Taux d’intérêt : hausse aux États-Unis, baisse en Chine et statu quo en Europe
Le moins que l’on puisse constater c’est que le débat est loin d’être clos sur la nécessité ou pas de procéder à une augmentation des taux d’intérêt suite à la flambée de l’inflation un peu partout dans le monde. La banque fédérale américaine a tranché sur ce sujet et prévoit au cours de l’année 2022 un relèvement à trois reprises d’un quart de points. En Chine compte tenu du tassement net de l’économie, c’est plutôt l’inverse la banque centrale baisse ses taux d’intérêt pour soutenir la croissance. Dans l’Union européenne, la question est encore loin d’être traitée. Et pour éviter d’affronter le problème, en se réfugie derrière le concept d’inflation temporaire alors qu’on sait très bien que cette inflation est notamment alimentée par l’explosion du prix des matières premières, de l’énergie et des coûts logistiques.
À moins d’un écroulement mondial de la croissance, on voit mal comment cette inflation pourrait reculer. Le débat n’est pas seulement financier il est également économique les économistes orthodoxes notamment allemands souhaiteraient un relèvement des taux d’intérêt tandis que d’autres pays notamment la France entendent privilégier la croissance et ne veulent pas d’augmentation des taux de base qui serait nuisible à l’activité mais aussi au déficit budgétaire. Reste que le marché pourrait bien imposer un relèvement déjà constaté sur les taux longs.Quand Washington envisage une remontée des taux, la Chine abaisse les siens pour soutenir son économie
La Banque centrale chinoise a abaissé jeudi pour la seconde fois en deux mois l’un de ses taux d’intérêt de référence, une mesure destinée à soutenir l’économie dans un contexte d’essoufflement de la reprise. L’économie chinoise est en effet confrontée à une contraction de la demande et à des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
Alors que de nombreux pays ont déjà commencé à remonter leurs taux ou envisagent de le faire pour lutter contre l’inflation, la Chine fait le chemin inverse. La Banque centrale chinoise a en effet abaissé pour la seconde fois en l’espace d’un mois l’un de ses taux d’intérêt de référence, une mesure destinée à soutenir l’économie dans un contexte d’essoufflement de la reprise. Objectif : réduire les taux d’emprunt pour favoriser notamment la demande et les investissements. L’économie chinoise est en effet confrontée à une contraction de la demande, et à des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
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