Archive pour le Tag 'Tavares'

Inégalités sociales -Rémunération de Tavares : un montant excessif et absurde

Inégalités sociales -Rémunération de Tavares : un montant excessif et absurde

L’augmentation de 56 % sur un an du patron de Stellantis pose évidemment question d’un point de vue de l’équité et de la justice sociale. En outre,  cela tendrait à montrer que les patrons ne marchent que par le fric  et qu’ils sont dénués de toute valeur sociale et sociétale. Il est sans doute normal que les grands patrons soient bien rémunérés en fonction de leur performance mais au niveau de plus de 36 millions par an on touche le ridicule.

Que va faire l’intéressé des centaines et des centaines de millions ainsi accumulés : s’acheter un bien immobilier supplémentaire ou acheter de la moutarde !

On objectera évidemment que dans le monde et en particulier aux États-Unis les patrons sont encore mieux récompensés. On peut quand même imaginer qu’il existe des centaines et des centaines de responsables patronaux qui sont surtout animés par le désir de servir leurs sociétés et l’économie tout entière et non uniquement le fric.

Lors de l’assemblée générale du groupe, ce mardi, les actionnaires devront voter sur la rémunération de l’homme d’affaires pour l’année 2023. Son montant, estimé à 36,5 millions d’euros, est critiqué.

Une fois encore, la rémunération faramineuse de Carlos Tavares est sous le feu des critiques. Après que le conseil d’administration de Stellantis a accordé fin février une enveloppe pouvant aller jusqu’à 36,5 millions d’euros pour l’année 2023 à son PDG – soit une augmentation de 56% sur un an -, trois sociétés de conseils aux actionnaires ont recommandé de voter «contre» ce paquet lors de l’assemblée générale du groupe automobile, prévue ce mardi après-midi à Amsterdam. Bien que leur vote ne soit pas contraignant, il s’agit d’une nouvelle turbulence pour le patron portugais de 65 ans, dont la rémunération avait déjà provoqué des remous en 2022. À l’époque, le président Emmanuel Macron lui-même avait jugé le montant de 19 millions d’euros pour l’année 2021 «choquant» et «excessif».

Salaire :Carlo Tavares (Stellantis) se compare à Mbappé !

Salaire :Carlo Tavares (Stellantis) se compare à Mbappé !

Pour justifier son énorme salaire qui a augmenté de 56 % pour atteindre 36 millions d’euros, Carlos Tavares ce qu’on peur un jour de foot estimant qu’il y a aussi un contrat entre l’entreprise et lui-même. Comme au foot ! Avec une différence de taille les footballeurs n’exercent au plus haut niveau ( donc avec de très fortes rémunérations) que pendant une dizaine d’années en moyenne. En outre ces rémunérations ne sont d’ailleurs pas plus socialement convenables que celle de certains patrons. C’est aussi la conséquence du foot business et de la folie des clubs.

Pour Carlos Tavares le contrat de travail à haute rémunération va durer des dizaines d’années. Il était déjà bien payé avant de prendre la direction de son groupe et si par hypothèse il partait et rejoindrait une autre entreprise avec un salaire également considérable.( Salaire et accessoire de rémunération comme les actions). Certes le groupe que dirige Carlos Tavares a enregistré un bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023 mais cela est grandement du à l’inflation et à la spéculation générale dans laquelle se sont engouffrés les grandes entreprises.

Carlos Tavares a également souligné que «90% de (son) salaire» dépendait des résultats de Stellantis. «Ça prouve que les résultats de l’entreprise ne sont apparemment pas trop mauvais. Sur ces critères-là, si vous avez la performance de mes concurrents, le salaire aurait été beaucoup plus faible», a-t-il estimé. Avec ses marques Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep ou encore Dodge, le groupe né de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler a enregistré un nouveau bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023, en hausse de 11% sur un an. «Sous la direction de Carlos Tavares, l’entreprise a réalisé l’une des meilleures performances de l’industrie automobile avec une marge de 12,8% en 2023», pointe-t-on également chez Stellantis.

L’homme d’affaires de 65 ans, ex-bras droit de Carlos Ghosn chez Renault, juge également que, derrière ce nouveau débat sur sa rémunération – elle avait déjà été sous le feu des critiques en 2022, étant même pointée du doigt par le président Emmanuel Macron -, il y a «une dimension sociétale»«Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi et modifiez la loi. Et je la respecterai», a-t-il répondu.

Aujourd’hui, seules les rémunérations des dirigeants d’entreprises publiques sont plafonnées en France. Et si, pour les sociétés cotées, il existe le système «say on pay», c’est-à-dire un vote contraignant des actionnaires sur la rémunération des dirigeants. Celui-ci ne s’applique toutefois pas à Stellantis, qui a son siège social non pas en France, mais aux Pays-Bas, à Amsterdam. Néanmoins, lundi, Carlos Tavares a assu

Carlo Tavares (Stellantis) se compare à un joueur de foot !

Carlo Tavares (Stellantis) se compare à un joueur de foot !

Pour justifier son énorme salaire qui a augmenté de 56 % pour atteindre 36 millions d’euros, Carlos Tavares ce qu’on peur un jour de foot estimant qu’il y a aussi un contrat entre l’entreprise et lui-même. Comme au foot ! Avec une différence de taille les footballeurs n’exercent au plus haut niveau ( donc avec de très fortes rémunérations) que pendant une dizaine d’années en moyenne. En outre ces rémunérations ne sont d’ailleurs pas plus socialement convenables que celle de certains patrons. C’est aussi la conséquence du foot business et de la folie des clubs.

Pour Carlos Tavares le contrat de travail à haute rémunération va durer des dizaines d’années. Il était déjà bien payé avant de prendre la direction de son groupe et si par hypothèse il partait et rejoindrait une autre entreprise avec un salaire également considérable.( Salaire et accessoire de rémunération comme les actions). Certes le groupe que dirige Carlos Tavares a enregistré un bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023 mais cela est grandement du à l’inflation et à la spéculation générale dans laquelle se sont engouffrés les grandes entreprises.

Carlos Tavares a également souligné que «90% de (son) salaire» dépendait des résultats de Stellantis. «Ça prouve que les résultats de l’entreprise ne sont apparemment pas trop mauvais. Sur ces critères-là, si vous avez la performance de mes concurrents, le salaire aurait été beaucoup plus faible», a-t-il estimé. Avec ses marques Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep ou encore Dodge, le groupe né de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler a enregistré un nouveau bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023, en hausse de 11% sur un an. «Sous la direction de Carlos Tavares, l’entreprise a réalisé l’une des meilleures performances de l’industrie automobile avec une marge de 12,8% en 2023», pointe-t-on également chez Stellantis.

L’homme d’affaires de 65 ans, ex-bras droit de Carlos Ghosn chez Renault, juge également que, derrière ce nouveau débat sur sa rémunération – elle avait déjà été sous le feu des critiques en 2022, étant même pointée du doigt par le président Emmanuel Macron -, il y a «une dimension sociétale»«Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi et modifiez la loi. Et je la respecterai», a-t-il répondu.

Aujourd’hui, seules les rémunérations des dirigeants d’entreprises publiques sont plafonnées en France. Et si, pour les sociétés cotées, il existe le système «say on pay», c’est-à-dire un vote contraignant des actionnaires sur la rémunération des dirigeants. Celui-ci ne s’applique toutefois pas à Stellantis, qui a son siège social non pas en France, mais aux Pays-Bas, à Amsterdam. Néanmoins, lundi, Carlos Tavares a assuré qu’il réagirait «de manière démocratique» au vote des actionnaires prévu ce mardi.

Affaire Tavares : le scandale qui discrédite le capitalisme

Affaire Tavares : le scandale qui discrédite le capitalisme

 

Le scandale provoqué par les 66 millions d’euros de rémunération du PDG de Stellantis relève moins de son montant que de l’impossibilité pour les salariés du groupe et les pouvoirs publics d’avoir leur mot à dire, analyse, dans une tribune au « Monde », Pierre Liret, entrepreneur et militant du mouvement coopératif Coopaname.

 

Tribune.

 

 Interrogé sur BFM-TV à propos des 66 millions d’euros de rémunération du PDG du constructeur automobile Stellantis, Carlos Tavares, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a considéré que Stellantis est une entreprise privée et qu’« à la fin, ce sont les actionnaires qui décident et qui votent » [le 13 avril].

Il a eu beau expliquer ensuite que le gouvernement souhaite favoriser un meilleur partage de la valeur avec les salariés dans les entreprises qui versent de gros dividendes, le président de la République a eu beau rectifier le lendemain, en déclarant au micro de France Info qu’il jugeait ce montant « excessif et choquant », son porte-parole a ainsi fait aveu d’impuissance, laquelle s’est confirmée dans les faits : l’Etat actionnaire a voté contre la rémunération, mais le PDG est passé outre en s’appuyant sur le vote majoritaire de son conseil d’administration.

Ainsi a-t-on un nouvel exemple du gouffre entre les discours des élites sur le capitalisme responsable et leurs pratiques féodales dans les grandes entreprises.

Car, vraiment, peut-on considérer qu’au XXIe siècle, une entreprise, comme au temps de l’économiste Adam Smith (1723-1790) et des grands entrepreneurs qui prenaient des risques considérables à financer les grandes découvertes, ne doit des comptes qu’à ses actionnaires ? Doit-on considérer d’ailleurs que les actionnaires sont propriétaires de l’entreprise, ou uniquement de leurs actions et de leurs parts sociales ?

Dans une économie composée d’entreprises toujours plus grandes et aux enjeux toujours plus gigantesques, une entreprise n’a-t-elle pas des comptes à rendre et des responsabilités envers ses salariés, ses clients, ses fournisseurs, sans oublier les pouvoirs publics ? A l’évidence oui, et la société le reconnaît de plus en plus avec l’essor des pratiques de responsabilité sociale et environnementale (RSE), des critères d’évaluation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) et les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, sur lesquels les entreprises sont enjointes de s’aligner.

La conséquence logique de cette responsabilité n’est-elle pas de reconnaître que toutes les parties prenantes d’une entreprise sont impactées par son activité, et que les plus impactées d’entre elles – salariés, clients, sous-traitants, pouvoirs publics – devraient avoir un droit à la consultation et/ou à la décision au même titre que les actionnaires, qu’elles soient détentrices ou non de parts sociales ?

Stellantis: Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros) !

Stellantis:  Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros) !

Même l’assemblée générale de Stellantis ( ex peugeot), pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs étoiles de l’opéra économique.
La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une e transition entre le moteur thermique et le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène.Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige. 

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros), Stellantis

Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros), Stellantis

Même l’assemblée générale de Stellantis ( ex peugeot), pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs de danseur étoile de l’opéra économique. La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une période de transition entre le moteur thermique est le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène. 

Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Stellantis : Le salaire scandaleux et indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Stellantis : Le salaire scandaleux et indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Même l’assemblée générale de Stelantis, pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs de danseur étoile de l’opéra économique. La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une période de transition entre le moteur thermique est le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène. 

Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Stellantis : Le salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Stellantis : Le salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Même l’assemblée générale de Stelantis, pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs de danseur étoile de l’opéra économique. La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une période de transition entre le moteur thermique est le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène.

Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Automobile : « L’amateurisme est du côté de Carlos Tavares, PSA », (Karima Delli)

Automobile : « L’amateurisme est du côté de Carlos Tavares, PSA », (Karima Delli)

 

La députée européenne écolo (EELV) répond vertement-(Forcément !) à Carlos Tavares ,  Pdg de PSA qui  a fustigé dans le Figaro la décision, votée en octobre 2018 par le Parlement de Strasbourg, de réduire de 40% les émissions de CO2.  (La Tribune)

 

- Quelle a été votre réaction après les propos de Carlos Tavares sur les réglementations de l’Union européenne en matière d’émissions de CO2 ?

KARIMA DELLI (*) - Je suis en colère parce que M. Tavares ose utiliser le mot « amateurisme » en pointant les législateurs que nous sommes. Or c’est bien du sien dont il est question dans cette affaire des émissions de CO2. Il n’a pas été capable d’investir dans des moteurs propres et basses émissions plus tôt, alors que les technologies existent depuis longtemps.

En outre, nous avons parfaitement compris que la décision de baisser de 40% les émissions de CO2 en 2030 aura des conséquences sur l’emploi. C’est pour cette raison que nous légiférons aujourd’hui pour 2030, et pas pour demain matin ! C’est aussi ce qui m’amène depuis des mois à réclamer un sommet européen de la reconversion du secteur automobile : on sait bien que la fabrication des véhicules électriques et basses émissions nécessitera moins de main d’oeuvre. Je n’accepte pas que M. Tavares fasse du chantage à l’emploi parce que les constructeurs automobiles ont été arrosés de subventions pour développer de nouvelles technologies. Si les emplois sont enfermés dans de vieilles technologies polluantes, c’est un arbitrage industriel qu’il a pris lui-même. Cet argument est donc inacceptable.

Carlos Tavares, qui s’est également exprimé au titre de président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), chiffre à 13 millions le nombre d’emplois dans l’industrie automobile. Affirmer que des réglementations contraignantes auront un fort impact sur l’emploi relève-t-il nécessairement du fantasme ou de l’exagération ?

C’est bien pour cela qu’il fallait anticiper. Les politiques de réduction d’émissions ne datent pas de 2019, elles existent depuis très longtemps. Et heureusement ! Mais regardez les normes d’émissions concernant le diesel : les constructeurs ont fait reculer de 10 ans les premiers objectifs. La réalité, c’est que les constructeurs n’ont pas fait ce qu’il fallait. Au contraire, ils ont même triché pour se soustraire aux objectifs fixés par le législateur européen.

Justement, est-ce que les constructeurs ne paient pas cette affaire du dieselgate qui les ont rendus, d’après Carlos Tavares, complètement inaudibles, y compris auprès des législateurs ?

Les constructeurs automobiles sont des interlocuteurs privilégiés de la Commission européenne. C’est « open-bar » pour eux et pour Carlos Tavares plus que d’autres, en vertu de son titre de patron de l’ACEA. De plus, les décisions de la Commission européenne ne sont pas prises seules, elles prennent en compte l’intervention des chefs d’État et de gouvernement, qui sont souvent les premiers défenseurs des constructeurs.

Vous aviez vous-même milité pour une réduction plus ambitieuse que les 40% retenus pour 2030…

Si je regarde les objectifs de l’accord de Paris, il aurait fallu porter cette baisse à 70% en 2030. Après, si les accords de Paris ne lui plaisent pas, il n’a qu’à dire à tous les chefs d’État qui les ont négociés à quel point ils sont amateurs et irresponsables, eux aussi ! Moi j’invite M. Tavares à débattre devant le Parlement européen. Il ne faut pas avoir peur de parler de tous les sujets. Y compris celui du cycle de vie de la voiture électrique.

Carlos Tavares a toujours demandé la neutralité technologique. Or, les gouvernements ont clairement fait le choix de la voiture électrique qui reste cher, tout en récusant le diesel qui permet de baisser les émissions de CO2…

On ne choisit pas entre la peste et le choléra, entre le climat et la santé… C’est les deux qu’il faut traiter en même temps. Il faut accepter qu’il y a une urgence climatique à traiter et que l’automobile est au cœur de ce sujet. Parce qu’un jour, les petits-enfants de Carlos Tavares lui poseront la question suivante : « Papi, qu’as-tu fait contre le réchauffement climatique ? ». Avec cet accord, pour la première fois, nous allons soumettre le transport routier à des objectifs d’émissions. Ce n’était pas le cas jusqu’à présent. M. Tavares et ses confrères ont 11 ans devant eux… Si on ne le fait pas, c’est la Chine qui le fera et son industrie sera alors plus forte que la nôtre. Est-ce qu’on veut une industrie européenne moins compétitive ? C’est le message que je vais porter pour la prochaine mandature européenne. Nous organiserons un sommet de la reconversion de l’industrie automobile européenne.

___

(*) Karima Delli est députée européenne étiquetée Europe Ecologie Les Verts, et elle est également présidente de la commission Transport du Parlement européen.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol