un total d'environ 25.000, ndlr].

En début de crise, les assureurs ont été pointés du doigt par leur manque de réactivité. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne partage pas votre avis. Je crois que tout le monde a été pris au dépourvu face à une situation inédite et sans précédent depuis 100 ans. La mesure de la gravité de la situation s’est faite jour après jour avec des mesures de confinement progressivement renforcées et des dispositifs de soutien à l’économie qui ont émergé au fil du temps.

Comme je vous l’ai dit, nous avons respecté à la lettre et sans délai les mesures de protection de nos collaborateurs édictées par le gouvernement en assurant la continuité du service, y compris dans nos activités les plus sollicitées comme l’assistance et le rapatriement sanitaire, [sa filiale Mutuaide a procédé à 155 rapatriements, du 16 mars au 2 avril dernier].

Nous avons également immédiatement pris des mesures pour adapter les garanties – par exemples automobiles – de nos clients qui cherchaient à trouver des solutions adaptées pour continuer à travailler. Réciproquement, nous avons instantanément accordé des facilités à ceux dont les revenus se sont arrêtés du jour au lendemain.

Pour le reste, nous ne pouvons pas régler des sinistres avant qu’ils soient déclarés. Or je peux vous dire que sur ce terrain-là également nous sommes parfaitement à jour. En fait, ce qui nous est le plus reproché c’est une forme de prudence dans la communication. Mais pour ma part, ce qui m’intéresse, c’est d’agir plus que de parler et de ne parler qu’une fois que je suis certain de ce que je dis.

La secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher estime que les assureurs doivent aller plus loin en participant davantage au fonds de solidarité mis en place par le gouvernement et dédié aux TPE et aux indépendants. Selon-vous, les assureurs participent-ils suffisamment à l’effort de solidarité nationale ?

Par définition, dans un effort de solidarité, chacun reçoit selon ses besoins et contribue selon ses moyens. En tant que groupe mutualiste nous adhérons totalement à ce principe qui doit englober tous les acteurs de la vie économique car il s’agit d’une forme de reconstruction de l’économie nationale au terme d’une crise d’une extrême violence.

Nous sommes parfaitement prêts à jouer le jeu. Mais qui est capable de prédire quel sera le coût final pour l’assurance de cette crise ? Personne à ce stade. Bien sûr, il vient spontanément à l’esprit que beaucoup de voitures sont au garage ou que certaines activités sont arrêtées. Mais combien de primes ne seront jamais recouvrées en raison des difficultés de nos assurés ? Combien coûteront au final les frais médicaux et les arrêts de travail des personnes malades ou fragiles mais arrêtées par précaution ? Combien coûtera la sur-sinistralité qu’engendre toute crise économique, notamment en matière d’incendie ? Combien les actifs dans lesquels sont investies les prestations que nous devons à nos assurés auront-ils perdu de valeur qu’il faudra compenser ? Personne ne le sait ne serait-ce que parce que personne ne sait combien de temps cette crise va durer. Or il est impensable d’imaginer que les assureurs soient mis en difficulté pour payer les sommes qu’ils doivent à leurs assurés que ce soit sous forme de sinistre ou sous forme d’épargne.

Donc, oui, les assureurs devront contribuer à la solidarité nationale au même titre que les autres secteurs d’activité qui en auront les moyens. Mais dire aujourd’hui quel est le juste calibrage, c’est impossible. Nous sommes néanmoins la seule branche professionnelle à avoir versé spontanément 200 millions dans ce fonds de solidarité [Groupama y a participé à hauteur de 14 millions d'euros selon une clé de répartition basée sur le chiffre d'affaires, ndlr].

Plusieurs assureurs ont pris des engagements supplémentaires à l’échelle de leur groupe, comme Maif qui va reverser à ses assurés 100 millions d’euros. Que propose Groupama ?

Notre choix a été de prendre des mesures ciblées à destination de ceux qui en avaient le plus besoin comme je vous le disais précédemment, que ce soit sur les délais de paiement, l’extension gratuite des garanties ou des réductions de primes. Car l’urgence est de venir en aide à ceux qui souffrent et qui ont vu leurs revenus disparaître du jour au lendemain en raison du confinement.

Par ailleurs, nous avons instantanément donné tous nos masques au personnel médical et nous avons fait des dons à des établissements hospitaliers avec une approche régionale conformément à notre ADN décentralisé. Mais je n’aime pas communiquer là-dessus car je crois que la vraie solidarité c’est celle que l’on fait, pas celle que l’on affiche dans une surenchère de millions.

Pour ce qui concerne le remboursement général des primes, au-delà de l’intérêt médiatique que cela comporte, je m’interroge sur sa pertinence. Tout d’abord les régulateurs demandent aux assureurs de garder un maximum de fonds propres dans les compagnies car l’assurance est, après les Etats, un des derniers remparts en cas de crise majeure. Dans cet esprit, le régulateur a demandé aux sociétés anonymes de surseoir au paiement de leur dividende au titre de 2019. Or, la ristourne générale est aux mutualistes ce que le dividende est aux sociétés anonymes.

Ensuite, le paiement des primes d’assurance ne se fait pas en fonction de la sinistralité du mois. Quand il y a une tempête un mois donné on ne vous demande pas de payer un supplément qu’on vous rembourse le mois d’après s’il se met à faire beau. L’assurance s’évalue sur un cycle annuel et c’est à la fin de l’année qu’on fait les comptes, surtout dans des périodes aussi incertaines.

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Groupama pourra-t-il faire face à ce choc ?

Je vous l’ai dit, nous ne savons pas quelle sera l’intensité finale de ce choc sur le plan des coûts comme sur la chute des marchés financiers. Mais les normes prudentielles qui sont imposées aux assureurs sont sévères et Groupama les satisfait très largement [sa marge de solvabilité était de 178% fin 2019 et se situait autour de 150% à la mi-mars après la tempête sur les marchés financiers, ndlr]. Cela ne doit donc pas inquiéter nos assurés.

Quid de votre activité dans l’assurance agricole ?

Je vous remercie de votre question car elle me permet de rendre hommage au formidable travail accompli par nos agriculteurs pour continuer à alimenter normalement notre pays dont la moitié de l’économie est à l’arrêt. Nous perdons parfois de vue la chance que nous avons dans notre pays d’avoir une agriculture puissante et résiliente. De telles crises doivent nous le rappeler. Vous le savez, ce virus ne touche pas les plantes ni les animaux, la production agricole peut donc se faire dans des conditions normales sous réserve que le climat nous soit plus favorable que ces dernières années. En revanche, l’agriculture connaît des difficultés de main d’œuvre pour les récoltes en plein champ ou l’écoulement de leurs productions en aval. C’est la raison pour laquelle nous avons adapté nos solutions d’assurance et fait la promotion de l’initiative Des bras pour ton assiette [plateforme permettant d'aider les agriculteurs à trouver de la main d'oeuvre, ndlr]

A l’avenir, quel produit d’assurance permettrait de couvrir ce type de crise sanitaire ?

Les catastrophes de nature climatique ou biologique sont toujours couvertes avec la garantie de l’État car elles touchent tout le monde en même temps pour des montants considérables et avec des fréquences tellement faibles qu’il serait impossible de les gérer dans les comptes des compagnies d’assurance. Pour ce qui concerne les pandémies, la dernière de cette importance est la grippe espagnole d’il y a 100 ans.

Il y a deux modèles possibles. Dans le domaine des épizooties (comme la vache folle ou la grippe aviaire) c’est l’État qui prend en charge les décisions d’abattage et les indemnités qui en découlent. Dans le domaine des catastrophes naturelles climatiques, c’est un système partagé entre les assureurs et l’État qui prévaut. Les assureurs couvrent, en partenariat avec la Caisse Centrale de Réassurance, une première tranche de risques basée sur une prime générale légale prélevée uniformément sur tous les contrats. Puis la couverture par l’État intervient dès lors que le cumul des sinistres dépasse 200% des primes annuelles. Nous pourrions nous inspirer de ce deuxième modèle pour les catastrophes sanitaires. La profession a proposé au gouvernement d’y travailler ensemble.

Technologie automobile -La voiture totalement autonome : un enfumage

Technologie automobile -La voiture totalement autonome : un enfumage

 

La voiture complètement autonome est un véhicule sans volant (niveau 5 de la technologie). En réalité, on atteint à peine le niveau trois ( conduite sous condition; en fait,  en site protégé.) Pourtant le véhicule autonome a constitué  l’argument publicitaire majeur de firmes automobiles, de certains responsables politiques et de pseudo experts. La perspective de la voiture totalement indépendante se révèle être totalement illusoire tout simplement parce que l’espace viaire  dans lequel elle circule est affectée à plusieurs usages. La vraie voiture autonome s’appelle le métro ou le train ( sans conducteur) dans des sites totalement protégés, c’est-à-dire uniquement affectés à la circulation de ces techniques.

 

 « Le niveau 3 est déjà extrêmement complexe à mettre en œuvre, nous allons nous concentrer dessus pour fournir un niveau de sécurité maximal, explique Klaus Fröhlich, membre du comité de direction de BMW en charge de la R&D, rencontré au CES de Las Vagas.

On peut donc se demander si le concept n’est pas une utopie voire une escroquerie car il pose d’énormes problèmes de sécurité et de responsabilité. Fortement bousculé par l’affaire des émissions polluantes,  le secteur automobile tente de réagir en soulignant le caractère de modernité de l’automobile future. L’objectif est évidemment de peser pour que l’automobile ne soit pas exclue un jour de la ville. On affirme ainsi que l’automobile sera autonome, électrique et connectée. Le patron de Valeo dans une interview au JDD affirmait que cette voiture autonome est même déjà la. Il est évident que la voiture électrique va se substituer au moteur à combustion et que d’ici une dizaine d’années 80 % des véhicules neufs seront électriques voire à hydrogène. La connexion, qui existe déjà, va continuer de s’amplifier. Reste la question de l’autonomie et du partage. Contrairement à ce qu’affirment les lobbies , l’autonomie totale n’est pas pour demain. Pour des raisons de sécurité, la voiture  nécessite notamment des les infrastructures spécifiques finalement un peu comme le métro ou le train. Pour l’instant les navettes mobiles qui existent fonctionnent sur le mode ferroviaire. Les autres qui circulent sur les voies normales présentent un énorme risque.  Reste aussi la question fondamentale de l’automobile partagée qui constitue aussi un enjeu central pour l’industrie automobile. Sachant qu’un véhicule classique passe plus de 95 % de son temps à l’arrêt, il est évident que des formules de mutualisation sous différentes formes seront mises en place. Mais cette mutualisation aura un impact considérable sur le nombre de véhicules fabriqués. Sous prétexte de modernité, le secteur automobile se  tire une balle dans le pied en soutenant l’utopie d’une voiture autonome illusoire sur le plan technique et qui si elle devait se réaliser  provoquerait une crise sans précédant de la branche.

 

Technologie-La voiture totalement autonome : un enfumage technologique

Technologie-La voiture totalement autonome : un enfumage

 

La voiture complètement autonome est un véhicule sans volant (niveau 5 de la technologie). En réalité, on atteint à peine le niveau trois ( conduite sous condition; en fait; en site protégé.) Pourtant le véhicule autonome a constitué  l’argument publicitaire majeur de firmes automobiles, de certains responsables politiques et de pseudo experts. La perspective de la voiture totalement indépendante se révèle être totalement illusoire tout simplement parce que l’espace viaire  dans lequel elle circule est affectée à plusieurs usages. La vraie voiture autonome s’appelle le métro ou le train ( sans conducteur) dans des sites totalement protégés, c’est-à-dire uniquement affectés à la circulation de ces techniques.

 

 « Le niveau 3 est déjà extrêmement complexe à mettre en œuvre, nous allons nous concentrer dessus pour fournir un niveau de sécurité maximal, explique Klaus Fröhlich, membre du comité de direction de BMW en charge de la R&D, rencontré au CES de Las Vagas.

On peut donc se demander si le concept n’est pas une utopie voire une escroquerie car il pose d’énormes problèmes de sécurité et de responsabilité. Fortement bousculé par l’affaire des émissions polluantes,  le secteur automobile tente de réagir en soulignant le caractère de modernité de l’automobile future. L’objectif est évidemment de peser pour que l’automobile ne soit pas exclue un jour de la ville. On affirme ainsi que l’automobile sera autonome, électrique et connectée. Le patron de Valeo dans une interview au JDD affirmait que cette voiture autonome est même déjà la. Il est évident que la voiture électrique va se substituer au moteur à combustion et que d’ici une dizaine d’années 80 % des véhicules neufs seront électriques voire à hydrogène. La connexion, qui existe déjà, va continuer de s’amplifier. Reste la question de l’autonomie et du partage. Contrairement à ce qu’affirment les lobbies , l’autonomie totale n’est pas pour demain. Pour des raisons de sécurité, la voiture  nécessite notamment des les infrastructures spécifiques finalement un peu comme le métro ou le train. Pour l’instant les navettes mobiles qui existent fonctionnent sur le mode ferroviaire. Les autres qui circulent sur les voies normales présentent un énorme risque.  Reste aussi la question fondamentale de l’automobile partagée qui constitue aussi un enjeu central pour l’industrie automobile. Sachant qu’un véhicule classique passe plus de 95 % de son temps à l’arrêt, il est évident que des formules de mutualisation sous différentes formes seront mises en place. Mais cette mutualisation aura un impact considérable sur le nombre de véhicules fabriqués. Sous prétexte de modernité, le secteur automobile se  tire une balle dans le pied en soutenant l’utopie d’une voiture autonome illusoire sur le plan technique et qui si elle devait se réaliser  provoquerait une crise sans précédant de la branche.

La voiture totalement autonome :un enfumage technologique

La voiture totalement autonome :un enfumage technologique

 

La voiture complètement autonome est un véhicule sans volant (niveau 5 de la technologie). En réalité, on atteint à peine le niveau trois ( conduite sous condition en fait en site protégé.) Pourtant le véhicule autonome a constitué  l’argument publicitaire majeur de firmes automobiles, de certains responsables politiques et de pseudo experts. La perspective de la voiture totalement indépendante se révèle être totalement illusoire tout simplement parce que l’espace viaire  dans lequel elle circule est affectée à plusieurs usages. La vraie voiture autonome s’appelle le métro ou le train( sans conducteur( dans des sites totalement protégés c’est-à-dire uniquement affectés à la circulation de ces techniques.

 « Le niveau 3 est déjà extrêmement complexe à mettre en œuvre, nous allons nous concentrer dessus pour fournir un niveau de sécurité maximal, explique Klaus Fröhlich, membre du comité de direction de BMW en charge de la R&D, rencontré au CES de Las Vagas.

On peut donc se demander si le concept n’est pas une utopie voire une escroquerie car il pose d’énormes problèmes de sécurité et de responsabilité. Fortement bousculé par l’affaire des émissions polluantes,  le secteur automobile tente de réagir en soulignant le caractère de modernité de l’automobile future. L’objectif est évidemment de peser pour que l’automobile ne soit pas exclue un jour de la ville. On affirme ainsi que l’automobile sera autonome, électrique et connectée. Le patron de Valeo dans une interview au JDD affirmait que cette voiture autonome et même déjà la. Il est évident que la voiture électrique va se substituer au moteur à combustion et que d’ici une dizaine d’années 80 % des véhicules neufs seront électriques voire à hydrogène. La connexion, qui existe déjà, va continuer de s’amplifier. Reste la question de l’autonomie et du partage. Contrairement à ce qu’affirment les lobbies , l’autonomie totale n’est pas pour demain. Pour des raisons de sécurité, la voiture  nécessite notamment des les infrastructures spécifiques finalement un peu comme le métro ou le train. Pour l’instant les navettes mobiles qui existent fonctionnent sur le mode ferroviaire. Les autres qui circulent sur les voies normales présentent un énorme risque.  Reste aussi la question fondamentale de l’automobile partagée qui constitue aussi un enjeu central pour l’industrie automobile. Sachant qu’un véhicule classique passe plus de 95 % de son temps à l’arrêt, il est évident que des formules de mutualisation sous différentes formes seront mises en place. Mais cette mutualisation aura un impact considérable sur le nombre de véhicules fabriqués.

BCE : Christine Lagarde totalement compétente ! (Macron)

BCE : Christine  Lagarde totalement compétente (Macron)

 

Comme c’est un peu à l’arraché qui a été obtenu le poste de présidente de la banque centrale européenne, Macron force un peu le trait en soulignant la compétence de Christine Lagarde. Lagarde est totalement compétente a-t-il déclaré. Sans doute pour dissiper les interrogations dans la mesure où ce poste n’est pas attribué cette fois un banquier central. En réalité la compétence de Christine Lagarde peut être discutée dans la mesure où elle n’est ni banquière centrale, ni même économiste. Elle était avocate d’affaires aux États-Unis et avait surtout le mérite de parler un anglais presque parfait. Pour le reste,  on peut s’interroger. Alain Minc, le conseiller des princes, avait l’habitude de dire que  sa principale qualité était de savoir lire les communiqués de Bercy ! Un exercice qu’elle a aussi pratiqué au FMI qui grouille d’experts, eux, très compétents. Il faut en effet se souvenir des quelques écarts de langage de Christine Lagarde qui face à la crise énergétique conseillait en son temps de prendre son vélo ! Par ailleurs elle n’a pas été trop regardante (sans doute à la demande pressante de Sarkozy) pour les 400 millions accordés à tapie. Pour cela elle a été jugée par la très curieuse cour de justice qui enterre les affaires politico-financières. Une cour qui a seulement considéré qu’elle avait fait preuve « d’un peu de négligence ». Une négligence à 400 millions et dont elle aimerait bien qu’on fasse porter le chapeau à son directeur de cabinet actuellement PDG d’Orange. La vérité c’est que Christine Lagarde n’a ni formation, ni expérience en matière économique. Comme elle est particulièrement prudente elle se contentera de lire les communiqués des experts qui l’entourent. La seule question qui se pose de savoir si elle penchera pour une politique monétaire accommodante comme le souhaite la France au contraire une politique plus rigoureuse pour soutenir l’euro comme le souhaitent les Allemands.

 

 

Fiscalité carbone :l ’appel de 86 députés totalement fous

 Fiscalité carbone :l ’appel de 86 députés totalement fous 

 

La plupart des députés sont non seulement incompétents mais aussi irresponsables en particulier lorsqu’ils reprennent l’idée de ré augmenter la taxe carbone pour réduire les rémissions polluantes. Une véritable escroquerie dans la mesure où l’augmentation des taxes notamment sur le carburant n’a strictement aucun lien avec les préoccupations environnementales. Il faut rétablir la taxe carbone, mais débattre de ses modalités, soutiennent l’écologiste Matthieu Orphelin, Joël Giraud (LREM), rapporteur du budget, Hugues Renson (LREM) et Sylvain Waserman (MoDem), vice-présidents de l’Assemblée, Barbara Pompili (LREM), présidente de commission, Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI, Agir et Indépendants, Christophe Bouillon (PS), Cédric Villani (LREM) et 78 autres députés. Une vision fiscaliste de l’environnement. L’ingénierie fiscale française est en effet sans limite, une pathologie qui touche toutes les sensibilités politiques, tous les technocrates, tous les écolos. Pour résumer, il s’agit de soigner le monde carboné par la saignée fiscale. Le remède radical des médecins de Molière qui guérissaient les malades, lesquels  mourraient de la thérapie de choc. Il est évident qu’en tuant l’économie française on aura aussi fait disparaître le carbone,  à un détail près : on aura reporté les émissions polluantes sur d’autres pays car il faudra bien toujours consommer… (Et accessoirement payer mais avec quelle richesse ?).  En mal de reconnaissance, les économistes qui ont été presque tous nourris au lait du néo libéralisme ont donné une légitimité pseudo scientifique à la taxe carbone. Il s’agit d’abord d’une récupération indécente d’une question sociétale qui ne peut évidemment être seulement et prioritairement régulé par la fiscalité et les prix. Le signal prix cher aux économistes ultra libéraux constitue une sorte de récupération par les mécanismes de marché de la problématique environnementale. L’argumentation consiste à affirmer qu’il convient de limiter les émissions polluantes en leur donnant un prix afin de favoriser la seule régulation marchande. Si l’économie de marché est encore la meilleure chose (ou la moins pire) pour équilibrer l’offre et la demande,  il en va différemment lorsqu’il s’agit des champs sociétaux environnementaux. Certes on peut comprendre l’absolue nécessité d’une transition écologique notamment dans le domaine du transport. Encore faudrait-il qu’il existe une alternative pour permettre le changement de comportement. Or une politique des transports ne peut se conduire que sur le long terme pour  développer à la fois les transports collectifs, le concept du véhicule individuel et son utilisation. En l’absence de ces conditions,  la fiscalité dite écologique se réduit à un impôt classique qui au demeurant vient en plus affecté  le pouvoir d’achat, donc la croissance et l’emploi. Notons aussi que ces mesures carburant touche surtout les moins favorisés qui ne peuvent pas disposer d’une liberté d’horaire pour prendre un autre moyen de transport que leur véhicule individuel. Il y a évidemment d’autres moyens de réguler que l’arme de la fiscalité et des prix : la régulation par les normes et le développement système alternatif. Mais dans le contexte actuel des transports,  la fiscalité écologique constitue une fumisterie environnementale qui n’a d’autre objet que de donner une fausse légitimité scientifique à un impôt qui va se perdre dans le trou du budget. Faudrait-il rappeler aux économistes que leur science, certes utile,  n’est pas très exacte, qu’elle est même souvent approximative. Pour preuve, la majorité des grandes ruptures n’ont pas été prévues par la plupart  de ces experts. Par exemple, la prochaine chute de la croissance française assommée par la fiscalité ou encore la prochaine grande dépression économique mondiale qui se prépare.

 

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