La surpêche continue !
51% des débarquements des poissons pêchés dans l’Hexagone sont issus de populations de poissons considérées comme en bon état ou reconstituables, 33% sont surpêchées et 2% effondrées, le reste (24%) étant non évalué ou non classifié.</strong
Pour rappel, parmi les populations en bon état, figurent le merlu du Golfe de Gascogne et de Mer du Nord, les coquilles Saint-Jacques, les baudroies, le hareng, le rouget de Méditerranée ou la raie fleurie. Le thon rouge est jugé en voie de reconstitution avec des niveaux de biomasse revenus au niveau des années 70. La sole du Golfe de Gascogne, auparavant surpêchée, est considérée comme reconstituable grâce aux « efforts de gestion ». La sardine du Golfe de Gascogne, auparavant effondrée, est désormais classée comme « surpêchée et dégradée », tandis que le cabillaud de la Mer du Nord et le merlu de Méditerranée sont toujours estimés comme « effondrés ».
En septembre 2020, l'UFC-que-choisir a mené une enquête montrant une trop grande part de poissons non durables dans les rayons des supermarchés. Ses relevés montraient que les « deux tiers des poissons sont capturés dans des stocks déjà surexploités », essentiellement au chalut (74%). Au rayon surgelé, la situation était « encore plus catastrophique », 95% des poissons examinés n'étant pas issus de la pêche durable, selon l'UFC-Que choisir. Plus de la moitié des lieux de vente étudiés (55%) proposaient par ailleurs au moins une des quatre espèces qui se trouvaient au moment de l'étude en période de reproduction, « participant ainsi à la fragilisation de ces stocks ». Pour le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), au contraire, « la durabilité de la pêche française se confirme depuis plusieurs années avec reconstitution des stocks comme souligné par la Commission européenne elle-même et des stocks de plus en plus nombreux au RMD (le rendement maximal durable, soit la quantité de poissons qu'il est possible de pêcher sans affecter la capacité de la population à se reproduire, ndlr) », expliquait l'organisation peu après l'enquête