Archive pour le Tag 'syndrome'

Phénomène Zemmour: syndrome de nos faiblesses intellectuelles

Phénomène Zemmour: syndrome de nos  faiblesses intellectuelles

L’ancien Premier ministre Manuel Valls, estime que le polémiste Eric Zemmour « est le syndrome de nos faiblesses intellectuelles ». (Dans le JDD, extrait)

Éric Zemmour incarne-t-il un adversaire crédible?
Oui, parce qu’il est le nom d’un profond malaise démocratique. Sous l’apparence d’un retour de la croissance et des jours heureux avec la fin de la pandémie se cache une grande rupture civique. Les Français sont mécontents de l’offre politique, l’envie de sécession travaille en profondeur le pays. Un tiers des Français sont contre tout et s’avouent même favorables à un régime autoritaire. L’abstention massive ou une grande volatilité électorale en sont les marques. Zemmour se nourrit de cette crise démocratique, de la fragmentation à gauche, des divisions à droite, de la banalisation et de l’incompétence de Marine Le Pen. Utiliser un malaise et le tordre, c’est ça la force des populistes.

Est-il le porte-drapeau des « anti-tout »?
Zemmour est entré dans la compétition en occupant d’abord l’espace identitaire, xénophobe, ce que j’appelle le camp national populiste, dont il incarne la nouveauté. Il formule un récit historique et culturel cohérent qui rend fier cet électorat de droite réactionnaire. Il est en train de remplacer Jean-Marie Le Pen plus que sa fille, Marine. Il exploite le sentiment de déclassement civilisationnel et social, la hantise du métissage et du grand remplacement, le rejet des musulmans. Tout cela forme un courant puissant dans de nombreux pays et en France, et Zemmour l’a très bien compris. Est-il un feu de paille? Ce qui traverse la société ne l’est pas.

Comment le contrer?
Le danger de sa candidature dépend de la capacité des autres formations politiques à bâtir une offre sérieuse. Il faut débattre avec lui et nous ne sommes pas nombreux à l’avoir fait. Nous devons démonter sa vision des femmes, ses mensonges sur Pétain et de Gaulle et l’instrumentalisation de l’histoire de France aux seules fins de ses passions xénophobes, maurrassiennes… Nier l’appartenance à la France aux enfants assassinés par Mohamed Merah parce qu’enterrés en Israël, c’est insupportable! Cet homme nous présente une France qui n’existe pas, mais qu’une partie de nos compatriotes retrouve. Zemmour est le syndrome de nos faiblesses intellectuelles.

Que mettre en valeur?

La gauche doit être au clair sur la défense du modèle républicain et se battre contre la tenaille identitaire représentée par Éric Zemmour d’un côté, et Assa Traoré de l’autre. Les extrêmes identitaires se nourrissent. Ceux qui parlent d’une France racisée, on les retrouve autant chez les Indigénistes que chez Zemmour. La droite a une responsabilité historique : son implantation locale est forte, ses idées percent. Elle doit se mettre en ordre de marche et sortir de la stratégie de l’autruche ou pire, de l’adhésion. Les propos d’Éric Ciotti – qui a dit qu’il voterait Zemmour en cas de duel avec Macron – incarnent une rupture morale avec Chirac et Sarkozy. La force de Zemmour, c’est d’offrir un récit autour du « c’était mieux avant ». Bâtissons un projet sur la fierté d’être français, la défense acharnée de la laïcité, l’égalité femmes-hommes, le combat contre l’islamisme et l’antisémitisme, une autre politique de peuplement et d’immigration, la passion de la justice sociale, une vraie souveraineté européenne… Réfléchissons aussi à une manière de gouverner plus collective. Notre salut viendra de là.

 

Pour Zemmour, la gauche est responsable de tout…
La gauche porte une responsabilité importante. Je suis toujours de gauche, malgré elle et malgré moi comme disait Camus… Bien sûr, elle a été angélique. Quand j’ai dénoncé l’islamisme, l’antisémitisme, la dérive des quartiers, on m’a accusé d’être de droite ou d’extrême droite. Elle n’a pas su répondre au nouveau monde après la chute du mur de Berlin, traiter des conséquences de la globalisation économique, réfléchir au nouvel âge identitaire après les attentats du 11 septembre 2001. Pire, une partie d’entre elle a abandonné la République et la laïcité, elle a remplacé la classe ouvrière par les musulmans, les immigrés qui représenteraient un nouveau prolétariat à défendre. Partant de là, on peut tout excuser, y compris le pire. Cela explique en partie son état actuel. Zemmour est profondément anti-républicain. Seule l’intransigeance républicaine répondra à l’exploitation des peurs qu’il agite.

Macron : le syndrome Giscard ?

 

Macron : le syndrome Giscard ?

 

 

Matthias Fekl, l’ancien ministre qui a été collègue de Macon Hollande évoque le risque du syndrome Giscard pour le président de la république. De fait,  il y a quelques points communs entre Macron et Giscard. Giscard était aussi un président de la république très jeune, affichant modernisme et transgression appuyés sur une politique de communication massive. Finalement les Français se sont lassés de ce jeunisme, des promesses de modernité virtuelle et d’une politique de communication trop assourdissante. La vérité c’est que la France n’a pas beaucoup changé sous Giscard hormis sur certains aspects sociétaux. Il pourrait en être de même Macron estime Matthias Fekl.  Dans Libération ce vendredi, le socialiste distribue les bons et les mauvais points au président de la République. S’il salue l’«ambition forte» du discours du chef de l’État sur l’Europe prononcé à la Sorbonne, Matthias Fekl déplore des «premier résultats décevants», citant le dossier des travailleurs détachés. «Tous ceux qui veulent la pérennité du projet européen doivent œuvrer à faire correspondre les discours, les ambitions et les résultats concrets», souligne le conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine. Sur le plan intérieur, l’ancien ministre observe une politique «classiquement de droite», «avec un budget injuste et des cadeaux fiscaux pour les plus aisés». «Au final, cette droite moderne et décomplexée me fait penser à une sorte de giscardisme 2.0, à ce stade sans modernisation sociétale», explique ce social-démocrate convaincu, qui critique des «coups de communication permanents, trop souvent relayés avec complaisance par les médias». Pour cet élu europhile, l’Europe doit s’affirmer «comme le premier continent de la démocratie, de l’écologie et [comme] une puissance publique capable de fixer des règles d’intérêt général». «L’exécutif français réfléchit aux modalités du scrutin européen de 2019:

 

La loi Khomri : le syndrome du CPE

La loi Khomri : le syndrome du CPE

La  ministre du travail, Khomri, s’engage dans une politique très dangereuse qui pourrait s’apparenter au syndrome du CPE. Certes ce projet de loi contient un certain nombre de mesures pertinentes, certes il ouvre la voie à une plus grande démocratie dans l’entreprise mais ses auteurs souffrent surtout d’un manque de légitimité sociale pour imposer des réformes voulues essentiellement par le patronat. Ni Valls, ni Macron, ni Myriam el Khomri, ni Hollande ne peuvent en effet justifier de  la moindre légitimité pour imposer une réforme dont certes des éléments sont nécessaires voire indispensables mais qui paraît complètement déséquilibrée. Du coup ce projet risque de constituer un énorme front d’opposition regroupant non seulement une bonne partie des parlementaires du parti socialiste mais aussi les syndicats de salariés et même les étudiants. Une sorte d’affaire qui ressemble beaucoup au CPE. Il faudra beaucoup de concessions et de rééquilibrage pour faire passer cette réforme qui risque sinon de faire émerger un front social anti gouvernemental qui pourrait définitivement tuer l’image encore socialisante du gouvernement. Les syndicats français réfléchissent à une action commune pour obtenir une refonte en profondeur, voire le retrait, du projet de réforme gouvernemental du droit du travail. Le texte que doit présenter Myriam El Khomri lors du conseil des ministres du 9 mars prévoit, dans sa version actuelle, d’assouplir le Code du travail en élargissant le champ de la négociation collective. Syndicats, de Force ouvrière à la CFTC, parlementaires de gauche, de même que le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, ont fait part de leur scepticisme et pour certains de leur irritation devant ce projet. « Cet avant-projet est très déséquilibré entre la flexibilité et la sécurité. Il apporte de mauvaises réponses à des revendications patronales, en faisant la part trop belle à une vision un peu dogmatique de la flexibilité », dénonce le secrétaire général de la CFDT dans un entretien publié vendredi dans le Monde. « L’accueil de la CFDT est négatif », insiste Laurent Berger, qui réfléchit à une riposte. « La CFDT se donnera les moyens de faire évoluer ce texte et on verra avec d’autres organisations syndicales si on peut s’exprimer et agir en commun », ajoute-t-il, tout en disant son attachement au principe de la négociation contenu dans le texte. Réaffirmant son hostilité à un projet qui prépare selon elle « un recul historique des droits pour les salariés », la CGT évoque elle aussi une possible contre-offensive. « Il y a besoin d’une réaction forte et unitaire du monde du travail, salariés, précaires, privés d’emplois », peut-on lire dans un communiqué de l’organisation. « La CGT s’engage à travailler à cela de manière urgente. » Le syndicat étudiant Unef, à la pointe du mouvement contre le Contrat première embauche (CPE) en 2006, a quant à lui dressé un parallèle avec ce projet finalement abandonné par le gouvernement de Dominique de Villepin. « L’Unef propose (…) aux jeunes de fêter les 10 ans du CPE à leur façon. Le syndicat étudiant lancera dès la semaine prochaine une campagne dans les universités contre la loi El Khomri », est-il écrit dans un communiqué de l’organisation.




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