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Développement : le Maroc un exemple à suivre ?

Développement économique: le Maroc un exemple à suivre ?

En matière de diplomatie, le Maroc se fait souvent assez discret. Ses dirigeants ne font pas parti des grandes gueules internationales qui veulent réguler le monde mais se montrent incapables de moderniser leur pays. Le Maroc fait sans doute parti des exceptions car il développe à la fois une politique économique dynamique, une politique sociale plus substantielle et plus égalitaire et des infrastructures conséquentes pour aider le développement notamment en matière de transport. Certains objecteront à juste titre que dans le domaine démocratique des avancées sont à enregistrer mais il faut aussi prendre en compte que ce pays est la cible de séismes islamistes qui ne peuvent être gérés à la mode libérale des pays développés. NDLR

Le FMI a publié un rapport mettant en évidence la stabilité macroéconomique, la résilience institutionnelle et le cadre réglementaire avancé du Maroc. L’étude montre également la remarquable capacité du royaume à attirer les investissements directs étrangers (IDE), notamment dans l’industrie manufacturière à moyenne et haute technologie (automobile, aéronautique, électronique). Ces résultats ont été obtenus grâce aux investissements significatifs consentis dans les infrastructures, dont les exemples les plus emblématiques sont le mégaport de Tanger Med, et la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Tanger à Casablanca. C’est aussi le résultat d’une politique industrielle incarnée par le Plan d’accélération industrielle lancé en 2014. Les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires du pays sont au même niveau de qualité que dans l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon l’institution basée à Washington.

Alexandre Kateb
Maître de conférence en économie, Sciences Po

Nonobstant ces acquis indéniables, auxquels on peut ajouter une hausse continue du développement humain (xxx) depuis 1990, l’économie marocaine connaît un ralentissement marqué de sa croissance depuis près d’une décennie. Cette dernière est en effet passée de 5 % en moyenne entre 2000 et 2009 à 3,5 % en moyenne entre 2010 et 2019.

Ce ralentissement de la croissance économique s’est accompagné d’une baisse du contenu en emploi de la croissance, pratiquement divisée par trois, ainsi que d’une hausse concomitante du chômage des jeunes et d’un recul de la participation au travail, notamment celle des jeunes femmes âgées de 20 ans et plus.

Comme beaucoup d’autres pays émergents, le Maroc est confronté au « piège du revenu intermédiaire ». Ce concept élaboré par la Banque mondiale se fonde sur un constat empirique : seule une poignée de pays à revenu intermédiaire en 1960 ont réussi à atteindre le statut d’économie avancée en 2010. Si l’on excepte les pétromonarchies du Golfe, dont l’ascension est liée à la rente des hydrocarbures, le constat est encore plus sévère. Parmi les pays qualifiés en « première ligue économique », on trouve les bien connus « tigres et dragons » asiatiques, ainsi qu’une poignée seulement de pays situés hors d’Asie.

Selon le rapport de la Commission spéciale modèle de développement (CSMD), le Maroc ne valorise pas suffisamment son capital humain, dans un contexte de faible transformation structurelle. Le secteur agricole emploie encore un tiers de la population active et l’emploi informel représente 70 % à 80 % de l’emploi total. Le rapport précité du FMI pointe également le problème des inégalités de genre, notamment dans l’accès à l’emploi, comme la cause principale du ralentissement de la croissance.

En 2020, en pleine épidémie de Covid-19, le roi Mohammed VI a annoncé un ensemble de politiques destinées à sortir du piège du revenu intermédiaire. Ce nouveau programme de réformes inclut un plan d’envergure pour généraliser la protection sociale et une réforme de l’État actionnaire, à travers la rationalisation des entreprises publiques existantes, et le lancement d’un Fonds stratégique destiné à investir dans les entreprises privées à fort potentiel de croissance.

Le plan d’universalisation de la protection sociale, votée en avril 2021, a été mis en œuvre par étape : tout d’abord à travers l’extension à tous les Marocains –, quel que soit leur statut social ou professionnel – de l’assurance maladie obligatoire (AMO) qui était réservée jusque-là aux salariés. Seconde étape : la mise en œuvre d’un programme ambitieux d’aides sociales directes ciblant 60 % des ménages non couverts par un régime de protection sociale.

Ces aides comprennent une allocation de subsistance avec un plancher mensuel de 500 dirhams (Dh) par ménage bénéficiaire, ainsi que des allocations supplémentaires pour les enfants, les handicapés et les personnes âgées. Au total, l’aide peut dépasser les 1000 Dh par mois, soit près d’un tiers du salaire minimum officiel.

Le financement de ces aides reposera à la fois sur la rationalisation des dispositifs d’aide existants, la mobilisation de ressources fiscales supplémentaires ainsi que la décompensation progressive des prix de certains produits de base encore subventionnés comme la farine de blé tendre, le sucre et le gaz de pétrole liquéfié (GPL).

Ces mesures, assimilables à un revenu minimum, visent à fournir un soutien immédiat au pouvoir d’achat des ménages pauvres et vulnérables. Ainsi, le programme cherche à briser la mécanique de la pauvreté et de l’exclusion à travers l’investissement dans le capital humain des enfants – la perception intégrale des aides est conditionnée à la scolarisation de ces derniers – et la libération des énergies individuelles – notamment celles des femmes non qualifiées, qui pourront prétendre à des emplois plus rémunérateurs que les emplois d’aide à la personne dans lesquels elles sont souvent cantonnées.

Ces aides directes devraient également soutenir la croissance économique dans les localités les plus pauvres du pays – en soutenant la demande des ménages – et favoriser la résorption de l’économie informelle.

Dans l’ère pré-Covid, pour sortir du piège du revenu intermédiaire, de nombreux pays – Maroc compris – avaient mis en œuvre une politique centrée sur l’offre, fondée sur des mesures d’inspiration libérale comme la dérégulation des marchés. Les bouleversements induits par la pandémie ont fait émerger au Maroc un nouveau paradigme en matière de politiques publiques, mettant davantage l’accent sur la complémentarité entre l’offre et la demande, entre l’État et le marché. Ce rééquilibrage peut désormais inspirer d’autres pays en développement en Afrique et ailleurs dans le monde.

FED: Nouveau relèvement des taux et la BCE va suivre

FED: Nouveau relèvement des taux et la BCE va suivre !

La banque centrale américaine (Fed) a décidé un relèvement de son taux, de 0,25 point de base, portant les principaux taux de ses fonds fédéraux dans une fourchette comprise entre 4,75% et 5%, selon le communiqué de l’institution monétaire. Il s’agit de la neuvième hausse des taux opérée par l’institution depuis l’été 2022. Et nécessairement comme d’habitude la BCE et les autres banques centrales vont suivre pour ne pas affecter notamment les taux de change. Une action de plus pour refroidir sérieusement l’économie et permettre d’entretenir l’espoir d’une baisse de l’inflation. Le problème c’est qu’une grande partie de cet inflation est structurelle.

En effte l’inflation reste élevée. « Le Comité prévoit qu’un certain resserrement supplémentaire de la politique pourrait être approprié afin d’atteindre une orientation de la politique monétaire suffisamment restrictive pour ramener l’inflation à 2 % au fil du temps », souligne le communiqué.

Les nouvelles projections de la banque centrale des Etats-Unis montrent que dix membres sur 18 du comité de politique monétaire (FOMC) s’attendent à ce que les taux augmentent encore d’un quart de point de pourcentage d’ici la fin de l’année, ce qui est identique aux perspectives annoncées en décembre.

Dans un changement notable, le communiqué du comité ne mentionne plus que de nouvelles hausses de taux seront appropriées. Au lieu de cela, le comité note qu’« un raffermissement supplémentaire de la politique monétaire pourrait être approprié », ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une dernière hausse d’un quart de point de pourcentage cette année.

Taux d’intérêt: La BCE bien obligée de suivre à distance la Fed

Taux d’intérêt: La BCE bien obligée de suivre à distance la Fed

François Villeroy de Galhau exhorte ses homologues du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne à poursuivre les hausses de taux l’an prochain, jusqu’à ce que l’inflation sous jacente atteigne son pic. Sa présidente Christine Lagarde a pour sa part estimé que le travail de la BCE pour réduire l’inflation était loin d’être fini.En clair on va continuer encore pendant assez longtemps le relèvement des taux d’intérêt d’une part pour faire face à l’inflation d’autre part pour ne pas trop se laisser distancer par la Fed et les risques que le dollar fait peser sur l’euro.

La banque centrale américaine a une fois de plus bousculé le monde monétaire en décidant d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt. L’objectif est bien sûr de lutter contre une inflation qui selon les indicateurs se situe entre 6 et 8 %. Quant aux taux d’intérêt, ils se situent maintenant près de 4 %. Il y a donc encore de la marge même si la Fed laisse entendre qu’elle va maintenant ralentir le processus d’augmentation des taux.La première conséquence à attendre sera un bouleversement des taux de change dont l’euro sera l’une des victimes.

L’enjeu est en effet de lutter contre l’inflation mais sans trop menacer la croissance. La croissance est encore satisfaisante en 2022, autour de 2,5 % mais elle devrait se tasser en 2023.Les prévisions n’accordent qu’une progression de l’activité de 1 % l’année prochaine. À noter que dans le même temps l’union européenne pourrait tutoyer la récession.

La plupart des banques centrales sont donc à la remorque des États-Unis, les plus forts taux d’intérêt américain attirent en effet les capitaux ce qui a pour effet de renforcer encore le dollar est inversement d’affaiblir les autres monnaies.

Inévitablement, les autres banques centrales devront aussi procéder à de nouveaux réajustements à la hausse des taux d’intérêt sinon le risque est grand de provoquer de nouvelles dévalorisations des monnaies par rapport au dollar.

La BCE va continuer de procéder elle aussi un relèvement des taux et à une réduction de la taille de son bilan.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé Récemment hausse de ses taux d’intérêt de 75 points de base. Il s’agit de l’augmentation la plus importante appliquée depuis 1999.

« Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement et les taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront respectivement portés à 1,25 %, 1,50 % et 0,75 %, avec effet au 14 septembre 2022″, a précisé l’institution de Francfort. Mais la différence entre les taux européens et américains sont encore énormes.

La banque centrale américaine (Fed) a donc relevé mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis près de 15 ans, et pense continuer à les augmenter, cherchant à tout prix à juguler la forte inflation, une tâche compliquée cependant par la menace d’une récession.

Lors de sa conférence de presse, le président de la réserve fédérale, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait « du temps » avant que les hausses de taux d’intérêt ne ralentissent l’inflation et que cela passerait sans doute par un ralentissement de l’économie.

Corse:  » L’exemple à suivre  » ! (Poutou, Nouveau parti anticapitaliste , NPA)

Corse: «  L’exemple à suivre  » ! (Poutou, Nouveau parti anticapitaliste , NPA)

 

Le candidat communiste -anticapitaliste -( NPA) ne fait pas dans la dentelle comme d’habitude ni dans la nuance. Pour lui, ce qui se passe en Corse est l’exemple à suivre. De quoi vraiment s’interroger sur la légitimité d’une candidature aussi irresponsable. Pas étonnant que le candidat révolutionnaire stagne autour de un pour cent avec un discours aussi simpliste et démago.

« Ce qui se passe en Corse, pour nous, c’est l’exemple à suivre », a déclaré Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à l’élection présidentielle, samedi 19 mars sur franceinfo. « Quand ça pète, c’est comme cela que le gouvernement tremble, et c’est comme cela que le pouvoir se rend compte qu’il est allé trop loin. » La visite du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour apaiser les tensions sur l’île, s’est achevée vendredi. Le mot « autonomie » est écrit noir sur blanc dans le compte rendu de ses échanges avec le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni.

« Nous, on est dans la continuité de ce que faisait le camarade Alain Krivine [le fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire, ancêtre du NPA, décédé le 12 mars], dans la continuité de ce que fait Olivier Besancenot [ancien candidat du NPA à la présidentielle], on est là et on dit ‘oui, ce monde-là, il faut le combattre’ », a-t-il aussi déclaré.

« Dans une société qui est pourrie comme celle d’aujourd’hui, dans une société où il y a des milliardaires en même temps qu’il y a des gens précaires, dans une société où Macron se permet d’expliquer qu’il va falloir travailler plus longtemps alors que la plupart des gens qui ont 60 ans sont déjà au chômage ou usés par le travail, quand on a un cynisme comme ça, quand on a un discours violent comme ça, on a aucun scrupule à dire, effectivement, que la révolte est légitime », a-t-il insisté. « Si la redistribution ne se fait pas il va falloir l’imposer », a assené Philippe Poutou.

Énergie : envolée du prix du gaz ….et des autres énergies à suivre

 

 

Énergie : envolée du prix du gaz ….et des autres énergies à suivre

 

Nouveau record du prix du gaz ce mardi en raison notamment des tensions géopolitiques entre la Russie et certains de ces pays clients

. Une hausse qui mécaniquement va se reporter sur les autres énergies et sur l’électricité. À noter par ailleurs que les énergies renouvelables actuellement loin d’apporter le complément nécessaire à une demande en hausse du fait de la baisse des températures. En particulier l’éolien qui se révèle effectivement très intermittent.

On sait qu’en France la tension est extrême sur la production d’électricité et que le gouvernement a même demandé à la ministre écolo Barbara Ponfilly de solliciter davantage l’électricité nucléaire. D’ordinaire la France et le premier pays producteur exportateur mondial d’électricité mais du faîte de l’arrêt de plusieurs réacteurs entretien la France doit importer de l’électricité. Cela d’autant plus que parallèlement on a fermé la centrale de Fessenheim dont la durée de vie pouvait être prolongée d’une vingtaine d’années !

Le cours européen de référence, le TTF néerlandais, est monté vers 13 heures de près de 20% à 175 euros le mégawattheure (MWh), battant son record précédent du 6 octobre, quand celui du gaz britannique pour livraison le mois prochain a culminé à 435 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur), suivant une hausse par rapport à la clôture de la veille. Ces niveaux de prix au comptant sont près de huit fois supérieurs à ceux du début d’année.

Le regain de tensions à la frontière entre la Russie et l’Ukraine est régulièrement mis en avant par les observateurs du marché pour expliquer la flambée des prix. Les Occidentaux affirment que Moscou masse du matériel militaire à la frontière ukrainienne en vue d’une possible opération, des accusations rejetées par la Russie qui se dit au contraire sous la menace de l’Otan, qui arme l’Ukraine et multiplie les déploiements de moyens aériens et maritimes dans la région de la mer Noire.

 

Relance économique : suivre l’exemple des États-Unis (Jean Pisani-Ferry )

Relance économique : suivre l’exemple des États-Unis  (Jean Pisani-Ferry )

 

L’économiste, Jean Pisani-Ferry ,  observe, dans sa chronique au Monde , la conversion de l’administration Biden à une politique résolument expansionniste et suggère à l’Europe de suivre cette même voie

Chronique.

 

 Nonobstant des controverses bruyantes sur l’ampleur du plan Biden, un consensus émerge aujourd’hui aux Etats-Unis : la meilleure stratégie pour effacer les séquelles de la crise sanitaire et atténuer les lourds problèmes sociaux du pays, c’est de placer l’économie en régime de haute pression.

L’idée n’est pas neuve. Elle remonte à Arthur Okun (1928-1980), un économiste keynésien, ancien conseiller de Lyndon Johnson. Mais elle a été évoquée par Janet Yellen, peu avant sa nomination comme secrétaire au Trésor, et inspire visiblement Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale (Fed).

De quoi s’agit-il ? Depuis une célèbre conférence prononcée par Milton Friedman en 1968, les politiques macroéconomiques s’articulent généralement autour de l’idée qu’il existe un taux de chômage d’équilibre en dessous duquel on ne peut descendre qu’au prix d’une inflation croissante. A l’approche de ce seuil, il faut freiner la croissance pour éviter une surchauffe. C’est ce qu’on a fait régulièrement depuis les années 1980, au point d’aboutir à une inflation trop basse dont on n’arrive pas à se dépêtrer.

