Archive pour le Tag 'terrorisme'

Page 8 sur 14

Terrorisme : les nouvelles folles de Chaillot version djihadiste

Terrorisme : les nouvelles folles de Chaillot version  djihadiste

Qui sont ces femmes qui apparaissent de plus en plus à l’occasion des tentatives et des actes de terrorisme ? Finalement comme les hommes, pour la plupart des individus qui présentent de grandes déficiences mentales et qui relèvent de la psychiatrie. Des sortes de nouvelles folles de Chaillot de Giaudoux ,version djihadiste, qui veulent purifier les péchés du monde dans le sang des innocents Des individus schizophréniques partagés  entre les avantages matériels de la société occidentale et la recherche de l’ascétisme religieux. Pour parler clair les intéressés sont des marginaux qui se vengent d’une société dans laquelle ils ont à peu près tout raté. C’est la revanche des fous qui trouvent une légitimité à leurs violences et leurs haines  dans une religion à laquelle il ne comprenne pas grand-chose. Ce il y a bien quelques exceptions mais qui confirment  la règle, la plupart sont des fous et des primaires. La preuve encore avec ce « commando terroriste » de jeunes femmes démantelé après la découverte, dimanche au coeur de Paris, d’une voiture contenant des bonbonnes de gaz, avait pour objectif de « commettre un attentat », ( le procureur de Paris).Trois jeunes femmes interpellées jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), dans le cadre d’une enquête ouverte après cette première découverte, projetaient une « action terroriste » « violente » et « imminente », a-t-il indiqué. Elles voulaient commettre un attentat jeudi gare de Lyon, selon une source proche de l’enquête. Des   »jeunes femmes téléguidées par des individus se trouvant en Syrie », nouant leurs projets « de manière virtuelle », ces deux enquêtes prouvent que l’Etat islamique « entend faire des femmes des combattantes », après les avoir d’abord reléguées à des tâches familiales et domestiques. L’une des femmes, Inès M., 19 ans, interpellée jeudi soir en possession de la clé du véhicule, était aussi connue pour ses velléités de départ, et fichée « S ». Dans son sac à main, les enquêteurs ont retrouvé un manuscrit par lequel elle fait allégeance à l’Etat islamique et dans lequel elle indique : « Répondant à l’appel de Al-Adnani (porte-parole de l’Etat islamique, qui avait appelé en 2014 à tuer des Français par tous les moyens, et qui a été tué récemment), je vous attaque dans vos terres afin de marquer vos esprits et de vous terroriser. » Des convictions relève encore davantage de la psychiatrie que de la justice.

Le terrorisme menace la croissance française

Le terrorisme menace la croissance française 

 

 

 

La conséquence la plus directe du terrorisme concerne les activités touristiques qui d’après les professionnels pourraient subir une baisse de 10 % avec de gros écarts selon les sites et les régions. Il est clair que le récent attentat de Nice va contribuer à affecter un peu plus la détérioration de la croissance. Une croissance déjà plombée par les actes de terrorisme que la France a connu depuis un an et demi. Les conséquences directes seront sans doute un nouvel affaiblissement du moral des Français déjà très faiblard. Or l’État du moral des Français constitue un des moteurs essentiels de la consommation et de la croissance. Il est évident que le secteur le plus immédiatement touché sera le tourisme qui en plus a été atteint par les différentes manifs et autres blocages qui ont aussi nuit à l’image de la France. Si l’on ajoute à cela les incertitudes liées au brexit,  il se pourrait bien que la France ait  du mal à atteindre les 1,5 % de croissance du PIB en 2015 mais les effets les plus néfastes concerneront vraisemblablement 2017. Les conséquences économiques du terrorisme sont évidemment ici le à évaluer quantitativement. Dans une note de conjoncture publiée en décembre dernier, l’Insee avait chiffré l’impact des attentats de novembre 2015 à 0,3 point sur la consommation au quatrième trimestre, soit 0,1 point de PIB sur cette période. «Dans les précédents historiques, l’impact a été plus important sur les dépenses de services que sur celles des biens», précisait-elle. L’Insee montrait en outre – à partir des répercussions des attentats de juillet 1995 à la station Saint-Michel, en septembre 2001 aux États-Unis et en janvier 2015 chez Charlie Hebdo- que l’effet est immédiat dans le trimestre qui suit de tels événements avec des dépenses en hôtellerie-restauration qui plongent dans le rouge… mais qui repartent dès le trimestre suivant ou, au pire, six mois plus tard. Une récente étude de Moody’s est plus sévère: elle indique que, dans les dix pays les plus touchés en 2013 par les attaques terroristes (essentiellement l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Inde), le PIB a été affecté de 0,5 à 0,8 point de croissance à court terme ; quant aux investissements, ils ont reculé de 1,3 à 2,1 points dans l’année des attaques. Mais l’étude souligne aussi qu’elles ont des effets négatifs à long terme sur la croissance économique, notamment parce qu’elles engendrent des dépenses rendant «les finances publiques plus tendues» et qu’elles «mènent à une hausse des coûts d’emprunt des États». Les répercussions en France pourraient être cette fois-ci d’autant moins temporaires que l’attaque de Nice intervient après celles de Charlie Hebdo en janvier 2015, puis du 13 novembre. En d’autres termes, les comportements attentistes risquent de devenir la norme… Le gouvernement prévoit une croissance de 1,5% cette année, une prévision déjà fragilisée par le Brexit.

 

Terrorisme : cela va durer 10 ans (Marc Trévidic)

Terrorisme : cela va durer 10 ans (Marc Trévidic)

L’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic prévoit que l’année sera épouvantable en raison notamment des  élections présidentielles et que les attentats risquent de durer pendant encore une dizaine d’années. Assurément des mots qui vont porter. Neuf jours après l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray , l’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic a donné une interview à la télévision belge dans laquelle il prévient des dangers qu’encourt la France face à la menace de l’organisation Etat islamique. Et ses propos sont particulièrement préoccupants. « L’année va être épouvantable avant les élections présidentielles, prévient l’ancien magistrat. La tentation pour l’organisation terroriste état islamique va être très grande de s’en prendre au pays. On est en guerre en temps de paix. C’est le principe de l’attentat terroriste », a-t-il expliqué sur la RTBF jeudi soir avant d’ajouter : « Mon espérance à moyen terme, c’est l’essoufflement suite au degré d’horreur. Mais cela peut durer dix ans. Ce n’est pas exclu. » Au sujet de l’un des deux auteurs de l’attentat lors duquel le prêtre Jacques Hamel a été assassiné , le juge antiterroriste rappelle qu’il est celui qui l’a auditionné et fait emprisonner après sa tentative de partir en Syrie. « La première fois que je l’ai vu, il avait voulu partir en Syrie. Il venait tout juste d’être majeur pendant la garde à vue. Il s’entourait de personnes plus jeunes que lui. Il avait tenté de partir avec quelqu’un de 15 ans qui y était parvenu. Il était en contact avec beaucoup de jeunes filles plus jeunes pour qu’elles partent avec lui en Syrie. Elles n’avaient que 14,15 ou 16 ans maximum. Donc, il était dans l’immaturité la plus totale. »  Complétant le profil du tueur, Marc Trévidic dépeint un jeune homme déterminé « qui voulait à tout prix partir faire le djihad au sein de l’Etat islamique. Il avait dans ses yeux la petite lueur qui fait qu’on détecte qu’il ne reviendra pas en arrière. C’est très difficile à apprécier. C’est très subjectif parce qu’en face de vous, vous avez l’impression d’avoir un mur. Et là, il y avait ce mur-là. »  Marc Trévidic a quitté le pôle antiterrorisme en septembre 2015, la magistrature limitant à dix ans la durée de certaines fonctions, dont celle de juge d’instruction qu’il occupait. Il est désormais premier vice-président au tribunal de grande instance de Lille.

(Les Echos)

Terrorisme : pourquoi des manifestations supprimées et d’autres maintenues ?

Terrorisme : pourquoi des manifestations supprimées  et d’autres maintenues ?

 

La décision de Martine Aubry, maire de Lille, de supprimer la grande braderie suscite pour le moins des interrogations dans la mesure où en France par crainte des attentats certaines manifestations sont supprimées (dernier exemple en date le championnat de France cycliste sur route à Nice) alors que d’autres sont maintenues. On comprend évidemment que l’annulation de certaines manifestations du fait des risques encourus mais dès lors  on peut se demander pourquoi en maintenir d’autres tout aussi importantes. Cela témoigne à l’évidence du caractère particulièrement ambigu de l’état d’urgence. Chacun sait que la sécurité totale ne peut être garantie sur aucun événement de masse (manifestations sportives, festivals, feux d’artifice, concert, etc.). On sait tout autant que la plupart des manifestations ne seront pas ciblées par les terroristes. Mais e risque potentiel demeure et il convient sans doute de s’interroger sur la meilleure attitude à prendre vis-à-vis des djihadistes. Annuler la totalité de tous les spectacles serait sans doute de nature à créer une psychose dommageable dans un pays déjà apeuré, sans parler évidemment des conséquences économiques désastreuses. Ce renoncement forcément très relayé médiatiquement porterait atteinte à l’image du pays et d’une certaine façon donnerait raison à l’État islamique. D’un autre côté prendre le risque de sacrifier des vies humaines pour des manifestations festives ou  commerciales pose la question de la responsabilité publique. De ce point de vue le débat n’est malheureusement pas clos et sans doute sera-t-il à nouveau ouvert lors  des possibles autres attentats. Déclarer que le pays est en guerre comme le fait le ministre de l’intérieur est une chose en tirer les conséquences en est une autre. Il est évident qu’il y a urgence à approfondir le concept d’état d’urgence et à en tirer les conclusions concrètes de sa mise en œuvre.

Terrorisme : « Trop de faits dans l’urgence et l’émotion »(Macron)

 

 

