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Climat: trop tard ?

Climat: trop tard ?

Juillet 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Encore plus alarmant, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que les records de chaleur de cet été ont fait grimper les températures moyennes mondiales 1,5 ℃ au-dessus de leur niveau moyen de l’ère préindustrielle. À la une de nombreux journaux, cette nouvelle inquiétante semblait indiquer que nous avions dépassé l’objectif de l’accord de Paris signé en 2015 , qui devait pourtant contenir le réchauffement à 1,5 ℃. Et cela, environ dix ans plus tôt que prévu. Les dés sont-ils vraiment jetés ? Sommes-nous définitivement fichus ?

par Ailie Gallant
Associate Professor, School of Earth, Atmosphere and Environment, Monash University

Kimberley Reid
Postdoctoral Research Fellow in Atmospheric Sciences, Monash University dans The Conversation

Comme tout ce qui a trait au changement climatique, ce n’est pas aussi simple. Ce seuil a été franchi pendant un mois, avant que les températures moyennes ne finissent par redescendre. Mais juillet 2023 n’a rien d’une première : cet insigne honneur revient à février 2016, où ce seuil avait déjà été franchi pendant quelques jours.

Pourquoi le seuil des 1,5 ℃ est-il si important ?

En 2015, le monde semblait enfin avancer dans la lutte contre le changement climatique. Après des décennies de débats acharnés, 195 nations adoptaient l’accord de Paris, un accord formel mais non contraignant. Avec un objectif clair : limiter le réchauffement de la planète à 1,5 ℃ au-dessus des niveaux préindustriels pour éviter les pires effets du changement climatique.

Mais ce chiffre n’a rien de magique. Chaque augmentation des températures aggrave les effets du changement climatique. Alors pourquoi le seuil de 1,5 ℃ est-il si important ?

Essentiellement parce que les experts l’ont défini comme la limite qui matérialise un danger accru. L’accord de Paris stipule que pour éviter un changement climatique dangereux, il faut maintenir les températures mondiales « bien en dessous de 2 ℃ » de réchauffement, et c’est ainsi que le seuil de 1,5 ℃ a vu le jour.

Qu’est-ce qu’un niveau dangereux de changement climatique ? En gros, il s’agit d’un niveau de réchauffement où les dommages deviennent si étendus ou si sévères qu’ils menacent les économies, les écosystèmes et l’agriculture. Et nous rapprochent de points de bascule irréversibles, tels que l’effondrement des nappes glaciaires ou des circulations océaniques. Plus important encore, ce niveau de réchauffement risque de nous pousser au-delà des limites de notre capacité d’adaptation.

En d’autres termes, le seuil de 1,5 ℃ est la meilleure estimation du moment où nous risquons de nous retrouver dans une position difficile.

Un monde plus chaud rend l’agriculture plus difficile. Cette année, l’Inde a interdit la plupart des exportations de riz en raison des conséquences des conditions météorologiques extrêmes. Pranjal
Dans ces conditions, faut-il baisser les bras ?

Pas encore.

L’autorité mondiale en matière de changement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), définit 1,5 ℃ comme un écart des températures moyennes mondiales par rapport à la moyenne de 1850 à 1900 (période préindustrielle).

Certes, ce seuil a été dépassé pour le mois de juillet 2023. Mais le climat ne se résume pas à un seul mois.

Les températures moyennes mondiales augmentent et diminuent chaque année, parallèlement à la tendance générale du réchauffement climatique, car les climats varient naturellement d’une année à l’autre.

Les dernières années ont été beaucoup plus chaudes que la moyenne, mais plus fraîches qu’elles n’auraient pu l’être, en raison d’épisodes La Niña consécutifs.

Cette année, le réchauffement s’est considérablement accéléré, en grande partie à cause de l’épisode El Niño qui se prépare dans le Pacifique. Les années El Niño ont tendance à être plus chaudes.

Pour aplanir les différences d’une année à l’autre, on calcule généralement la moyenne des températures sur plusieurs décennies. En conséquence, un rapport du GIEC de 2021 définit le seuil de 1,5 ℃ comme la première période de 20 ans au cours de laquelle on atteint 1,5 ℃ de réchauffement climatique (sur la base des températures de l’air en surface).

De récentes recherches montrent que la meilleure estimation du franchissement de ce seuil est le début des années 2030. Cela signifie que, selon les définitions du GIEC, l’augmentation de la température moyenne de la planète entre le début des années 2020 et le début des années 2040 est estimée à 1,5 °C.

Tout cela signifie que nous n’avons pas encore échoué à atteindre les objectifs fixés à Paris. Mais le record de juillet nous montre que nous sommes dangereusement proches de la ligne rouge.

Comme le monde continue de se réchauffer, nous verrons de plus en plus de mois comme ce mois de juillet, et nous nous rapprocherons de plus en plus du seuil de 1,5 ℃, au-delà duquel le réchauffement climatique deviendra de plus en plus dangereux.

