Archive pour le Tag 'techno'

Les politiques climatiques : Approche trop techno

Les politiques climatiques : Approche trop techno

En 2015, 195 pays adoptaient l’accord de Paris et s’engageaient à limiter, avant la fin du siècle, le réchauffement climatique entre +1,5 °C et +2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. La COP21 marquait donc une avancée historique dans la lutte contre les effets catastrophiques induits par le changement climatique. Or, une majorité de scientifiques juge déjà ces objectifs inatteignables. En effet, le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indique que le respect du seuil de +1,5 °C exige une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 43 % d’ici 2030 et de 60 % d’ici 2035 avant d’atteindre des émissions nettes nulles pour 2050. Pourtant, les Contributions déterminées au niveau national (CDN) prévues dans l’accord de Paris ne prévoient qu’une baisse de 2 % des émissions d’ici 2030. Ce qui place notre planète sur une trajectoire de réchauffement de +2,7 °C au cours de ce siècle. Notre incapacité à imposer une régulation contraignante sur l’extraction des combustibles fossiles, responsables de 90 % des émissions mondiales de CO2 et d’un tiers de celles de méthane, illustre à elle seule notre échec de gouvernance. En 2023, un total de 425 projets d’extraction de combustibles fossiles capables chacun d’émettre > 1 Gt de CO2 ont été recensés. Si l’on additionne les émissions de ces projets, celles-ci dépassent déjà d’un facteur deux le budget carbone permettant de rester sous les +1,5 °C.

par
Eric Muraille
Biologiste, Immunologiste. Directeur de recherches au FNRS, Université Libre de Bruxelles (ULB)

Julien Pillot
Enseignant-Chercheur en Economie (Inseec) / Pr. associé (U. Paris Saclay) / Chercheur associé (CNRS), INSEEC Grande École

Philippe Naccache
Professeur Associé, INSEEC Grande École

dans » The Conversation »

Lors de la COP28 qui s’est tenue fin 2023 à Dubaï, la sortie des énergies carbonées aurait donc dû constituer la priorité absolue. C’est pourtant une tout autre stratégie qui a été défendue par le président, le Sultan Ahmed Al-Jaber, et qui s’est imposée au terme de débats houleux.

Dans sa Lettre aux parties ainsi que dans ses interventions publiques, Al-Jaber a clairement exposé des ambitions très éloignées des objectifs de sobriété énergétique :

« Montrez-moi la feuille de route d’une sortie des énergies fossiles qui soit compatible avec le développement socio-économique, sans renvoyer le monde à l’âge des cavernes. »

Il évoque d’ailleurs explicitement une « économie de guerre », c’est-à-dire un engagement total des États à financer massivement le développement des infrastructures industrielles nécessaires à la production et à l’usage d’énergies renouvelables ainsi que de projets de captation et de stockage du carbone.

Aux yeux des entreprises et des décideurs politiques, cette stratégie est particulièrement attractive car elle :

n’exige aucune sobriété des populations ;

assure une forte croissance économique associée à des promesses d’emplois ;

ne pose aucune contrainte sur l’exploitation des énergies fossiles au plus grand bonheur des pays producteurs de pétrole qui en avaient fait une ligne infranchissable ;

évite tout dirigisme étatique en déléguant la gouvernance au marché.

… à l’épreuve du principe de réalité
Or, d’aucuns pourraient légitimement douter du réalisme de ce scénario techno-optimiste. La possibilité d’une « transition énergétique » reste, en effet, à démontrer puisque nous n’avons qu’ajouté de nouvelles sources énergétiques à celles que nous exploitons depuis les débuts de l’ère industrielle. Après 70 ans de développement, le nucléaire ne couvre actuellement que 3,7 % de la consommation mondiale d’énergie. Le charbon, le pétrole et le gaz en représentent toujours respectivement 25,1 %, 29,6 % et 22 %.

La transition par l’électrification de la société pose aussi de nombreuses questions, que le véhicule électrique illustre parfaitement. Une voiture électrique nécessite près de 4 fois plus de métaux qu’une voiture conventionnelle, dont une grande quantité de métaux définis par l’Union européenne (UE) comme « critiques » du fait de leur rareté ou de leur importance stratégique. Des métaux dont l’extraction pose de graves problèmes sociaux et écologiques dans les pays du Sud.

