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Mythes et limites du télétravail

 

Mythes et limites du télétravail

Pour certains experts la gestion de la mobilité réduite pourrait passer par la quasi généralisation du télétravail. Or il faut bien mesurer les limites de cette possibilité. En effet en septembre à peu près 15 % des salariés utilisaient le télétravail. Un moyen qui pourrait concerner au mieux 30 % de la population concernée. En clair, 70 % des autres travailleurs ne peuvent effectuer leurs tâches uniquement par téléphone,  sur ordinateur et par Internet.

 

Certes, la France a vu son industrie grosse consommatrice de main-d’œuvre s’écrouler en une vingtaine d’années, certes le cœur de la croissance du pays repose sur le développement des services et du tourisme pour autant nombre de métiers exige une présence physique humaine près des lieux de production. Imaginez que la grande majorité des salariés pourrait recourir au télétravail relève du mythe. Un mythe cultivé dans les salons et les salles de rédaction des médias qui ont une vision très restrictive et très mondaine de la réalité sociale et économique. Il faut sans doute encourager compte tenu de la période le travail effectué depuis le domicile mais on ne remplacera pas l’intérêt de la présente humaine voire son caractère incontournable.

 

 

 

 

L’avenir du télétravail : limité

L’avenir du télétravail :limité

Bertrand Jacquillat vice-président du Cercle des économistes et senior advisor de J. de Demandolx Gestion estime  dans l’Opinion que le télé travail aura forcément des limites.

 

L’utilisation du télétravail a explosé à la suite de la pandémie de Covid-19 pour les salariés dont la nature de leur travail s’y prêtait. Elle a donné naissance à la fois à un rêve et à un cauchemar. Le cauchemar pour certains, confrontés à la fermeture des lieux de vie et de loisirs que sont notamment les bars, les cafés et les restaurants, et des lieux de production culturelle, mais aussi à la baisse des prix de l’immobilier de bureau et des logements dans les grandes villes à la suite de l’exode de certains de ses habitants. Car c’est le rêve pour d’autres de pouvoir s’installer à la campagne et d’y travailler en conservant la même rémunération, en même temps que de s’occuper de leur jardin, ou pour d’autres d’appeler leurs clients d’une station de ski. Et pour tous d’éviter la perte de temps et la fatigue des trajets journaliers du domicile au lieu de travail.

Pour de nombreux salariés et leurs dirigeants, mais aussi pour les travailleurs indépendants, le lieu de travail n’est plus tant un lieu physique qu’un espace virtuel. Le personnel ainsi déplacé a réussi à faire apparaître comme naturel que le bureau soit installé dans une pièce d’appartement, équipée d’ordinateur portable, de tablette ou de smartphone. Il y a longtemps que l’on rêve de déplacer les villes à la campagne et leur étiolement, voire leur disparition, a souvent été annoncé. La généralisation d’Internet a semblé rendre plausible une telle hypothèse, et le succès du télétravail n’a fait que renforcer cette conviction.

Mais la probabilité que celle-ci se réalise est nulle.

Les travailleurs apprennent davantage dans les villes car ils sont confrontés à d’autres individus plus qualifiés, avec qui ils coopèrent ou sont en concurrence, et qui les tirent vers le haut

Innovation. Force d’abord est de constater que la part de la population mondiale vivant dans les métropoles ne cesse de s’accroître, non sans raison. Outre les nombreux avantages extraprofessionnels que procure la ville, les travailleurs apprennent davantage dans les villes car ils sont confrontés à d’autres individus plus qualifiés, avec qui ils coopèrent ou sont en concurrence, et qui les tirent vers le haut, ce que Zoom ne peut accomplir.