Macron n’a sans doute porteur de considérer que les débats relatifs à la lutte contre le terrorisme ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. En effet attentat après attentat,  le et  l’opposition d’ailleurs sortent de leur  chapeau quelque mesure supplémentaire essentiellement à usage médiatique pour tenter de montrer leur détermination. Manque évidemment une analyse approfondie des facteurs explicatifs de ce terrorisme dont la France est une des principales victimes. Les facteurs explicatifs sont complexes. Il faudrait notamment prendre en compte la posture particulière de la France dans l’environnement géo politique pour combattre l’Etat islamique. De ce point de vue,  depuis des années la France s’est précipitée sur le théâtre des opérations au Moyen-Orient sans obtenir au préalable le soutien réel et actif de l’Europe.  Hollande comme Sarkozy ont investi le théâtre des opérations militaires extérieures pour tenter de masquer leurs insuffisances en matière de politique économique interne. À la différence de l’Allemagne ou d’autres pays européens qui sont toujours restés en retrait de la guerre contre Daech. Second facteur explicatif le phénomène de radicalisation dans certains quartiers abandonnés par l’État. Plus généralement le laxisme à l’égard des obligations qu’implique le respect des valeurs républicaines. Aussi l’insuffisance du renseignement.  Bref, le citoyen considéré davantage comme un consommateur de l’État républicain et de la démocratie que comme un acteur. En visite à Onet-le-Château (Aveyron) où il s’est rendu au Musée Soulages en compagnie de son épouse, Emmanuel Macron est revenu sur les polémiques qui ont agité la classe politique après les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray. « Évidemment, la tolérance zéro est un devoir. Évidemment, notre détermination doit être absolue. Mais le défi qui est le nôtre est beaucoup plus large, c’est un défi moral, civilisationnel », a affirmé le ministre, en marge d’une visite de l’entreprise Bosch. Il a estimé avoir assisté « ces dernières semaines » à « des débats pour réinventer des solutions » ou « des débats faits dans l’urgence et l’émotion pour redécouvrir les sujets sur la sécurité ou les sujets sur la religion ». « Ce dont notre pays a besoin, c’est de sens, c’est de détermination, c’est de long terme, c’est d’avoir ce goût de l’avenir. C’est un vaste programme. Mais nous allons nous y atteler tous ensemble », a-t-il ajouté. Interrogé sur le financement des mosquées, Emmanuel Macron a indiqué qu’il s’exprimerait « plus tard ». « Dans la période compliquée que nous vivons, il est important de ne pas confondre tous les sujets », a-t-il cependant déclaré. « Si on veut bien dire que le problème que nous avons à régler avec le djihadisme est fondamental (…) il y a d’autres problèmes qui sont connus depuis quinze ans, dont la laïcité, celui de la place des religions monothéistes dont l’islam de France. Les musulmans de France sont une communauté en train de s’organiser. Je pense qu’il ne faut pas traiter ces débats dans la précipitation et l’émotion de l’événement », a-t-il martelé.

Terrorisme : Sarkozy fait dans la com

Terrorisme : Sarkozy fait dans la com

 

Comme après chaque attentat Sarkozy fait dans la com en n’oubliant ses propres responsabilités. Vis-à-vis du conflit au Moyen-Orient, il oublie qu’il est largement responsable de la situation du faite de l’intervention française hasardeuse en Libye. en 2011. En outre,  Sarkozy qui a supprimé les renseignements généraux porte aussi une lourde responsabilité dans la détérioration de la surveillance du territoire. Pourtant après Nice, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à faire une déclaration tonitruante mais pourtant vide de tout contenu opérationnel. Bref comme d’habitude pour Sarkozy, de la com encore de la com.  Dans une très courte déclaration, Nicolas Sarkozy a appelé à la fermeté. « L’émotion de la Nation est immense. Cette situation doit nous conduire à la plus grande lucidité et à enfin comprendre que nous devons changer profondément la dimension, la mesure, la stratégie de notre riposte. Notre ennemi n’a pas de tabou, n’a pas de limite, n’a pas de morale, n’a pas de frontières. Nous devons être impitoyables. Les arguties juridiques, les précautions, les prétextes à une action incomplète ne sont pas admissibles » a-t-il expliqué ajoutant : « Je demande au gouvernement de mettre en œuvre toutes les propositions que nous proposons depuis des mois, sans délai. Nous ne pouvons plus perdre de temps. C’est la guerre et il n’y a pas d’autre choix que de la mener et de la gagner ».

Terrorisme : des critiques de la droite mais beaucoup de « yaka » !

Terrorisme : des critiques de la droite mais beaucoup de « yaka » !  

 

 

Au moment où les Français sont plus de 60 % à réclamer un gouvernement d’union nationale pour mieux lutter contre le terrorisme, la droite, elle a choisi la stratégie de la division et du yaka. En réalité chaque grand leader des républicains se positionne surtout dans la perspective des primaires de la droite. Du coup les propositions de l’opposition ressemblent assez à une auberge espagnole. Beaucoup de yaka à et de bla-bla qui démontrent  à la fois le climat de désarroi de la classe politique et la démagogie de certains de ses membres.  Jean-François Copé a ainsi très vite évoqué des « valeurs » et une « identité » « attaquées », ajoutant qu’un changement de stratégie était nécessaire : « Arrêtons de reculer! » Une demi-heure plus tard, son ancien adversaire pour la présidence de l’UMP et candidat lui aussi à la primaire de droite, François Fillon, parlait sur Twitter d’un « acte abominable, lâche et révoltant », mais appelait déjà à l’action, lui qui déclarait au JDD que la lutte contre l’Etat islamique revêtait la forme d’une « guerre mondiale« . Si deux tiers des Français se déclarent favorables à un gouvernement d’union nationale face au défi du terrorisme, selon un sondage Ifop pour le JDD, plusieurs membres des Républicains ont décidé de jouer la partition inverse, en avançant que l’opposition se devait d’être une sorte de contrepoids aux décisions de l’exécutif en matière de sécurité. Ainsi le député Georges Fenech, président de la commission d’enquête sur les attentats de 2015, renvoyait également sur Twitter l’union nationale à de la pure fiction : « L’unité nationale est à double sens! Le gouvernement doit écouter l’opposition solidaire. »  De son côté, Nicolas Sarkozy a insisté mardi en début d’après-midi sur la nécessité de se montrer « impitoyables » envers les terroristes : « Les arguties juridiques, les précautions [...] les prétextes à une action incomplète ne sont plus admissibles. » Le président du parti Les Républicains a exhorté François Hollande à appliquer « sans délai » les propositions de la droite en matière de lutte contre le terrorisme. Quelles sont-elles? En premier lieu, l’ancien chef de l’Etat préconise de faire de la consultation de sites Internet « djihadistes » un délit, une mesure que beaucoup soutiennent à droite. Il exige également la création de centres de déradicalisation, chose prévue par le gouvernement avec l’ouverture du premier bâtiment de ce type à Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire), en septembre, comme le relevait récemment France TV Info. L’un des agresseurs de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray était fiché « S ». Nicolas Sarkozy proposait récemment la construction d’un centre de rétention pour ces individus, rappelant sur certains points le centre de Guantanamo, à Cuba, qui accueille les personnes suspectées de terrorisme contre les Etats-Unis. Autre proposition choc du futur candidat à la primaire : la fermeture des lieux de culte salafistes avec l’expulsion des imams qui y prêchent. Rejoint par Nathalie Kosciusko-Morizet sur ce point, l’ancien président de la République veut apparaître comme le rempart de droite à la supposée dérive de la gauche en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Après l’attentat de Nice le 14 juillet, Nicolas Sarkozy avait attendu trois jours pour détailler les mesures nécessaires selon lui pour tenter d’éviter d’autres attentats. Ce mardi, le président des Républicains s’est exprimé moins de cinq heures après les faits.

