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Mercato politique : le temps des trahisons, dernière en date celle de Ségolène Royal

 

Comme les clubs de football, les partis politiques sont agités par le mouvement de mercato qui opère des transferts entre les écuries politiques. Macron par exemple a décrochée républicain Woerth, pourtant le plus critique vis-à-vis de la gestion financière du président. Woerth sera sans doute récompensé par un marocain. Macron continue son travail de débauchage et nombre de nouveaux convertis espère être nommés ministre (Estrosi, le maire de Nice par exemple).

À gauche,  c’est aussi le moment des nouvelles conversions avec par exemple  l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, ne soutiendra aucun candidat de gauche. Or ce dernier avait été élu tête de liste des socialistes aux européennes . Dernière trahison au sein du PS,   celle de la super égocentrique et irresponsable Ségolène royale qui refuse de soutenir Hidalgo considérant que c’est elle qui devait représenter le parti socialiste (elle l’a affirmé à plusieurs reprises). À l’extrême droite aussi la trahison est de rigueur notamment au sein du Front National où les responsables sont démarchés par Zemmour.

Ne parlons pas de Taubira qui trahit la gauche pour la seconde fois

Bref la mode est à la trahison. Sans doute que les convictions n’étaient pas très solide et que les intérêts et des egos surdimensionnés prévalent sur tout le reste. Comment comprendre en effet que des responsables qui ont soutenu pendant des années une ligne politique, qui ont bénéficié d’ailleurs de ses retombées, découvrent subitement leur désaccord. Il s’agit évidemment d’opportunisme assez sordide le plus souvent qui ne fait qu’ajouter à l’image détestable de la politique et de ses responsables. On pourrait aussi s’interroger sur l’État psychiatrique de certaines personnalités dont les extravagances et les instabilités sont proportionnelles à leur absence de compétence.

 

 

 

L’ancienne ministre, invitée de BFM Story ce mercredi, a estimé que si elle était à la place d’Anne Hidalgo, elle arrêterait sa campagne au profit de celle de Mélenchon.

Le parti à la rose montre ses épines. Les propos tenus ce mercredi soir par Ségolène Royal sur Anne Hidalgo suscitent beaucoup d’agacement au Parti socialiste, et pour cause. Invitée de BFM Story sur notre antenne, l’ancienne ministre et ex-candidate à la présidentielle de 2007 a encouragé la maire de Paris à renoncer à la magistrature suprême au regard des faibles intentions de vote dont elle bénéficierait au premier tour.

« À sa place, j’arrêterais », a jugé Ségolène Royal, qualifiant de « triste » et de « désolante » pour la gauche la situation dans laquelle se trouve la candidate socialiste. Face à cette situation Ségolène Royal, voit Jean-Luc Mélenchon comme le « vote utile » à gauche pour cette présidentielle.

Quelques réactions de socialistes obtenues ce mercredi soir témoignent de l’agacement voire de l’agressivité de proches d’Anne Hidalgo à l’égard de Ségolène Royal.

« Les propos de la Ségolène Royal d’aujourd’hui auraient été condamnés par celle de 2007″, juge pour BFMTV le sénateur Rachid Temal, qui « regrette l’attitude » de l’ancienne ministre de l’Environnement. « Elle a toujours porté la question des femmes en politique et défendu la bienveillance. Pourquoi est-ce qu’elle ne se l’applique pas à elle-même? », s’interroge-t-il.

« Capable de dire une chose et une autre à 15 jours d’intervalle »

Patrick Mennucci est moins tendre avec l’ancienne candidate socialiste. L’ancien député qualifie ses propos de « complètement stupides », « mal placés » et même « malvenus ». « Jean-Luc Mélenchon est à l’opposé de ce qu’elle pense », estime l’ancien élu marseillais. Dans l’entourage de la candidate socialiste, on ne veut pas accorder une trop grande importance à ces propos.

« Ségolène Royal est capable de dire une chose et une autre à 15 jours d’intervalle », confie un proche d’Anne Hidalgo à BFMTV.

Un cadre du parti s’étonne également de sa sortie sur Jean-Luc Mélenchon. « L’alignement sur Pékin et sur Moscou, ce n’est pas la gauche », affirme-t-il, « C’est qui le bon à droite, alors, si on fait selon les sondages? »

Politique Les Français de plus en plus à droite ?

Politique Les Français de plus en plus à droite ?

 

Ce qui est évident, c’est que les Français votent de plus en plus pour la droite et l’extrême droite. De là à conclure que les français se situent idéologiquement à droite y a un pas à franchir. En effet ce qui explique d’abord le vote très majoritaire à droite c’est la défaillance complète des partis de gauche complètement éclatés dans un nombre de familles incalculables et qui ont tellement déçu depuis plus de 20 ans avec un discours très radical lors des campagnes électorales et une gestion finalement assez semblable aux partis qui les ont précédés.

C’est parce que la gauche est complètement discréditée en ce moment que la droite progresse. Pour preuve la majorité des Français n’adhère pas au libéralisme économique. C’est pourtant ce qui d’un point de vue idéologique caractérise une adhésion politique à la droite ( avec le libéralisme politique). La vérité sans doute c’est que les Français sont très partagés sur de nombreux sujets et qu’il est difficile de les identifier à travers une case politique bien précise.

Après une crise sanitaire et un quinquennat mené par un président de la République ayant fait ses gammes à gauche, les Français se positionnent de plus en plus à droite politiquement. C’est le constat que dresse une étude menée par OpinionWay pour le Cevipof, centre de recherches politiques rattaché à Sciences Po, réalisée entre le 23 décembre 2021 et le 10 janvier 2022 et dévoilée  dans le Figaro.

Ce « baromètre de la confiance politique », mené depuis 2009, établit qu’actuellement, 32% des Français se classent politiquement à droite, et 11% à l’extrême droite. De l’autre côté de l’échiquier politique, 17% se disent de gauche et 6% se placent à l’extrême gauche. Enfin, 14% s’estiment au centre, quand 20% ne se prononcent pas.

