Archive pour le Tag 'Taux d’intérêt'

Economie-Taux d’intérêt aux États-Unis : une seule baisse en 2024 et plus tard

Taux d’intérêt aux États-Unis : une seule baisse en 2024 et plus tard 

Contrairement à la BCE qui a diminué ses taux de 25 points, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu ses taux inchangés, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, mercredi à l’issue de sa réunion, et indiqué que ses responsables pensent en moyenne les abaisser à une seule reprise cette année;  Ce qui sera sans doute aussi maintenant le cas pour la BCE qui ne voudra pas trop affaiblir l’euro

 

Le comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale a révisé à la hausse sa prévision d’inflation pour 2024 et 2025, à 2,6% et 2,3% et fait état de «modestes progrès supplémentaires» vers l’objectif de 2% d’inflation. Les prévisions de croissance du Produit intérieur brut (PIB) restent en revanche identiques à celles publiées en mars: 2,1% en 2024 et 2,0% en 2025.

Mi-mars, lors de la dernière actualisation, les responsables de la Fed anticipaient trois baisses. Mais depuis, un rebond de l’inflation les a incités à la prudence, pour éviter une nouvelle flambée des prix. Le mois d’avril avait toutefois connu une timide amélioration. Et en mai, l’inflation a ralenti à 3,3% sur un an contre 3,4% en avril, et même une absence de hausse des prix sur un mois, selon l’indice CPI de l’inflation, sur lequel sont indexées les retraites, et qui a été publié mercredi matin, juste avant que la reprise des débats à la Fed.

La Fed a en revanche confirmé ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB): 2,1% en 2024 et 2,0% en 2025. Quand au taux de chômage, la prévision reste identique pour cette année, à 4,0%, mais est un peu révisée pour 2025, à 4,2% contre 4,1%.

 

Politique monétaire et Taux d’intérêt: Des hausses mortifères

Politique monétaire et Taux d’intérêt: Des hausses mortifères

Le banquier Jean-Claude Meyer s’élève, dans une tribune au « Monde », contre l’incohérence périlleuse des annonces des banquiers centraux.

À juste titre sans doute, le banquier Jean-Claude Meyer se demande si les banques centrales ne naviguent pas à vue avec avec une politique monétaire qui fluctue selon les mois. Des banques centrales qui comme nombre d’experts sur un ton doctrinal ne cesse d’annoncer le contraire de l’évolution économique et financière. Ainsi ils ont tous prévus ou presque la fin de l’inflation pour le milieu de 2023. Exactement le contraire qui se produit, l’inflation reprend de plus belle car elle a surtout des causes récurrentes ( l’inflation sous-jacente indique pudiquement l’INSEE ou la Banque de France). La vérité sans doute, c’est que personne ne sait exactement quelle direction prend le champ économique et financier. Un jour on annonce la récession, le lendemain la reprise et le jour suivant le statu quo. La plupart des experts oublie une chose essentielle à savoir qu’avec sa politique accommodante la banque centrale européenne et les autres banques centrales ont déversé des milliards et des milliards sans contrepartie de richesses réelles. Bref ils ont fabriqué de la fausse monnaie qu’ils ont distribuée sans discernement et même sans évaluation après. Aujourd’hui le système rétablit l’équilibre entre la valeur représentée dans la monnaie et la valeur réelle de la production et de l’actif. Une sorte de dévaluation générale qui prend la forme d’une inflation qui massacre le pouvoir d’achat et peut-être demain la croissance. NDLR

En plus des dangers géopolitiques actuels, menaçants, tragiques, et par définition imprévisibles, les pronostics des économistes et des banquiers centraux nous plongent dans une regrettable incertitude.

En janvier, ils prévoyaient une récession, un refroidissement de l’inflation, et donc une hausse modérée des taux d’intérêt. Mais deux mois après, le scenario s’inverse : le risque de récession s’est évanoui, l’inflation perdure (+ 6 % aux Etats-Unis en février), le marché de l’emploi surchauffe (3,6 % de chômage aux Etats-Unis, un taux jugé trop faible). La hausse des taux décidée par la Réserve fédérale américaine (Fed) le 22 mars était donc d’abord prévue à 0,50 %. Patatras ! à cause de la faillite de la Silicon Valley Bank, et du risque de panique dans les banques régionales américaines, on a imaginé que la FED marque une pause. Finalement, la FED a décidé une hausse de 0,25 %. De quoi nous déconcerter…

L’art est, il est vrai, difficile – inflation, emploi, croissance, taux d’intérêt et stabilité financière forment un réseau de vases communicants infernal. Au dilemme hausse des taux et récession ou croissance avec inflation, s’ajoute aujourd’hui pour les banques centrales cet autre dilemme beaucoup plus risqué : hausse des taux ou stabilité du système financier.

Le consensus du marché anticipait des hausses de taux jusqu’à cet été, puis un plateau jusqu’à la fin de l’année, avant une baisse progressive concomitante à une baisse de l’inflation en 2024. Comme chaque prévision est remise en cause le mois suivant, ce scenario rose d’un soft landing (« atterrissage en douceur ») – une utopie dans l’histoire économique – arrivera-t-il ? Rien n’est moins sûr. D’autant que les économies en guerre sont en général inflationnistes ; que la nouvelle division internationale du travail visant à relocaliser les industries à plus grande proximité des lieux de consommation l’est aussi ; et qu’enfin la transition énergétique sera coûteuse.

Taux d’intérêt : un nouveau relèvement américain qui va secouer toutes les banques centrales

Taux d’intérêt : un nouveau relèvement américain qui va secouer toutes les banques centrales

La banque centrale américaine a une fois de plus bousculé le monde monétaire en décidant d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt. L’objectif est bien sûr de lutter contre une inflation qui selon les indicateurs se situe entre 6 et 8 %. Quant aux taux d’intérêt, ils se situnte maintenant près de 4 %. Il y a donc encore de la marge même si la Fed laisse entendre qu’elle va maintenant ralentir le processus d’augmentation des taux.

L’enjeu est en effet de lutter contre l’inflation mais sans trop menacer la croissance. La croissance est encore satisfaisante en 2022, autour de 2,5 % mais elle devrait se tasser en 2023.Les prévisions n’accordent qu’une progression de l’activité de 1 % l’année prochaine. À noter que dans le même temps l’union européenne pourrait tutoyer la récession.

La plupart des banques centrales sont donc à la remorque des États-Unis, les plus forts taux d’intérêt américain attirent en effet les capitaux ce qui a pour effet de renforcer encore le dollar est inversement d’affaiblir les autres monnaies.

Inévitablement, les autres banques centrales devront aussi procéder à de nouveaux réajustements à la hausse des taux d’intérêt sinon le risque est grand de provoquer de nouvelles dévalorisations des monnaies par rapport au dollar.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé Récemment hausse de ses taux d’intérêt de 75 points de base. Il s’agit de l’augmentation la plus importante appliquée depuis 1999.

« Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront respectivement portés à 1,25 %, 1,50 % et 0,75 %, avec effet au 14 septembre 2022″, a précisé l’institution de Francfort. Mais la différence entre les taux européens et américains sont encore énormes

La banque centrale américaine (Fed) a donc relevé mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans, et pense continuer à les augmenter, cherchant à tout prix à juguler la forte inflation, une tâche compliquée cependant par la menace d’une récession.

Lors de sa conférence de presse, le président de la réserve fédérale, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie.




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