Archive pour le Tag 'sursaut'

Politique et Violences- Sursaut d’autorité d’Attal : promesse ou illusion ?

Politique et Violences- Sursaut d’autorité d’Attal  : promesse ou  illusion ?

 

Une grande partie de la classe politique a fustigé le discours de Gabriel Attal, le Premier ministre qui appelle le pays à un sursaut d’autorité concernant les violences en particulier des mineurs. Effectivement comme souvent l’analyse du Premier ministre paraît assez pertinente; par contre,  c’est dans le domaine de l’action concrète que le pouvoir affiche des défaillances. Visiblement les mesures annoncées ne sont pas à la hauteur des enjeux si l’on en juge par le fait que désormais les faits divers quotidiens traduisent un véritable problème de société. L’ultra violence en effet se banalise un peu partout et pour n’importe quel motif.

 

Le député non inscrit de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan a, le premier, critiqué le discours de Gabriel Attal sur son compte X: «Encore et toujours le même baratin! L’essentiel est oublié: de vraies sanctions pénales pour les mineurs délinquants. Gabriel Attal ne veut pas abaisser la majorité pénale et lance l’étude de demi-mesures sous l’égide de Dupond-Moretti, qui n’a jamais rien voulu faire. Tragi-comédie.»

Pour Bruno Retailleau, : «Sur la délinquance des mineurs, les mesures évoquées ne suffiront pas. Il faut oser une révolution pénale. Les courtes peines ne peuvent pas rester taboues.»

 

Côté Rassemblement national (RN), le député Roger Chudeau, spécialiste des questions d’éducation a déploré des «mesures cosmétiques».

Quant à la gauche elle reste jugée largement sur une approche angélique avec un mélange des problématiques qui ne clarifient pas la question urgente de la violence des jeunes.

Violences- Sursaut d’autorité d’Attal : promesse ou illusion ?

Violences- Sursaut d’autorité d’Attal  : promesse ou  illusion ?

 

Une grande partie de la classe politique a fustigé le discours de Gabriel Attal, le Premier ministre qui appelle le pays à un sursaut d’autorité concernant les violences en particulier des mineurs. Effectivement comme souvent l’analyse du Premier ministre paraît assez pertinente; par contre,  c’est dans le domaine de l’action concrète que le pouvoir affiche des défaillances. Visiblement les mesures annoncées ne sont pas à la hauteur des enjeux si l’on en juge par le fait que désormais les faits divers quotidiens traduisent un véritable problème de société. L’ultra violence en effet se banalise un peu partout et pour n’importe quel motif.

 

Le député non inscrit de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan a, le premier, critiqué le discours de Gabriel Attal sur son compte X: «Encore et toujours le même baratin! L’essentiel est oublié: de vraies sanctions pénales pour les mineurs délinquants. Gabriel Attal ne veut pas abaisser la majorité pénale et lance l’étude de demi-mesures sous l’égide de Dupond-Moretti, qui n’a jamais rien voulu faire. Tragi-comédie.»

Pour Bruno Retailleau, : «Sur la délinquance des mineurs, les mesures évoquées ne suffiront pas. Il faut oser une révolution pénale. Les courtes peines ne peuvent pas rester taboues.»

 

Côté Rassemblement national (RN), le député Roger Chudeau, spécialiste des questions d’éducation a déploré des «mesures cosmétiques».

Quant à la gauche elle reste jugée largement sur une approche angélique avec un mélange des problématiques qui ne clarifient pas la question urgente de la violence des jeunes.

Sursaut d’autorité d’Attal : promesse ou illusion

Sursaut d’autorité d’Attal  : promesse ou  illusion

 

Une grande partie de la classe politique a fustigé le discours de Gabriel Attal, le Premier ministre qui appelle le pays à un sursaut d’autorité concernant les violences en particulier des mineurs. Effectivement comme souvent l’analyse du Premier ministre paraît assez pertinente par compte c’est dans le domaine de l’action concrète que le pouvoir affiche des défaillances. Visiblement les mesures annoncées ne sont pas à la hauteur des enjeux si l’on en juge par le fait que désormais les faits divers quotidiens traduisent un véritable problème de société. L’ultra violence en effet se banalise un peu partout et pour n’importe quel motif.

 

Le député non inscrit de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan a, le premier, critiqué le discours de Gabriel Attal sur son compte X: «Encore et toujours le même baratin! L’essentiel est oublié: de vraies sanctions pénales pour les mineurs délinquants. Gabriel Attal ne veut pas abaisser la majorité pénale et lance l’étude de demi-mesures sous l’égide de Dupond-Moretti, qui n’a jamais rien voulu faire. Tragi-comédie.»

Pour Bruno Retailleau, : «Sur la délinquance des mineurs, les mesures évoquées ne suffiront pas. Il faut oser une révolution pénale. Les courtes peines ne peuvent pas rester taboues.»

 

Côté Rassemblement national (RN), le député Roger Chudeau, spécialiste des questions d’éducation a déploré des «mesures cosmétiques».

Quant à la gauche elle reste jugée largement sur une approche angélique avec un mélange des problématiques qui ne clarifient pas la question urgente de la violence des jeunes.

Face à Poutine : enfin le sursaut de l’Union européenne

Face à Poutine : enfin le sursaut de l’Union européenne

 

 

En décidant d’une aide financière à l’envoi d’armes létales aux forces ukrainiennes pour résister à l’agression russe, l’UE a brisé « un tabou » et se donne enfin les moyens de se comporter en puissance géopolitique. ( papier du « Monde »)

Au quatrième jour de la guerre qu’il a déclenchée contre l’Ukraine, Vladimir Poutine avait déjà deux exploits à son compte, dimanche 27 février : il a rendu à l’OTAN sa raison d’être et il a amené l’Union européenne à se transformer en organisation capable de fournir de l’aide militaire à un pays étranger.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a raison : c’est bien « un moment décisif », un tournant historique dans sa politique de défense que l’UE a réalisé dimanche soir pour venir en assistance à l’Ukraine attaquée. Sous la conduite du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, les ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept ont adopté une aide de 450 millions d’euros pour financer l’envoi d’armes létales aux forces ukrainiennes pour résister à l’agression russe, ainsi que 50 millions pour des équipements non militaires. Cette assistance, qui pourra inclure des avions de chasse, s’ajoute aux livraisons d’armes déjà promises individuellement par plusieurs Etats membres. Jamais auparavant l’UE n’avait rempli cette fonction. « Un tabou est tombé », a commenté M. Borrell.

 

Outre les sanctions financières et économiques contre la Russie déjà décidées ces derniers jours, la Commission a par ailleurs annoncé deux importantes mesures dimanche : l’interdiction de l’espace aérien de l’Union à tous les avions russes ou contrôlés par des compagnies russes, et l’interdiction de la diffusion des médias russes RT et Sputnik, afin de bloquer leur campagne de désinformation.

 

Bruxelles vient ainsi de confirmer l’adage selon lequel l’UE n’avance que dans les crises, adage déjà éprouvé pendant la crise du Covid-19. Poussive face à la Russie ces dernières années, paralysée par les différences de sensibilité de ses Etats membres face à ce sujet, l’Union a été incapable jusqu’ici de mener une politique claire et unie à l’égard de Vladimir Poutine. Les sanctions décidées après l’annexion de la Crimée ont certes été reconduites à l’unanimité tous les six mois, mais elles l’ont été parce qu’elles étaient indolores. L’énormité de la faute de M. Poutine a cette fois provoqué l’indispensable sursaut européen.

Pour que ce sursaut fût possible, il a fallu le basculement des Etats qui bloquaient. La Hongrie, bien sûr, dont le premier ministre, Viktor Orban, vient de sacrifier son amitié avec le président Poutine. Mais surtout l’Allemagne, qui vient d’accomplir sa propre révolution en matière de défense et de sécurité. C’est le tournant dans le tournant. Après des jours de questionnements et de bouillonnement politique provoqués par la situation en Ukraine, le gouvernement d’Olaf Scholz s’est rendu à l’évidence : il n’était plus possible de rester sur le côté de la route.

« L’invasion de l’Ukraine nous a fait entrer dans une nouvelle ère », a reconnu dimanche le chancelier devant le Bundestag, annonçant que l’Allemagne allait augmenter ses dépenses de défense à plus de 2 % de son PIB – au-delà du minimum fixé par l’OTAN – et livrer des armes à l’Ukraine, ce qu’elle refusait de faire jusqu’ici. Un peu plus tôt, Berlin avait cédé à la pression et suspendu l’autorisation du gazoduc germano-russe Nord Stream 2.

Ces revirements spectaculaires, allemand et européen, auront des conséquences à long terme. Confrontée à la tragédie de la guerre à sa porte, l’Europe se donne enfin les moyens de se comporter en puissance géopolitique. Aux Etats membres de consolider cette posture : ils vont en avoir terriblement besoin.

2022: Un sursaut de la France est nécessaire ( maire de Cannes)

2022: Un sursaut de la France est nécessaire ( maire de Cannes)

Dans une interview à l’Opinion (extrait), le maire de Cannes déclare qu’il pourrait être candidat à la primaire envisagée cet automne. Avec son mouvement Nouvelle énergie, il travaille à un projet de gouvernement

 

Sur quoi se jouera la présidentielle de 2022 ?

Sur la présence ou non sur la ligne de départ d’une personnalité qui sera en mesure d’avoir une vision claire, un caractère fort et une détermination totale à mener une action résolue. La période actuelle présente un avantage. Comme il n’y a pas encore de cristallisation personnelle, cela permet de mettre dans le débat public les thèmes qui doivent mobiliser les Français pour les dix années à venir. Aujourd’hui il y a, selon moi, deux impératifs. Le premier est de faire émerger un diagnostic partagé. Oui, il y a un déclassement français. Notre déficit public est un très grave problème et on ne pourra pas continuer longtemps à dépenser deux fois plus que ce que l’on gagne comme actuellement. Notre déficit commercial et notre déclin industriel (la part de l’industrie manufacturière est passée de 18% du PIB à 10%, derrière l’Espagne), les ratés de notre modèle culturel et éducatif, les réalités de l’insécurité… sont des handicaps majeurs. Le second impératif est de sortir du fatalisme. « Cela a toujours été comme cela », » on n’y changera rien »… : c’est un discours qui existe à droite. Face à lui, nous devons montrer qu’une nouvelle espérance est possible. On peut être l’eldorado de l’Europe. La seule chose qui doit nous préoccuper est l’héritage que nous laisserons aux générations futures.

Quels sont les thèmes que vous voulez mettre au cœur du débat ?

La lutte contre la bureaucratie, d’abord. La réforme de l’Etat doit être la priorité des réformes. L’Etat est devenu inefficace et inorganisé. Il dilue les responsabilités et détruit de la richesse. Les tâches administratives représentent 7,7% du temps de travail. Revenir au niveau de notre allemand (3,7%) permettrait un gain de productivité de 22 milliards d’euros par an. Il faut remettre de l’efficacité dans le système et un principe de responsabilité à tous les échelons, tout comme il faut soulager le contribuable. Pour cela, il faudra partir du dynamisme entrepreneurial et local et mettre la subsidiarité au cœur de l’action publique.

Quels sont les autres sujets que vous voulez porter ?

Le déclassement éducatif m’inquiète beaucoup. Il faut faire en sorte que la France soit une grande puissance de l’instruction. Pour répondre au dérèglement climatique, il faut élaborer une stratégie scientifique, économique et politique, le contraire de la décroissance. La sécurité et la cohérence civilisationnelle doivent également être une priorité, donc la politique pénale et l’immigration. Enfin il faut réfléchir au fonctionnement de nos institutions. Quel que soit le Président, l’exécutif se retrouve très rapidement après son accession au pouvoir dans une spirale de l’échec. Emmanuel Macron en a été une nouvelle illustration. Il a même accéléré le phénomène avec sa gestion chaotique de la Covid. Un candidat à l’Elysée se présente toujours comme un super-héros qui va résoudre tous les problèmes des Français. Or, cela n’existe pas. Il faut sortir de cette infantilisation et remettre du bon sens…. Avec Nouvelle énergie, nous allons publier très bientôt les premières contributions des groupes de travail sur les institutions, la réforme de l’Etat, l’école. Sur tous les sujets, nous menons un travail de fond et élaborons des propositions destinées à constituer un projet de gouvernement.

Comment vous situez-vous par rapport à la primaire de la droite qui pourrait avoir lieu cet automne ?

Tout le monde est aujourd’hui conscient que l’on ne peut pas se permettre que la primaire ait lieu lors du premier tour de la présidentielle. A partir du moment où il n’y a pas de leadership évident, il faut bien qu’existe un processus de sélection afin de déterminer le mieux placé pour mener le travail qui n’a pas été fait depuis quarante ans.

Vous-même, pourriez-vous être candidat ?

Oui, comme d’autres. Mais ma préoccupation est ailleurs. Ce que je veux, c’est mettre dans le débat des thèmes et des propositions et que quelqu’un s’en empare. A ce stade, la priorité doit être le contenu plutôt qu’une démarche personnelle.

«Je veux sortir du débat sur les moyens de la fonction publique. Nous travaillons beaucoup sur la question de la motivation des fonctionnaires»

Et quelqu’un s’est-il d’ores et déjà emparé de ce que vous avez mis sur la table?

C’est encore trop tôt mais on peut noter des offres de qualité. Je trouve ce que produit Bruno Retailleau très cohérent et pertinent. La démarche de Michel Barnier est intéressante. Il est bien entouré ; son moratoire sur l’immigration, dont j’avais déjà parlé, est crédible. Valérie Pécresse a fait dès son entrée en campagne de la lutte contre la bureaucratie une priorité et j’en suis très heureux. La ligne de Laurent Wauquiez correspond le mieux à la sensibilité d’une grande partie de la droite. Xavier Bertrand est déterminé et professionnel…

Vous situez-vous dans la lignée de François Fillon en 2017 ?

Il y a beaucoup d’éléments communs ; c’est assez logique, j’étais dans ses équipes. Ce que je propose a été actualisé au regard de la situation actuelle et de mon vécu. Je mets aussi peut-être plus en avant la nécessité d’un redressement éducatif et scientifique. Nous devons libérer l’enseignement et mettre en place un modèle qui permette d’apporter de la raison critique à nos enfants et de leur apprendre à décoder le monde et pas simplement à coder l’informatique. Je veux également sortir du débat sur les moyens de la fonction publique. Nous travaillons beaucoup sur la question de la motivation des fonctionnaires. La France en compte plus de 5 millions, 33% des effectifs de la fonction publique se consacrent à des tâches administratives plutôt qu’à du service public en tant que tel. Si on passait à 25% comme en Allemagne, cela représenterait 450 000 agents libérés, donc permettrait à la fois de les valoriser, de renforcer le service aux usagers et d’alléger la charge sur les contribuables.

Emmanuel Macron est-il le favori de la prochaine présidentielle ?

Je ne suis pas un pronostiqueur mais un acteur engagé. En période de crise, un Président sortant a toujours potentiellement des atouts. On voit bien qu’Emmanuel Macron va jusqu’au bout surfer sur la crise de la Covid afin de tenter de maîtriser l’agenda politique. Il voudrait imposer son schéma : soit on serait avec lui, soit on serait un Gilet jaune extrémiste. Mais la vérité est plus subtile et le jeu plus ouvert. Nous sommes, comme en 1958, à un vrai virage. Les Français ont de plus en plus le sentiment qu’un sursaut est nécessaire. Soulever un espoir et les réconcilier avec la politique est possible à condition de ne pas faire du marketing et de la segmentation électorale. A nous de proposer une voie différente et forte.

Rio-Paris: le sursaut de la justice ?

Rio-Paris: le sursaut de la justice ?

Il est évident que la décision des magistrats instructeurs d’enterrer l’affaire tragique du vol Air France Rio Paris constitue un véritable scandale, un vrai déni de justice. Il est clair que dans cette décision se plient aux intérêts économiques d’Air France et surtout d’Airbus et a écrasé toute autre considération. Ce n’est pas la première fois que la France étouffe une affaire aérienne un secteur économiquement très sensible. D’une certaine manière, le secteur aérien constitue même un Etat dans l’Etat et l’administration qui gère le secteur constitue une sorte de ministère à elle seule. Heureusement quand même le parquet vient de manifester un sursaut de justice en faisant appel de la décision  de magistrats instructeurs trop partiaux. Un procès est pour le moins nécessaire. On ne peut en effet adhérer à la conclusion que seuls les pilotes morts sont  responsables. Il ne s’agit d’ailleurs pas forcément de désigner un ou plusieurs coupables mais de rechercher les éventuelles responsabilités et les failles du système.

Dans leur ordonnance du 29 août, notifiée aux parties le 4 septembre, les deux magistrats instructeurs estiment qu’il n’y a pas de charges suffisantes pour renvoyer devant un tribunal la compagnie aérienne et le constructeur européen. Ils rejettent en revanche sur les pilotes la responsabilité de cette catastrophe aérienne.

Le parquet de Paris avait requis en juillet un non-lieu pour Airbus mais le renvoi d’Air France devant un tribunal, pour négligence et imprudence. Les avocats de l’association de familles de victimes françaises Entraide et Solidarité AF447 avaient dénoncé jeudi dans la décision des juges d’instruction un “déni de justice” et annoncé qu’ils allaient eux aussi faire appel.

Trump : le sursaut identitaire blanc (Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice,)

Trump : le  sursaut identitaire blanc (Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice,)

 

Dans un article paru dans la Tribune Pour Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice, considère que Trump représente la  glorification d’un passé mythifié et la peur des blancs de perdre leur pouvoir.

 

« Make America great again !. « Rendre à l’Amérique sa grandeur, c’est sur cette phrase que s’est achevé le discours d’investiture du désormais Président Donald Trump. Un propos qui se trouvait au cœur de la campagne présidentielle du candidat républicain. Cette idée selon laquelle les Etats-Unis auraient par le passé offert à leurs habitants une gloire qui n’est plus, est pourtant fondée sur l’omission de faits historiques. Car l’histoire des Etats-Unis est celle d’assujettissements successifs. Le pays s’est fondé et développé en éradiquant une grande partie de la population amérindienne puis en exploitant des centaines de milliers d’Africains réduits à l’esclavage. Ces oppressions se sont traduites dans des mécanismes de domination qui même après leur disparition des textes législatifs ont persisté dans des pratiques sociales et structurelles discriminatoires. C’est ce qui a favorisé l’affirmation sociale, économique et politique d’une élite et de classes moyennes issues des minorités autrefois privées de visibilité et de légitimité nationale. Ainsi les populations blanches qui ont régné sur le pays pendant des siècles du fait de dispositions légales injustes, voient leur position dominante décliner depuis plusieurs décennies. La rhétorique passéiste de Donald Trump puise dans le ressentiment d’une partie de cette population qui vit comme une injustice le fait de voir le pouvoir migrer dans les mains de groupes qui ne l’avaient jamais eu jusqu’alors. Car le noyau des supporters de Trump ne s’est pas trouvé parmi les catégories les plus fragiles de la société. Ce n’est pas la question économique qui a été le moteur de l’adhésion au discours du candidat républicain. Ce ne sont pas les plus bas salaires ou les ouvriers manuels qui l’ont élu mais les petits propriétaires, les artisans ou les responsables d’entreprises familiales. Et en dépit de ses propos hostiles envers les femmes, et du fait qu’une douzaine de femmes l’aient accusé d’agressions sexuelles, 54% des femmes blanches lui ont offert leur suffrage. Comme s’il était plus urgent d’empêcher d’hypothétiques Mexicains violeurs de franchir la frontière que de prévenir la victoire électorale d’un homme se vantant ouvertement d’attraper les parties génitales des femmes sans solliciter leur consentement. Cela s’est produit dans un contexte où, la place relative des personnes historiquement dominantes a été symboliquement ébranlée par l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, premier Président noir. Ceci additionné aux prédictions démocratiques annonçant le déclin numérique des populations blanches – qui deviendraient minoritaires entre 2043 et 2050 – a installé une panique morale chez certains électeurs. Il existe bien une crainte de déclassement mais il ne s’agit pas tant d’un déclassement économique que d’un déclassement « racial ». Les travailleurs blancs qui sont confrontés à des difficultés économiques ne sont plus en mesure d’apprécier les privilèges liés à leur couleur de peau (qui les prémunit par exemple de la surexposition aux violences policières). Comment le pourraient-ils s’ils vivent dans des régions où leur entourage n’est constitué que de Blancs en proie à des difficultés identiques ? La seule chose qui peut leur sembler tangible c’est le sentiment d’avoir été abandonnés par l’élite tant dénoncée par Donald Trump. Ce sont les questions migratoires et culturelles qui sont aujourd’hui au cœur des tensions de la société américaine. Et l’élection d’un personnage tapageur qui surfe sur la glorification d’un passé mythifié des Etats-Unis, fait vibrer la fibre nostalgique de certaines personnes historiquement dominantes désormais en perte de vitesse. C’est l’expression indéniable d’un sursaut identitaire blanc. »




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol