Archive pour le Tag 'tabous'

Social- Fonction publique : les tabous

Social- Fonction publique : les tabous

La réforme de la fonction publique engagée par le ministre Stanislas  Guerini intègre la rémunération au mérite. Le ministre évoque aussi la nécessité de lever le tabou du licenciement aussi celui du mérite. 

« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique », a claironné Stanislas Guerini dans Le Parisien, pointant une « culture de l’évitement sur ces sujets-là ». Les catégories historiques de la fonction publique (A, B et C) sont aussi sur la sellette, car jugées par le gouvernement « en décalage croissant » avec la réalité des métiers du secteur public.

Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a lancé, mardi 9 avril à Paris, la concertation autour de son projet de réforme de la fonction publique, se heurtant d’emblée à la colère des syndicats. Annoncée en septembre 2023, la réforme devait initialement être présentée au Conseil des ministres en février, mais est désormais annoncée pour l’automne. Ce projet de loi vise notamment à accentuer la rémunération au mérite des fonctionnaires et faciliter les mutations d’une branche à l’autre de la fonction publique (Etat, collectivités, hôpitaux).

En effet le nombre de fonctionnaires a progressé d’un million environ en 20 ans soit beaucoup plus que la population ou les salariés du privé. Alors que globalement la qualité du service ne s’est pas nécessairement améliorée.

Pas demandeurs de ce projet de loi, les huit syndicats représentatifs ont dénoncé dès lundi, dans un communiqué commun, une réforme à leurs yeux « dogmatique » et qui ne répondrait « à aucune des préoccupations exprimées par les agents publics ». La concertation doit se poursuivre jusqu’à l’été, avant une présentation du projet de loi à la rentrée.

 

Fonction publique : les tabous

Fonction publique : les tabous

La réforme de la fonction publique engagée par le ministre Stanislas  Guerini intègre la rémunération au mérite. Le ministre évoque aussi la nécessité de lever le tabou du licenciement aussi celui du mérite. 

« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique », a claironné Stanislas Guerini dans Le Parisien, pointant une « culture de l’évitement sur ces sujets-là ». Les catégories historiques de la fonction publique (A, B et C) sont aussi sur la sellette, car jugées par le gouvernement « en décalage croissant » avec la réalité des métiers du secteur public.

Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a lancé, mardi 9 avril à Paris, la concertation autour de son projet de réforme de la fonction publique, se heurtant d’emblée à la colère des syndicats. Annoncée en septembre 2023, la réforme devait initialement être présentée au Conseil des ministres en février, mais est désormais annoncée pour l’automne. Ce projet de loi vise notamment à accentuer la rémunération au mérite des fonctionnaires et faciliter les mutations d’une branche à l’autre de la fonction publique (Etat, collectivités, hôpitaux).

En effet le nombre de fonctionnaires a progressé d’un million environ en 20 ans soit beaucoup plus que la population ou les salariés du privé. Alors que globalement la qualité du service ne s’est pas nécessairement améliorée.

Pas demandeurs de ce projet de loi, les huit syndicats représentatifs ont dénoncé dès lundi, dans un communiqué commun, une réforme à leurs yeux « dogmatique » et qui ne répondrait « à aucune des préoccupations exprimées par les agents publics ». La concertation doit se poursuivre jusqu’à l’été, avant une présentation du projet de loi à la rentrée.

 

Le prix Nobel de l’économie, Jean Tirole, s’attaque aux tabous français

Le prix Nobel de l’économie, Jean Tirole,  s’attaque aux tabous français  

Il est clair que le livre,  bien commun (PUF), Jean Tirole, Prix Nobel, décoiffe car il s’attaque à nombre de tabous français comme le contrat de travail, la durée du travail, le nombre de fonctionnaires, la régulation etc. Un livre dont il est rendu compte dans Challenges. Premier tabou, celui du partage du temps de travail : un sophisme. Même appréciation des contrats de travail actuels : dépassés. Même jugement sévère quand au nombre de fonctionnaires qui témoigne de ‘l’incapacité de l’Etat à se recentrer sur les tâches réellement régalienne et qui finalement dans ce domaine fait mal son travail ». La prix Nobel propose aussi la remise en cause du statut de fonctionnaires avec l’embauche sous contrats privés. Bref de quoi faire réagir la pensée étatiste des organisations corpos et gauchisantes. Jean Tirole veut  un  Etat stratège, moderne et efficace, notamment dans la régulation de la finance et la prévention des crises. “In fine, la crise financière de 2008 a reflété aussi une crise de l’Etat, peu enclin à accomplir son travail de régulateur. Comme la crise de l’euro, elle a pour origine des institutions de régulation défaillantes : de supervision prudentielle dans le cas de la crise financière, de supervision des Etats pour la crise de l’euro. Dans les deux cas, le laxisme a prévalu tant que “tout allait bien”. Dans le domaine social Jean Tirole conteste la dualité CDI-CDD. Il propose un contrat unique.  De fait, au sein de l’Europe, la France est le pays où la transition d’un contrat temporaire vers un contrat stable est la plus faible. Ce qui veut dire qu’une personne embauchée sur la base d’un contrat temporaire a beaucoup moins de chances que partout ailleurs en Europe de voir son contrat temporaire se transformer en contrat permanent. Le fait que les entreprises recourent abondamment aux CDD, que ni elles ni leurs salariés n’apprécient, est grandement révélateur du coût implicite que la législation actuelle sur les CDI impose à la société française. ». Critique sévère aussi du nombre de fonctionnaires. « Plutôt que de diminuer, le nombre d’agents publics a crû de 15 % de 2000 à 2013. A service public donné, l’Etat français coûte trop cher : selon certaines estimations, il utilise 44 % de plus de fonctionnaires par actif qu’en Allemagne (il y a 1,2 million d’emplois publics en moins en Allemagne qu’en France, pourtant beaucoup moins peuplée). Il faudrait que ces embauches se fassent plutôt sous forme contractuelle.  Jean Tirole critique aussi la rémunération des grands patrons. Elles ne récompensent pas toujours une bonne gestion, comme quand un chef d’entreprise exerce profitablement des stock-options avant que l’on ne s’aperçoive quelques mois plus tard que l’entreprise est au bord du dépôt de bilan. Les critiques qui portent sur la mauvaise conception de nombre de rémunérations variables sont justifiées. Le prix Nobel est aussi très sceptique sur les engagements pris dans le cadre de Cop 21 car le monde ne devrait plus produire d’émission de gaz à effet de serre en net après 2050.en fait l’accord repousse en outre à une date ultérieure l’engagement concret des pays à réduire leurs émissions. » Jean Tirole démolit les poncifs relatifs au partage du temps de travail  Les économistes ne prennent jamais parti sur la question de savoir si l’on devrait travailler 35, 18 ou 45 heures par semaine. En revanche, la thèse selon laquelle réduire la durée du travail, avancer l’âge de la retraite, bloquer l’immigration ou adopter des mesures protectionnistes créera des emplois pour les autres n’a aucun fondement, ni théorique ni empirique. »Bref un livre qui décoiffe, pertinent sur de nombreux aspects et qui méritent d’être mis en débat.




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