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Budget : une taxe sur le sucre ? Aussi sur le sel, sur la marche à pied et l’air que l’on respire ?

Budget : une taxe sur le sucre ? Aussi sur le sel, sur la marche à pied et l’air que l’on respire ?

 

« Je suis favorable à des taxes sur les sucres transformés », avait affirmé fermement la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, lors d’un entretien dans La Tribune Dimanche. Notons déjà que les produits en cause sont évidemment déjà taxés. Pourquoi pas aussi envisager le rétablissement de l’ancienne taxe sur le sel ( La gabelle, Impôt sur le sel créé par Charles d’Anjou, comte de Provence, en 1259). Dans le cadre  de cette foire fiscale on pourrait aussi imaginer une taxe sur la marche à pied. En effet les piétons à chaque pas détériorent les infrastructures. Et pour des raisons écologiques, on pourrait aussi imaginer un impôt sur l’air que l’on respire. Bref le champ des possibles en matière d’impôt est immense et la France se caractérise par des capacités d’ingénierie fiscale insondable. On peut sans doute davantage régulé l’utilisation des sucres mais il n’est pas forcément nécessaire de créer un nouvel impôt pour cela.

Pourtant, ce mardi, elle s’est contentée aujourd’hui d’évoquer des mesures sur les sodas, s’en remettant pour le reste au fait de « convaincre » l’industrie agroalimentaire. « Modifier la taxation sur les sodas, par exemple en faisant en sorte qu’elle soit plus simple et plus contraignante également pour les industriels, je souscris à cette proposition », a-t-elle déclaré à l’Assemblée nationale.

« Par contre, pour ce qui est de l’ensemble de l’industrie agroalimentaire, je crois que nous devons, plutôt que de vouloir systématiquement taxer, (les) convaincre qu’ils aillent vers des recettes utilisant beaucoup moins de sucres », a-t-elle poursuivi.

Un pas en arrière qui survient après un désaccord avec la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui s’est, de son côté, opposée à l’idée de mettre « des boulets aux pieds » des industriels français.

 

Economie et Agriculture: Le discours incohérent et hypocrite sur la souveraineté

Economie et Agriculture:  Le discours incohérent et hypocrite sur la souveraineté

 

Inutile de tourner autour du pot, c’est sciemment que l’agriculture a été sacrifiée et pas pour des motifs écologiques mais pour des motifs de stratégie économique. L’objectif de l’Europe est depuis longtemps d’accepter les produits agricoles beaucoup moins chers des pays tiers du fait des moindres contraintes sociales, sanitaires et environnementales. En échange, l’Europe et la France vendent des avions, des armes, des voitures, des centrales nucléaires et surtout des services.

 

L’économie agricole est totalement mondialisée précisément pour permettre l’échange de produits à faible valeur ajoutée comme l’agriculture contre des produits beaucoup plus élaborés. L’équation est impossible à résoudre. Aucun pays ne peut rétablir une souveraineté totale sur l’agriculture. Il faudrait pour cela sacrifier nos exportations sur les produits industriels et les services très profitables. C’est la spécialisation économique qui l’impose autant que la libéralisation économique mondiale. C’est à peu de la même manière qu’on s’est débarrassé de la petite industrie peu spécialisée. On ne garde que le haut du panier- et encore avec des délocalisations- pour privilégier nos exportations de haute valeur ajoutée. Une politique en outre voulue par le pouvoir au service des intérêts financiers qui dirigent l’économie. Mais une politique qu’on ne peut bousculer sans remettre en cause les équilibres globaux de notre modèle économique. La crise dépasse le seul champ agricole et affecte de bien d’autres aspects économiques, sociaux, sanitaires, financiers et environnementaux. Des aspects à prendre en compte sauf à tomber dans le simplisme et la démagogie. C’est une chose de reconnaître la situation de l’agriculture, c’est autre chose que de définir une politique cohérente et efficace. Affirmer qu’on peut retrouver une pleine souveraineté en fermant les frontières en tout cas en contrôlant que les produits sont soumis aux mêmes règles sociales, environnementales, sociales et sanitaires relèvent de la démagogie. Le rééquilibrage des flux est possible mais la fermeture totale des frontières une illusion dangereuse. Un seul exemple de disparités impossibles à réduire: celui des salaires autour de 1500 € bruts pour 35 heures dans l’agriculture en France et entre 200 et 300 € dans d’autres pays.