La thèse d’Okun, formulée en 1973, est au contraire qu’il faut tester les limites à la baisse du chômage pour tenter de faire fonctionner l’économie en régime de rareté des ressources en travail. Cela demande un peu plus d’efforts de recrutement et de formation aux entreprises, mais ramène vers l’emploi celles et ceux qui en sont le plus loin : chômeurs de longue durée, personnes tombées dans l’inactivité, salariés à faibles qualifications, minorités. En cas de succès, le bénéfice est double : un potentiel de production plus élevé (de 2 à 3 points pour chaque point de baisse du chômage, selon Okun) et une amélioration sensible de la situation des plus défavorisés.

Jamais complètement oubliée outre-Atlantique, l’idée est à nouveau en vogue. En août 2020, la Fed a révisé sa stratégie monétaire. Elle vise maintenant à minimiser le déficit d’emploi par rapport au maximum atteignable. Cette formulation signifie que les risques inflationnistes associés à un niveau d’emploi trop élevé sont tenus pour moins graves que ceux induits par un niveau d’emploi trop faible. Et Jerome Powell, dans l’explication de texte qu’il en a donné le même jour, souligne les bienfaits qu’un marché du travail tendu apporte aux « communautés à faible revenu », notamment aux minorités ethniques.

Début 2020, avant le choc du Covid-19, ces bienfaits étaient visibles. Alors que le taux de chômage des Noirs et des non-diplômés était, en 2009, supérieur de cinq points au chômage moyen, l’écart n’était plus que de deux points et demi début 2020. Parallèlement, les taux d’activité augmentaient et les salaires du bas de l’échelle progressaient sensiblement plus vite que la moyenne. L’expansion à tout-va de Donald Trump avait produit les effets annoncés par Okun.

 

Coronavirus : suivre l’exemple de l’Australie ?

Coronavirus : suivre l’exemple de l’Australie ?

Les autorités de Canberra ont réagi plus tôt et avec des mesures plus fortes en les expliquant clairement et en s’appuyant sur des données scientifiques pour les justifier analyse dans une tribune au « Monde » Diane Delaurens, politiste française, expatriée en Australie

Tribune. Mercredi 28 octobre 2020 : alors qu’Emmanuel Macron annonce le second confinement de la population française, la ville de Melbourne en sort. Etrange coïncidence temporelle, qui révèle l’efficacité de la gestion de la crise du coronavirus en Australie, et qui pourrait inspirer la France. Les autorités australiennes ont réagi beaucoup plus tôt et de manière plus forte que les autorités françaises.

C’est à la mi-mars que les premières décisions sont prises des deux côtés : fermeture des frontières australiennes, confinement de la population en France et en Australie quelques jours après. A ce stade, l’île-continent compte le 20 mars 872 cas cumulés selon health.gov.au (pour 25 millions d’habitants) et la France, à la même date, 12 612 cas confirmés selon Santé Publique France, soit plus quatorze fois plus (alors que le rapport des populations n’est que de 2,6).

Ces premières actions ont donné le temps aux services de santé australiens de se préparer. Alors que la France ne teste que les publics prioritaires, l’Australie mise sur des capacités de test à grande échelle et encourage quiconque ayant le moindre symptôme à se faire tester, sans rendez-vous. Le nombre de tests réalisés en France s’élève à 18 millions, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), entre le 1er mars et le 18 octobre 2020, soit 27 % du nombre d’habitants ; en Australie, ce sont 8 millions de tests (health.gov.au.) qui ont été utilisés entre le 22 janvier et le 28 octobre, soit plus de 34 % de la population. Ces pourcentages ne sont donnés qu’à titre indicatif, pour rapporter le nombre de tests à la population car une personne peut se faire tester plusieurs fois.

Des décisions radicales

Les responsables australiens, et en particulier les « premiers » (dirigeants des Etats, auxquels est attribuée la compétence de la santé) ont eu le courage de prendre des décisions radicales tout en les justifiant auprès de la population. La fermeture des frontières signifiait par exemple diminuer les revenus des universités, qui reposent sur les étudiants étrangers, et prendre un risque diplomatique avec le partenaire incontournable qu’est la Chine.

Le confinement de Melbourne qui vient de s’achever a quant à lui été le plus long du monde, ayant duré 111 jours. Toutes ces décisions, auraient pu être considérées disproportionnées et devenir donc impopulaires. Néanmoins, le pari a jusqu’à présent été tenu, notamment en raison de la préparation, même au plus fort de la crise, du moyen terme.

Coronavirus : il faut suivre l’exemple chinois » (OMS)

Coronavirus : il faut  suivre l’exemple chinois » (OMS)

 

 

Contrairement à ce qu’affirme les autorités françaises, le  modèle à suivre en matière de lutte contre le Coronavirus est celui de la Chine qui a combiné le confinement, le port de masques et les tests de dépistage. Le médecin David Nabarro, professeur en santé mondiale à l’Imperial College de Londres, spécialiste de la lutte contre Ebola, est l’envoyé spécial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargé d’analyser l’épidémie de coronavirus. Il exhorte les pays européens à imiter la Chine dans une interview JDD

 

 

La France est désormais au stade avancé de l’épidémie de coronavirus. Que faut-il faire?
Ce que nous observons, c’est que lorsqu’un pays apporte une réponse rapide et robuste dès le début, il est possible de contenir et d’éradiquer l’épidémie. Pour éviter que les foyers se multiplient, au risque d’aboutir à une surcharge des hôpitaux entraînant beaucoup de souffrances et de morts, il faut se focaliser sur deux actions. La première est d’assurer le service de santé publique en face d’une demande énorme. Dès qu’il y a un haut degré de suspicion d’infection et des symptômes, tester les gens, les isoler, remonter l’historique de leurs contacts jusqu’à deux jours avant l’apparition des symptômes, et placer aussi ceux-ci à l’isolement ou en quarantaine… La deuxième est de continuer à réduire l’intensité de l’épidémie. Donc demander aux gens de rester chez eux, soit en les forçant à se confiner, soit en mettant à l’arrêt des secteurs de l’économie. Cela a de lourdes conséquences. C’est ce qu’ont fait la Chine, la Corée du Sud, Singapour. C’est ainsi qu’on stoppe un virus. Je suis heureux de constater que la France s’attelle à ces deux aspects.

Transports gratuits au Luxembourg : un champ d’expérimentation à suivre

Transports gratuits au Luxembourg :  un champ d’expérimentation à suivre

 

Une véritable révolution en matière de transport au Luxembourg. Ces derniers deviennent gratuits pour le train le bus ou le tram. L’objectif est d’opérer un transfert modal significatif. Les transports collectifs sont en effet moins utilisé qu’ailleurs par exemple à Paris où 70 à 80 % des déplacements domicile travail sont effectuées via  les transports publics. Cette mesure sera à suivre de près car il y a aujourd’hui deux camps assez opposés en matière de développement des transports publics. Ceux qui prétendent qu’il convient de maintenir une tarification ne serait-ce que pour que l’usager prenne conscience du coût en tout cas d’une partie et ceux  qui sont pour une mesure plus radicale de gratuité. De toute manière,  il y a forcément un cou qui d’ailleurs est très peu couvert par l’usager puisqu’une grande partie est supportée par l’impôt notamment local. Il y a aussi le coup de perception de la tarification qui quelquefois est proche du prix payé par le voyageur.

Quelque 40 % des ménages utilisent les transports publics au Luxembourg et la gratuité, vantée par le gouvernement comme « une mesure sociale », représentera une économie estimée à environ 100 euros en moyenne par foyer et par an.

Pour le ministre chargé de la mobilité, l’écologiste François Bausch, « il faut vraiment changer le système »« Partout dans le monde, on doit faire le même constat : la mobilité, telle qu’elle est organisée aujourd’hui, est un échec : des embouteillages partout, l’espace urbain ne fonctionne plus, au niveau rural les gens sont délaissés », a-t-il expliqué samedi à l’AFP. Les embouteillages sont fréquents dans ce petit pays prospère de 610 000 habitants où la voiture est reine. Quelque 47 % des déplacements professionnels y sont effectués par ce moyen.

Le bus n’est utilisé que pour 32 % des déplacements pour se rendre au travail, devant le train (19 %). A titre de comparaison, à Paris, près de 70 % des travailleurs empruntent les transports publics.

Quelque 200 000 transfrontaliers rejoignent, en outre, quotidiennement le Luxembourg pour y travailler, dont 100 000 en provenance du Grand-Est. Les frontaliers représentent près d’un salarié sur deux. Tout comme la population résidente, ils utilisent majoritairement la voiture.

Des investissements massifs pour améliorer les infrastructures

Pour le ministre, qui rêve de faire du Luxembourg « un laboratoire de la mobilité du XXIsiècle », la gratuité « est d’abord un levier, pour provoquer le débat et améliorer la convivialité ». Elle s’inscrit dans une stratégie globale qui prévoit des investissements massifs dans des projets destinés à améliorer les infrastructures de transports. Pour le train, 3,2 milliards d’euros sont prévus pour accroître les capacités du réseau ferroviaire jusqu’en 2027, après 2,8 milliards d’euros entre 2008 et 2019.

Le gouvernement prévoit aussi de doubler le nombre de places dans les parkings relais, d’adapter les lignes de bus, de fournir des informations en temps réel aux voyageurs, de doubler le nombre de points de recharge pour les véhicules électriques, d’améliorer les pistes cyclables, d’étendre le réseau de tramway et d’utiliser une troisième voie sur les autoroutes, dédiée au covoiturage.

 

Ce plan ne fait pas pour autant l’unanimité. « On a investi durant des années dans la construction de routes. Le gouvernement fait des efforts, mais on a un énorme retard en ce qui concerne le développement des transports en commun », explique Blanche Weber, présidente du Mouvement écologique luxembourgeois, une association environnementale. Pour cette responsable, « l’amélioration de l’offre » est plus importante que la gratuité. En France aussi certaines villes mènent des expérimentations de transports gratuits. Un bilan de ces différentes expériences méritera d’être effectué car pour l’instant aucune doctrine majoritaire n’est parvenue à s’imposer quant au devenir des transports collectifs. Évidemment plus le pays est grand et étendu et plus les coûts à supporter par la collectivité seront importants. Reste donc à savoir ne conviendrait pas de cibler de façon précise la gratuité de certains services. Au-delà de la gratuité se pose aussi la question de la quantité et de la qualité de pour opérer un basculement modal significatif. 

Croissance : suivre l’exemple du Japon ? (Michel Santi, économiste)

Croissance : suivre l’exemple du Japon ?  (Michel Santi, économiste)

 

Dans un papier dans la Tribune Michel Santi, économiste * propose de s’inspirer du modèle japonais pour sortir de l’anémié économique actuelle.  (un succès japonais cependant à relativiser compte tenu des tendances actuelles, en effet Le PIB n’a progressé que de 0, 2 % au troisième trimestre et va très probablement se contracter sur les trois derniers mois de l’année. Le pays souffre en effet particulièrement de la guerre commerciale entre Washington et Pékin  et du manque de confiance de ses ménages. NDLR)

 

 

« Les économistes et banquiers de ma génération avaient l’habitude de plaisanter en subdivisant le monde selon quatre type d’économies : développées, en voie de développement, l’Argentine et le Japon. Il convient, cependant, de mettre à jour cette blague quelque peu simpliste et caricaturale en supprimant le Japon de la liste des aberrations économiques. Il revient pourtant de loin.

De manière tout à fait invraisemblable, le marché immobilier japonais - dont la valeur fut multipliée par 6 en une décennie – valait à lui seul en 1990 le double de l’ensemble du marché immobilier américain !

L’indice boursier Nikkei, quant à lui, devait flamber de 40.000 % entre 1949 et 1989.
C’est simple : les capitalisations nippones valaient elles aussi le double des capitalisations US à la fin des années 1980… avant de s’effondrer de 80% pour atteindre le fond des abîmes en 2003.

L’immobilier (principalement commercial) implosa pour perdre progressivement pas moins de 90% de sa valeur, entraînant avec lui et en toute logique le secteur bancaire dont les portefeuilles hypothécaires étaient massifs. Les industries japonaises, elles aussi friandes d’investissements immobiliers, furent sévèrement affectées. Si bien que l’effet combiné de la liquéfaction immobilière, des pertes bancaires pharaoniques et substantielles du secteur industriel provoquèrent l’implosion boursière accompagnée d’une crise économique et financière sans précédent dans l’Histoire mondiale.

Ces épisodes dramatiques appartiennent néanmoins au passé grâce à un homme, Shinzo Abe, qui se trouve être le Premier Ministre ayant le plus longtemps été en poste au Japon. Son exceptionnel volontarisme et son programme original fondé sur les « 3 flèches » a enfin permis au pays de se sortir par le haut de sa double décennie perdue, de rompre la spirale déflationniste, de renouer avec la croissance, de stabiliser le ratio dette publique / P.I.B.

Il n’a pas inventé la poudre, Abe, mais il a eu le courage d’appliquer un programme fondamentalement keynésien consistant à augmenter la dépense publique, à maintenir (par sa banque centrale interposée) une politique monétaire hyper laxiste, tout en mettant énergiquement en branle des réformes structurelles autorisant l’assainissement à long terme de son économie.

Un des piliers de ces réformes de structure étant sa détermination à mettre les Japonaises au travail – qui en étaient largement exclues jusque-là – tant et si bien que la participation des femmes au marché du travail est aujourd’hui plus importante au Japon qu’aux États-Unis !

L’autre pilier ayant été le prolongement de la durée du travail des seniors allant de pair avec l’amélioration de l’espérance et de la qualité de vie. Le résultat est éloquent car le quart des plus de 65 ans est toujours actif actuellement au Japon, contre à peine 5% des plus de 65 ans ayant encore un emploi en France…

Le Japon est donc un pionnier : il a fait confiance à son peuple qui le lui a rendu, et son exemple devrait inspirer nombre de nations développées. Sa banque centrale n’a pas hésité à s’aventurer en territoire inconnu en rendant ses taux directeurs négatifs, et même à acheter des actions cotées en bourse afin de soutenir son économie et maîtriser ses taux longs.

Le pouvoir d’achat des Japonais ne cesse pas de croître, permettant du même coup de résorber les inégalités. Tandis que l’Europe ressemble de plus en plus au Japon des années 1990, il serait bon que ses dirigeants daignent seulement s’intéresser à ce qu’a accompli Shinzo Abe… en moins d’un septennat.

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(*) Michel Santi est macro économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales. Il est fondateur et directeur général d’Art Trading & Finance.

Départ d’Angela Merkel: un exemple à suivre pour Macron !

Départ de Merkel: un exemple à suivre pour Macron !

 

 

Macron admire le courage de Merkel qui a annoncé son départ en 2021. Au-delà de cette admiration, Macron pourrait aussi s’en inspirer. En effet, Merkel décide de partir prochainement alors que son parti représente encore 25 % dans l’opinion publique (il a représenté 40 % avant la crise migratoire). La situation n’est pas meilleure pour Macron dont le parti en marche est crédité de seulement 21,5 % aux prochaines élections européennes. 70 % des Français condamnent clairement sa politique économique et 84 % n’attendent strictement rien de lui en matière de pouvoir d’achat. Macron a échoué en matière de croissance, de chômage, de pouvoir d’achat et d’équilibre financier. Mais il est vraisemblable qu’il n’en tirera pas les mêmes conclusions que Merkel. Comme la conjoncture économique et sociale ne pourra que se dégrader jusqu’en 2022, Macron devrait tirer aussi les leçons de son échec et partir. Mais il va sans doute s’accrocher et finir comme Hollande entraînant dans sa chute celle du pays. Mais il n’est pas certain que le Jupitérien président  de la république fasse preuve de la même lucidité et de la même dignité qu’Angela Merkel.

 

 

Départ de MERKEL: un exemple à suivre pour Macron !

Départ de  MERKEL: un exemple à suivre pour Macron !