Des résultats, qui ramenés à ceux de 2017, viennent témoigner du basculement à droite d’une partie des Français. Il y a cinq ans, 26% d’entre eux se disaient de droite. Soit six points de moins qu’actuellement.

De même, la part de Français se situant à l’extrême droite a grimpé de quatre points sur la même période, passant de 7% en 2017 à 11% aujourd’hui. Le phénomène s’est accru ces derniers mois. Alors que la part se plaçant à l’extrême droite était retombée à 7% en février 2021, elle a connu une importante remontée en un an. Les résultats de l’étude sont toutefois contradictoires.

En effet, les résultats de l’enquête menée par OpinionWay pour le Cevipof témoignent d’un paradoxe. Bien qu’ils se positionnent plus à droite qu’il y a cinq ans, les Français sont en parallèle plus que jamais hostile au libéralisme économique.

73% d’entre eux pensent que « l’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent », et 57% jugent que « pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres ».

De même, concernant les questions de société, 61% des Français estiment que « la procréation médicalement assistée (PMA) est une bonne chose pour les femmes seules ou homosexuelles ». Tout en étant 63% à juger qu’ »il y a trop d’immigrés en France ».

Difficile donc d’y voir clair, d’autant que 39% des sondés disent souhaiter voir à la tête du pays « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du Parlement ou des élections », soit une dictature, et 27% une junte militaire.

Gestion zone euro : des pertes de temps très coûteuses

Gestion zone euro : des pertes de temps très coûteuses 

Georgios Papakonstantinou, ancien ministre grec des finances (2009-2011), revient sur le bilan des vingt ans de la zone euro. Le Monde, extrait.

Pendant des années, Georgios Papakonstantinou a eu besoin de gardes du corps pour se déplacer en Grèce. L’ancien technocrate, qui a longtemps travaillé à l’OCDE, s’est retrouvé propulsé dans l’une des pires crises économiques en devenant ministre des finances de la Grèce entre 2009 et 2011. C’est lui qui a révélé que le déficit budgétaire de son pays avait été maquillé, en octobre 2009. Lui encore qui a dû négocier le premier des trois plans de sauvetage de la Grèce, de 110 milliards d’euros, pour éviter la faillite de son pays. Les conditions imposées par les bailleurs – le Fonds monétaire international et l’Union européenne –, avec une austérité très dure, lui ont valu la rancœur des Grecs.

Vingt ans après le lancement de l’euro comme monnaie fiduciaire – les billets et pièces ont été mis en circulation le 1er janvier 2002 –, celui qui est aujourd’hui professeur à l’Institut universitaire européen tire le bilan de la monnaie unique.

Vingt ans après le lancement des billets et des pièces d’euro, quel bilan en tirez-vous ?

C’est un succès, au sens où on utilise l’euro de plus en plus et où son existence n’est pas mise en doute. Mais la crise de la monnaie unique (2010-2015) a mis en évidence ses défauts de construction. Les économistes en avaient parlé lors de sa création mais on faisait semblant jusqu’alors de les ignorer.

Quand vous révélez que le déficit grec est plus important qu’annoncé dans les statistiques, vous attendez-vous à déclencher une crise majeure ?

Absolument pas. On pensait qu’on allait avoir un ajustement de quelques années seulement. On n’avait pas compris que la crise fiscale cachait une profonde crise des institutions grecques.

La réaction du reste de l’Union européenne n’a-t-elle pas aggravé la crise ?

Il y avait des problèmes structurels en Grèce et une récession était inévitable. Mais on a été très frustrés de voir que les bailleurs ne nous laissaient pas le temps de redresser le pays et qu’ils ne voulaient pas voir la responsabilité de la zone euro. Le programme d’ajustement structurel aurait pu être étalé sur une plus longue période, pour réduire l’austérité. Notre dette aurait pu être restructurée plus rapidement, pour en réduire le coût.

Pendant les six premiers mois de la crise, l’Europe voyait ça uniquement comme un problème grec, pas comme un problème de la zone euro. Les Allemands refusaient de dire qu’ils ne nous laisseraient pas faire faillite alors qu’il aurait au contraire fallu sortir le « bazooka » en garantissant qu’il n’y aurait pas de sortie de la zone euro, afin d’enrayer la contagion de la crise. Baisser les salaires et les retraites en Grèce ne suffisait pas…

 

Le «en même temps» de Macron est catastrophique»

 Le «en même temps» de Macron est catastrophique»

 

Un papier dans l’Opinion analyse la dernière parution du philosophe Michel Onfray.

 

Dans le dernier hors-série de la revue Front populaire intitulé « Macron, droit d’inventaire », Michel Onfray qualifie le Président « d’antidialectique ». « C’est une autre façon de dire que le “en même temps” qui le caractérise est une catastrophe, explique le philosophe et essayiste. On ne peut pas dire d’une femme qu’elle est enceinte et en même temps qu’elle ne l’est pas, par exemple. A un moment, il faut choisir. Cette façon de choisir quelque chose et, qu’en même temps, un ministre vienne le démentir, c’est catastrophique. »

Un discours dur envers le chef de l’Etat qui n’est pas nouveau chez Michel Onfray. Comment juge-t-il la gestion de la crise sanitaire ?« Il y avait de l’idéologie. On nous expliquait que les masques ne servaient à rien, Emmanuel Macron et sa femme allaient au spectacle (…). Quelle que soit la raison, même si la peste arrive par la frontière, on ne ferme pas la frontière : c’est un dogme de la religion d’Emmanuel Macron ! »

Il ajoute : « J’aurais préféré que la France puisse disposer d’un génie scientifique qui lui permette de disposer d’un vaccin efficace. La France n’a pas fait de vaccin, l’état de la recherche en France est calamiteux, catastrophique. La dernière fois qu’on a eu des Français qui ont été distingués, c’est parce qu’ils étaient partis faire leurs recherches aux Etats-Unis ! »

Au sujet d’Eric Zemmour, Michel Onfray explique : « Le projet politique de Zemmour n’est pas un projet gaulliste. Il n’est pas le RPR des années 1970, il est le Front national des années 1970. Eric Zemmour est un intellectuel en politique, il essentialise tout le temps, c’est le tort des intellectuels (…). Quand on veut être président de la République, on n’a plus les mêmes devoirs que lorsqu’on est un intellectuel derrière un micro. »

Temps de travail France : 1.522 heures, contre 1.583 heures dans la zone euro et 1.758 dans l’OCDE .

Temps de travail France : 1.522 heures, contre 1.583 heures dans la zone euro et 1.758 dans l’OCDE . 

 

L’OCDE calcule le nombre d’heures de travail du pays rapporté au nombre d’habitants tous âges confondus et pas seulement au nombre de ceux qui travaillent effectivement rappellent les Échos. Avec 628 heures par an et par Français, notre pays est tout en bas du tableau de l’OCDE. L’explication est évidente : les jeunes rentrent plus tard sur le marché du travail et les plus âgés en sortent plus tôt.

Les Français, quand ils sont au travail, sont globalement dans la moyenne, mais ils travaillent moins dans l’année et, surtout, moins au cours d’une vie (OCDE, juin 2019) . C’est un choix social et sociétal, qui a nécessairement des conséquences sur le niveau d’activité et de revenus. Pour le dire autrement, chaque actif ici fait vivre deux personnes, une qui ne travaille pas encore, et une qui ne travaille plus. Du coup, les actifs sont très productifs, mais ils en ont trop sur les épaules, du coup ils ne peuvent pas tout financer, donc on a des déficits.

Des évolutions à la baisse ou à la hausse de la durée du travail sont tout à fait normales : toute la question est de savoir si elles sont compensées au niveau salarial. 32 heures payées 35 heures auraient des effets sur la compétitivité horaire comme, il y a vingt ans, les 35 heures payées 39 heures n’ont pas été sans conséquences sur les comptes des entreprises et la modération salariale ensuite.

Temps de travail : un discours dangereux pour Sandrine Rousseau !

Temps de travail : un discours dangereux pour Sandrine Rousseau ! 

Fidèle à sa posture radicale et gauchiste, la candidate malheureuse d’Europe écologie les Verts estime qu’un discours sur le temps de travail est dangereux. Avec des propos que ne renierait pas Martine Aubry  ou les organisations politiques d’extrême gauche qui croient encore qu’on peut partager le travail en même temps que les revenus !

« À chaque qu’on se dit qu’on laisse le temps de travail augmenter, ce qu’il se passe c’est que tout le monde ne travaille pas à temps plein », explique Sandrine Rousseau sur notre antenne, « et qui ne travaille pas à temps plein? Ce sont les salariés précaires et notamment les femmes qui choisissent de diminuer leur temps de travail pour une partie mais pour l’essentiel, les trois quarts subissent le travail à temps partiel »

Une curieuse vision pour une économiste fonctionnaire qui sans doute n’a pas prit conscience qu’on ne peut partager que la croissance et non répartir la misère. De quoi vraiment s’interroger sur les compétences économiques de l’intéressée. La qualité du travail plutôt que la quantité, c’est donc un discours dangereux », estime-t-elle, « on laisse les entreprises et le marché du travail décider de qui aura un emploi à temps plein et qui aura un emploi à temps dégradé. Et Sandrine Rousseau de militer pour les 32 heures!

Anne Hidalgo : après le salaire des enseignants, une réduction du temps de travail !

Anne Hidalgo : après le salaire des enseignants,  une réduction du temps de travail !

 

En mal de popularité dans les sondages, Anne Hidalgo choisit elle aussi la radicalité pour masquer le vide de son projet politique. Ainsi a-t-elle commencé sa campagne en indiquant qu’elle souhaitait le doublement du salaire des enseignants. Une promesse que même les intéressés ne prennent pas au sérieux et qui a fait l’objet de nombreuses critiques dans la mesure où mécaniquement celà  aurait entraîné un bouleversement de toute la grille des salaires des fonctionnaires.

 

Maintenant ,c’est sur le temps de travail que s’investit la maire de Paris qui considère que l’augmentation du temps de travail est un contresens. Elle parle sans doute de la semaine de 35 heures qu’elle verrait bien réduites à 32 heures. Sans parler évidemment de son opposition totale au report de la retraite.

 

Pourtant la France présente la particularité d’un temps de travail le plus réduit en Europe pour les actifs qu’il s’agisse de la durée hebdomadaire de travail ou de la retraite. Pour être juste statistiquement, la France se situe dans la moyenne du temps total passé au travail pour les actifs. Le problème est que les actifs en France sont moins nombreux qu’ailleurs comparé à la population.( Jeune mal insérés, chômeurs et retraités prématurés).

 

Sans doute pour tenter de combattre Mélenchon, la mère de Paris déclare qu’«aller vers une augmentation du temps de travail est un contresens» et le gouvernement de Jean Castex, qu’elle juge «de droite», ne «veut pas poser ces sujets de progrès social». Faut-il préciser qu’en plus d’être socialiste la mère de Paris est elle-même une ancienne fonctionnaire. Sans doute la raison aussi pour laquelle elle refuse d’appliquer les 35 heures à ses propres fonctionnaires de Paris.

La hausse du prix du gaz pourrait durer…….. un certain temps !

La hausse du prix du gaz pourrait durer…….. un certain temps ! 

Thierry Bros, professeur à Sciences Po , analyse la géopolitique de l’énergie en Europe. Les Européens répètent qu’il ne faut « plus investir dans le pétrole et le gaz ». Du coup, les fournisseurs resserrent les vannes et font grimper les prix.Interview sur France Info (extrait)

 

Pourquoi le prix du gaz augmente-t-il ?

Thierry Bros : L’économie se rouvre. Nous avons appris à vivre avec le Covid, donc nous consommons beaucoup plus de gaz qu’en 2020 et à peu près le même niveau qu’en 2019, 2018 et 2017. L’offre est aussi contrainte : pendant le Covid, on a fait peu de maintenance sur les installations de production dans les pays producteurs parce que c’était compliqué d’avoir des équipes sur place. Il faut aussi savoir que dans le pétrole et dans le gaz, quand les investissements diminuent, il y a souvent un déclin naturel des champs. On peut donc estimer qu’il y a eu là un déclin naturel sur la période Covid de 2020, avec une demande qui augmente et une offre qui se contraint. Aujourd’hui les stocks européens sont donc à un niveau très bas et les traders font pousser les prix vers le haut. Ils le font parce qu’ils estiment qu’on a un risque d’avoir des problèmes d’approvisionnement cet hiver.

Qui sont les pays fournisseurs de gaz de la planète et notamment de l’Europe ?

Les grands producteurs de gaz sont les États-Unis, la Russie, le Qatar et l’Australie. La Russie représente 40 % de parts de marché européen et nous fournit le gaz directement par pipe. Le Qatar et les États-Unis nous fournissent sous forme de gaz liquéfié dans des bateaux. Gazprom, la société d’État russe, à 50 % est la seule qui détienne de la capacité résiduelle inemployée. C’est la seule société vers laquelle on peut se tourner pour avoir des volumes supplémentaires, encore faut-il qu’elle le veule. Un fournisseur peut ou pas vous fournir des volumes additionnels et aujourd’hui la Russie n’a pas l’air de vouloir nous fournir de volumes additionnels, peut-être pour montrer son mécontentement vis-à-vis de l’Union européenne et de cette transition énergétique verte qui devrait pousser le gaz vers la sortie.

« L’approche dogmatique européenne quant au Green Deal ne résiste pas aux faits : on a besoin de plus de gaz et on en a besoin pour raisons climatiques. »

Si on a des prix du gaz trop élevés, on va être obligé de brûler du charbon ou du fuel pour de la production électrique. Cela causera des émissions de CO2 en hausse.

Est-ce que cela signifie selon vous que les Européens sont les premiers responsables de l’augmentation du prix du gaz ?

Oui. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) nous parlait il y a quelques mois d’un scénario net zéro en nous disant qu’il ne fallait plus investir dans le pétrole et le gaz. Quand vous envoyez ce genre de message, vous contraignez l’offre et la demande doit s’adapter. À ce moment-là, la demande ne peut que s’adapter par les prix. Et c’est ce que l’on voit aujourd’hui. La hausse pourrait durer encore quelques mois, voire quelques trimestres. Il faut du temps, les investissements dans l’énergie se font en années voire en décennies. Il va falloir rattraper ce retard et revenir sur une approche plus pragmatique. Il va falloir comprendre que les sociétés pétrolières et gazières doivent continuer à investir dans des projets pour fournir la demande qui continue à être en hausse. Et cela va prendre quelques trimestres au moins.

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« Le temps de se réengager dans les associations » !!

« Le temps de se réengager dans les associations » !!

Dans le JDD, les secrétaires d’Etat Olivia Grégoire (Economie sociale, solidaire et responsable) et Sarah El Haïry (Jeunesse et Engagement) appellent les Français à se réinscrire dans les associations, malgré la crise du Covid-19.

Les deux secrétaires d’État dont on se demande quel est exactement le rôle s’aperçoivent un peu tardivement que les associations ont subi un grave préjudice du fait de la crise sanitaire. Nombres d’associations ont dû cesser leurs activités, les bénévoles sont devenus nettement moins nombreux et les protocoles imposés ne sont nullement adaptés à certains milieux associatifs. Aucune mesure concrète n’a été prise pour sauver les petites associations. Bilan: des milliers d’associations ont cessé toute activité.

La tribune :

 

  »Alors que se tiennent en ce moment même les forums des associations et que prochainement les semaines de l’engagement commenceront partout en France, c’est toute la nation qui sera sensibilisée à l’importance du fait associatif et de la mobilisation citoyenne. Avec la crise, les taux d’adhésion des bénévoles et les inscriptions au sein des associations ont considérablement chuté.

De nombreux adhérents n’ont pas renouvelé leurs cotisations en 2020 de peur de se voir à nouveau privés de la possibilité de réinvestir physiquement leurs associations. Les bénévoles, souvent âgés, viennent de vivre de nombreux mois encouragés à se protéger en restant dans leur domicile. Ce sont toutes les interactions sociales qui sont sorties de leurs habitudes.

Les Français l’ont compris, face à l’épidémie, nous devons impérativement agir en collectif. Le virus s’est avéré un formidable défi de solidarité : d’un côté, car l’arrêt de l’activité économique a encore mis à l’épreuve les populations les plus fragiles et les plus isolées ; de l’autre, car la menace de la contamination a grandement réduit les forces bénévoles dans leurs opérations quotidiennes.

Le gouvernement, en soutien aux principaux acteurs et représentants associatifs, lancera une grande campagne afin d’encourager les Français à revenir vers leurs associations

Depuis le début de la crise, le gouvernement s’est pleinement mobilisé pour soutenir notre précieux tissu associatif. Aussi, 27.600 associations ont pu bénéficier du fonds de solidarité. 100 millions d’euros ont été débloqués pour leur trésorerie et leurs fonds propres. L’aide UrgenceESS a permis la préservation de près de 10.000 emplois. Si ces mesures d’accompagnement ont su soutenir nos associations dans cette rude épreuve, les associations doivent petit à petit repartir à la conquête de leurs publics.

Là encore, l’Etat sera à leurs côtés.

Dès demain, le gouvernement, en soutien aux principaux acteurs et représentants associatifs, lancera une grande campagne afin d’encourager les Français à revenir vers leurs associations. Nous allons agir pour permettre aux associations, aux fédérations, aux institutions de démultiplier leur action et, donc, les initiatives bénéfiques pour notre pays et les Français. Nous invitons les bénévoles à retrouver leurs associations et à propager partout ce message : ‘Mon asso, je l’adore, j’y adhère!’.

Avec la levée progressive des restrictions sanitaires, permise par les progrès de la couverture vaccinale, il est maintenant à nouveau possible pour eux de se réinvestir humainement dans leurs associations – dont près d’un Français sur deux était membre avant la crise. Le gouvernement entend les encourager à reprendre pleinement part à la vie associative, en particulier dans les domaines sportifs et culturels qui ont le plus souffert des confinements.

La société dans son ensemble qui a plus que jamais besoin de ces associations et de leurs forces vives pour réaffirmer sa cohésion

L’effort de l’Etat pour les associations depuis le début de la crise sanitaire se chiffre à plusieurs millions d’euros, il se chiffrera surtout en plusieurs millions de bénéficiaires : les associations, naturellement, qui attendent avec impatience de voir revenir leurs adhérents et bénévoles ; les Français, bien entendu, qui ont attendu bien trop longtemps de pouvoir s’adonner à leurs passions ; mais surtout la société dans son ensemble qui a plus que jamais besoin de ces associations et de leurs forces vives pour réaffirmer sa cohésion. Comme le considérait déjà Tocqueville quand il faisait des associations le moteur essentiel de la société démocratique : ‘Il n’y a rien que la volonté humaine désespère d’atteindre par l’action libre de la puissance collective des individus.’

Les observateurs nous disent que les Français se désintéressent du politique, peut-être. En revanche, il est évident qu’ils restent particulièrement impliqués dans la politique, dans son sens premier, c’est-à-dire la vie de la cité.

Nous avons donc un simple message à faire passer : le temps de se rengager pour les associations est venu. Engager quelque chose, c’est commencer une aventure.

Les associations, c’est avant tout des femmes et des hommes. Des engagés. »

2022: Le temps de parole d’Éric Zemmour décompté

2022: Le temps de parole d’Éric Zemmour décompté

 

Le conseil supérieur de l’audiovisuel considère Éric Zemmour comme un candidat potentiel pour 2022 et va imposer de compter le temps de ses interventions audiovisuelles. « Le collège du Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé de demander aux médias audiovisuels de décompter les interventions de Monsieur Éric Zemmour portant sur le débat politique national. Cette décision s’appliquera à compter du jeudi 9 septembre 2021 », indique le régulateur.

Le CSA rappelle que « les dispositions de la loi du 30 septembre 1986 prévoient la prise en compte des interventions des personnalités politiques

Transition écologique: il temps de passer à la phase concrète

Transition écologique: il temps de passer à la phase concrète

Philippe Mudry estime qu’il est en d’aller au-delà des approches macro environnementales pour passer au concret ( dans l’Opinion)

 

Pour illustrer l’urgence climatique, pouvait-on imaginer été plus convaincant ? Coincé sous une cloche de chaleur, l’Ouest américain n’a été plusieurs semaines qu’un vaste brasier ; et tandis que le Sud de l’Europe voyait ses forêts dévorées par les flammes, des inondations sans précédent stupéfiaient par leur ampleur l’Allemagne et le Bénélux, impuissants malgré leur richesse. Partout, l’actualité est rythmée par les événements extrêmes, révélant crûment l’impréparation des Etats comme des simples citoyens. Il ne suffit pas de couler dans le bronze de la loi européenne l’obligation de neutralité carbone d’ici 2050, et de proclamer des objectifs datés pays par pays, pour affronter efficacement le péril. Encore faut-il que la société suive. Les entreprises s’y mettent à peine ; quant aux citoyens, leur en donne-t-on les moyens ? Assurément pas !

Pour l’heure, qui sait que, comme le souligne l’économiste Jean Pisani-Ferry, « la transition écologique va être brutale, bien plus que l’on imaginait » ? Quelle publicité a-t-elle été faite du rapport Blanchard-Tirole, deux des plus éminents économistes mondiaux, sur le coût réel de la transition et ses conséquences sociales (lire notre chronique du 30 juin) ? La vérité est que, pour user de la terminologie des économistes, si les travaux macro-climatiques abondent, leurs applications « micro » manquent largement. Dès lors, chacun espère qu’il pourra s’accommoder progressivement de la contrainte climatique, à grands coups d’aides financières à une « transition verte » parée de toutes les vertus.

 

 Or comme élus grecs ou allemands l’ont constaté douloureusement, c’est toute la politique d’aménagement territoriale, de construction et d’investissements publics qui est à revoir, de fond en comble et sans délai aucun ! Pour chaque citoyen, les choix à anticiper sont tout aussi proches, radicaux et globaux. De nombreux investissements domestiques, effectués aujourd’hui sans information suffisante, seront obsolètes demain. Quel impact du climat sur ma propriété ? Quelle chaudière acheter, et à quel horizon ? Quand changer ma voiture et avec quelles caractéristiques ? Quelles modifications envisager dans mon mode de logement ? de travail ? d’assurances ? d’épargne ? Quelles augmentations à prévoir, dont personne ne parle mais auquel chacun se doute qu’il n’échappera pas : coût des grands services publics, des taxes carbone ou autres impôts-climat ?

