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Des pompes à chaleur surtout chinoises

Des pompes à chaleur surtout chinoises

Macron hier a fixé l’objectif d’un million de pompes à chaleur à installer d’ici 2027. Le seul problème c’est que la grande majorité de ces pompes contiennent des éléments chinois ou sont entièrement construites en Chine. Le chef de l’État a décidé de ce délai de 2027 pour espérer qu’une industrie française produise de manière significative ce mode de chauffage.

Se pose aussi la question de la disponibilité de l’électricité en période de pointe.

Dans une étude, l’UFC-Que Choisir s’interroge : « GRDF a calculé que [l'interdiction des nouvelles chaudières à gaz] augmentera fortement la pointe électrique en hiver et nécessitera 10 gigawatts de plus en 2035, soit l’équivalent de 10 réacteurs nucléaires supplémentaires », affirment les auteurs.

« Or, le premier EPR n’est toujours pas en service et aucun autre ne pourra l’être avant 2035, voire 2040. Quant aux énergies renouvelables, elles sont tellement mal-aimées en France qu’elles s’y développent trop lentement pour combler les nouveaux besoins. Pour couronner le tout, notre parc nucléaire a connu de grosses déconvenues l’hiver dernier et il vieillit », poursuivent-ils.

« On pourra faire face à la pointe de demande d’électricité si EDF optimise son parc nucléaire [comme demandé récemment par le gouvernement, ndlr] pour atteindre 350 térawattheures (TWh) dès 2025, mais aussi en doublant le volume d’énergies renouvelables, et en activant la sobriété et l’efficacité », explique un porte-parole de RTE.

L’autre objection majeure et la nationalité des pompes à chaleur en grande majorité importée de Chine. les pompes à chaleur seraient « très massivement importées de Chine », a affirmé Claire Waysand, directrice générale adjointe d’Engie. Une critique largement reprise, y compris au-delà du secteur gazier.

Fin 2024, l’Europe devrait produire autour de 2 millions d’unités par an. « Entre 5,5 et 6 milliards d’euros sont actuellement investis pour augmenter les capacités de production sur le continent », souligne l’Afpac.

Les PAC air/air, souvent bien moins chères et optimisées davantage pour le rafraîchissement, sont fabriquées à 60% sur le Vieux continent, notamment en Italie, Espagne, République tchèque, Allemagne ou Slovénie, selon les chiffres d’Uniclima. « Il y a eu un virage clair dès 2004, après la fameuse canicule de 2003 qui a entraîné des ruptures de stock », précise François Deroche, président de l’Afpac.

Une question se pose néanmoins sur le compresseur, un élément indispensable de la PAC pour transformer les calories prélevées dans l’environnement (air, eau, terre) en chaleur. « Aujourd’hui, la fabrication de ce composant reste majoritairement non européenne », admet-on à l’Afpac.

Il n’empêche que, là aussi, les industriels s’activent face à l’explosion de la demande, comme en République tchèque où un site de production de compresseurs a récemment vu le jour.

Une question se pose quand même à savoir la compétitivité des pompes à chaleur fabriquée en France et en Europe. Les BAC chinoises étant assez souvent plus compétitives comme pour les voitures électriques.

Automobiles- des bonus profitables surtout aux voitures étrangères

Automobiles- des bonus profitables surtout aux voitures étrangères


La France vient de sortir un Décret qui supprimerait les bonus sur les voitures étrangères en particulier en provenance de la Chine. Une décision qui risque d’être remise en question d’abord par l’union européenne qui ne pourra pas tolérer une discrimination à l’intérieur de l’Europe. Ensuite il est vraisemblable que la Chine va aussi saisir l’organisation mondiale du commerce. Et de toute manière ,il faut s’attendre à des mesures de rétorsion vis-à-vis des produits français. Enfin et surtout les mesures restrictives vis-à-vis des voitures étrangères sont relatives puisque seulement environ 40 % des voitures françaises viennent effectivement de France, le reste étant importé du fait de l’écroulement de l’industrie française. Dans les faits, ce sont surtout les voitures chinoises qui vont être subventionnées. D’abord par l’État chinois qui a subventionné massivement l’industrie de la voiture électrique ensuite par l’Europe qui soutient des véhicules en apparence européens mais en réalité construits en partie ou en totalité en Chine.

A noter en particulier que la plupart des batteries viennent de Chine et presque aucun véhicule ne pourra bénéficier de ces 5.000 euros de bonus.

Au-delà des conditions d’attribution du bonus se pose aussi la question de savoir si c’est bien le rôle de l’État de financer des véhicules individuels. Pour des motifs environnementaux, il conviendrait sans doute d’orienter les aides de l’État vers les transports collectifs.

Les conditions d’attribution du bonus sont tellement complexes pour ne pas dire tordues qu’il se pourrait bien qu’aucun véhicule même français ne puisse en bénéficier

Enfin dernière objection évidemment le prix excessif des voitures électriques dans le prix d’achat est à peu près le double de celui d’un véhicule thermique.

La semaine dernière, l’Europe a d’ailleurs lancé une enquête sur les subventions massives de la Chine attribuées à son industrie. Ce bonus marquera une première riposte d’un pays européen face aux protectionnismes chinois et américains. L’Allemagne, autre industrie automobile puissante, ne souhaite pas mettre en place un tel dispositif, craignant une riposte trop forte qui mettrait en danger sa propre industrie.

Sondage popularité : recul de Macron et surtout de Borne

Sondage popularité : recul de Macron et surtout de Borne

selon un sondage BVA pour RTL paru jeudi, Macron et surtout Borne commencent à payer la facture de l’inflation et de leur immobilisme. Sans doute, le début d’une chute encore plus grande du fait du mécontentement croissant vis-à-vis des pertes de pouvoir d’achat notamment et aussi d’autres questions comme l’insécurité.

Macon recueille simplement 31 % d’opinions favorables est la première ministre perd cinq points à 28 %

«Sur fond de crise inflationniste», la première ministre retrouve son faible niveau du printemps en pleine crise des retraites, relève l’institut de sondages, tandis que le chef de l’État, s’il résiste mieux, «peine toutefois à retrouver un nouveau souffle».

Enquête réalisée par internet les 20 et 21 septembre selon la méthode des quotas auprès d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus.

Voitures électriques- des bonus profitables surtout au voitures étrangères

Voitures électriques- des bonus profitables surtout au voitures étrangères


La France vient de sortir un Décret qui supprimerait les bonus sur les voitures étrangères en particulier en provenance de la Chine. Une décision qui risque d’être remise en question d’abord par l’union européenne qui ne pourra pas tolérer une discrimination à l’intérieur de l’Europe. Ensuite il est vraisemblable que la Chine va aussi saisir l’organisation mondiale du commerce. Et de toute manière ,il faut s’attendre à des mesures de rétorsion vis-à-vis des produits français. Enfin et surtout les mesures restrictives vis-à-vis des voitures étrangères sont relatives puisque seulement environ 40 % des voitures françaises viennent effectivement de France, le reste étant importé du fait de l’écroulement de l’industrie française. Dans les faits, ce sont surtout les voitures chinoises qui vont être subventionnées. D’abord par l’État chinois qui a subventionné massivement l’industrie de la voiture électrique ensuite par l’Europe qui soutient des véhicules en apparence européens mais en réalité construits en partie ou en totalité en Chine.

A noter en particulier que la plupart des batteries viennent de Chine et presque aucun véhicule ne pourra bénéficier de ces 5.000 euros de bonus.

Au-delà des conditions d’attribution du bonus se pose aussi la question de savoir si c’est bien le rôle de l’État de financer des véhicules individuels. Pour des motifs environnementaux, il conviendrait sans doute d’orienter les aides de l’État vers les transports collectifs.

Les conditions d’attribution du bonus sont tellement complexes pour ne pas dire tordues qu’il se pourrait bien qu’aucun véhicule même français ne puisse en bénéficier

Enfin dernière objection évidemment le prix excessif des voitures électriques dans le prix d’achat est à peu près le double de celui d’un véhicule thermique.

La semaine dernière, l’Europe a d’ailleurs lancé une enquête sur les subventions massives de la Chine attribuées à son industrie. Ce bonus marquera une première riposte d’un pays européen face aux protectionnismes chinois et américains. L’Allemagne, autre industrie automobile puissante, ne souhaite pas mettre en place un tel dispositif, craignant une riposte trop forte qui mettrait en danger sa propre industrie.

Dictature Russie : surtout les valeurs du fric et de la mafia

Dictature Russie : surtout les valeurs du fric et du crime

Dans un film , Paul Moreira explique comment l’actuel maître du Kremlin a brisé les velléités politiques et économiques des milliardaires qui avaient fait fortune sous la présidence de Boris Eltsine. Le journaliste a accepté de revenir sur son travail pour franceinfo.

Comment résumeriez-vous votre documentaire ?

Paul Moreira : Pour résumer en une phrase, le film raconte comment un garde du corps est devenu un parrain. On l’a oublié, mais en 1995, la Russie était au bord de l’insurrection. Les ouvriers étaient excédés, car ils n’étaient pas payés. Les oligarques jouaient en bourse avec l’argent qui aurait dû revenir aux travailleurs. C’était une situation qui aurait dû déclencher une révolution.

C’est dans ce contexte, où le Parti communiste menaçait de revenir au pouvoir, que les oligarques décident de porter Poutine au pouvoir. Ils se disent : « On va empêcher les communistes de revenir en choisissant un dur. Vladimir Poutine va mater la révolte, il vient du KGB, a pété la gueule des Tchétchènes, et quand il parle à la télé, les gens ont peur. »

Au tout début, Poutine joue le jeu du type obéissant. Puis tout bascule lors d’une scène que décrit l’ancien oligarque Sergueï Pougatchev dans le documentaire : alors que des rumeurs selon lesquelles il souhaiterait nationaliser plusieurs entreprises privées effrayaient les milliardaires, Vladimir Poutine organise une réunion avec les oligarques dans la datcha [maison de campagne] de Staline, où il met en place une mise en scène très intimidante.

« C’est du Poutine tout craché : il repère les points faibles des gens et manipule leur peur. »

On a pu le constater plus récemment, lorsqu’il a fait rentrer un chien lors d’un rendez-vous avec Angela Merkel, alors qu’il sait qu’elle en a une véritable phobie. C’est sa manière passive-agressive de prendre le pouvoir.

Le barbecue organisé chez Staline, c’était la même chose. Il envoyait un message subliminal que les oligarques ont bien compris : « Attention, en Russie, celui qui est à la tête de l’Etat incarne le pouvoir, ce ne sont pas vous, les milliardaires. »

Au début de son mandat, il était tout de même impressionné face à ces hommes puissants…

Il était évidemment intimidé par ces types qui étaient richissimes, mais il les a très vite testés. A la base, Poutine est un petit officier du KGB. Il n’est pas comme les autres hiérarques, des apparatchiks qui montent dans l’appareil et accèdent au pouvoir après des années d’intrigues. Lui a été choisi pour sa brutalité et sa capacité à faire peur. Le problème, c’est qu’il va faire peur aux oligarques et va réussir à les soumettre en à peine un an.

Avez-vous eu des difficultés particulières lors de la réalisation de ce documentaire ?

La difficulté première résidait dans le choix que nous avons fait de ne pas aller en Russie. D’une part, parce que là-bas, il aurait été compliqué de rencontrer quelqu’un qui puisse nous parler librement. D’autre part, nous ne voulions pas mettre en danger de potentielles sources sur place, étant donné niveau de témoignages que nous souhaitions recueillir.

« Nous voulions des témoins de l’intérieur, capables de raconter des scènes. Des protagonistes qui avaient été en première ligne dans un certain nombre d’événements. »

Il nous a donc fallu aller tout autour de la Russie. Nous avons tourné en Géorgie, en Allemagne, en Autriche, en Pologne, à Londres et puis en France.

L’autre problème concernait les archives. Il nous fallait des images et des images originales. Cela a été très compliqué, car les télévisions russes étaient fermées, et n’avaient de toute façon plus l’autorisation de commercer avec nous. Mais même si elles avaient obtenu l’autorisation de nous vendre des images, nous aurions dû les payer en roubles, car le système Swift n’est plus possible avec la Russie à cause des sanctions internationales. On a dû inventer des méthodes afin d’avoir accès à des archives vraiment originales et qui font, je crois, la saveur et la force du film.

Comment avez-vous réussi à faire témoigner l’ancien oligarque Sergueï Pougatchev ?

Sergueï Pougatchev dit vivre sous la menace permanente de Vladimir Poutine. Nous voulions le rencontrer chez lui. Cela a été un peu long à négocier, car il vit bunkérisé, entouré de bergers allemands et avec d’énormes dispositifs de sécurité.

Nous sommes restés cinq heures ensemble et il m’a finalement confié des choses intéressantes. Ce qui m’intéressait chez Sergueï Pougatchev, c’était ses souvenirs, pas ses prises de positions contre le régime.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué en pénétrant dans cet univers ?

Je connaissais l’importance des oligarques, mais l’un des grands mystères était pour moi l’origine de leur fortune. D’où provenait le premier dollar ?

Lors de notre enquête, j’ai par exemple découvert comment Mikhaïl Khodorkovski [ancienne première fortune de Russie, qui vit désormais en exil à Londres] avait mis la main sur ce que j’appelle la fortune des soviets. A l’époque, les salaires des travailleurs étaient payés en liquide, mais il existait une monnaie virtuelle, appelée non-cash, qui servait aux échanges entre les entreprises. C’était, d’une certaine manière, de l’argent communiste : on ne pouvait rien acheter avec, on ne pouvait pas s’enrichir, ni faire du profit. Mikhaïl Khodorkovski a réussi à convaincre le président de l’époque, Mikhaïl Gorbatchev, de transformer ce non-argent en vrai argent, et a ouvert une banque. L’ingéniosité de ces hommes, qui étaient des mathématiciens très malins, a pour moi été une véritable découverte.

Lorsque Vladimir Poutine arrive au pouvoir, l’argent des oligarques est déjà utilisé comme une arme d’influence sur la scène internationale. Il sert comme aide matérielle apportée aux partis d’extrême droite européens. Ce dark cash [argent sombre] est au centre du pouvoir de Poutine. Et cette opacité a parfaitement profité du système des paradis fiscaux. On peut d’ailleurs estimer que le véritable drapeau des oligarques russe est celui des Iles vierges britanniques : c’est celui qu’arborent leurs yachts.


L’Europe a-t-elle profité de l’argent de ces oligarques ?

Bien sûr. Les Russes ont ouvert les portes de manière spectaculaire à d’anciens dirigeants européens, comme l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, Nicolas Sarkozy, et des tas d’autres.

Le Royaume-Uni a par ailleurs servi de coffre-fort aux avoirs des oligarques. Depuis la guerre en Ukraine, les Anglais sanctionnent les milliardaires russes, mais ceux-ci ont longtemps eu droit au tapis rouge dans le pays. Ceux qui faisaient affaire avec ces financiers accueillaient leur argent à bras ouvert. Certains allaient jusqu’à surnommer « Londongrad » la ville de Londres.

Dans le film, nous diffusons une séquence stupéfiante dans laquelle des agents immobiliers disent à des oligarques : « On n’a pas besoin de savoir d’où vient votre argent. » Cela aurait pu être le titre du documentaire : les milliardaires russes se sont servi des paradis fiscaux qu’offrait le capitalisme occidental et cela continue encore aujourd’hui, malgré les sanctions. C’est notamment le cas à Chypre, par exemple. Il ne faut pas oublier cette réalité, et c’est ce que j’ai voulu souligner dans le film.

Comment expliquer les morts suspectes de nombre d’oligarques ?

Pour l’instant, nous n’avons pas vraiment de réponse à cette question. [L'ancien oligarque] Sergueï Pougatchev estime qu’il s’agit de « nettoyage d’archives », d’intimidation envers ceux qui seraient tentés de parler ou de collaborer avec les autorités occidentales.

Bien sûr, il s’agit de la version de Pougatchev, qui a, par le passé, participé au système. Cela vaut ce que cela vaut, car il n’y a pas de preuves, mais c’est tout de même un homme qui était à l’intérieur de la machine. Il estime que ces oligarques savaient beaucoup de choses et que le régime russe ne veut pas prendre de risques.

Pourquoi avoir pris le parti de raconter le parcours de Vladimir Poutine sous l’angle des oligarques ?

En effectuant ce travail, j’ai véritablement eu l’impression d’aller derrière le rideau, en coulisses. Nous sommes en plein milieu de la guerre, et tout le monde cherche des clefs idéologiques pour comprendre le régime de Poutine.

A mon sens, il faut plutôt se mettre sur la piste de l’argent. Lorsque l’on expose les flux financiers, on révèle la vraie nature d’un régime beaucoup plus efficacement qu’en essayant de disséquer l’idéologie ou les discours politiques. C’est l’argent qui vous dit la vérité des choses. Là, nous sommes dans la réalité du poutinisme, qui est une fusion entre l’ultra-libéralisme économique, un autoritarisme politique, et une certaine forme de banditisme.

Sondage: Marine Le Pen monte surtout grâce à l’indigence de ses adversaires

Sondage: Marine Le Pen monte surtout grâce à l’indigence de ses adversaires

Certains s’étonnent encore encore que Marine Le Pen continue de monter dans les sondages. Le facteur explicatif est moins sans doute dans ses compétences que dans la nullité crasse dont font preuves ses concurrents politiques. Côté gouvernement, c’est évidemment la catastrophe dans tous les domaines qu’il s’agisse de l’activité économique, du pouvoir d’achat, de la sécurité, des services publics. En même temps un désastre des finances publiques avec déficit et dette record en dépit du niveau complètement fou de la fiscalité. La question du pouvoir d’achat et de la sécurité plombent actuellement complètement la popularité d’un gouvernement considéré comme paralysé. Côté opposition, le parti républicain est aujourd’hui sans leader charismatique incontesté et ne parvient pas à se distinguer du pouvoir. Côté gauche, c’est à la fois la division et la fuite en avant vers le radicalisme. L’électorat sera sans doute sévère vis-à-vis de cette irresponsabilité des gauchistes.

Dans un sondage Elabe, l’ancienne candidate à l’Elysée marque donc des points en termes de présidentiabilité. Elle progresse parmi les cadres et les retraités, deux catégories d’électeurs qui ne lui étaient pas du tout favorables. Selon un sondage réalisé par Elabe pour BFMTV, l’image de Marine Le Pen auprès des Français est en nette amélioration après une cure médiatique de plusieurs semaines. Avant les journées de rentrée parlementaire du RN, organisées ce week-end à Beaucaire, près d’Avignon, la finaliste de la dernière présidentielle gagne du terrain dans l’opinion.

« Le plus frappant est qu’elle progresse en présidentiabilité sur sa capacité à réformer le pays (50 %), à rassembler les Français (47 %), ainsi que sur les qualités nécessaires pour être présidente de la République (48 %). C’est rare qu’en trois mois, nous ayons une telle évolution », souligne Bernard Sananès, le président d’Elabe.

Politique: Marine Le Pen monte surtout parce que ses adversaires sont souvent d’une nullité crasse

Politique: Marine Le Pen monte surtout parce que ses adversaires sont souvent d’une nullité crasse

Certains s’étonnent encore encore que Marine Le Pen continue de monter dans les sondages. Le facteur explicatif est moins sans doute dans ses compétences que dans la nullité crasse dont font preuves ses concurrents politiques. Côté gouvernement, c’est évidemment la catastrophe dans tous les domaines qu’il s’agisse de l’activité économique, du pouvoir d’achat, de la sécurité, des services publics. En même temps, un désastre des finances publiques avec déficit et dette record en dépit du niveau complètement fou de la fiscalité. La question du pouvoir d’achat et de la sécurité plombe actuellement complètement la popularité d’un gouvernement qui parait paralysé. Côté opposition, le parti républicain est aujourd’hui sans leader charismatique incontesté et ne parvient pas à se distinguer du pouvoir. Côté gauche, c’est à la fois la division et la fuite en avant vers le radicalisme. L’électorat sera sans doute sévère vis-à-vis de cette irresponsabilité des gauchistes. Quant à la gauche réformiste social-démocrate elle n’est pas parvenue encore à ré-émerger de façon significative au plan national et peine à se trouver un leader charismatique

Dans un sondage Elabe, l’ancienne candidate à l’Elysée marque donc des points en termes de présidentiabilité. Elle progresse parmi les cadres et les retraités, deux catégories d’électeurs qui ne lui étaient pas du tout favorables. Selon un sondage réalisé par Elabe pour BFMTV, l’image de Marine Le Pen auprès des Français est en nette amélioration après une cure médiatique de plusieurs semaines. Avant les journées de rentrée parlementaire du RN, organisées ce week-end à Beaucaire, près d’Avignon, la finaliste de la dernière présidentielle gagne du terrain dans l’opinion.

« Le plus frappant est qu’elle progresse en présidentiabilité sur sa capacité à réformer le pays (50 %), à rassembler les Français (47 %), ainsi que sur les qualités nécessaires pour être présidente de la République (48 %). C’est rare qu’en trois mois, nous ayons une telle évolution », souligne Bernard Sananès, le président d’Elabe.

Sondage: Marine Le Pen monte surtout parce que ses adversaires sont souvent d’une nullité crasse

Sondage: Marine Le Pen monte surtout parce que ses adversaires sont souvent d’une nullité crasse

Certains s’étonnent encore encore que Marine Le Pen continue de monter dans les sondages. Le facteur explicatif est moins sans doute dans ses compétences que dans la nullité crasse dont font preuves ses concurrents politiques. Côté gouvernement, c’est évidemment la catastrophe dans tous les domaines qu’il s’agisse de l’activité économique, du pouvoir d’achat, de la sécurité, des services publics. En même temps un désastre des finances publiques avec déficit et dette record en dépit du niveau complètement fou de la fiscalité. La question du pouvoir d’achat et de la sécurité plombent actuellement complètement la popularité d’un gouvernement considéré comme paralysé. Côté opposition, le parti républicain est aujourd’hui sans leader charismatique incontesté et ne parvient pas à se distinguer du pouvoir. Côté gauche, c’est à la fois la division et la fuite en avant vers le radicalisme. L’électorat sera sans doute sévère vis-à-vis de cette irresponsabilité des gauchistes.

Dans un sondage Elabe, l’ancienne candidate à l’Elysée marque donc des points en termes de présidentiabilité. Elle progresse parmi les cadres et les retraités, deux catégories d’électeurs qui ne lui étaient pas du tout favorables. Selon un sondage réalisé par Elabe pour BFMTV, l’image de Marine Le Pen auprès des Français est en nette amélioration après une cure médiatique de plusieurs semaines. Avant les journées de rentrée parlementaire du RN, organisées ce week-end à Beaucaire, près d’Avignon, la finaliste de la dernière présidentielle gagne du terrain dans l’opinion.

« Le plus frappant est qu’elle progresse en présidentiabilité sur sa capacité à réformer le pays (50 %), à rassembler les Français (47 %), ainsi que sur les qualités nécessaires pour être présidente de la République (48 %). C’est rare qu’en trois mois, nous ayons une telle évolution », souligne Bernard Sananès, le président d’Elabe.

Energie : La sobriété surtout pour les pauvres

Energie : La sobriété surtout pour les pauvres

 Selon un projet de recherche, ceux qui déclarent préférer le confort thermique plutôt que de réaliser des économies d’énergie gagnent 7 965 euros de plus par an que la moyenne des ménages. Par Dorothée Charlier, Université Savoie Mont Blanc

 

Canicule, feux de forêt, guerre en Ukraine… Après un été marqué par une actualité énergétique intense, il est temps de s’interroger sur la conduite à tenir pour faire face au changement climatique. À ce sujet, le Laboratoire sur les inégalités mondiales souligne que :

« 10 % des plus fortunés sont responsables de 48 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre mondiales, tandis que les 50 % les plus pauvres ne sont responsables que de 12 % au total. »

Face à ce constat et à l’hiver qui se rapproche, on peut donc s’interroger sur les comportements de consommation des ménages les plus aisés, alors qu’une polémique a déjà éclaté ces dernières semaines au sujet de l’utilisation des jets privés.

Si on se base sur une abondante littérature en économie, on a tendance à trouver une relation positive entre le niveau de revenu et la consommation d’énergie. Cette relation positive peut être associée à plusieurs phénomènes, qui va d’une augmentation de la température de confort en hiver à l’achat de nouveaux équipements consommateurs d’électricité.

Par exemple, des études ont montré qu’une préférence déclarée pour le confort thermique pouvait se traduire par une hausse de la consommation d’énergie entre 8 % et 10 % selon les différentes estimations. Le niveau de revenu pourrait ainsi être perçu comme un indicateur pour évaluer un niveau spécifique de confort et de taux d’équipement.

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De plus, les ménages les plus aisés, qui vivent souvent dans des maisons individuelles récentes et qui peuvent ajuster leur température de chauffage, ont tendance à consommer plus que ce que leur diagnostic de performance énergétique indique, comme nous l’avons relevé dans un article de recherche publié en 2021.

En approfondissant cette relation entre niveau de revenu et poids de la consommation énergétique (en se basant sur des données françaises récentes récoltées dans le cadre du projet de recherche PEPSI), nous obtenons que ceux qui déclarent préférer le confort thermique plutôt que de réaliser des économies d’énergie gagnent 7 965 euros de plus par an que la moyenne des ménages.

Si on regarde plus en détail, le lien entre la température moyenne de chauffage en hiver dans les pièces à vivre et le niveau de revenu ), on constate que les ménages qui se chauffent en dessous de 19 °C gagnent relativement moins que les ménages qui peuvent maintenir une température adéquate.

Il en va de même pour ceux qui se chauffent à plus de 25 °C, mais ces derniers sont parfois dans l’incapacité de pouvoir ajuster leur température (en général, les ménages qui ne sont pas en mesure de pouvoir régler leur température de chauffage vivent dans des logements plus anciens et gagnent 4016 euros de moins par an).

En outre, parmi les ménages qui se chauffent à moins de 19 °C en hiver, ils sont plus des trois quarts à déclarer se restreindre.

Par ailleurs, si on considère que les ménages vivant dans les logements dotés de la meilleure étiquette énergétique (et qui ont donc moins besoin d’énergie pour se chauffer), notés A, ont un revenu moyen supérieur de 13 000 euros par rapport à ceux qui vivent dans des logements notés G, on remarque également que les ménages les plus aisés dépensent nettement plus en facture d’électricité et de chauffage, ce qui semble réaffirmer une préférence avérée pour le confort thermique et l’utilisation d’appareils électroménagers

Après « le deuxième été le plus chaud observé en France depuis au moins 1900 avec un écart de +2,3 °C par rapport à la moyenne 1991-2020 » en 2022 selon Météo France, on peut donc s’interroger sur l’évolution des dépenses d’électricité des ménages français dans les années à venir.

En effet, d’une façon générale, le taux d’équipement des ménages en système de rafraichissement augmente depuis 2020. Ce sont particulièrement les ménages propriétaires (75 % des détenteurs de système de refroidissement en 2020), souvent chef d’entreprise, indépendant ou cadre et résidants en maison individuelle qui entretiennent cette hausse (60 %).

Cette tendance risque désormais de s’accentuer si l’on veut pouvoir assurer le confort thermique et le bien-être de chacun. Il va donc être plus que nécessaire de trouver des solutions pérennes pour assurer le confort thermique d’hiver et d’été en veillant à ne pas creuser les inégalités.

Si les innovations technologiques permettront probablement de limiter le poids des consommations sur le climat, une solution consiste également à poursuivre les efforts dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments tout en veillant à informer les ménages les plus aisés du poids de leur consommation sur le climat.

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Par Dorothée Charlier, Maîtresse de conférences en économie de l’énergie et de l’environnement, Université Savoie Mont Blanc.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Environnement et grandes entreprises : surtout du vent

Environnement et grandes entreprises : surtout du vent

par
Anaïs Cassagnes

Membre de l’équipe ESG de la société de gestion d’investissements Amplegest

Stéphane Cuau

Membre de l’équipe ESG de la société de gestion d’investissements Amplegest

Les gestionnaires de fonds Anaïs Cassagnes et Stéphane Cuau mettent en garde, dans une tribune au « Monde », les investisseurs contre les pratiques de « greenwashing » des entreprises .
De nombreuses entreprises, profitant de l’attrait grandissant pour la finance durable et d’une réglementation encore floue, exercent toujours des pratiques de communication trompeuses. Car entre l’affichage des bonnes intentions et la réalité, il y a parfois un gouffre.

La chasse au greenwashing est ainsi devenue un enjeu crucial pour tous les investisseurs désireux de sélectionner des émetteurs vraiment respectueux des critères ESG (environnement, social, gouvernance).

L’Agence de la transition écologique (Ademe) a déjà attiré l’attention des investisseurs sur l’utilisation de mots vagues, de visuels confus, de données reposant sur des preuves inexistantes ou d’autocertifications contestables alors même que les actions contredisent les belles promesses prononcées. Par ailleurs, le manque d’informations ou la mise en avant de points hors sujet doivent alerter l’investisseur scrupuleux.

Les Etats et les entreprises sont aujourd’hui engagés dans une course de fond : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 pour respecter les engagements pris lors de l’accord de Paris, en 2015. Cette neutralité signifie qu’une entreprise ne doit pas émettre davantage de gaz à effet de serre que ce qu’elle absorbe. Or, le calcul des émissions de carbone reste sujet à contestation.

Pour permettre aux investisseurs de les évaluer précisément, les émissions de carbone sont répertoriées en trois catégories (« scope ») : les émissions directes de gaz à effet de serre (scope 1) ; les émissions indirectes, liées à la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication d’un produit ou service (scope 2) ; les émissions directes et indirectes dans leur intégralité, pour chaque étape de la chaîne de valeur (scope 3). Cela suppose de disposer des données nécessaires pour calculer les émissions en amont (upstream) et en aval (downstream). Car le montant du scope 3 peut s’avérer largement supérieur à celui des scopes 1 et 2.

En outre, l’utilisation abusive de mesures de « compensation » permet de détourner le concept de neutralité carbone et de tromper le public.

Ainsi, telle major pétrolière affiche des objectifs de neutralité carbone en plantant des arbres en Asie tout en continuant de développer de nouveaux projets pétroliers et gaziers en Afrique.

Protection de l’environnement par les grandes entreprises : surtout de l’affichage

Protection de l’environnement par les grandes entreprises : surtout de l’affichage

par
Anaïs Cassagnes

Membre de l’équipe ESG de la société de gestion d’investissements Amplegest

Stéphane Cuau

Membre de l’équipe ESG de la société de gestion d’investissements Amplegest

Les gestionnaires de fonds Anaïs Cassagnes et Stéphane Cuau mettent en garde, dans une tribune au « Monde », les investisseurs contre les pratiques de « greenwashing » des entreprises et appellent à une plus
De nombreuses entreprises, profitant de l’attrait grandissant pour la finance durable et d’une réglementation encore floue, exercent toujours des pratiques de communication trompeuses. Car entre l’affichage des bonnes intentions et la réalité, il y a parfois un gouffre.

La chasse au greenwashing est ainsi devenue un enjeu crucial pour tous les investisseurs désireux de sélectionner des émetteurs vraiment respectueux des critères ESG (environnement, social, gouvernance).

L’Agence de la transition écologique (Ademe) a déjà attiré l’attention des investisseurs sur l’utilisation de mots vagues, de visuels confus, de données reposant sur des preuves inexistantes ou d’autocertifications contestables alors même que les actions contredisent les belles promesses prononcées. Par ailleurs, le manque d’informations ou la mise en avant de points hors sujet doivent alerter l’investisseur scrupuleux.

Les Etats et les entreprises sont aujourd’hui engagés dans une course de fond : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 pour respecter les engagements pris lors de l’accord de Paris, en 2015. Cette neutralité signifie qu’une entreprise ne doit pas émettre davantage de gaz à effet de serre que ce qu’elle absorbe. Or, le calcul des émissions de carbone reste sujet à contestation.

Pour permettre aux investisseurs de les évaluer précisément, les émissions de carbone sont répertoriées en trois catégories (« scope ») : les émissions directes de gaz à effet de serre (scope 1) ; les émissions indirectes, liées à la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication d’un produit ou service (scope 2) ; les émissions directes et indirectes dans leur intégralité, pour chaque étape de la chaîne de valeur (scope 3). Cela suppose de disposer des données nécessaires pour calculer les émissions en amont (upstream) et en aval (downstream). Car le montant du scope 3 peut s’avérer largement supérieur à celui des scopes 1 et 2.

En outre, l’utilisation abusive de mesures de « compensation » permet de détourner le concept de neutralité carbone et de tromper le public.

Ainsi, telle major pétrolière affiche des objectifs de neutralité carbone en plantant des arbres en Asie tout en continuant de développer de nouveaux projets pétroliers et gaziers en Afrique.

Politique-Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’

Politique-Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’


Macron s’occupe de tout dans ce gouvernement, cette fois encore il s’attaque à Marseille et à la totalité des sujets sensibles drogue, sécurité, écoles, transports, entreprises culture etc. Bref une intervention sur le mode du grand débat national qui se caractérise surtout par un flot de discours sans vraiment d’engagement précis et concret. Pas de chance non plus puisque juste après le départ de Macon Marseille s’est resitué comme l’épicentre des émeutes en France

La vérité, c’est que Macon veut se refaire une santé en matière de popularité à l’intérieur de du pays. Exactement ce qu’il vient de faire aussi au plan international en convoquant une grande conférence qui n’a débouché sur strictement rien mais a permis au moins au chef de l’État de servir sa posture mondiale. C’est aussi le but de cette nouvelle visite à Marseille, cité dynamique pleine de potentiel, qui souffre de l’impuissance publique dans tous les domaines voire parfois de la complicité.

Ce n’est évidemment pas un voyage de deux ou trois jours qui sera susceptible d’apporter des solutions durables aux questions prioritaires. Comme d’habitude Macron va choisir son public, un public large dont le rôle sera surtout d’écouter le prophète du progressisme. Bref encore du bla-bla dont l’objectif est surtout d’alimenter la com’.

Un projet lancé lors de ce qui demeure dans l’Histoire comme le discours du Pharo, pointant les domaines où il fallait agir : écoles, transports, entreprenariat, culture… Projet devenu officiellement Plan Marseille en Grand, avec un préfet dédié, Laurent Carrié, pour bien signifier la volonté de réussir.

Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’

Macron et Marseille en Grand : surtout de la com’


Macron s’occupe de tout dans ce gouvernement, cette fois encore il s’attaque à Marseille et à la totalité des sujets sensibles drogue, sécurité, écoles, transports, entreprises culture etc. Bref une intervention sur le mode du grand débat national qui se caractérise surtout par un flot de discours sans vraiment d’engagement précis et concret.

La vérité, c’est que Macon veut se refaire une santé en matière de popularité à l’intérieur de du pays. Exactement ce qu’il vient de faire aussi au plan international en convoquant une grande conférence qui n’a débouché sur strictement rien mais a permis au moins au chef de l’État de servir sa posture mondiale. C’est aussi le but de cette nouvelle visite à Marseille, cité dynamique pleine de potentiel, qui souffre de l’impuissance publique dans tous les domaines voire parfois de la complicité.

Ce n’est évidemment pas un voyage de deux ou trois jours qui sera susceptible d’apporter des solutions durables aux questions prioritaires. Comme d’habitude Macron va choisir son public, un public large dont le rôle sera surtout d’écouter le prophète du progressisme. Bref encore du bla-bla dont l’objectif est surtout d’alimenter la com’.

Un projet lancé lors de ce qui demeure dans l’Histoire comme le discours du Pharo, pointant les domaines où il fallait agir : écoles, transports, entreprenariat, culture… Projet devenu officiellement Plan Marseille en Grand, avec un préfet dédié, Laurent Carrié, pour bien signifier la volonté de réussir.

Agriculture : la concurrence vient surtout des pays proches et la France importe de plus en plus

Agriculture : la concurrence vient surtout des pays proches et la France importe de plus en plus

« les chiffres de l’importation depuis cinq ans nous alarment : nous importons une part de plus en plus importante de notre alimentation : 40% de nos légumes, 60% de nos fruits, 50% de nos poulets, 25% de nos viandes bovines, 50% de nos viandes ovines », a ainsi interpellé Arnaud Rousseau.. Au-delà de « la capacité qu’a la France à pouvoir assurer, demain, la fourniture d’une alimentation de qualité et en quantité pour l’ensemble de ses compatriotes, [la souveraineté] c’est aussi la place que la France occupe en Europe et dans son environnement immédiat », a rappelé celui qui a été élu mi-avril à la tête de l’organisation, succédant à Christiane Lambert.

Malgré ses atouts indéniables, la France fait état d’une « balance commerciale des produits agricoles en chute libre », a regretté Arnaud Rousseau. « Il nous reste encore un peu les vins et les spiritueux, les produits laitiers et un peu les céréales, mais nous avons largement perdu des parts de marché », a-t-il signalé, regrettant que « depuis une vingtaine d’année sur bien des plans, nous sommes en recul : sur celui de la production, de la création de valeur ajoutée, des échanges ».

Or, la souveraineté alimentaire mondiale a été largement fragilisée à la suite de l’éclatement du conflit en Ukraine qui a provoqué une flambée des prix de certaines matières premières. Et ce, particulièrement sur le continent africain où « une bataille s’opère pour l’approvisionnement en céréales », explique Arnaud Rousseau. Mais si « seuls une dizaine de pays [dont la France, ndlr] sont capables de fournir durablement des produits laitiers, des céréales, des viandes, des huiles », « on voit bien que les grands blocs mondiaux, notamment les Etats-Unis et la Chine, regardent la question alimentaire comme une arme de soft power ».

« Il faut recréer un dialogue avec l’ensemble de la société », a en outre affirmé Arnaud Rousseau. Et d’expliquer qu’« il y a encore 10 ou 20 ans, la plupart de nos compatriotes avaient un lien avec l’agriculture plus ou moins direct, un cousin, un oncle, un grand-père. Aujourd’hui, un certain nombre de Français ne savent plus rien sur l’agriculture. Il faut réexpliquer l’intérêt de préserver une agriculture de production ».

Lors de son audition, le président de la FNSEA a également abordé la concurrence avec l’Europe quant à l’utilisation de produits phytosanitaires, évoquant la décision de la France « de retirer certaines molécules qui ne le sont pas ailleurs, ce qui nous questionne en matière de compétitivité ». Et d’estimer que « nos concurrents les plus féroces sont nos voisins immédiats, à l’intérieur de l’Europe ».

Le 21 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a, en effet annoncé, l’interdiction des principaux usages du S-métolachlore, un puissant herbicide polluant les eaux souterraines en France. Une décision à laquelle s’est opposée la FNSEA, mais aussi le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Ce dernier avait demandé fin mars à l’Anses « une réévaluation de sa décision » qui priverait les agriculteurs français de ce désherbant avant que l’interdiction ne soit généralisée dans l’ensemble de l’Union européenne.

« Je ne serai pas le ministre qui abandonnera des décisions stratégiques pour notre souveraineté alimentaire à la seule appréciation d’une agence », avait-il assuré devant les agriculteurs et représentants de la FNSEA réunis en congrès.

Le syndicat a également obtenu le soutien du Sénat qui a adopté le 23 mai dernier en première lecture une proposition de loi sur la compétitivité de l’agriculture, dont la mesure la plus controversée vise à autoriser le ministre à suspendre des décisions de l’Anses sur les pesticides, après évaluation du risque économique pour l’agriculture française. Une mesure qui revient sur l’indépendance même de l’agence pourtant consacrée par une loi datant de 2014. Et si le texte a peu de chances de prospérer en l’état, Marc Fesneau a néanmoins estimé qu’il constituait une « bonne initiative », dans le sens où il permet de replacer la notion de compétitivité agricole au coeur du débat.

Turquie–Erdogan: le sultan autocrate surtout menacé par le marasme économique

Turquie–Erdogan: le sultan autocrate surtout menacé par le marasme économique

Difficile de faire un pronostic en Turquie mais Erdogan pourrait bien être menacé non seulement par le durcissement du régime mais surtout par le désastre économique connaît le pays.

Le dimanche 14 mai, les électeurs turcs sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président et leurs députés. Pour l’élection présidentielle, trois candidats sont dans la course et deux sont favoris : le conservateur nationaliste Recep Tayyip Erdogan, à la tête de la Turquie depuis vingt ans , devenu une sorte de sultan autocrate et le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, chef d’une coalition hétéroclite et unifiée, nommée la « Table des six ». La crise économique qui frappe la Turquie et les séismes meurtriers du 6 février sont au cœur de la campagne, chaque candidat se positionnant comme celui qui pourra réparer le pays.

Pour la première fois, « la victoire personnelle d’Erdogan n’est pas assurée », soutient le politologue turc Ahmet Insel. Si Kemal Kiliçdaroglu est élu, il promet un virage démocratique, en rupture avec la dérive autoritaire d’Erdogan. Il souhaite entre autres revenir à un système parlementaire et apaiser les relations avec les Kurdes, persécutés par le gouvernement d’Erdogan, et avec l’Union européenne.

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