Fin des tickets de caisse : une arnaque ?
La ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire qui ne sert décidément à rien prend cependant une décision idiote en confirmant la fin en août de l’impression systématique des tickets de caisses. Et d’ajouter l’hypocrisie à l’incompétence « La ministre avait souhaité un report au moment où l’inflation des prix en grandes surfaces était au maximum. (Or) depuis plusieurs semaines, on observe un reflux de l’inflation », a expliqué le cabinet d’Olivia Grégoire, reconnaissant que l’inflation « reste très élevée » mais assurant que le reflux « va se poursuivre » !
Le ticket de caisse pour les biens de consommation courants dans les grandes surfaces constitue pourtant un outil de gestion essentielle des budgets notamment les plus modestes. Il s’agit en effet de la dépense la plus importante des ménages après le loyer. Faute de ticket, il est clair que certains vont en profiter pour glisser des hausses injustifiées comme c’est le cas depuis l’envolée de l’inflation. Plusieurs associations de consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir et Familles rurales, avaient rappelé que ce ticket est « un outil de gestion du budget familial » de nombreux ménages, qui permet de « vérifier l’exactitude du montant de la transaction ».
La facturette ne va pas disparaître: les clients qui le souhaitent pourront toujours demander son impression, pour lever un doute sur un prix par exemple. Dans certains cas, un ticket reste imprimé systématiquement: au restaurant ou à l’hôtel, quand la garantie doit être rappelée sur le ticket (pour de l’électroménager ou de la téléphonie par exemple), pour les opérations annulées ou encore quand le ticket concerne une prestation de services (coiffeur, garagiste…) d’un montant supérieur à 25 euros.
Fin mars, l’association Perifem qui réunit les acteurs de la distribution autour de questions énergétiques ou environnementales estimait que les Français sont « encore plus de la moitié à dire vouloir demander un ticket sous format papier ».