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Budget : davantage d’impôts mais surtout moins de dépenses

Budget : davantage d’impôts mais surtout moins de dépenses

 Comme la France détient déjà le record des prélèvements obligatoires parmi les pays développés il apparaît que l’équilibre du budget visera davantage la réduction des dépenses que l’augmentation des ressources fiscales même si les deux mesures peuvent s’articuler. Et de toute manière la perspective d’un retour à 3 % le budget devra être reportée dans le temps vers 2030 au lieu de 2027. L’objectif étantde ne pas tuer complètement la croissance ( et donc aussi les recettes fiscales). «  Nous allons faire des propositions fortes pour redresser les finances du pays », a annoncé le ministre des Comptes publics dans un discours À l’Assemblée nationale. Le premier levier sera avant tout « la réduction de la dépense publique », a insisté Laurent Saint Martin. « Nous allons vous proposer un budget de vérité et d’effort », a ajouté Antoine Armand.

 Laurent Saint Martin a déclaré que « le risque de dépassement de 6% de déficit est avéré »; En cause, « de moindres recettes fiscales et un écart de 16 milliards d’euros sur les dépenses publiques locales ».

La croissance, surtout portée par le commerce extérieur et moins par la consommation domestique a également engendré « un écart de TVA » par rapport à ce qui était espéré, a expliqué l’ancien patron de Business France.  « Il ne faut pas s’interdire de réfléchir sur des mesures ciblées sur les entreprises et les ménages qui ont des capacités contributives », a ajouté Antoine Armand. En clair Il faudra envisager d’augmenter la fiscalité .

 

Crise : la France surtout victime du centralisme démocratique

Crise   : la France  surtout victime du centralisme démocratique
Peu d’experts auront sans doute observé que depuis des années la France se caractérise surtout par une gestion très pyramidale proche du centralisme démocratique chère aux marxistes mais aussi aux technocrates. La plupart des grands sujets sont bloqués au niveau central précisément parce qu’ils n’ont pas fait l’objet d’un débat décentralisé par les acteurs socio-économiques. Cette quasi absence de débat démocratique en profondeur est sans doute au cœur de notre crise politique

Le phénomène n’est pas nouveau mais Macron s’est fait une religion de torpiller les organes intermédiaires qui permettaient d’une part de procéder à des analyses partagées et à des compromis équilibrés entre les différents intérêts. C’est ainsi par exemple que on parle aujourd’hui essentiellement de la question des salaires, de la retraite, du chômage et des conditions de travail du service public essentiellement au plan national entre responsables politiques.

Faute de discussions préalables voir même de compréhension du réel, les positions sur nombre de sujets socio-économiques se figent et souvent s’affrontent pour conduire à la paralysie. Le Conseil économique et social par exemple a souvent dénoncé l’espace de plus en plus réduit du débat social et économique en France. Du coup tout est politisé, déformé voire ridiculisé.

La France souffre de son insuffisance chronique à associer les partenaires sociaux intermédiaires pourtant indispensables pour permettre la compréhension de problématiques souvent complexes et qu’on ne peut résoudre de façon simpliste, irresponsable et démagogique.

Le problème, c’est que cette culture de centralisme démocratique domine les partis politiques de droite comme de gauche. À droite on se sert de la raison technocratique pour imposer des solutions bâclées et rapidement obsolètes. ( Ne parlons pas de l’extrême droite qui conteste le concept de syndicalisme).  À gauche,  en tout cas dans la gauche de coloration marxiste du NFP, c’est l’idéologie marxiste qui commande l’adhésion au centralisme démocratique.

Un seul exemple la question des salaires qui ne peut se résumer qu’au seul relèvement du SMIC qui va encore écraser les grilles de salaires. Ce débat relativement technique doit évidemment être d’abord pris en compte par les acteurs sociaux et les organisations représentatives en tenant compte bien sûr des réalités de chaque branche. Il en est de même concernant le chômage qui doit intégrer les situations particulières des branches et des régions. Toute mesure d’autorité prise sans concertation d’abord n’est pas comprise voire est rejetée et se révèle rapidement inopérante. En outre la question- réelle – du pouvoir d’achat ne peut se réduire au seul problème de l’augmentation des salaires.

Crise politique : la France surtout victime du centralisme démocratique

Crise politique  : la France  surtout victime du centralisme démocratique
Peu d’experts auront sans doute observé que depuis des années la France se caractérise surtout par une gestion très pyramidale proche du centralisme démocratique chère aux marxistes mais aussi aux technocrates. La plupart des grands sujets sont bloqués au niveau central précisément parce qu’ils n’ont pas fait l’objet d’un débat décentralisé par les acteurs socio-économiques. Cette quasi absence de débat démocratique en profondeur est sans doute au cœur de notre crise politique

Le phénomène n’est pas nouveau mais Macron s’est fait une religion de torpiller les organes intermédiaires qui permettaient d’une part de procéder à des analyses partagées et à des compromis équilibrés entre les différents intérêts. C’est ainsi par exemple que on parle aujourd’hui essentiellement de la question des salaires, de la retraite, du chômage et des conditions de travail du service public essentiellement au plan national entre responsables politiques.

Faute de discussions préalables voir même de compréhension du réel, les positions sur nombre de sujets socio-économiques se figent et souvent s’affrontent pour conduire à la paralysie. Le Conseil économique et social par exemple a souvent dénoncé l’espace de plus en plus réduit du débat social et économique en France. Du coup tout est politisé, déformé voire ridiculisé.

La France souffre de son insuffisance chronique à associer les partenaires sociaux intermédiaires pourtant indispensables pour permettre la compréhension de problématiques souvent complexes et qu’on ne peut résoudre de façon simpliste, irresponsable et démagogique.

Le problème, c’est que cette culture de centralisme démocratique domine les partis politiques de droite comme de gauche. À droite on se sert de la raison technocratique pour imposer des solutions bâclées et rapidement obsolètes. ( Ne parlons pas de l’extrême droite qui conteste le concept de syndicalisme).  À gauche,  en tout cas dans la gauche de coloration marxiste du NFP, c’est l’idéologie marxiste qui commande l’adhésion au centralisme démocratique.

Un seul exemple la question des salaires qui ne peut se résumer qu’au seul relèvement du SMIC qui va encore écraser les grilles de salaires. Ce débat relativement technique doit évidemment être d’abord pris en compte par les acteurs sociaux et les organisations représentatives en tenant compte bien sûr des réalités de chaque branche. Il en est de même concernant le chômage qui doit intégrer les situations particulières des branches et des régions. Toute mesure d’autorité prise sans concertation d’abord n’est pas comprise voire est rejetée et se révèle rapidement inopérante. En outre la question- réelle – du pouvoir d’achat ne peut se réduire au seul problème de l’augmentation des salaires.

Crise politique en France : le pays surtout victime du centralisme démocratique

Crise politique en France : le pays surtout victime du centralisme démocratique

 
Peu d’experts auront sans doute observé que depuis des années la France se caractérise surtout par une gestion très pyramidale proche du centralisme démocratique chère aux marxistes mais aussi aux technocrates. La plupart des grands sujets sont bloqués au niveau central précisément parce qu’ils n’ont pas fait l’objet d’un débat décentralisé par les acteurs socio-économiques.

Le phénomène n’est pas nouveau mais Macron s’est fait une religion de torpiller les organes intermédiaires qui permettaient d’une part de procéder à des analyses partagées et à des compromis équilibrés entre les différents intérêts. C’est ainsi par exemple que on parle aujourd’hui essentiellement de la question des salaires, de la retraite, du chômage et des conditions de travail du service public essentiellement au plan national entre responsables politiques.

Faute de discussions préalables voir même de compréhension du réel, les positions sur nombre de sujets socio-économiques se figent et souvent s’affrontent pour conduire à la paralysie. Le conseil économique et social par exemple a souvent dénoncé l’espace de plus en plus réduit du débat social et économique en France. Du coup tout est politisé, déformé voire ridiculisé.

La France souffre de son insuffisance chronique à associer les partenaires sociaux intermédiaires pourtant indispensables pour permettre la compréhension de problématiques souvent complexes et qu’on ne peut résoudre de façon simpliste, irresponsable et démagogique.

Le problème c’est que cette culture de centralisme démocratique domine les partis politiques de droite comme de gauche. À droite on se sert de la raison technocratique pour imposer des solutions bâclées et rapidement obsolètes. ( Ne parlons pas de l’extrême droite qui conteste le concept de syndicalisme).  À gauche,  en tout cas dans la gauche de coloration marxiste du NFP, c’est l’idéologie marxiste qui commande l’adhésion au centralisme démocratique.

Un seul exemple la question des salaires qui ne peut se résumer qu’au seul relèvement du SMIC qui va encore écraser les grilles de salaires. Ce débat relativement technique doit évidemment être d’abord pris en compte par les acteurs sociaux et les organisations représentatives en tenant compte bien sur des réalités de chaque branche. Il en est de même concernant le chômage qui doit intégrer les situations particulières des branches et des régions. Toute mesure d’autorité prise sans concertation d’abord n’est pas comprise voire est rejetée et se révèle rapidement inopérante.

Politique et « Macronisme »: Surtout de l’opportunisme

Politique et  « Macronisme »: Surtout de  l’opportunisme

L’usage journalistique et la facilité de langage conduisent souvent à accoler un suffixe en -isme au nom d’une personnalité politique pour désigner un courant politique qui s’incarnerait à travers un responsable. C’est ainsi qu’est apparu « le macronisme. » Dans une acception faible, ce serait un courant plus ou moins organisé désignant un groupe d’élus et militants, et le camp de ses soutiens électoraux. Dans un sens plus fort, cela induirait l’existence d’un corps de doctrine, une idéologie fixant un cap. Or, on peut arguer que ce qu’Emmanuel Macron incarne ne correspond véritablement à aucune de ces deux conceptions.Si beaucoup d’analystes et journalistes politiques se sont éreintés à trouver une définition objective du « macronisme » et de ses paradoxes, c’est que l’action du président n’est pas régie par une ligne directrice constante, mais est dans son essence un opportunisme, un art de saisir le moment, de tenter des coups, parfois avec brio, parfois en échouant, comme pour cette dissolution « ratée ». Ratée au point d’ouvrir sans doute l’ère de l’après-Macron mais pas ratée au point de ne pas offrir de nouvelles opportunités qu’il peut tenter de saisir.

 

par 

Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris-Panthéon-Assas), Université Paris-Panthéon-Assas dans The Conversation 

 

Un courant politique sans véritable parti ? Le macronisme serait, en parodiant Jean-Luc Mélenchon, une composante « gazeuse ». Loin de former un parti politique au sens classique et institutionnel, avec des cadres dirigeants, une colonne vertébrale qui innerve un corps militant jusqu’à des cellules de base, l’ADN macronien reste indistinct sur le plan organisationnel.

La meilleure preuve est sa propension à changer le nom du parti censé l’incarner, sans même laisser à la marque le temps de s’imposer : En marche (2016 – mi-2017), le parti la République en marche (2017 à 2022), Renaissance (depuis 2022), tout en ayant participé juste avant à une coalition électorale baptisée Ensemble pour la majorité présidentielle, abrégée par Ensemble.

Sur le plan doctrinal, les partis du président de la République n’ont pas œuvré à produire un corps de doctrine qui orienterait le travail législatif. La majorité présidentielle au Parlement a pour principale source d’inspiration le programme du candidat Macron, qui n’a pas été rédigé sous forme d’une motion collective votée par un collectif militant mais uniquement par son fondateur et quelques conseillers. Le macronisme n’est donc pas une doctrine à forte probabilité de survivre à son inventeur.

Les fonctions dévolues habituellement à un parti ne sont pas exercées : incarnation, réseau militant actif et nombreux, formation de cadres ayant vocation à devenir des élus, laboratoire d’idées.

C’est la seule figure de ce chef fondateur qui fait tenir le mouvement et cela grâce à sa victoire inattendue à la présidentielle de 2017. C’est ce coup politique, perçu par ses soutiens comme un coup de génie, un triomphe, qui lui a donné une telle force d’attraction personnelle. Il a ensuite joué la carte d’un président omniprésent, assumant de réaffirmer l’autorité, en adoptant une posture « jupiterienne ».

Sa façon d’assurer dépasser les corps intermédiaires et l’orientation de son action assumant de plus en plus de passer en force, même sans majorité, grâce à tous les atouts donnés par la Ve République (les fameux 49.3), permettent de qualifier son style de gouvernance de bonapartiste.
Emmanuel Macron joue souvent sur l’effet de surprise pour déstabiliser ses adversaires, en tentant des coups politiques. Christophe Ena/AFP
Emmanuel Macron joue souvent sur l’effet de surprise pour déstabiliser ses adversaires, en tentant des coups politiques (rencontres de Saint-Denis avec les leaders de tous les partis, conférences citoyennes, dissolution surprise…). Il s’essaie à une synthèse toute personnelle et personnalisée des idéaux des deux camps (« et de droite et de gauche ») pensant incarner un dépassement : tout comme Napoléon Bonaparte conserva de la Révolution l’idéal de souveraineté populaire et prit en même temps en héritage l’idéal d’autorité impériale pour créer un régime impérial plébiscitaire, centré sur sa personne.L’une des difficultés à saisir le macronisme est liée à ses changements de soutiens électoraux au cours du premier mandat.

En 2017, Emmanuel Macron a atteint le deuxième tour de l’élection présidentielle grâce à une combinaison électorale d’électeurs socialistes et centristes. Selon Ipsos, 47 % des électeurs de François Hollande en 2012 ont voté Macron, de même que 43 % des électeurs de François Bayrou. À l’époque déjà, il mord un peu sur l’électorat plus à droite, puisque le candidat Macron a attiré à lui 17 % des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012.

Si on raisonne par sympathies partisanes, le côté attrape-tout du macronisme initial est évident. Au premier tour de la présidentielle 2017, il rallie sur son nom 19 % des sympathisants écologistes (EELV), 42 % du PS, 46 % du MoDem, 36 % de l’UDI, 9 % des LR.

Au premier tour de la présidentielle 2022, le président sortant fidélise 73 % de ses électeurs de 2017 (il en perd donc 27 %) et il attire 39 % des électeurs Fillon, considéré comme incarnant une droite conservatrice. En 2022, sa perte des électeurs de centre gauche et socialistes, est plus que compensés par des électeurs de la droite traditionnelle au profil sarkozyste.

En 2022, les données Ipsos, le vote Macron n’attire plus que 28 % des sympathisants PS, 13 % des écologistes, mais 25 % des LR. Et le mouvement se poursuit pour le premier tour des législatives de 2024. Selon l’enquête IFOP, les électeurs Renaissance au 1er tour représentent 13 % des sympathisants PS, 12 % des écologistes et 21 % des Républicains. Et on ajoutera que ce parti attire 35 % des (maigres) effectifs de votants pour Valérie Pécresse en 2022.

Le dictionnaire de l’Académie définit l’opportunisme comme une « attitude consistant à régler sa conduite selon les circonstances du moment, à subordonner toute autre considération à son intérêt immédiat ». Emmanuel Macron sait repérer et saisir des opportunités.

En 2017, face à l’affaiblissement du président Hollande, il a vu un espace politique se libérer et s’est engouffré. Dans un appel au « dépassement » du clivage traditionnel droite/gauche, il a croisé la route de François Bayrou dont le soutien a fait décoller sa campagne dans les sondages.

Il a pu alors entamer une campagne placée sous le signe de la « bienveillance » vis-à-vis de ses adversaires, au profit d’un rassemblement transpartisan.

Puis, profitant largement des ennuis judiciaires de François Fillon, il a eu l’opportunité de se retrouver au second tour face à Marine Le Pen, pour bénéficier du vote de « barrage contre l’extrême droite ». Voilà pourquoi, non sans un peu de cynisme, il a fêté avec ses amis sa victoire présidentielle dès le premier tour.

Depuis ce coup de maître, sa gouvernance se révèle difficile à suivre, sans boussole idéologique claire. Il défendait une retraite à points, soutenue par la CFDT, mais il finit par imposer de force une réforme que tous les syndicats et une écrasante majorité de Français rejettent. Il se voulait soucieux des deniers publics et équilibres budgétaires, ses sept années de mandat ont vu la dette publique exploser, au point d’être mis sous surveillance par la Commission européenne. Il défend une solution de compromis âprement négociée avec LR pour la loi sur l’immigration, mais s’empresse de la livrer au Conseil constitutionnel avec l’espoir de la voir largement censurée. Il promet une loi progressiste sur la fin de vie, largement plébiscitée par les Français, mais accouche finalement d’un projet de loi assez restrictif pour essayer de trouver un compromis entre les partis, que la dissolution condamne finalement à retomber dans les limbes.

Sa posture de défiance vis-à-vis du jeu des appareils partisans entre en contradiction avec ses calculs politiciens, jouant sur le fractionnement des partis, à coup de triangulation programmatique, de débauchages individuels et désormais de tractations pour contrer l’arithmétique défavorable sortie des urnes. Il accusait le « vieux système des partis » de vouloir se protéger lors de sa conférence de presse justifiant la dissolution. Voilà que son camp qui a perdu la majorité (déjà que relative), s’emploie pour nouer des alliances compliquées afin de survivre à la tête du gouvernement.
Le président Macron voulait une « clarification », nous sommes face à une grande confusion. Il voulait freiner l’élan du Rassemblement national, ce parti a gagné une cinquantaine de sièges. Pire, de premier pôle parlementaire, son alliance partisane passe seconde. La dissolution semble être un échec stratégique.

Néanmoins, le jeu des « désistements républicains » a permis de sauver Renaissance qui ne sort donc pas du jeu parlementaire. Comme la force du président Macron réside dans son aptitude à croire qu’il peut toujours sauver la situation et saisir une opportunité, il y voit la chance de retrouver les moyens d’avoir un gouvernement conforme à ses ambitions.

En conformité avec toute son action passée, la probabilité la plus forte est que ses efforts tendent vers un scénario idéal ou à défaut vers un scénario minimal qui exclut tout ou une partie de la gauche.

L’idéal serait de profiter de la position « centrale » de son mouvement pour tenter d’agréger dans une grande coalition des députés de la droite LR et des élus de gauche, sauf LFI car rejetée comme extrémiste. Il sortirait ainsi de son échec par la grande porte, celle d’une recomposition politique permettant un accord de gouvernement entre des partis qui s’opposent sur bien des points.

L’autre scénario, s’il n’arrive pas à fracturer le Nouveau Front populaire au profit d’une alliance droite-centre-gauche, serait d’arrimer son groupe parlementaire au groupe LR, avec un contrat de gouvernement penchant clairement à droite. Et peu importe si une bonne partie des députés Renaissance doivent leur réélection à un fort soutien des électeurs de gauche pour faire front contre le RN.

Il s’agit en effet d’acter que le barycentre du vote pour le Parlement penche nettement à droite, et ce faisant l’argument est tout trouvé : il ne ferait qu’épouser l’aspiration majoritaire des électeurs : 8,7 millions de voix au second tour se sont portées sur une candidature RN, 1,3 pour une candidature LR-RN, 1,4 million pour LR, 6,3 pour Renaissance, 250 000 Horizons, 1 million divers droite, soit presque 19 millions de voix qui vont du centre droit à l’extrême droite, contre 7 millions pour le Nouveau Front populaire.

Un sursaut… dans le vide ?
L’annonce brutale de la dissolution et la perte importante de députés laissent des rancœurs qui fendillent le camp présidentiel. François Bayrou, comme Edouard Philippe, et même Gabriel Attal commencent à tester leur autonomie vis-à-vis du chef.

Le seul moyen de contrecarrer ces velléités d’autonomie est de leur donner la satisfaction de s’ancrer résolument à droite et de refuser les « égarements » du projet de gauche, décrit comme insensé durant la campagne. À condition néanmoins que ladite « aile gauche » du macronisme ne fasse pas acte d’autonomie en créant son propre groupe au Parlement sous la houlette de Sacha Houlié. Acte qui signerait le début de l’éclatement du « macronisme » comme regroupement de tendances divergentes.

L’alliance, côté LR, serait plus justifiable aussi. La situation est différente de 2022 lorsque pareille alliance fût refusée : il s’agit cette fois de faire barrage à l’arrivée de la gauche au pouvoir, présentée comme extrémiste, communautariste, etc. Hypothèse crédible puisque la gauche crie à sa victoire (malgré ses moins de 200 députés). L’agrégation des forces du centre et de droite donne 234 sièges. Soit 16 de moins seulement que la majorité relative sortante qui a quand même pu gouverner depuis deux années. Impossible donc qu’Emmanuel Macron n’y voit pas un coup à tenter pour conserver le pourvoir malgré sa défaite.

Mais si les jeux de posture de chaque acteur partisan interdisaient toute forme d’alliance, ce sera la paralysie législative d’une chambre introuvable. Pour le président de la République, ce serait l’échec dans l’échec de sa dissolution et la fin potentielle du « macronisme » car cela signifierait qu’il a perdu tout son pouvoir attracteur. Son appel aux électeurs pour un « sursaut démocratique » sera alors devenu pour son courant un sursaut dans le vide.

Le « Macronisme »: Surtout de l’opportunisme

Le « Macronisme »: Surtout de  l’opportunisme

L’usage journalistique et la facilité de langage conduisent souvent à accoler un suffixe en -isme au nom d’une personnalité politique pour désigner un courant politique qui s’incarnerait à travers un responsable. C’est ainsi qu’est apparu « le macronisme. » Dans une acception faible, ce serait un courant plus ou moins organisé désignant un groupe d’élus et militants, et le camp de ses soutiens électoraux. Dans un sens plus fort, cela induirait l’existence d’un corps de doctrine, une idéologie fixant un cap. Or, on peut arguer que ce qu’Emmanuel Macron incarne ne correspond véritablement à aucune de ces deux conceptions.Si beaucoup d’analystes et journalistes politiques se sont éreintés à trouver une définition objective du « macronisme » et de ses paradoxes, c’est que l’action du président n’est pas régie par une ligne directrice constante, mais est dans son essence un opportunisme, un art de saisir le moment, de tenter des coups, parfois avec brio, parfois en échouant, comme pour cette dissolution « ratée ». Ratée au point d’ouvrir sans doute l’ère de l’après-Macron mais pas ratée au point de ne pas offrir de nouvelles opportunités qu’il peut tenter de saisir.

 

par 

Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris-Panthéon-Assas), Université Paris-Panthéon-Assas dans The Conversation 

 

Un courant politique sans véritable parti ? Le macronisme serait, en parodiant Jean-Luc Mélenchon, une composante « gazeuse ». Loin de former un parti politique au sens classique et institutionnel, avec des cadres dirigeants, une colonne vertébrale qui innerve un corps militant jusqu’à des cellules de base, l’ADN macronien reste indistinct sur le plan organisationnel.

La meilleure preuve est sa propension à changer le nom du parti censé l’incarner, sans même laisser à la marque le temps de s’imposer : En marche (2016 – mi-2017), le parti la République en marche (2017 à 2022), Renaissance (depuis 2022), tout en ayant participé juste avant à une coalition électorale baptisée Ensemble pour la majorité présidentielle, abrégée par Ensemble.

Sur le plan doctrinal, les partis du président de la République n’ont pas œuvré à produire un corps de doctrine qui orienterait le travail législatif. La majorité présidentielle au Parlement a pour principale source d’inspiration le programme du candidat Macron, qui n’a pas été rédigé sous forme d’une motion collective votée par un collectif militant mais uniquement par son fondateur et quelques conseillers. Le macronisme n’est donc pas une doctrine à forte probabilité de survivre à son inventeur.

Les fonctions dévolues habituellement à un parti ne sont pas exercées : incarnation, réseau militant actif et nombreux, formation de cadres ayant vocation à devenir des élus, laboratoire d’idées.

C’est la seule figure de ce chef fondateur qui fait tenir le mouvement et cela grâce à sa victoire inattendue à la présidentielle de 2017. C’est ce coup politique, perçu par ses soutiens comme un coup de génie, un triomphe, qui lui a donné une telle force d’attraction personnelle. Il a ensuite joué la carte d’un président omniprésent, assumant de réaffirmer l’autorité, en adoptant une posture « jupiterienne ».

Sa façon d’assurer dépasser les corps intermédiaires et l’orientation de son action assumant de plus en plus de passer en force, même sans majorité, grâce à tous les atouts donnés par la Ve République (les fameux 49.3), permettent de qualifier son style de gouvernance de bonapartiste.
Emmanuel Macron joue souvent sur l’effet de surprise pour déstabiliser ses adversaires, en tentant des coups politiques. Christophe Ena/AFP
Emmanuel Macron joue souvent sur l’effet de surprise pour déstabiliser ses adversaires, en tentant des coups politiques (rencontres de Saint-Denis avec les leaders de tous les partis, conférences citoyennes, dissolution surprise…). Il s’essaie à une synthèse toute personnelle et personnalisée des idéaux des deux camps (« et de droite et de gauche ») pensant incarner un dépassement : tout comme Napoléon Bonaparte conserva de la Révolution l’idéal de souveraineté populaire et prit en même temps en héritage l’idéal d’autorité impériale pour créer un régime impérial plébiscitaire, centré sur sa personne.L’une des difficultés à saisir le macronisme est liée à ses changements de soutiens électoraux au cours du premier mandat.

En 2017, Emmanuel Macron a atteint le deuxième tour de l’élection présidentielle grâce à une combinaison électorale d’électeurs socialistes et centristes. Selon Ipsos, 47 % des électeurs de François Hollande en 2012 ont voté Macron, de même que 43 % des électeurs de François Bayrou. À l’époque déjà, il mord un peu sur l’électorat plus à droite, puisque le candidat Macron a attiré à lui 17 % des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012.

Si on raisonne par sympathies partisanes, le côté attrape-tout du macronisme initial est évident. Au premier tour de la présidentielle 2017, il rallie sur son nom 19 % des sympathisants écologistes (EELV), 42 % du PS, 46 % du MoDem, 36 % de l’UDI, 9 % des LR.

Au premier tour de la présidentielle 2022, le président sortant fidélise 73 % de ses électeurs de 2017 (il en perd donc 27 %) et il attire 39 % des électeurs Fillon, considéré comme incarnant une droite conservatrice. En 2022, sa perte des électeurs de centre gauche et socialistes, est plus que compensés par des électeurs de la droite traditionnelle au profil sarkozyste.

En 2022, les données Ipsos, le vote Macron n’attire plus que 28 % des sympathisants PS, 13 % des écologistes, mais 25 % des LR. Et le mouvement se poursuit pour le premier tour des législatives de 2024. Selon l’enquête IFOP, les électeurs Renaissance au 1er tour représentent 13 % des sympathisants PS, 12 % des écologistes et 21 % des Républicains. Et on ajoutera que ce parti attire 35 % des (maigres) effectifs de votants pour Valérie Pécresse en 2022.

Le dictionnaire de l’Académie définit l’opportunisme comme une « attitude consistant à régler sa conduite selon les circonstances du moment, à subordonner toute autre considération à son intérêt immédiat ». Emmanuel Macron sait repérer et saisir des opportunités.

En 2017, face à l’affaiblissement du président Hollande, il a vu un espace politique se libérer et s’est engouffré. Dans un appel au « dépassement » du clivage traditionnel droite/gauche, il a croisé la route de François Bayrou dont le soutien a fait décoller sa campagne dans les sondages.

Il a pu alors entamer une campagne placée sous le signe de la « bienveillance » vis-à-vis de ses adversaires, au profit d’un rassemblement transpartisan.

Puis, profitant largement des ennuis judiciaires de François Fillon, il a eu l’opportunité de se retrouver au second tour face à Marine Le Pen, pour bénéficier du vote de « barrage contre l’extrême droite ». Voilà pourquoi, non sans un peu de cynisme, il a fêté avec ses amis sa victoire présidentielle dès le premier tour.

Depuis ce coup de maître, sa gouvernance se révèle difficile à suivre, sans boussole idéologique claire. Il défendait une retraite à points, soutenue par la CFDT, mais il finit par imposer de force une réforme que tous les syndicats et une écrasante majorité de Français rejettent. Il se voulait soucieux des deniers publics et équilibres budgétaires, ses sept années de mandat ont vu la dette publique exploser, au point d’être mis sous surveillance par la Commission européenne. Il défend une solution de compromis âprement négociée avec LR pour la loi sur l’immigration, mais s’empresse de la livrer au Conseil constitutionnel avec l’espoir de la voir largement censurée. Il promet une loi progressiste sur la fin de vie, largement plébiscitée par les Français, mais accouche finalement d’un projet de loi assez restrictif pour essayer de trouver un compromis entre les partis, que la dissolution condamne finalement à retomber dans les limbes.

Sa posture de défiance vis-à-vis du jeu des appareils partisans entre en contradiction avec ses calculs politiciens, jouant sur le fractionnement des partis, à coup de triangulation programmatique, de débauchages individuels et désormais de tractations pour contrer l’arithmétique défavorable sortie des urnes. Il accusait le « vieux système des partis » de vouloir se protéger lors de sa conférence de presse justifiant la dissolution. Voilà que son camp qui a perdu la majorité (déjà que relative), s’emploie pour nouer des alliances compliquées afin de survivre à la tête du gouvernement.
Le président Macron voulait une « clarification », nous sommes face à une grande confusion. Il voulait freiner l’élan du Rassemblement national, ce parti a gagné une cinquantaine de sièges. Pire, de premier pôle parlementaire, son alliance partisane passe seconde. La dissolution semble être un échec stratégique.

Néanmoins, le jeu des « désistements républicains » a permis de sauver Renaissance qui ne sort donc pas du jeu parlementaire. Comme la force du président Macron réside dans son aptitude à croire qu’il peut toujours sauver la situation et saisir une opportunité, il y voit la chance de retrouver les moyens d’avoir un gouvernement conforme à ses ambitions.

En conformité avec toute son action passée, la probabilité la plus forte est que ses efforts tendent vers un scénario idéal ou à défaut vers un scénario minimal qui exclut tout ou une partie de la gauche.

L’idéal serait de profiter de la position « centrale » de son mouvement pour tenter d’agréger dans une grande coalition des députés de la droite LR et des élus de gauche, sauf LFI car rejetée comme extrémiste. Il sortirait ainsi de son échec par la grande porte, celle d’une recomposition politique permettant un accord de gouvernement entre des partis qui s’opposent sur bien des points.

L’autre scénario, s’il n’arrive pas à fracturer le Nouveau Front populaire au profit d’une alliance droite-centre-gauche, serait d’arrimer son groupe parlementaire au groupe LR, avec un contrat de gouvernement penchant clairement à droite. Et peu importe si une bonne partie des députés Renaissance doivent leur réélection à un fort soutien des électeurs de gauche pour faire front contre le RN.

Il s’agit en effet d’acter que le barycentre du vote pour le Parlement penche nettement à droite, et ce faisant l’argument est tout trouvé : il ne ferait qu’épouser l’aspiration majoritaire des électeurs : 8,7 millions de voix au second tour se sont portées sur une candidature RN, 1,3 pour une candidature LR-RN, 1,4 million pour LR, 6,3 pour Renaissance, 250 000 Horizons, 1 million divers droite, soit presque 19 millions de voix qui vont du centre droit à l’extrême droite, contre 7 millions pour le Nouveau Front populaire.

Un sursaut… dans le vide ?
L’annonce brutale de la dissolution et la perte importante de députés laissent des rancœurs qui fendillent le camp présidentiel. François Bayrou, comme Edouard Philippe, et même Gabriel Attal commencent à tester leur autonomie vis-à-vis du chef.

Le seul moyen de contrecarrer ces velléités d’autonomie est de leur donner la satisfaction de s’ancrer résolument à droite et de refuser les « égarements » du projet de gauche, décrit comme insensé durant la campagne. À condition néanmoins que ladite « aile gauche » du macronisme ne fasse pas acte d’autonomie en créant son propre groupe au Parlement sous la houlette de Sacha Houlié. Acte qui signerait le début de l’éclatement du « macronisme » comme regroupement de tendances divergentes.

L’alliance, côté LR, serait plus justifiable aussi. La situation est différente de 2022 lorsque pareille alliance fût refusée : il s’agit cette fois de faire barrage à l’arrivée de la gauche au pouvoir, présentée comme extrémiste, communautariste, etc. Hypothèse crédible puisque la gauche crie à sa victoire (malgré ses moins de 200 députés). L’agrégation des forces du centre et de droite donne 234 sièges. Soit 16 de moins seulement que la majorité relative sortante qui a quand même pu gouverner depuis deux années. Impossible donc qu’Emmanuel Macron n’y voit pas un coup à tenter pour conserver le pourvoir malgré sa défaite.

Mais si les jeux de posture de chaque acteur partisan interdisaient toute forme d’alliance, ce sera la paralysie législative d’une chambre introuvable. Pour le président de la République, ce serait l’échec dans l’échec de sa dissolution et la fin potentielle du « macronisme » car cela signifierait qu’il a perdu tout son pouvoir attracteur. Son appel aux électeurs pour un « sursaut démocratique » sera alors devenu pour son courant un sursaut dans le vide.

Macronisme: Surtout de l’opportunisme

Macronisme: Surtout de  l’opportunisme

L’usage journalistique et la facilité de langage conduisent souvent à accoler un suffixe en -isme au nom d’une personnalité politique pour désigner un courant politique qui s’incarnerait à travers un responsable. C’est ainsi qu’est apparu « le macronisme. » Dans une acception faible, ce serait un courant plus ou moins organisé désignant un groupe d’élus et militants, et le camp de ses soutiens électoraux. Dans un sens plus fort, cela induirait l’existence d’un corps de doctrine, une idéologie fixant un cap. Or, on peut arguer que ce qu’Emmanuel Macron incarne ne correspond véritablement à aucune de ces deux conceptions.Si beaucoup d’analystes et journalistes politiques se sont éreintés à trouver une définition objective du « macronisme » et de ses paradoxes, c’est que l’action du président n’est pas régie par une ligne directrice constante, mais est dans son essence un opportunisme, un art de saisir le moment, de tenter des coups, parfois avec brio, parfois en échouant, comme pour cette dissolution « ratée ». Ratée au point d’ouvrir sans doute l’ère de l’après-Macron mais pas ratée au point de ne pas offrir de nouvelles opportunités qu’il peut tenter de saisir.

 

par 

Professeur en Information-Communication à l’Institut Français de presse (Université Paris-Panthéon-Assas), Université Paris-Panthéon-Assas dans The Conversation 

 

Un courant politique sans véritable parti ? Le macronisme serait, en parodiant Jean-Luc Mélenchon, une composante « gazeuse ». Loin de former un parti politique au sens classique et institutionnel, avec des cadres dirigeants, une colonne vertébrale qui innerve un corps militant jusqu’à des cellules de base, l’ADN macronien reste indistinct sur le plan organisationnel.

La meilleure preuve est sa propension à changer le nom du parti censé l’incarner, sans même laisser à la marque le temps de s’imposer : En marche (2016 – mi-2017), le parti la République en marche (2017 à 2022), Renaissance (depuis 2022), tout en ayant participé juste avant à une coalition électorale baptisée Ensemble pour la majorité présidentielle, abrégée par Ensemble.

Sur le plan doctrinal, les partis du président de la République n’ont pas œuvré à produire un corps de doctrine qui orienterait le travail législatif. La majorité présidentielle au Parlement a pour principale source d’inspiration le programme du candidat Macron, qui n’a pas été rédigé sous forme d’une motion collective votée par un collectif militant mais uniquement par son fondateur et quelques conseillers. Le macronisme n’est donc pas une doctrine à forte probabilité de survivre à son inventeur.

Les fonctions dévolues habituellement à un parti ne sont pas exercées : incarnation, réseau militant actif et nombreux, formation de cadres ayant vocation à devenir des élus, laboratoire d’idées.

C’est la seule figure de ce chef fondateur qui fait tenir le mouvement et cela grâce à sa victoire inattendue à la présidentielle de 2017. C’est ce coup politique, perçu par ses soutiens comme un coup de génie, un triomphe, qui lui a donné une telle force d’attraction personnelle. Il a ensuite joué la carte d’un président omniprésent, assumant de réaffirmer l’autorité, en adoptant une posture « jupiterienne ».

Sa façon d’assurer dépasser les corps intermédiaires et l’orientation de son action assumant de plus en plus de passer en force, même sans majorité, grâce à tous les atouts donnés par la Ve République (les fameux 49.3), permettent de qualifier son style de gouvernance de bonapartiste.
Emmanuel Macron joue souvent sur l’effet de surprise pour déstabiliser ses adversaires, en tentant des coups politiques. Christophe Ena/AFP
Emmanuel Macron joue souvent sur l’effet de surprise pour déstabiliser ses adversaires, en tentant des coups politiques (rencontres de Saint-Denis avec les leaders de tous les partis, conférences citoyennes, dissolution surprise…). Il s’essaie à une synthèse toute personnelle et personnalisée des idéaux des deux camps (« et de droite et de gauche ») pensant incarner un dépassement : tout comme Napoléon Bonaparte conserva de la Révolution l’idéal de souveraineté populaire et prit en même temps en héritage l’idéal d’autorité impériale pour créer un régime impérial plébiscitaire, centré sur sa personne.L’une des difficultés à saisir le macronisme est liée à ses changements de soutiens électoraux au cours du premier mandat.

En 2017, Emmanuel Macron a atteint le deuxième tour de l’élection présidentielle grâce à une combinaison électorale d’électeurs socialistes et centristes. Selon Ipsos, 47 % des électeurs de François Hollande en 2012 ont voté Macron, de même que 43 % des électeurs de François Bayrou. À l’époque déjà, il mord un peu sur l’électorat plus à droite, puisque le candidat Macron a attiré à lui 17 % des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012.

Si on raisonne par sympathies partisanes, le côté attrape-tout du macronisme initial est évident. Au premier tour de la présidentielle 2017, il rallie sur son nom 19 % des sympathisants écologistes (EELV), 42 % du PS, 46 % du MoDem, 36 % de l’UDI, 9 % des LR.

Au premier tour de la présidentielle 2022, le président sortant fidélise 73 % de ses électeurs de 2017 (il en perd donc 27 %) et il attire 39 % des électeurs Fillon, considéré comme incarnant une droite conservatrice. En 2022, sa perte des électeurs de centre gauche et socialistes, est plus que compensés par des électeurs de la droite traditionnelle au profil sarkozyste.

En 2022, les données Ipsos, le vote Macron n’attire plus que 28 % des sympathisants PS, 13 % des écologistes, mais 25 % des LR. Et le mouvement se poursuit pour le premier tour des législatives de 2024. Selon l’enquête IFOP, les électeurs Renaissance au 1er tour représentent 13 % des sympathisants PS, 12 % des écologistes et 21 % des Républicains. Et on ajoutera que ce parti attire 35 % des (maigres) effectifs de votants pour Valérie Pécresse en 2022.

Le dictionnaire de l’Académie définit l’opportunisme comme une « attitude consistant à régler sa conduite selon les circonstances du moment, à subordonner toute autre considération à son intérêt immédiat ». Emmanuel Macron sait repérer et saisir des opportunités.

En 2017, face à l’affaiblissement du président Hollande, il a vu un espace politique se libérer et s’est engouffré. Dans un appel au « dépassement » du clivage traditionnel droite/gauche, il a croisé la route de François Bayrou dont le soutien a fait décoller sa campagne dans les sondages.

Il a pu alors entamer une campagne placée sous le signe de la « bienveillance » vis-à-vis de ses adversaires, au profit d’un rassemblement transpartisan.

Puis, profitant largement des ennuis judiciaires de François Fillon, il a eu l’opportunité de se retrouver au second tour face à Marine Le Pen, pour bénéficier du vote de « barrage contre l’extrême droite ». Voilà pourquoi, non sans un peu de cynisme, il a fêté avec ses amis sa victoire présidentielle dès le premier tour.

Depuis ce coup de maître, sa gouvernance se révèle difficile à suivre, sans boussole idéologique claire. Il défendait une retraite à points, soutenue par la CFDT, mais il finit par imposer de force une réforme que tous les syndicats et une écrasante majorité de Français rejettent. Il se voulait soucieux des deniers publics et équilibres budgétaires, ses sept années de mandat ont vu la dette publique exploser, au point d’être mis sous surveillance par la Commission européenne. Il défend une solution de compromis âprement négociée avec LR pour la loi sur l’immigration, mais s’empresse de la livrer au Conseil constitutionnel avec l’espoir de la voir largement censurée. Il promet une loi progressiste sur la fin de vie, largement plébiscitée par les Français, mais accouche finalement d’un projet de loi assez restrictif pour essayer de trouver un compromis entre les partis, que la dissolution condamne finalement à retomber dans les limbes.

Sa posture de défiance vis-à-vis du jeu des appareils partisans entre en contradiction avec ses calculs politiciens, jouant sur le fractionnement des partis, à coup de triangulation programmatique, de débauchages individuels et désormais de tractations pour contrer l’arithmétique défavorable sortie des urnes. Il accusait le « vieux système des partis » de vouloir se protéger lors de sa conférence de presse justifiant la dissolution. Voilà que son camp qui a perdu la majorité (déjà que relative), s’emploie pour nouer des alliances compliquées afin de survivre à la tête du gouvernement.
Le président Macron voulait une « clarification », nous sommes face à une grande confusion. Il voulait freiner l’élan du Rassemblement national, ce parti a gagné une cinquantaine de sièges. Pire, de premier pôle parlementaire, son alliance partisane passe seconde. La dissolution semble être un échec stratégique.

Néanmoins, le jeu des « désistements républicains » a permis de sauver Renaissance qui ne sort donc pas du jeu parlementaire. Comme la force du président Macron réside dans son aptitude à croire qu’il peut toujours sauver la situation et saisir une opportunité, il y voit la chance de retrouver les moyens d’avoir un gouvernement conforme à ses ambitions.

En conformité avec toute son action passée, la probabilité la plus forte est que ses efforts tendent vers un scénario idéal ou à défaut vers un scénario minimal qui exclut tout ou une partie de la gauche.

L’idéal serait de profiter de la position « centrale » de son mouvement pour tenter d’agréger dans une grande coalition des députés de la droite LR et des élus de gauche, sauf LFI car rejetée comme extrémiste. Il sortirait ainsi de son échec par la grande porte, celle d’une recomposition politique permettant un accord de gouvernement entre des partis qui s’opposent sur bien des points.

L’autre scénario, s’il n’arrive pas à fracturer le Nouveau Front populaire au profit d’une alliance droite-centre-gauche, serait d’arrimer son groupe parlementaire au groupe LR, avec un contrat de gouvernement penchant clairement à droite. Et peu importe si une bonne partie des députés Renaissance doivent leur réélection à un fort soutien des électeurs de gauche pour faire front contre le RN.

Il s’agit en effet d’acter que le barycentre du vote pour le Parlement penche nettement à droite, et ce faisant l’argument est tout trouvé : il ne ferait qu’épouser l’aspiration majoritaire des électeurs : 8,7 millions de voix au second tour se sont portées sur une candidature RN, 1,3 pour une candidature LR-RN, 1,4 million pour LR, 6,3 pour Renaissance, 250 000 Horizons, 1 million divers droite, soit presque 19 millions de voix qui vont du centre droit à l’extrême droite, contre 7 millions pour le Nouveau Front populaire.

Un sursaut… dans le vide ?
L’annonce brutale de la dissolution et la perte importante de députés laissent des rancœurs qui fendillent le camp présidentiel. François Bayrou, comme Edouard Philippe, et même Gabriel Attal commencent à tester leur autonomie vis-à-vis du chef.

Le seul moyen de contrecarrer ces velléités d’autonomie est de leur donner la satisfaction de s’ancrer résolument à droite et de refuser les « égarements » du projet de gauche, décrit comme insensé durant la campagne. À condition néanmoins que ladite « aile gauche » du macronisme ne fasse pas acte d’autonomie en créant son propre groupe au Parlement sous la houlette de Sacha Houlié. Acte qui signerait le début de l’éclatement du « macronisme » comme regroupement de tendances divergentes.

L’alliance, côté LR, serait plus justifiable aussi. La situation est différente de 2022 lorsque pareille alliance fût refusée : il s’agit cette fois de faire barrage à l’arrivée de la gauche au pouvoir, présentée comme extrémiste, communautariste, etc. Hypothèse crédible puisque la gauche crie à sa victoire (malgré ses moins de 200 députés). L’agrégation des forces du centre et de droite donne 234 sièges. Soit 16 de moins seulement que la majorité relative sortante qui a quand même pu gouverner depuis deux années. Impossible donc qu’Emmanuel Macron n’y voit pas un coup à tenter pour conserver le pourvoir malgré sa défaite.

Mais si les jeux de posture de chaque acteur partisan interdisaient toute forme d’alliance, ce sera la paralysie législative d’une chambre introuvable. Pour le président de la République, ce serait l’échec dans l’échec de sa dissolution et la fin potentielle du « macronisme » car cela signifierait qu’il a perdu tout son pouvoir attracteur. Son appel aux électeurs pour un « sursaut démocratique » sera alors devenu pour son courant un sursaut dans le vide.

Bac : à la tendance actuelle, le taux de réussite atteindra bientôt 110 %

Bac : à la tendance actuelle, le taux de réussite atteindra bientôt 110 %

 

Les différents gouvernements et le ministère de l’éducation nationale pour montrer leur efficacité ont régulièrement gonflé les chiffres de réussite aux différents examens dont le bac, surtout en période électorale. Et sur la tendance actuelle on pourrait bien atteindre 110 % d’ici quelques années et même davantage en intégrant ceux qui ne se sont pas présentés. Parallèlement, la France se situe dans les derniers des classements scolaires internationaux. Avec une faiblesse particulière en français et en mathématiques. D’où peut-être ce lien à faire avec la capacité des Français à évaluer des promesses électorales illusoires et non chiffrées ! Le taux de réussite du bac 2024 s’établit à 91,4%, en hausse de 0,4 point par rapport à 2023, a annoncé le ministère de l’Éducation nationale ce vendredi 12 juillet.

Cette session du baccalauréat, marquée par le renvoi des épreuves de spécialités en juin, se solde par un taux de réussite au baccalauréat général de 96,1% (+0,4 point par rapport à 2023), un taux de réussite au baccalauréat technologique de 90,3% (+0,5 point) et un taux de réussite au baccalauréat professionnel de 83,4% (+0,7 point), a détaillé le ministère dans un communiqué. Le pourcentage de bacheliers dans une génération s’élève à 79,1%.Dans les années 50 le taux était inférieur à 5 % !

Législatives : surtout un vote contre Macron

Législatives : surtout un vote contre Macron

 

Pour à peu près la moitié de la population, les législatives sont considérées comme un vote de sanction d’abord contre Macron et sa politique. D’une façon plus générale,  il y a une demande d’autorité et de cohérence dans tous les champs  d’intérêt général y compris dans le domaine social. Ce qui ne signifie pas un effacement des nombreuses contradictions dans la population et pour tout dire aussi de certains corporatismes.

Le problème c’est que ce vote sanction risque d’aboutir à une situation de blocage rendant les réformes plus difficiles encore.

Dans le vote sanction on vote davantage contre le pouvoir en place que pour ceux qui se présentent comme des alternatives. Enfin il y a l’argument en faveur du RN  » qu’on n’a jamais essayés ».

Tout cela ne crée pas nécessairement une grande cohérence et il est  même vraisemblable que le pays risque de connaître la chienlit et le chaos entre deux blocs qui vont s’affronter sous différentes formes et pas nécessairement de façon toujours démocratique.

Ce vote exprime surtout le ras-le-bol vis-à-vis des formations à profil gouvernemental depuis des dizaines d’années. Une sorte de mélange de professionnels de la politique et de technocrates coupés du terrain. Du coup, les Français tentent l’expérience avec des nouveaux. Justement ce qui a déjà été fait avec Macron dont on a attendu beaucoup et qui a tellement déçu. Un résultat lié aussi au manque d’expérience et à la jeunesse du personnage qui a confondu monarchie et démocratie.

Le problème de la France et qu’elle est déjà en crise grave d’un point de vue économique

Législatives : surtout un vote sanction contre Macron

Pour à peu près la moitié de la population, les législatives sont considérées comme un vote de sanction d’abord contre Macron et sa politique. D’une façon plus générale,  il y a une demande d’autorité et de cohérence dans tous les champs  d’intérêt général y compris dans le domaine social. Ce qui ne signifie pas un effacement des nombreuses contradictions dans la population et pour tout dire aussi de certains corporatismes.

Le problème c’est que ce vote sanction risque d’aboutir à une situation de blocage rendant les réformes plus difficiles encore.

Dans le vote sanction on vote davantage contre le pouvoir en place que pour ceux qui se présentent comme des alternatives. Enfin il y a l’argument en faveur du RN  » qu’on n’a jamais essayés ».

Tout cela ne crée pas nécessairement une grande cohérence et il est  même vraisemblable que le pays risque de connaître la chienlit et le chaos entre deux blocs qui vont s’affronter sous différentes formes et pas nécessairement de façon toujours démocratique.

Ce vote exprime surtout le ras-le-bol vis-à-vis des formations à profil gouvernemental depuis des dizaines d’années. Une sorte de mélange de professionnels de la politique et de technocrates coupés du terrain. Du coup, les Français tentent l’expérience avec des nouveaux. Justement ce qui a déjà été fait avec Macron dont on a attendu beaucoup et qui a tellement déçu. Un résultat lié aussi au manque d’expérience et à la jeunesse du personnage qui a confondu monarchie et démocratie.

Le problème de la France et qu’elle est déjà en crise grave d’un point de vue économique avec une situation financière assez dramatique. Il lui faudra donc encore emprunter et qui serait évidemment irresponsable d’accroître et d’accroître encore le déficit pour satisfaire des demandes parfois légitimes mais coûteuses qui vont affaiblir la compétitivité, la croissance et au total favoriser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat.

On pourra constater assez rapidement ce processus tellement les contradictions sont grandes. Ce vote en lui-même est d’une grande confusion car il s’agit officiellement d’un vote pour les législatives. En réalité il s’agit surtout d’une sorte de référendum vote sanction tout autant qu’un vote présidentiel masqué. Une contradiction politique et juridique qui ne sera pas sans conséquences pour preuve avant même le vote le président en renvoyé un rôle honorifique.

 

Législatives et Attal : Aussi surtout un programme de dépenses sociales

Législatives et Attal : Aussi surtout un programme de dépenses sociales

 

Les programmes des principales grandes formations concurrentes et prétendantes au pouvoir à l’occasion des législatives ont ceci en commun qu’elles sont surtout centrés sur des dépenses sociales. Certes cela correspond souvent à des demandes légitimes. Le seul problème c’est qu’elles ne sont pas financées et qu’elles se traduiront par un endettement supplémentaire qui pourrait d’ailleurs conduire à une crise financière. Gabriel Attal a promis samedi 15 juin plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat en cas de victoire du camp présidentiel aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, où l’extrême droite est donnée favorite.

 

Le programme Attal est aussi comme les autres programmes en forme auberge espagnole et dégage un parfum de précipitation:

Il confirme une baisse des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain », ce qui représentera pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ».

Le chef du gouvernement envisage aussi « des achats groupés » de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15%.
Les supermarchés pourront ainsi proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’Etat et des fournisseurs. »
Gabriel Attal propose aussi de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.

Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.

Le Premier ministre promet également d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250.000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne.

« Pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété, nous exonérerons les frais de notaires en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250.000 euros », détaille-t-il.

Les « frais de notaire » comportent à la fois les émoluments des notaires mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.

Gabriel Attal envisage aussi d’augmenter le montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10.000 euros, au lieu de 6.000 actuellement, « sans charge ni impôt ».

« Pour continuer à rémunérer le travail, nous permettrons aux entreprises d’augmenter jusqu’à 10.000 euros par an, sans charge ni impôt, le montant de la prime de pouvoir d’achat qu’elles ont versé l’an passé à 6 millions de salariés », affirme le Premier ministre.

La prime de partage de la valeur (PPV) remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, appelée « prime Macron ».

Mais cette nouvelle prime n’a plus la cote depuis la fin sa défiscalisation. Les versements de cette PPV par les entreprises ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’an passé, après la fin de sa défiscalisation, selon l’Insee.

Gabriel Attal souhaite une taxe sur les rachats d’actions qui financera un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires ».

Ce fonds permettra de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici 2027.

Attal et législatives: Aussi surtout un programme de dépenses sociales

Attal et  législatives: Aussi surtout  un programme de dépenses sociales

 

Les programmes des principales grandes formations concurrentes et prétendantes au pouvoir à l’occasion des législatives ont ceci en commun qu’elles sont surtout centrés sur des dépenses sociales. Certes cela correspond souvent  à des demandes légitimes. Le seul problème c’est qu’elles ne sont pas financées et qu’elles se traduiront par un endettement supplémentaire qui pourrait d’ailleurs conduire à une crise financière. Gabriel Attal a promis samedi 15 juin plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat en cas de victoire du camp présidentiel aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, où l’extrême droite est donnée favorite.

 

Le programme Attal est aussi comme les autres programmes en forme auberge espagnole et dégage un parfum de précipitation: 

Il confirme une baisse des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain », ce qui représentera pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ».

Le chef du gouvernement envisage aussi « des achats groupés » de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15%.

Les supermarchés pourront ainsi proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’Etat et des fournisseurs. »

Gabriel Attal propose aussi de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.

Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.

Le Premier ministre promet également d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250.000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne.

« Pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété, nous exonérerons les frais de notaires en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250.000 euros », détaille-t-il.

Les « frais de notaire » comportent à la fois les émoluments des notaires mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.

Gabriel Attal envisage aussi d’augmenter le montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10.000 euros, au lieu de 6.000 actuellement, « sans charge ni impôt ».

« Pour continuer à rémunérer le travail, nous permettrons aux entreprises d’augmenter jusqu’à 10.000 euros par an, sans charge ni impôt, le montant de la prime de pouvoir d’achat qu’elles ont versé l’an passé à 6 millions de salariés », affirme le Premier ministre.

La prime de partage de la valeur (PPV) remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, appelée « prime Macron ».

Mais cette nouvelle prime n’a plus la cote depuis la fin sa défiscalisation. Les versements de cette PPV par les entreprises ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’an passé, après la fin de sa défiscalisation, selon l’Insee.

Gabriel Attal souhaite une taxe sur les rachats d’actions qui financera un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires ».

Ce fonds permettra de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici 2027.

 

Attal législatives: Aussi surtout un programme de dépenses sociales

Attal législatives: Aussi surtout  un programme de dépenses sociales

 

Les programmes des principales grandes formations concurrentes et prétendantes au pouvoir à l’occasion des législatives ont ceci en commun qu’elles sont surtout centrés sur des dépenses sociales. Certes cela correspond souvent  à des demandes légitimes. Le seul problème c’est qu’elles ne sont pas financées et qu’elles se traduiront par un endettement supplémentaire qui pourrait d’ailleurs conduire à une crise financière. Gabriel Attal a promis samedi 15 juin plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat en cas de victoire du camp présidentiel aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, où l’extrême droite est donnée favorite.

 

Le programme Attal est aussi comme les autres programmes en forme auberge espagnole et dégage un parfum de précipitation: 

Il confirme une baisse des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain », ce qui représentera pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ».

Le chef du gouvernement envisage aussi « des achats groupés » de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15%.

Les supermarchés pourront ainsi proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’Etat et des fournisseurs. »

Gabriel Attal propose aussi de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.

Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.

Le Premier ministre promet également d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250.000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne.

« Pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété, nous exonérerons les frais de notaires en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250.000 euros », détaille-t-il.

Les « frais de notaire » comportent à la fois les émoluments des notaires mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.

Gabriel Attal envisage aussi d’augmenter le montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10.000 euros, au lieu de 6.000 actuellement, « sans charge ni impôt ».

« Pour continuer à rémunérer le travail, nous permettrons aux entreprises d’augmenter jusqu’à 10.000 euros par an, sans charge ni impôt, le montant de la prime de pouvoir d’achat qu’elles ont versé l’an passé à 6 millions de salariés », affirme le Premier ministre.

La prime de partage de la valeur (PPV) remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, appelée « prime Macron ».

Mais cette nouvelle prime n’a plus la cote depuis la fin sa défiscalisation. Les versements de cette PPV par les entreprises ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’an passé, après la fin de sa défiscalisation, selon l’Insee.

Gabriel Attal souhaite une taxe sur les rachats d’actions qui financera un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires ».

Ce fonds permettra de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici 2027.

 

Politique-Le » Davos russe » : surtout des dictateurs !

Politique-Le » Davos russe » : surtout des dictateurs !

 

À Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine A réuni des pays du « Sud global » conviés  au Forum économique russe.  En faie, un Sud global qui réunit tous des pays à régimes illibéraux voire de dictateur. Comme les Chinois les talibans, les Iraniens et des Africains.

Autant de pays qui ont besoin du soutien ou en tout cas de la bienveillance russe pour se maintenir au pouvoir par la force et s’approprier les richesses de leur pays.

 

Une occasion donc, pour le chef du Kremlin, de compter ses « amis » et de présenter à nouveau la Russie à l’avant-garde d’un « nouvel ordre mondial » face à l’hégémonie déclinante des États-Unis et de leurs « vassaux » européens. « L’an dernier, la part de paiements de nos exportations en monnaies “toxiques”, celles des pays inamicaux, a été divisée par deux et le rouble représente 40% des transactions », a déclaré le chef du Kremlin, dans un long discours de clôture.

Évidemment des statistiques très douteuses sans doute sorti du KGB (FSB aujourd’hui). Et de toute façon en Russie plus c’est gros plus ça passe.

Le Davos russe : surtout des dictateurs !

Le Davos russe : surtout des dictateurs !

 

À Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine A réuni des pays du « Sud global » conviés  au Forum économique russe.  En faie, un Sud global qui réunit tous des pays à régimes illibéraux voire de dictateur. Comme les Chinois les talibans, les Iraniens et des Africains.

Autant de pays qui ont besoin du soutien ou en tout cas de la bienveillance russe pour se maintenir au pouvoir par la force et s’approprier les richesses de leur pays.

 

Une occasion donc, pour le chef du Kremlin, de compter ses « amis » et de présenter à nouveau la Russie à l’avant-garde d’un « nouvel ordre mondial » face à l’hégémonie déclinante des États-Unis et de leurs « vassaux » européens. « L’an dernier, la part de paiements de nos exportations en monnaies “toxiques”, celles des pays inamicaux, a été divisée par deux et le rouble représente 40% des transactions », a déclaré le chef du Kremlin, dans un long discours de clôture.

Évidemment des statistiques très douteuses sans doute sorti du KGB (FSB aujourd’hui). Et de toute façon en Russie plus c’est gros plus ça passe.

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