Discussions Bruxelles-France sur les déficits ; une négociation pipeau
Fac à l’échec généralisée de la politique européenne, on faiat semblant de tenir le cap, celui de la rigueur. La France doit donc renégocier ses objectifs. Une négociation surréaliste car l’objectif était de ramener le déficit à 3%, il sera près de 4% et davantage en 2014 (surtout si la France subit une nouvelle dégradation) Un majorité de pays ne tiendront pas les perspectives requises. Condamner la France, c’est aussi condamner l’Europe ; alors on fait semblant, en attendant de s’apercevoir que l’urgence n’est pas à l’austérité mais à la relance. Encore quelques mois ou quelques années à attendre ! En fait il n’y a rien à négocier, juste à entériner la réalité car les objectifs sont impossibles à atteindre. La France va donc entamer des discussions avec la Commission et ses partenaires européens pour obtenir un report à 2014 de l’objectif de baisse des déficits publics sur lequel elle s’était engagée pour 2013, après une forte révision en baisse de ses perspectives économiques. Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a annoncé qu’elle détaillerait pour cela les économies qu’elle compte faire pour ramener ces déficits à 3% du PIB l’an prochain, là où Bruxelles les anticipe dorénavant à 3,9% après 3,7% en 2013. En indiquant qu’il ne prévoyait plus qu’une croissance de 0,1% de l’économie française en 2013, au sein d’une zone euro en récession pour la deuxième année consécutive, le commissaire aux Affaires économiques et monétaires a en effet laissé la porte ouverte à un tel report d’un an de l’objectif des 3%. Le Finlandais Olli Rehn a mis à cela deux conditions. D’une part, que les prévisions économiques de printemps de la Commission, attendues en mai, confirment qu’il n’y aura pas d’embellie conjoncturelle et que l’ajustement « structurel » des finances publiques françaises dépassera 1% par an en moyenne sur la période 2010-2013, ce qui est le cas pour l’instant. De l’autre, que la France présente des mesures « adéquates et convaincantes » dans le programme de stabilité qu’elle remettra à l’Union européenne en avril à l’appui de ses engagements. Alors que les responsables français ont exclu à plusieurs reprises « d’ajouter de l’austérité à la récession » en 2013, marquée par un effort budgétaire prévu à 38 milliards d’euros, Pierre Moscovici a salué l’approche « intelligente, équilibrée » de la Commission.
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