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Brexit : une seule solution le report dans le temps

Brexit : une seule solution le report dans le temps

 

Après le rejet par la chambre des communes de l’accord conclu entre l’union européenne et la Grande-Bretagne, il ne reste pas d’autres solutions que de reporter dans le temps la date du Brexit. En effet il sera impossible de négocier un accord susceptible de recevoir l’approbation des députés britanniques à la date prévue. Par ailleurs la situation politique interne en grande Bretagne est inextricable. Faut-il rappeler que ceux qui négocient aujourd’hui pour le compte de la Grande-Bretagne la séparation avec l’union européenne sont ceux qui étaient contre un Brexit. Au sein même des conservateurs c’est la plus grande contradiction entre ceux qui mélangent  les questions de politique interne notamment qui souhaitent changer le premier ministre et ceux  qui se déterminent uniquement sur la problématique européenne. Pour tout dire, la Grande-Bretagne s’est ainsi installé  dans une pagaille monstre. Elle ne pourra pas en sortir si l’UE  n’accepte pas de reporter la date officielle de la rupture. Ce qui permettra de négocier un accord amélioré. Une rupture brutale sans accord risque de provoquer un choc économique considérable. Par ailleurs on voit mal les conservateurs trouver une majorité pour destituer Theresa May car ils pourraient bien perdre la majorité à la chambre. On va donc vivre dans les semaines et les mois à venir de grands moments d’incertitude et de déstabilisation pour la Grande-Bretagne. En faite nombre de responsables britanniques ont joué à l’apprenti sorcier et se retrouvent  finalement sans solution pour sortir le pays de la crise. Cette incertitude politique va en plus ajouter à un climat économique plus morose qui va complexifier la recherche d’un compromis.les Députés de la chambre des Communes ont donc très nettement rejeté mardi soir l’accord de Brexit conclu par la Première ministre britannique Theresa May et l’Union européenne. Quatre cent trente-deux députés ont voté contre l’accord de Brexit et 202 ont voté pour.

Et pendant ce temps là …… Macron à Saint-Tropez

Et pendant ce temps là …… Macron à  Saint-Tropez

 

 

Il y a quelque chose de surréaliste et même de désinvolte dans le comportement de Macron qui a été aperçu vendredi 28 décembre en fin de journée en compagnie de son épouse Brigitte dans le centre de Saint-Tropez. Cela alors que le pays est en pleine tourmente économique mais aussi politique sans parler du nouvel épisode Benalla qui ne grandit pas l’État et son fonctionnement. Certes on peut comprendre que le gouvernement ou le chef de l’État prenne des jours de vacances mais encore faudrait-il ne pas provoquer. Ce que fait délibérément Macron en s’affichant à Saint-Tropez symbole de la villégiature des privilégiés. Décidément ce jeune président a du mal à enfiler le costume de président. Il a du mal à saisir le pouls de la nation. Il est constamment à côté de la plaque, à côté de l’événement et hors sol. La vérité c’est que s’il ne change pas radicalement à la fois de cap et de pratiques, la fin de mandat sera pathétique non seulement pour lui mais surtout pour le pays. Macron ne semble pas avoir pris conscience d’abord de son plus grave échec, son échec économique. Il a voulu privilégier une politique d’offre en allégeant de manière excessive et sans contrepartie le poids fiscal des plus fortunés et des entreprises et parallèlement en assommant la consommation des ménages via la fiscalité. Du coup la croissance est devenue atone. On espérait au début de l’année 2,3 % d’augmentation du PIB dans la dynamique de 2017. On parviendra en cette difficilement à 1,5 % et pour 2019 les espoirs  ne dépasse pas 1,3 %. Il y a aussi échec sur le plan social, échec caractérisé par le mécontentement des gilets jaunes. En dépit des annonces déjà faites relatives à la prime d’activité, aux heures supplémentaires, le compte n’y est pas pour le pouvoir d’achat, ce qui tombe mal en période de tassement économique. Le dernier aspect peut être le plus important c’est cette revendication des couches moyennes à vouloir  se faire entendre entre deux scrutins. Bref à solliciter une démocratie participative se substituant à des délégations de mandats jamais contrôlés La cerise sur le gâteau c’est sans doute le nouveau feuilleton Benalla qui met  en cause directement l’Élysée dans son fonctionnement. Et par maladresse encore le gouvernement est en train de transformer un usage frauduleux de passeports diplomatiques en véritable affaire d’État qui lui retombera sur le nez. En effet la vraie question n’est pas celle de l’usage d’un passeport mais du rôle que pouvait avoir Benalla à l’Élysée qualifié de bagagiste par Castaner mais qui conduit des délégations d’hommes d’affaires en Afrique. Et pour toute réponse, Macron se promène à Saint-Tropez !

 

Syndicats : Il serait temps que la CFDT monte un peu le ton

  • Syndicats : Il serait temps que la CFDT monte un peu le ton
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  • il y a quelques jours la CFDT est  devenue officiellement  le premier syndicat français,  privé et public confondus. Le résultat d’un long travail d’une cinquantaine d’années pour bâtir une stratégie ayant pour objet d’aboutir à des résultats et non de se  limiter à la protestation souvent stérile voire de nature politicienne. Pour autant, cela implique désormais des responsabilités nouvelles pour cette organisation dont la communication voire les propositions ne sont pas à la hauteur de ce que représente aujourd’hui un premier syndicat. Certes récemment, Laurent Berger a proposé une forme de Grenelle pour structurer la négociation sur les revendications économiques et sociales des gilets jaunes. Une nouvelle fois, il n’a reçu que mépris d’un gouvernement qui depuis sa mise en place s’est efforcé de tuer toutes les organisations intermédiaires. Une volonté délibérée de la part de Macron Le boomerang est revenu en pleine figure car il y a évidemment nécessité de transformer un mécontentement en revendication crédible. Jusque-là les gilets jaunes ont surtout fait émerger des besoins, souvent très légitimes mais ces besoins n’ont pas été transformés en demandes revendicatives cohérentes. Le cahier de doléances des gilets jaunes ressemble plutôt à une auberge espagnole, ce qui n’est pas étonnant compte tenu de l’hétérogénéité sociologique des participants à ce mouvement, des différences idéologiques aussi, sans parler du manque d’expérience sociale des intéressés. La CFDT en tant que syndicat devrait recentrer son action dans le champ social des entreprises et en particulier mettre l’accent sur la question du pouvoir d’achat qui domine et de très loin les autres revendications. Il faut partir de ce pouvoir d’achat pour faire un lien cohérent avec la politique fiscale et énergétique. Il serait temps aussi de réclamer avec une autre force une participation des salariés à la gestion des entreprises, comme en Allemagne. L’objectif étant de permettre aux deux parties (patronale et syndicale) de comprendre  les problématiques respectives   Ce n’est pas la proposition d’un grand débat type grand bazar qui peut faciliter la cohérence d’une plate-forme revendicative négociable. On ne pourra pas revenir sur ce grand débat dont on sait qu’il ne peut pas aboutir à grand-chose sauf sur des queues de cerises. Parallèlement, la CFDT se doit donc de cogner un peu plus fort sur la table afin d’imposer des vrais négociations structurées sur des thèmes syndicaux majeurs comme le pouvoir d’achat. Pas forcément en passant par des journées interprofessionnelles caractérisées par des manifs dans la rue mais par des impulsions par branches qui permettent de s’adapter aux réalités économiques et sociales de chaque secteur, voire de chaque région Il est temps que la CFDT prenne conscience de son nouveau rôle, se fasse entendre pour ne pas participer à ce phénomène pathétique de  l’extinction progressive du syndicalisme.

 

Syndicats : Il serait temps que la CFDT monte un peu le ton

 

Syndicats : Il serait temps que la CFDT monte un peu le ton

 

 

On a appris il y a quelques jours que la CFDT était devenue officiellement  le premier syndicat français,  privé et public confondus. Le résultat d’un long travail d’une cinquantaine d’années pour bâtir une stratégie ayant pour objet d’aboutir à des résultats et non de se  limiers à la protestation souvent stérile voire de nature politicienne. Pour autant, cela implique désormais des responsabilités nouvelles pour cette organisation dont la communication voire les propositions ne sont pas à la hauteur de ce que représente aujourd’hui un premier syndicat. Certes récemment , Laurent Berger a proposé une forme de Grenelle pour structurer la négociation sur les revendications économiques et sociales des gilets jaunes. Une nouvelle fois, il n’a reçu que mépris d’un gouvernement qui depuis sa mise en place s’est efforcé de tuer toute les organisations intermédiaires. Une volonté délibérée de la part de Macron Le boomerang est revenu en pleine figure car il y a évidemment nécessité de transformer un mécontentement en revendication crédible. Jusque-là les gilets jaunes ont surtout fait émerger des besoins, souvent très légitimes mais ces besoins n’ont pas été transformés en demandes revendicatives cohérentes. Le cahier de doléances des gilets jaunes ressemble plutôt à une auberge espagnole, ce qui n’est pas étonnant compte tenu de l’hétérogénéité sociologique des participants à ce mouvement, des différences idéologiques aussi sans parler du manque d’expérience sociale des intéressés. La CFDT en tant que syndicat devrait recentrer son action dans le champ social des entreprises et en particulier mettre l’accent sur la question du pouvoir d’achat qui domine et de très loin les autres revendications. Il faut partir de ce pouvoir d’achat pour faire un lien cohérent avec la politique fiscale et énergétique. Il serait temps aussi de réclamer avec une autre force une participation des salariés à la gestion des entreprises, comme en Allemagne.  Ce n’est pas la proposition d’un grand débat type grand bazar qui peut faciliter la cohérence d’une plate-forme revendicative négociable. On ne pourra pas revenir sur ce grand débat dont on sait qu’il ne peut pas aboutir à grand-chose sauf sur des queues de cerises. Parallèlement, la CFDT se doit donc de cogner un peu plus fort sur la table afin d’imposer des vrais négociations structurées sur des thèmes syndicaux majeurs comme le pouvoir d’achat. Pas forcément en passant par des journées interprofessionnelles caractérisées par des manifs dans la rue mais par des impulsions par branches qui permettent de s’adapter aux réalités économiques et sociales de chaque secteur, voire de chaque région Il est temps que la CFDT prenne conscience de son nouveau rôle, se fasse entendre pour ne pas participer à ce phénomène pathétique de  l’extinction progressive du syndicalisme.

Temps partiel thérapeutique pour les malades à mi-temps !

Temps partiel thérapeutique pour les malades à mi-temps !

 

 

C’est à peu près tout ce qu’a trouvé le gouvernement pour tenter de réduire la facture de 10 milliards que représentent  les arrêts maladie. Pour caricaturer,  le salarié serait malade à mi-temps ! Certes dans certains cas cette solution peut être opérationnelle mais elle va poser de redoutables problèmes d’organisation du travail sans parler évidemment de son efficience concernant la santé. La vraie question est de savoir si ces arrêts de travail sont ou non justifiés. S’ils ne le sont pas à la il faut prendre les sanctions qui s’imposent. S’ils le sont,  et c’est le cas le plus fréquent, mieux vaut un arrêt total pour soigner réellement la pathologie qu’un bricolage thérapeutique temporel susceptible de détériorer encore la santé du patient. Mais la préoccupation du gouvernement est moins sanitaire que financière.  Les arrêts de plus de six mois représentent 7% du total des interruptions de travail mais engendrent 44% des dépenses. Les arrêts de moins de sept jours, ceux qui connaissent la plus forte hausse, représentaient à l’inverse 44% des interruptions, mais seulement 4% de la dépense globale. Au total, les dépenses liées aux indemnisations versées pour arrêts maladie s’élevaient à 10,3 milliards d’euros en 2017, selon le dernier rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale. La dématérialisation des déclarations permet par ailleurs d’alléger les coûts et de simplifier les échanges, estiment les deux ministères. Seules 40% des déclarations se font en ligne. Actuellement, un patient dispose de 48 heures pour envoyer par courrier sa feuille d’arrêt à sa caisse d’Assurance maladie et à son employeur, un délai qui rend difficile les contrôles lors d’arrêts de moins d’une semaine. Pour les responsables de la mission mandatée par le gouvernement, le professeur en médecine générale Stéphane Oustric, le directeur des ressources humaines de Safran, Jean Luc Bérard, et le conseiller-maître à la cour des comptes Stéphane Seiller, la hausse des coûts est principalement due à l’augmentation de la masse salariale et à l’augmentation du taux d’activité des seniors. Ils jugent que les conditions de travail ont “certainement” un impact sur le nombre d’arrêts maladie et que l’intensification du travail peut “participer dans la longue durée à l’augmentation tendancielle des dépenses” mais n’expliquent pas “les causes des évolutions récentes”.

Brexit : donner du temps au temps sortir du bourbier

Brexit : donner du temps au temps  sortir du bourbier

Le sommet européen récent n’a pu qu’acter l’absence d’accord entre l’union européenne et la Grande-Bretagne. De toute manière, il ne pouvait en être autrement puisque même si un accord avait pu être envisagé, il n’est pas du tout certain que Theresa May ait pu le faire entériner par sa majorité. Du coup, on va faire comme d’habitude : arrêter les pendules pendant une période dite de transition. Michel Barnier serait prêt à accepter une période de transition en principe d’un an qui débuterait le 29 mars 2019 On risque donc de vivre la dramaturgie habituelle avec le Brexit. D’abord de fortes oppositions, des tensions de plus en plus importantes vers la fin des négociations et soudain un compromis qui sauve la face pour tout le monde. Il est probable qu’on saura habiller le désaccord avec d’une part une période de transition, d’autre part l’ouverture de négociations sur le futur accord commercial. La question est économique mais elle est aussi politique car il faut sauver le soldat Teresa May. , dans les délais impartis, il  sera impossible de définir les relations commerciales précises entre la Grande-Bretagne et l’Europe. Il y a encore trop d’opposition sur des points essentiels entre les deux partis. Du coup, l’accord pourrait simplement acter que la rupture est consommée d’un plein accord mais qu’un processus est engagé pour redéfinir les échanges entre les deux zones considérées étant entendu que la complexité du dossier impose une période de transition. (En principe d’un an dit Barnier mais qui pourraiat durer davantage). Une manière de donner du temps au temps et surtout de ne pas trop interférer sur les prochaines élections européennes de 2019. Il s’agit aussi de sauver le soldat Theresa May qui ne dispose que d’une majorité politique très fragile. Un accord ambigu renforcerait de Theresa May et éviterait aussi de reposer la problématique d’un. Référendum. Toujours ambigu. Parmi les difficiles questions à résoudre le problème des relations entre la province  britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Si aucune meilleure solution ne devait être trouvée d’ici fin à 2020, les Vingt-Sept attendent un engagement que l’Irlande du Nord restera bien dans l’union douanière. Estimant que ce «backstop» créerait de fait une frontière entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, Londres s’y oppose et propose la création à terme d’une zone de libre-échange pour les biens incluant le Royaume-Uni et l’UE. Une option inconcevable pour les Vingt-sept puisqu’elle reviendrait à donner au Royaume-Uni un accès «à la carte» au marché unique et à l’espace douanier européen.

 

 

Macron : les limites du « en même temps » (Jean-Christophe Gallien)

Macron : les limites du « en même temps » (Jean-Christophe Gallien)

 

 Jean-Christophe Gallien, professeure à Paris 1-Panthéon Sorbonne, président de j c g a.
, pointe les limites du « en même temps de Macron », désormais à droite et ….à droite. (Interview de La Tribune) 

 

 

« L’Olympe présidentiel est à l’épreuve du réel politique. Les fragilités d’une Macronie composite se font visibles sous la lumière crue des afters de l’été sans fin de la présidentielle. La start-up Macron, agrégation électorale devenue majorité présidentielle puis parlementaire, a du mal à passer le cap du deuxième exercice. Autour d’un cœur de cible lassé par l’Ancien monde - celui du premier tour de la présidentielle 2017 -, le second tour lui a offert des troupes venues des droites et des gauches poussées à se rassembler autour du jeune candidat par la pression électorale du Front National et de La France Insoumise. Il y avait comme une évidence prometteuse dans cet alliage entre libéraux de droite « giscardiens » et libéraux de gauche « strauss-kahniens ».Puis vint l’été 2018. Affaire Benalla non soldée, démissions fracassantes de la star Nicolas Hulot, puis du baron lyonnais, figure centrale de l’épopée macronienne, Gérard Collomb… le feuilleton Macron tourne, dès sa deuxième saison, au vaudeville politique. Loin des promesses de renouvellement des pratiques, de contrôle et d’efficacité. Entre incapacité à se faire entendre - peut-être aimer -, entre défiance personnelle et opportunisme pré-électoral, ces départs fonctionnent comme un baromètre du climat politique ambiant de la Macronie. Chaque clash s’est accompagné de critiques directement ciblées sur le Président et sa capacité à être à la hauteur des enjeux. C’est comme si Emmanuel Macron avait perdu le contrôle sur son équipe et les événements et, pire encore, c’est un peu l’accusation de Gérard Collomb, qu’il n’a pas l’expérience, voire pire : le niveau. Brutalités verbales, selfies provocateurs, retour à la rue pour des échanges directs, … avec les zigzags de sa pratique, Emmanuel Macron trouble autant qu’il semble troublé par des événements qui instaurent une sorte de tempête permanente au sommet de l’Etat. C’est pourtant le lot d’un gouvernement aujourd’hui. La crise est partout et tout le temps. Si on voit apparaître les limites de la recomposition politique, se révèlent aussi celles du « en même temps ». Faute de véritable consistance doctrinale, le macronisme a peut-être vieilli plus rapidement que prévu. La seule stabilité, le Président la trouve côté droit, chez les transfuges des Républicains, bien en place, presque à la manœuvre, au point de lorgner le ministère de l’Intérieur. Délatéralisée, la Macronie penche de plus en plus à droite.  La situation propose un vrai défi. Emmanuel Macron manque d’alliés pour faire réussir ses choix politiques en France comme géopolitiques à l’étranger. Car, en Europe comme sur la scène mondiale, il se retrouve aussi isolé. L’Allemagne et la France ne vivent plus dans la même histoire européenne depuis déjà longtemps. Et pire, les deux pays n’ont plus vraiment les clés de la Maison Europe. Depuis les bords est de l’Union jusqu’au cœur de la Méditerranée, souffle un vent puissant qui bouscule la scène européenne en visant largement notre Président. Au-delà, la déferlante néo-diplomatique et économique de son « ami » Donald Trump met à mal l’ensemble des équilibres globaux et les approches libre-échangistes et concurrentielles macroniennes qui exigeaient l’adaptation de la France aux exigences et opportunités du capitalisme mondialisé. Plus grave, ce rétrécissement, presque un isolement, l’éloigne aussi de pans entiers de la société française. Voilà le vrai danger, celui d’une opinion publique qui lâche le Président. Le charme initial est rompu. L’incompréhension s’ajoute à l’impatience. Demain la défiance ? Sondage après sondage, son action est jugée injuste et inefficace. Le doute grandit. Trop d’annonces, de signatures, de votes, de voyages, de cérémonies… pour trop peu de résultats. Nous voulions espérer. Nous voulions même croire. Maintenant, nous voulons voir, toucher, trouver du sonnant, du trébuchant. En quoi ma vie a-t-elle changé en mieux ? Emmanuel Macron doit faire la démonstration concrète que la politique sert à quelque chose. Pas à faire payer plus de CSG, pas à payer plus cher son plein de carburant, pas à m’obliger à freiner sur les départementales, pas à faire une avance à l’Etat sur mes impôts… Emmanuel Macron a été élu sur une promesse de rupture, de modernisation du pays… sur une vague populaire le dépassant aussi, une défiance généralisée envers la classe politique. Il n’a pas été élu pour faire de la vieille technocratie. Sa seule chance, la faiblesse collective des oppositions. Mais, là aussi, la météo évolue, les zombies du dégagisme ont repris vie, l’enchaînement des élections européennes, municipales… va définitivement les ressusciter. Il lui faut scorer, marquer un vrai but politique, et surtout économique, d’ici les européennes. Pour l’instant, il ne cadre pas quand il frappe. Même sur les terrains politiques, n’est pas Messi qui veut ! »

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Par Jean-Christophe Gallien
Politologue et communicant
Président de j c g a
Enseignant à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Membre de la SEAP, Society of European Affairs Professionals

Macron demande du temps ….et les Français des résultats

Macron demande du temps ….et les Français des résultats

 

Macron demande aux Français du temps. La formule est connue, donner du temps au temps, une belle expression littéraire utilisée Mitterrand pour expliquer que les changements annoncés n’étaient pas au rendez-vous. Macron tente de solliciter un nouveau la référence temporelle historique. Pas sûr cependant que les Français soient très convaincus de ce troc du temps contre des résultats concrets. Des français dont beaucoup, en tout cas une majorité,  ont été nourris d’espoirs par ce jeune président, dynamique, moderne qui voulait installer une république exemplaire et transformée le pays en profondeur notamment vis-à-vis du chômage.  Rien n’est venu. Sur le plan économique la flambée de la croissance doit surtout à la conjoncture internationale et aux résultats de François Hollande. Depuis le début de l’année au contraire,  la croissance ne cesse de se tasser. La France pour cette année atteindra seulement autour de 1,5 % au lieu des 2,3 % prévus par les experts (2% inscrits dans le budget). Pire, cette croissance est fortement hypothéquée par une consommation des ménages complètement atone et les perspectives sont encore plus mauvaises. En effet, on assiste encore à une dégradation de la confiance des ménages. En cause évidemment le pouvoir d’achat qui s’est réduit de 0,6 % au cours du premier semestre en raison du matraquage fiscal. Un matraquage fiscal qui va continuer alors que le pouvoir d’achat lui ne parvient pas à suivre une inflation qui se réveille dangereusement. Après des périodes sans inflation vient maintenant la dangereuse hausse des prix puisque nous sommes sur une tendance de 2,3 %. Les salaires ne suivront pas. Pas plus que certaines prestations familiales et les pensions. Pour ces dernières,  la hausse a été fixée à 0,3 % par an, à comparer évidemment à l’augmentation annuelle de 2,3 % actuellement. De mauvais résultats économiques, de mauvais résultats sociaux auxquels s’ajoute une détérioration des équilibres financiers qui vont amener la France à ne pas respecter ses engagements en matière de budget et renouer avec les 3 % de déficit en 2018. L’année 2019 sera mécaniquement mauvaise au plan économique et social et 2019 devraient offrir le même visage selon les prévisions des institutions. Du coup, donner du temps au temps, cela supposerait d’attendre d’hypothétiques résultats vers la fin du mandat de Macron. Bref avec Macron on aura perdu quatre ou cinq ans

 

Réformes : le sulfureux Ferrand demande du temps aux Français !

Réformes : le sulfureux Ferrand  demande du temps aux Français !

 

Vraiment gonflé Richard Ferrand de demander aux Français d’attendre pour voir les résultats de la politique du gouvernement ; pas vraiment qualifié pour justifier les efforts demandé lui qui a mis les doigts dans le pot de confiture en permettant à sa compagne de enrichir à bon compte grâce à la politique. L’affaire est toujours en cours ! Au fait on en est où ?  On se souvient que le tribunal de Brest avait enterré l’affaire notamment aux motifs de la prescription de certaines infractions. Pas vraiment un blanchiment!  Justement. L’association Anticor conteste la prescription des faits qui ont permis de classer sans suite le dossier. L’association avait  donc déposé plainte à Paris pour relancer l’enquête sur le chef de file des députés LREM. Cette plainte avec constitution de partie civile avait  été déposée auprès du doyen des juges d’instruction du pôle financier du tribunal de Paris, avait-t-on appris jeudi auprès de l’avocat de l’association anticorruption. Elle vise à obtenir la désignation – quasi-automatique – d’un magistrat pour enquêter sur l’affaire du bien immobilier acquis par la compagne de Richard Ferrand et loué aux Mutuelles de Bretagne, dont il était alors le directeur général. La plainte porte sur des faits présumés de « prise illégale d’intérêts », et recel et complicité de ce délit.  Le parquet de Brest avait annoncé le 13 octobre le classement de l’enquête, au regard notamment de la prescription de cette éventuelle infraction. « Nous attendons l’ouverture d’une instruction, pour qu’il y ait un procès, car nous ne sommes pas d’accord avec l’analyse du procureur de la République de Brest », avait déclaré Jean-Christophe Picard, président de l’association. Après le classement sans suite, Anticor s’est tourné vers le pôle financier de Paris en raison de sa compétence nationale sur les affaires « d’une grande complexité ». Dans un des volets de l’affaire, un possible délit de prise illégale d’intérêts, le procureur de Brest Jean-Philippe Récappé reconnaissait que le parquet « aurait pu envisager l’ouverture d’une information judiciaire ». Mais il s’est avéré que « l’infraction éventuelle » était « prescrite » depuis le 19 juin 2015, selon les règles de prescription (trois ans) alors en vigueur, avait-il expliqué. Richard Ferrand, soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, s’est toujours défendu de tout conflit d’intérêts. Devenu chef du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale après avoir dû quitter son poste de ministre de la Cohésion des territoires, il s’était félicité de la décision du parquet de Brest, estimant avoir été « lavé de tout soupçon ».. Dans l’affaire en question, révélée par le Canard enchaîné, Richard Ferrand, 55 ans, est soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour favoriser sa compagne, l’avocate Sandrine Doucen, à l’époque où il était directeur général (1998-2012) des Mutuelles de Bretagne et élu local PS. En 2011, cet organisme à but non lucratif, qui cherchait à louer des locaux pour installer un centre de soins à Brest, avait choisi la proposition d’une société civile immobilière (SCI) appartenant à 99 % à Sandrine Doucen, parmi trois offres. Un bien acquis pour un prix de 375 000 euros, « financé » par les loyers versés par les Mutuelles de Bretagne, selon la plainte d’Anticor. La promesse de location octroyée lui aurait permis d’obtenir un prêt bancaire à hauteur du prix de ces locaux,  »en mauvais état », qui ont été ensuite rénovés à grands frais par la mutuelle pour la somme de 184.000 euros. Six ans plus tard, la valeur des parts détenues par la société immobilière aurait été multipliée par 3.000 avait  écrit le journal satirique. Il serait temps qu’en marche s’interroge sérieusement sur le maintien de Ferrand dans ses fonctions et qu’il invite l’intéressé à ne pas parler de justice sociale.

 

 

Glyphosate : sale temps pour Bayer

Glyphosate : sale temps pour Bayer

 

On se demande bien pourquoi Bayer, le groupe de chimie et de pharmacie a consenti à sortir 63  milliards pour l’achat à Monsanto  de son produit-phare le Roundup. Certes le Roundup était le principal vecteur de bénéfice de Monsanto  mais la marque américaine savait parfaitement que son produit serait à terme condamné et qu’en plus il faudrait sans doute payer les innombrables indemnités réclamées par des victimes utilisatrices du produit. Curieux quand même que les autorités américaines aient  attendu la vente du RoundUp à Bayer pour condamner judiciairement le produit. Cette condamnation n’a peut-être rien à voir avec le raidissement des relations entre les États-Unis et l’Allemagne mais il est difficile de ne pas y voir une certaine coïncidence. En attendant on a constaté pour Bayer une chute en bourse de 10,75 % en fin d’après-midi à la Bourse de Francfort et même de 13,78 % au moment le plus critique de la journée. À cause du procès Monsanto, la capitalisation de Bayer a fondu de 11 milliards d’euros. Le géant allemand de la pharmacie, qui a conclu le rachat de Monsanto en juin pour 63 milliards de dollars, doit maintenant assumer les déboires judiciaires du groupe américain.

Vendredi 10 août, un tribunal de San Francisco a accordé 289 millions de dollars de dommages et intérêts à un jardinier, Dewayne Johnson, estimant que son cancer était lié à l’utilisation de l’herbicide Roundup de Monsanto. Bien que le groupe ait fait appel, les investisseurs n’ont pas été rassurés par ce jugement historique qui retient le caractère cancérigène du glyphosate.  Outre-Atlantique, 4 000 plaintes ont été déposées contre Monsanto. Celui-ci avait provisionné 277 millions de dollars en août 2017, un montant inférieur aux dommages et intérêts décidés par la justice californienne. De son côté, Bayer a déjà provisionné 884 millions d’euros pour ses propres litiges. Il devra prendre également en compte ceux de Monsanto.

«Si chaque procès perdu coûte un quart de milliard de dollars, il n’en faut pas beaucoup pour que ça devienne assez cher», estime Michael Leacock, analyste chez MainFirst. Selon lui, la facture pourrait atteindre 10 milliards de dollars.

 

Macron rencontre les partenaires sociaux : il était temps

Macron rencontre les partenaires sociaux : il était temps

 

Macron a sans doute intérêts à donner un autre contenu aux discussions avec les partenaires sociaux car jusque là, force est de constater qu’il s’est complètement assis sur la négociation. Ses rapports indirects le plus souvent se sont limités à une concertation dont il n’a pas tenu compte. Or de gros dossiers très complexes et politiquement dangereux vont venir comme les retraites ou le régime chômage. Macron ne pourra pas passer en force ces réformes à moins de mettre en cause encore davantage sa popularité. Officiellement, l’objet de cette rencontre est donc  de discuter des grands chantiers économiques et sociaux qui seront mis en œuvre dans les prochains mois. Mais les organisations syndicales espèrent un changement de méthode de la part de l’exécutif. Plusieurs d’entre elles, dont Force ouvrière et la CFDT, avaient demandé ce rendez-vous et en avaient fait une condition pour renouer un dialogue rompu depuis les réformes du Code du travail, de la formation professionnelle et de l’assurance chômage. “J’espère qu’il y aura un avant et un après 17 juillet”, a dit à Reuters le secrétaire général de FO, Pascal Pavageau. “Depuis un an, c’est : ‘je marche seul, je décide tout seul, sans les contrepoids, les contrepouvoirs’.” “J’espère sincèrement que, sur la méthode, tout va rentrer dans l’ordre. Ça n’enlèvera rien des désaccords de fond, d’orientation et de politique mais ça permettra au moins de reparler entre l’exécutif et les interlocuteurs sociaux.”

Le secrétaire général de la CFDT note pour sa part déjà un changement de ton de l’exécutif, depuis le discours d’Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en congrès le 9 juillet. “Si je me fie au discours du Congrès, j’entends une prise de conscience que la question sociale ne peut être maltraitée et il me semble qu’il y a le souci d’écouter un peu plus les organisations … Alors je dis ‘chiche’”, dit Laurent Berger dans une interview publiée lundi par L’Opinion. Selon une source à l’Elysée, le chef de l’Etat abordera avec ses interlocuteurs les réformes déjà engagées, pour voir comment ils peuvent se saisir des “leviers mis à leur disposition”, en matière de négociation d’entreprise et de branche, notamment.

Il évoquera également les thèmes que les uns et les autres souhaitent aborder dans l’année à venir et rappellera “ses priorités” : “La pauvreté, la lutte contre la précarité et la pénurie de recrutement qu’on voit poindre aujourd’hui et le sujet du retour à l’activité et à l’emploi.”

Nucléaire iranien : Poutine et Macron en accord et « en même temps » avec Trump ?

Nucléaire iranien : Poutine et Macron en accord et « en même temps » avec Trump ?

 

De toute évidence,  Macron joue l’équilibriste par rapport à l’accord iranien sur le nucléaire. Pour sauver sa rencontre avec Trump, il avait évoqué devant Trump un nouvel accord mais en même temps il se dit d’accord avec Poutine pour le maintenir en l’état. Comme le problème est complexe, peu de médias vont relever cette contradiction. Notons que l’Iran, principal pays intéressé avait réagi nettement à la proposition de Macron de renégocier un nouvel accord : » pas question, même une ligne ». Dans cette affaire de grands entre surtout Poutine et Trump, Macron tente vainement de jouer un rôle quitte à se contredire. Emmanuel Macron a dit en effet  lundi à Vladimir Poutine sa volonté que des discussions s’ouvrent sur le contrôle de l’activité nucléaire iranienne après 2025, le programme balistique iranien et la situation en Syrie et au Yémen, a annoncé lundi la présidence française.

Lors d’un entretien téléphonique, « les deux présidents sont convenus de travailler dans cette direction ensemble dans les prochains jours et prochaines semaines », ajoute l’Elysée dans un communiqué.

Le président français a souhaité, lors d’une visite la semaine dernière à Washington, qu’un accord large pour l’avenir de l’Iran et de la région permette de surmonter l’opposition de Donald Trump à l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015. Selon le Kremlin, « les présidents russe et français se sont prononcés en faveur du maintien et de la stricte application » de l’accord de 2015.  Le président américain a donné aux signataires européens jusqu’au 12 mai pour « réparer les affreuses erreurs » de cet accord, faute de quoi il refusera de prolonger l’assouplissement des sanctions américaines contre l’Iran.

 

Mieux structurer la République En Marche, (Macron)….il serait temps !

Mieux structurer la République En Marche, (Macron)….il serait temps !

Macron aurait demandé à mieux structurer la République en marche. Il serait temps. Même pas 25% des adhérents de LREM ont  approuvé les statuts, des adhérents branchés internet à 99% puisque la vie de ce parti se résume à la diffusion par la direction de Mels. Cela traduit à l’évidence un désintérêt et même un échec d’un parti qui n’en est pas un mais qui ressemblent davantage un club de fans ou de supporters.  Le risque pour Emmanuel Macron et son gouvernement c’est de ne disposer d’aucune base en capacité d’expliquer, d’alimenter et de relayer la politique du gouvernement. Pour simplifier la république en marche est une organisation entièrement centralisée autour de responsables nationaux auto proclamés et les structures de base se réduisent à des comités locaux sans aucun pouvoir. Bref, une sorte d’organisation à l’américaine mais particulièrement dangereuse pour l’évolution de la popularité d’Emmanuel Macron comme de celle du gouvernement. Certes nombre d’adhérents de la république en marche ne sont pas forcément en désaccord avec les orientations de l’exécutif mais ils reprochent  surtout de n’être absolument pas impliqués mais seulement destinataires de méls de soutien à Macron. Du coup, le risque est grand que ce parti s’écroule comme un château de sable faute de volonté démocratique. La république en marche pourrait disparaître aussi vite apparue ;  il suffirait pour cela de nouvelles maladresses et d’un écroulement de Macron dans les sondages d’opinion. En l’état actuel des statuts, la république en marche est-elle réellement un parti politique, un club de fans ou de supporters. C’est la question que posent les contestataires du mouvement « la république en marche » à propos des statuts du mouvement. Il reproche notamment que les adhérents (tirés au sort) ne représente que 25 % du principal organisme directeur de l’organisation. Les 75 % restants sont attribués aux grands élus politiques. Le biais c’est que précisément ces 75 % d’élus politiques n’ont pas été désignées par la base mais par le sommet. Par exemple les candidatures à la députation ont toutes été examinées et décidées par un petit comité central. Du coup les contestataires se demandent si le mouvement la république en marche va vraiment se transformer en parti dont les responsables seront élus par les adhérents ou s’il ne restera pas une sorte de club de supporters n’ayant pas voix au chapitre. Notons que les référents départementaux, sorte de secrétaires départementaux sont  aussi désignés par le sommet. Les contestataires considèrent la future organisation comme une sorte de centralisme démocratique dirigé en fait par des élus politiques non choisis par la base.   Du côté des contestataires de LREM  « on se sent oublié », a expliqué Rémi Bouton, animateur d’un comité parisien. « On a la sensation que maintenant que le mouvement est en place, ils voudraient fonctionner comme une entreprise, considérer que les adhérents sont des supporteurs mais ne doivent pas participer aux grandes décisions », a-t-il déploré sur BFMTV. Fort de ses 375.000 adhérents, LREM est appelée à se structurer officiellement à l’automne, notamment grâce aux statuts votés cette semaine selon lesquels, notamment, 25 % des membres du conseil national seraient tirés au sort à intervalles réguliers.pas vraiment le moyen de disposer d’une vraie base militante impliquée et porteuse du projet de Macron qui prend le risque de s’enfermer dans la posture délicate de la grande solitude du pouvoir.

 

 

Castaner : toujours au gouvernement et en « même temps » en marche

Castaner  : toujours au gouvernement et en « même temps » en marche

 

Castaner devra sans doute disposer d’un certain don de l’ubiquité pour remplir à la fois sa fonction de responsable du mouvement en marche et en même temps de secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement. On sait que Castaner  voulait absolument conserver son portefeuille ministériel dans la mesure où il est convaincu que la responsabilité de patron d’en marche est une fonction relativement virtuelle. En effet le mouvement en marche relève davantage d’un club de fans que d’une véritable organisation politique. Les adhérents comme les militants n’ont pratiquement pas droit à la parole. Ils sont juste autorisés à prendre connaissance des communiqués du gouvernement et à les diffuser dans leur entourage. Il n’y a aucun débat politique démocratique au sein des marcheurs. D’ailleurs le mouvement ne dispose d’aucune structure locale, départementale ou régionale seulement  ayant autorité pour participer à la définition de la politique nationale. Le mouvement est complètement centralisé et cadenassé par Macron. Rien d’original ou de pertinent ne pourra sortir de ce mouvement qui ressemble surtout un club de supporters de foot. Du coup Castaner aura davantage l’occasion de se mettre en valeur en exerçant son mandat de secrétaire d’État au Parlement.  Pour cet ancien socialiste, élu des Alpes-de-Haute-Provence, faire partie du gouvernement était une consécration, un aboutissement qu’il ne voulait pas lâcher. L’ancien maire de Forcalquier est également très attaché aux liens qu’il a tissés avec les parlementaires. «Ce lien permanent avec les députés sera de toute façon tout aussi important en tant que responsable du mouvement», plaidait-il dans Le Figaro . Le premier ministre Édouard Philippe l’avait lui-même défendu mardi matin, déclarant qu’il était «tout à fait capable» d’exercer les deux fonctions, citant au passage les exemples de Nicolas Sarkozy en 2006 et André Rossinot en 1986… Conserver son bureau à l’hôtel de Clermont était loin d’être acquis pour Christophe Castaner. Ce délicat mélange des genres -  l’animation du parti présidentiel d’un côté, l’échange et la confrontation avec les groupes parlementaires de l’autre - passe mal en interne et fait tousser l’opposition. En petit comité, des députés LREM exprimaient ces derniers jours leurs réticences à voir le patron du mouvement majoritaire conserver ses fonctions au Parlement. «Ce sera un angle d’attaque bien trop facile pour l’opposition», déplorait une parlementaire. « S’il se sent capable de faire des journées de 48 heures, tant mieux », a ironisé la députée LREM Barbara Pompili. L’une des dirigeantes du mouvement, Astrid Panosyan, a souligné dans la presse que le cumul de ces deux fonctions «posait problème». «On a besoin d’une distance entre le mouvement et l’exécutif», a pointé une autre cadre de La République en marche. «Je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron prend ce risque, il privilégie là l’amitié à la cohérence», grince encore un parlementaire. Au QG du mouvement, rue Sainte-Anne, où on espérait enfin se relancer avec un chef, les permanents font eux aussi grise mine. «C’est le choix du président de la République. Mais on avait besoin de quelqu’un à plein-temps», regrette l’un d’eux. «S’il n’était pas resté ministre, il aurait de toute façon déprimé et pas fait le job au mouvement, croit savoir un fidèle du chef de l’État. Il n’y avait que des mauvais choix.»

PS : « pas d’avenir, il est temps qu’il disparaisse » (Strauss-Kahn)

PS : «  pas d’avenir, il est temps qu’il disparaisse »  (Strauss-Kahn)

 

 

« Le PS n’a pas d’avenir et c’est une bonne chose. Il est temps qu’il disparaisse », affirmé Strauss-Kahn à Marrakech en mage d’un colloque international (World Policy Conference)   . Avant de donner un satisfecit au nouveau président Français, Strauss-Kahn a insisté sur le nécessaire équilibre entre mesures économiques et mesures sociales. Tout en estimant  que Macron  pourrait aller encore plus vite dans la mise en œuvre des réformes.

 

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