 

Un exemple de fermeture des frontières celui de Cuba, le modèle de Mélenchon :

En moyenne, le salaire moyen à Cuba est de 30.62 €. Cette donnée est issue de la moyenne des salaires moyens renseignés par les internautes habitant dans le pays. La différence avec le salaire moyen en France est de 98%.

Sanofi : les actionnaires institutionnels doivent peser sur la stratégie

Sanofi : les actionnaires institutionnels doivent peser sur la stratégie

L’économiste Stéphanie Villers explique, dans une tribune au « Monde », qu’en misant sur l’Investissement socialement responsable (ISR), les actionnaires de Sanofi, notamment les investisseurs institutionnels, pourraient utilement peser sur les choix stratégiques de l’entreprise dont ils détiennent la majeure partie du capital.

Tribune. A l’annonce de la distribution de 40 % de ses bénéfices réalisés en 2020 sous forme de dividendes, nombreux sont ceux à avoir poussé des cris d’orfraie contre Sanofi. Un scandale dans un contexte de crise Covid sur fond d’échec à l’innovation et de suppression de postes. Comment notre fleuron pharmaceutique peut-il distribuer près de 4 milliards d’euros à ses actionnaires alors qu’il a échoué dans l’élaboration d’un vaccin efficace contre le Covid-19 et qu’il s’apprête à licencier ?

On comprend, vu de loin, que ces décisions puissent choquer. Se permettre de se montrer à la fois dispendieux après un échec industriel et socialement brutal paraît choquant. Pour autant, rappelons la mécanique boursière. Elle peut se résumer en une confrontation de l’offre et de la demande. Ainsi, face à un tel revers sur sa capacité à innover et à entrer dans le jeu de la concurrence internationale, la meilleure défense à court terme pour le groupe est de montrer patte blanche en matière de gestion financière, pour apaiser les craintes des actionnaires sur l’intérêt de conserver l’action Sanofi en portefeuille.

 

Ne rien faire et ne rien proposer risquerait, à l’inverse, de déclencher une désaffection des marchés pour le titre Sanofi et, in fine, une sanction sur sa valeur pouvant aller jusqu’à l’effondrement de son cours. La stratégie boursière qu’ont conduite les dirigeants de Sanofi en annonçant cette distribution conséquente de dividendes vise ainsi à ménager leurs actionnaires. 

Les investisseurs institutionnels, acteurs incontournables

Mais il reste une marge de manœuvre qui demeure entre les mains de ces derniers pour rectifier le tir. Un changement de comportement des actionnaires pourrait se révéler décisif et adresser un signal apaisant à toutes les personnes réticentes à la finance. L’ère de l’après-Covid oblige à revoir collectivement notre modèle économique et financier. Or les investissements éthiques ne doivent pas être réduits en outils marketing, ils doivent impliquer concrètement le versement de dividendes responsables.

Il faut en effet mettre les actionnaires face à leurs responsabilités, qu’elles soient en matière de gouvernance, d’environnement ou de stratégie de long terme. En mai, l’assemblée générale de Sanofi aura lieu pour décider du montant et du paiement des dividendes. Une occasion pour l’ensemble des actionnaires de faire entendre leur voix. 1.7 % du capital est détenu par les salariés. Leur poids n’est pas assez important pour peser dans la balance.

Hollande: silence sur la croissance

 

Hollande:  silence sur la croissance

 

Pas un mot sur l’inversion chômage mais pas un mot non plus sur la croissance. Pourtant cette croissance est là parait-il autant donc ne pas avoir honte den parler, de la décrire de la chiffrer. Curieux de pas parler des deux principaux objectifs : l’inversion durable du chômage et le  retour de la croissance, retour durable évidemment. Simplement parce cette croissance est quasiment nulle en 2013 (0.1 ou 0.2%), donc très proche de la récession ; Pour 2014, un léger mieux, 0.9% ou1 %, peut-être. C’est à dire beaucoup moins que la moyenne européenne ou que dans les grands pays industrialisés. Or il faut environ ce chiffre 0.9% de croissance pour tout juste stabiliser en fin d’année la chômage ( globalement qui va quand même croitre à 11%°en 2014) . Donc la reprise n’est pas là pour résoudre la question centrale : la vraie création d’emploi. Il faudra attendre au moins en 2015 avec une croissance au moins égale à 1.5%. Du coup mieux vaut éviter le sujet et parler en termes littéraires de chose qui méritent quand même un traitement quantifié.

