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Un colistier de terrain pour Harris

Un colistier de terrain pour Harris

À dessein, Kamala Harris a choisi un colistier, sans doute futur vice président si elle est élue, en raison de son ancrage sur le terrain. Une manière de prendre ses distances avec Washington ou New York. Immédiatement, il a été qualifié de dangereux gauchiste par Trump qui peine visiblement à trouver des arguments un peu originaux et percutants depuis la le renoncement de Biden .

Kamala Harris a choisi Tim Walz, gouverneur du Minnesota pour devenir son colistier ce mardi 6 août. Ce défenseur des causes démocrates, à l’ancrage rural et ouvrier, peut permettre de séduire un électorat tant modéré que progressiste.
Une manière de consolider sa candidature. En nommant Tim Walz comme colistier pour briguer la présidentielle, la candidate démocrate Kamala Harris espère rallier davantage d’Américains à sa cause le 5 novembre prochain.

Donald Trump qualifie le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, de « dangereux gauchiste extrémiste »

 

Géorgie : nouveau terrain de jeu dangereux de la Russie

Géorgie : nouveau terrain de jeu dangereux de la Russie

La Russie continue de multiplier les terrains de jeux dangereux pour la paix en exerçant une pression  physique et ou politique dans nombre de régions qui lui sont proches ( mais aussi en Afrique). D’une certaine manière, elle  profite de l’attentisme occidental qui réplique le plus souvent de façon trop symbolique et avec retard. Le nouveau terrain de jeu pourrait être celui de la Géorgie ou le gouvernement veut imposer une loi pro-russe soi-disant pour lutter contre l’influence étrangère, en clair contre l’Occident. La rue est massivement contre cette loi scélérate qui les priverait du rapprochement avec l’union économique européenne.

Douze pays membres de l’UE, dont la France, ont envoyé une lettre au haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, et au commissaire chargé de l’élargissement, Olivér Varhelyi, pour réclamer une «réaction forte» de la part de l’Union. «Des conséquences concrètes doivent être envisagées dans le cas où la loi serait adoptée», écrivent-ils, rappelant l’incompatibilité du texte avec les «valeurs et principes fondamentaux» de l’UE. Une déclaration unanime avait été envisagée la semaine précédente, avant d’être torpillée par le refus de la Hongrie et de la Slovaquie, peu enclins à se prononcer sur la question de l’influence Russe.

 

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Grande démission : surtout pour les métiers de terrain mal considérés

Grande démission : surtout pour les métiers de terrain

L’ouverture de la saison estivale 2022 a été marquée par une véritable pénurie de recrutement parmi les métiers terrains, hautement recherchés au moment des vacances d’été, pour faire face à l’afflux touristiques. Bon nombre d’établissements, qu’il s’agisse de la restauration, du retail ou encore des officines, ont été handicapés voire paralysés par le manque de personnel. Par Olivier Severyns, Fondateur et CEO de Snapshift ( dans la Tribune )

Depuis le mois de mai, pas un jour ne s’est écoulé sans qu’un nouveau gérant ou patron ne partage son désarroi et sa difficulté à recruter. Malgré les prises de parole répétitives et les diverses tentatives pour créer de l’attractivité, des milliers de postes saisonniers sont restés vacants un peu partout en France.

Alors que tout laissait à penser que la saison estivale cette année serait, pour la première fois depuis deux ans, synonyme d’activité économique forte, de tourisme de masse et de recettes similaires à celles des saisons antérieures à la crise du Covid-19, il semblerait que le spectre de la grande démission a fini par réellement frapper l’Hexagone.

Si le phénomène a été décortiqué et analysé Outre Atlantique pour tenter de comprendre la source du mal et les raisons qui attisent ce fléau, en France les travailleurs et salariés ont surtout été pointés du doigt. Jugés tour à tour d’idéalistes, d’hédonistes, de profiteurs ou de pantouflards, la plupart des voix qui se sont élevées ont souvent affirmé que les Français ne voulaient plus travailler.

Tandis que la saison touche à sa fin et que la problématique du recrutement de masse est momentanément derrière nous, il est grand temps de tirer quelques enseignements et de réfléchir à des solutions pérennes. La désillusion des salariés, appartenant majoritairement à des équipes terrains, est bel et bien réelle. Or celles et ceux qui ne croient plus à ce qu’on leur propose pourraient continuer de se désengager et devenir plus nombreux. Les difficultés à trouver de la main d’œuvre vont alors perdurer et s’intensifier.

En tant que patrons et managers, il est grand temps de prendre la mesure de cette vague d’absentéisme et de nous interroger sur les conditions de travail proposées. Aujourd’hui il n’y a pas de remise en question réelle de ce que nous offrons aux équipes terrain, or trop souvent les habitudes restent inflexibles et les méthodes inchangées.

Selon une étude publiée le 22 juin par la Dares, Direction statistique du ministère du Travail, 71% des entreprises ont actuellement des difficultés à recruter mais seulement 15% des employeurs estiment que cette pénurie est liée aux conditions de travail proposées. Le milieu de l’hôtellerie-restauration est finalement le secteur le plus conscient du phénomène, les employeurs sont 24% à reconnaître que leur problème de recrutement provient des conditions de travail.

Ces chiffres montrent à quel point le fossé entre employeur et équipe terrain se creuse et dans quelle mesure nous avons besoin d’une prise de conscience généralisée.

Si le manque de profils qualifiés et le niveau de salaire sont des freins véritablement existants, nous devons être une plus large majorité à affirmer que le problème vient aussi des conditions de travail, qui ne sont parfois plus acceptables et doivent être reconsidérées.

La désertification de certains secteurs est liée au manque de considération et à une sous valorisation permanente. Force est de constater que des méthodes de travail âgées de plus de 20 ans existent encore, tandis que les perspectives d’évolution et les innovations sont trop souvent absentes de l’équation.

En tant qu’ancien opérationnel de la restauration, auparavant gérant de 5 établissements, j’ai moi-même été confronté à la difficulté de conserver des équipes ainsi qu’aux limites d’un système et d’un fonctionnement papier-crayon. Nous parlons sans cesse de nouvelles technologies, de progrès, d’innovation, plus récemment de Métavers, alors que certaines professions n’ont toujours pas accès à un ordinateur et à des outils digitaux dignes de ce nom.

La revalorisation de certains métiers et l’attractivité de secteurs entiers passeront obligatoirement par une mise à jour des méthodes et des outils. Ces métiers terrain sont les grands oubliés de la transformation digitale. Alors qu’ils représentent 80% de la main-d’œuvre mondiale, seuls 1% des investissements en technologie les concernent !

Aujourd’hui ces travailleurs sont totalement déconnectés de tout écosystème digital dans leur quotidien professionnel, ce qui crée un sentiment d’exclusion. Revaloriser ces métiers passera aussi par l’inclusivité digitale et par la nouvelle expérience que l’employeur sera en capacité de proposer.

Il existe déjà des solutions tangibles qui donneront de nouveau aux salariés l’envie de faire partie d’une équipe, de recréer un sentiment d’appartenance et d’améliorer les conditions de travail.

Ce nouveau quotidien s’illustre par la modulation du temps de travail avec des plannings mieux gérés et plus de visibilité, qui permettent de trouver un équilibre positif entre vie professionnelle et vie privée. Pour regagner la confiance des équipes, une meilleure prise en compte des heures supplémentaires est également une évolution nécessaire et facile à imaginer dans le cadre d’un dispositif numérique efficace.

Enfin mettre en place des outils digitaux c’est aussi réduire les marges d’erreurs humaines pour une gestion de paie, RH et administrative plus fluide qui, in fine améliore considérablement les relations et la communication en interne.

Oui les métiers terrain ont aussi besoin du digital pour exercer correctement et c’est une erreur dans ce monde post-Covid de penser que ces secteurs doivent rester inchangés. Leurs conditions de travail, dépourvues de toute technologie et de toute amélioration en termes d’innovation, seront un fléau à long terme si nous n’investissons pas davantage en faveur de ceux qui représentent 80% de la main d’œuvre mondiale.

Olivier Severyns

Ukraine: Premier terrain aussi de guerre climatique

Ukraine: Premier terrain aussi de guerre climatique

 

L’Ukraine, premier théâtre du nouveau conflit mondial climatique impliqué de renoncer  renoncer plus rapidement et durablement aux énergies fossiles, en basculant vers le tout électrique dopé au nucléaire et aux énergies renouvelables. Par Alexis Normand, cofondateur de Greenly

« Mission impossible ? » Pas sans un électrochoc dont la guerre en Ukraine est déjà l’avant-signe manifeste, et le symbole plus profond d’une fracturation pérenne entre démocraties pro-transition énergétique et pétro-dictatures. La survie même de ces kleptocraties dépend de la perpétuation d’une économie extractive. Les démocraties n’en sont pas moins menacées, car l’afflux de réfugiés climatiques poussera chaque nation à se barricader, établissant une distinction entre apatrides et citoyens poussés vers les extrêmes. Cette fracture marquerait la fin de l’égalisation progressive des conditions, identifiée par Tocqueville  comme un mouvement irrépressible de l’Histoire. En fait, le réchauffement climatique, couplé à une moindre capacité de redistribuer les ressources dans un monde contraint par ses limitations physiques, mettrait fin brutalement à la dynamique de l’Occident.

Vladimir Poutine ne s’y est pas trompé en élevant la portée symbolique du conflit à une guerre mondiale contre « l’Ouest décadent », hypocrite donneur de leçons, car incapable de défendre son modèle matérialiste face aux montées des extrêmes. La crise des gilets jaunes a montré le caractère explosif d’une transition désordonnée, qui ferait porter son coût sur les plus vulnérables, avec la tentation d’amalgamer insécurité économique et identitaire. Pour les émules de Poutine, comme Mme Le Pen et consort, la défense de l’identité nationale et celle du prix à la pompe sont un seul et même combat.

L’Europe libérale a une occasion historique unique de tout changer pour continuer à prospérer. Elle s’apprête à déclarer un embargo sur le pétrole russe, au risque d’exacerber ses tensions internes, puisqu’elle n’a pas encore déployé à l’échelle du continent les technologies de demain. Le mix énergétique composé du nucléaire, de l’hydrogène et des renouvelables existe déjà mais doit gagner le combat idéologique de l’opinion publique.

Cette guerre, accélérateur de l’Histoire, se gagnera sur le terrain économique, en œuvrant à marche forcée au découplage, anti-historique mais inévitable, entre croissance et augmentation de nos budgets carbone .

Poutine, tenant d’une Realpolitik réactualisée, a fait le pari que la transition énergétique était impossible. Il pensait avoir les mains libres pour s’approprier les ressources ukrainiennes, comptant sur le soutien « sans limite » de la Chine, et gardant l’Europe sous la dépendance de son gaz. Pour gagner la guerre, cette dernière devra retrouver sa souveraineté énergétique. Dans un monde où les énergies fossiles conditionneraient la vraie puissance, la puissance du bloc sino-russe se trouverait renforcée par cette nouvelle fracture, en augmentant la part des ressources sous contrôle. La bataille de l’Ukraine serait le premier conflit d’une guerre plus longue dont l’enjeu s’étend aux autres ressources stratégiques, en particulier les terres rares, essentielles à la production de batteries et à l’électrification du monde.

A court terme, la substitution du gaz russe par du charbon, en Allemagne ou en Pologne, repousse d’autant leurs ambitions de décarbonation. La conversion de l’Europe entière au nucléaire est improbable à court terme vue l’hostilité des opinions publiques. Le renouvelable ne suffit pas encore aux besoins, ni en Europe, ni en Chine. Une impasse, et autant de certitudes bousculées par les combats en Ukraine.

Techniquement, le dernier rapport du GIEC montre que c’est possible en opérant une bascule massive et coordonnée vers les énergies décarbonées, doublée d’un effort d’électrification de l’ensemble des secteurs, dans les transports, l’industrie, le logement, l’agriculture… Politiquement, nous sommes entrés dans une nouvelle ère, où le capital politique en faveur d’un effort de guerre comparable au Victory Program grandit de jour en jour.

Sommes-nous préparés aux conflits engendrés par la transition et la dépendance toujours plus persistante aux énergies fossiles ? Il faudra compter sur l’hostilité croissante de la Chine avec l’extension de la taxe carbone aux frontières, si elle ne renonce pas plus vite au charbon. Privées de leur principale ressource, les pétro-monarchies du Golfe pourraient s’effondrer en entraînant avec elles l’Egypte et le Levant. Aux Etats-Unis et en Europe, les coûts de la transition font déjà monter les extrêmes.

L’acte I est en train de se jouer devant des spectateurs impuissants tandis que les rebondissements et les dialogues de sourds minent la scène internationale. Les démocraties comprennent pourtant que l’immense défi technologique de la transition est aussi une nécessité politique. C’est toute l’urgence de la planification écologique que le nouveau gouvernement français devra mettre en œuvre, en invoquant les mânes de Jean Monnet, premier Commissaire au Plan, et père fondateur de l’Europe. La France dispose d’atouts importants, un parc nucléaire certes vieillissant, mais consistant, une population éduquée, une croyance dans l’innovation et la rupture… Elle peut s’engager davantage dans le mix énergétique, accélérer dans le développement de la filière batterie ou hydrogène. En redonnant du sens à l’économie, la France retrouve son identité universaliste. Avec l’Europe comme caisse de résonance, elle doit oser une diplomatie planétaire porteuse d’une nouvelle valeur partagée, la Responsabilité. Finalement, le pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde n’est peut-être pas qu’un mythe gaullien. Quel dénouement pour l’acte II ?

Asie-Pacifique : Terrain de bataille économique

Asie-Pacifique : Terrain de bataille économique

 Fin 2020, a été signé le plus grand accord de libre-échange de la zone Asie-Pacifique, articulé autour de la Chine, connu sous le sigle, RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership). L’Inde s’est abstenue. Le mois dernier le Président Biden depuis Tokyo a lancé avec une dizaine de pays asiatiques l’IPEF (Indo Pacific Economic Framework) et l’Inde y participe. L’Indonésie recevra le prochain sommet du G20 en novembre. Les Philippines viennent d’élire un nouveau président. L’Asie Pacifique est en plein mouvement. Que fait l’Union Européenne ? Que fait la France ? Par Gérard Vespierre (*) président de Strategic Conseils ( dans la Tribune).

 

 

 

Cette stratégie menée par la Chine ne pouvait pas laisser les États-Unis indifférents. La visite du président Joe Biden en Asie a été l’occasion de formaliser la réaction américaine depuis Tokyo. Après une réunion du QUAD, réunissant l’Inde, l’Australie, le Japon et les États-Unis, ces derniers ont annoncé la naissance de l’IPEF (Indo-Pacific Economic Framework, for prosperity).

Douze pays autour des États-Unis participent à cette initiative: l’Australie, le Brunei, l’Indonésie, le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Vietnam et… l’Inde. Ce troisième géant rejoint donc de façon remarquée cette nouvelle organisation qui a naturellement pour objectif de compenser la baisse de ses exportations vers la zone Pacifique, estimée à 2%, liée à son absence voulue au RCEP. Le cheminement indo-américain se poursuit à petits pas. Cet accord concerne 40% du PIB mondial !

En précisant qu’il s’agissait de partenaires initiaux, les membres se réservent donc la possibilité d’accueillir de nouveaux bénéficiaires. L’objectif est de créer pour l’ensemble des participants des économies plus fortes, autour de meilleures pratiques commerciales, afin de disposer de réseaux d’approvisionnement plus stables dans cette période de disruption et d’augmentation des coûts. Les flux d’investissements directs, réciproques, entre les États-Unis, et ces pays sont conséquents. Ils se situent dans chaque sens, autour du milliard de dollars pour la seule année 2020. L’innovation technologique représente une priorité particulière, et principalement dans les domaines des énergies renouvelables, et de l’économie digitale.

L’Indonésie pourrait particulièrement bénéficier de ces nouvelles impulsions économiques.

Indonésie, une nouvelle visibilité

Si l’Indonésie n’est « que » la 16e puissance économique mondiale, elle occupe le 1er rang en termes de population des pays de l’ASEAN, avec presque 270 millions d’habitants ! Sa visibilité mondiale va singulièrement augmenter en fin d’année puisqu’elle accueillera au moins de novembre le G20 dans le cadre privilégie de l’île de Bali.

Si l’on se réfère à la dernière « Note pays » de la Direction du Trésor, l’Indonésie a connu un rebond de sa croissance de 3,7% en 2021, après les difficultés liées au Covid-19 qui ont entraîné un repli de 2% en 2020. Mais cela s’inscrit dans un cursus de croissance supérieure à 5% au cours des cinq années précédentes ! Et cette croissance supérieure à 5% revient, comme vient de le préciser à Davos, le ministre de l’économie Airlangga Hartarto : « Bien que nous ayons été confrontés à d’importantes difficultés, nous avons réussi à orienter notre économie vers la croissance, 5,1 % au premier trimestre de cette année pour être précis. En fait, nous avons atteint une croissance plus élevée que celle des autres membres du G20, notamment l’Allemagne et la Chine. »

Le pays bénéficie également de meilleurs résultats budgétaires grâce aux revenus accrus liés à l’augmentation des prix des matières premières, en particulier le charbon. Le gouvernement devrait donc pouvoir remettre en place sa politique de déficit budgétaire limité par la loi, à 3% du PIB. Cela lui avait permis de gagner en crédibilité financière au cours des 15 dernières années, au point d’être classé « pays où investir » depuis 4 ans.

Si la guerre en Ukraine crée un problème vis-à-vis des besoins d’importation de blé, les pressions à la hausse des cours sur ses matières premières exportées, charbon, nickel, huile de palme, sont des facteurs économiques positifs, liés au poids de ces exportations dans l’économie indonésienne.

Géographiquement voisin, les Philippines constituent aussi une opportunité économique.

Treizième pays le plus peuplé de la planète, les Philippines regroupent presque 110 millions d’habitants. Avec une moyenne d’âge de 25 ans, ce pays représente une opportunité de croissance. Le taux 2022 devrait s’élever à 6% avec une inflation contenue sous les 3%. Un rapport très enviable!

La nouvelle présidence fera face à un certain nombre de challenges, l’augmentation des recettes fiscales de l’État qui ne s’élèvent qu’à 14% du PIB, et la baisse du chômage qui s’approche des 9%.

Le nouveau président bénéficie d’une réelle dynamique, même s’il est le fils de Ferdinand Marcos, chassé de la présidence après 20 ans de pouvoir. Député, sénateur et gouverneur, il a acquis une réelle expérience du pouvoir politique et bénéficie d’un réel soutien populaire puisqu’il a été élu avec 58% des voix et… 28% d’avance sur le candidat arrivé en seconde position. Désormais détenteur d’un (seul) mandat de 6 ans, il peut insuffler une nouvelle dynamique au pays après les années très autoritaires de Rodrigo Dutertre.

Comme il a pu le dire lui-même, il souhaite ardemment être jugé selon ses actes, et non selon ceux de ses ancêtres. Le secteur de la construction devrait connaître un bon développement dans la continuité du plan de son prédécesseur, le BBB « Build, Build, Build » (construire, construire, construire).

Les relations avec les États-Unis ont été rétablies à la fin des années Dutertre. Elles avaient été mises à mal quand ce dernier avait formalisé une résiliation de l’accord de visite des forces armées américaines aux Philippines. Il s’était finalement rétracté, et les relations sont revenues à la normale avec la visite à Manille, en septembre 2021, du secrétaire d’État américain à la Défense. Les Philippines ont effectivement besoin de l’appui sécuritaire de Washington dans le cadre de son conflit récurrent avec Pékin concernant les îles Spratleys.

Les États-Unis mènent des stratégies, économiques, sécuritaires, et de partenariat, très actives dans toute la zone Pacifique. Ils appliquent méthodiquement leurs stratégies d’alliances absolument essentielles à leurs yeux, pour contrer la politique chinoise. L’importance déterminante de cette stratégie d’alliance est d’ailleurs sans cesse souligner dans tous les documents du Pentagone et du Département d’État. Mais, à cet égard, que fait l’Union européenne, notamment la France ?

Dans cette grande dynamique indo-pacifique, les trois géants, Inde, Chine et États-Unis, mènent des stratégies d’initiatives. L’Union européenne « consolidée » représente le deuxième PIB mondial. A ce titre, et vis-à-vis de cette zone géographique et économique qui devient la première du monde, l’Union européenne ne peut rester en dehors du jeu.

La position et les intérêts de la France sont aussi dans cette région de première importance pour notre pays. Fort d’une Zone économique exclusive (ZEE) de 6,8 millions de km² (!) dans cette seule région Pacifique, il nous faut assoir nos positions, au risque de les voir s’éroder.

Paris doit donc être le moteur d’une politique européenne vis-à-vis du Pacifique. Il s’agit aussi bien d’un élément de puissance, que de reconnaissance de l’Histoire.

L’Histoire continue d’avancer, de plus en plus vite dans le Pacifique, voire à pas « de géants ». Il ne faudrait pas que la France et l’Europe se mettent à l’arrêt.

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(*) Gérard Vespierre, diplômé de l’ISC Paris, Maîtrise de gestion, DEA de Finances, Dauphine PSL, rédacteur du site : www.le-monde-decrypte.com

Foot Nice-OM : à rejouer sur terrain neutre, un point de pénalité pour Nice

Foot Nice-OM : à rejouer sur terrain neutre, un point de pénalité pour Nice

 

Après les incidents lamentables du match de foot Nice OM qui ont vu les joueurs et les supporters s’affronter la ligue de football professionnel à décidé de faire rejouer le match sur terrain neutre. En outre il y aura un point de pénalité pour Nice.

Syrie : terrain de jeu des puissances internationales

Syrie : terrain de jeu des puissances internationales

Les pourparlers sur la Syrie engagés en 2017, s’éternisent sans autre résultat que de permettre à ses parrains – Russie, Iran et Turquie – d’asseoir leur influence sur le jeu régional. Seul un accord entre Washington et Moscou pourrait garantir une solution politique, estime, dans une tribune au « Monde », le chercheur Souhaïl Belhadj.

Tribune.

 

Les pourparlers de paix d’Astana, au Kazakhstan, qui visent à trouver une solution pacifique au conflit syrien, sont « prometteurs », déclarait en 2017 l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, au Conseil de sécurité, à New York. Mais – doit-on remarquer aujourd’hui – « prometteur » peut aussi signifier « qui promet légèrement, ou sans intention de tenir sa promesse ».

Effectivement, le quinzième round des pourparlers syriens, qui a eu lieu les 16 et 17 février 2021 (cette fois-ci à Sotchi, en Russie, au lieu d’Astana), ne tient toujours pas ses promesses. En dépit des déclarations consensuelles de ses trois parrains, la Russie, l’Iran et la Turquie, le processus d’Astana ne fait qu’éterniser le conflit syrien au lieu d’y mettre un terme.

Ce prolongement du conflit depuis quatre ans a un coût dévastateur : ces quatre dernières années, environ 73 000 personnes de plus sont mortes en Syrie [sur un total de morts se situant, d’après les estimations, entre 300 000 et 500 000 depuis 2011], et parmi elles 34 % de civils et au moins 55 médecins et soignants ; plus de 6 millions de déplacés internes ne sont toujours pas retournés chez eux ; à ces déplacés s’ajoutent plus de 6 millions de réfugiés à l’étranger. Et, pour les Syriens qui ont pu retourner chez eux depuis 2017, plus de la moitié n’ont pas d’accès direct à l’eau ou aux services de santé. Enfin, depuis 2019, ce sont 2,4 millions d’enfants qui ne vont plus à l’école en Syrie.

 

Le processus de paix d’Astana n’améliore donc pas le présent de la Syrie. Mais dessine-t-il au moins un avenir ? La réponse est non car les négociations piétinent sur les questions à régler qui fondent le principe même des pourparlers : un consensus autour d’un nouveau texte constitutionnel à faire promulguer, la tenue d’élections libres dans la foulée, des échanges de prisonniers entre le régime syrien et l’opposition. 

Bien que l’intensité du conflit armé ait baissé depuis l’engagement du processus d’Astana, l’aide que reçoit la Syrie sert avant tout à traiter des situations humanitaires d’urgence et non pas à entamer la reconstruction. Pourtant, il faut remettre en état de marche des infrastructures économiques et de services à la population, pour l’heure en ruines.

République : reconquérir le terrain perdu (Vincent Ledoux)

République : reconquérir le terrain perdu (Vincent Ledoux)

 

 

Vincent Ledoux, enseignant, député Agir du Nord estime nécessaire de reconquérir le terrain perdu de la république dans une chronique à l’Opinion.

 

Tribune

 

 

« Dieu en ligne ! C’est le titre donné par Isabelle Jonveaux à son ouvrage sur « les expériences et pratiques religieuses sur internet ». Car sur la toile comme sur les réseaux sociaux, on peut rencontrer l’âme sœur tout aussi bien que Dieu lui-même à travers de nombreuses offres spirituelles virtuelles ! Les autorités religieuses ont très vite témoigné un grand intérêt à ces nouveaux canaux et moyens d’expression, à commencer par le pape François lui-même, qui est le dirigeant le plus retweeté au monde. Benoît, son prédécesseur, avait lui aussi compris que les réseaux numériques pouvaient être de nouveaux et puissants espaces d’évangélisation et de partage de la foi. Un prosélytisme numérique totalement compatible avec les deux autres religions du Livre, le judaïsme et l’islam.

La sociologue des religions Isabelle Jonveaux a montré comment et combien les réseaux sociaux participaient de la construction identitaire, en renforçant le sentiment d’appartenance religieuse et en le rendant visible. Tout ce que l’on partage, publie — photos et textes —, les groupes auxquels on appartient, témoignent de notre identité en ligne, renforçant par là même notre appartenance à une communauté. Les réseaux sociaux sont ainsi très vite devenus de nouveaux chemins de Damas, pour le meilleur comme pour le pire. Un web religieux, immensément vaste et aux lisières ténébreuses.

Depuis plus d’un siècle en France, les religions ont reflué de l’espace public, où elles se donnaient à voir et exerçaient pouvoir, autorité et influence, vers la sphère privée. Cette sécularisation se trouve aujourd’hui contournée par Internet, qui offre aux expressions religieuses un espace discret mais visible. Paradoxalement, cette visibilité hors l’espace public offre une large dimension à ses utilisateurs et usagers et la possibilité de messages démultipliés en direction d’un public plus large que celui que la place publique offrait naguère.

« Il est devenu urgent d’améliorer et de renforcer la coopération avec les hébergeurs pour la rendre réellement efficace »

. Pour les tenants du mal, Internet est une énorme caisse de résonance, un porte-voix géant pour leurs discours haineux et leurs appels aux pires méfaits sous couvert de religion. Expulsé de France en 2012 pour avoir prêché l’antisémitisme, le port du voile intégral, le rejet de l’Occident et l’envoi dans des écoles coraniques à l’étranger des adolescents jugés difficiles ou en rupture avec le système éducatif français, l’imam d’origine malienne Almany Baradji compte aujourd’hui plus de 12 000 abonnés, une véritable petite ville ! Au passage, on peut s’interroger sur les « allers et retours au bled » de ces jeunes déscolarisés. Comment peuvent-ils réintégrer notre univers laïc et y adhérer sans réserve et sans doute, quand l’école coranique de leur pays d’origine familiale leur a inculqué la supériorité, en tout lieu et en tout temps, de la loi de Dieu sur celle des hommes ?

A l’instar de l’institution islamique sociale, plusieurs écoles coraniques (dont certaines ont été fermées administrativement) et mosquées ont créé des groupes WhatsApp pour partager les informations religieuses, les rassemblements, les avis de décès. Il suffit juste d’envoyer un message mentionnant votre identité à partir de votre compte WhatsApp pour intégrer le groupe en question. Ainsi, tout jeune disposant d’un smartphone peut intégrer un tel groupe afin d’appartenir à cette communauté, apprendre l’islam auprès d’imams sur lesquels l’Etat dispose de peu de moyens de contrôle. Après leurs cours au collège André Malraux, Djeneba, Leïla, Fatima et Ousmane se retrouvent virtuellement entre les mains de prédicateurs en totale opposition avec la laïcité à la française !

Pour Baradji et tant d’autres hélas, Internet offre un redoutable minbar (chaire d’une mosquée) à toile ouverte. Les Français l’ont si bien compris qu’ils jugent aujourd’hui efficace la création d’un délit de « prédication subversive et séditieuse » qui ciblerait, y compris en ligne, « toute prédication visant à imposer la loi religieuse au-dessus de la loi de la République ». Pour ce faire, ils demandent le renforcement des moyens dans le renseignement. Il est donc devenu urgent d’améliorer et de renforcer la coopération avec les hébergeurs pour la rendre réellement efficace.

Mais ces actions ne suffiront pas sans un véritable réarmement moral de la nation tout entière ! Car la situation que nous connaissons est bel et bien le résultat de notre faute collective, de nos petites lâchetés successives et de nos vils abandons. Nous ne croyons plus ou pas assez au projet des pères fondateurs de la République. Notre « foi républicaine » s’est attiédie, suivant en cela le courant de sécularisation des grandes religions, dont les éléments les plus radicaux dont l’islamisme est l’avatar le plus funeste trouvaient dans l’émergence d’Internet un canal dédié pour leur fabrique d’endoctrinement. C’est bien notre faute collective qui est responsable de la situation dans laquelle nous nous sommes placés.

« Après trente ans d’angélisme béat, il nous faut reconquérir le terrain abandonné naguère et que n’occupe plus seulement un esprit de revanche, mais un islamisme radical mortifère »

« Terre de mission ». Jeune professeur certifié en histoire-géographie il y a trente ans à Roubaix, j’ai tout de suite compris à l’époque combien le terrain était déjà perdu. Et ce sont les enfants des jeunes qui avaient à peine mon âge et à qui j’essayais tant bien que mal d’enseigner, qui sont aujourd’hui les élèves sur les bancs de nos collèges. A l’occasion de l’anniversaire de la triste affaire Malik Oussekine, mes élèves, dont certains portaient en classe la djellaba, m’apprenaient de quelle manière leur nouvelle génération issue de l’immigration professionnelle nous coloniserait désormais comme revanche de la colonisation française dans leurs pays d’origine au nord de l’Afrique !

A l’époque déjà, j’avais renoncé à emmener mes élèves visiter la magnifique église néogothique Saint-Martin sur la grand-place de Roubaix. Tout était compliqué ! J’étais très jeune, seul (malgré un corps professoral soudé), peu préparé et « armé » pour aborder cette véritable « terre de mission » totalement inconnue pour moi ! J’ose croire que la situation s’est nettement améliorée aujourd’hui, notamment grâce aux équipes « Valeurs de la République » mises en œuvre par Jean-Michel Blanquer.

Après trente ans d’angélisme béat, il nous faut reconquérir le terrain abandonné naguère et que n’occupe plus seulement un esprit de revanche, mais un islamisme radical mortifère. La puissance publique s’est considérablement dégradée et affaiblie à mesure du non-consentement d’une large partie de la population, la notion même de savoir est dévaluée et l’aliénation audiovisuelle s’est accrue, formant une mentalité très éloignée de notre tradition, contribuant à rendre problématique le maintien de la laïcité dans son format idéal. Car, comme nous le rappelle poétiquement, mais si justement Régis Debray, nous sommes tous des êtres « maisonnables ». Refonder la maison républicaine, c’est l’objet de la loi à venir, portée par notre ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin. Le chantier est vaste, le chemin sera long. Nous devons à la fois nous protéger contre les atteintes et les attaques des ennemis de la République sur le Net et aussi rebâtir les fondations de notre maison commune ! »

Scandale des tests de dépistage : la crise analysée par un généraliste de terrain

Scandale des tests de dépistage : la crise analysée par un généraliste de terrain

 

Sur le site du quotidien du médecin, un  généraliste dénonce le scandale des tests et de la stratégie en général vis-à-vis du Coronavirus. Généraliste à Tourcoing, le Dr Bertrand Legrand n’a jamais cessé de recevoir des patients à son cabinet tout au long de l’épidémie de coronavirus. De cette expérience de médecin de terrain, il a tiré un ouvrage qui paraîtra le 20 août prochain : « Journal d’un médecin au temps du Coronavirus » (Éditions L’Archipel). Il y raconte son quotidien de soignant pendant les mois de février à mai, comment il en est venu à remettre en question ses pratiques médicales, parfois à l’encontre des recommandations officielles, pour lutter contre la maladie.

Pourquoi ce livre ?
Dr BERTRAND LEGRAND – C’est le fruit d’un travail avec Jan Laarman avec qui j’ai créé Vitodoc [service de prise de rendez-vous en ligne, NDLR]. Il s’agit vraiment d’un journal de bord. Je me suis astreint à donner mon émotion au jour le jour, mais aussi à écrire mes réflexions sur le moment : comment j’ai adapté ma pratique au cabinet au fil du temps en fonction de la compréhension qu’on avait de la maladie, pourquoi je suis sorti des clous à un moment donné : j’ai pris l’initiative de tester mes patients contre la doctrine et je n’étais pas d’accord sur les masques…

Vous avez été très critique sur la gestion de la crise par le gouvernement. Que leur reprochez-vous ?
D’être systématiquement en retard. En relisant ce journal de bord, je me suis rendu compte du décalage énorme qu’il y avait entre ce que nous, les médecins, constations sur le terrain, en particulier dans les zones de clusters, et les prises de décision des autorités. Sur les masques par exemple, je me rappelle avoir eu une discussion avec un responsable politique qui était persuadé que j’avais plusieurs centaines de masques à ma disposition alors que je n’en avais qu’une cinquantaine. Sur les tests c’est pareil. Au début, on me disait que c’était complètement crétin de tester les patients en aléatoire, alors que maintenant on en est à faire des centres de dépistage où on teste tout ce qui passe !

Vous aviez fait très tôt, vous, le choix de tester vos patients ?
Oui. Dès le mois d’avril, j’ai réalisé des tests Covid au cabinet. C’est grâce à cela qu’on a détecté des clusters, en testant des gens qui ne l’auraient pas été si on avait suivi la doctrine ! Aujourd’hui, tout le monde voit le scandale des masques parce que c’est très visible et c’est facile à comprendre. Mais le vrai scandale, c’est probablement les tests. Au début de l’épidémie, les autorités ont fait le choix de tester les patients symptomatiques. En ciblant uniquement cette population, on est passé à côté de nombreux cas qui ont propagé le virus. Il fallait tester massivement dès le départ. Et ce n’est pas en créant des centres de dépistage, comme on avait fait les vaccinodromes pour la grippe H1N1, qu’on y arrivera. Il faut donner aux médecins libéraux les moyens de le faire dans leur cabinet.

Mais au début de l’épidémie, la France manquait de tests, non ?
C’est faux. En réalité, on n’en a jamais manqué. Il suffisait de faire du pooling* [mise en commun d’échantillons prélevés chez plusieurs personnes et testés en une seule fois, NDLR]. Avec cette technique, on passe de 700 000 PCR par semaine à 7 millions ! C’est la solution utilisée en Chine, en Corée du sud, en Islande… Pourquoi on ne l’a pas fait en France ? Parce qu’on n’a pas su remettre en question nos pratiques et changer notre doctrine.

Plusieurs dizaines de médecins sont décédés du Covid. Le gouvernement a-t-il une responsabilité ou est-ce que cela fait partie des risques du métier ?
Le gouvernement a une responsabilité. Dans la convention qu’on signe avec l’Assurance-maladie, il est notre employeur et il est à ce titre en charge de nous fournir les équipements de protection. Force est de constater qu’il en a été incapable.

Comment avez-vous vécu cette période en tant que médecin ? Avez-vous été contaminé ?
Non. J’ai toujours travaillé. J’ai fait le choix de consulter sans rendez-vous pour répondre tout de suite à la demande des patients. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais du monde au cabinet. J’ai mis en place un serveur téléphonique pour être capable de traiter tous les appels. J’avais plus de 120 appels par jour au cabinet. On a supprimé la salle d’attente. Les gens attendaient dehors. Très tôt on a investi pour mettre en place des mesures de sécurité. On a même aménagé des préaux individuels à l’extérieur pour permettre aux patients de se protéger en cas de pluie !

Et la télémédecine ?
On en a fait très peu, et essentiellement pour les patients chroniques. Et quand on le faisait, c’était par téléphone. Pour une raison bien simple : à part les trentenaires et quarantenaires, les gens ne savaient pas utiliser la vidéo… La télémédecine, c’est très bien en théorie. En pratique, c’est beaucoup moins simple à mettre en œuvre.

Quelles leçons tirez-vous de cette crise ?
Qu’il faut sans cesse se remettre en question, s’interroger sur nos acquis et nos certitudes. On a bien vu pendant l’épidémie, face à un virus inconnu, qu’il fallait adapter nos pratiques. Et ce n’est pas parce qu’un infectiologue énonce une certitude qu’il faut le croire sur parole. Je suis aussi très attaché à garder mon indépendance de médecin. Si vous avez une hiérarchie, une tutelle, vous êtes paralysé et vous ne faites plus rien.


*Pooling: La mise en commun d’échantillons sanguins prélevés chez plusieurs personnes, avant le test, permet de diagnostiquer la présence du virus SARS-CoV-2 au sein de ce groupe et de passer ainsi à un dépistage de masse. En pratique, les échantillons de plusieurs individus sont ainsi regroupés et testés ensemble dans un seul tube. Ce n’est que si le résultat du pool est positif que les échantillons sont ensuite testés individuellement. Lorsque le taux d’infection est faible et que seules quelques personnes sont infectées, les tests en pool peuvent augmenter ainsi considérablement la capacité de test et permettre d’identifier des cas index « disséminés » et asymptomatiques.  

« UNE ÉCOLOGIE DE TERRAIN » ! (Castex)

« UNE ÉCOLOGIE DE TERRAIN » ! (Castex)

Dans le journal Ouest-France, le Premier ministre Jean Castex explique sa conception de l’écologie, une écologie de terrain dit-il sans doute pour s’opposer à une écologie dite de salon. Une belle profession de foi au parfum un peu politicien et un peu démago quand il prend le support de l’environnement pour parler de tout comme par exemple l’apaisement politique ! La chronique du Premier ministre :

 

 

« Dans mon discours de politique générale, j’ai proposé qu’à partir des initiatives qui – et parfois depuis longtemps – ont germé un peu partout en France, l’ensemble des acteurs d’un territoire se réunissent pour bâtir un véritable plan de transition écologique autour d’éléments aussi concrets que la rénovation thermique, les circuits courts, les pistes cyclables, les économies d’énergie, l’artificialisation des terres, les énergies renouvelables… abordés à l’échelle de leur ville ou de leur village. Dans un cadre concerté, ce plan devra fixer des objectifs précis, chiffrés et mesurables. Belle façon d’impliquer les plus jeunes qui verront là, chez eux, les moyens de s’engager personnellement dans la lutte contre le réchauffement climatique ! Chacun doit se sentir responsable et impliqué dans cette grande affaire parce que je crois que l’État seul ne peut rien.

C’est le sens de la méthode que j’entends insuffler pour accélérer la transition écologique : donner les moyens à chaque citoyen, à chaque entreprise et à chaque association de s’engager à son échelle. L’État et les collectivités sont là pour les accompagner, pour fixer le cadre et pour coordonner les efforts. Sur le terrain, on se parle et on s’écoute ! Tout le monde doit travailler ensemble, les associations environnementales, les entrepreneurs, les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs…

« L’écologie à laquelle je crois est aussi celle du dialogue et de l’apaisement »

Ma mission en tant que Premier ministre de la République française est de contribuer à réconcilier toutes les France, celle urbaine dont les déplacements quotidiens en transports en commun ou à vélo sont souvent facilités par de solides infrastructures, mais aussi celle périurbaine voire rurale, constituée d’automobilistes pour qui la voiture est encore une nécessité et qui ont été trop souvent stigmatisés. Construisons avec eux les solutions.

Un tel dessein passe nécessairement par le dialogue, la concertation et la participation citoyenne, et le succès de la Convention citoyenne pour le climat voulue par le président de la République souligne une évidence : c’est par le dialogue qu’émergent des actions concrètes et des idées nouvelles. Et là encore, le local est particulièrement adapté à l’échange, à l’échelle d’un territoire, d’une commune ou d’un quartier.

« L’écologie à laquelle je crois est, enfin, une écologie de l’emploi, de l’innovation et de la croissance »

Une écologie qui crée de la richesse partout sur les territoires et y compris dans les ruralités. L’écologie est pour moi un projet d’amélioration de la qualité de vie, de notre performance économique et évidemment, de notre souveraineté.

C’est pourquoi, avec Barbara Pompili et l’ensemble des membres du gouvernement, nous mettons déjà ces principes en œuvre. Près du tiers des investissements prévus par le plan de relance, qui sera présenté fin août en Conseil des ministres, sera directement dédié à la conversion écologique de notre économie. Ce plan de relance sans précédent créera les conditions d’une croissance écologique, mais aussi des emplois qualifiés dès aujourd’hui et pour les jeunes qui entreront prochainement sur le marché du travail. L’action de la Convention citoyenne sur le climat, dont j’ai notamment reçu des représentants, sera prolongée par des mesures concrètes et ambitieuses.

L’écologie n’est pas l’apanage d’une génération. Elle n’est pas la propriété des grandes villes et elle l’est encore moins des partis politiques. L’écologie à laquelle je crois est celle de l’action plutôt que de l’incantation. Si nous voulons qu’elle soit créatrice de valeur, qu’elle soit efficace tout en étant juste, alors elle doit être l’affaire de tous les citoyens. »

Jean Castex veut des ministres sur le terrain !!!

Jean Castex veut des ministres sur le terrain !!!

 

Le nouveau Premier ministre a en quelque sorte lancé un appel solennel aux membres du gouvernement pour qu’ils se rendent sur le terrain. Une curieuse expression qui ne veut pas dire grand-chose ou sinon  que les responsables sont le plus souvent en suspension dans le ciel des technostructures.

Le Premier ministre lui-même a commencé sa tournée de terrain mais peut-on vraiment parler de terrain il s’agit d’une visite à l’Assemblée nationale, au Sénat, au conseil économique et social, à la direction d’une entreprise ou à des élus locaux.

Il y a de toute évidence quelques confusions à propos de ce concept de terrain.

Inutile d’être dupe , les visites de terrain sont des opérations de communication. En effet le plus souvent ces visites assez protocolaires ont surtout pour objet de solliciter la presse locale pour qu’elle rendre compte avec une certaine bienveillance de l’action des pouvoirs publics.

La plupart du temps ce terrain peut même se limiter à une rencontre avec quelques responsables locaux dans les salons de la préfecture.

Les responsables gouvernementaux (ou d’institutions en charge de l’intérêt général) entretiennent un rapport très ésotérique avec ce concept de terrain. Sans doute par peur de rencontrer les vrais les acteurs économiques et sociaux qu’il s’agisse des entreprises, des syndicats, des organisations locales.

 

Finalement Jean Castex en tant que premier ministre inscrit c’est pas dans ceux de Macron qui ne cesse lui-même de multiplier les visites sur tous les thèmes et dans toute la France. Résultat un bavardage de plus en plus insupportable en même temps qu’incompréhensible qui découle d’une simple préoccupation de communication.

Jean Castex, qui a formé son équipe ministérielle lundi, l’a réunie rue de Ségur, à Paris, pour “fixer” sa méthode de travail.

“Je l’ai rappelé : je souhaite que les ministres aillent sur le terrain pour entendre les demandes des Français, des entreprises et des élus locaux”, écrit-il sur Twitter.

Le Premier ministre a, selon lui, exprimé un “soucis très marqué de la concrétisation”. On se demande s’il n’y a pas une confusion entre concrétisation et communication. Pour preuve quand le Premier ministre invite »  les membres du gouvernement à se déplacer sur le terrain, à aller au contact des français, pour mesurer les effets concrets des décisions que nous aurons à prendre.”

Notons l’utilisation du futur à-propos des décisions. Peut-être serait-il préférable que Jean Castex précise d’abord les orientations en matière économique, sociale et même sanitaire avant de lancer ses ministres dans une campagne de com.

Cachemire : un nouveau terrain de conflit mondial

Cachemire : un nouveau terrain de conflit

Dans la période,  le monde n’avait sans doute pas besoin d’un nouveau site de conflit susceptible de peser sur l’avenir de la paix. C’est pourtant ce qui vient d’arriver avec la décision de l’Inde de supprimer le statut d’autonomie du cachemire. Une région revendiquée depuis longtemps d’une part par le Pakistan d’autre part par l’Inde. Ce statut d’autonomie permettait une sorte de statu quo pour éviter un affrontement guerrier. Les autorités indiennes ont prétexté l’action d’autonomistes  pour prononcer  la révocation du statut d’autonomie dont bénéficiait jusque là le territoire du Cachemire

“La Constitution s’appliquera intégralement dans le Jammu-et-Cachemire”, a annoncé le ministre indien de l’Intérieur Amit Shah, privant l’Etat du nord de l’Inde du droit d’élaborer ses propres lois.

Dans un communiqué, les autorités pakistanaises ont condamné la décision du gouvernement indien, qualifée “d’illégale”, et ont prévenu qu’elles emploieraient “tous les moyens” pour la dénoncer.

“Partie prenante de ce contentieux international, le Pakistan emploiera tous les moyens possibles pour contrer cette démarche illégale”, a dit le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

De nombreux responsables locaux avaient mis en garde les autorités de New Delhi contre leur volonté de supprimer le statut d’autonomie spécial en vigueur dans le Cachemire, disant redouter de nouvelles violences.

Mais le Premier ministre indien Narendra Modi et son parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP), reconduits au pouvoir aux législatives de mai dernier, militaient de longue date pour un changement radical dans le territoire, jugeant que son autonomie nuisait à son intégration au reste de l’Inde.

Le Cachemire est touché depuis la partition de 1947 par une vague interrompue de violences imputables notamment aux revendications territoriales du Pakistan et à l’insurrection de séparatistes musulmans, qui ont fait des dizaines de milliers de victimes.

Deux des trois guerres que se sont livrées les deux Etats voisins, qui appartiennent depuis vingt ans au club des puissances nucléaires, ont trouvé leur origine dans la question du Cachemire.

Les tensions s’y sont encore ravivées vendredi lorsque les autorités indiennes ont lancé un appel à la vigilance contre d’éventuels actes terroristes planifiés par des insurgés que New Delhi accuse d’être soutenus par Islamabad, ce que le Pakistan dément.

Pour déblayer le terrain du rapport Delevoye, le gouvernement recule

Pour déblayer  le terrain du rapport Delevoye, le gouvernement recule

Cette fois, le terrain a été bien déblayé pour que le rapport Delevoye sorte cette semaine sans trop de problèmes. Il faut se souvenir qu’une opposition entre Delevoye et le gouvernement portait sur l’exigence d’économie dés 2020. Finalement, le gouvernement devrait  reculer sérieusement à propos de la retraite. La première chose serait l’abandon de mesures d’économies dès 2020. Ensuite sans doute, une nouvelle concertation pour préparer la mise en place du nouveau régime par points dont l’entrée en vigueur pourrait n’intervenir qu’en 2025 et qui pourrait être étalée sur une vingtaine d’années. On  abandonnerait donc les mesures de court terme et on étalerait largement la période de mise en place.  Un changement pour des raisons politiques et sociales mais aussi pour des questions de complexité car le futur régime sera loin d’être complètement universel. Subsisteront  en effet des régimes spéciaux et il faudra aussi financer ce qui  pour l’instant reste un slogan mais dont les modalités restent largement à préciser. Dans l’immédiat en tout cas, le gouvernement n’envisage pas un décalage du  départ à la retraite et un allongement de la durée des cotisations. Cependant ces objectifs ne sont pas abandonnés. Plusieurs options sont donc encore sur la table pour l’après 2020 : accélérer la réforme Touraine, votée en 2014, qui prévoit d’allonger les durées de cotisation pour obtenir la retraite à taux plein, ou bien décaler l’âge de départ moyen avec un mécanisme de décote/surcote. Dans les deux cas, l’âge d’équilibre du système, soit l’âge moyen de départ à la retraite qui garantit au régime une pérennité financière, doit se situer autour de 64 ans en 2025.Cette borne d’âge pourra être décalée chaque année pour tenir compte de la hausse de l’espérance de vie de chaque génération. Cette décision de l’exécutif pourrait apaiser la colère des syndicats, très remontés par la perspective d’une réforme paramétrique en amont de la réforme globale du système. «Si l’annonce est doublée d’une mesure applicable dès 2020, par exemple l’augmentation de la durée de cotisation, la discussion sera terminée pour la CFDT», a dit Laurent Berger, secrétaire général du syndicat, au Figaro en début de semaine. «Il ne serait pas difficile d’enclencher une mobilisation sur ce sujet», a-t-il ajouté.

 

Sébastien Lecornu constesté sur le terrain perd ses nerfs face à des «gilets jaunes»

Sébastien Lecornu constesté sur le terrain perd ses nerfs face à des «gilets jaunes»

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On peut se demander si certains dans le gouvernement ne manifestent pas trop souvent une tendance à perdre leurs nerfs. On l’a vu d’abord avec le président de la république qui en plusieurs circonstances a utilisé des expressions inadéquates, provocatrices voire injurieuses. C’est vrai aussi du ministre de l’intérieur Castaner, coutumier du fait et qui vient de traiter les gilets jaunes d’imbéciles leur attribuant la neutralisation des radars. C’est vrai aussi de Griveaux,  le porte-parole du gouvernement, lui aussi habitué d’utiliser des formules à l’emporte-pièce, méprisantes et également injurieuses (se souvenir notamment de la peste brune pour  qualifier les gilets jaunes) cette fois c’est le jeune ministre Sébastien Lecornu,   chargé des Collectivités territoriales, qui perd les pédales et son sang-froid.il    a été interpellé dans les rues de L’Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) par une quinzaine de manifestants. Le ton est rapidement monté. Pas étonnant ce jeune ministre qui n’a pratiquement jamais travaillé en dehors de la politique   qui fera sans doute une très longue carrière avant de finir au Sénat le moment venu car il entretient  avec les réalités sociales q des relations approximatives. Il est vrai que les propos des gilets jaunes n’étaient pas forcément très pertinents pour autant un ministre doit savoir montrer une certaine maîtrise face à des excès de langage qui se nourrissent surtout de l’injustice sociale. Une «gilet jaune» dénonçait face à lui la présence de «CRS matraqueurs, gazeurs, frappeurs, tueurs» «embauchés par le président». «Je suis désolé madame, je ne vous laisserai pas dire que les CRS sont des tueurs», l’a rapidement coupé le ministre. Agacé, Sébastien Lecornu rappelle qu’il s’agissait «de la même police et des mêmes gendarmes de la République» qui étaient «applaudis après les attentats», citant notamment le colonel Beltrame tué lors des attentats de Trèbes en mars 2018. Sébastien le cornu procède par un amalgame assez douteux car si on peut se féliciter de l’action des forces de l’ordre contre les terroristes cela n’interdit pas de critiquer ces mêmes forces de l’ordre vis-à-vis de la répression de certaines manifestations, étant entendu que des gilets jaunes sont aussi manipulés par des extrémistes pour rendre le climat très tendu avec parfois des violences.

Démantèlement d’une éolienne jusqu’à 850 000 euros aux frais du propriétaire du terrain

Démantèlement d’une éolienne jusqu’à 850 000 euros aux frais du propriétaire du terrain

 

 

Un article d’Economie matin souligne le danger financier d’une éolienne pour le propriétaire du terrain. Les USA comptent 14 000 éoliennes abandonnées, information dans « AmericanThinker » à l’occasion des désastres environnementaux des gigantesques fermes éoliennes dévastées de Kamaoa,  de Tehachapi, et bien d’autres. Les sociétés qui les possédaient se sont évanouies. Les recherches de responsabilité sont difficiles ou impossibles.  Ce scandale encore peu connu arrive très vite en France car les techniques utilisées sont les mêmes chez nous, puisque ce sont très souvent de mêmes fonds de pension qui possèdent ces éoliennes. Les propriétaires ont loué leurs terrains aux promoteurs éoliens qui leur ont assuré tout prendre en charge et restituer le terrain « en l’état ». Des élus locaux et parfois des fonctionnaires ont aussi « rassuré » ces propriétaires aux côtés des promoteurs. Ils ignorent souvent que les éoliennes sont en fait revendues dès leur mise en service et simplement gérées par les promoteurs. Les promoteurs éoliens constituent  pour chaque projet des sociétés coquilles au capital minimum de quelques milliers d’euros dont les actionnaires changent au fil des années, selon des ramifications infinies en France et à l’étranger y compris dans les paradis fiscaux. La recherche de toute responsabilité en cas de problème risque de ne jamais aboutir. Alors que la finance n’hésite pas à abandonner des entreprises avec du personnel, il est encore plus facile d’abandonner des éoliennes. Les propriétaires subissent deux énormes menaces qui sont des bombes à retardement sur leur patrimoine et leur situation personnelle. Ils devraient faire relire leur bail par des experts ou des avocats indépendants avant qu’il ne soit trop tard. Les jurisprudences les menacent à chaque instant selon la règle « pollueur-payeur » qui frappe le propriétaire des terrains.

La plupart du temps les contrats de location de terrain signés avec les promoteurs éoliens l’ont été à l’amiable, sans la présence d’un expert indépendant ou d’une association agréée de consommateurs. Il existe d’ailleurs de nombreux doutes sur la légalité de ces opérations par rapport à la législation sur la vente à domicile par des professionnels rappelée par la DGCCRF. De nombreux baux risquent d’être non valables en cas de litige. Deux menaces importantes les concernent : tout d’abord la défaillance pure et simple de la société avec laquelle ils ont contracté, et donc des provisions de démantèlement qui les couvrent.  Malgré les dispositions légales contraignantes et le Code de Commerce, la plupart de ces sociétés ne publient même pas leurs comptes. De ce fait, il est souvent impossible de vérifier que les provisions légales de démantèlement sont constituées. Plusieurs défaillances sont déjà survenues. L’un des principaux promoteurs éoliens français ne vient il pas de faire l’objet d’une opération financière atypique sur son parc éolien, devenu la propriété majoritaire d’une curieuse banque égyptienne jusqu’ici inconnue en Europe, et tout cela géré depuis l’étranger ?

L’autre menace est dans les socles en béton dont les propriétaires restent à vie responsables Par un subterfuge, le démantèlement est prévu au ras du sol selon le Décret 2011-985 du 23 aout 2011. Mais cette astuce occulte les obligations bien plus importantes et réelles des articles L162-9 et suivants de la loi n° 2008-757 du 1er août 2008. Or chaque éolienne nécessite 2 à 3000 tonnes de béton souterrain, parfois plus. Ce béton et ses ferrailles sont d’importantes menaces de pollution ou de perturbation du sol et des nappes phréatiques. A la moindre alerte, à la moindre sommation, c’est donc le propriétaire du terrain et non le promoteur éolien, qui sera recherché, par exemple par la police de l’eau, par un syndicat intercommunal, ou par une association de protection de la nature. Et de toute façon il faudra restituer le site dans son état initial à la fin du bail. Le coût complet de démantèlement d’une éolienne est chiffré par les entreprises spécialisées de 650 à 850 000 €. Les sommes provisionnées, quand elles le sont, ne sont pas de ce niveau. Le coût d’enlèvement de leur socle en béton hautement ferraillé n’est pas inférieur à 250 000 €, et encore s’il n’y a pas de pollution par les huiles des éoliennes. Chaque éolienne contient 600 litres d’huiles industrielles dont plusieurs fuites ont été observées. Il suffit de dix litres d’huile pour polluer le sol en milieu naturel et atteindre un taux critique.

L’éolien a cessé d’être prioritaire dans les énergies renouvelables avec les leçons décevantes de l’expérience sur 10 ans. Désormais les taxes et les aides vont décliner avec la réforme intervenue en Europe et en France à partir de 2017.  Les tarifs de démarrage sont ramenés au niveau du marché, très inférieur, ainsi que vient de le confirmer le 20 avril 2017 une délibération de la Commission de Régulation de l’Energie. Bill Gates a confirmé au Financial Times qu’il doublait à 2 milliards ses investissements dans les énergies renouvelables mais qu’il excluait à présent tout investissement dans l’éolien, non efficace et non rentable. Malgré de gros investissements, son ami Warren Buffett a tout juste retrouvé sa mise dans l’éolien grâce à une défiscalisation massive mais avec un déficit industriel de 35%, et des subventions déjà fortement réduites sous Obama qui n’iront pas mieux avec Trump.  La Californie ou Hawaï sont envahis d’éoliennes rouillées abandonnées. L’Ecosse, ou l’Allemagne, figurent parmi les premiers pays face au casse-tête d’assumer une quantité très importante de déchets de pales d’éoliennes dans les dix prochaines années, car les pales ont une durée de vie limitée et deviennent cassantes. Les seuls déchets de plastique de pales d’éoliennes atteignent 225 000 tonnes par an au niveau mondial selon Scottish Natural Heritage et le département spécialisé des systèmes industriels de l’Université d’Iowa USA (2016). Personne n’avait pensé à ce bilan carbone calamiteux. En fait, les propriétaires ont hérité en pleine propriété des immenses socles en béton implantés dans leur terrain, sans les voir, et sans le savoir. De toute façon, même si le démantèlement atteint son terme, ce qui est très aléatoire et hypothétique pour de nombreux cas, l’enlèvement du socle béton restera à leur charge, soit 250 000 euros par éolienne. Les baux de location signés par les promoteurs ne le disent pas, la plupart du temps. A la moindre pollution, ce coût sera multiplié par trois. Si le promoteur fait défaillance et disparait, comme malheureusement on le prévoit pour un certain nombre, l’intégralité du coût de démantèlement des éoliennes sera à la charge du propriétaire…et de ses enfants… car alors, il faudra débourser de 650 000 à 850 000 € par éolienne… pour garder son terrain !

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