Gageons qu’une bonne part de la persistante sur-épargne actuelle n’a d’autre cause que l’inquiétude non exprimée des Français devant la transition à financer, dont aucun politique n’a le courage de parler sérieusement, écologistes compris. S’il veut y mettre un frein, le gouvernement serait bien inspiré d’élaborer un plan d’information massif et détaillé, une feuille de route pratique et citoyenne, relevant les étapes et les investissements à prévoir, les erreurs à ne plus commettre, et sans sous-estimer les sujets fiscaux qui fâchent. Pourquoi le haut-commissariat au Plan, dont c’est la mission après tout, ne trouverait-il pas dans une « coordination prospective » des efforts nationaux matière à un travail de fond sur le combat climatique, qui brille toujours par son absence au bilan de François Bayrou ?

L’éloge de la notion de temps perdu

L’éloge de la notion de temps perdu 

Incertitude, quand tu nous tiens… La pandémie a fait valser notre rapport au temps, mettant l’improvisation au cœur de nos vies. Et si la philosophie antique nous aidait à mieux vivre au présent ? Entretien dans le Monde avec la philosophe Ilaria Gaspari, autrice de « Leçons de bonheur »

Philosophe et romancière italienne, Ilaria Gaspari est l’autrice de Leçons de bonheur (PUF, 2020). Après une douloureuse rupture amoureuse, tout en faisant ses cartons, la jeune femme se lance le défi de se consacrer pendant six semaines à six écoles de philosophie antique. Façon « exercices pratiques », elle convoque Pythagore, Parménide, Epictète, Pyrrhon, Epicure et Diogène pour redonner du sens à sa vie. Un essai et une philosophie « vivante » qui résonne en ces temps où l’incertitude et l’improvisation règnent.

 

Confinement, déconfinement, incapacité à se projeter… ce que nous vivons depuis un an et demi s’apparente-t-il à une crise du temps ?

La pandémie a accéléré une crise du temps déjà présente, cette idée que le futur n’était plus synonyme de progrès, mais de catastrophes à venir. Avec le Covid-19, nous avons été confrontés à notre vulnérabilité et plus largement à celle de la condition humaine, au fait de vivre un temps fini. Cette crise nous a forcés, du jour au lendemain, à vivre au présent, sans pouvoir anticiper ni faire de projets. C’est comme si, soudainement, l’humanité avait été soumise à une expérience collective, certes, très traumatisante, mais aussi intéressante sur son rapport au temps et au présent.

Sommes-nous capables de vivre au présent ? Ou est-ce mission impossible ?

Vivre au présent n’a rien d’impossible : la preuve, des millions d’êtres humains ont été forcés de le faire pendant des mois. Cela a été une épreuve pour beaucoup. Mais nous avons aussi réussi, malgré nous, à changer d’attitude par rapport au temps. A ralentir, à revoir nos priorités… Sur ce point, nous avons beaucoup à apprendre des philosophes grecs, pas seulement pour penser la vie, mais pour la vivre ! Les Grecs étaient très attachés à la notion de « schole » (qui a donné le mot école) : un temps libre, qui n’est pas utilisé pour gagner de l’argent ou performer, mais pour réfléchir, s’améliorer, perfectionner sa pensée. Un temps qui ne sert pas à raconter sa vie sur Instagram ou à ajouter des lignes sur son CV. Un temps de la liberté, en sorte.

Pendant un an, avant le confinement, vous avez appliqué dans votre vie quotidienne les préceptes de six écoles philosophiques antiques. Ces exercices vous servent-ils aussi à vivre cette période de pandémie ?

En écrivant ce livre, Leçons de bonheur, j’étais loin de me douter que nous allions tous vivre un an plus tard une sorte d’expérience philosophique et spirituelle grandeur nature ! Mais oui, ces exercices m’ont permis de changer mon rapport au temps. Prenez Pythagore, par exemple : suivre ses préceptes très stricts, très contraignants et parfois indéchiffrables
(« Abstiens toi des fèves »« Ne ramasse pas ce qui est tombé »« Ne romps pas le pain », etc.) est finalement assez proche de ce qu’on nous a imposés pendant le confinement. On a pu se sentir esclave, étouffé dans notre liberté. Mais suivre ses règles, développer une routine, nous a aussi aidés à vivre ce présent. Car la répétition et l’habitude nous rassurent, permettent de développer une certaine posture ancrée dans le présent.

Mais le présent était alors devenu sans horizon, étriqué !

Certes, mais même dans cette limitation de la liberté, il y a la possibilité de trouver son propre chemin. C’est ce que nous enseigne Pythagore : il faut être créatif dans son rapport au temps, explorer, ne pas toujours chercher à prendre la voie la plus rapide, la plus efficace, à gagner du temps. Pendant le confinement, je me suis beaucoup attachée à cela : trouver ma propre route. J’ai d’ailleurs très peur de perdre cette relation très privilégiée, très intime avec le temps.

Depuis le début du déconfinement, en France comme ailleurs, on sent comme une envie au sein de la population, surtout chez les jeunes, de « rattraper le temps perdu ».

Il faut absolument sortir de cette notion de « temps perdu », de cette injonction à utiliser le temps de manière performative. Comme si le temps dont on ne peut pas montrer l’usage n’existait pas. C’est totalement contraire à l’idée de schole dont on a parlé plus haut, une idée précieuse après les mois qu’on vient de vivre. J’ai interviewé beaucoup de gens qui sont comme nostalgiques du premier confinement, parce que soudainement, pendant cette courte période certes angoissante et difficile, on était à nouveau maîtres de notre temps, un peu comme des enfants. Il est essentiel de garder cela en mémoire, de ne pas chercher à effacer ce qu’on a vécu.

Vous racontez dans « Leçons de bonheur » être une procrastineuse professionnelle. Vous confrontez aux préceptes antiques puis vivre confinée ont-ils eu raison de cette procrastination ?

Dès mars 2020, toutes les excuses que j’avais pour procrastiner se sont envolées ; le confinement a été l’occasion de réfléchir à mes priorités, de m’organiser de manière plus créative. Même si derrière cette procrastination, il y a finalement une forme de névrose contre laquelle j’ai du mal à lutter : celle de finir un travail, une mission. Laisser les choses inachevées me rassure ! En revanche, contrairement à avant, je n’ai plus cette sensation permanente de culpabilité, car il n’y a pas de façon juste de vivre le temps ; j’habite le temps à ma façon, et cela me libère.

Vous dites avoir beaucoup appliqué l’enseignement d’Epictète et des Stoïciens : distinguer les choses qui sont à notre portée et celles qui nous sont hors de portée.

C’est le précepte auquel je pense le plus souvent depuis un an et demi. Beaucoup de gens ont dû vivre une interruption brusque dans leur vie : annuler ou reporter un mariage, un déménagement, être bloqué dans un pays étranger… Ces événements sont moins difficiles à vivre si l’on accepte qu’on n’a pas d’emprise dessus, qu’elles sont donc hors de portée. Mais c’est une sagesse difficile à acquérir. Il faut, à mon avis, la compléter par une attitude épicurienne – même si ces deux écoles étaient rivales à l’époque.

Qu’avons-nous à apprendre d’Epicure, justement ?

Epicure a fondé son école dans une période de crise et de perte de repères, comme celle que nous traversons, à l’époque des conquêtes d’Alexandre. Son idée est essentielle : l’homme ne doit pas être esclave de ses peurs irrationnelles. Pendant le confinement, au réveil, on allumait la radio, la télévision, qui déversaient leur flot de mauvaises nouvelles, leur décompte de morts… L’angoisse était là, tout le temps. J’ai donc suivi un principe épicurien : faire chaque matin la liste des maux dont je ne souffrais pas, plutôt que de se focaliser sur mes malheurs, mes chagrins. C’est un exercice de gratitude qui, répété, fonctionne ! Epicure a même inventé le tetrapharmakon, un raisonnement logique qui fonctionne comme une médecine, une thérapie.

Quel lien faites-vous entre ces exercices philosophiques et la méditation bouddhiste ou de pleine conscience, qui, elles aussi, aident à vivre le présent ?

Il y a d’abord un lien assez fort entre les philosophies orientales, comme le bouddhisme, et la philosophie grecque. Un lien historique, bien sûr, puisque sous Alexandre, la culture hellénique a infusé jusqu’en Orient. Mais il me semble qu’il s’agit, dans les deux cas, d’un travail sur la conscience. La conscience du temps, notamment. La méditation est une technique qui semble plus facile d’abord que l’approche philosophique, mais toutes deux répondent aux mêmes besoins. On imagine la méditation plus proche du corps, de la posture… mais si on regarde bien, les philosophes grecs proposent aussi cette gymnastique, cette connection entre le corps et l’esprit. Pour être « bien » dans son rapport au temps, il faut à la fois une approche spirituelle et physique.

L’improvisation est au cœur de nos vies depuis plusieurs mois. La philosophie grecque nous aide-t-elle à improviser ?

Pas vraiment, car elle prône, au contraire, une forme de discipline. Mais la seule possibilité de développer une pratique philosophique, à traverser les exercices dont je parlais plus haut, c’est, en effet, l’improvisation ! Diogène le Cynique était un grand improvisateur, une sorte de star du stand-up avant l’heure. Il allait parler aux gens dans la rue, les provoquait et improvisait des solutions pour échapper aux conventions. A nous d’oser aussi improviser pour construire une relation créative et personnelle au temps.

Temps de travail des militaires: protestation d’écrivains

Temps de travail des militaires: protestation d’écrivains

 

  • Après la décision de la cour de justice européenne de soumettre le temps de travail de militaire à la réglementation des autres travailleurs plusieurs écrivains protestent contre cette mesure iconoclaste.

Les sept écrivains signataires de cette tribune: Didier Decoin, président de l’Académie Goncourt ; Loïc Finaz ; Patrice Franceschi ; Olivier Frébourg ; Erik Orsenna, de l’Académie française ; Yann Queffélec ; Daniel Rondeau, de l’Académie française ; Sylvain Tesson.

 

 


 

« Monsieur le Président, nous, écrivains de marine qui nous sommes engagés à défendre la vocation maritime de la France, nous nous adressons à vous publiquement sur un sujet aussi grave que précis, mais trop peu connu de nos concitoyens, soucieux de leur liberté et de celle de leur pays – c’est-à-dire du maintien opérationnel de notre outil de défense nationale dans un monde de plus en plus incertain, volatil et dangereux. La Cour de justice de l’Union européenne vient d’intimer à la France d’appliquer à nos armées la directive européenne du temps de travail, contre laquelle vous vous étiez jusqu’à présent opposé, à juste titre. Nous vous exhortons à tout faire pour refuser ce diktat contraire aux intérêts de la nation. »

 

Temps de travail militaires : la décadence européenne

Temps de travail militaires : la décadence européenne

 

Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées, a accordé un entretien au Figaro afin d’expliquer les enjeux d’une décision de la cour de justice européenne d’appliquer la réglementation du travail pour certaines catégories de militaires. Une décision d’autant plus curieuse que l’Europe est particulièrement indigente en matière de politique de défense, privilégiant plus souvent le business à la défense du territoire européen, l’Allemagne en particulier. Une orientation singulière faite aussi pour affaiblir la position de la France seul membre européen du conseil de sécurité de l’ONU (Extrait)

 

 

Concrètement, quelles conséquences pourrait avoir la directive de la CJUE ?

Hervé Grandjean. -Cette décision de la Cour de Justice de l’Union européenne introduit une catégorisation des activités de nos militaires. Pour caricaturer, il y aurait d’un côté les militaires qui combattent sur le terrain, qui eux ne sont pas soumis à la limitation du temps de travail, et de l’autre les militaires qui ont par exemple des activités d’entretien, de réparation, de santé, d’administration, et dont le temps de travail serait encadré par le droit européen.

 

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La ministre des Armées Florence Parly s’élève avec force contre cette décision de la Cour de Justice européenne, car cette catégorisation heurte le principe d’unicité du statut militaire en France, et méconnaît la réalité du quotidien de nos militaires, qui exercent bien souvent plusieurs métiers à la fois ! Par ailleurs, l’efficacité de notre outil de défense repose sur l’intégralité de nos militaires, et on ne mène pas des opérations de guerre efficaces si les matériels ne sont pas bien entretenus, si les visites médicales ne sont pas faites à temps, si les vivres ne sont pas approvisionnés. Il y a un continuum dans les actions de nos militaires, qui concourent tous au même objectif : réaliser la mission.

Lorsqu’une frégate doit appareiller le lendemain pour escorter un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) par exemple, et qu’un de ses moteurs tombe subitement en panne, va-t-on retarder le départ à la mer du SNLE pour des motifs de temps de travail? Lorsque nos sapeurs-pompiers de Paris, qui sont des militaires, interviennent pour sauver Notre-Dame de Paris, va-t-on laisser les tours de la cathédrale s’effondrer pour des motifs de temps de travail ?

Nous sommes en train de regarder très précisément les implications de cette décision européenne pour nos forces armées. Outre les contraintes de gestion considérables qu’elle pourrait impliquer, elle compromettrait également l’identité de nombre de nos unités.

Pourquoi le militaire échappe-t-il aux règles habituelles du travail ? Quelle est la spécificité du temps de travail des militaires ?

Très simplement, car le militaire est au service d’une mission qui le dépasse, c’est l’ultima ratio du pays. Quand les 35 heures ont été instaurées dans notre pays, il n’y a pas eu de transposition aux militaires car leur temps de travail ne se décompte pas.

Le Conseil constitutionnel a dégagé un principe à valeur constitutionnelle, celui de la «nécessaire libre disposition de la force armée». Cela veut dire, et c’est inscrit dans le statut de nos militaires, que nous sommes disponibles en tout temps et en tous lieux. C’est une condition de l’efficacité et de la réactivité de nos armées.

Prenons un exemple : nous avons mis sur pied l’opération «Résilience» en mars 2020, pour porter assistance à nos concitoyens pendant la crise sanitaire, en installant des hôpitaux de campagne, en acheminant des vaccins dans les outre-mers, en montant des centres de vaccination dans nos territoires, à chaque fois avec une diligence qui a forcé l’admiration de concitoyens : tout cela aurait-il été possible sans le principe de disponibilité en tout temps et en tous lieux des militaires ? Je ne le crois pas.

Mais il est important de souligner que les militaires disposent, en contrepartie de cette disponibilité totale, de compensations. Le militaire dispose par exemple de 45 jours de permissions par an, quand les salariés ont 25 jours de congés. Cet équilibre entre obligations et compensations s’appelle la condition militaire. Il est dangereux de toucher à cet équilibre qui fait le succès et la fierté de nos armées.

Quelle est la singularité du statut militaire, sa pertinence ? Pourquoi ce fonctionnement est-il important ?

L’armée française est une armée singulière : parce que la France est le seul pays européen membre du conseil de sécurité des Nations unies, parce que nous sommes dotés de la dissuasion nucléaire, parce que nous sommes engagés en opérations extérieures, au Sahel et au Levant, sur le territoire national, avec l’opération Sentinelle notamment, parce que nous sommes la première armée d’Europe.

Nous sommes par ailleurs une armée de professionnels, et au sein de cette communauté de professionnels, il y a une unité de sort. Cela se traduit par l’unicité et la singularité du statut militaire, qui est au cœur de la cohésion et de l’efficacité de nos forces armées.

Cette singularité, elle est mise en avant par la Constitution de notre pays, qui impose la libre disposition des forces armées, mais aussi par le traité de l’Union européenne, qui rappelle dans son article 4 que la sécurité nationale est de la seule compétence des États membres.

Ce qui est en jeu, c’est aussi la sécurité de nos militaires car avant de partir en opérations, nos militaires doivent se former, s’entraîner : et ils ne peuvent le faire dans des conditions réalistes si la directive européenne venait à s’appliquer mécaniquement. Encore une fois, notre statut militaire doit être préservé, pour le bien de tous les Français.

Climat-Météo : un temps détraqué, des pluies et inondations exceptionnelles

Climat-Météo : un temps détraqué, des pluies et inondations exceptionnelles

 

 

Ce qui caractérise le climat depuis déjà plusieurs mois c’est d’abord des variations de température inhabituelle souvent entrecoupées de pluies exceptionnelles pour la saison. Un climat dont le dérèglement est accentué dans certaines régions dont certaines connaissent des dômes de chaleur tandis que d’autres n’ont pas encore vraiment connu l’été. S’ajoutent à cela des épisodes pluvieux allant jusqu’à des inondations  inhabituelles pour la saison et souvent d’ampleur inconnue

« Cela fait deux mois et demi qu’il y a des orages ou des pluies qui se succèdent sur une grande partie nord et est de la France, c’est inhabituel », a observé mercredi 14 juillet sur franceinfo Alix Roumagnac, président de Predict Services, la filiale « risques » de Météo France alors que les vigilances orange aux phénomènes de pluie-inondation et d’orages se succèdent depuis le début de l’été en France.

« Normalement, ce type de situation se produit un peu plus tôt », a indiqué Alix Roumagnac, « quand on sort de l’hiver, au printemps, avant de passer à l’été ».

« On devrait avoir une fin de juillet qui ressemble un peu plus à un été classique », a estimé Alix Roumagnac qui pointe du doigt les conséquences d’un « dérèglement climatique ».

« Le changement climatique génère une augmentation des extrêmes et notamment une augmentation des grosses chaleurs et des sécheresses, ce qu’on a vu sur l’Espagne le week-end dernier, là on est face à une anomalie c’est pour cela que l’on parle plutôt de dérèglement climatique plutôt que de réchauffement climatique », a analysé le président de Predict Services.

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