Le « dopage métallique » nécessaire à la fabrication de ces véhicules nous amène à une première impasse, dans la mesure où, à technologie constante, les réserves connues de plusieurs métaux, comme le cuivre, seront quasi épuisées dès 2050. Sans même parler des conflits d’usage, et de l’inflation qui en découlera fatalement, puisque les mêmes métaux sont nécessaires à la fabrication d’autres biens électroniques ainsi qu’à l’éolien et au solaire. Il y aura donc inévitablement une intense compétition pour l’acquisition de ces métaux, ce qui devrait favoriser les pays les plus riches. En pratique, la stratégie d’une transition massive au véhicule électrique conduira vraisemblablement à émettre du CO2 et à polluer les eaux et les sols des pays extracteurs avec pour seul bénéfice de réduire la pollution locale des métropoles occidentales.

Ajoutons à ce tableau les problèmes liés à notre dépendance aux pays producteurs de métaux et à leurs raffinages (notamment la Chine qui maitriserait 40 % de la chaine de valeur des métaux utilisés dans les batteries électriques), à la production et au stockage à grande échelle d’énergie décarbonée pour alimenter les véhicules électriques ou encore les incertitudes quant à la recyclabilité de certains composants polluants issus des batteries, et d’aucuns pourraient légitimement interroger le bien-fondé des multiples subventions sur l’offre et la demande décidées par nos dirigeants pour forcer la transition du thermique à l’électrique.

L’autre problème posé par le scénario de la COP28 réside dans la place centrale accordée à la captation et la séquestration du CO2 (CSC). Si ces techniques sont bien présentées par le GIEC comme des options d’atténuation essentielles, elles ne peuvent constituer le cœur des politiques climatiques. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) fixe ainsi le niveau de captage du carbone par les CSC à seulement 15 % des efforts de réduction des émissions si on souhaite atteindre la neutralité du secteur de l’énergie en 2070.

Or, aussi paradoxal que cela puisse paraître, actuellement les CSC auraient plutôt tendance à augmenter les émissions de CO2. Historiquement, ces technologies ont été développées par les pétroliers dans les années 1970 à la suite du constat que l’injection de CO2 à haute pression dans des puits de pétrole vieillissants forçait le brut résiduel à remonter à la surface. Ainsi, la plupart des installations de CSC en activité dans le monde utilisent le CO2 qu’elles captent (le plus souvent depuis des gisements souterrains) pour extraire… davantage de pétrole.

Faire subventionner ces projets de CSC par les États revient donc à leur faire financer indirectement l’extraction de pétrole. Et s’il existe bien des usines de captation de CO2 atmosphérique, la technologie du Direct Air Capture reste loin de la maturité. La plus grande usine au monde de ce type stocke 4 000 tonnes de CO2 par an, soit environ 0,001 % des émissions annuelles mondiales. Une goutte d’eau dans l’océan.

L’Agence internationale de l’énergie prévoit que, d’ici 2030, la capacité annuelle mondiale de capture du carbone pourrait s’élever à 125 millions de tonnes, soit 29 °C, ce qui entrainerait la migration forcée de plus de 3 milliards d’individus. Des modèles mettent aussi en garde contre un possible effondrement de la circulation océanique profonde suite au réchauffement des océans avec pour effet un refroidissement de l’Europe pouvant réduire drastiquement sa production agricole.

Ces scénarios catastrophes risquent d’induire une augmentation des conflits entre pays, mais également au sein même des sociétés, ce qui rendra peu probable la coopération internationale ou le déploiement d’innovations techniques complexes.

Il est tentant d’attribuer à Al-Jaber la responsabilité de cette stratégie techno-optimiste déconnectée de la réalité et risquant de nous mener à la catastrophe. Sa qualité de dirigeant de l’Abu Dhabi National Oil Company alimente déjà les soupçons de conflit d’intérêts. Toutefois, on ne peut attribuer ce nouvel échec collectif d’une COP à une simple erreur de casting. Tout comme on ne peut attribuer l’inadéquation des Contributions déterminées au niveau national de l’accord de Paris aux seuls décideurs politiques actuellement en fonction.

Nous devons reconnaitre que l’incapacité à lutter efficacement contre le changement climatique prend sa source dans les principes mêmes de la gouvernance actuelle, qui s’avère incapable de privilégier le bien commun et d’intégrer le consensus scientifique.

Il y a urgence. La légitimité des gouvernements repose sur le respect des procédures légales mais aussi, et surtout, sur leur capacité à protéger les citoyens. Quand cette condition ne sera plus remplie, les gouvernements perdront leur légitimité ce qui rendra impossible toute action collective d’envergure.

Nous préconisons une stratégie mêlant sobriété, solutions technologiques, et une gouvernance volontariste et profondément repensée. Une agence climatique internationale indépendante, aux pouvoirs contraignants sur les États, serait mieux à même d’intégrer les consensus scientifiques, de planifier la transition écologique et énergétique et de gérer les biens communs de l’Humanité, en évitant soigneusement les conflits d’intérêts et tentatives de capture économique ou idéologique, qu’elles proviennent d’États, d’entreprises ou d’organisations non gouvernementales (ONG).

Borne: Portrait d’une techno qui slalome dans les gouvernements

Borne: Portrait d’une techno

 

En dépit de la transparence quasi totale de la nouvelle première ministre, BFM a réussi à rendre compte du CV d’Élisabeth Borne d’une pauvreté politique à pleurer.

 

Ministre depuis 2017 et le tout début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, Élisabeth Borne vient d’être nommée Première ministre en remplacement de Jean Castex. Elle partage avec son prédécesseur un profil technique, en plus de maîtriser les sujets écologiques et sociaux recherchés par le président, à qui elle ne devrait pas faire d’ombre à l’avenir.

Après des jours de suspense, c’est finalement Élisabeth Borne qui devient Première ministre après la démission de Jean Castex ce lundi. C’est la seconde fois qu’une femme accède à ce poste depuis Édith Cresson en mai 1991. L’ancienne cheffe de gouvernement de François Mitterrand lui a d’ailleurs souhaité, par anticipation, « beaucoup de courage » dimanche.

La désormais ex-ministre du Travail, âgée de 61 ans, faisait partie des noms qui circulaient, depuis la réélection d’Emmanuel Macron, pour arriver à Matignon. Il faut dire qu’elle coche toutes les cases citées par le chef de l’État qui expliquait, au lendemain de sa réélection, chercher un visage « attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive ».

Diplômée de l’Ecole Polytechnique et des Ponts et Chaussées, cette Parisienne de naissance, pupille de la Nation, se dirige dès le début de sa carrière vers le ministère de l’Équipement avant de rejoindre le cabinet de Lionel Jospin à l’Éducation nationale puis celui de Jack Lang. Nommé à Matignon en 1997 lors de la dernière cohabitation, le Premier ministre socialiste de l’époque pense à elle pour devenir sa conseillère technique chargée des transports.

Un beau tremplin, qui lui permettra d’être nommée ensuite à la direction de la stratégie de la SNCF avant de rejoindre quelques années plus tard le groupe de construction Eiffage.

La haute-fonctionnaire veille pendant cette période à entretenir ses réseaux socialistes pendant le second quinquennat de Jacques Chirac et le mandat de Nicolas Sarkozy. De 2008 à 2013, Élisabeth Borne est ainsi en poste à la Mairie de Paris, comme directrice générale de l’urbanisme, alors dirigée par Bertrand Delanoë.

 

Après l’élection de François Hollande, elle devient préfète de la Région Poitou-Charentes et de la Vienne. En 2014, cette fan de course à pied est finalement nommée directrice de cabinet de Ségolène Royal, qui dirige alors le ministère de l’Écologie.

Élisabeth Borne travaille alors main dans la main avec un certain Alexis Kohler, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, sur le sujet des autoroutes. En 2015, elle est nommée à la tête de la RATP. Alexis Kohler qui est devenu secrétaire général de l’Elysée depuis mai 2017 glisse alors son nom à l’oreille du tout nouveau président.

De quoi lui permettre de rejoindre le gouvernement d’Édouard Philippe en tant que ministre chargée des Transports, sous l’autorité du ministre de l’Écologie de l’époque, Nicolas Hulot.

Après le départ fracassant de l’ancienne star télévisée, elle ambitionne de le remplacer. Mais c’est finalement François de Rugy qui est nommé, avant d’être contraint à la démission après « l’affaire des homards ». Son tour est alors venu.

Mais Élisabeth Borne connaît aussi ses propres zones de turbulence. Alors qu’elle a réussi à porter une très épineuse réforme de la SNCF, entre ouverture à la concurrence et la fin du recrutement sous le statut d’agent des nouveaux salariés, elle est pointée du doigt fin 2019.

 

En pleine grève de la SNCF contre la réforme des retraites, au moment où le gouvernement sort la tête de l’eau après la crise des gilets jaunes, Le Parisien révèle qu’elle passe ses vacances à Marrakech, au Maroc. Si ces congés sont remarqués, c’est qu’elle est chargée des discussions avec les syndicats ferroviaires et qu’Emmanuel Macron a appelé ses ministres à se mobiliser sur le terrain pendant les fêtes.

Face à la polémique, d’autant plus forte que des milliers de Français peinent à rejoindre leur famille pour Noël par le train, son cabinet tente d’éteindre le feu.

