Archive pour le Tag 'syndicat'

Dette : amortissement par l’inflation et la baisse de l’euro

Dette : amortissement par l’inflation et la baisse de l’euro

Comme c’était prévisible, la dette va progressivement s’amortir en Europe par l’inflation et la baisse de l’euro. En effet, l’euro s’est de nouveau replié vendredi 1er avril face au dollar américain.

Les deux phénomènes conjoints constitue de fait une sorte de fiscalité qui vient pomper le pouvoir d’achat des ménages, des entreprises et des épargnants.

Précédemment avant l’euro les crises financières ce régulaient surtout par des processus de désolation. Avec l’euro, les dettes des membres de l’union européenne sont mutualisées et se régulent par les taux de change et l’inflation

Vers 21H00 en France, la monnaie unique abandonnait 0,17% face au «greenback», à 1,1048 dollar pour un euro. Le dollar gagnait aussi du terrain sur le franc suisse, le yen ou la livre sterling. 

L’euro n’a, lui, pas profité de la publication d’un indicateur d’inflation en zone euro, qui s’est inscrit à 7,5% en mars, sur un an, un record. «L’inflation élevée va encore augmenter la pression sur la BCE (Banque centrale européenne) pour qu’elle intervienne et monte ses taux», a réagi, dans une note, Joe Manimbo, de Western Union, «mais les prévisions de croissance en zone euro sont en train de mal tourner avec la guerre en Ukraine.»

Un syndicat chez Amazon aux États-Unis: Biden approuve

Un syndicat chez Amazon aux États-Unis: Biden approuve

 

Ce n’est pas en France où les syndicats sont plutôt marginalisés pour ne pas dire discrédités non seulement par certaines directions entreprises mais tout autant par pouvoir politique, les médias, les technocrates voir les intellos. ( À leur décharge certains syndicats par leur radicalité et leur simplisme ont aussi contribué à la baisse de leur audience ). Non, c’est curieusement aux États-Unis que le président américain se félicite de la première création d’un syndicat chez Amazon. Le président américain Joe Biden est «heureux» de la création du tout premier syndicat chez Amazon aux Etats-Unis, a dit vendredi 1er avril sa porte-parole Jen Psaki. Le démocrate, qui ne manque jamais une occasion de louer l’action des organisations syndicales dans le pays, est «heureux que des salariés s’assurent d’être entendus pour les décisions importantes» qui les concernent, a-t-elle déclaré.

En France on reparle parfois du concept de participation gaulliste mais souvent réduite à l’accord d’une petite prime financière loin de la participation réelle à l’allemande par exemple. On voit mal Macron compte tenu de ses orientations politiques se féliciter de la création d’un syndicat,  lui qui a plutôt tendance à shunter toutes les organisations intermédiaires. Notons que précédemment des socialistes avec Mitterrand et la suite n’ont guère manifesté d’intérêt pour la fonction syndicale.

Google : du social sans syndicat et sans revendication

Google : du social sans syndicat et sans revendication

En raison de divergences avec leur direction qui se multiplient, des salariés de Google ont annoncé, lundi 4 janvier, créer un syndicat, une décision qui coïncide avec une période de mécontentement grandissant envers les géants de la Silicon Valley.

La Silicon Valley était parvenue jusqu’à présent à éviter la création de syndicats en offrant de généreuses rémunérations à ses salariés mais fait face, désormais, à un activisme des employés sur de nombreuses problématiques sociétales. Ce tout premier syndicat ne s’occupera pas que des questions liées aux salaires et conditions de travail mais aussi des problématiques éthiques, selon un communiqué des fondateurs.

Dans un article du Wall Street Journal le patron de Google livre sa vision des rapports dans l’entreprise. Des rapports assez archaïques dignes du XIXe siècle quand la technologie par contre est en avance .Témoin cette opposition jusqu’en 2021 à la création du moindre syndicat.

 

Interview de Sundar Pichai, directeur général d’Alphabet et de Google, lors de la conférence Tech Live du Wall Street Journal. ( extraits )

M. Murray : Où en êtes-vous actuellement en ce qui concerne le retour de vos collaborateurs au bureau, le télétravail, l’obligation du port du masque et de se faire tester, et que prévoyez-vous sur ces questions pour les prochains mois ?

M. Pichai : Nous partons du principe que l’avenir du travail sera flexible. Mais notre profonde conviction est que réunir les gens est bénéfique, c’est pourquoi vous nous avez vus récemment acheter un immeuble à New York. Nous tablons en gros sur un modèle trois jours au bureau et deux jours en télétravail. Nous envisageons de faire en sorte qu’environ 20 % de notre personnel travaille entièrement à distance à terme.

A partir de janvier, nous allons simplement dire à nos collaborateurs de prendre des décisions au niveau local, et non plus de manière centralisée, car les différentes régions du monde connaissent des trajectoires différentes concernant la Covid.

M. Murray : A titre personnel, avec quelle fréquence allez-vous au bureau en ce moment ?

M. Pichai : Cette semaine, j’y suis allé tous les jours, mais, en moyenne, cela tourne à deux à trois jours par semaine.

M. Murray : Comment allez-vous redéfinir la culture d’entreprise que vous voulez avoir — et dont vous avez besoin —, qui doit être susceptible de créer un sentiment d’appartenance pour tout le monde, qu’il soit au bureau en télétravail ?

M. Pichai : Cela passe par l’investissement. Nous repensons beaucoup les espaces physiques, en essayant de créer plus de lieux de collaboration, d’endroits sympas où les gens peuvent venir et se réunir.

Lorsque nous avons rouvert nos bureaux de New York, la présence se faisait sur la base du volontariat. Désormais, la fréquentation est d’environ 50 %. La semaine dernière, nous avons eu des files d’attente dans nos cafétérias pour la première fois. L’énergie était de retour dans les bureaux. Les gens semblaient vraiment heureux d’être de nouveau là.

M. Murray : Est-ce que la crise a changé la Silicon Valley en tant que cœur de la tech ? Cette dernière est-elle désormais installée partout ? Est-ce que la Silicon Valley a perdu un peu de sa centralité dans le secteur ?

M. PICHAI : Tout porte à croire que la Silicon Valley continue à faire des choses extraordinaires et qu’elle emploie les meilleurs talents qui soient. Mais il y a plus d’activité et d’énergie dans d’autres régions qu’il n’y en avait jamais eues.

Le gâteau est en pleine expansion, et la Silicon Valley ne sera plus seule. D’autres régions vont certainement prospérer, ce qui est globalement une bonne chose. Mais la Silicon Valley aura toujours quelque chose de spécial.

M. Murray : Vous avez eu à affronter de vifs conflits avec votre personnel. Il y a désormais un mouvement syndical dans l’entreprise. Entre ces incidents et les défis posés par le télétravail, comment gérez-vous les préoccupations culturelles de vos collaborateurs et les contestations au sein de l’entreprise ?

M. Pichai : Nous avons profondément responsabilisé nos salariés. Je considère que c’est une richesse pour l’entreprise d’avoir des employés aussi impliqués, qui s’intéressent profondément à ce qu’elle fait.

Il arrive que nous prenions des mesures qui ne plaisent pas à notre personnel. Nous devons être clairs et transparents sur nos décisions. C’est une nouvelle normalité, et nous y sommes habitués depuis un certain temps.

M. Murray : L’un des gros titres de cette semaine a été la gestion de l’affaire du spectacle de l’humoriste Dave Chappelle [NDLR : une production Netflix qui a fait polémique] et le mécontentement qu’elle a suscité chez certains collaborateurs. C’est une nouvelle corde à l’arc d’un PDG, aujourd’hui, d’apprendre à faire face aux employés qui donnent de la voix. Vous-même, faites-vous davantage savoir lorsque vous n’êtes pas d’accord avec les critiques ?

M. Pichai : Quand vous êtes à la tête d’une grande entreprise, vous voulez vous assurer que celle-ci agisse comme il faut. Cela confère un sentiment de responsabilité, que j’ai toujours considéré comme une richesse pour l’entreprise. Nous avons investi dans des moyens permettant aux gens d’exprimer leurs préoccupations.

Il est important qu’il y ait également un dialogue empreint de respect de part et d’autre. Mais les chefs d’entreprise doivent accepter le fait que, dans le monde professionnel moderne, les employés veuillent avoir leur mot à dire sur l’entreprise. C’est aussi une force.

Affaire Dupont Moretti : L’État n’a pas à soutenir le ministre (syndicat de la magistrature)

Affaire Dupont Moretti : L’État n’a pas à soutenir le ministre (syndicat de la magistrature)

 

Récusant tout prétendu agenda politique des juges dans l’affaire Dupont-Moretti, Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature, souligne et dénonce, dans une tribune au « Monde », l’engagement des plus hautes autorités de l’Etat en faveur du ministre (Extrait)

 

Tribune.

 

La semaine qui vient de s’écouler du 12 au 17 juillet a donné à voir plusieurs épisodes d’un feuilleton dont le mauvais scénario tient en une phrase : « Si la justice mène une enquête sur un responsable politique, un ministre, un élu, c’est évidemment parce qu’elle a son propre agenda politique. » Des épisodes sur lesquels nous avons choisi de ne pas communiquer au jour le jour, pour tenter – mais est-ce encore possible ? – de laisser la justice suivre son cours sans alimenter la polémique.

Ce spectacle affligeant mérite cependant qu’on y revienne, car il ne s’agit pas là d’arguments de défense éculés de quelque responsable politique devenu justiciable, mais de tout un appareil d’Etat qui se met en branle pour discréditer la justice, avec le soutien cohérent de ceux qui se sont attelés depuis des années à cette tâche.

 

Le branle-bas de combat a débuté avec la tentative de coup d’éclat des députés Naïma Moutchou (LRM) suivie par Antoine Savignat (LR), annonçant leur démission de la Cour de justice de la République (CJR). Cette décision les engage bien peu : les plaintes contre Eric Dupond-Moretti sont actuellement instruites par la commission d’instruction de la CJR et les démissionnaires n’avaient aucune prérogative à ce stade de la procédure. Il s’agit donc là d’une pure opération de communication.

Les deux députés ont mis en scène cette démission aux conséquences pour le moins factices pour dénoncer le fait que la justice, en instruisant cette plainte, utiliserait ses prérogatives pour « faire sa loi » c’est-à-dire choisir son ministre. Dans cette dénonciation, on ne sait pas bien qui est visé : les plaignants, à savoir une association de lutte contre la corruption et des syndicats de magistrats ? Les magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat et de la Cour des comptes composant la commission des requêtes, qui ont considéré que les plaintes devaient être jugées recevables et être instruites ? Les magistrats de la commission d’instruction, qui dirigent l’enquête ?

C’est à dessein que ce flou est entretenu : seule la commission d’instruction conduit actuellement l’enquête, et il n’existe aucun motif pour mettre en cause son impartialité. Qui peut sérieusement croire que la décision de mettre en examen un ministre en exercice pourrait résulter d’une instrumentalisation de la justice par « une poignée de magistrats » ? Rappelons au passage qu’aucun syndicat de magistrats ni aucun magistrat n’a jamais demandé la démission du ministre. A aucun moment.

Des salariés d’Amazon contre le syndicat, pourquoi ?

Des salariés d’Amazon contre le syndicat, pourquoi ? 

Les employés d’Amazon en Alabama qui se sont prononcés contre la syndicalisation justifient leurs choix par leurs grandes inquiétudes concernant la sécurité de l’emploi et la conviction que leurs salaires et leurs avantages sociaux ne seraient pas améliorés de manière significative avec le soutien d’un syndicat. ( Un article du Wall Street Journal)

La victoire retentissante du géant du e-commerce, deuxième employeur privé du pays, fait suite au succès de l’opération menée au niveau local qui a mis en avant les atouts de l’entreprise tout en contestant l’intérêt à se doter d’un syndicat. A l’échelle nationale, Amazon a multiplié les déclarations pour répondre aux critiques concernant les conditions de travail au sein de l’entreprise, comme en témoignent les échanges entre l’un de ses cadres dirigeants et des membres du Congrès sur Twitter.

Les analystes estiment que l’échec de la tentative de syndicalisation renforcera Amazon, qui vient de connaître, dans le contexte porteur de la pandémie, une année de croissance et de succès spectaculaires. En 2020, son chiffre d’affaires a progressé de 38 % pour atteindre 386 milliards de dollars, et ses bénéfices ont presque doublé, alors que 500 000 personnes ont rejoint ses effectifs au niveau mondial.

Les travailleurs expliquent qu’ils se méfiaient du coût des cotisations syndicales et qu’ils n’étaient pas convaincus de la capacité du syndicat à faire augmenter sensiblement leur salaire ou à améliorer leurs avantages sociaux. En fin de compte, moins de 16 % de l’effectif total du site a voté en faveur de l’adhésion au Retail, Wholesale and Department Store Union

Certains employés affirment qu’Amazon a contribué à orienter leur vote contre la possibilité de se syndiquer. D’autres assurent qu’ils n’ont pas eux besoin d’être influencés par l’entreprise et qu’ils étaient dès le départ opposés à la syndicalisation.

Le géant de Seattle a insisté sur son salaire minimum de 15 dollars de l’heure, soit le double du salaire minimum en vigueur dans l’Etat — 7,25 dollars de l’heure —, qui est également le plancher au niveau fédéral. L’entreprise a également rappelé ses avantages en matière de couverture médicale et de retraite.

Les travailleurs expliquent qu’ils se méfiaient du coût des cotisations syndicales et qu’ils n’étaient pas convaincus de la capacité du syndicat à faire augmenter sensiblement leur salaire ou à améliorer leurs avantages sociaux. En fin de compte, moins de 16 % de l’effectif total du site a voté en faveur de l’adhésion au Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU).

« Je travaille dur pour gagner mon argent et je ne veux pas que la moindre part aille à un syndicat dont on ne sait pas s’il pourrait nous obtenir un meilleur salaire ou des pauses plus longues », explique Melissa Charlton Myers, une employée de 41 ans de l’usine de Bessemer, en Alabama, qui a participé au scrutin. « Le jeu n’en vaut pas la chandelle ».

Lors des réunions au sein de l’entreprise, qualifiées par certains employés d’obligatoires, Amazon a présenté des informations sur des accords que la RWDSU avait négociés au nom des employés dans d’autres secteurs. Les conventions collectives que le géant du e-commerce a montrées aux employés ne semblaient pas indiquer de différence substantielle avec le régime en vigueur dans l’entreprise, raconte Cori Jennings, 40 ans, qui a voté contre la création du syndicat.

De son côté, ce dernier a avancé des données du Bureau américain des statistiques du travail qui révèlent que les employés syndiqués gagnent en moyenne plus que les non-syndiqués.

Lors d’une conférence de presse organisée par Amazon vendredi, certains employés qui se sont prononcés contre la syndicalisation ont déclaré qu’ils souhaitaient toujours assister à des évolutions sur le lieu de travail, comme une formation plus poussée des managers. Cependant, d’autres ont précisé qu’ils pensaient pouvoir résoudre les problèmes avec l’entreprise sans intervention d’une tierce partie.

La crainte des répercussions possibles de la formation d’un syndicat, notamment la possibilité qu’Amazon ferme le site, a également joué un rôle dans le résultat, selon certains employés. D’autres craignaient que la société n’annule son projet, annoncé l’année dernière, d’ouvrir deux autres entrepôts aux alentours.

Amazon n’a pas souhaité faire de commentaires.

Les employés pro-syndicat ont déclaré qu’ils voulaient avoir davantage leur mot à dire au sujet des temps de pause, de la manière dont ils sont évalués par l’entreprise et du rythme auquel ils sont censés trier et déplacer les colis. Le syndicat devrait d’ailleurs faire appel des résultats.

Iwan Barankay, économiste du travail à l’Université de Pennsylvanie, estime que si les tentatives de syndicalisation peuvent, au départ, être plébiscitées par les employés, les arguments avancés par les entreprises peuvent, au fil du temps, avoir raison de leur volonté, surtout s’ils sentent que cela fait peser un risque sur leur gagne-pain.

« L’emplacement du site a été un facteur important », poursuit M. Barankay. L’Alabama compte de nombreux habitants ayant de faibles revenus, « qui n’ont pas beaucoup d’autres opportunités de travail. Ces personnes ont vraiment pu ressentir les difficultés de la vie en période de pandémie. »

La défaite des pro-syndicats ôte une épine du pied à Amazon, mais d’autres menaces se profilent à l’horizon.

En fin d’année dernière, un comité du Congrès a affirmé qu’Amazon avait acquis un « pouvoir monopolistique » au détriment des vendeurs tiers présents sur sa plateforme, qu’il avait fait pression sur ses revendeurs et qu’il avait utilisé de manière abusive leurs données pour concurrencer ses rivaux. Amazon avait déclaré à l’époque que « les grandes entreprises ne sont pas par définition en position dominante » et que « l’hypothèse selon laquelle le succès ne peut que résulter d’un comportement anticoncurrentiel est tout simplement fausse. »

Le Congrès envisage actuellement de faire les modifications les plus importantes jamais apportées à la législation antitrust depuis des décennies, notamment en proposant des mesures qui permettraient aux pouvoirs publics de contester plus facilement les comportements anticoncurrentiels ou d’obliger les géants de la technologie à scinder leurs activités.

En parallèle, des groupements d’entreprises ont annoncé la semaine dernière la formation d’une alliance au niveau national pour mener une campagne en faveur de lois antitrust plus strictes. Cette initiative vient s’ajouter aux enquêtes et aux procès intentés par les Etats et les autorités fédérales contre Amazon au sujet de son poids et des conditions de travail à l’intérieur de la société. Le géant de Seattle a déclaré que son modèle économique profite à la fois aux consommateurs et aux millions de marchands indépendants qui vendent sur son site.

Par ailleurs, Amazon n’a pas fini d’affronter des batailles syndicales. Alors que les bulletins de vote étaient dépouillés pour l’élection de Bessemer, quelques employés ont manifesté sur un site de l’entreprise à Chicago pour protester contre les conditions de travail. Et en Europe, des employés se sont récemment mis en grève pour des raisons similaires. L’année dernière, le National Labor Relations Board a estimé que l’entreprise s’était, à de multiples reprises, rendue coupable de représailles à l’encontre d’employés qui s’étaient exprimés sur divers sujets. Amazon a affirmé que les mesures disciplinaires prises à l’égard d’employés étaient dues à des violations des règles en vigueur sur le lieu du travail. Quant aux manifestations à Chicago, il a indiqué qu’elles n’avaient pas perturbé ses activités.

« Je dis souvent que nous sommes le Bernie Sanders des employeurs, mais ce n’est pas tout à fait exact, car nous proposons réellement un lieu de travail progressiste »

Néanmoins, la victoire d’Amazon lors du scrutin en Alabama donne à l’entreprise une certaine souplesse dans la gestion de son entrepôt, observe Sucharita Kodali, analyste du commerce électronique chez Forrester Research. « Ils veulent être en mesure d’apporter des changements rapidement et comme ils l’entendent » sans provoquer de perturbations, ajoute-t-elle.

Alors que le vote se terminait à Bessemer, Amazon et ses dirigeants se sont exprimés avec plus de force. Dave Clark, directeur général de la branche Worldwide Consumer, a publié des tweets visant le sénateur indépendant du Vermont, Bernie Sanders, un détracteur régulier d’Amazon qui soutenait la syndicalisation à Bessemer et avait qualifié le PDG Jeff Bezos de personnage cupide.

« Je dis souvent que nous sommes le Bernie Sanders des employeurs, mais ce n’est pas tout à fait exact, car nous proposons réellement un lieu de travail progressiste », a tweeté M. Clark le 24 mars, en faisant référence au fait que le salaire minimum de 15 dollars pratiqué chez Amazon était supérieur au salaire horaire de 11,75 dollars en vigueur dans le Vermont. Le président Biden et des célébrités telles que l’acteur Danny Glover s’étaient joints à M. Sanders pour soutenir les employés d’Amazon en Alabama.

« Tout ce que je veux savoir, c’est pourquoi l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, dépense des millions pour essayer d’empêcher les travailleurs de se syndiquer », a répondu M. Sanders le jour même sur Twitter.

Le compte d’actualités d’Amazon sur Twitter a également publié des messages défendant l’entreprise. Mais certains d’entre eux se sont retournés contre elle. Le géant du e-commerce a ainsi dû présenter ses excuses après la publication, le 24 mars, d’un tweet sur ce compte qui remettait en cause de manière erronée les récits de certains employés expliquant être parfois obligés d’uriner dans des bouteilles en raison du rythme soutenu de livraison des colis imposé par Amazon.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Grégoire Arnould

Amazon aux États-Unis : action militante de l’entreprise pour empêcher l’implantation d’un syndicat

Amazon aux États-Unis : action militante de l’entreprise pour empêcher l’implantation d’un syndicat

 

La direction d’Amazon a engagé une vague une campagne contre la constitution d’un syndicat dans ses établissements d’Alabama  et au-delà dans tous les États-Unis

Sur le terrain, Amazon a fait valoir ses arguments contre la syndicalisation à coups de textos, d’affiches et de réunions d’information hebdomadaires dans l’entrepôt depuis des mois, tandis que les syndicalistes démarchaient les employés à l’entrée de l’entrepôt jour et nuit.

 «Ne vous y méprenez pas. Cela reste un moment important pour les travailleurs. Leurs voix seront entendues», a insisté Stuart Appelbaum, un responsable syndical . Les salariés pro-syndicats se plaignent de cadences infernales, du manque de temps pour aller aux toilettes ou pour manger, du manque de protections en matière de sécurité (notamment contre le Covid-19) et de salaires insuffisants par rapport au travail demandé. De son côté, Amazon se défend en rappelant que les salaires démarrent à 15 dollars de l’heure (plus du double du salaire minimum dans l’Alabama) et qu’il fournit des avantages sociaux, comme la couverture santé. Le groupe assure que ses employés disposent des pauses nécessaires.

Dérive de l’UNEF : Alexis Corbière, Insoumis ,appelle à « la défense » du syndicat « quoi qu’ils fassent »

Dérive de l’UNEF  : Alexis Corbière, Insoumis ,appelle à « la défense » du syndicat « quoi qu’ils fassent »

« Ce ne sont pas des réunions de direction, ce sont des groupes de parole », estime sur franceinfo le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, à propos des réunions en « non-mixité » organisées par le syndicat étudiant qui ont suscité la polémique.

« Je dis ‘défense de l’Unef’, quoi qu’ils fassent », déclare le député La France insoumise Alexis Corbière sur franceinfo dimanche 21 mars. Il se dit « inquiet du fait qu’il se discute le fait de dissoudre une organisation syndicale de jeunesse », après la polémique liée aux réunions en « non-mixité » au sein du syndicat étudiant de gauche, que plusieurs personnalités de droite et de la majorité dénoncent.

Syndicat «Avenir lycéen» pour Macron soupçonné de détournement de fonds

Syndicat «Avenir lycéen» pour Macron soupçonné de détournement de fonds

 

Une enquête administrative a été ouverte par le ministère après des révélations de Mediapart faisant état de subventions accordées à Avenir lycéen. Selon le site d’information, cette structure créée en 2017, qui défend des positions pro-gouvernementales, aurait dépensé une bonne partie des 65.000 euros de subventions reçues en 2019 en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars et hôtels de luxe. Interrogé le 12 novembre par l’AFP, le ministère avait indiqué «vérifier ce qu’il s’est passé», avec un «contrôle sur pièces».

Dans un article publié par Libération vendredi soir, Clairanne Dufour, «l’une des fondatrices d’Avenir lycéen», évoque le souhait du gouvernement de donner «de la visibilité aux élus des instances lycéennes, qu’il estimait plus légitimes». Mais «j’ai mis du temps à le comprendre, le vrai objectif du ministre, était de s’en servir pour exclure les autres syndicats», pointe-t-elle.

Retraites : le syndicat Force ouvrière quitte la négociation

Retraites : le syndicat Force ouvrière quitte la négociation

 

  • Depuis quelques semaines, l’exécutif entretient le flou sur la possibilité de décaler l’âge légal de départ à la retraite, aujourd’hui à 62 ans, pour financer de nouvelles dépenses comme celles de la dépendance. Cette éventualité, qui suscite la colère de l’ensemble des syndicats, a poussé le haut-commissaire à la réforme, Jean-Paul Delevoye, à mettre sa démission dans la balance. Du coup, Force ouvrière, le troisième syndicat de France, a annoncé mercredi qu’il suspendait sa participation aux concertations sur la réforme des retraites pour ne pas « cautionner de nouveaux reculs des droits ». “L e terrible incendie qui a affecté la cathédrale Notre-Dame de Paris a empêché le président de la République de présenter les réponses qu’il entend apporter au Grand débat”, écrit le secrétaire général du syndicat, Yves Veyrier, sur le site internet de FO. “Nous n’avons en conséquence que les quelques orientations générales présentées par le Premier ministre. Or, elles peuvent quasiment être réduites à l’antienne de la réduction de la dépense publique, au prétexte que les Français auraient exprimé une ‘exaspération fiscale’ et auraient ‘compris (…) qu’on ne peut pas baisser les impôts si on ne baisse pas la dépense publique’”.

Comment préserver l’avenir des Gilets jaunes : un parti ou un syndicat ?

Comment préserver l’avenir des Gilets jaunes : un parti ou un syndicat ?

Les gilets jaunes ont évidemment compris qu’ils ne pouvaient pas limiter leur action éternellement à l’occupation de rond-points et qu’il convenait désormais d’envisager une structuration de cette contestation. Deux grandes lignes se dégagent. La plus importante pour l’instant est celle qui consiste à organiser le mouvement en sorte de syndicat des citoyens. C’est-à-dire une organisation porteuse des intérêts des couches moyennes et populaires mais qui ne met pas le doigt dans la gestion par crainte d’être absorbé par les logiques politiciennes. Un syndicat de protestation et de proposition qui entend maintenir une distance avec tous les partis politiques dont ils se méfient par-dessus tout. Une autre ligne envisage de transformer les gilets jaunes en parti politique avec une première étape lors  des européennes. Cette tendance éprouve le même mépris défiance vis-à-vis des partis politiques classiques mais veut se faire entendre durablement en prenant sa part sur le terrain politique. Le choix n’est pas évident car ce sont deux lignes stratégiques assez opposées. Chaque fois qu’un syndicat s’est immiscé  dans la politique directement ou indirectement, il en a payé le prix. La CGT par exemple paye encore le coût pour avoir été inféodée pendant trop longtemps au parti communiste lequel aujourd’hui est remplacé par des groupuscules gauchistes, ce qui n’est pas mieux et plus rassurant pour l’avenir de ce syndicat.  Autre exemple, celui du mouvement des commerçants de Poujade en 1956, un syndicat corporatiste qui a connu un passage éclair en politique avant de disparaître complètement. On peut faire aussi l’hypothèse que certains partis politiques établis comme les insoumis, le rassemblement national, debout la France voire d’autres voudront récupérer à leur compte le succès des gilets jaunes. Du coup certains gilets jaunes seront présents sur les listes aux européennes et quelques-uns en bonne place pour être éligibles. Par ailleurs, il est possible qu’il n’y ait pas plusieurs listes de gilets jaunes autonomes mais tout cela risque d’affaiblir ce qui faisait l’originalité des gilets jaunes à savoir leur souci d’autonomie. De toute manière, il paraît peu vraisemblable que les gilets jaunes puissent obtenir une majorité politique, leur potentiel électoral se situe sans doute entre eux 10 et 20 %. S’ils veulent peser ils devront donc passer des alliances. Précisément perdre cette distance qu’il voulait à tout prix entretenir avec les partis politiques. Dernière observation,  ce mouvement a besoin de structuration du point de vue organisationnel mais aussi du point de vue idéologique car pour l’instant c’est un peu la grande foire en matière d’analyse et de propositions. Voir à cet égard les positions autour du référendum d’initiative citoyenne. Or en l’état de la structuration, le mouvement n’a pas encore fait émerger de responsables suffisamment armés sur le plan économique, social, politique et même culturel. Ces responsables existent sans doute mais il faudra du temps pour les faire émerger, il faudra du temps pour construire une stratégie et un argumentaire qui ne soit pas démoli au bout d’un quart d’heure par les technocrates au pouvoir. Lors de passages sur un plateau télé, les gilets jaunes montrent déjà toutes leurs limites, on imagine ce que cela pourrait être face à des oligarques rompus aux exercices politiques et face à des technocrates qui possèdent leur dossier. Au total, l’hypothèse la plus crédible pour préserver le mouvement serait sans doute de transformer les gilets jaunes en syndicat de citoyens comme il existe des syndicats de salariés ou d’autres couches sociologiques. Pour être clair, les gilets jaunes risquent de se faire bouffer rapidement dans une arène politique et technocratique dont ils ignorent tout. Se faire bouffer collectivement voir individuellement car malheureusement aucune organisation n’est à l’abri concernant certains membres d’une confusion entre l’intérêt personnel est l’intérêt collectif.

Avenir Gilets jaunes : un parti ou un syndicat ?

Avenir Gilets jaunes : un parti ou un syndicat ?

Les gilets jaunes ont évidemment compris qu’ils ne pouvaient pas limiter leur action éternellement à l’occupation de rond-points et qu’il convenait désormais d’envisager une structuration de cette contestation. Deux grandes lignes se dégagent. La plus importante pour l’instant est celle qui consiste à organiser le mouvement en sorte de syndicat des citoyens. C’est-à-dire une organisation porteuse des intérêts des couches moyennes et populaires mais qui ne met pas le doigt dans la gestion par crainte d’être absorbé par les logiques politiciennes. Un syndicat de protestation et de proposition qui entend maintenir une distance avec tous les partis politiques dont il se méfie par-dessus tout. Une autre ligne envisage de transformer les gilets jaunes en parti politique avec une première étape lors  des européennes. Cette tendance éprouve le même mépris défiance vis-à-vis des parties politiques classiques mais veut se faire entendre durablement en prenant sa part sur le terrain politique. Le choix n’est pas évident car ce sont deux lignes stratégiques assez opposées. Chaque fois qu’un syndicat s’est immiscé  dans la politique directement ou indirectement, il en a payé le prix. La CGT par exemple paye encore le cout pour avoir été inféodée pendant trop longtemps au parti communiste lequel aujourd’hui est remplacé par des groupuscules gauchistes, ce qui n’est pas mieux et plus rassurant pour l’avenir de ce syndicat.  Autre exemple celui du mouvement des commerçants de Poujade en 1956, un syndicat corporatiste qui a connu un passage éclair en politique avant de disparaître complètement. On peut faire aussi l’hypothèse que certains partis politiques établie=s comme les insoumis, le rassemblement national, debout la France voire d’autres voudront récupérer à leur compte le succès des gilets jaunes. Du coup certains gilets jaunes seront présents sur les listes aux européennes et quelques-uns en bonne place pour être éligibles. Par ailleurs, il est possible qu’il n’y ait pas plusieurs listes de gilets jaunes autonomes mais tout cela risque d’affaiblir  ce qui faisait l’originalité des gilets jaunes à savoir leur souci d’autonomie. De toute manière il paraît peu vraisemblable que les gilets jaunes puissent obtenir une majorité politique, leur potentiel électoral se situe sans doute entre eux 10 et 20 %. S’ils veulent peser ils devront donc passer des alliances. Précisément perdre cette distance qu’il voulait à tout prix entretenir avec les partis politiques. Dernière observation,  ce mouvement a besoin de structuration du point de vue organisationnel mais aussi du point de vue idéologique car pour l’instant c’est un peu la grande foire en matière d’analyse et de propositions. Voir à cet égard les positions autour du référendum d’initiative citoyenne. Or en l’état de la structuration, le mouvement n’a pas encore fait émerger de responsables suffisamment armés sur le plan économique, social politique et même culturel. Ses responsables existent sans doute mais il faudra du temps pour les faire émerger, il faudra du temps pour construire une stratégie et un argumentaire qui ne soit pas démoli au bout d’un quart d’heure par les technocrates au pouvoir. Lors de passages sur un plateau télé, les gilets jaunes montrent déjà toutes leurs limites, on imagine ce que cela pourrait être face à des oligarques rompus aux exercices politiques et face à des technocrates qui possèdent leur dossier. Au total, l’hypothèse la plus crédible pour préserver le mouvement serait sans doute de transformer les gilets jaunes en syndicat de citoyens comme il existe des syndicats de salariés ou d’autres couches sociologiques. Pour être clair, les gilets jaunes risquent de se faire bouffer rapidement dans une arène politique et technocratique dont ils ignorent tout. Se faire bouffer collectivement voir individuellement car malheureusement aucune organisation n’est à l’abri concernant certains membres d’une confusion entre l’intérêt personnel est l’intérêt collectif.

 

La CFDT, devant la CGT, devient le premier syndicat français

La CFDT, devant la CGT,  devient le premier syndicat français

 

Pas de triomphalisme à la CFDT après cette véritable révolution dans le paysage syndical. Il faut dire qu’il ne s’agit pas d’une évolution brutale du rapport de force entre les organisations mais d’une transformation progressive qui a débuté il y a 50 ans pour la CFDT et qui produit ce résultat significatif seulement aujourd’hui. En clair, ce sont deux formes de syndicalisme qui s’oppose  depuis longtemps ; l’un à contenu essentiellement contestataire sur fond d’idéologie plus ou moins marxiste l’autre constitue  syndicalisme progressiste qui fait de la négociation et des résultats l’objet social premier. La progression des syndicats réformistes est d’ailleurs générale elle concerne aussi par exemple l’UNSA. Cette progression est également liée aux transformations économiques et sociologiques dans le pays. La perte de pans entiers industriels a grandement nui à la CGT (on a perdu 1,5 millions d’emplois industriels en une vingtaine d’années) et d’une certaine manière ce déclin a aussi été favorisé par des positions radicales illusoires. La CFDT, elle, entend articuler les problématiques sociales et économiques afin de définir une stratégie gagnante pour les salariés. Pour parler simple la CGT est un syndicat à caractère révolutionnaire et la CFDT un syndicat à vocation réformiste. La CFDT devient donc  devant la CGT le premier syndicat français secteurs privé et public confondus. La CGT est détrônée alors qu’elle dominait depuis sa création en 1895. «La CFDT porte un syndicalisme humaniste, proche des travailleurs, efficace dans l’amélioration de leur quotidien. C’est lui qui est aujourd’hui porté à la première place!», a immédiatement réagi, dans un tweet, Laurent Berger, le secrétaire général de la centrale progressiste et réformiste. Reste que le syndicalisme globalement n’est pas dans une forme optimale. En cause évidemment la crise notamment depuis 2008 mais aussi une certaines cultures individualistes qui éloignent les citoyens des formes d’organisation collective sauf quand de temps en temps comme avec les idées jaunes la cocotte-minute explose. Parmi les facteurs explicatifs de l’affaiblissement syndical particulier en France le fait aussi que le patronat fait tout pour marginaliser les syndicats et qu’il n’y a pas de véritable dialogue entre les partenaires sociaux et avec le gouvernement. Pour preuve récente le fait que Macon s’est complètement assis sur la médiation syndicale en tentant de les déborder par un direct un débat direct avec les Français. Finalement une forme de populisme qui est qui lui est revenu comme un boomerang avec le mouvement des gilets jaunes. Notons que la progression de la CFDT doit aussi beaucoup au fait  qu’elle s’est enfin débarrassée des gauchistes pour clarifier sa ligne syndicale. Ce que FO par exemple n’a pas fait d’où cette relative paralysie, cette contradiction et souvent cette fuite en avant.

Air France: un syndicat pour les propositions de la direction

Air France: un syndicat pour les propositions de la direction

Le SPAF, le deuxième syndicat représentatif des pilotes de la compagnie, a décidé d’accepter la proposition salariale de Ben Smith, un « compromis ». Samedi 6 octobre, lors d’une réunion avec tous les syndicats, le nouveau directeur général d’Air France-KLM et d’Air France, a proposé une hausse des salaires en deux temps : 2% en 2018 et 2% le 1er janvier 2019, avec la promesse d’un rendez-vous en octobre 2019 pour parler de la suite.Cette proposition faisait suite à l’annonce du départ du Franck Terner et de Gilles Gateau, respectivement directeur général et directeur des ressources humaines d’Air France.« Nous pensons que la sortie d’une équipe directoriale déconfite doit permettre de mettre la suivante au défi dès son arrivée, sans aucunement faire table rase du passé. Il ne faut pas chercher, auprès de certains dirigeants, une forme de vengeance pour des erreurs commises par d’autres. Le SPAF, syndicat revendicatif et combatif, cherche des solutions plutôt que des querelles. Entre l’inertie et le mouvement, nous avons choisi le second », a déclaré le syndicat dans un communiqué.Et d’ajouter : « 4%, c’est à la fois peu et beaucoup. C’est peu, si on envisage les huit années de disette sans augmentation des barèmes des pilotes, et beaucoup si on évalue les maigres résultats des négociations passées. (…) Il s’agit de défendre un schéma auquel nous croyons, non parce qu’il est le seul possible, le meilleur ou le moins pire, mais parce qu’il est juste et qu’il ouvre la porte au dialogue et au mouvement ». Le SNPL, syndicat le plus corpo, est en désaccord avec les propositions de la direction mais  certaines personnalités du SNPL ont demandé au bureau du syndicat de consulter les pilotes sur cette proposition.

 

Air France: La CFDT condamne les corpos du syndicat des pilotes

Air France: La CFDT condamne les corpos du syndicat des pilotes

Il est clair que le courant n’a jamais vraiment passé entre la CFDT et le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes. Mais dans le conflit actuel la CFDT dénonce clairement l’attitude corporatiste  des pilotes de lignes qui mènent  leur entreprise dans le mur avec leurs revendications excessives. La CFDT a d’ailleurs refusé de s’inscrire dans ce conflit dirigé en fait par et pour les pilotes. La CFDT appelle donc à voter pour la reprise du travail considérant que l’action en cours est complètement irresponsable. Certes les pilotes ont raison de parler de retard par rapport à l’inflation mais ils oublient qu’ils sont parmi les mieux payés au monde et qu’Air France est sérieusement bousculée par la concurrence. – Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a  donc appelé dimanche ses membres à voter pour la fin du conflit chez Air France et dénoncé une “prise en otage” de la compagnie par le syndicat de pilotes majoritaire menant le mouvement. “On a un syndicat majoritaire de pilotes qui s’appelle le SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne, NDLR), qui prend tout le monde en otage”, a déclaré Laurent Berger au Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-CNews. “Et ça va se passer comment à la fin, si on suit le SNPL? (…) les pilotes, on va leur donner de quoi s’en sortir et puis le personnel au sol, il trinquera. On aura des suppressions d’effectifs,

Armée : un syndicat de généraux ?

Armée : un syndicat de généraux ?

 

Le lobby armé se désole du départ du chef d’Etat major De Villiers comme si ce dernier était irremplaçable. Or la France dispose de centaines de généraux actifs dont beaucoup sans réelle affectation sans parler des généraux dits de deuxième  qui peuvent être rappelés à tout moment ( 5500 environ) et qui bénéficient  de certains avantages puisque mobilisables à tout moment. Bref une véritable armée mexicaine. On n’aura donc aucun mal à remplacer de Villiers qui certes défend les moyens de l’armée française mais aussi la corporation des officiers supérieurs. Sans doute un peu désœuvrés, on voit d’ailleurs défiler sur toutes les chaînes de télévision ces généraux pour défendre le budget de l’armée et en même temps leurs effectifs. Depuis déjà quelques temps ces généraux ont pris quelques libertés pour s’exprimer sur la politique de défense de la France alors qu’ils sont contraints normalement au devoir de réserve et que cette politique de défense ne peut légitimement être définie  que par le pouvoir politique. On objectera à juste titre que ce pouvoir politique s’est sans doute engagé parfois de manière un peu aventureuse sur certains de théâtre d’opérations extérieures sans en mesurer les conséquences financières. Par exemple la décision unilatérale de François Hollande de s’engager au Mali sans en parler ni à l’ONU, ni à l’union européenne afin de tenter de redorer un peu son image en politique intérieure. Le chef d’état-major de Villiers, par ailleurs très marqué à droite comme son frère Philippe de Villiers, n’était sans doute pas sans qualités mais des centaines peuvent le remplacer. Ce qui a été fait avec la nomination de François Lecointre, chef du cabinet militaire du Premier ministre Edouard Philippe, a été choisi pour lui succéder et sera chargé de mettre en oeuvre la prochaine loi de programmation militaire (LPM) dans un contexte budgétaire serré. A 55 ans, cet ancien élève de Saint-Cyr et militaire de terrain, est un « héros » de la guerre de Bosnie au cours de laquelle il a libéré des soldats français détenus par des Serbes en 1995, a rappelé mercredi Emmanuel Macron sur France 2. « Il aura non pas un budget à défendre, parce que ce n’est pas le rôle du chef d’état-major, c’est le rôle de la ministre des Armées », a dit le président français à Serre-Chevalier (Hautes-Alpes), à l’arrivée de l’étape du Tour de France. « Il aura des troupes à conduire, des opérations à mener, une stratégie, des capacités à défendre et à proposer au chef des armées qui est le président de la République. C’est comme ça que la République fonctionne bien », a-t-il ajouté en rappelant la répartition des rôles que Pierre de Villiers aurait oubliée. Oublie de beaucoup d’autres généraux qui s’exprimant faites comme des syndicalistes par exemple comme l’ancien directeur de l’école de guerre « C’est une crise majeure, qui va avoir des conséquences terribles », juge Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de guerre, d’où sortent les plus hauts gradés de l’armée française, et désormais professeur associé à Sciences Po Paris. Selon lui, il faut remonter au putsch des généraux favorables à l’Algérie française et opposés au général de Gaulle, en 1961, pour retrouver une crise de cette ampleur entre le pouvoir politique et la hiérarchie militaire. On croirait entendre la CGT on croirait entendre Mélenchon !

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