Archive pour le Tag 'Tchad'

Tchad: tentative d’attaque contre palais présidentiel

Tchad: tentative d’attaque contre le  palais présidentiel

 

Un commando lourdement armé a attaqué mercredi soir le palais présidentiel tchadien dans la capitale N’Djamena avant d’être rapidement maîtrisé par la garde présidentielle, selon des sources sécuritaires. L’assaut aurait tué 19 personnes dont 18 assaillants, selon le gouvernement. «La situation est totalement maîtrisée. (…) Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée», a déclaré le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, dans une vidéo publiée dans la soirée sur Facebook. 

Selon plusieurs sources sécuritaires, le commando s’est introduit dans le palais présidentiel, où il a été rapidement maîtrisé par la garde présidentielle. Le ministre, qui s’exprimait arme à la ceinture et entouré de soldats depuis le palais présidentiel, a précisé que le commando comptait «24 personnes». «Il y a eu 18 morts et 6 blessés (côté assaillant, ndlr) et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement».

 

International Afrique: La France virée aussi du Tchad !

International Afrique: La France virée aussi  du Tchad !

 

Sans doute aussi sous influence russe voire chinoise, la France se voit contrainte de quitter aussi le Tchad. Un peu comme au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Sans parler aussi du Sénégal qui opère discrètement son virage.

Progressivement des pays d’Afrique quitte l’ancien colonisateur pour de nouveaux au détriment du développement économique et de la démocratie. Les nouveaux colonisateurs ne se privent pas en effet d’arroser copieusement les responsables africains et de se payer sur la bête en exploitant outrageusement les ressources . De leur côté, les régimes autoritaires d’Afrique se satisfont d’une démocratie type russe qui dispense d’une épreuve électorale transparente. Les nouvelles oligarchies peuvent alors sera lire encore davantage les poches. Bref, les pays sous influence russe prennent  encore 50 ans de retard

En cause aussi l’incurie diplomatique de la France et les contradictions permanentes de Macron dont  la politique internationale est aussi indigente que sa politique intérieure.

Officiellement, «Ce n’est pas une rupture avec la France comme le Niger ou ailleurs», a néanmoins assuré à l’AFP le ministre tchadien joint par téléphone. «Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales», a-t-il expliqué dans le communiqué.

 

Qu’a fait le Tchad de sa rente pétrolière

Qu’a fait le Tchad de sa rente pétrolière

Le 11 avril 2021, Idriss Déby Itno était réélu à la présidence de la République du Tchad. Quelques jours plus tard, il mourait au combat contre un groupe rebelle. Une transition militaire était alors mise en place pour permettre à son jeune fils Mahamat de lui succéder. C’était contraire à « l’ordre constitutionnel », mais la communauté internationale fut indulgente, et patiente puisqu’elle attendit le 6 mai 2024 pour assister et valider l’élection (controversée) de Mahamat Idriss Déby. Pour autant, les ambiguïtés géopolitiques qui caractérisaient le cas du Tchad demeuraient entières. Pour bien les comprendre, il faut revenir en arrière et interroger son histoire, ancienne et contemporaine. Une histoire marquée par le rôle très important d’une armée dont la puissance relative par rapport aux armées des pays voisins vient en partie de l’argent du pétrole.

 

par 

Chercheur au LAM (Sciences-Po Bordeaux), professeur émérite de géographie politique, Université Bordeaux Montaigne dans The Copnversation 

 

Une réflexion intéressante mais qui pourrait s’appliquer à bien d’autres pays notamment en Afrique NDLR
Les deux tiers septentrionaux du territoire du Tchad appartiennent au grand ensemble saharien que les colonisateurs français ont eu beaucoup de mal à conquérir, et qu’ils ne sont jamais vraiment parvenus à pacifier. Dans le Tibesti et l’Ennedi vivaient – et vivent encore – des « ethnies guerrières » tout aussi attachées à leur liberté que les Touaregs de l’ancien Soudan, comme les Toubou et les Zaghawa.

Grand connaisseur des nomades noirs du Sahara, Jean Chapelle avait fort bien noté lors de sa carrière de méhariste dans le nord du Tchad que, dans la société toubou, « chaque homme, pour tenir debout à la face des autres, doit avoir des ennemis, et il les trouve ». D’ailleurs, cette zone n’avait pas été davantage maîtrisée après l’indépendance (1960), et le colonel Chapelle lui-même était resté préfet de Faya-Largeau jusqu’en 1963.

Cette culture guerrière des populations du nord du Tchad ne s’est pas émoussée avec l’indépendance, au contraire. Les groupes nomades n’ont eu de cesse de combattre le pouvoir central, tenu par des « sudistes », jusqu’à le faire tomber militairement en 1979 lorsque les troupes de Goukouni Oueddei (originaires du Nord) sont entrées dans N’Djamena.

Par la suite, la magistrature suprême est restée entre les mains d’un chef de guerre originaire de l’une des ethnies du Nord : Hissène Habré, puis Idriss Déby (puis son fils), mais les armes ont continué à se faire entendre de manière presque permanente, soit pour repousser le voisin libyen lorsqu’il avait l’intention de conquérir la bande d’Aozou, soit lorsque des groupes armés dissidents tentaient de marcher sur la capitale. C’est-à-dire presque chaque année en saison sèche.

Le Tchad disposait donc d’une armée qui savait lutter, avec des combattants qui forçaient souvent l’admiration des militaires français pour ce qui pourrait être une forme de sens de l’honneur, ou plus simplement la compréhension du fait que, dans ce métier, la mort est dans le contrat. Chose qui n’est pas aussi facilement admise par les soldats des autres armées de la zone sahélienne.

Le rapport entre l’armée tchadienne et le pétrole s’est noué au début des années 1970 lorsque le leader libyen Mouammar Kadhafi décida d’annexer la bande d’Aozou, cette portion de territoire d’environ 100 000 kilomètres carrés qui se situe au nord du Tibesti (nord du Tchad, à la frontière libyenne). Le leader libyen se référait à un texte datant de 1919 qui accordait ce morceau de désert à l’Italie, dont la Libye devait récupérer les terres africaines après la décolonisation. Le traité n’avait jamais été ratifié ; la revendication libyenne était donc sans fondement, mais Kadhafi pensait qu’il y avait dans le sous-sol du manganèse et du pétrole, et cela justifiait son obstination.

Ses troupes envahirent donc la zone en 1973, puis la Libye l’annexa purement et simplement en 1976. Les cartes officielles de l’époque font état du nouveau tracé de la frontière. Pour autant, les autorités tchadiennes, parfois avec l’appui de l’armée française, ont multiplié les tentatives de reconquête, jusqu’à obtenir satisfaction en 1986. L’armée tchadienne pouvait donc se targuer, en plus d’avoir rétabli l’intégrité territoriale du pays, d’avoir repris au voisin libyen une importante source de richesse potentielle.
Depuis les prospections conduites par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) dans les années 1950, on avait de bonnes raisons de penser que le sous-sol tchadien recelait du pétrole, notamment dans le Sud, autour de Doba, mais aussi au Kanem (ouest) et dans le Tibesti. Il a néanmoins fallu attendre 1975 pour avoir confirmation que les réserves du site de Doba étaient rentables, et ce n’est qu’en 1988 que l’exploitation a démarré.

Il est vrai que les grands groupes pétroliers ont longtemps hésité à s’engager sur les gisements tchadiens. Ceux du Centre-Ouest et du Nord étaient situés dans des zones d’insécurité chronique, et si ceux du Sud étaient moins menacés, ils n’en demeuraient pas moins on-shore, c’est-à-dire enclavés dans le continent et à plus de 1000 kilomètres du premier port océanique.

C’est alors qu’un montage inédit a vu le jour : la Banque mondiale a accepté de financer – avec des crédits publics – l’oléoduc qui permettrait aux opérateurs privés Exxon, Chevron et Pétronas de transporter leur pétrole brut vers le port camerounais de Kribi, afin qu’il soit acheminé vers les raffineries européennes ou américaines et proposé sur le marché à des prix qui ne seraient pas grevés par le coût des infrastructures d’évacuation.

Une telle transaction supposait des contreparties sérieuses, sous peine de voir se dresser contre le projet toutes les organisations de la société civile qui voyaient d’un mauvais œil le « cadeau » de la Banque au secteur privé, pour un montant voisin de 500 millions de dollars.

En 1999, le président Idriss Déby a donc promulgué – sous la pression – une « loi de gestion des revenus pétroliers » visant à inscrire l’exploitation de l’or noir au Tchad dans un cercle vertueux. Les décrets d’application signés en 2003 et 2004 fixaient les règles de répartition comme suit : pendant les cinq premières années, 80 % des redevances et 85 % des dividendes seraient affectés aux dépenses des secteurs considérés comme prioritaires par la Stratégie nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP), c’est-à-dire l’éducation, la santé, le développement rural, les infrastructures, les ressources en eau et l’environnement. Était également créé un « fonds destiné aux générations futures ». Par ailleurs, 5 % des redevances seraient versées aux collectivités décentralisées, et 15 % iraient aux dépenses non prioritaires du secteur public.

Comme l’ont souligné les chercheurs Géraud Magrin et Geert van Vliet : « Pour la première fois, un projet d’exploitation pétrolière était mis au service des objectifs de renforcement des capacités de l’État et du développement durable ». La Banque mondiale avait également innové en indemnisant les occupants des terrains empruntés par l’oléoduc, notamment en versant 550 000 francs CFA (840 euros) par manguier arraché. Tout en posant la question de la propriété individuelle de la terre dans les régions concernées, ce principe de compensations allait faire jurisprudence sur le reste du continent. Les colonisateurs n’y avaient pas pensé lors des travaux de construction des chemins de fer…

Hélas, le président tchadien est rapidement revenu sur ses promesses : il fit adopter en décembre 2005 une loi rectificative faisant passer dans les secteurs prioritaires l’armée, la police, la justice et la gouvernance. Et la Banque mondiale prit acte de ce virage dans un rapport publié en 2009 soulignant que le projet initial n’avait atteint ses objectifs ni dans la réduction de la pauvreté ni dans l’amélioration de la gouvernance.

Faute de transparence dans l’utilisation des fonds, il n’a pas été possible de chiffrer la part de l’aide ainsi détournée des objectifs sociaux vers les forces armées, mais en 2010 l’ONG CCFD-Terre solidaire estimait que les dépenses militaires étaient passées de 53 millions d’euros en 2004 à 420 millions d’euros en 2010. La montée en puissance des moyens militaires tchadiens était d’ailleurs visible lors des opérations menées par Idriss Déby contre les rebelles qui attaquaient son régime dans les années qui ont suivi cette loi parjure.

En 2023, le budget de l’armée était encore très élevé (331 millions de dollars) car il faut aussi rémunérer les hauts gradés afin qu’ils restent fidèles. Selon certaines sources, on compterait au moins 600 généraux, pour la plupart d’ethnie zaghawa.

Autrement dit, « grâce » à l’argent du pétrole, le Tchad dispose désormais d’une armée qui n’a peut-être pas toujours eu le dernier mot contre ses ennemis de l’intérieur, mais qui a forcé l’admiration sur le théâtre des opérations sahéliennes anti-djihadistes. Il n’y a dans ce constat ni vertu ni morale, mais une évidence de realpolitik.

Pour autant, une part importante de corruption explique aussi la mauvaise utilisation de la rente pétrolière. En septembre 2020, un ex-ministre a été envoyé en prison pour des soupçons de détournement de fonds publics commis entre 2013 et 2016. Il est probable qu’il n’est que l’arbre qui cache la forêt.

Le rapport Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), publié en 2020, a pointé toutes les difficultés rencontrées par les enquêteurs pour se procurer auprès des autorités tchadiennes les données souhaitées. Au fil des pages, on apprend néanmoins que la production de pétrole en 2018 au Tchad n’a pas dépassé 127 000 barils par jour, alors que les simulations de 2003 partaient sur la base de 140 000 barils par jour. En 2023, elle était chiffrée à 92 000 barils/jour. Ce déficit a pu être compensé par des cours élevés, mais force est bien de constater qu’on ne trouve pas de trace évidente de ces revenus pétroliers dans le budget de l’État.

Alors, où est passée la rente pétrolière ? Probablement dans la poche de quelques dignitaires du régime, mais également dans l’équipement, la formation et les salaires d’une armée qui, depuis plusieurs années, a réussi à contenir l’avancée djihadiste au Sahel. On aurait sans doute préféré qu’elle soit équitablement redistribuée à la population tchadienne, ainsi qu’on avait pu le rêver lors de l’accord passé avec la Banque mondiale.

Le cercle n’étant pas vertueux, on risque de voir monter un mécontentement populaire qui fera le jeu des djihadistes sur un territoire qui semblait, jusqu’à présent, préservé de cette menace. La rente pétrolière risque alors de se retourner contre ceux à qui elle était destinée.

Tchad : Idriss Déby, le président mort au combat face aux rebelles

Tchad : Idriss  Déby mort au combat face aux rebelles

 

C’est au commandement de son armée face aux rebelles que le président tchadien a connu la mort. Le Tchad est un pays qui a souvent connu des situations guerrières du fait d’oppositions internes De Régine ethnique, des tentatives islamiques, d’intrusion d’éléments externes venant notamment du Soudan ou de la Libye. Bref un pays d’une grande pauvreté le 195 ème pays le plus pauvre sur 200 avec un pipe moyen de 1000 $ par habitant. Un pays pauvre, un régime fragile, un pays divisé soutenu par la France et qui sans cela aurait sans doute éclaté. Bref le drame habituel de certains pays africains en plus rongé par la corruption

Idriss Déby, 68 ans, militaire de carrière, s’était emparé du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’Etat. Il venait tout juste d’être réélu pour un mandat de six ans avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires publiés lundi soir.

Idriss Déby a été blessé par des rebelles que l’armée avait assuré avoir défait pendant le week-end. Il s’était rendu samedi et dimanche auprès des troupes engagées contre des « terroristes », terme employé par son équipe de campagne, venus du nord du pays et se dirigeant vers la capitale N’Djamena pour réclamer la fin de sa présidence.

Ce groupe de rebelles basés en Libye, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), a progressé depuis la frontière nord du Tchad et parcouru des centaines de kilomètres à travers le désert vers le sud du pays après avoir attaqué un poste frontière le jour du scrutin présidentiel, le 11 avril.

Son fils âgé de 37 ans, Mahamat Kaka, général quatre étoiles et commandant de la garde présidentielle, a été désigné chef d’Etat par intérim, a annoncé l’armée. Des élections « libres et démocratiques » seront organisées à l’issue d’une « période de transition » de 18 mois, a promis l’armée, qui a décidé l’instauration d’un couvre-feu et la fermeture des frontières du pays.

Terrorisme : le Tchad entre en guerre contre Boko Haram

Terrorisme : le Tchad entre en guerre contre  Boko Haram

Les actes criminels de la   secte Boko-Haram (qui vient de se signaler en se servant d’une fillette pour faire un attentat) constituent  à l’évidence le sommet de l’horreur. Les régions proches du lac Tchad sont de plus en plus menacées (Nigéria, Cameroun, Niger).  A cet égard la communauté internationale se montre d’une grande indifférence car la contagion islamiste pourrait atteindre d’autres pays. Cela d’autant plus que le Cameroun ne dispose pas d’armée très efficace. Le Tchad lui qui a une longue expérience  de la lutte armée a donc décidé d’aider le Cameroun. Alors que la secte terroriste  semble progresser de plus en plus vers le lac Tchad, les pays d’Afrique centrale pourraient s’unir dans le combat. C’est en tout cas le souhait du président tchadien, Idriss Deby. Ce dernier a lancé, ce samedi, un « appel » à ses voisins pour qu’ils forment ensemble une « large coalition » contre le groupe qui revendique la destruction de dizaines de villages, et de milliers de meurtres dans l’État nigérian de Borno, notamment. « Nous avons répondu à la sollicitation du président (camerounais) Paul Biya. Nous ne pouvons pas rester indifférents sur ce qui se passe chez nos voisins. Le Cameroun est la porte d’entrée et de sortie du Tchad sur le plan économique et donc nous sommes les plus proches et les plus concernés par ce qui se passe au Cameroun » (Idriss Deby) Le président tchadien s’exprimait alors qu’il accompagnait une colonne de véhicules de l’armée tchadienne, arrivés ce samedi à la frontière camerounaise, proche de la zone d’action de Boko Haram. Les quelque 400 soldats ont été accueillis par des cris de joie de la population, tandis que plusieurs milliers de personnes ont marqué leur soutien à l’armée à N’Djamena, la capitale du Tchad. Selon Idriss Deby, « nos forces traversent aujourd’hui la frontière, et demain (dimanche) elles seront opérationnelles« . En attendant des renforts qui apparaissent aujourd’hui indispensables.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol