Archive pour le Tag 'sur-urbanisation'

Aménagement du territoire : la folie de la métropolisation et de sur-urbanisation

Aménagement du territoire : la folie de la métropolisation et de sur-urbanisation


La mode de la métropolisation risque d’aboutir à un aménagement du territoire composé d’un côté d’une dizaine de villes de plus d’un million d’habitants concentrant une majorité d’emplois et de l’autre des zones en voie de régression voire de désertification. Un non-sens non seulement économique et social mais aussi environnementale et sociétal. En effet l’hyper concentration qui génère effectivement une croissance endogène provoque aussi des dégâts humains et environnementaux catastrophiques. Les créations d’emplois en effet se concentrent depuis une dizaine d’années sur les aires urbaines de plus de 500.000 habitants, zones où l’on trouve les métiers les plus dynamiques – notamment les postes de cadres – au détriment des villes petites et moyennes, constate une étude de France Stratégie.

Au total, c’est une douzaine de métropoles régionales qui se partagent quasiment la moitié (46%) des emplois, dont 22% pour Paris et 24% en province. Et ce marché de l’emploi à deux vitesses se creuse. La situation est inédite: entre en 1968 et 1999, la croissance de l’emploi profitait à l’ensemble du pays… avant que les territoires ne se différencient de plus en plus, et que la fracture ne se transforme en fossé entre 2006 et 2013. C’est durant cette période que les aires urbaines de plus de 500.000 habitants ont massivement créé des emplois alors que les villes moyennes, les petites villes et les communes isolées ont subi des pertes, observe l’organisme placé auprès du Premier ministre.

Ce phénomène a un nom: la «métropolisation». Or cet aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres conduits le reste à la désertification. . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une aberration environnementale) tandis que certaines petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi.

Du coup, les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour rejoindre des zones plus riches en emplois. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations, les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services.

La réactivation des villes moyennes, des zones rurales défavorisées passe d’abord par une analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB, population, services etc.) ; aussi par une prise en compte des typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà, il convient d’agir sur les leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel de sa responsabilité.

Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040 certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement.

Si on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être.

Aménagement du territoire : la folie de la métropolisation

Aménagement du territoire : la folie de la métropolisation et de sur-urbanisation

La mode de la métropolisation risque d’aboutir à un aménagement du territoire composé d’un côté d’une dizaine de villes de plus d’un million d’habitants concentrant une majorité d’emplois et de l’autre des zones en voie de régression voire de désertification. Un non-sens non seulement économique et social mais aussi environnementale et sociétal. En effet l’hyper concentration qui génère effectivement une croissance endogène provoque aussi des dégâts humains et environnementaux catastrophiques. Les créations d’emplois en effet se concentrent depuis une dizaine d’années sur les aires urbaines de plus de 500.000 habitants, zones où l’on trouve les métiers les plus dynamiques – notamment les postes de cadres – au détriment des villes petites et moyennes, constate une étude de France Stratégie.

Au total, c’est une douzaine de métropoles régionales qui se partagent quasiment la moitié (46%) des emplois, dont 22% pour Paris et 24% en province. Et ce marché de l’emploi à deux vitesses se creuse. La situation est inédite: entre en 1968 et 1999, la croissance de l’emploi profitait à l’ensemble du pays… avant que les territoires ne se différencient de plus en plus, et que la fracture ne se transforme en fossé entre 2006 et 2013. C’est durant cette période que les aires urbaines de plus de 500.000 habitants ont massivement créé des emplois alors que les villes moyennes, les petites villes et les communes isolées ont subi des pertes, observe l’organisme placé auprès du Premier ministre. Ce phénomène a un nom: la «métropolisation». Or cet aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres conduits le reste à la désertification. . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une aberration environnementale) tandis que certaines petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup, les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour rejoindre des zones plus riches en emplois. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations, les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des zones rurales défavorisées passe d’abord par une analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB, population, services etc.) ; aussi par une prise en compte des typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà, il convient d’agir sur les leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel de sa responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040 certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être.

Sur-urbanisation – Les villes accentuent la crise de l’eau

Sur-urbanisation – Les villes accentuent la crise de l’eau

La sur-urbanisation conduit à la bétonisation des sols et contribue ainsi à aggraver la crise de l’eau En plus de la baisse de la pluviométrie, l’imperméabilisation des sols est une des causes principales du déficit de rechargement de nos réserves d’eau. Par Olivier Bataille, DG d’O2D Environnement.( dans la Tribune)

Les périodes de sécheresse, de canicule ou encore les inondations liées au dérèglement climatique marquent de plus en plus le quotidien des Français. Le début du XXIe siècle comptabilise ainsi 8 des 10 années les plus chaudes jamais enregistrées, chacune étant postérieure à 2010. En 2022, le continent européen a subi une période estivale marquée par les canicules : la France vivait à l’époque son 2e été le plus chaud, atteignant des températures dépassant les 40°C. La même année, le pays battait son record de déficit pluviométrique (-25% enregistré au global, avec des déficits compris entre 10 et 40% selon les départements).

Cette sécheresse s’installe et perdure avec des hivers doux et un manque notable de précipitations. Ce sont les trois quarts du territoire français qui sont aujourd’hui touchés. L’aridité est à l’origine non seulement d’incendies détruisant la faune et la flore, mais également d’une baisse du niveau des eaux de surface, fleuves, rivières et lacs. Au mois de janvier, la Garonne se trouvait ainsi à un cinquième de son débit normal et, l’été dernier, près de 50% du fleuve était totalement asséché.

Ces épisodes météorologiques extrêmes sont autant de facteurs qui réduisent les capacités de recharge des nappes phréatiques et menacent nos approvisionnements quotidiens en eau potable ainsi que l’irrigation des cultures agricoles. L’assèchement des sols peut également conduire à une fragilisation du bâti en déstabilisant les fondations.

La vie humaine n’est évidemment pas la seule à être menacée par ces dérèglements climatiques. Alors même que la végétalisation urbaine est indispensable pour rafraîchir la ville et lutter contre les îlots de chaleur urbains, la flore souffre déjà des périodes de sécheresse et du manque d’eau dans les sols. D’ici à 2050, plus de 70% des arbres en ville pâtiront du réchauffement climatique en France. Leur survie dépendra de l’évolution de la couverture des sols urbains, afin de leur garantir un approvisionnement en eau suffisant.

Une étude menée par une équipe de recherche internationale, réalisée dans 164 villes de 78 pays, démontre que la moitié des espèces d’arbres est d’ores et déjà menacée par ces changements climatiques.

Perméabilité des sols et gestion durable des eaux pluviales : deux notions complémentaires
Rendre la ville durable et vivable dans le futur, c’est donc prendre en compte la question de l’imperméabilisation des sols. Il est en effet nécessaire aujourd’hui de restaurer les fonctions naturelles du sol, dont sa capacité d’infiltration, afin de réintroduire le cycle de l’eau en ville.

Il semble impératif de limiter au maximum l’utilisation de matériaux étanches qui scellent les sols et isolent les nappes phréatiques de l’élément qui les constituent : l’eau. Pour cela, la solution s’impose d’elle-même : favoriser la mise en place de sols perméables (éventuellement végétalisés) en ville qui permettent un aménagement durable et esthétique des zones piétonnes, parkings, pistes cyclables ou encore cours d’écoles. En plus de répondre aux besoins des usagers, ces aménagements laissent l’eau pluviale s’infiltrer, permettent le retour de la biodiversité urbaine, ont des capacités de régulation thermique, contribuent au désengorgement des réseaux d’assainissement… Par ailleurs, l’infiltration de l’eau à son point de chute est un élément déterminant pour la qualité de l’eau. Moins l’eau ruisselle sur des surfaces imperméables, moins elle a de risque de se charger en polluants.

En France, la transition a déjà commencé sur l’ensemble des territoires. Une quantité non négligeable de projets de désimperméabilisation des sols ont déjà été réalisés ou sont actuellement en cours, afin de transformer durablement nos villes dans un esprit de résilience urbaine. Les aides financières proposées par les collectivités, mais également par les Agences de l’Eau facilitent par ailleurs la mise en place de tels dispositifs.

La désimperméabilisation des sols est devenue un impératif vital et doit donc avoir toute sa place dans les stratégies de transition territoriale. Une urgence qui ne fait que se renforcer alors que les effets du dérèglement climatique ne font que croître. Il est temps de considérer le sol comme une composante essentielle de l’urbanisme durable pour que la ville de demain soit, avant tout, perméable.

Inondations : la faute à une sur-urbanisation et au réchauffement climatique

Inondations : la faute à une sur-urbanisation et au réchauffement climatique

 

 

Certains fatalistes attribuent le phénomène des inondations à des causes cycliques. Effectivement quand on remonte dans le temps de tels phénomènes ont déjà été enregistrés en France en particulier. Toutefois il faut remarquer que le dérèglement est général au plan mondial et que des périodes anormales soit de sécheresse soient au contraire de pluie ou de tornade se succèdent partout. En cause sans doute le réchauffement climatique indiscutable et grandement imputable à l’homme et aux deux émissions polluantes. Le réchauffement climatique est indiscutable quand on constate par exemple la quasi absence d’hiver  dans un pays comme la France aussi la fonte des glaciers et l’absence de neige dans les montagnes en tout cas l’insuffisance.  D’après le rapport 2007 du GIEC (mémento des décideurs) :

« D’après les simulations, il est probable que dans les années 2080 de très nombreux millions de personnes supplémentaires seront inondées chaque année à la suite de l’élévation du niveau de la mer. Les zones très peuplées et de faible altitude où la capacité d’adaptation est relativement faible et qui sont déjà confrontées à d’autres défis tels que des tempêtes tropicales ou la subsidence locale de la côte sont particulièrement en danger. Le nombre de personnes touchées sera plus grand dans les méga-deltas d’Asie et d’Afrique, tandis que les petites îles sont particulièrement vulnérables. ». Au réchauffement climatique s’ajoute d’autres facteurs explicatifs comme les pratiques de culture intensive qui augmente le ruissellement de l’eau. Autre explication majeure le bétonnage des sols résultants de la sur urbanisation. On notera d’ailleurs que ce sont surtout les agglomérations qui ont été victimes d’inondations. Ce bétonnage des sols s’oppose évidemment à toute infiltration des eaux surtout quand en plus on a supprimé les fossés traditionnels qui même en campagne ne sont pratiquement pas entretenus. Le dérèglement climatique partout dans le monde, l’industrialisation des pratiques agricoles et la sur urbanisation constitue des problématiques relativement négligées tant par les pouvoirs publics que par les citoyens et il faut des événements dramatiques comme les inondations pour en rappeler les enjeux.




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