Free Mobile et Bouygues Telecom condamnés pour « excès verbaux de concurrence »
Curieuse cette décsion de justice 25 millions pour Free et 5 millions pour Bouygues ; un peu déséquilibrée en vérité et surtout excessive. Sur le plan économique la polémique lancée par Ferre a contraint tous les opérateurs à revoir complètement leurs tarifs et leurs contrats. Le bénéficiaire c’est le consommateur. En France la concurrence est encore un peu taboue surtout quand elle concerne lu des plus grand groupe français comme Bouygues. Free Mobile et Bouygues Telecom ont chacun été condamnés vendredi pour avoir dénigré l’autre, dernier épisode de la guerre entre opérateurs qui sévit depuis l’arrivée sur le marché du quatrième opérateur mobile et de ses tarifs défiant toute concurrence. La principale condamnation du tribunal de commerce a été infligée à Free, qui devra verser 25 millions d’euros de dommages et intérêts à Bouygues Telecom pour « actes de dénigrement constitutifs de concurrence déloyale » et propos particulièrement « violents et injurieux ». Le groupe Iliad, maison-mère de Free, a indiqué à l’AFP qu’il allait faire appel de cette condamnation. Il avait lui-même déposé plainte pour le même motif contre Bouygues Telecom et a obtenu que ce dernier soit condamné à lui verser 5 millions d’euros. Bouygues Telecom, qui demandait un total de 98 millions de dommages et intérêts, avait saisi la justice en décembre pour « dénigrement et concurrence déloyale », une assignation « répondant à une campagne de dénigrement lancée par Free lors de son lancement commercial », avait alors précisé un porte-parole de la filiale du groupe de Martin Bouygues. En janvier 2012, lors de la conférence de lancement des deux forfaits mobiles avec des tarifs défiant toute concurrence, Xavier Niel, PDG d’Iliad, maison mère de Free, avait fait diffuser un petit film parodique, moquant nommément les dirigeants des opérateurs concurrents et leurs affirmations tenues au fil des années concernant leur stratégies et leurs tarifs. M. Niel avait également utilisé des termes tels que « pigeons » ou « vaches à lait » pour qualifier les clients des trois opérateurs existants. »Pigeon » et « vache à lait » pas interdits par le tribunal Dans son jugement, le tribunal a enjoint Iliad « de ne plus utiliser les termes et le champ lexical violent et injurieux utilisé – +arnaque+, +racket+ et +l’escroquerie+ – sous astreinte de 100.000 euros pour chaque allégation constatée », selon le jugement que s’est procuré l’AFP. Les avocats de Bouygues Telecom avaient également demandé que Free ne puisse plus utiliser les termes « pigeon » et « vache à lait ». Parmi les motifs de condamnation, le tribunal évoque également le fait que « M. Niel a reconnu lui-même à plusieurs reprises +aller trop loin+ dans ses propos tout en s’étonnant de ne pas avoir encore été poursuivi ». Free avait de son côté notamment dénoncé des « déclarations dénigrantes tenues publiquement à son préjudice » par Bouygues Telecom, concernant « la thématique du +coucou+, car ce volatile s’installe dans le nid des autres, à l’instar de Free qui n’aurait pas son propre réseau », selon le jugement. Free réclamait la somme totale de 77,8 millions d’euros au titre de la perte de clientèle et de l’atteinte à son image. »Vous avez le choix des armes, vous pouvez donner une leçon à votre opérateur en le quittant ou en lui demandant de baisser ses tarifs », avait notamment lancé Xavier Niel aux Français, lors de sa présentation du 10 janvier, retransmise en direct sur internet. »On vous presse comme des citrons, c’est nous les pigeons et on en a ras-le-bol de se faire arnaquer avec les prix les plus élevés d’Europe », avait-il ajouté. Free est le quatrième opérateur à avoir décroché une licence de téléphonie mobile 3G en France. Il a bousculé le marché des télécoms avec des offres tarifaires nettement en-dessous de celles pratiquées par ses trois concurrents Orange, SFR et Bouygues Telecom, les poussant à baisser leurs prix.
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