Les entreprises aussi bénéficient de ce phénomène de cluster, quand bien même ce terme a été utilisé pour dénommer aussi un foyer d’infection pandémique. Ainsi, une étude récente a mis en évidence que l’installation d’une nouvelle usine sur un territoire augmentait la productivité des entreprises concurrentes de 12 % dans les cinq ans qui suivaient son installation. Dans le contexte de l’économie de l’innovation, il est convenu que ce qui a fait le succès, d’abord de la route 128 autour du MIT dans le Massachusetts puis de la Silicon Valley autour de San Francisco, ce sont les échanges fréquents entre individus que permet leur proximité et la circulation de l’information qui en résulte.

Ces bénéfices ne concernent pas les seules entreprises du même secteur des semi-conducteurs et des « technos », mais aussi des entreprises d’autres secteurs. Même dans un monde aussi connecté que le nôtre, les percées conceptuelles conduisant aux innovations traversent plus facilement un hall universitaire ou la rue, que les océans ou un continent. Cette intuition a été parfaitement résumée dans le Bûcher des vanités de Tom Wolfe (1983) : « Il y avait toujours un endroit, The wagon wheel, Chez Yvonne, Rickey’s, où les membres de cette fraternité ésotérique, des jeunes hommes et femmes de l’industrie des semi-conducteurs, se réunissaient tous les jours après leur travail pour prendre un verre et fanfaronner sur leurs dernières trouvailles, tout aussi ésotériques les unes que les autres. » Ce phénomène a été illustré en modèle réduit avec la métaphore de la machine à café dans les entreprises autour de laquelle se retrouvent les salariés qui peuvent ainsi échanger sur un tas de sujets, qui ne concernent pas seulement l’exploit réalisé par Rafael Nadal en remportant sa treizième victoire aux Internationaux de tennis de Roland-Garros.

Les gains de productivité et les avantages de rémunération qu’entraîne la ville ne peuvent être reproduits dans des organisations qui fonctionnent par télétravail

Productivité. Certains historiens prétendent que la plupart des innovations majeures se sont produites dans les villes. La concentration des individus, des occupations, des métiers, des entreprises de secteurs industriels divers et variés constitue un environnement propice à la propagation des idées, et donc à l’innovation et à la croissance. C’est ce que montre une récente étude d’Akin, Chen et Popov qui ont réussi à surmonter l’opacité de ces échanges informels entre les individus, due au fait que leur contenu est invisible, même dans une économie de surveillance telle que la Chine, et qu’aucune trace écrite de ces échanges n’est laissée dont le matériau pourrait être utilisé par les chercheurs. Grâce notamment aux données de géolocalisation fournies par leurs smartphones, l’intuition de Tom Wolfe a pu être confirmée. Les rencontres, même fortuites, des salariés dans les cafés situés à proximité de leur lieu de travail avaient pour conséquence une augmentation des brevets déposés par leurs entreprises. A l’inverse, les entreprises de vidéo conférences font tout pour protéger la totale discrétion, voire l’anonymat, des échanges effectués sur leur système.

Ainsi, les gains de productivité et les avantages de rémunération qu’entraîne la ville ne peuvent être reproduits dans des organisations qui fonctionnent par télétravail. En définitive, s’il est un fait bien établi de l’économie urbaine, c’est celui du surcroît de productivité que les villes procurent. Le doublement de la taille d’une ville entraîne une augmentation de la productivité comprise entre 3 % et 8 % selon les pays et la spécialisation sectorielle de leurs villes. Cette plus grande productivité entraîne une hausse des salaires, certes compensée en partie par un coût de la vie plus élevé.

Et pourtant la crise sanitaire du Covid 19 ne semble pas s’être traduite par une baisse de la productivité alors qu’une grande partie des salariés restait confinée chez eux. La ville ne serait-elle alors qu’une collection d’individus qualifiés et les bureaux de l’entreprise qu’un moyen de faciliter leur coordination ? Après tout si les dirigeants et cadres d’une entreprise peuvent se voir, discuter, partager des documents au travers de l’internet, est-il besoin de proximité physique ? La réponse est donc clairement oui. Certes, si la pandémie devait perdurer, le télétravail prendrait durablement de l’importance, et l’attractivité de la ville et la vie urbaine en seraient grandement affectées. Mais une fois la pandémie jugulée, d’une manière ou d’une autre, l’activité urbaine reprendra le dessus, même si le télétravail conserve une certaine place, justifiée par les avantages qu’il procure et que nous avons évoqués, notamment dans des professions et des activités dont l’efficacité ne dépend pas ou peu de l’interaction humaine. Souhaitons donc que l’avenir du télétravail soit limité.

Bertrand Jacquillat est vice-président du Cercle des économistes et senior advisor de J. de Demandolx Gestion

 

 

Le télétravail ne marchera pas !

 Le télétravail ne marchera pas !

Dans une chronique de la Tribune, Samir Ayoub, Professeur à l’ESSCA School of Management ne croit pas à la généralisation du système.

 

 »

Un point de vue qui mérite la lecture mais dont on peut discuter de la pertinence notamment quant au facteur explicatif du fait religieux .

 

« Nous souhaitons démontrer que la généralisation durable d’un tel dispositif ne pourra avoir lieu dans notre pays. En effet, au-delà des avantages avancés, tournant autour de l’équilibre de la vie privée/professionnelle, la liberté ou l’épanouissement personnel, le télétravail hors temps de crise se heurtera à des difficultés, trouvant leurs sources dans le droit, l’organisation sociale et l’héritage catholique de la France.

Déjà appliqué massivement par les multinationales de la Silicon Valley, le télétravail permet d’embaucher des ingénieurs ou développeurs aux quatre coins du monde sur la base d’un droit du travail qui prend ses sources dans la « Common Law ». Fondée sur des principes de droit qui découlent de la jurisprudence, celle-ci est sous-tendue par une inspiration aristotélicienne de la loi.  La Common Law se situe à l’opposé de la tradition platonicienne de la France, où les règles de droit sont écrites a priori et définissent un idéal que chacun doit tenter d’atteindre.

Ainsi, ces deux historiques juridiques impliquent des systèmes de pensée différentes du travail, l’un basé sur des principes, l’autre sur les règles.

Le télétravail devient, dès lors, sujet d’interprétation au sein de ces deux systèmes. Or la France, est historiquement adepte de la régulation et n’aime pas les principes qui prêtent à interprétation. Ce qui rend la généralisation du télétravail particulièrement difficile, dans un pays ayant plutôt tendance à se satisfaire de schémas ordonnés et immuables. Pour le télétravail, ceci se traduira inévitablement par une volonté du législateur de le normaliser davantage – bien que présent dans le droit de travail français – afin d’en limiter toute interprétation, rendant ainsi caduque la liberté initialement recherchée dans cette forme d’organisation.

L’héritage catholique de la France

L’implantation millénaire du catholicisme en France vient renforcer notre diagnostic, elle qui a également profondément ancré le respect de la discipline et des dogmes dans les mentalités et les traditions nationales.

Encore aujourd’hui, l’éthique des affaires provient directement de la pratique de la religion, bien plus que des codes élaborés et imposés par la société. Or, le souci de la forme est très prégnant dans la religion catholique. Les rituels de l’Eglise inculquent aux fidèles la manière dont les choses doivent être faites ou rejetées. Les pays du nord de l’Europe ou de culture anglo-saxonne ont à l’inverse mis l’accent sur le contenu et l’impartialité plutôt que sur la forme…et il est a contrario souvent d’usage de relier ces pratiques avec les origines protestantes et/ou anglicanes de ces pays. Cette confession met en effet beaucoup plus l’accent sur l’individu et sa relation personnelle avec Dieu, sans qu’il n’y ait de médiation nécessaire à travers les rites de l’Eglise.  Dans cet ancrage culturel, ce qui comptera dans le télétravail, c’est le résultat, la productivité !  Appliqué au télétravail, ce credo permet d’envisager sans crainte dans l’organisation, le fait qu’un salarié ne soit pas susceptible d’être contrôlé en permanence par sa hiérarchie ou par les ressources humaines. Tout le contraire de la profession de foi à la française…

En effet, la troisième explication rendant le télétravail inapplicable durablement en France, est à chercher du côté de l’entreprise. Celle-ci, par prudence, restera très réticente à se sentir « dépossédée » d’un salarié en lui permettant de travailler à distance. Face à une situation inédite, et dans le souci de préserver l’intérêt de l’entreprise, un manager ou un DRH ne pourra s’empêcher de penser qu’un salarié en télétravail a autant de probabilité de travailler que de ne pas le faire. Quel manager, aussi bienveillant soit-il, n’est-il pas traversé d’un tel doute, lorsque son employé chargé de famille sollicite une demande de télétravail le mercredi ?

Aussi, dans un pays où le CDI s’apparente au précieux sésame ouvrant à une sécurité de l’emploi, quelle que soit la situation conflictuelle entre le salarié et le patron, c’est à ce dernier qu’incombe la charge de la preuve. Or, il restera beaucoup plus facile pour lui de prouver une faute professionnelle en ayant le salarié sous la main qu’à plusieurs kilomètres du bureau.

Cette situation ne saurait qu’inciter les managers à la prudence voire au découragement vis-à-vis de toute demande allant dans le sens du télétravail.

En somme, au-delà des effets corollaires et largement développés du télétravail comme la baisse de créativité générée par l’isolement ou l’atteinte à l’unité de l’entreprise et à sa culture, nous estimons que la généralisation d’une telle pratique en France – hors temps de crise – restera durablement compliquée.  Même à la faveur de quelques semaines de confinement, le « monde d’après » ne saurait aller à l’encontre de la culture millénaire du « monde d’avant », dont les entreprises sont pétries. »

La montée du télétravail

La montée du  télétravail

 Le télétravail a progressé en 2018 dans le secteur privé, où 29% des salariés l’ont pratiqué de façon occasionnelle ou régulière, contre 25% en 2017, selon une étude Ifop pour Malakoff Médéric Humanis publiée mercredi. Le télétravail est une pratique de plus en plus courante dans le secteur privé. En moyenne, les salariés usant de cette pratique ont télétravaillé 7 jours par mois et « presque huit sur dix sont satisfaits ou très satisfaits de leur pratique du télétravail », a souligné Anne-Sophie Godon, directrice innovation de Malakoff Médéric Humanis. Le domicile « reste le lieu prépondérant » où s’exerce le télétravail (92% des télétravailleurs), a-t-elle précisé. Mais les salariés peuvent aussi le pratiquer dans « un tiers lieu » (21% y ont recours), comme un café ou un espace de travail partagé. Leur entreprise peut aussi leur permettre de télétravailler dans un « bureau satellite » (35%), c’est-à-dire dans un autre site de la même société. Le télétravail est développé « surtout dans les plus grandes entreprises », a relevé Mme Godon. Ainsi près de la moitié (49%) des télétravailleurs sont employés dans des sociétés de plus de 1.000 salariés. Les ordonnances de l’automne 2017, qui ont réformé le Code du travail et simplifié le recours au télétravail, « sont plutôt une incitation à étendre le télétravail » là où « il existait » déjà, a-t-elle ajouté.  Plus de cinq télétravailleurs sur dix (51%) sont des cadres, quasiment tous (97%) sont en CDI, 45% sont âgés de 35 à 49 ans, et plus de trois sur dix (34%) vivent en Ile-de-France. Pourquoi demander à télétravailler ? D’abord pour « réduire ou supprimer » les trajets entre le domicile et le lieu de travail, répondent plus de la moitié des télétravailleurs (54%). « Comme l’an dernier », le temps consacré au transport est le premier sujet de motivation, a souligné Mme Godon.

 

Grève SNCF : opportunité pour le télétravail ?

Grève SNCF : opportunité pour  le télétravail ?

 

La grève SNCF pourraiat bien constituer une  opportunité pour inciter au  télé travail. Ce serait aussi  une des solutions pour participer à un réaménagement territoire plus équilibré  et résoudre une partie de la congestion urbaine liée à l’automobile. Dans le secteur des services,  nombre  d’activités pourraient t relever du télétravail. Ce dernier présente des avantages tant pour les entreprises pour les salariés mais aussi quelques inconvénients D’une manière générale,  il est démontré que le salarié utilise les heures où il est le plus productif au service de l’entreprise mais il peut être amené aussi à dépasser assez largement la durée légale ou conventionnelle de la durée du travail. Certes ce télétravail ne peut pas être généralisé à toutes les productions notamment matérielles. Pour autant avec l’évolution des modes de production et des puissances quasi exponentielles des outils informatiques,  bon nombre de tâches pourrait être décentralisées dans le cadre du télétravail. Cela nécessitera fois de nouvelles méthodes de management. D’après un sondage réalisé par le site de petites annonces Vivastreet, 41% des salariés sondés veulent adopter ce mode d’organisation à plein temps, contre 38% en 2015. En outre, 31% des sondés souhaiteraient alterner télétravail et présence au bureau «pour ne pas se couper entièrement de la vie en entreprise», contre seulement 10% en 2015. Les exemples de ce type, dans le privé comme dans le public, se multiplient. Mais, d’après l’enquête Vivastreet, c’est dans l’immobilier que ce souhait est le plus marqué (63% des sondés), devant l’informatique, les métiers du web et des télécoms (62%), ou encore la comptabilité et la gestion (51%). Des secteurs particulièrement «éligibles» au télétravail. Tous ne le sont pas. Pour 15,4 millions d’actifs, cette organisation favorisée par l’utilisation des outils numériques n’est pas une option envisageable, selon une autre étude réalisée par la Fondation Concorde cette année. Leur emploi nécessite une présence physique, comme dans la restauration ou le commerce par exemple. Le think tank détaillait même le profil type des quelque 6,7 millions de Français «éligibles»: il s’agit d’un quadragénaire diplômé, aux revenus confortables, qui travaille dans une grande ville. Ce souhait de plus en plus assumé montre à quel point les Français ont soif de souplesse dans l’organisation de leur temps de travail, principalement pour mieux gérer leur vie de famille, selon 33% des personnes sondées par Vivastreet. Autres raisons principales invoquées: profiter d’un cadre de travail plus agréable (29%) et éviter de passer du temps dans les transports (26%). La réduction du temps moyen de trajet entre le domicile et le lieu de travail avait été estimée à 40 minutes, par le cabinet de conseil RH Kronos, qui mettait aussi en avant l’augmentation du temps de travail effectif et de la productivité, ainsi que du temps moyen de sommeil des salariés concernés.

 

Télétravail : 40% pour

Télétravail : 40% pour 

 

Le télétravail pourrait bien être une des solutions pour participer à un réaménagement territoire plus équilibré  et résoudre une partie de la congestion urbaine liée à l’automobile. Dans le secteur des services,  nombre  d’activités pourraient t relever du télétravail. Ce dernier présente des avantages tant pour les entreprises pour les salariés mais aussi quelques inconvénients D’une manière générale,  il est démontré que le salarié utilise les heures où il est le plus productif au service de l’entreprise mais il peut être amené aussi à dépasser assez largement la durée légale ou conventionnelle de la durée du travail. Certes ce télétravail ne peut pas être généralisé à toutes les productions notamment matérielles. Pour autant avec l’évolution des modes de production et des puissances quasi exponentielles des outils informatiques,  bon nombre de tâches pourrait être décentralisées dans le cadre du télétravail. Cela nécessitera fois de nouvelles méthodes de management. D’après un sondage réalisé par le site de petites annonces Vivastreet, 41% des salariés sondés veulent adopter ce mode d’organisation à plein temps, contre 38% en 2015. En outre, 31% des sondés souhaiteraient alterner télétravail et présence au bureau «pour ne pas se couper entièrement de la vie en entreprise», contre seulement 10% en 2015. Les exemples de ce type, dans le privé comme dans le public, se multiplient. Mais, d’après l’enquête Vivastreet, c’est dans l’immobilier que ce souhait est le plus marqué (63% des sondés), devant l’informatique, les métiers du web et des télécoms (62%), ou encore la comptabilité et la gestion (51%). Des secteurs particulièrement «éligibles» au télétravail. Tous ne le sont pas. Pour 15,4 millions d’actifs, cette organisation favorisée par l’utilisation des outils numériques n’est pas une option envisageable, selon une autre étude réalisée par la Fondation Concorde cette année. Leur emploi nécessite une présence physique, comme dans la restauration ou le commerce par exemple. Le think tank détaillait même le profil type des quelque 6,7 millions de Français «éligibles»: il s’agit d’un quadragénaire diplômé, aux revenus confortables, qui travaille dans une grande ville. Ce souhait de plus en plus assumé montre à quel point les Français ont soif de souplesse dans l’organisation de leur temps de travail, principalement pour mieux gérer leur vie de famille, selon 33% des personnes sondées par Vivastreet. Autres raisons principales invoquées: profiter d’un cadre de travail plus agréable (29%) et éviter de passer du temps dans les transports (26%). La réduction du temps moyen de trajet entre le domicile et le lieu de travail avait été estimé à 40 minutes, par le cabinet de conseil RH Kronos, qui mettait aussi en avant l’augmentation du temps de travail effectif et de la productivité, ainsi que du temps moyen de sommeil des salariés concernés.

Télétravail : 1 Français sur 2 pour

Télétravail : 1 Français sur 2 pour

peut-être que le télétravail pourrait constituer des éléments de réaménagement de l’urbanisme et plus généralement de l’aménagement du territoire. En tout cas un nombre non de Français se dise favorables à son développement. Selon un sondage  le Huffington Post par Yougov le télétravail séduirait,  52% des Français. 22% d’entre eux seraient prêts à abandonner définitivement leur bureau pour travailler à plein temps à leur domicile. Et 30% aimeraient alterner les journées chez eux et les journées avec les collègues.   La catégorie socioprofessionnelle n’a pas d’incidence sur ce choix. 55% des CSP+ aimeraient passer au télétravail et ils sont tout autant chez les CSP-. Seule différence : les cadres sont un peu plus nombreux à préférer le télétravail à temps partiel (32% contre 26%). En revanche, les Français ne pensent pas que le travail à distance puisse convenir à toutes les fonctions: quasiment 2 salariés sur 3 estiment que cela n’est pas compatible avec un poste à responsabilité. Pour ceux qui s’y sont essayés, le télétravail assure un meilleur équilibre entre la vie pro et perso, notamment parce qu’on ne perd plus de temps dans les transports et qu’on peut organiser sa journée à sa guise. C’est sans doute pourquoi le plus fort taux d’adeptes du télétravail se trouvent parmi les sondés qui ont charge d’âmes: 61% des salariés parents aimeraient bien travailler à domicile. Le taux de réfractaires le plus élevé se trouve parmi les célibataires: 51% ne voudraient pas rester chez eux, sans doute par crainte de l’isolement. La région parisienne est celle qui affiche le plus fort taux de salariés favorables au télétravail, avec 58% d’avis positifs. Les difficultés de déplacement en Ile-de-France (embouteillages et saturation des transports en commun) expliquent sans doute ce résultat. Le Sud-Est est le plus réfractaire, avec 51% de sondés qui ne préfèrent en aucun cas le télétravail.

(Agences)

Télétravail : 65% des Français pour

Télétravail : 65% des Français pour  

Une majorité de Français (65 %) travaillant dans un bureau se disent intéressés par le  télétravail ou le travail nomade, qu’ils le pratiquent déjà (24 %) ou pas, selon une enquête* Ipsos publiée jeudi réalisée pour Revolution@Work. Un mode d’exercice de l’activité professionnelle associé en premier lieu, par l’ensemble de la population, à un atout pour réduire les embouteillages (79 %). Selon les sondés, le télétravail permet aussi de « faciliter la décentralisation économique » en dehors de la capitale et des grandes villes (71 %) et pour le rythme de vie (70 %). Des atouts auxquels les habitants d’Ile-de-France sont encore plus sensibles, avec 83 % d’entre eux citant la réduction des embouteillages, 77 % le rythme de vie et 76 % la décentralisation. Ce mode de travail est aussi globalement considéré comme favorisant le bien être. Ainsi, 70 % des sondés estiment que le télétravail est une bonne chose pour le rythme de vie. Une perception renforcée chez les femmes (74 %) et les Franciliens (77 %). Et 62 % des sondés pensent que le télétravail favorise l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Une majorité de Français (51 %) trouve également que le télétravail est une bonne chose pour « l’efficacité au travail, la productivité ». En 2016 seule 2 % de la population française pratique le télétravail.

 

Télétravail : les fonctionnaires à la maison

Télétravail : les fonctionnaires à la maison

C’est la grande révolution, des fonctionnaires en pantoufles, chez eux sirotant une bière et jetant un œil distrait sur leur écran. Et les grands médias d’applaudir cette transformation structurelle. Pourtant la vraie réforme aurait été de supprimer le travail et de laisser les fonctionnaires sans rien faire ; cela afin d’éviter la bureaucratie qui tue la compétitivité et l’initiative. Certes certaines taches régaliennes doivent être assumées (beaucoup pourrait être encore bien davantage transférées au privé par voie de délégation de service public), d’autres sont inutiles et mortifères pour l’économie ; Les normes, les procédures, les contrôles assomment les entreprises surtout les petites qui n’ont pas de superstructure adaptée pour remplir la paperasse inutile. De ce point de vue le choc de simplification a seulement fait pschitt. Tant qu’on maintiendra autant de fonctionnaires inutiles, on multipliera les formalités de tous ordres, c’est une logique existentielle. A leur tour, les fonctionnaires devraient donc  bientôt avoir la possibilité de travailler de chez eux. Un décret d’application de la loi Sauvadet autorisant les fonctionnaires à télétravailler est en effet en cours de finalisation. Si tout se passe comme prévu, le texte entrera en vigueur à la fin de l’année, selon les informations de nos confrères des Echos. Certes de nombreux agents, surtout quand ils reçoivent le public, ne peuvent pas travailler à domicile. Mais pour des dizaines de milliers d’agents de la fonction publique d’Etat, des hôpitaux ou des collectivités (sur 5 millions), cette option est tout à fait envisageable. Voici, dans les grandes lignes, ce qui attend les fonctionnaires qui opteront pour le télétravail :

 3 jours de travail à domicile par semaine maximum, donc au moins 2 jours de présence physique au bureau
 50% du temps de travail à l’échelle du mois
 Le chef a son mot à dire : le supérieur de l’agent peut s’opposer au télétravail s’il l’estime incompatible avec la nature des fonctions exercées et l’intérêt du service. En cas de refus, un recours sera possible.
 Autorisation d’un an maximum et renouvelable trois fois. Celle-ci reste réversible à la demande de l’agent ou de son administration si les taches le nécessitent.
 L’employeur prend en charge les coûts, notamment les matériels (ordinateur par exemple) ou abonnements (connexion internet) nécessaires pour travailler de chez soi.

Et les grands médias de souligner les avantage de ce télétravail ; Mon voisin cantonnier du village rêve déjà d’une  pelle virtuelle pour ramasser les feuilles en automne au lieu d’être contraint de se cacher dans les bois pour roupiller. C’est ça la vraie révolution numérique. 

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