« L’important est qu’elle est totalement joignable et mobilisable, en lien permanent avec son cabinet et ses secrétaires d’État, et qu’elle peut être de retour à Paris en quelques heures », assure ainsi son entourage.

 

L’affaire ne laissera pas de trace. Élisabeth Borne est même nommée quelques mois plus tard ministre du Travail. La loi pour l’orientation des mobilités qui vise à incarner « l’écologie du quotidien » a été un succès aux yeux d’Emmanuel Macron et le président ne compte pas se séparer de cette très bonne technicienne.

Rue de Grenelle, elle planche notamment sur le durcissement des règles de l’assurance chômage et confirme sa réputation de travailleuse au fait des arcanes ministérielles. Un bon profil, de fait, en vue de la future réforme des retraites, promise par le pouvoir.

En choisissant la sexagénaire, Emmanuel Macron fait donc le choix d’un profil qui ne devrait pas lui faire d’ombre, tout comme cela a pu être le cas de Jean Castex pendant ses 20 mois passés à Matignon.

Il ne reste plus qu’à Élisabeth Borne de gagner aux législatives dans le Calvados, pour sa toute première élection au suffrage universel.

Bref le parcours inverse du militant de base ! Ou le triomphe de la république des technos !

Surréaliste: la techno E. Borne adresse une mise en garde politique à Ségolène Royal

Surréaliste: la techno E. Borne adresse une mise en garde politique à Ségolène Royal

 

Surréaliste et caractéristique du pouvoir macronien, la tecno Élisabeth Borne  adresse mis en garde à Ségolène Royal. Il y a certes matière à discussion avec les prises de position de Ségolène Royal pour autant Elisabeth Borne n’a aucune légitimité à mettre en garde une politique , elle qui  n’a jamais été élu, qui n’a jamais été militante et qui est un pur produit de la technocratie la plus psychorigide. Cela d’autant plus que la responsabilité de Ségolène Royal comme ambassadrice non rémunérée  des pôles est assez symbolique.

Dimanche 12 janvier, la ministre de la Transition écologique et solidaire a adressé un ultimatum à l’ex-socialiste: «Je pense que Ségolène Royal va devoir faire un choix: soit elle veut rester ambassadrice, et évidemment il y a un devoir de réserve, soit elle veut avoir sa liberté de parole (…) et dans ce cas il faut qu’elle ne soit plus ambassadrice soumise à une obligation de réserve», a déclaré Elisabeth Borne sur BFMTV. Le pire dans l’affaire c’est que Élisabeth Borne  n’a aucune légitimité politique et qu’elle sert sans doute des propos courtisans pour plaire à Macon inquiet des conflits sociaux normalement  gérés par Élisabeth Borne . La ministre dépasse de loin les compétences de son portefeuille ministériel. Elle ferait sans doute mieux de s’investir dans son champ de responsabilité à savoir l’environnement, une problématique complètement étouffée depuis qu’on l’a nommé à ce poste.

La veille, Ségolène Royal a effectué un déplacement de campagne à Toulouse, pour soutenir la candidate du PS aux élections municipales, Nadia Pellefigue. «La France est abîmée par manque de professionnalisme», a-t-elle déclaré. Ajoutant: «On n’a pas voté Macron pour assister à l’effondrement du modèle social et à son dérapage libéral vers la droite».

«Je pense qu’on va être amenées à clarifier les situations ensemble», a prévenu Elisabeth Borne. «J’entends Ségolène Royal qui nous dit “je suis attachée à ma liberté de parole”. Très bien, dans ce cas là il ne faut pas occuper une fonction dans laquelle il y a une obligation de réserve», a martelé celle qui fut directrice de cabinet de… Ségolène Royal entre 2014 et 2015 quand cette dernière était ministre de l’Ecologie. Bref, l’exemple même de la technocratie courtisane.

Commission européenne : encore une techno pour la candidature française

Commission européenne : encore une techno pour  la candidature française

 

Nouveau paradoxe de Macron avec la proposition de candidature de Sylvie Goulard à la commission européenne. Macron qui ne cesse de  critiquer  une techno ringarde, sorte d’État profond de la France mais pour autant qui ne cesse de s’entourer de technocrates bien classique. C’est le cas pour Sylvie Goulard, une haute fonctionnaire qui s’est servie un peu de la politique pour accélérer sa carrière. Certes, c’est une convaincue sur le plan européen mais elle n’a jamais fait preuve d’originalité dans les deux postes qui sont visées ; à savoir, le commerce l’environnement. Pire, les convictions de Sylvie Goulard sur l’environnement sont aussi molles  que les montres de Dali. En matière de commerce, son expérience se limite à son passage à la Banque de France sorte de placard de luxe pour assurer de supers revenus à d’anciens responsables de l’administration mais qui est à  l’économie ce que McDo est à la gastronomie. On se demande  même pourquoi demeure encore une banque de France avec une monnaie unique. Pourquoi une telle candidature ? Sans doute pour rassurer Macron et la technostructure française. Avec elle,  on est certain qu’il n’y aura  pas d’initiative intempestive. Hors  dans les deux domaines visés, le commerce l’environnement, il aurait fallu quelqu’un au profil de  Borloo ;  c’est-à-dire en capacité d’impulser un nouveau dynamisme européen. Il y a urgence dans la mesure la croissance française comme la croissance européenne risque de friser la récession vers fin  2020. Il convient aussi d’élaborer une stratégie un peu plus cohérente à propos du commerce international et des accords commerciaux. Pour l’environnement, tout reste à faire car en dehors des discours,  les pratiques notamment françaises sont complètement contradictoires.

Il revient désormais à l’ancienne ministre allemande d’accepter ou non les dossiers soumis par les Etats membres puis d’attribuer aux candidats retenus un portefeuille dans l’équipe qui entrera en fonctions le 1er novembre prochain.

La France a livré le nom de sa candidate avec retard, la date limite étant fixée au 26 août. Ex-députée européenne élue sous les couleurs du MoDem et désormais sous-gouverneure de la Banque de France, Sylvie Goulard, 54 ans, a dirigé le ministère des Armées pendant un mois, en 2017, avant de démissionner en raison des soupçons d’emplois fictifs du MoDem au Parlement européen.

“Elle a fait une grande partie de sa carrière dans les institutions européennes. Elle a une expérience dans l’eurosystème. Le travail qu’elle a fait est largement reconnu pour sa qualité. Elle peut incarner le projet européen de la France”, souligne-t-on à l’Elysée. “On est à un moment européen qui est crucial, on a besoin de gens qui ont l’expérience et la vision pour participer à ce rôle moteur”, fait-on valoir. Macon prend aussi un risque de poursuite judiciaire de l’intéressé en France même si la tendance actuelle est clairement pour le pouvoir d’enterrer toutes les affaires politiques ou financières.

La présidence française estime que l’enquête préliminaire dans laquelle elle est citée n’est pas un obstacle. “Pour l’instant, ça n’a débouché sur aucune conséquence concrète, ni en France ni au niveau européen”, explique-t-on.

La porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, a déclaré par ailleurs que la candidate pourrait s’expliquer sur le sujet devant les parlementaires européens dans le cadre des auditions prévues. “Nul doute qu’elle aura à coeur elle-même de s’expliquer sur ce sujet”, a-t-elle dit lors du compte rendu du conseil des ministres.

Macron : un discours de techno évangéliste froid

Macron : un discours de techno évangéliste froid

 

 

On se demande bien ce qu’ont ont retenu les Français de cette longue allocution de Macron pour les vœux de 2019. Certes le propos était un peu moins long que celui de 2018 mais 16 minutes c’est quand même un peu excessif pour souhaiter bonne année. Surtout pour prononcer un long discours techno, un peu en forme d’auberge espagnole et plein de contradictions. Ainsi finalement quand il accorde trois secondes au grand débat national, c’est pour dire seulement : je vous écrirai ! On sent évidemment que l’affaire, déjà mal partie, est déjà enterrée. Pour preuve, quand il affirme que le peuple s’exprime au moment des élections, point final ! Ce qui renvoie évidemment la démocratie participative aux calendes grecques, référendum y compris. La plus grande, c’est quand Macron  constate la colère des Français et qu’il la récupère comme une adhésion aux  réformes en cours voire comme une demande  d’accélération. Au beau milieu du discours, venant là un peu comme un cheveu sur la soupe, Macron dénonce les excès du capitalisme libéral et du capitalisme ultra financier, voire même la fin ! On se demande bien ce que ce propos vient faire ici à ce moment du discours surtout abordés de manière aussi elliptique. Un propos en plus complètement contradictoire avec les intérêts que défend r. Au total un discours sans doute destiné uniquement aux élites et aux médias et comme toujours avec une tonalité évangéliste mais dénuée de toute émotion, de toute humanisme. En examinant de près le regard de Macron, en pouvait d’ailleurs constater qu’il se tenait très près du texte et qu’il lisait devant les caméras. Même comme comédien, Macron encore des progrès à faire.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol