Archive pour le Tag 'territoriales'

Covid-19 : en France, des inégalités territoriales vaccinales

Covid-19 : en France, des inégalités territoriales vaccinales

Les données calculées par le géographe de la santé, Emmanuel Vigneron, mettent en évidence dans le Monde une France divisée sur le plan de la vaccination entre Nord-Ouest et Sud-Est, entre centres urbains et périphéries, ainsi qu’entre communes riches et pauvres.(extrait)

 

C’est une photographie inédite de la France vaccinée contre le Covid-19, et de celle qui ne l’est pas, ou moins. A l’heure où l’Etat s’attelle à durcir les règles du passe sanitaire pour inciter le plus grand nombre à la vaccination, sur fond de reprise épidémique, plusieurs lignes de « fracture » vaccinale traversent le pays.

Un territoire bien vacciné dans l’Ouest et le Nord, en retard dans le Sud-Est ; mieux dans les villes qu’aux périphéries ; plus fortement dans les communes aisées, moins chez les plus défavorisées… En s’appuyant sur les dernières données de l’Assurance-maladie publiées le 19 juillet, Emmanuel Vigneron, géographe de la santé, a calculé un « indice comparatif de la vaccination », à l’échelle des

Dans une campagne vaccinale où cette caractéristique, principal facteur de risque face à la maladie, a déterminé l’accès à la vaccination au fil des derniers mois, la composition de chaque territoire, plus ou moins âgé, peut en effet masquer la réalité du niveau de vaccination atteint. « Grâce à cette méthode, on peut voir les phénomènes culturels, sociaux, économiques, qui jouent dans le niveau de vaccination de la population selon les territoires, indépendamment de l’âge », résume le professeur Vigneron.

L’indice révèle ainsi une France divisée par une diagonale qui part du sud-ouest de l’Occitanie jusqu’à l’est du pays autour de Mulhouse (Haut-Rhin), séparant un Nord et une grande partie de l’ouest du pays bien vaccinés, quand le Sud-Est, au premier rang duquel la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et une partie du centre du pays accusent un fort retard. « C’est ici un grave défi posé aux politiques vaccinales quand on connaît la recrudescence actuelle de l’épidémie dans les Pyrénées-Orientales, l’Hérault ou sur la Côte d’Azur », pointe M. Vigneron.

Les élections territoriales : un vote anecdotique ?

Les élections territoriales : un vote anecdotique ?

Gilles Savary dans l’Opinion craint que le vote aux élections territoriales deviennent anecdotiquse tellement cette question est passée sous silence face aux autres enjeux.

 « Il est à craindre que des appréhensions sanitaires tenaces se conjuguent à une frénésie sociale insouciante de la politique, pour distraire de nombreux électeurs »

 

Pendant que les Français sont à la chasse aux flacons de vaccins, les appareils politiques fourbissent leurs armes en vue des élections régionales et départementales. Le scénario qui se dessine n’est plus tout à fait celui des municipales d’avril dernier, mais n’est pas sans similitude. L’actualité sanitaire reste omniprésente dans l’esprit des Français qui n’aspirent pas tant à en sortir pour voter, que pour se défouler d’une année de frustrations.

Lors des municipales, ce sont les opérations de vote qui avaient été affectées par la comptabilité journalière affolante des premiers décès de la pandémie, plus que la campagne elle-même. Pour les prochaines élections territoriales, c’est une drôle de campagne qui s’annonce, au mieux exceptionnellement courte, au pire virtuelle.

Par ailleurs, jacobinisme médiatique oblige, le bruit de fond des grandes manœuvres présidentielles tend à assourdir un peu plus leurs préparatifs. La tournée provinciale d’Anne Hidalgo ou l’avalanche de sondages sur la présidentielle excite infiniment plus les journalistes que l’obscure constitution des listes régionales.

En principe, un tel contexte devrait amplifier la « prime aux sortants », qui ont tout loisir d’intensifier les visites de terrain institutionnelles et de déroger au couvre-feu pour motifs de « travail », quand leurs challengers sont privés de réunions politiques. Reste la loterie de la participation, qui constitue l’inconnue majeure susceptible de créer des surprises, au moins dans la hiérarchie des scores.

« En maintenant l’échéance, le président de la République s’évite un soupçon de tripatouillage, mais on peut regretter que le gouvernement n’ait visiblement pas envisagé des modalités de vote susceptibles de prévenir le risque d’abstention massive »

Centralisme médiatique. Le président de la République avait anticipé cette situation en hésitant à reporter ces élections en octobre ou après les législatives de 2022. Mais il lui était difficile de soutenir qu’il faut apprendre à vivre avec la Covid, mais pas à voter avec la Covid, quand les autres démocraties s’en accommodent. En maintenant l’échéance, il s’évite un soupçon de tripatouillage, mais on peut regretter que le gouvernement n’ait visiblement pas envisagé des modalités de vote susceptibles de prévenir le risque d’abstention massive.

Les médias, et accessoirement les bonnes vieilles professions de foi, auront donc un rôle crucial dans l’animation des campagnes de juin. Mais on sait que les règles du jeu qui président à leur accès sont très inégales : la communication événementielle des sortants ne rentre pas exactement dans la balance légale de la communication politique entre candidats. Surtout le centralisme médiatique, en particulier télévisuel, est tel dans notre pays qu’il est à craindre que les challengers n’aient pas beaucoup d’occasions d’exprimer leurs personnalités et leur force de conviction, si meetings, pique-nique et débats publics restent proscrits ou limités.

Quoi qu’il en soit, même si ces hypothèques sont levées, il est à craindre que des appréhensions sanitaires tenaces se conjuguent à une frénésie sociale insouciante de la politique, pour distraire de nombreux électeurs de ces élections. Pourtant, comme les municipales l’ont montré, toute élection crée du sens politique, indépendamment de la participation.

Gilles Savary est ancien député PS de Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

Inégalités territoriales renforcées

Inégalités territoriales renforcées

D’après France stratégie, organisme de prospective placée auprès du Premier ministre la désertification du territoire doit encore s’amplifier. Pour cette institution de technocrates,  il convient de concentrer l’activité économique autour d’une quinzaine de zones urbaines. Or ces zones concentrent déjà de l’ordre  de 50 % de l’activité économique française (et plus de 50% des emplois). ,  une orientation qui évidemment va tout à fait à l’encontre des préoccupations environnementales et de la qualité de vie. En outre une sorte de paradoxe au moment où le numérique notamment rend possible une plus grande décentralisation. C’est évidemment le mythe de la croissance endogène qui consiste à tasser le plus possible les populations afin de les contraindre à augmenter leur demande marchande. Un contresens écologique mais aussi économique car les investissements en zone  très urbanisée sont beaucoup plus coûteux en raison du coût du foncier mais aussi de leur insertion dans des environnements complexes. Victime de cette politique concentrationnaire les villes moyennes, les petites villes et évidemment les zones rurales dont certaines sont appelées à devenir des territoires d’Indiens. À noter aussi l’évolution sémantique en matière d’aménagement géographique puisqu’on parle maintenant « de territoires intermédiaires » ; en clair des territoires secondaires. Ces toutes la contradictions entre une politique économique qui recherche la croissance à n’importe quelle condition et une politique d’aménagement recherchant un équilibre entre le développement économique, la qualité de vie et la protection de l’environnement. Les 15 aires urbaines de plus de 500.000 habitants concentrent 40% de la population, 55% de la masse salariale, plus de 50% de l’activité économique, deux tiers des étudiants. (Crédits : Camille Stromboni)Les ressorts de la croissance font défaut à beaucoup de villes moyennes et de territoires ruraux et les écarts en matière d’égalité des chances et d’accès aux services ne se résorbent plus, selon un rapport de France Stratégie. Paradoxalement France stratégie, organisme gouvernemental, placé auprès du Premier ministre, plaide cependant pour un renforcement de l’investissement public dans ces métropoles ou sur leur pourtour au nom de l’efficacité économique.

(Avec Reuters)

 

Déficits des collectivités territoriales : la fuite en avant

Déficits des collectivités territoriales : la fuite en avant

C’est l’explosion des déficits des collectivités. En cause,  la course aux investissements le plus souvent inutiles, parfois démentiels et trop onéreux. Cette fuite en avant avec la réduction de la dotation aux collectivités locales se traduira dès 2015 par une augmentation de la fiscalité locale. La progression de la masse salariale et le recours aux emprunts dans les collectivités territoriales ont fait exploser leur déficit l’an dernier, selon un rapport cité par le Journal du Dimanche. Le déficit des communes, départements et régions est ainsi passé de 3,7 milliards d’euros en 2012 à 9,2 milliards en 2013, soit environ 10% du déficit public, selon ce rapport, remis d’après le JDD aux ministères des Finances et de l’Intérieur. Le texte pointe l’augmentation de la masse salariale et le recours à l’emprunt pour poursuivre les investissements malgré les baisses des dotations de l’Etat. En 2013, la masse salariale des collectivités territoriales a progressé de 3,1% et les dépenses d’investissement des communes ont augmenté de 8,1%, « un taux jamais égalé depuis 2009″, selon l’hebdomadaire.  Ce rapport doit être rendu public fin octobre, ajoute le JDD. « Nous voyons que ces collectivités locales ont vu leurs frais de fonctionnement augmenter au cours de ces dernières années, alors que l’Etat, lui, faisait des efforts pour maîtriser son fonctionnement », a déclaré dimanche le ministre des Finances, Michel Sapin, sans confirmer l’existence de ce rapport. « Je suis persuadé, sans que ce soit une cure d’austérité pour ces collectivités territoriales, qu’il est possible de faire des économies de fonctionnement », a-t-il ajouté lors de l’émission Le Grand Rendez-Vous Europe 1-i>TELE-Le Monde. Une baisse de 3,7 milliards d’euros des dotations de l’Etat est prévue en 2015, sur les 21 milliards d’euros d’économies prévus l’an prochain pour l’ensemble de la dépense publique. Cette mesure pourrait provoquer une coupe de 20% dans les ressources du bloc communal, où le rapport pronostique les plus grandes marges d’économies, selon le JDD.

 




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