Est-il encore possible de rester en dessous de 1,5 ℃ ? Peut-être. Pour avoir une chance d’y parvenir, il faudrait réduire les émissions de manière extrêmement drastique. À défaut, nous dépasserons probablement l’objectif de Paris d’ici une dizaine d’années.

Admettons que cela se produise. Cela serait-il synonyme d’un renoncement à toute lutte contre le réchauffement climatique ?

C’est peu probable. Car si 1,5 ℃ est mauvais, 1,6 ℃ serait pire. Et 2 ℃ serait encore pire. 3 ℃ serait impensable. Chaque dixième de degré compte.

L’année 2023 a aussi connu des pics de chaleur relativement tardifs en Europe occidentale, avec des températures anormalement hautes en septembre. Ici des plages bondées aux Pays-Bas le 10 septembre 2023.
Plus nous resterons proches de la ligne rouge des 1,5 ℃, même si nous la franchissons, mieux le monde s’en portera.

Et il est désormais bien établi que même si nous dépassons 1,5 ℃, nous pourrions encore inverser la tendance en mettant fin aux émissions et en absorbant les émissions excédentaires de gaz à effet de serre. C’est comme faire demi-tour avec un énorme porte-conteneurs : il faut du temps pour vaincre l’inertie. Mais plus vite nous réussirons à faire demi-tour, mieux ce sera.

Inflation et Retraités : pour les pensions on verra plus tard

Inflation et Retraités : pour les pensions on verra plus tard

Si la plupart des salariés ont pu bénéficier d’une augmentation avec l’envolée de l’inflation la plupart des retraités, eux devront attendre le bon vouloir des pouvoirs publics pour rétablir en partie le pouvoir d’achat. Notons cependant que les augmentations accordées aux salariés sont insuffisantes pour compenser l’inflation et qu’il existe un retard de 4 à 5 %.

Le calcul de la revalorisation se basant sur le salaire moyen par tête (SMPT, autour de 5% selon l’Insee en moyenne annuelle estimée pour 2023) et la prévision d’inflation annuelle (5%, donc), la hausse du point Agirc-Arrco devrait vraisemblablement se situer autour de 5%. Quand ? 1er novembre 2023.

La pension minimale sera revalorisée de 100 euros brut par mois pour les personnes prenant leur retraite à partir du 1er septembre 2023, indique le site Service Public.fr.

Pour la très grosse majorité des retraités, l’augmentation n’interviendra sans doute pas avant le 1er janvier 2024 est sans doute pas à hauteur de l’inflation.

De quoi ajouter un fort mécontentement des pensionnés à celui des salariés dont le rattrapage des salaires est insuffisant.

Sans doute le problème social le plus chaud pour cette rentrée et début 2024.

(Avec AFP)

Alimentaire: Inflation cachée: on verra plus tard !

Alimentaire: Inflation cachée: on verra plus tard !

La ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, Olivia Grégoire, a annoncé, jeudi 8 juin, qu’elle ne saisirait qu’ »en septembre » le Conseil national de la consommation afin qu’il enquête sur les « formats spéciaux » et sur la « shrinkflation ». Ce néologisme, issu du verbe anglais to shrink, qui veut dire rétrécir, désigne une pratique marketing qui consiste à masquer l’inflation des produits en réduisant les quantités dans un emballage semblable avec un prix de vente identique. Une pratique légale, à condition que la mention du poids de la denrée soit modifiée, mais qui peut induire en erreur les consommateurs

Cette enquête portera ainsi « à la fois sur la ‘shrinkflation’ mais aussi sur des produits spéciaux, des formats spéciaux qu’on peut trouver parfois dans certains commerces » (tels que des ‘formats familiaux’…), a précisé Olivia Grégoire, lors d’un numéro du magazine Complément d’enquête, sur France 2, intitulé « L’inflation : les coups bas des hypers ».

Baisse des prix alimentaires reportée à l’automne… plus tard…ou jamais !

Baisse des prix alimentaires reportée à l’automne… Ou plus tard !

Le Gouvernement avait promis une baisse de l’alimentaire dans les prix ont Augmenté jusqu’à 20 %. En fait, l’été approche et les prix continuent de s’envoler. Du coup, le gouvernement prévoit maintenant un report éventuel de cette baisse à la rentrée. Toutefois Édouard Leclerc contredit le gouvernement en indiquant que les prix ne pourront plus baisser; Au mieux dans l’avenir, ils cesseront d’augmenter. «Les fruits de ces négociations vont porter à l’été, et je peux, avec une certaine certitude, vous assurer qu’à la rentrée nous aurons une baisse visible des prix dans les rayons » alimentaires, a pourtant dit Olivia Grégoire dans l’émission « Questions politiques » diffusée sur France Inter, Franceinfo et Le Monde.

La vérité, c’est que le gouvernement n’en sait strictement rien car une partie de l’inflation est de nature structurelle. En outre, le gouvernement ne maîtrise pas évidemment la météo pas davantage que les éléments géostratégiques qui peuvent peser sur les matières premières par exemple .

Un peu naïvement, la ministre du Commerce a déclaré : « Avec Bruno Le Maire, nous avons dit aux industriels agroalimentaires, qui ont reconstitué leurs marges, (…) que c’est à leur tour de faire des efforts », a prévenu la ministre déléguée, faisant la comparaison avec les énergéticiens dont les profits ont été taxés après la flambée des prix du gaz et de l’électricité.
« Si les industriels ne jouent pas le jeu, on (le gouvernement, NDLR) prendra nos responsabilités », assure-t-elle, évoquant l’hypothèse d’une « taxation sur les industriels agroalimentaires » !!!

On voit mal comment le gouvernement pourrait taxer les produits alimentaires et fixer des prix pour les légumes ou la viande.
Les prix au détail de l’alimentation ont augmenté en mars de 15,9% sur un an officiellement mais la hausse réelle est plus proche de 20 du pouls les consommateurs tirent les conclusions de ces hausses en changeant le volume et la nature de la consommation.

Le Medef à Macron :’Poliment’ … on verra plus tard

Le Medef à Macron, poliment…. on verra plus tard !

Le Medef s’est surtout caractérisé ces derniers temps par son silence assourdissant. Alors que le patronat était particulièrement concerné par la réforme notamment sur le difficile problème de la question de l’emploi des seniors . Notons d’ailleurs qu’il s’est aussi imposé tant à l’index qu’à des mesures de régulation ne souhaitant pas évidemment être contraint de maintenir dans l’emploi des salariés de plus de 62 ans. Cette fois, ils ont bien été contraints de sortir du bois à l’invitation du chef de l’État. On aura quant même observé que le syndicat des patrons avec beaucoup moins de bruit que les syndicats de salariés à rejeté le calendrier et nombre d’objectifs évoqués par le chef de l’État. « Nous avons notre propre calendrier » a indiqué le président du patronat qui en outre ne s’est pas précipité pour traiter de la question des salaires déjà pratiquement oubliés par macron dans son discours à la télé.

«Ce qu’on a compris, c’est que le président souhaite mieux associer les partenaires sociaux aux discussions futures, notamment sur l’emploi des seniors et ce qui a été enlevé par le Conseil constitutionnel (de la réforme des retraites, ndlr.)», a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux à l’issue de la réunion. Lors de la réunion, le président a également évoqué les transitions professionnelles, le parcours en entreprises ainsi que l’arrivée prochaine d’une loi sur le partage de la valeur, en évoquant plus généralement sa volonté de «mieux associer les partenaires sociaux en les laissant travailler» a précisé le patron des patrons.

Pour autant, «on attend que les syndicats reviennent» a déclaré le président du Medef, qui a indiqué ne pas vouloir attendre le 1er mai (date avant laquelle les syndicats ne souhaitent pas reprendre le dialogue avec le gouvernement) pour prendre contact avec les organisations syndicales afin de «voir ce sur quoi on peut se mettre d’accord pour négocier».

Le patron des patrons a considéré qu’il était inutile d’engager des discussions si on est à peu près sûr d’échouer à l’arrivée. Comme une fin de non-recevoir à beaucoup de propositions de Macron mais de manière très polie.

Le patronat reste cependant dubitatif sur la volonté de Macon de ne pas céder au centralisme et à la précipitation dans le domaine social
« On ose croire à un changement de méthode de la part du président », a indiqué Jean-Christophe Repon, vice-président de l’U2P en charge du dialogue social.

Réforme des retraites : Macron se réveille un peu tard (CGC)

Réforme des retraites : Macron se réveille un peu tard (CGC)

Réforme des retraites : « Emmanuel Macron fait comme si le mouvement social n’existait pas », après sa proposition de rencontrer les syndicats, estime la CFE-CGC

« Emmanuel Macron comme si le mouvement social n’existait pas », a déclaré mercredi 12 avril sur franceinfo François Hommeril, président de la CFE-CGC, après l’appel à l »esprit de concorde » lancé par le président de la République. Le chef de l’État depuis les Pays-Bas a voulu se projeter au-delà des décisions très attendues vendredi du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, en promettant aux syndicats un « échange qui permettra d’engager la suite et de tenir compte » du verdict des Sages. Ce sera difficile de faire « comme si les arguments qu’on a portés au débat n’existaient pas, comme si la majorité de la population ne rejetait pas sa réforme, comme si nous n’avions pas démontré qu’elle était injustifiée », assène la CFE-CGC.

franceinfo : Est-ce que vous avez le sentiment qu’Emmanuel Macron se moque de vous ?

François Hommeril : Oui, effectivement j’ai un peu ce sentiment. On a nous-mêmes proposé cette rencontre et c’était un effort de le faire au niveau de l’intersyndicale. Moi j’observe une chose, c’est qu’à chaque fois que le président de la République prend la parole à la veille d’une mobilisation c’est en général une mobilisation très forte qu’on a le lendemain, ça a été le cas le 7 mars au lendemain de sa déclaration au Salon de l’agriculture et ça a été le cas le 23 mars après son intervention la veille à 13 heures.

Avez-vous encore envie de le rencontrer ?

La question ce n’est pas vraiment l’envie. J’ai un mandat syndical et je me dois de le respecter et de respecter les institutions. Si le président de la République me demande de venir à l’Élysée pour discuter ce n’est pas dans la tradition de la CFE-CGC que de faire la chaise vide. Mais pour le reste, on va avoir un problème, car Emmanuel Macron fait depuis trois mois comme si le mouvement social n’existait pas, comme si les arguments qu’on a portés au débat n’existaient pas, comme si la majorité de la population ne rejetait pas sa réforme, comme si nous n’avions pas démontré qu’elle était injustifiée. Ça va être difficile de faire comme s’il ne s’était rien passé. C’est compliqué de développer des relations de concorde dans ces conditions-là.

>> Réforme des retraites : qui sont les neuf Sages du Conseil constitutionnel qui vont se prononcer sur la loi ?

Qu’attendez-vous du Conseil constitutionnel vendredi ?

J’attends que le Conseil constitutionnel censure la loi dans sa totalité. Je ne suis pas naïf. Je pense qu’il est probable qu’il visera un peu au milieu. Il est possible que certains articles, qui ont peut-être été mis là pour ça, soient réformés et que l’exécutif communique pour dire que l’essentiel de la loi est préservé. Nous, on a fait l’analyse en droit que cette loi ne doit pas être promulguée parce que son parcours législatif à l’Assemblée nationale n’était pas conforme à son contenu.

Iran- Abolition de la police des mœurs : Trop tard pour arrêter la colère

Iran- Abolition de la police des mœurs : Trop tard pour arrêter la colère

Après près de trois mois de contestation, l’Iran a annoncé l’abolition de la police des mœurs à l’origine de l’arrestation suivie de la mort de la jeune Mahsa Amini, l’accusant de ne pas respecter le code vestimentaire strict en République islamique, qui impose aux femmes le port du voile en public. « La police des mœurs (…) a été abolie par ceux qui l’ont créée », a indiqué samedi 3 décembre le procureur général Mohammad Jafar Montazeri, cité par l’agence de presse Isna dimanche. « Ce sont des gages que le régime tente de donner afin de calmer la colère populaire », estime dimanche sur franceinfo Azadeh Kian, sociologue spécialiste de l’Iran et directrice du département de sciences sociales et du Centre d’enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes (Cedref) à l’Université de Paris. Mais ce « geste » envers les manifestants arrive « trop tard », selon la sociologue.

Est-ce que cette annonce du procureur général iranien vous semble être un tournant dans la contestation ?
Azadeh Kian : Les discussions sur l’abolition de la police des mœurs ne datent pas d’aujourd’hui et c’était discuté depuis de nombreuses semaines. La police des mœurs dépend du ministère de l’Intérieur et donc, depuis plusieurs semaines, les policiers étaient là à regarder les femmes sans voile ou « mal voilées » qui passaient devant eux, sans intervenir. Ce sont des gages que le régime tente de donner aux manifestants et manifestantes afin de calmer la colère populaire. Mais d’une part, je pense que c’est déjà trop tard et d’autre part, n’oublions pas que le judiciaire qui a arrêté 18 000 manifestants est en train de donner des peines de mort. Plusieurs manifestants sont en effet condamnés à la peine capitale. Hier, quatre personnes ont été exécutées. Donc il n’y a pas de changement réel dans la politique du régime.

Vous dites que ce « geste » du pouvoir iranien a été fait dans l’espoir d’éteindre la contestation ?
Tout à fait, parce que, de toute façon, ils sont devant le fait accompli. Ne pas porter le voile pour les femmes, et notamment les jeunes femmes est un acquis. On sait que dans les grandes villes et dans certains quartiers de ces grandes villes, les femmes sortent désormais sans voile. Mais les revendications des contestataires vont bien au-delà du port du voile. Aujourd’hui, on constate que des pans entiers de catégories sociales, depuis les étudiants jusqu’aux camionneurs, en passant par les ouvriers et les commerçants de bazar, se sont joints à ce mouvement.

Est-ce que c’est le premier recul d’un pouvoir qui, d’après vous, est voué à reculer encore ?
C’est un aveu de faiblesse de ce régime qui se sait très impopulaire mais en même temps incapable de répondre positivement aux revendications de la rue. Le régime tente par tous les moyens de donner des gages. Sauf que je pense que c’est absolument trop tard. C’est une société qui est très moderne, qui est très laïcisée et les revendications des contestataires ne peuvent absolument pas être satisfaites par ce régime islamique et ses ultra-conservateurs au pouvoir.

Peut-on imaginer l’abolition de la loi de 1983 sur le port du voile obligatoire ?
Pour l’instant, ils n’ont pas aboli la loi qui oblige les femmes à se voiler. Mais dans cette loi, la peine prévue est soit l’emprisonnement, soit une amende. Et c’est possible qu’il ne renforce pas la peine d’emprisonnement et qu’ils optent plutôt pour les amendes prévues dans cette loi. Mais ils sont dans l’impasse, c’est-à-dire que le port obligatoire du voile fait partie de l’idéologie politique de ce régime. Dès le départ, le voile a été rendu obligatoire. Si l’on l’enlève, c’est comme si le régime se tirait une balle dans les pieds. Et d’un autre côté, ils savent pertinemment que les Iraniennes ne vont pas continuer à respecter le voile et qu’ils ne peuvent pas continuer à les réprimer. Ils sont dans une impasse grâce à la résistance des femmes iraniennes. Et donc on va voir dans les semaines à venir quelles sont les solutions prévues par ce régime à propos du port du voile obligatoire.

Dividendes salarié : Pour plus tard !

Dividendes salarié : Pour plus tard !

Le très bavard ministre porte-parole du gouvernement Olivier Véran a justifié le report plus tard d’une éventuelle loi sur le dividende salarié, pour que les entreprises versant des dividendes à leurs actionnaires en distribuent aussi à leurs salariés. La réforme aura lieu  » d’ici la fin du quinquennat ».Dans le même temps le gouvernement s’oppose toujours aussi à une taxe sur les multinationales qui réalisent d’énormes profits.

Initialement, Emmanuel Macron visait un vote de cette mesure dès cet été, mais le gouvernement a temporisé. Reste que personne, au sein de l’exécutif, n’a réellement défini ce que serait ce « dividende salarié » exactement.

Cependant le patronat français est toujours aussi réactionnaire pour permettre une véritable participation des salariés dans les entreprises. le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux avait déclaré au début du mois : « On est plutôt pour revoir les dispositifs existants, les améliorer et les étendre. »

Le président de la Confédération des PME François Asselin considérait, lui, qu’« on mélange tout avec cette terminologie de « dividende salarié » : celui qui porte le risque, et qui est potentiellement rémunéré par le dividende pour cela, et les salariés qui ne portent pas le risque ».Une dernière observation assez juste mais qui devrait être complété par le faite que ce sont les salariés qui produisent cette valeur donc aussi les dividendes

Du côté des syndicats, les revendications portent plutôt sur des augmentations de salaires immédiates.

« Le salaire, c’est tous les mois, c’est des cotisations sociales » tandis que les primes sont ponctuelles, avait affirmé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Olivier Véran a balayé la possibilité d’une taxe sur les superprofits réalisés par les entreprises énergétiques que la gauche entend porter lors de l’examen du projet de budget pour 2023 au Sénat. « Rien que sur l’énergie, on en est à 40 milliards de d’argent public pour accompagner les Français », a-t-il argumenté. « Donc même si vous mettiez une taxe à 10% sur les profits que vous pourriez appeler surprofits, ça ne fait pas la maille », a-t-il avancé. Une telle taxe est toutefois déjà en place au Royaume-Uni.

Si cette mesure était mise en place, TotalEnergies estime à 1 milliard d’euros le montant de la contribution qu’il aurait à payer, dans six pays de l’Union européenne. Cette dernière est fixée à 33% de la part des superprofits de 2022, c’est-à-dire des bénéfices supérieurs de plus de 20% à la moyenne des années 2019-21. Selon l’économiste Maxime Combes, de l’Observatoire des multinationales, une émanation de l’ONG Attac, sur ce milliard d’euros que TotalEnergies paierait ainsi, 40 à 65 millions seulement reviendraient en France.

Changement climatique: Il sera bientôt trop tard

 Changement climatique: Il sera bientôt trop tard

 

 

le journal Monde  échange avec,Magali Reghezza-Zitt, géographe,   membre du Haut Conseil pour le climat, qui évoque la réalité du réchauffement et des changements qu’il impose.

L’été 2022 sera-t-il celui du basculement ? La vague de chaleur en Europe, les incendies en Gironde, les sécheresses extrêmes illustrent une nouvelle fois à quel point les conséquences du changement climatiques sont incontournables. Mais comment faire face à ce défi majeur ?

Depuis l’accord de Paris sur le climat, en 2015, le consensus semble s’être établi : la quasi-totalité des pays du monde, les grandes entreprises, les banques, les collectivités locales se sont fixés pour objectif d’atteindre la « neutralité carbone » en 2050 pour limiter les effets de la catastrophe climatique. Cet horizon est ambitieux : concrètement, cela signifie que le monde doit se débarrasser en trente ans du pétrole, du gaz, du charbon, qui comptent encore pour 80 % de la consommation d’énergie. Cela demande des changements majeurs dans nos manières de vivre, de nous déplacer, de nous nourrir, de travailler, de nous chauffer.

 

Comment vivre dans un monde qui se réchauffe ? Montée des eaux, hausse des températures, incendies, événements climatiques extrêmes : tout cela est en train d’arriver – et arrivera, malgré tous les efforts que nous faisons pour limiter les conséquences du réchauffement. Comment faire quand on vit dans un territoire où on sait que dans dix ans, dans quinze ans, on ne pourra plus habiter ? Comment rendre nos villes habitables malgré les canicules ? Que vont devenir les vallées qui vivent du ski, les littoraux qui vivent du tourisme ? Pour répondre à ces questions, notre journaliste Nabil Wakim échange avec la géographe Magali Reghezza-Zitt, spécialiste de la grande crue de Paris de 1910, membre du Haut Conseil pour le climat depuis 2018 où elle porte notamment les réflexions sur la question de l’adaptation.

 

Vous dites que pour comprendre la question de l’adaptation au changement climatique, il faut s’imaginer qu’on regarde un album photo. Pourquoi ?

Le changement climatique, c’est une tendance de fond qui fait que l’atmosphère se réchauffe à l’échelle planétaire. Or, une tendance, on ne la voit pas. Quand on regarde un album photo, on remonte dix ans, quinze ans avant, on constate qu’on a changé. Sauf que tous les jours, quand on se regarde dans le miroir, on ne voit pas ces changements. Il y a la tendance qu’on est capable de mesurer sur plusieurs décennies. Et puis il y a ce que chacun d’entre nous voit, perçoit et vit. Sachant évidemment que ce qu’on voit du changement climatique, généralement, ce sont les extrêmes, les chocs.

Lutte contre l’Inflation aux États-Unis : trop tard !

Lutte contre l’Inflation aux  États-Unis : trop tard !

 

Le président de la Réserve fédérale américaine espère encore pouvoir lutter contre la hausse des prix à doses homéopathiques. Mais n’est-ce pas déjà trop peu, trop tard ? s’interroge Arnaud Leparmentier, correspondant du « Monde » à New York, dans sa chronique.

 

Les marchés financiers aiment les conférences de presse du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, sa modestie sincère, ses réponses rassurantes et son optimisme tempéré, qui conduisent à un feu d’artifice à Wall Street, comme ce fut le cas, mercredi 4 mai, après que la Fed a augmenté d’un demi-point ses taux directeurs, une première depuis l’an 2000, mais exclu une hausse de 0,75 point.

Et puis, la nuit portant conseil, une partie des opérateurs a réfléchi, se demandant s’ils ne s’étaient pas fait intoxiquer pas le président de la banque centrale. C’est ainsi qu’après la fête est venue la dégelée sur les marchés financiers, la pire depuis les soubresauts du Covid-19. Jerome Powell trompe-t-il son monde en laissant espérer un atterrissage en douceur de l’économie américaine, alors que l’inflation est à 8,5 %, son plus haut niveau depuis 1981 ? Moins que le président démocrate, Joe Biden, qui attribue l’inflation à Vladimir Poutine et au cartel des entreprises, sans dire un mot sur son plan de relance excessif voté à contretemps, en avril 2021, qui a inondé les Américains de liquidités.

Mais M. Powell veut croire à un miracle, qui permettrait à l’inflation de se résorber d’elle-même. Il y a déjà cru à l’automne 2021, ne réagissant pas tant qu’il était temps, alors que l’emploi était revenu et que persistaient des goulets d’étranglement dans l’économie. Les tergiversations politiques de Joe Biden pour le renommer pour un second mandat n’y sont sans doute pas étrangères et ont fait perdre de précieuses semaines.

Un retour à la normale est possible, mais loin d’être certain. D’abord, les taux d’intérêt réels sont beaucoup trop bas pour refroidir l’économie : 3,1 % à dix ans avec une inflation deux fois supérieure, c’est une dose homéopathique, un placebo. Ensuite, la crise n’est pas finie : le prix des matières premières connaît un répit, mais c’est parce que la Chine est fermée pour cause de Covid-19. D’ici six mois, elle va mettre les bouchées doubles pour repartir, et Patrick Artus, conseiller économique à la banque Natixis, prévoit une nouvelle bouffée inflationniste.

Dans ce contexte, la Fed s’adapte et laisse filtrer, réunion après réunion, une politique de plus en plus stricte, mais progressivement. Faut-il annoncer brutalement la couleur, quitte à provoquer une récession, comme le fit Paul Volcker à partir de 1979 pour terrasser la stagflation consécutive aux deux chocs pétroliers, ou couper la queue du chat par petits bouts pour préparer les esprits ?

Trop tard pour les télés politiques ?

Trop tard pour les télés politiques ?

Le journaliste Samuel Étienne, qui a développé sa propre chaîne sur Twitch (460 000 followers), revient sur l’arrivée sur le média de l’écologiste Yannick Jadot et sur le rôle que peut ou non avoir Twitch dans la campagne présidentielle.

 

Le candidat écologiste Yannick Jadot a récemment lancé sa chaîne. Que peut apporter Twitch dans cette campagne présidentielle ?
Pour moi, à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, si des responsables politiques pensent à se servir de ce média pour mener campagne, c’est trop tard. Jean-Luc Mélenchon est sur Twitch depuis plus longtemps, il est le seul, mais sa curiosité pour les nouveaux médias est connue. Il y a aussi cette initiative de Yannick Jadot qui a lancé sa propre chaîne. C’est original car ils ont compris que sur Twitch la régularité est importante. Ils proposent donc divers contenus, avec un programme. La chaîne de Jean-Luc Mélenchon est davantage événementielle, avec moins de récurrence. Mais Twitch est un média très long à apprivoiser. Si sur ma chaîne, j’interroge, par un sondage, l’utiliser moyen de Twitch pour savoir s’il connaît la chaîne de Yannick Jadot, je sais ce qu’il va me répondre : non. Cela paraît bien trop tard.

Pourquoi ?
Premièrement, il est très long de construire sa communauté sur Twitch. Un jeune « viewer » qui se met à streamer sait que pour que sa chaîne commence à être regardée ne serait-ce que par quelques dizaines de personnes, ça va prendre un temps fou, sans notoriété précédente. Certes, chez les politiques, la notoriété est existante, mais il faut alors contrecarrer la méfiance très forte des spectateurs, qui vient encore, pour une grande partie, du monde du jeu vidéo. On connaît la défiance des Français vis-à-vis de la politique, on connaît la défiance des Français vis-à-vis de la politique, je me demande si celle des « viewers » ne l’est pas encore plus…

Covid: un passe vaccinal qui vient trop tard

Covid: un passe vaccinal qui vient trop tard

 

Un curieux pass vaccinal qui se substitue aux passe sanitaire pour renforcer les mesures restrictives mais juste au moment où le gouvernement en même temps annonce la levée prochaine de nombreuses contraintes dont plusieurs dès lundi..En fait,  un pass vaccinal qui vient bien trop tard et qui est assez contradictoire. On ne peut pas à la fois mettre en place un outil contraignant et en même temps annoncer la sortie du tunnel. Le Conseil constitutionnel a donné son feu vert vendredi mais avec des conditions.

 

Les  Sages ont exigé dans leur avis qu’il soit «mis fin» au passe vaccinal «sans délai» lorsqu’il «ne sera plus nécessaire» avant la date butoir du 31 juillet. L’exécutif s’y est engagé jeudi, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire«Je veux être clair, le passe vaccinal pourrait tout à fait être suspendu si la pression épidémique et surtout hospitalière venait à se réduire fortement et durablement», a assuré le premier ministre, Jean Castex.

COVID- PASS VACCINAL D’ICI FIN JANVIER: beaucoup trop tard

COVID- PASS VACCINAL D’ICI FIN JANVIER: beaucoup trop tard

Une nouvelle fois le gouvernement se félicite d’une mesure qui va se révéler beaucoup trop tardive. En effet ,il est probable que les pouvoirs publics seront rapidement débordés par l’envol des statistiques du faite notamment de la prolifération du variant Omicron. Pour répondre à l’actuel crise sanitaire qui pour l’instant est surtout imputable aux variant Delta ,le gouvernement sort de sa poche un pass  vaccinal pour remplacer le pass sanitaire.

 

Tout cela pour ne pas fâcher l’opinion publique et éviter d’avoir à déclarer que la vaccination est obligatoire pour tous. Un manque de lucidité et de courage en même temps. En outre le gouvernement pense pouvoir faire adopter par le Parlement cette mesure d’ici fin janvier. Là encore, un calendrier beaucoup trop tardif. En effet en février on pourrait atteindre des chiffres de 100 000 contaminés voire davantage par jour sans parler évidemment des soins intensifs qui vont bloquer les hôpitaux.

 

Si par hypothèse le pass vaccinal était adopté fin janvier il n’entrerait en application qu’au mois de mars là où par exemple le Royaume-Uni s’attend à des poussées de contamination jusqu’à 200 000 par jour.

 

Au lieu de multiplier les interventions télévisées inutiles et les fausses mesures restrictives, le gouvernement ferait bien de prendre la dimension de l’ampleur de la catastrophe sanitaire et d’imposer enfin à tous des règles de protection impératives . Et notamment de déclarer la vaccination obligatoire.

Transition énergétique : déjà trop tard ?

Transition énergétique : déjà trop tard ?

Habituellement publié en novembre, le « World Energy Outlook » (WEO), rapport de référence de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), paraît cette année avec quelques semaines d’avance, mercredi 13 octobre. A la veille de la 26e conférence mondiale sur le climat (COP26), prévue fin octobre à Glasgow, en Ecosse, il rappelle à quel point les Etats doivent encore accroître leurs efforts en faveur de la transition énergétique, explique Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE.(intreview, Le Monde)

Que retenir de cette édition du WEO ?

Dans ce rapport, nous regardons ce que veulent dire les engagements déjà pris par les Etats : où nous conduisent-ils en matière d’émissions de CO2 et d’évolution du secteur énergétique ? Est-ce qu’ils changent quelque chose ?


En ce qui concerne les émissions justement, ils ne couvrent malheureusement que 20 % des réductions nécessaires d’ici à 2030 pour être sur la voie d’une limitation du réchauffement à 1,5 °C à la fin du siècle [par rapport à l’ère préindustrielle]. C’est inquiétant.

Mais même cette trajectoire insuffisante par rapport aux objectifs climatiques, qui nous conduirait à une augmentation des températures de 2,1 °C, aurait d’énormes conséquences sur les marchés de l’énergie. Si les engagements actuels sont respectés, nous voyons la demande de pétrole atteindre un pic en 2025 et le charbon décliner fortement.

Peut-on encore espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C ?

Si les Etats renforcent leurs engagements, le scénario 1,5 °C est toujours possible. Il mènera à l’émergence d’un secteur de l’énergie totalement différent de celui d’aujourd’hui, avec des flux commerciaux internationaux qui évolueront pour passer du pétrole et du gaz à l’hydrogène et aux minerais stratégiques.

Qu’attendez-vous de la COP26 ?

D’abord, j’espère qu’après la publication du WEO, de nouveaux engagements seront pris par des Etats. Ensuite, l’un des problèmes majeurs tient aux financements. Si vous excluez la Chine, les économies en développement ne reçoivent qu’un cinquième des investissements mondiaux dans l’énergie propre, alors qu’elles pourraient représenter 80 % de la croissance des émissions au cours des prochaines décennies.

 

Il faut que la COP26 permette de mobiliser ces investissements pour atteindre 100 milliards de dollars (87 milliards d’euros) par an [les Etats ont atteint la somme de 79,6 milliards de dollars en 2019], ce que je considère comme le minimum, mais qui ne sera pas suffisant.

Mais surtout, il faut que les dirigeants du monde entier envoient un message sans ambiguïté aux investisseurs : « Nous sommes déterminés à ce que le futur de l’énergie soit propre et si vous continuez à investir dans l’énergie sale, vous risquez de perdre de l’argent. »

Fin de la voiture thermique : 2035 pour la commission européenne ou plus tard pour la France

Fin de la voiture thermique : 2035 pour la commission européenne ou plus tard  pour la France

 

La France commence à prendre conscience que l’Europe est engagée dans la voie d’une démolition sans précédent de son industrie automobile avec des objectifs beaucoup trop précipités voir même hasardeux. Ainsi la commission européenne souhaiterait  que les véhicules thermiques soient interdits dès 2035. La France préférerait plus trad avec une transition plus douce incluant la prise en compte des véhicules hybrides. La France ne voit pas les choses du même œil et opte de son côté pour une transition plus lente. « Les hybrides rechargeables sont une bonne solution de transition, il faut qu’ils soient une option de transition dans la durée », a indiqué l’Elysée. « On n’a pas acté la fin du moteur thermique en 2035, ça fermerait la porte à l’hybride également ».

Pour 2030, le gouvernement français et la filière militent pour « un objectif réaliste »« autour de 55% de baisse des émissions maximum », soit moins que ce que devrait proposer la Commission européenne.

Le problème majeur c’est que ici 2035 l’industrie européenne notamment française n’aura pas eu le temps de s’assurer de la maîtrise d’un certain nombre de technologies du véhicule électrique notamment concernant les batteries. Du coup les normes européennes pourraient constituer une sorte de porte ouverte à la Chine en Europe pour ses technologies

Le gouvernement prépare d’ailleurs dans ce sens, pour la fin de l’été, un plan d’investissements pour soutenir la transition du marché automobile, selon l’Elysée, un an après la mise en œuvre d’un plan de relance de la filière en mai 2020, doté de huit milliards d’euros. Une « cartographie détaillée de l’impact de cette transition et des moyens de l’Etat qui peuvent être mis en place », filière par filière, doit également être présentée au Premier ministre.

La Plateforme automobile (PFA), qui représente la filière, estime à 17 milliards d’euros l’enveloppe nécessaire pour localiser en France « dans les cinq ans les technologies clés de l’automobile du 21ème siècle ». La plateforme estime à 30% le niveau d’aide publique requis. PFA, qui se fonde sur un rapport du cabinet McKinsey, indique par ailleurs que 6,6 milliards d’euros devront être débloqués pour être investis dans l’installation de bornes de recharges publiques, nécessaires pour les deux millions de véhicules électriques attendus en 2025.

Dans un marché globalement en recul à cause de la pandémie de Covid-19, les voitures électriques progressent mais bien insuffisamment pour compenser la baisse des immatriculation. En cause notamment la fiabilité de la technique électrique et surtout son cout. Nombre de ménages ne sont pas prêts à dépenser 40 à 50 000 € pour changer leur véhicule.

 

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