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Technicolor, c’est fini ; Encore un fleuron de l’industrie qui disparaît ; 350 chômeurs de plus

Technicolor, c’est fini ; Encore un fleuron de l’industrie qui disparaît ; 350 chômeurs de plus  

 

« Technicolère« . Sur le fronton de l’usine, les ouvriers ont transformé l’enseigne Technicolor, avant même la décision du tribunal de commerce de Nanterre. Plus aucun ne se faisait vraiment d’illusion, après que la date butoir du 1er octobre fixée par le tribunal a été dépassée sans qu’aucun repreneur n’ait fait l’affaire.  Plusieurs projets de reprise ont été étudiés depuis le dépôt de bilan puis le placement du fabricant de décodeurs numériques en redressement judiciaire le 1er juin. Dont celui d’un groupe électronique de la région, Eolane, qui envisageait de convertir l’usine en unité de production de composants photovoltaïques en ne gardant que 80 salariés. Mais ce projet n’a pas dépassé le stade des intentions. Son PDG n’a jamais déposé son offre. L’administratrice judiciaire a donc demandé la liquidation. Acte final ce jeudi matin, après un dernier sursis L’entreprise angevine était la dernière usine de production en Europe du groupe français Technicolor, spécialisé dans le matériel de télécommunications et audiovisuel. Elle emploie 350 personnes.

 

Technicolor Angers: la fin

Technicolor Angers: la fin

 

L’usine de fabrication de décodeurs numériques, qui emploie près de 330 personnes, n’a pas survécu à la concurrence asiatique qui a incité le groupe à se tourner, pour l’avenir, vers des pays à bas coûts comme la Chine et l’Indonésie. D’autant que Technicolor, l’ancienne Thomson, se dit confortée dans ses choix par la décision de Bruxelles de supprimer la protection tarifaire à l’entrée sur le marché européen des décodeurs. La crise sur le vieux continent et l’arrêt d’un gros contrat avec France Télécom ont également « lourdement pesé sur la décision de fermer Angers », répètent à l’unisson les dirigeants. Lors d’un comité d’entreprise extraordinaire (CEE) vendredi matin, le mandataire social a annoncé la cessation de paiement de l’usine de Thomson Angers SAS (filiale de Technicolor) aux salariés. A Paris, dans l’après-midi, la maison mère annonçait par communiqué avoir sollicité « l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire » pour ce site qui pourra toutefois poursuivre sa production jusqu’au 1er septembre. Alors que la direction affirme ne plus être en mesure de verser les salaires de mai, en invoquant un « défaut de paiement » de près d’un million d’euros par mois, les représentants du personnel se sont unanimement opposés à la cessation de paiement. La direction, elle, évoque trois scénarios possibles de reprise du site, dont le sort est désormais suspendu à la décision du tribunal de commerce de Nanterre. L’intersyndicale de Technicolor, qui réclame la convocation d’ »une réunion de crise » avec la direction, le gouvernement et les collectivités locales, a pour l’heure obtenu partiellement satisfaction. Elle sera reçue, mardi, par la ministre déléguée aux PME, Fleur Pellerin, qui dépend du ministère du Redressement productif. En début de semaine, les élus locaux avaient demandé à son patron, Arnaud Montebourg, d’obtenir un moratoire, auprès de la direction. A charge désormais, pour le tribunal de Nanterre, de trancher. L’annonce de la fermeture d’Angers, pourtant largement attendue, a été mal accueillie à la Bourse de Paris où l’action Technicolor s’est repliée une bonne partie de la journée avant de clôturer en repli de 2,4% à 1,4 euro. Cette entreprise, née de la scission des activités grand public de l’ancien groupe public Thomson, est aujourd’hui lourdement endettée et à la peine pour mettre en place un modèle économique pérenne avec le soutien d’investisseurs solides. La banque américaine JP Morgan a pourtant volé au secours de la société qui a essuyé l’an dernier une lourde perte nette de plus de 300 millions d’euros. Elle propose de renforcer sa participation au tour de table, jusqu’à près de 30% (contre 1% aujourd’hui). L’assemblée générale des actionnaires devra se prononcer sur ce point, le 20 juin. En attendant ce vote, la direction fait valoir que la présence renforcée du banquier d’outre-Atlantiquee permettrait notamment de réduire la dette nette de 1,13 milliard (à fin 2011) à 972 millions d’euros.

 



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