Croissance France : confirmation du tassement
L’enquête mensuelle de la Banque centrale montre que l’indice du climat des affaires dans le secteur industriel s’est établie à 98 au mois d’octobre contre 96 en septembre. Après cette légère embellie, la croissance de la production industrielle pourrait se tasser en novembre. Les chefs d’entreprise anticipent un coup de frein de l’activité dans l’automobile actuellement en proie à des difficultés.
Dans les bâtiment, les entreprises sont guère optimistes. Si l’activité est restée soutenue au mois d’octobre, dans le gros œuvre et le second œuvre notamment, l’activité serait moins forte en fin d’année selon les dirigeants interrogés par l’institution bancaire.
Dans les services, l’activité a progressé « modérément » au mois d’octobre. Les chefs d’entreprise interrogés anticipent une poursuite de la croissance au même rythme entre octobre et novembre. Cette stabilisation devrait permettre de limiter les dégâts alors que les deux premiers secteurs sont en perte de vitesse.
En dépit de cette légère révision à la baisse, la croissance de la richesse produite en France devrait s’établir à 1,3% cette année. Dans ses dernières perspectives macroéconomiques annuelles dévoilées fin septembre, l’établissement bancaire envisageait une stabilité de l’activité entre 2019 et 2020. Les investissements publics et privés ont particulièrement soutenu l’économie française en 2019. En période préélectorale, les collectivité ont tendance à multiplier les investissements, ce qui permet de soutenir la demande intérieure.
En revanche, si les mesures d’urgence économiques et sociales décidées à la suite de la crise des « gilets jaunes » et du grand débat ont permis de doper le pouvoir d’achat des Français, les effets sur la consommation tardent à se faire sentir. mais les Français ont privilégié l’épargne cette année avec un taux supérieur à 15%, frôlant un record. Le directeur adjoint du département « analyse et prévision » de l’observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) Mathieu Plane déclarait récemment à La Tribune.
« La grande question est de savoir si les ménages vont reprendre des comportements plus en phase avec leurs revenus. Le troisième trimestre 2019 montre que la consommation a été encore assez peu dynamique par rapport au pouvoir d’achat. La question est de savoir si le cycle de consommation va être plus en lien avec les niveaux de revenus ».