Pour un pacte national sur la croissance et l’emploi ( Gattaz)

Pour un pacte national sur la croissance et l’emploi ( Gattaz)

 

Pierre Gattaz a demandé au chef de l’Etat la mise en place d’un pacte national pour la croissance et l’emploi ». Tout en réclamant « un moratoire sur tous les projets de loi qui touchent l’entreprise et l’économie ». Le président du Medef a contesté que le patronat soit silencieux et absent face aux mouvements actuels de grogne fiscale et sociale.  » Le Medef n’a pas disparu (..) Nous avons fait 32 propositions pour les retraites et 11 pour l’apprentissage », a rappelé Pierre Gattaz. Mais « n’attendez-pas du Medef qu’il mette de l’huile sur le feu (…) « on ne va pas mettre de la chienlit pour la chienlit », a-t-il ajouté. D’ou la nécessité d’un pacte pour l’emploi. Le patron du Medef a rappelé que les entreprises proposent de créer un million d’emploi sur cinq ans. « Il y a 400.000 emplois non pourvus en France », a-t-il estimé.  Pour lui, c’est un gisement d’emploi. Il faut également réformer l’apprentissage afin que les 500.000 jeunes sans emploi puissent en profiter. « L’entreprise, c’est la solution au chômage », a-t-il lancé. En tout cas, il ne croit pas à l’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année.

 

Enquête judicaire sur la magouille Ecomouv’

Enquête judicaire  sur la magouille Ecomouv’

 

Magouille ou incompétence pour Ecomouv’ (qui devait percevoir 20% de l’écotaxe) ? , sans doute les deux. En moyenne le coût de recouvrement de l’impôt est situé entre 1 et 2% des recettes dans les grands pays. Une légère différence qui ne peut s’expliquer par l’investissement de départ (500 millions) et surtout pas par de supposés risques financiers (quels sont les risques financiers quand la recette est assurée) ; Encore un mauvais choix d’une superstructure incompétente en matière de gestion, de ministres qui n’approfondissent pas les dossiers et sans doute aussi de relations malsaines entre le politique et certaines entreprises. Le procureur de la République de Nanterre (Hauts-de-Seine) a donc décidé de rouvrir l’enquête autour des conditions d’attribution du contrat Ecomouv’ à l’origine de la fronde bretonne, a-t-on appris mercredi auprès du parquet. Les conditions du contrat signé entre Ecomouv’ et l’ancien gouvernement Fillon pour la collecte de l’écotaxe cristallisent les critiques de droite comme de gauche. Une première procédure ouverte à la suite d’une plainte avait été classée il y a quelques semaines. « Au vu des éléments publiés dans la presse, le procureur a décidé de faire effectuer des vérifications complémentaires », a déclaré une porte-parole. Le député écologiste François-Michel Lambert, qui qualifie de scandale d’Etat le contrat passé avec Ecomouv’, a récemment demandé des éclaircissements sur l’abandon de la première enquête par le parquet de Nanterre. « Cette enquête a été confiée en juin 2011 au parquet de Nanterre territorialement compétent, dirigé alors par M. Philippe Courroye », souligne l’élu dans une question écrite à la ministre de la Justice Christiane Taubira. Philippe Courroye, réputé proche de Nicolas Sarkozy, a occupé le poste de procureur de Nanterre jusqu’à sa mutation durant l’été 2012. Nathalie Kosciusko-Morizet, qui était ministre de l’Écologie lors de la signature du contrat avec Ecomouv’, a assuré qu’il avait été « passé dans les règles ». Selon les conditions du contrat liant Ecomouv’ à l’État, le dispositif doit rapporter 1,15 milliard d’euros par an, dont 20% pour Ecomouv’, soit 250 millions d’euros.

 

Hamon :  » popularité de François Hollande indexée sur la courbe du chômage »

Hamon :  » popularité de François Hollande indexée sur la courbe du chômage »

On ne sait pas si par cette déclaration Hamon défend ou enfonce le gouvernement. Si effectivement la popularité de Hollande est fonction du chômage on comprend mieux qu’il soit dégringolé à 23% et on voit mal avec les mesures fiscales qui plombent l’économie comment il en sera différemment demain. Hamon martèle cependant l’engagement du gouvernement : inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Invité de RTL, Benoît Hamon a fait une prédiction ce lundi matin : « Je pense que la courbe de popularité du président de la République sera indexée à cet engagement-là. » François Hollande est actuellement au plus bas : seuls 23% des Français se disent satisfaits du chef de l’État, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche. Pour le ministre, tout se jouera sur le chômage, qui reste selon lui « l’échec de la classe politique depuis 20 ans », la « source pour les Français d’un scepticisme profond ». « Si nous réussissons cet engagement, cela peut aussi changer la nature du rapport entre les Français et les politiques », assure-t-il. Reste que les Français craignent pour leur pouvoir d’achat. Selon une étude du cabinet spécialisé Altavia, dévoilée vendredi par RTL, pour 43% d’entre eux, la fin du mois peut commencer dès la date du 15 ou même avant. « Malgré les difficultés économiques des Français à boucler les fins de mois, on a un niveau de consommation qui reste relativement stable », réagit Benoît Hamon. « Ce qui serait bien c’est que les investissements des entreprises prennent le relais [pour la croissance]. » Le ministre de la Consommation fait part de ses efforts pour « que les prix baissent lorsqu’ils le peuvent ». Benoît Hamon évoque les assurances automobiles, les assurances habitation, la libéralisation des ventes des tests de grossesses. « On joue sur les dépenses qui sont des formes de monopole », affirme-t-il. « Quand vous baissez les prix, vous augmentez le pouvoir d’achat. » Il n’y a pas une réunion du Conseil des ministres pour fixer le prix de la baguette toutes les semainesBenoît Hamon Mais est-ce bien suffisant ? Le gouvernement peut-il réellement avoir un impact sur les prix. « Il n’y a pas une réunion du Conseil des ministres pour fixer le prix de la baguette toutes les semaines, ce n’est pas à l’État de le faire », reconnaît Benoît Hamon, même s’il assure, qu’en additionnant « les sujets les uns après les autres », l’action de l’exécutif peut aider. Le ministre n’est en tout cas pas totalement convaincu par le « modèle allemand ».

Retraites : Marisol Touraine, floue sur la revalorisation

Retraites : Marisol Touraine, floue sur la revalorisation

 

 » Oui, la ligne du gouvernement est social-démocrate, réformiste », a lancé Marisol Touraine lors de l’émission BFM Politique de ce 1er septembre. Elle répondait à cette interrogation: entre la pause fiscale et l’allongement de la durée de cotisation pour les retraites, n’y-a-t-il pas une évolution de ligne politique ?  « Notre politique est basée sur un triptique : fiscalité, économies et compétitivité. Cette politique commence à porter ses fruits », a estimé la ministre des Affaires sociales. « Les impôts demandés étaient nécessaires. Aujourd’hui les Français se disent qu’ils vont vers des jours meilleurs ».  La ministre des Affaires sociales est revenue sur un aspect devenu polémique de la réforme des retraites: le report de la revalorisation des pensions du 1er avril au 1er octobre qui va pénaliser financièrement les retraités. « Il n’a jamais été question de mettre à contribution les petites pensions. Je précise donc que les retraités au minimum vieillesse ne seront pas concernés par cette mesure. Leur pension sera toujours revalorisée au 1er avril ». Concernant enfin la compensation des charges nouvelles qui pèseront sur les entreprises, Marisol Touraine a été claire au risque de décevoir les patrons: « seule une petite partie des cotisations sera transférée ». « Il n’y aura pas de hausse de TVA ni de CSG mais une prise en charge par le budget

 

Magasin « le Printemps » : enquête sur la vente au Qatar

 

Magasin «  le Printemps » : enquête sur la vente au Qatar

Nouveaux remous autour des acquisitions en France du Qatar, cette fois pour le magasin  « le printemps »La cession du Printemps provoque des remous. La vente du grand magasin français par un fonds d’investissements qatari, finalisée le 31 juillet, fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 28 juin, affirme l’agence Reuters ce 2 août. Les syndicats du grand magasin avaient saisi le procureur de la République sur les modalités du rachat du groupe de grands magasins par des investisseurs qataris. Les syndicats, qui jugent opaque la procédure de cession et qui craignent des suppressions d’emploi, souhaitent la suspension ou l’annulation de la procédure de consultation des salariés ainsi que la suspension du projet de cession lui-même.  Un « signalement de faits » avait été déposé auprès du procureur le 21 mai, avait précisé Bernard Demarcq, porte-parole de l’intersyndicale, dénonçant un montage financier opaque et divers commissionnements jugés exorbitants. Du côté du Printemps, une porte-parole indiquait que « le groupe considère avoir agi dans le cadre de la loi et en toute transparence ». Parallèlement, les représentants de l’intersyndicale ont déposé une assignation en référé pour défaut d’information devant le Tribunal de grande instance de Paris. Le jugement sera rendu le 8 août, précise le site d’informations Mediapart.

Union européenne : accord sur la faillite des banques

Union européenne : accord sur la faillite des banques

 

Après plus de six heures de discussions, un accord a finalement été trouvé sur le degré de flexibilité laissé à chaque Etat dans la résolution des crises bancaires, qui constituait un point de blocage.   »C’est un succès, un succès arraché de haute lutte », a réagi à la sortie de la réunion le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, jugeant que cet accord était « très important pour la stabilité financière de l’Union européenne ».   »L’accord de cette nuit est un jalon majeur dans nos efforts pour briser le cercle vicieux entre les banques et les dettes des Etats », s’est félicité au cours d’une conférence de presse le ministre irlandais Michael Noonan, qui présidait la réunion.   »Si une banque a des problèmes, nous aurons désormais un ensemble unique de règles dans toute l’Europe pour décider qui paie la facture », a souligné de son côté le ministre néerlandais Jeroen Dijsselbloem, par ailleurs président de l’Eurogroupe qui réunit les ministres des Finances de la zone euro.  Cet accord vient effacer l’échec des discussions qui s’étaient tenues pendant plus de 18 heures la semaine dernière à Luxembourg.  Pour éviter de faire payer les contribuables quand une banque doit être restructurée ou liquidée, les Européens s’étaient déjà mis d’accord pour faire payer, dans l’ordre, les actionnaires, puis les créanciers les moins bien assurés, puis, le cas échéant, les détenteurs d’obligations dits « seniors » et en dernier recours les déposants, au-delà de la somme de 100.000 euros.  Mais deux groupes de pays s’opposaient. Dans le premier se trouvaient la France et le Royaume-Uni, qui voulaient pouvoir bénéficier d’une certaine flexibilité au cas par cas. Paris souhaitait par exemple pouvoir protéger, dans certaines circonstances, les déposants individuels et les PME.  D’autres pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande, défendaient au contraire les règles les plus strictes possibles, pour éviter l’incertitude qui risque de faire fuir investisseurs et déposants. Ils voulaient aussi éviter tout recours à l’argent public.  Au final, pour les Etats qui souhaiteront de la flexibilité, le compromis prévoit d’imposer des pertes d’abord aux créanciers et actionnaires à hauteur de 8% minimum du passif des banques.  Ensuite pourront être sollicités des fonds nationaux dits « de résolution », alimentés par le secteur bancaire lui-même, et si nécessaire, « des ressources, soit nationales, soit européennes », avec la possibilité de « recapitalisation directe par le MES », le fonds de secours de la zone euro, a expliqué M. Moscovici.  Même si le recours à l’argent public est donc encore possible, « c’est un changement majeur qui fait qu’on passe de l’argent public, celui du contribuable, à celui du secteur financier lui-même, qui va devoir dans une très large mesure régler ses propres problèmes », a souligné M. Dijsselbloem.

 

Royal: des explications très vasouillarde sur la défaite du PS

Royal: des explications très vasouillarde sur la défaite du PS »

 

Mme Royal, qui était l’invitée du « Grand Journal » de Canal+, était interrogée sur ce qu’elle ferait si elle était électrice dans la circonscription de Villeneuve-sur-Lot où dimanche au second tour l’UMP affrontera le FN, après l’élimination du candidat socialiste au premier tour de cette législative partielle.   »Il ne faut pas penser que les discussions comme ça sur un plateau de télévision vont régler le problème du Front national. Les électeurs sont intelligents. A force d’appeler au barrage ceci, au barrage cela, les électeurs ne veulent plus qu’on leur donne d’ordre », a-t-elle commencé.  Comme on lui demandait si elle « désapprouvait la consigne » du PS de voter UMP pour faire barrage au FN, elle a répondu: « Ce n’est pas que je la désapprouve. Mais attention à ne pas faire en sorte qu’elle soit excessive et de se redonner bonne conscience en donnant des mots d’ordre qui ne donneront qu’une seule envie, c’est de les transgresser ».  Pour Mme Royal, il « faut éviter que le seul slogan de la campagne pendant huit jours » soit le front républicain.  La présidente de la région Poitou-Charentes a estimé que l’élimination du candidat socialiste à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, ex-fief de Jérôme Cahuzac, s’expliquait par « l’abstention », « le rejet de la corruption » et « une montée du Front national, c’est-à-dire un début de vote d’adhésion ».  Elle a fait valoir que les électeurs votant FN n’étaient « pas des électeurs de gauche comme on l’entend parfois ». « Sur ce scrutin-là, a-t-elle dit, ceux qui sont venus sur le FN sont des électeurs qui déclarent être ni à droite, ni à gauche ».   »Et, a poursuivi Mme Royal, comme un tiers des électeurs refuse de dire s’ils sont à gauche ou à droite, il y a donc un potentiel de vote qui peut aller vers les extrêmes et il faut répondre à la préoccupation de ces électeurs-là ».   »L’agitation de l’épouvantail du FN ne suffira pas », a-t-elle ajouté, estimant qu’il fallait « redonner de la confiance, apporter des solutions concrètes aux problèmes qui se posent ».

 

Exception culturelle: l’Europe s’aligne sur la France

Exception culturelle: l’Europe s’aligne sur la France

 

Les ministres du Commerce européens se sont mis d’accord vendredi pour exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociations commerciales avec les Etats-Unis, comme la France le demandait pour protéger l’exception culturelle, a annoncé la Commission. « Le mandat de négociations (pour lancer les négociations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis) a été approuvé », a indiqué John Clancy, le porte-parole du commissaire européen en charge du Commerce, Karel De Gucht, sur son compte Twitter.   »Les services audiovisuels ne sont pas dans le mandat pour le moment mais pourraient y être ajoutés plus tard », a ensuite expliqué M. De Gucht au cours d’une conférence de presse, à l’issue de plus de 12 heures de négociations.  Réunis à Luxembourg, les 27 devaient se mettre d’accord sur le mandat confié à la Commission européenne pour négocier un méga-accord de libre-échange avec Washington. Ces décisions ont jusqu’ici toujours été prises à l’unanimité.  La ministre française du Commerce, Nicole Bricq, avait annoncé au début des discussions que Paris refuserait le projet de mandat « en l’absence d’une exclusion claire et explicite du secteur audiovisuel ».

Commission d’enquête parlementaire sur la SNCM

Commission d’enquête parlementaire sur la SNCM

 

L’Assemblée nationale a entériné une proposition du groupe des radicaux de gauche de créer une commission d’enquête relative « aux conditions de privatisation de la SNCM ». La commission européenne a ordonné le remboursement à l’Office des transports pour la Corse des 220 millions d’euros d’aides versées à la SNCM en vertu d’une délégation de service public pour 2007-20013 qui ont, selon elle, « procuré un avantage injustifié » à la compagnie. C’est une plainte de la compagnie concurrente de la SNCM, Corsica Ferries, qui a conduit l’exécutif européen à ouvrir une enquête en juin 2012. Le gouvernement français a introduit des recours pour éviter le remboursement de cette somme qui menacerait la survie de la compagnie maritime fragilisée par des pertes d’exploitation récurrentes et qui emploie environ 2.500 salariés. Un recours suspensif permettrait aux autorités françaises et à la SNCM de gagner au moins six mois et un recours sur le fond -à condition que le premier soit gagné- 18 mois. Selon le député radical de gauche Paul Giacobbi, à l’origine de cette demande de création, par ailleurs président du conseil exécutif de l’Assemblée de Corse, la SNCM, qui réalise 300 millions d’euros de chiffre d’affaires, a encore perdu 12 millions d’euros en 2012. La commission d’enquête, qui comprend trente députés, dispose d’un délai de six mois pour présenter son rapport. Elle devrait être mise en place dans les prochains jours.

FMI : on s’est planté sur la Grèce

FMI : on s’est planté sur la Grèce

Petit me culpa du FMI qui reconnait maintenant qu’on a enfoncé la Grèce avec les exigences trop dure sur la dette. « En effet ça n’a pas été idéal (…) on a probablement perdu du temps », a reconnu l’économiste français, interrogé sur le mea culpa fait par son institution. Le FMI a récemment admis des « erreurs notables » dans le premier plan de sauvetage de la Grèce il y a trois ans.   »Bien sûr, il aurait fallu être prêt à renégocier la dette au départ, à donner un peu plus d’air à la Grèce de manière à ce qu’elle puisse s’en sortir plus facilement, mais dans le contexte européen de l’époque, les conditions n’étaient pas prêtes », a-t-il expliqué.  Le FMI, a-t-il dit, avait alors préconisé une restructuration, c’est-à-dire une réduction du poids de la dette grecque, mais les Européens y étaient totalement opposés, redoutant les effets de contagion à d’autres pays.  Cette solution s’est finalement imposée un an plus tard, mais toujours pas de manière décisive, selon M. Blanchard. « La dette est encore assez élevée », et cela a des effets aujourd’hui, les investisseurs rechignant toujours à prêter à la Grèce, a-t-il affirmé.   »L’effet d’une dette très lourde, ça ralentit le retour de la Grèce à un équilibre acceptable », a-t-il ainsi averti, soulignant que la leçon principale à retenir était qu’il fallait toujours affronter la réalité.   »Quand un pays a un poids de dette insupportable, il faut accepter la réalité et diminuer ce poids de dette », a-t-il jugé.  Revenant sur la sous-estimation par le FMI de l’effet des politiques d’austérité sur la croissance, reconnue par l’institution à l’automne dernier, M. Blanchard a reconnu une erreur d’appréciation.   »Il n’y a pas de doctrine, on se base sur la théorie, sur ce qui s’est passé dans beaucoup de pays auparavant, et quelquefois on se trompe », a-t-il affirmé.   »On a fait de notre mieux au cours du temps », mais le FMI n’applique pas une doctrine, il fait preuve de « pragmatisme par rapport à une réalité terriblement complexe », a-t-il ajouté.  M. Blanchard a enfin attribué le retard de croissance en Europe au déficit de confiance qui touche le vieux continent, et particulièrement la France, pays qui pourtant, « fondamentalement, ne se porte pas trop mal ».

Textile Bangladesh : les Américains refusent l’accord sur la sécurité

Textile Bangladesh : les   Américains refusent l’accord sur la sécurité

Gap et d’autres grandes marques américaines ont refusé lundi d’approuver un accord sur les conditions de sécurité dans les usines textiles du Bangladesh validé par les deux leaders mondiaux du prêt-à-porter, le suédois H&M et l’espagnol Inditex. Cet accord, soutenu par l’Organisation internationale du travail, des syndicats et d’autres groupes d’influence, était en négociation depuis le 24 avril, date de l’effondrement d’un immeuble abritant des ateliers de sous-traitance travaillant pour des grandes marques occidentales, qui a coûté la vie à 1.127 personnes. Le syndicat IndustriALL, qui a conduit les négociations, a salué l’engagement de H&M et a souhaité que d’autres marques suivent son exemple avant une date-butoir fixée au 15 mai. Le groupe espagnol Inditex, propriétaire de l’enseigne Zara, a fait savoir qu’il soutenait cet accord. « L’accord n’est pas publié mais, comme vous le savez, nous avons joué une part très active dans son développement », a précisé un porte-parole. Un porte-parole d’IndustriALL a dit que l’Américain PVH, qui possède Calvin Klein, et l’Allemand Tchibo, déjà signataire d’un programme existant au Bangladesh, avaient exprimé leur soutien à l’accord. Gap, partie prenante des négociations, a dit être prêt à valider l’accord « aujourd’hui » mais réclame au préalable un changement dans la clause relative aux règlements des contentieux devant la justice. « Grâce à ce simple changement, cet accord mondial historique pourra avancer avec l’ensemble des distributeurs, pas seulement ceux qui sont basés en Europe », a déclaré Eva Sage-Gavin, une cadre de Gap, dans un communiqué.

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