(Avec le JDD)

Terrorisme : classe politique indigne pour 78%

Terrorisme : classe politique indigne pour 78%

Le baromètre Odoxa pour MCI, Le Parisien et France Info, révèle que 78% des Français jugent que la classe politique n’est « ni digne« , ni « à la hauteur des événements« . Réalisée juste après l’attentat de Nice, cette enquête* montre l’attachement des Français au principe d’union nationale, loin de la polémique autour des moyens policiers déployés le 14 juillet sur la promenade des Anglais. La classe politique est jugée sévèrement par 78% des Français interrogés : c’est 47 points de plus qu’après les attentats de novembre. A l’époque, l’union nationale avait joué à plein. Lors du Congrès de Versailles, députés et sénateurs de tout bord étaient debout pour applaudir le Président. L’époque semble révolue. Des hommes politiques tous solidaires qui refusent de polémiquer entre eux, voilà pourtant ce que souhaitent près de trois personnes interrogées sur quatre, presque autant qu’après les attentats de 2015. Toutefois, l’union nationale est une bonne réponse au terrorisme surtout pour les sympathisants de gauche. A droite, ce besoin de cohésion s’effrite. Moins six points par rapport à novembre 2015 chez les sympathisants de la droite républicaine, moins 14 points chez ceux du Front national. Faut-il y voir un lien ? Pour 77% des personnes interrogées, les mesures de sécurité mises en place depuis le 14 juillet ne permettent pas de réduire le risque d’attentat et ce sentiment d’inefficacité est en très forte hausse, à gauche comme à droite.

 

Terrorisme : l’Allemagne: aussi concernée

Terrorisme : l’Allemagne: aussi concernée

 

 

Encore un attentat en Allemagne qui démontre à l’évidence qu’aucune zone géographique n’est à l’abri de ces tueries. Un réfugié syrien de 27 ans souffrant de troubles psychiatriques a péri dimanche soir dans l’explosion qu’il a provoquée près d’un festival de musique dans le sud de l’Allemagne, à Ansbach.  »Il s’agit malheureusement d’un nouvel attentat terrible, qui à coup sûr accroît l’inquiétude des gens », a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur du Land de Bavière, Joachim Herrmann, venu sur les lieux de l’explosion.  Le demandeur d’asile est mort dans l’explosion de sa bombe, qui a aussi blessé 12 personnes, dont trois grièvement. Les secours ont tenté en vain de le ranimer. Le ministre a expliqué que les autorités cherchaient à vérifier s’il s’agit d’un attentat islamiste. « On ne peut pas exclure que ce soit le cas », a-t-il dit. Le fait qu’il ait voulu attenter à la vie d’autrui plaide en faveur de cette hypothèse, a-t-il ajouté. Le directeur adjoint de la police d’Ansbach, Roman Fertinger, a parlé d’ »indices » selon lesquels des pièces de métal ont été ajoutées à l’explosif. L’auteur de l’attentat, dont la demande d’asile avait été rejetée il y a un an, avait l’intention d’ »empêcher » la tenue du festival de musique pop en plein air auquel participaient plus de 2.500 personnes dans la ville, selon le ministre. Il a essayé d’entrer sur les lieux mais a dû faire demi-tour dans la soirée faute de ticket d’entrée. La bombe a détonné peu après vers 22h (20h GMT) devant un restaurant du centre-ville, à proximité immédiate du festival. Le Syrien, qui résidait à Ansbach, avait tenté par deux fois dans le passé de mettre fin à ses jours et séjourné dans une clinique psychiatrique, selon le ministre, qui a précisé ne pas savoir si l’homme était aussi animé d’intentions suicidaires.

 

(Avec AFP)

Terrorisme : « Il faut des mesures d’exception » (François Fillon)

Terrorisme : « Il faut des mesures d’exception » (François Fillon)

 

Dans une interview au JDD François Fillon considère que les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux en matière de terrorisme. Ils réclament notamment une mobilisation de toute la société française.

 

Les politiques – de droite et de gauche – se rendent-ils compte qu’avec le défi terroriste on est en train de changer de monde?
Non. Or nous sommes entrés dans une forme de guerre mondiale qui s’étend de l’Asie du Sud-Est jusqu’à l’Afrique occidentale, en passant par tout le Proche-Orient. Une fois passée l’émotion, la tentation c’est de faire comme si on pouvait rentrer tranquillement chez soi en espérant qu’il n’y ait plus d’attentats. Sauf que l’État islamique – qui nous fait la guerre – ne connaît ni faiblesse ni trêve.

Avez-vous hésité avant d’utiliser l’expression de « guerre mondiale »?
Oui, car c’est une expression forte qui rappelle la Première et la Seconde Guerre mondiale, aux caractères extrêmement différents. Mais, pour avoir bien analysé les choses, je constate qu’il y a un mouvement totalitaire, comme le nazisme. Il emploie les mêmes ressorts : imposer par la force au reste du monde un mode de vie et de pensée. Il a déjà déstabilisé de nombreux pays et descend vers l’Afrique occidentale via le Sahel. Nous avons à juste titre choisi de riposter militairement. Et nous sommes engagés dans un processus qu’il faut appeler guerre mondiale.

En dehors de l’état d’urgence, y a-t-il des mesures qui puissent être prises rapidement et qui ne l’auraient pas encore été?
Oui. Par exemple l’expulsion des étrangers présentant un danger pour la sécurité nationale et celle des étrangers condamnés pour des actes de délinquance. Je demande donc l’application du livre IV du Code pénal, qui permet d’aggraver fortement les peines pour les actes de terrorisme ou de complicité. Il permet surtout d’arrêter, de juger et de condamner jusqu’à trente ans de prison toute personne pour intelligence avec l’ennemi, une notion qui recouvre une très grande partie des personnes qu’on doit viser. Enfermer tous les fichés « S » n’aurait, en revanche, aucun sens, car c’est une catégorie tellement large qu’on ne saurait même pas comment les surveiller. La notion d’intelligence avec l’ennemi est conforme à l’État de droit, ce qui ne serait pas le cas avec une sorte de Guantánamo des fichés « S ».

Vous êtes favorable au rétablissement de la , supprimée par Nicolas lorsqu’il était ministre de l’Intérieur…
C’était une mesure de temps de paix, et nous sommes en guerre. Il faut prendre des mesures d’exception, car la quasi-totalité des personnes qui se sont livrées à des actes terroristes en France depuis dix-huit mois sont des délinquants de droit commun. Cette situation doit nous conduire à exiger l’expulsion immédiate des personnes étrangères condamnées pour des faits de délinquance.

Quel niveau de délinquance? Ne craignez-vous pas d’être accusé de courir après le FN?
J’ai pris position pour l’expulsion des étrangers après qu’ils ont purgé une peine de prison il y a un an lors de ma rentrée dans la Sarthe. Je n’ai attendu ni le FN, ni les tragiques événements de Paris et de Nice. C’était d’ailleurs la règle avant 2003. Il suffit d’y revenir.

La gauche reproche à la droite de vouloir mettre entre parenthèses l’État de droit. Sécurité ou liberté, faut-il choisir?
Il s’agit d’un débat d’un autre siècle, qui gêne la gauche. Je répète que nous avons déjà dans la ­Constitution et dans le Code pénal tout ce qu’il nous faut pour punir sévèrement ceux qui font allégeance à l’État islamique. Appliquons la loi et ne perdons pas notre énergie à chercher des solutions miracles : il n’y en a pas. La seule solution, c’est d’aller combattre l’État islamique sur place au Moyen-Orient avec les alliés capables de gagner.

Mais vous continuez à être hostile à l’envoi de troupes au sol?
La France n’a pas les moyens de conduire une offensive au sol en Syrie. On doit appuyer toutes les forces qui sont en mesure de battre l’État islamique, c’est-à-dire le régime syrien, les Iraniens et les Russes, même si nous avons des raisons d’être en désaccord avec leur politique. Il sera toujours temps, une fois l’État islamique éliminé, de débattre de nos relations avec le régime syrien. Mais aujourd’hui, il y a le feu.

 

Que faire quand les prisons sont déjà surpeuplées?
Si Mme Taubira n’avait pas arrêté le programme de construction de prisons que j’avais lancé, la situation serait moins catastrophique. Mais n’allez pas dire aux Français qu’on ne peut pas punir les délinquants parce que les prisons sont pleines : ce serait, pour eux, scandaleux. Reprenons la construction des prisons et enfermons les terroristes et leurs complices, sans leur donner des conditions forcément exceptionnelles.

Les tensions de la société française peuvent-elles mettre en cause le vivre-ensemble républicain?
C’est ce que veulent les terroristes. La société française tout entière doit se mobiliser contre le totalitarisme islamiste. Au premier rang de laquelle doivent se trouver les Français de confession musulmane. La République a su imposer aux catholiques, aux protestants et aux juifs le respect de ses valeurs. Il n’existe aucune raison pour qu’elle ne les impose pas avec autorité aux musulmans.

Terrorisme : les Français dubitatifs et résignés

Terrorisme : les Français dubitatifs et résignés

 

 

D’après un sondage environ 80 % des Français considèrent qu’on ne peut empêcher tous les actes de terrorisme. Par ailleurs une majorité de 54 % sont dubitatifs quant à l’efficacité de l’État d’urgence selon un sondage BVA pour Orange et iTÉLÉ paru samedi. Du coup les polémiques stériles entre la droite et la gauche pour se renvoyer la responsabilité des attentats paraissent en décalage avec l’opinion publique. Les Français ne sont que 20 % à considérer qu’il est possible d’empêcher les actes de terrorisme même si on s’en donne tous les moyens. Une sorte de fatalisme sans doute mais surtout de réalisme qui rendent  bien désuète toutes les promesses faites ici ou là pour assurer une sécurité totale. « Les Français semblent faire preuve d’un certain fatalisme sur ce sujet », constate BVA, selon qui « 78% d’entre eux considèrent que, même si on s’en donne les moyens, on ne peut pas empêcher tous les attentats ». Ils sont 94% à gauche à penser cela, 78% à droite et 41% au Front national. A contrario, un sondé sur cinq (21%) estime que si on s’en donne les moyens, on peut empêcher de tels actes. Cette opinion n’est majoritaire (56%) que chez les sympathisants du FN. Quant à l’état d’urgence,. Une petite majorité se dégage pour faire part de son scepticisme (54%) tandis que 45% croient en l’efficacité de la mesure face à la menace terroriste. Les plus fatalistes pour qui l’état d’urgence n’est pas une réponse efficace sont issus à 59% des catégories populaires et ont pour 64% d’entre eux entre 18 et 34 ans, selon BVA.  Sur le plan politique, les sympathisants de gauche sont plus nombreux à penser que l’état d’urgence est efficace (57%), et notamment les sympathisants PS (72%), alors que les sympathisants de droite se montrent plus partagés. Ainsi 61% des proches du parti Les Républicains et 65% de ceux du FN jugent majoritairement le dispositif inefficace. Appelés enfin à classer neuf axes d’action du gouvernement en réponse aux attentats, les Français mettent en priorité « la lutte contre la propagande djihadiste et la radicalisation » (86%) et « la sécurité intérieure » (75%). Viennent ensuite, « l’éducation » (73%), « la lutte contre le terrorisme international » (69%), « la surveillance des réseaux sociaux » (63%), « l’emploi des jeunes » (57%), « la situation des banlieues » (54%), « la question de l’intégration (51%) et « la lutte contre le racisme » (36%).

 

(Avec Itélé)

 

Plusieurs modèles de terrorisme

 

Dans un article paru dans le JDD Le sociologue Michel Wieviorka tente d’analyser les différents modes opératoires du terrorisme et la variété des facteurs explicatifs qui peuvent découler aussi bien d’un processus de radicalisation que de l’état mental du criminel. Pour lui plusieurs registres doivent être analysés et plusieurs temporalités doivent être prises en compte pour mieux combattre le terrorisme.

 

 

« Comme toujours avec le terrorisme, un flot de commentaires et d’émotions envahit l’espace public, nous rappelant que l’acte terroriste condense en un instant toutes sortes de significations, qu’il est, selon l’expression de Marcel Mauss, « un fait total ».  Tout y passe, en effet, dans ce qui se dit dans la chaleur de l’événement. Tous commencent généralement par la compassion, l’affichage d’une profonde empathie avec les victimes. Les victimes ne sont pas seulement des individus et des familles, mais aussi la démocratie, « nos » valeurs, la République. C’est également une ville, Nice, connue paradoxalement pour sa politique sécuritaire et, par exemple, ses nombreuses caméras de surveillance qui ont déjà permis de reconstituer le parcours du criminel dans la ville avant le carnage. L’unanimité est aussi bien réelle s’il s’agit de dire que la nation est blessée, le jour même de la fête nationale. Par ailleurs, les ébauches d’analyse des implications économiques font toutes état d’une catastrophe pour le tourisme, en particulier, pour le sud de la France et en pleine saison. Le consensus s’arrête là. Car ensuite viennent les prises de position contradictoires. Les uns critiquent la police et les services de renseignement, qui n’en auraient pas fait assez, d’autres les défendent et rappellent qu’ils sont sur la brèche, à la limite de leurs forces tant ils sont mobilisés depuis des mois. Mais en matière politique, le consensus se dissout. Car si les institutions sont respectées, très vite, le propos s’inscrit dans la logique hautement conflictuelle de la campagne présidentielle qui se conclura en mai prochain.  Sans surprise, le pouvoir assure et affirme qu’il fait tout ce qu’il est possible de faire, la droite et l’extrême droite le contestent. Il faut dire que le 14-Juillet, quelques heures à peine avant le carnage, François Hollande avait annoncé la fin de l’état d’urgence – façon de dire que le spectre du terrorisme était plus ou moins éloigné : le passage de son entretien, somme toute plutôt réussi, à la terrible réalité niçoise est rude. Dans ce contexte, encore si proche de l’événement, est-il possible de prendre quelque distance par rapport à tout ce que l’on entend sur les médias et les réseaux sociaux? En fait, oui : trois points au moins méritent notre attention. Le premier tient à la spécificité de la France. D’une part, notre pays est seul, parmi les démocraties occidentales, à avoir été ainsi si souvent attaqué – et ce constat est renforcé si l’on veut bien se souvenir de Mohamed Merah (Toulouse, 2012) et noter que les attentats de Bruxelles en mars ont été commis en Belgique par des terroristes qui voulaient agir en France, et qui ont agi dans la précipitation, sur place, du fait d’une forte pression policière s’exerçant sur eux : au contraire, après Madrid (mars 2004) et Londres (juillet 2005), il n’y a pas eu d’autre attaque d’envergure en Espagne ou au Royaume-Uni. Et d’autre part, l’impact de la tuerie de Nice tient beaucoup à la crise politique de la France, qui sort d’une séquence rocambolesque : après avoir hystérisé le pays avec une loi sur le travail qui était rejetée par les trois quarts de la population, une partie significative des députés de gauche, et un large ensemble de syndicats, le pouvoir a donné à voir une pantomime ridicule avec pour vedette le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, et pour question celle de savoir s’il était allé trop loin comme éventuel candidat à la présidence de la République – le comble a été atteint quand le chef de l’État a été interpellé à propos du coût de son coiffeur (près de 10.000 euros versés chaque mois par l’Élysée Le gouvernement donne ici, une fois de plus, l’image de ne pas être à niveau : il est ou bien dépassé par les événements (une fois, c’est la crise des migrants ; une autre, c’est le terrorisme), ou bien réduit à un spectacle indigne, où des ministres et le chef de l’État jouent des jeux personnels qui auraient plus leur place dans un feuilleton télévisé du type de Dallas, dans les années 1980. Il est débordé par le haut, par des logiques suprapolitiques, c’est le terrorisme, et il sombre par le bas, avec des logiques d’opérette sans contenu autre que de pur pouvoir personnel. Deuxième point : le tueur a obtenu des résultats spectaculaires sans recourir à des armes à feu ou à des explosifs, son arme était un camion de location qu’il a pu conduire sur la prestigieuse promenade des Anglais, sur 2 km, alors même qu’il s’agissait d’un périmètre protégé. Le répertoire terroriste est donc varié, les tueurs sont capables d’imagination, et d’intelligence pratique – ce qu’illustre le choix du camion, un modèle de 19 tonnes puissant et lourd, qui a pu se jouer des barrières de sécurité. Ce choix a-t-il été dicté, ou suggéré, de loin, par une quelconque organisation terroriste, par Daech, par exemple, dont la situation proprement militaire est aujourd’hui devenue précaire? Le tueur a-t-il été inspiré, très pratiquement, par ce qui se trouve sur Internet? C’est vraisemblable mais non avéré à ce jour. Enfin, et c’est l’essentiel, ce que l’on sait du tueur confirme ce que les travaux de chercheurs en sciences sociales disent depuis plusieurs mois : il n’existe pas un modèle unique de violence terroriste, mais une grande diversité.  Le criminel de Nice n’était pas connu des services de renseignement, il était fiché comme délinquant, et pas comme islamiste. Dans certains cas, la religion est le point de départ d’une trajectoire conduisant à l’acte terroriste, dans d’autres, elle est plutôt l’aboutissement d’un processus de radicalisation. Ici, il n’y a pas eu de message islamiste de la part du tueur, il n’a pas accompagné sa course folle d’incantations du genre « Allah Akbar ». La plupart des commentateurs ont parlé d’emblée sans la moindre prudence de terrorisme et d’islam ; même si les faits leur donnent ultérieurement raison, il n’est pas impossible qu’ils soient allés un peu vite en besogne. Toujours est-il que les hypothèses doivent être diversifiées, tant l’espace qu’elles forment est complexe : il faut envisager des explications allant de l’islamisme radical né d’un endoctrinement religieux jusqu’à l’action relevant de la psychiatrie ou de la psychanalyse, et devant peu, voire rien, à la foi ou à l’idéologie. Ici, comme pour chaque individu passant à l’acte, il faut envisager plusieurs registres dans l’analyse : l’épaisseur historique (il faut parfois remonter à la colonisation, à la décolonisation, à la venue en Europe du père ou du grand-père comme travailleur immigré, au chômage, à l’exclusion, au racisme vécu, etc.) ; le contexte (crise économique notamment) ; le sentiment, n’ayant rien à voir avec cette histoire et ce contexte, de vivre dans un monde sans sens, dans une société sans repères ; la fragilité psychique qui, éventuellement, facilite les manipulations, etc. Un combat efficace face au terrorisme se livre sur tous ces registres, et en sachant bien qu’ils relèvent de temporalités distinctes : la répression et la surveillance immédiates, l’effort pour améliorer le fonctionnement des institutions judiciaires, policières, psychiatriques, de travail social, à moyen terme ; enfin, la réflexion à long terme sur ce qu’il est possible d’entreprendre pour redonner du sens, recréer des repères : vaste programme, que la chaleur de l’événement, l’urgence à agir et le choc des émotions rendent difficiles à penser sérieusement. »

La croissance française menacée par le terrorisme : Pourquoi ?

La croissance française menacée par le terrorisme : Pourquoi

 

 

 

 

Il est clair que le récent attentat de Nice va contribuer à affecter un peu plus la détérioration de la croissance. Une croissance déjà plombée par les actes de terrorisme que la France a connu depuis un an et demi. Les conséquences directes seront sans doute un nouvel affaiblissement du moral des Français déjà très faiblard. Or l’État du moral des Français constitue un des moteurs essentiels de la consommation et de la croissance. Il est évident que le secteur le plus immédiatement touché sera le tourisme qui en plus a été atteint par les différentes manifs et autres blocages qui ont aussi nuit à l’image de la France. Si l’on ajoute à cela les incertitudes liées au brexit,  il se pourrait bien que la France ait  du mal à atteindre les 1,5 % de croissance du PIB en 2015 mais les effets les plus néfastes concerneront vraisemblablement 2017. Les conséquences économiques du terrorisme sont évidemment ici le à évaluer quantitativement. Dans une note de conjoncture publiée en décembre dernier, l’Insee avait chiffré l’impact des attentats de novembre 2015 à 0,3 point sur la consommation au quatrième trimestre, soit 0,1 point de PIB sur cette période. «Dans les précédents historiques, l’impact a été plus important sur les dépenses de services que sur celles des biens», précisait-elle. L’Insee montrait en outre – à partir des répercussions des attentats de juillet 1995 à la station Saint-Michel, en septembre 2001 aux États-Unis et en janvier 2015 chez Charlie Hebdo- que l’effet est immédiat dans le trimestre qui suit de tels événements avec des dépenses en hôtellerie-restauration qui plongent dans le rouge… mais qui repartent dès le trimestre suivant ou, au pire, six mois plus tard. Une récente étude de Moody’s est plus sévère: elle indique que, dans les dix pays les plus touchés en 2013 par les attaques terroristes (essentiellement l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Inde), le PIB a été affecté de 0,5 à 0,8 point de croissance à court terme ; quant aux investissements, ils ont reculé de 1,3 à 2,1 points dans l’année des attaques. Mais l’étude souligne aussi qu’elles ont des effets négatifs à long terme sur la croissance économique, notamment parce qu’elles engendrent des dépenses rendant «les finances publiques plus tendues» et qu’elles «mènent à une hausse des coûts d’emprunt des États». Les répercussions en France pourraient être cette fois-ci d’autant moins temporaires que l’attaque de Nice intervient après celles de Charlie Hebdo en janvier 2015, puis du 13 novembre. En d’autres termes, les comportements attentistes risquent de devenir la norme… Le gouvernement prévoit une croissance de 1,5% cette année, une prévision déjà fragilisée par le Brexit.