 

 

Macron admire le courage de Merkel qui a annoncé son départ en 2021. Au-delà de cette admiration, Macron pourrait aussi s’en inspirer. En effet, Merkel décide de partir prochainement alors que son parti représente encore 25 % dans l’opinion publique (il a représenté 40 % avant la crise migratoire). La situation n’est pas meilleure pour Macron dont le parti en marche est crédité de seulement 21,5 % aux prochaines élections européennes. 70 % des Français condamnent clairement sa politique économique et 84 % n’attendent strictement rien de lui en matière de pouvoir d’achat. Macron a échoué en matière de croissance, de chômage, de pouvoir d’achat et d’équilibre financier. Mais il est vraisemblable qu’il n’en tirera pas les mêmes conclusions que Merkel. Comme la conjoncture économique et sociale ne pourra que se dégrader jusqu’en 2022, Macron devrait tirer aussi les leçons de son échec et partir. Mais il va sans doute s’accrocher et finir comme Hollande entraînant dans sa chute celle du pays. Mais il n’est pas certain que le Jupitérien président  de la république fasse preuve de la même lucidité et de la même dignité qu’Angela Merkel.

Corse : suivre l’exemple de la Catalogne ?

Corse : suivre l’exemple de la Catalogne ?

 

Depuis longtemps la Corse s’est faite une spécialité de l’ agit-prop qui serait fondé sur des singularités. Avec le triomphe des nationalistes aux élections locales on peut s’attendre à la multiplication d’expressions politiques très médiatiques est assez caricaturales. Pourtant les nationalistes se trompent sur l’état d’esprit des Corses. En effet si les nationalistes ont triomphé aux élections ils le doivent surtout à l’usure et au discrédit des partis traditionnels. Finalement les Corses sont dits pourquoi ne pas essayer maintenant les nationalistes. Pour autant des Corses sont majoritairement contre l’indépendance. Un peu la même situation qu’en Catalogne. Une province espagnole qui pourrait inspirer les nouveaux dirigeants de la Corse avec une différence toutefois la Catalogne est très riche (20% du PIB espagnol) et peu se permettre quelque fantaisies gauchistes irresponsables (la Corse représente 0.4% du PIB en France). Des fantaisies qui auront quand même un cout non négligeable pour  l’Espagne et la Catalogne bien sûr. Il en est tout autrement pour la Corse qui dépend en majorité des ressources de l’État et dont l’économie est structurellement atone. Notons aussi que la grande majorité ne vit pas dans l’ile et que massivement ces populations ne sont pas favorables à l’indépendance. Le statut de résident réclamé revient à réserver l’exclusivité de l’achat du foncier aux corses, ce qui n’est m^me pas autorisé en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas réguler la spéculation foncière. De la même manière le transfert du droit fiscal favoriserait l’établissement de baronnies  et de clans. La cooficialité de la langue corse n’a pas davantage de fondements réalistes et les concepts de prisonniers politiques heurtent la conscience et le droit quand il s’agit de criminels. Ceci étant, il existe de gros progrès à faire en matière de régionalisation et pas seulement pour la Corse. Certaines des questions posées par les nationalistes corses concernent tout autant sinon davantage la plupart des régions françaises à savoir la question de l’élargissement de leurs responsabilités bref une réelle autonomie. Pas sûr que nourris de l’étatisme les responsables du gouvernement saisissent l’opportunité de modifier la constitution dans ce sens pour répondre à la fois à la Corse et aux autres régions mais dans un souci d’égalité de traitement territorial.

Bitcoin : Nabilla pour, Warren Buffett contre, Quel expert suivre ?

 

 

Warren Buffett qui condamne la cryptomonnaie. JP Morgan qui condamne aussi et s’excuse le lendemain, Goldman Sachs pour, comme Paypal. Les Echos qui expliquent que la valeur du bitcoin ne pourra baisser car la monnaie sera toujours indispensable aux transactions douteuses du fait du caractère aujourd’hui anonyme du bitcoin. Pas étonnant que la playmate  Nabila participe à un débat aussi touffu puisque l’expertise paraît aussi  contradictoire. Même l’autorité des marchés qui rappelle à l’ordre l’ex star de téléréalité. En fait beaucoup qui s’expriment sur le sujet y compris au plus haut niveau n’y connaissent après près rien, par exemple Warren Buffet. Il faut dire que le mécanisme des cryptomonnaie est assez complexe. Un mécanisme qui vise surtout à accélérer et à rendre moins coûteuse les transactions financières grâce à l’échange de données automatiques entre ordinateurs. De ce point de vue,  l’outil sera pérennisé et viendra même mettre en péril les mécanismes de transaction en monnaie classique à moins qu’elle ne développe elle aussi des crypto menées adossées. Après, se pose la question de la valeur du bitcoin et d’une façon plus générale des cryptomonnaie. Et la spéculation autorise n’importe quel excès à la hausse comme à la baisse. Aucune autorité ne peut garantir le cours du bitcoin  qui navigue uniquement non pas en fonction de l’évolution de opérations  financières réalisée mais uniquement fonction de la spéculation. Du coup, il faut nécessairement s’attendre à un coup de tabac un jour au l’autre comme le prévoit notamment Warren Buffett :    »Je peux dire presque avec une quasi certitude que les cryptomonnaie en général vont mal finir » a déclaré le deuxième homme le plus riche du monde, Warren Buffett, sur CNBC qui lui demandait s’il possédait des bitcoins. (Crédits : CNBC)Le milliardaire américain de 87 ans, considéré comme un des investisseurs les plus avisés, serait prêt à parier à long terme sur la baisse du bitcoin et de toutes les monnaies virtuelles. Longtemps resté à l’écart des valeurs technologiques, le deuxième homme le plus riche du monde reconnaît toutefois qu’il n’y connait rien en cryptomonnaie. De Nabila à Jamie Dimon, le Pdg de la banque JP Morgan, qui n’a pas son opinion sur le bitcoin ? L’une des voix les plus respectées à Wall Street vient de livrer la sienne : Warren Buffett, le deuxième homme le plus riche du monde selon le classement Forbes, n’en possède pas et n’a pas l’intention d’en acheter, convaincu d’un avenir peu radieux pour les monnaies virtuelles. Interrogé sur la chaîne CNBC, le milliardaire de 87 ans, à la fortune estimée à plus de 87 milliards de dollars, a confié sa méfiance : « Je peux dire avec une quasi-certitude que les cryptomonnaies en général vont mal finir », a-t-il déclaré. Auréolée d’une couronne de cœurs numériques envoyés par ses fans, l’ex-vedette de téléréalité Nabilla (rendue célèbre par son fameux « allo quoi ? ») conseille à ses abonnés, dans une vidéo publiée sur son compte Snapchat, d’aller acheter du bitcoin, « la nouvelle monnaie, genre la monnaie du futur », sur une plateforme tenue par des traders « qui font ça depuis des années.» « Même si vous n’y connaissez rien, ça vous permet de gagner de l’argent sans investir beaucoup. Moi j’ai dû mettre 1.000 euros et j’ai déjà gagné 800 euros. Mais vous pouvez faire beaucoup moins », ajoute la jeune femme qui fait apparaître un lien vers la page Facebook de ladite plateforme,Traderlebitcoin, établie en Andorre. « C’est vraiment sûr c’est vraiment cool. Vous pouvez y aller les yeux fermés » assure-t-elle. Vous pouvez toujours récupérer l’argent [...] Y a rien à perdre, c’est gratuit. » Il n’y a effectivement pas de frais de courtage sur la plateforme qui se dit sponsorisée par eToro, courtier sur le marché des changes converti aux cryptomonnaies, établi à Chypre, qui se présente comme « le plus grand réseau de trading social et d’investissement.» Postée lundi soir sur Youtube par un certain Trader Cryptos, la vidéo, sorte de publicité à peine déguisée, a fait réagir sur les réseaux sociaux, notamment dans les milieux de la Fintech, en ironisant sur le mode « non, mais allo, l’AMF?« . L’Autorité des marchés financiers (AMF), dont les missions consistent à « réguler, informer, protéger », a réagi le lendemain sur Twitter sans s’adresser directement à la célébrité mais en mentionnant son nom :

 

 

AMF

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#Nabilla Le #Bitcoin c’est très risqué ! On peut perdre toute sa mise. Pas de placement miracle. Restez à l’écart.

19:34 – 9 janv. 2018

Alitalia, l’exemple à ne pas suivre pour Air France

Alitalia, l’exemple à ne pas suivre pour Air France

 

Le corporatisme qui caractérise le personnel d’Alitalia risque d’aboutir à une restructuration sévère voir à une liquidation. Un exemple qui devrait faire réfléchir les salariés d’Air France et surtout leurs syndicats qui ne cessent de s’opposer à la modernisation de leur compagnie. Comme Air France, Alitalia est rarement parvenu à dégager des bénéfices ou alors de manière insignifiante. Cela en dépit des recapitalisations et des ventes d’actifs. Certes la situation d’Air France est moins préoccupante pour l’instant mais l’immobilisme des syndicats corporatistes pourrait bien conduire un jour cette entreprise sur le chemin de la compagnie italienne. Cette compagnie  se prépare à être placée sous un régime d’administration judiciaire après le rejet de son tout dernier plan de sauvetage par ses salariés, ce qui prive la compagnie aérienne italienne de toute nouvelle aide financière indispensable à la poursuite de son activité. Malgré un accord provisoire prévoyant des réductions de postes et de salaires conclu avec les syndicats le 14 avril, Alitalia n’est pas parvenue lundi à obtenir l’aval indispensable du personnel à l’octroi d’une aide d’environ deux milliards d’euros. Alitalia a été renflouée par l’Etat et des investisseurs privés à plusieurs reprises et pendant des années. Le ministre italien de l’Industrie Carlo Calenda a exclu mardi une renationalisation de la compagnie aérienne et a jugé qu’une nouvelle injection de deniers publics était une « option non viable » mais certains salariés espèrent toujours que le gouvernement ne laissera pas tomber une telle entreprise. Détenue à 49% par Etihad Airways, Alitalia n’est parvenue à dégager un bénéfice annuel qu’à de rares occasions durant ses 70 ans d’existence. Le transporteur, qui emploie quelque 12.500 personnes, perd au moins 500.000 euros par jour. Alitalia a dit qu’elle « commencerait à préparer les procédures prévues par la loi » et une source proche de la compagnie aérienne a précisé que le conseil d’administration solliciterait l’approbation des actionnaires avant de demander la nomination d’un administrateur judiciaire. Cet administrateur devra déterminer si le transporteur peut être restructuré ou doit être liquidé. La restructuration devra être faite avec célérité, soit qu’Alitalia reste une entité autonome soit qu’elle soit vendue en tout ou partie. Sinon, une procédure de liquidation sera enclenchée. Les actionnaires se prononceront sur les prochaines étapes au cours d’une assemblée générale qui se tiendra, selon deux sources proches du dossier, le 2 mai.

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