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Conflit Iran Israël : les risques d’une guerre totale ?

Conflit Iran Israël : les risques d’une guerre totale ?

Dans la nuit du 13 juin 2025, Israël a lancé l’opération Rising Lion : plus de 200 avions ont frappé une centaine de sites en Iran, incluant des installations nucléaires (à Natanz, Fordow, Esfarayen), militaires (Kermanshah, Tabriz), mais aussi civiles, notamment à Téhéran. Cette agression constitue un recours à la force armée contraire au droit international, intervenant hors du cadre de la légitime défense (prévue par l’article 51 de la Charte des Nations unies) ou d’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU.

par Kevan Gafaïti
Enseignant à Sciences Po Paris en Middle East Studies, Président-fondateur de l’Institut des Relations Internationales et de Géopolitique, doctorant en science politique – relations internationales au Centre Thucydide, Sciences Po dans The Conversation

Coté iranien, le bilan humain est lourd : environ 80 morts sont à déplorer, dont six scientifiques nucléaires et une vingtaine de cadres militaires de très haut niveau. Parmi ceux-ci figurent Mohammad Baqeri, chef d’état-major des forces armées iraniennes (remplacé par Abdolrahim Mousavi, ancien commandant en chef de l’armée iranienne, l’Artesh) ; Hossein Salami, commandant en chef des Pasdaran (le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, les forces d’élite de la République islamique), remplacé par Mohammad Pakpour, jusqu’ici commandant en chef des forces terrestres des Pasdaran ; Amirali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Pasdaran ; ou encore Ali Shamkhani, conseiller spécial du Guide suprême Ali Khamenei sur les questions nucléaires.

Chacun a donc pu constater la profonde vulnérabilité stratégique de l’Iran sur son territoire : Téhéran n’est parvenu ni à prévenir ni à intercepter une attaque massive visant des sites et cibles de première importance. Le Mossad (les services secrets israéliens), se targuerait même d’être parvenu à infiltrer en Iran des drones qui auraient été utilisés pour effectuer des frappes depuis l’intérieur du pays.

En tout état de cause, l’attaque israélienne a occasionné de lourds dommages à l’Iran. Pourquoi une telle attaque maintenant, et quelles en sont les conséquences prévisibles ?

Saboter le dialogue, provoquer la riposte : le pari risqué de Nétanyahou
La décision du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d’attaquer l’Iran ce 13 juin relève de raisons àla fois stratégiques et politiques.

Stratégiques d’abord : l’agression israélienne a eu pour but non seulement d’affaiblir les sphères décisionnaires iraniennes, mais aussi de freiner le programme nucléaire du pays. Israël ne saurait admettre que l’Iran puisse un jour obtenir l’arme nucléaire et voit toute normalisation du programme nucléaire iranien comme inadmissible (même à travers un accord bilatéral avec les États-Unis qui s’assurerait de la nature purement civile de ce programme).

Tout en voulant conserver le monopole de l’atome au Moyen-Orient, Tel-Aviv estime ainsi que le programme nucléaire iranien ne serait nullement civil mais bien militaire, l’État hébreu en étant, dans sa lecture, la cible première. À cet égard, il est avéré par l’Agence internationale pour l’énergie atomique que Téhéran accroît continuellement ses activités nucléaires et effectivement à un taux bien supérieur au seuil requis pour un usage strictement civil.

En cherchant à décapiter la chaîne iranienne de commandement scientifique et militaire, Israël s’inscrit dans une double tradition : d’une part, celle consistant à frapper des infrastructures nucléaires de pays de la région dont Tel-Aviv refuse absolument qu’ils puissent disposer un jour de l’arme suprême (d’où les destructions d’Osirak en Irak en 1981 et d’Al-Kibar en Syrie en 2007) ; d’autre part, celle visant à affaiblir l’Iran, perçu comme un adversaire stratégique actuellement acculé du fait des nombreux revers enregistrés dernièrement par ses alliés régionaux de l’Axe de la résistance avec la fuite de Bachar Al-Assad pour Moscou fin 2024 et les coups sévères portés au Hezbollah au Liban.

La décision de Nétanyahou répond également à des raisons politiques. Le calcul consistait à forcer l’Iran à répliquer massivement – faute de quoi, le régime de Téhéran serait apparu faible et peu réactif. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, le premier ministre israélien a, en réalité, tout intérêt à ce que l’Iran lance une contre-attaque majeure : dans ce scénario, qui n’est pas encore pleinement d’actualité, la réaction iranienne du 13 juin n’ayant pas causé de dégâts significatifs en Israël, les États-Unis seraient contraints d’interrompre les négociations qu’ils ont lancées avec Téhéran à propos de son programme nucléaire et les partenaires occidentaux n’auraient d’autre choix que de se ranger aux côtés d’Israël, comme ils l’ont d’ailleurs fait le 13 après les tirs de missiles iraniens.

L’autre aspect politique qui a pu présider à la décision de lancer l’attaque, est qu’elle permet (temporairement) à Nétanyahou de détourner l’attention à la fois de la crise politique que connaît Israël, où l’opposition a récemment tenté de faire tomber le gouvernement ; de la dramatique situation à Gaza qui lui a notamment valu de faire l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre ; et de l’enlisement de son armée dans sa confrontation avec le Hamas.

L’Iran a été secoué par l’attaque israélienne du 13 juin, qui a entraîné, globalement, un «effet de ralliement autour du drapeau» de la population autour de la défense nationale (symboliquement, un drapeau rouge représentant la vengeance à venir a été hissé à la mosquée de la ville sainte chiite de Qom). Quelques rares Iraniens se sont réjouis de l’attaque israélienne, à l’image de l’activiste Masih Alinejad ou encore de Reza Pahlavi, fils du dernier shah d’Iran, sans que de massifs échos jaillissent au sein de la population en Iran.

Téhéran a aussitôt réagi à l’attaque israélienne en lançant une centaine de drones et missiles balistiques sur Tel-Aviv – sans, semble-t-il, causer de dégâts majeurs.

Ici, l’Iran fait preuve de mesure et d’une très grande méticulosité dans sa réaction. Attribuer la faiblesse de la réponse apportée à ce stade à la désorganisation de l’Iran minimiserait le degré de préparation des protagonistes à toute crise, ainsi que la réalité de leurs arsenaux. Il apparaît plutôt que Téhéran comprend qu’il est poussé à la faute par Tel-Aviv, une riposte massive ne pouvant lui être profitable à moyen terme dans le contexte actuel, alors que les négociations avec Washington sur son programme nucléaire semblent avancer sur le fond.

Au risque de paraître relâché et peu réactif, Téhéran devrait vraisemblablement se cantonner à une réponse substantielle mais de faible ampleur, la négociation bilatérale avec les États-Unis lui étant évidemment plus profitable qu’une guerre ouverte avec Israël.

L’inconfortable position américaine, entre réprobation muette d’Israël et solidarité forcée avec Tel-Aviv
Les États-Unis sont et resteront assurément le plus grand allié d’Israël, ne l’ayant jamais désapprouvé explicitement jusqu’à ce jour. Cependant, quelques signaux faibles laissent entrevoir un réel inconfort au sein de l’administration Trump quant à l’attaque israélienne contre l’Iran.

Le degré d’implication de Washington semble assez bas et flou, le président n’hésitant pas à affirmer « avoir tout su » à l’avance de l’attaque, sans pour autant revendiquer une quelconque aide directe apportée à Israël.

Au surplus, Marco Rubio, le secrétaire d’État, a explicitement déclaré juste après l’attaque non seulement que les États-Unis ne sont pas impliqués (alors qu’une posture silencieuse sur ce point aurait été suffisante en soi), mais aussi que Washington se tient prêt à défendre toutes les forces américaines stationnées dans la région : aucune mention n’est faite du soutien habituellement indéfectible des États-Unis à la sécurité d’Israël.

Washington ne veut pas remettre explicitement en cause son partenariat avec Tel-Aviv ; pour autant, Trump est particulièrement attaché à la conclusion d’un accord avec Téhéran pour encadrer le programme nucléaire de celui-ci. Le président des États-Unis se retrouve donc dans une situation nouvelle pour lui : il s’est placé de facto en médiateur entre Israël et l’Iran, incitant Téhéran à conclure au plus vite un accord par lequel le pays pourrait poursuivre un programme nucléaire civil mais se retrouverait dans l’impossibilité d’obtenir l’arme nucléaire, et déclarant dans le même temps que Tel-Aviv ne devrait plus attaquer l’Iran, tant un accord serait « proche ». En réponse, le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, a estimé que, à ce stade, il serait « injustifié de reprendre les discussions » avec les États-Unis, rendant incertaine la poursuite du cycle de négociations entre Iraniens et Américains à Oman, ce dimanche 15 juin 2025.

Nétanyahou a joué une de ses dernières cartes pour empêcher tout accord nucléaire entre l’Iran et les États-Unis ; le temps montrera si sa stratégie belliciste se sera révélée justifiée ou non.

Nétanyahou vise la conquête totale de Gaza

Nétanyahou vise la conquête totale de Gaza

L’objectif du premier ministre Nétanyahou est de contrôler «toute la bande de Gaza » à la fin de l’offensive d’envergure lancée samedi.

L’armée israélienne poursuit son objectif de conquête de la bande de Gaza. « Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande », a affirmé Benyamin Netanyahou.

D’après Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne. « Israël va renforcer le contrôle opérationnel de la bande de Gaza, ce qui signifie diviser le territoire et éloigner la population des zones dans lesquelles nous opérons, pour sa sécurité », a-t-il précisé dans un message diffusé dimanche soir. Jusqu’à présent, les troupes israéliennes n’avaient pas pour objectif de tenir le terrain.

La Chine veut l’annulation totale des droits de douane

La Chine veut l’annulation totale des droits de douane

Une première rencontre aura lieu en Suisse entre des représentants américains et chinois pour s’entretenir des droits de douane. La Chine a prévenu qu’elle réclamerait l’annulation totale des taxes douanières qui peuvent monter jusqu’à 145 % pour ce qui la concerne sur les exportations vers les États-Unis.

«Nous exhortons les États-Unis à (…) faire un grand pas pour corriger ses erreurs, annuler complètement la mauvaise pratique des droits de douane réciproques et revenir sur le droit chemin du respect mutuel», a déclaré un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué.

En pleine guerre commerciale avec la Chine qui affole les marchés financiers, les États-Unis ont infléchi vendredi leur position en exemptant smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques des récentes surtaxes douanières massives imposées par le président Donald Trump. Le ministère du commerce chinois a qualifié dimanche cette décision de «petit pas», ajoutant qu’il était en train d’en «évaluer l’impact».

Pékin avait riposté vendredi en faisant bondir à 125% ses droits de douane appliqués à l’ensemble des produits américains.

Un plan de conquête totale de Gaza par le cabinet israélien

Un plan de conquête totale de Gaza par le cabinet israélien

Cette fois c’est la guerre totale entre le Hamas et Israël à Gaza avec la décision du cabinet de guerre israélien de conquérir et de contrôler la totalité du territoire.

Le cabinet politico-sécuritaire a approuvé dans la nuit de dimanche à lundi l’expansion de l’offensive israélienne à Gaza qui comprendra notamment la «conquête de la bande de Gaza» et la promotion du «départ volontaire des Gazaouis» du territoire palestinien, a indiqué ce lundi une source officielle israélienne.

«Le plan comprendra, entre autres, la conquête de la bande de Gaza et le contrôle de territoires» dans la bande de Gaza, a indiqué la source dans un communiqué. Benyamin Netanyahou a par ailleurs affirmé pendant la réunion qu’il «continuait à promouvoir le plan Trump visant à permettre le départ volontaire des habitants de Gaza et que les négociations à ce sujet se poursuivaient», selon la même source. Ce projet avait suscité un tollé à l’international.

RN : des erreurs de casting ou une impréparation totale

RN : des erreurs de casting ou une impréparation totale

Bardella confond sans doute cinéma et politique en reconnaissant des « erreurs de casting ». Certes il admet que cinq candidats vont avoir à rendre des comptes au plan national pour leurs propos radicaux. Mais c’est l’arbre qui cache la forêt car dans la majorité des cas le parti de droite peine  à présenter des candidats crédibles ; la plupart sont  largement inconnus voir même  n’ont jamais mis les pieds dans leur circonscription.

Des candidats d’opposition mais sûrement pas des candidats en situation de participer à la gestion du pays. Des candidats pour incarner localement la colère contre Macron et plus généralement contre les institutions mais pas des candidats en capacité de comprendre la problématique générale du pays. Pour preuve le programme surtout centré sur la sécurité et l’immigration. Une bonne thématique mais des propositions irréalisables par manque de compétence politique et technique.

Devant les images du candidat RN Laurent Gnaedig, qui a estimé que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, «n’étaient pas une remarque antisémite», Jordan Bardella a réagi de façon virulente. «ça ne me fait pas plaisir de voir ces images et ils font perdre beaucoup de temps à la cause que nous défendons.» Le président du RN a promis «qu’ils ne siégeront pas avec nous.»

Il justifie la présence de ces cinq candidats problématiques, convoqués devant la commission des conflits du RN, par la « rapidité de cette campagne », qui peut, «entraîner des erreurs de casting et le choix de personnes qui tiennent des propos dégueulasses.» Mais ça n’est pas «ma ligne et je les vire.» Mais il ne pourra pas virer tous les incompétents qui constituent la majorité de ces candidats.

 

Interdiction totale du tabac pour les jeunes au Royaume-Uni

Interdiction totale du tabac pour les jeunes au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni,la vente de cigarettes deviendrait interdite à toute personne née après 2009, entrainant, à terme, une interdiction totale du tabac dans le pays.

 

En effet, le Premier ministre conservateur Rishi Sunak a lancé à l’automne, à la surprise générale, une politique très ambitieuse de lutte contre le tabagisme. « Nous devons essayer d’empêcher les adolescents de commencer à fumer », avait dit Rishi Sunak en octobre, quand il a parlé pour la première fois de ce projet, lors du congrès du parti conservateur. Downing Street avait alors estimé qu’un tel projet pourrait permettre « d’éliminer presque complètement le tabagisme chez les jeunes dès 2040 ».

 

Mais Rishi Sunak fait face à une forte opposition au sein des Tories, dont plusieurs élus ont annoncé qu’ils voteraient contre un texte qu’ils jugent contraires aux libertés individuelles.

Le tabagisme est la principale cause de mortalité évitable au Royaume-Uni, selon le gouvernement. Il est responsable d’environ 80.000 décès par an. Par ailleurs, il coûte au service de santé public, le NHS, et à l’économie environ 20 milliards d’euros par an. Quatre fumeurs sur cinq ont commencé avant l’âge de 20 ans et restent dépendants jusqu’à la fin de leur vie, même si la plupart d’entre eux ont essayé d’arrêter, selon des chiffres du gouvernement.

« Une grande majorité des fumeurs aimerait ne jamais avoir commencé », a souligné sur la BBC le professeur Chris Whitty, conseiller médical en chef du gouvernement britannique. Mais « une fois qu’ils sont devenus dépendants, ils n’ont plus le choix ». Il a critiqué l’industrie du tabac qui « gagne de l’argent en rendant dépendantes des personnes qui vivent généralement dans les régions les plus défavorisées du pays ».

 

Cigarettes: 40 % de fraude

Cigarettes: 40 % de fraude
La Seita indique que 40% des cigarettes Sont achetés en fraude. Pour analyser cette situation, la Seita utilise une méthode éprouvée depuis plusieurs années. Des enquêteurs collectent des paquets vides laissés par les consommateurs dans l’espace public. Cette collecte se fait en France, mais aussi dans plusieurs villes européennes.
« Pour réaliser cette radiographie de la consommation, des collecteurs ramassent les paquets par terre ou sur le dessus des poubelles dans 126 villes de France. Ils sont ensuite envoyés chez les fabricants qui analysent leur provenance », nous explique Hervé Natali, responsable des relations territoriales Seita.

Ce comportement qualifié de fraude fiscale par les autorités s’explique par une politique tarifaire destinée à encourager les fumeurs à arrêter de fumer.
« Les catégories les moins favorisées sont celles qui fument le plus et cherchent à acheter moins cher, mais le phénomène touche bien plus de monde avec la facilité à se procurer des cigarettes à moitié prix », explique Hervé Natali.

Les cinq régions où les achats de contrebande sont les plus élevés sont Provence Alpes Côte d’Azur (41,80%), Nouvelle Aquitaine (41,50%), Ile-de-France (40,90%), Bretagne(40,30%) et Bourgogne Franche Comté (40,30%).

 

Social- Grèves pendant les JO : l’irresponsabilité syndicale totale

Social- Grèves pendant les JO : l’irresponsabilité syndicale totale

 

Il est clair que les syndicats gauchistes se font la courte échelle en matière de radicalité. Ainsi après le syndicat Sud, c’est au tour de la CGT de menacer de faire grève pendant les JO. Un événement sportif, sociétal et touristique, une  sorte de vitrine française.

On objectera que si la France est encore en grève au moment des JO c’est que vraisemblablement ce désordre reflète le très haut niveau de conflictualité habituel du pays. Un pays qui ne sait pas gérer un dialogue serein et pertinent. La responsabilité en incombe à l’État surtout depuis Macon qui a tout fait pour éviter le dialogue syndical mais aussi au syndicat gauchiste qui le toute façon ne recherche pas l’intérêt des salariés mais un mécontentement encore plus ample pour nourrir l’illusoire révolution.

D’une certaine manière, plus les syndicats s’affaiblissent et plus les organisations gauchistes m’ont indemnes d’un cran dans la radicalité se discréditant un peu plus tant auprès de l’opinion publique que les salariés.
Pas étonnant si désormais les syndicats réformistes sont devenus majoritaires dans le pays. Le discours démagogique, corporatistes voire poujadistes ne passent plus. Des discours simplistes et même caricaturaux à l’image de la médiocrité des responsables syndicaux qui les portent.

La CGT, mécontente de l’état du dialogue social, va donc déposer début avril des préavis de grève dans les trois fonctions publiques pour la période couvrant les Jeux olympiques

À noter l’ambiguïté et l’hypocrisie du discours:

« Nous voulons que le gouvernement prenne les mesures immédiatement pour assurer la réussite des Jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les jeux soient préparés d’un point de vue social », a déclaré Sophie Binet sur Franceinfo, quelques jours après avoir adressé un « carton rouge » et demandé la tenue d’une table ronde au gouvernement.

« Les Jeux, c’est des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui sont percutés », a exposé la leader syndicaliste.

Les syndicats sont sans doute font fondée à demander des aménagements et des progrès des conditions sociales percutées par les jeux mais ils perdent évidemment en crédibilité quand il menace directement de désorganiser les jeux par leur grève.

 

Des Grèves pendant les JO : l’irresponsabilité syndicale totale

Des Grèves pendant les JO : l’irresponsabilité syndicale totale

 

Il est clair que les syndicats gauchistes se font la courte échelle en matière de radicalité. Ainsi après le syndicat Sud, c’est au tour de la CGT de menacer de faire grève pendant les JO. Un événement sportif, sociétal et touristique, une  sorte de vitrine française.

On objectera que si la France est encore en grève au moment des JO c’est que vraisemblablement ce désordre reflète le très haut niveau de conflictualité habituel du pays. Un pays qui ne sait pas gérer un dialogue serein et pertinent. La responsabilité en incombe à l’État surtout depuis Macon qui a tout fait pour éviter le dialogue syndical mais aussi au syndicat gauchiste qui le toute façon ne recherche pas l’intérêt des salariés mais un mécontentement encore plus ample pour nourrir l’illusoire révolution.

D’une certaine manière, plus les syndicats s’affaiblissent et plus les organisations gauchistes m’ont indemnes d’un cran dans la radicalité se discréditant un peu plus tant auprès de l’opinion publique que les salariés.
Pas étonnant si désormais les syndicats réformistes sont devenus majoritaires dans le pays. Le discours démagogique, corporatistes voire poujadistes ne passent plus. Des discours simplistes et même caricaturaux à l’image de la médiocrité des responsables syndicaux qui les portent.

La CGT, mécontente de l’état du dialogue social, va donc déposer début avril des préavis de grève dans les trois fonctions publiques pour la période couvrant les Jeux olympiques

À noter l’ambiguïté et l’hypocrisie du discours:

« Nous voulons que le gouvernement prenne les mesures immédiatement pour assurer la réussite des Jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années. Pour cela, il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les jeux soient préparés d’un point de vue social », a déclaré Sophie Binet sur Franceinfo, quelques jours après avoir adressé un « carton rouge » et demandé la tenue d’une table ronde au gouvernement.

« Les Jeux, c’est des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs qui sont percutés », a exposé la leader syndicaliste.

Les syndicats sont sans doute font fondée à demander des aménagements et des progrès des conditions sociales percutées par les jeux mais ils perdent évidemment en crédibilité quand il menace directement de désorganiser les jeux par leur grève.

 

Agriculture : une souveraineté totale impossible

Agriculture : une souveraineté totale impossible

Inutile de tourner autour du pot, c’est sciemment que l’agriculture a été sacrifiée et pas pour des motifs écologiques mais des motifs de stratégie économique. L’objectif de l’Europe est depuis longtemps d’accepter les produits agricoles beaucoup moins chers des pays tiers du fait des moindres contraintes sociales, sanitaires et environnementales. En échange, l’Europe et la France vendent des avions, des armes, des voitures, des centrales nucléaires et surtout des services.

L’économie agricole est totalement mondialisée précisément pour permettre l’échange de produits à faible valeur ajoutée comme l’agriculture contre des produits beaucoup plus élaborés.

L’équation est impossible à résoudre. Aucun pays ne peut rétablir une souveraineté totale sur l’agriculture. Il faudrait pour cela sacrifier nos exportations sur les produits industriels et les services très profitables. C’est la spécialisation économique qui l’impose autant que la libéralisation économique mondiale.

C’est à peu de la même manière qu’on s’est débarrassés de la petite industrie peu spécialisée. On ne garde que le haut du panier- et encore avec des délocalisations- pour privilégier nos exportations de haute valeur ajoutée. Une politique en outre voulue par le pouvoir au service des intérêts financiers qui dirigent l’économie. Mais une politique qu’on ne peut bousculer sans remettre en cause les équilibres globaux de notre modèle économique. La crise dépasse le seul champ agricole et affecte de bien d’autres aspects économiques, sociaux, sanitaires, financiers et environnementaux. Des aspects à prendre en compte sauf à tomber dans le simplisme et la démagogie. C’est une chose de reconnaître la situation de l’agriculture, c’est autre chose que de définir une politique cohérente et efficace.

Affirmer qu’on peut retrouver une pleine souveraineté enfermant les frontières en tout cas en contrôlant que les produits sont soumis aux mêmes règles sociales, environnementales, sociales et sanitaires relèvent de la démagogie. Le rééquilibrage des flux est possible mais la fermeture totale des frontières une illusion dangereuse. Un seul exemple de disparités impossibles à réduire: celui des salaires autour de 1500 € bruts pour 35 heures dans l’agriculture en France et entre 200 et 300 € pour 50 heures en Amérique du Sud

Agriculture : une souveraineté totale impossible

le sacrifice de l’agriculture pour vendre des avions, des voitures, des armes et des services

Inutile de tourner autour du pot, c’est sciemment que l’agriculture a été sacrifiée et pas pour des motifs écologiques mais des motifs de stratégie économique. L’objectif de l’Europe est depuis longtemps d’accepter les produits agricoles beaucoup moins chers des pays tiers du fait des moindres contraintes sociales, sanitaires et environnementales. En échange, l’Europe et la France vendent des avions, des armes, des voitures, des centrales nucléaires et surtout des services.

L’économie agricole est totalement mondialisée précisément pour permettre l’échange de produits à faible valeur ajoutée comme l’agriculture contre des produits beaucoup plus élaborés.

L’équation est impossible à résoudre. Aucun pays ne peut rétablir une souveraineté totale sur l’agriculture. Il faudrait pour cela sacrifier nos exportations sur les produits industriels et les services très profitables. C’est la spécialisation économique qui l’impose autant que la libéralisation économique mondiale.

C’est à peu de la même manière qu’on s’est débarrassés de la petite industrie peu spécialisée. On ne garde que le haut du panier- et encore avec des délocalisations- pour privilégier nos exportations de haute valeur ajoutée. Une politique en outre voulue par le pouvoir au service des intérêts financiers qui dirigent l’économie. Mais une politique qu’on ne peut bousculer sans remettre en cause les équilibres globaux de notre modèle économique. La crise dépasse le seul champ agricole et affecte de bien d’autres aspects économiques, sociaux, sanitaires, financiers et environnementaux. Des aspects à prendre en compte sauf à tomber dans le simplisme et la démagogie. C’est une chose de reconnaître la situation de l’agriculture, c’est autre chose que de définir une politique cohérente et efficace.

Affirmer qu’on peut retrouver une pleine souveraineté enfermant les frontières en tout cas en contrôlant que les produits sont soumis aux mêmes règles sociales, environnementales, sociales et sanitaires relèvent de la démagogie. Le rééquilibrage des flux est possible mais la fermeture totale des frontières une illusion dangereuse. Un seul exemple de disparités impossibles à réduire: celui des salaires autour de 1500 € bruts pour 35 heures dans l’agriculture en France et entre 200 et 300 € pour 50 heures en Amérique du Sud

Rejet loi immigration : la confusion la plus totale pour l’opinion

Rejet loi immigration : la confusion la plus totale pour l’opinion

On ne connaît pas encore quelles seront les grandes tendances de l’opinion après le rejet de la loi immigration par l’assemblée nationale. Cependant il y a de fortes chances que cette opinion en conclut à la responsabilité de tous. Ce vote est en effet plein de contradictions comme la loi elle-même. C’est le type même d’actes politiques qui contraint à voter contre ses convictions. Pas facile à comprendre.

Il y a d’abord le texte très ambigu des pouvoirs publics qui annoncent à la fois davantage de laxisme et davantage de fermeté. Bref-le en même temps cher à Macon à la fois inefficace et en plus qui embrouille. Le gouvernement avait été contraint de modifier des articles du projet initial et de vider la loi d’une grande partie de son contenu. En outre, le gouvernement avait aussi refusé qu’on annule l’exception dont jouissent les les Algériens alors qu’ils représentent une grande part de la communauté des immigrés. Le rapprochement familial comme le droit d’asile sont aussi en cause, ils sont largement discutables dans le concret.

Les républicains de l’Assemblée nationale de leur côté ont souhaité davantage de fermeté, c’est-à-dire encore plus de fermeté au Sénat ils étaient à l’origine du texte de synthèse adoptée. Bref deux types d’attitude des « républicains ». Difficile de comprendre le refus d’une loi dont en gros ils appréciaient les principes. Évidemment, c’est pire pour le Front National qui souhaite une plus grande rigueur et qui s’oppose au texte qui la prévoit en partie. La gauche et notamment les « insoumis » ont également voté contre mais pour des motifs inverses, c’est-à-dire pour une plus grande bienveillance vis-à-vis de l’immigration y compris clandestine.

Certes les spécialistes de la politique parviennent sans doute à démêler les fils de ces immenses contradictions mais l’opinion retiendra sans doute que le système politique s’est montré complètement impuissant à gérer une question pourtant fondamentale car il ne s’agit pas seulement de gérer un stock ou un flux de personnes d’origine étrangère mais de leur influence sur ce qui fonde les valeurs républicaines et traditionnelles du pays. Bref, faute d’intégration et même assimilation, une menace de changement sociétal.

Abaya: la dérive gauchiste totale chez les Insoumis et les écolos

Abaya: la dérive gauchiste totale chez les Insoumis et les écolos

Alors que 80 % de la population approuve la suppression de l’abaya à l’école comme symbole religieux, des leaders du parti des « insoumis » et des » écolos » versent dans le gauchisme simplificateur et caricatural en s’opposant aux valeurs républicaines. Tout cela en fait pour draguer les voix des quartiers. Naëm Bestandji, essayiste et auteur de « Le linceul du féminisme. Caresser l’islamisme dans le sens du voile » (Seramis), analyse le tweet de Clémentine Autain ( qui par parenthèse n’as pas inventé la poudre) s’opposant à l’interdiction de l’abaya, à l’école. Pour lui, la députée de la France insoumise est symptomatique de la dérive d’une partie de la gauche. ( dans Marianne)

Une note des services de l’État, dont des extraits ont été diffusés dans la presse en ce mois d’août 2023, tire une énième fois le signal d’alarme. Depuis l’assassinat de Samuel Paty, les signalements d’atteintes à la laïcité au sein des établissements scolaires publics sont en forte hausse. Parmi ces atteintes, la proportion de celles qui concernent « le port de signes et tenues ne respectant pas la loi du 15 mars 2004 » a explosé. Ces hausses se sont accélérées en 2022-2023.

Si Pap Ndiaye s’était montré particulièrement frileux, en laissant les chefs d’établissements se débrouiller, répétant ainsi l’erreur de 1989, son successeur au ministère de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, n’entend pas rester inactif, déclarant dimanche 27 août : « J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter l’abaya à l’école. »

Les associations laïques et les féministes universalistes considèrent que cela va dans le bon sens. Mais les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. La droite et l’extrême droite ont exprimé leur satisfaction. Une partie de la gauche rejoint l’avis des associations laïques et des féministes universalistes, mais préfère se taire pour ne pas être confondue avec l’extrême droite. Une autre partie de la gauche, toujours par renoncement à ses valeurs pour soutenir l’islamisme politique, critique fortement cette décision de Gabriel Attal. Un tweet concentre tout l’aveuglement volontaire et la contorsion de cette frange de la gauche en perdition, celui de Clémentine Autain. Il est donc intéressant de l’analyser pour mesurer l’ampleur de la perte de repères.

« Les raisons sont uniquement sexistes et patriarcales. »
Son tweet, publié quelques minutes après la déclaration du ministre, commence par cette question : « Jusqu’où ira la police du vêtement ? » Parler de « police du vêtement » est une référence directe à la police des mœurs en Iran, Arabie saoudite et Afghanistan où les femmes ont l’obligation légale d’être recouvertes de la tête aux pieds. Est-ce pour des raisons de santé, en rapport par exemple avec le climat ? Pas du tout. Les raisons sont uniquement sexistes et patriarcales : la femme est considérée comme un objet sexuel tentateur dont les hommes seraient les victimes. Les coupables « naturelles » ont donc l’obligation de se dissimuler sous un voile et des vêtements amples pour cacher leurs formes. Pour légitimer cette misogynie, les islamistes au pouvoir font appel à la religion et intègrent cette obligation dans la charia.

Cela peut-il être comparé à la décision du nouveau ministre de l’Éducation nationale en la présentant comme un miroir inversé de ces pays ? Non. D’abord, leur « police du vêtement » sanctionne toute oreille, épaule ou mèche de cheveux visible dans l’espace public en général. La loi de mars 2004 en France interdit « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse », uniquement dans les écoles, les collèges et les lycées. L’espace public en général n’est pas concerné. De plus, cela concerne uniquement les établissements scolaires publics. Les établissements scolaires privés peuvent donc les autoriser. Ensuite, cette interdiction en France concerne tous les élèves, quel que soit leur sexe.

Dans les pays sous-entendus par Clémentine Autain, l’obligation d’être intégralement couvert ne concerne que les femmes. Là, pointe une autre différence. Les motivations de ces pays sont discriminantes et misogynes. Celles de la France sont la préservation de la liberté de conscience de tous les élèves, citoyens en construction, et d’empêcher toute pénétration de propagandes religieuses et politiques dans les établissements scolaires. Enfin, dans les pays où il existe une « police du vêtement », les sanctions en cas d’infractions vont de l’amende à la prison et parfois à la mort. Les élèves français courent-ils de tels risques ? Non. La sanction encourue la plus extrême est l’exclusion temporaire ou définitive précédée, comme l’indique la loi de mars 2004, d’un dialogue avec l’élève pour éviter l’exclusion.

« La députée LFI se piège elle-même. »
Toutefois, il existe bien une « police du vêtement » en France, incarnée par ceux qui prescrivent le port du voile et des vêtements couvrants dont l’abaya est un avatar. En désignant les « femmes respectueuses et pudiques » qui décident de se dissimuler sous les vêtements qu’ils leur prescrivent, et les « impudiques » qui s’en dispensent, en promettant les flammes de l’enfer pour les récalcitrantes et le paradis pour celles qui consentent à se soumettre, en valorisant la soumission patriarcale par la fierté de l’affichage identitaire et la trahison par les cheveux au vent et/ou des bras nus par exemple, les prédicateurs islamistes sont l’unique « police du vêtement ».

L’entourage des concernées, dont des camarades de classe, constitue les agents de terrain. Car, il faut le rappeler, des jeunes filles identifiées comme « musulmanes » sont sommées d’afficher leur solidarité avec les contrevenantes en s’affublant elles aussi d’un voile et/ou d’une abaya. C’est aussi de cela que le ministre veut protéger les élèves. Mais Clémentine Autain ne dénonce pas la « police du vêtement » islamiste. Comme toute cette frange de la gauche en perdition, elle dénonce uniquement celles et ceux qui s’y opposent.

Pour cela, la députée LFI se piège elle-même. Comment pourrait-il en être autrement quand on veut défendre l’indéfendable ? En effet, elle affirme que « la proposition de Gabriel Attal est anticonstitutionnelle. Contraire aux principes fondateurs de la laïcité. Symptomatique du rejet obsessionnel des musulmans. » Or, cette proposition n’a rien d’anticonstitutionnel puisqu’elle est une application de la loi de mars 2004. Le premier principe fondateur de la laïcité, à travers la séparation des Églises et de l’État, est la liberté de conscience. Cette liberté n’est pas entravée par la loi de 2004. Au contraire, elle en assure la protection en préservant les élèves de toute influence religieuse dans les établissements scolaires publics. Le second principe fondateur est le libre exercice des cultes, qui est toujours encadré par la loi (ici, celle de 2004) comme le précise la loi de 1905.

« Ils considéraient le patriarcat oriental comme une forme de folklore inoffensif. »
Enfin, si l’idée de Clémentine Autain est de faire de l’abaya un vêtement comme un autre qui obséderait le gouvernement et « l’extrême droite », alors pourquoi parler des musulmans ? S’il s’agit d’un vêtement religieux, alors la proposition de Gabriel Attal concerne bien la laïcité.

Le plus choquant est que la députée considère que s’opposer à l’abaya revient à rejeter tous les musulmans. Elle prend une position théologique où elle s’aligne sur une interprétation extrémiste de l’islam qu’elle considère comme l’islam tout court. Elle reprend ainsi un des éléments de langage de l’islamisme qui assigne tous les musulmans à leur frange radicale. Pour caresser l’islamisme dans le sens du voile, elle balaye d’un revers de main tous les musulmans qui ne reconnaissent pas ces vêtements comme religieux. Au-delà du calcul électoral, sa vision stéréotypée, orientaliste, paternaliste de l’islam et des musulmans est un stigmate post-colonial des colons « bienveillants » d’antan. Ils n’imaginaient pas les musulmanes autrement que dissimulées sous un voile et des vêtements amples. Ils considéraient le patriarcat oriental comme une forme de folklore inoffensif.

La dernière phrase du tweet de Clémentine Autain est la cerise sur le gâteau : « À peine rentrée, la macronie tente déjà de prendre le RN par la droite. » Il est vrai que l’extrême droite tente de récupérer la laïcité, moins pour la défendre que pour lutter contre les musulmans associés à « l’immigration massive » et qui porteraient atteinte aux « racines chrétiennes de la France ». C’est exactement la même récupération qu’opère l’islamisme politique qui se présente comme meilleur défenseur de la laïcité que les associations laïques.

Clémentine Autain reprend les éléments de langage de l’islamisme politique pour désigner toute opposition à l’islamisme comme étant « d’extrême droite » et contre les musulmans. On ne combat pas l’extrême droite nationaliste en s’alliant à l’extrême droite musulmane (et à sa vision réactionnaire des rapports entre les femmes et les hommes), sauf à vouloir renforcer les deux, affaiblir celles et ceux qui s’y opposent et ostraciser toujours un peu plus les musulmans qui ne se reconnaissent pas dans l’islamisme.

Pour tous les intégrismes religieux, l’école est une conquête fondamentale. Aucun établissement scolaire ne doit céder le moindre centimètre. Chaque « accommodement » n’est qu’un renoncement qui fait reculer la République. LFI, à rebours des valeurs émancipatrices et laïques de gauche, fait ainsi une nouvelle démonstration de sa contribution à ce recul.

Par Naëm Bestandji

Immigration et Mayotte: l’impasse totale

Immigration et Mayotte: l’impasse totale


En dépit des coups de menton de Darmanin, l’État a bien été obligé d’arrêter son opération de nettoyage de l’ile et en particulier l’expulsion des sans-papiers.Et de son côté la première ministre a reporté son projet de loi à la fin de l’année !

La première raison est sans doute le contexte puisque la moitié de la population n’est pas française. Les trois quarts des habitants sont d’ailleurs d’origine étrangère. Mayotte constitue un point d’attirance extraordinaire pour les Comores compte tenu des avantages sociaux qui sont accordés par la France à ce département.

Le ministère de l’intérieur avait oublié qu’il est interdit d’expulser des occupants illégaux tant qu’on n’avait pas en capacité de leur fournir un logement administratif. En outre les Comores pays indépendant refuse de reprendre ses ressortissants. Une affaire qui aurait dû être négociée préalablement à l’opération d’évacuation.

Reste le maintien de l’ordre mais les forces déployées ne sont là que provisoirement et l’insécurité va reprendre immédiatement après leur départ. Bilan : comme dans les banlieues un gros coup comme, des opérations spectaculaires et des territoires qui redeviennent hors la république.

C’était l’un des objectifs phares annoncés par Gérald Darmanin vendredi sur franceinfo. L’opération Wuambushu doit permettre « la destruction de 1 000 bangas », terme qui désigne des maisons de tôle à Mayotte. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer a promis de « reloger les gens ».

Mais une décision de justice dans le département pourrait bien empêcher ou ralentir cet objectif. Le tribunal de Mamoudzou a suspendu l’opération de destruction du bidonville Talus 2 du quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, prévue mardi matin. La justice avait été saisie en procédure de référé par une vingtaine d’habitants du bidonville, représentés par un collectif d’une dizaine d’avocats.

Dans cette décision, le juge des référés « ordonne au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats » à Majicavo, ajoutant que « la destruction des habitations (…) est manifestement irrégulière », « mettant en péril la sécurité » des habitants.

De leur côté, les Comores haussent le ton. Dès le 10 avril, la présidence comorienne avait demandé à la France de « renoncer » à l’opération. Deux semaines plus tard, le gouvernement comorien est passé à l’action. Ainsi, un bateau en provenance de Mayotte n’a pas pu accoster aux Comores, lundi. « Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne », a déclaré le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud.
Il s’agit d’une déconvenue diplomatique pour la France, alors que le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer démentait toute difficulté avec le gouvernement des Comores quelques heures auparavant, sur France 2. « Nous avons un intérêt bien compris avec le gouvernement des Comores parce qu’eux-mêmes subissent une immigration qui vient de Madagascar et l’Afrique de Grands Lacs », avait déclaré Gérald Darmanin, rappelant que 25 000 Comoriens avait été expulsés depuis Mayotte vers les Comores en 2022.
Les policiers de la huitième compagnie républicaine de sécurité, une unité d’élite spécialisée contre les violences urbaines, ont ainsi dû affronter des caillassages lors de l’une de leurs premières opérations à Mayotte, dimanche.

Pas moins de 650 grenades lacrymogènes, 85 grenades de désencerclement et 60 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) ont été utilisées pour tenter de faire fuir « une centaine d’assaillants armés de machettes », selon les forces de l’ordre, citées par Le Monde (article pour les abonnés). Les policiers ont même ouvert le feu à 12 reprises à l’aide de leurs pistolets automatiques « vers le sol et pour faire fuir » les assaillants, selon plusieurs témoignages récoltés par le quotidien.

Mayotte: l’impasse totale

Mayotte: l’impasse totale


En dépit des coups de menton de Darmanin, l’État a bien été obligé d’arrêter son opération de nettoyage de l’ile et en particulier l’expulsion des sans-papiers.

La première raison est sans doute le contexte puisque la moitié de la population n’est pas française. Les trois quarts des habitants sont d’ailleurs d’origine étrangère. Mayotte constitue un point d’attirance extraordinaire pour les Comores compte tenu des avantages sociaux qui sont accordés par la France à ce département.

Le ministère de l’intérieur avait oublié qu’il est interdit d’expulser des occupants illégaux tant qu’on n’avait pas en capacité de leur fournir un logement administratif. En outre les Comores pays indépendant refuse de reprendre ses ressortissants. Une affaire qui aurait dû être négociée préalablement à l’opération d’évacuation.

Reste le maintien de l’ordre mais les forces déployées ne sont là que provisoirement et l’insécurité va reprendre immédiatement après leur départ. Bilan : comme dans les banlieues un gros coup comme, des opérations spectaculaires et des territoires qui redeviennent hors la république.

C’était l’un des objectifs phares annoncés par Gérald Darmanin vendredi sur franceinfo. L’opération Wuambushu doit permettre « la destruction de 1 000 bangas », terme qui désigne des maisons de tôle à Mayotte. Le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer a promis de « reloger les gens ».

Mais une décision de justice dans le département pourrait bien empêcher ou ralentir cet objectif. Le tribunal de Mamoudzou a suspendu l’opération de destruction du bidonville Talus 2 du quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, prévue mardi matin. La justice avait été saisie en procédure de référé par une vingtaine d’habitants du bidonville, représentés par un collectif d’une dizaine d’avocats.

Dans cette décision, le juge des référés « ordonne au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats » à Majicavo, ajoutant que « la destruction des habitations (…) est manifestement irrégulière », « mettant en péril la sécurité » des habitants.

De leur côté, les Comores haussent le ton. Dès le 10 avril, la présidence comorienne avait demandé à la France de « renoncer » à l’opération. Deux semaines plus tard, le gouvernement comorien est passé à l’action. Ainsi, un bateau en provenance de Mayotte n’a pas pu accoster aux Comores, lundi. « Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne », a déclaré le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud.
Il s’agit d’une déconvenue diplomatique pour la France, alors que le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer démentait toute difficulté avec le gouvernement des Comores quelques heures auparavant, sur France 2. « Nous avons un intérêt bien compris avec le gouvernement des Comores parce qu’eux-mêmes subissent une immigration qui vient de Madagascar et l’Afrique de Grands Lacs », avait déclaré Gérald Darmanin, rappelant que 25 000 Comoriens avait été expulsés depuis Mayotte vers les Comores en 2022.
Les policiers de la huitième compagnie républicaine de sécurité, une unité d’élite spécialisée contre les violences urbaines, ont ainsi dû affronter des caillassages lors de l’une de leurs premières opérations à Mayotte, dimanche.

Pas moins de 650 grenades lacrymogènes, 85 grenades de désencerclement et 60 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) ont été utilisées pour tenter de faire fuir « une centaine d’assaillants armés de machettes », selon les forces de l’ordre, citées par Le Monde (article pour les abonnés). Les policiers ont même ouvert le feu à 12 reprises à l’aide de leurs pistolets automatiques « vers le sol et pour faire fuir » les assaillants, selon plusieurs témoignages récoltés par le quotidien.

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