 

Terrorisme : ça va durer (Valls)

Terrorisme : ça va durer (Valls)

 

Dans une interview au JDD Valls déclare qu’il faut s’attendre à de nouveaux attentats, des actes terroristes qui vont s’inscrire dans la durée. Une analyse malheureusement pertinente même on si on attend de la part des responsables politiques  autre  chose qu’une posture commentateur. Commentateur par ailleurs un peu court sur l’analyse. En effet il faut reconnaître que le terrorisme affecte de nombreuses régions du monde dans le même temps il faut aussi convenir que la France semble constituer une cible privilégiée. Les raisons sont multiples et complexes pour autant on pourrait notamment s’interroger sur l’engagement excessif et unilatéral de la France au Moyen-Orient. Un engagement voulu par Hollande qui  a tenté de compenser par sa politique étrangère l’insuffisance de sa politique intérieure. Certes sans doute fallait-il  intervenir mais le aire au nom de l’Europe (et de l’ONU) avec son accord explicite et son soutien militaire, logistique et financier. À ces deux éléments extérieurs, il faut aussi ajouter des facteurs explicatifs internes liés en particulier à l’existence de zones de non-droit dans certains quartiers qui favorisent la radicalisation. De ce point de vue,  les politiques d’intégration n’ont jamais été à la hauteur de ces déviances et d’une certaine façon l’État a même déserté ces terrains minés par le chômage, la délinquance et le communautarisme. Encore une fois ces  facteurs explicatifs sont complexes et interactifs. Pas sûr même que Valls soit capable de faire une analyse un peu élaboré du contexte qui a conduit notamment aux récents attentats. Il faut donc se contenter de la réaction essentiellement de nature politique voire politicienne de Valls. Extrait de l’interview dans le JDD :

 

 

Cet attentat pouvait-il être empêché, comme l’affirment certains leaders de l’opposition?
Certains politiques irresponsables disent que cet attentat était évitable. Mais le risque zéro n’existe pas. Dire le contraire, c’est mentir aux Français. J’ai toujours dit la vérité sur le terrorisme : on nous mène une guerre, il y aura de nouveaux attentats. C’est difficile à dire, mais d’autres vies seront fauchées. Ce sera long. Je comprends les interrogations, les colères des proches des victimes, qui se demandent : quand cela cessera-t-il? Quand les mettra-t-on hors d’état de nuire? Nous leur devons la vérité. L’enquête fera toute la lumière. Mais je ne veux pas de polémiques inutiles. Les services de l’État et la ville de Nice avaient préparé ensemble ce 14-Juillet, comme ils avaient préparé le carnaval ou l’Euro. Trois réunions associant les forces de l’ordre et la Ville ont été organisées pour la préparer. 64 fonctionnaires de la police nationale et 42 agents de police municipale étaient déployés sur cette manifestation, en plus de l’activité normale sur le reste de la ville. Et 20 militaires de l’opération Sentinelle – soit cinq patrouilles – avaient également été mobilisés. Si Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait le moindre doute, il pouvait demander l’annulation du feu d’artifice. Il ne l’a pas fait. Il y a une différence nette entre la dignité d’Anne Hidalgo après les attentats de janvier et de novembre et l’attitude de Christian Estrosi. Le rôle des responsables politiques c’est d’être dignes. Si certains dans l’opposition s’y refusent, si même ceux qui étaient considérés comme modérés participent à cette dérive démagogique, c’est très grave. Les Français ne l’accepteront pas.

Terrorisme : la tentation démagogique

Terrorisme : la tentation démagogique

 

Les politiques,  les experts et l’opinion sont complètement désorientés par le nouveau type de terrorisme qui est intervenu en France à Nice. Jamais le pays n’a fait en effet connu ce mode opératoire utilisé  ailleurs notamment au Moyen-Orient. Du coup compte tenu de la période électorale dans laquelle nous nous trouvons de fait  nombre de responsables se laissent  séduire par les sirènes démagogiques en déclarant des évidences, des propos de bistrot ou des inepties. On voudrait évidemment trouver un seul responsable, un seul facteur explicatif une seule solution alors que le contexte implique d’accepter la complexité et son  dans le temps d’un phénomène qui n’est pas prêt de s’arrêter. Du coup certains proposent  la suppression de l’état d’urgence, d’autres la prolongation du même état d’urgence mais sans s’interroger sur son concept et son efficacité et sur la nécessaire réflexion à engager sur l’équilibre démocratie et sécurité. Même le ministre de l’intérieur lance son slogan : une armée de réservistes pour ceux qui le souhaitent sans évidemment faire le bilan des 10 000 militaires affectés inutilement à des tâches de police dans les rues et surtout sans s’interroger sur l’hypothèse d’un retour du service militaire obligatoire. Défendre la république pour ceux qui le souhaitent : une curieuse conception de l’engagement au service des valeurs démocratiques et républicaines. Ne parlons pas de ceux qui comme Henri Guaino proposent d’utiliser des lance-roquettes lors des manifestations festives. À quand un état d’urgence du silence total pour les politiques pendant 15 jours ou un mois ? Le temps de leur permettre de réfléchir un peu et d’éviter les propos de bistrot où les polémiques inutiles qui tentent de reporter sur les un sur les autres la responsabilité du massacre

1...678910...14



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol