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Production industrielle : léger rebond en mai et inquiétudes pour la suite

production industrielle : léger rebond en mai et inquiétudes pour la suite

La production manufacturière a augmenté de +1,4% en mai. Elle a été tirée par une très forte hausse de +45,1% de la production dans le secteur cokéfaction-raffinage « avec la fin des mouvements de grève dans les raffineries », a détaillé l’Institut national de la statistique. Les grèves dans les raffineries avaient provoqué une chute de -25,8% de la production en avril et de -13,3% au cours des trois derniers mois, par rapport à la même période de l’année dernière. Par contre pour la suite à partir de juin, des inquiétudes émergents au point qu’on pourrait tutoyer la récession.

Sur les trois derniers mois (mars à mai) comparé à la même période de l’an passé, la production industrielle est en hausse de 1,5%, et de 2,1% pour la production manufacturière.

En mai sur un mois, la grande majorité des secteurs sont orientés à la hausse. Notamment l’automobile avec une augmentation de +5,8%, après -1,7% en avril. Ce secteur a progressé de +25,4% sur les trois derniers mois, comparés à la même période de l’an dernier. L’industrie automobile est « moins affectée qu’il y a un an par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques », explique l’Insee.

La fabrication de biens d’équipement augmente de +1,5% sur un mois et de +8% sur les trois derniers mois comparés à la même période de 2022. Celle de la production dans les industries agro-alimentaires grimpe de +1,6%, après -0,5% un mois plus tôt.

En revanche, la catégorie « autres matériels de transport » qui comprend l’aéronautique, est en recul de -2,1% sur un mois, tout comme le secteur textile-habillement, qui baisse de -2,9%, et la pharmacie qui subit un tassement de -1,8%.

Mais l’inquiétude concerne surtout « la production de certaines branches intensives en énergie [qui] baisse fortement », relève l’Insee. C’est notamment le cas pour la sidérurgie, qui voit sa production chuter de -19,1% sur les trois derniers mois, comparés à la même période de 2022. Idem pour la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton qui diminue de -24,2% et celle de produits chimiques de base, en recul de -13,1% sur la même période.

Mobilisations Sociales : quelles suites ?

Mobilisations Sociales : quelles suites ?

par
Michel Wieviorka
Sociologue, membre Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS, EHSS-CNRS), Auteurs historiques The Conversation France

La réforme des retraites voulue par le président Macron, pour faire sens, aurait dû venir à l’issue d’une co-production avec les partenaires sociaux de transformations relatives au travail. Après, et non avant. Une large consultation du gouvernement avec les acteurs concernés par le travail aurait certainement autorisé une présentation plus convaincante d’une loi sur les retraites. La place, le sens, le contenu du travail, ce qu’il signifie du point de vue collectif, comme pour chaque individu, appelaient en amont attention et profondeur de vue. Le pouvoir l’a compris trop tard : Emmanuel Macron proposant a posteriori une vaste réflexion sur la question du travail.

Et maintenant ?

La contestation, même si elle a pu trouver un espace au sein d’entreprises ou de certains secteurs comme l’Éducation nationale n’a été qu’accessoirement l’occasion d’un conflit direct du mouvement syndical avec les directions d’entreprise.

Déjà avec les « gilets jaunes », apparus en novembre 2018, la protestation sociale se jouait en dehors des lieux de travail, avec même indifférence ou hostilité vis-à-vis des syndicats. Avec le refus de la loi de réformes des retraites, il y a bien eu ici et là action sur ces lieux. Mais pour contribuer à l’arrêt du pays et de fait à un début de paralysie dans le pétrole, le ramassage des ordures ménagères ou les transports publics, plus que pour s’affirmer face aux employeurs. Le patronat s’est montré peu loquace, et absent dans le débat sur la loi de réforme, à laquelle il était plutôt favorable ; il ne s’est guère mis en avant.

Or c’est là où l’on travaille que se jouent les relations qui confèrent son sens à l’action syndicale. Il y a là un paradoxe. Il a fallu les accords de Grenelle, en 1968, pour que le droit à la section syndicale d’entreprise, revendication-phare de la CFDT, soit acquis, puis entériné par la loi en décembre 1968.

Or lorsque le président Emmanuel Macron veut bien concéder un rôle au syndicalisme, c’est à ce seul niveau de l’entreprise, et de plus en l’y affaiblissant, on l’a vu avec les ordonnances du 22 septembre 2017 réduisant le nombre de représentants du personnel. Ainsi, une conquête des syndicats est devenue l’horizon où les enferme un chef de l’État qui proscrit pour eux tout rôle d’interlocuteur national, y compris en disqualifiant les branches professionnelles.

Pendant un siècle et demi, le travail a été pensé sous deux angles, celui de l’émancipation et de la créativité, et celui de l’aliénation et de l’exploitation. Il a été au fondement de rapports dits de production, que l’action syndicale et politique de gauche mettait en cause sur un mode réformiste ou révolutionnaire. C’est en tant que travailleurs que se dressaient des acteurs porteurs de projets allant jusqu’à en appeler à l’accès au pouvoir d’État au moins en partie d’en bas, depuis l’usine, ou les bureaux, pour tenter de s’élever au niveau politique et institutionnel et à celui de l’État.

Associé à l’injustice, à des privations de droits, au manque ou à la perte de sens, à des atteintes à l’intégrité physique et morale des ouvriers, le travail dans le passé a fondé des logiques de résistance et de reconnaissance, alimenté des contre-projets, des utopies, l’appel ardent à un autre monde. L’acteur se définissait comme un travailleur concerné aussi bien par des enjeux modestes que par la contestation de l’organisation sociale et politique, et de la division du travail ; par des demandes limitées mais aussi des visées relatives à l’investissement, à la formation, ou à la culture. Le bon syndicaliste était celui qui savait passer des unes aux autres.

Le travail a été indissociable de projets de renversement de la domination, de rejet de l’aliénation, de refus de l’exploitation et d’accès au pouvoir, et la figure du travailleur a pu incarner les mythes liés à ces projets. Puis d’immenses transformations ont marqué l’entrée dans une ère post-industrielle, de communication.

Féminisme, débats éthiques portant sur la procréation ou sur la fin de vie : des conflits inédits ou renouvelés mettent directement en jeu la personne singulière, dans son intimité, ses relations interpersonnelles, sexuelles, familiales, et dans ce qui touche à la vie et à la mort. Le travail est concerné, qu’il s’agisse par exemple de l’égalité des femmes et des hommes, ou de questions de harcèlement.

Environnement, changement climatique : d’autres sujets percutent la sphère professionnelle quand il s’agit par exemple de produire sans polluer.

La place du travail en est relativisée, il cesse d’accompagner des visées historiques ou politiques. Arrêtons d’en parler comme dans le passé, et d’y voir l’identité de ceux qui seraient le sel de la terre : c’est fini. Mais sans accepter tout ce qui l’évacue et conduit à parler de « fin du travail » comme dans le livre de Jeremy Rifkin qui porte ce titre (1996).

Parler du travail, c’est savoir que les « travailleurs » veulent du temps libre, en vacances, durant la retraite, c’est évoquer sa pénibilité, les injustices et les inégalités qu’il accompagne, les rémunérations insuffisantes qui le rétribuent.

Ce peut aussi consister à demander l’élargissement du cadre du dialogue social, malmené avec le président Macron, à œuvrer pour plus de droits sociaux. Ne plus rêver d’une société des travailleurs, qui parviendraient en tant que tels au pouvoir, au contrôle de la production, de l’accumulation, et des orientations principales de la vie collective ne devrait pas empêcher de revendiquer une participation au pouvoir et à la décision, au niveau de l’entreprise comme à celui de la vie générale du pays.

Trois voies se dessinent

Les grandes centrales syndicales annoncent en mai 2023 des dizaines de milliers de nouveaux adhérents.

Il y a là un point essentiel. Si les travailleurs en tant que tels désirent obtenir des avancées sociales, il leur faut effectivement se mobiliser par le bas, sur le terrain, là où se jouent les relations de travail et où, sans qu’on puisse comparer l’action contemporaine aux espoirs passés du mouvement ouvrier, au temps de sa splendeur, des changements considérables peuvent résulter de leur engagement.

En fait, trois voies principales dessinent aujourd’hui un avenir possible pour la poursuite du mouvement. La première est politique, et vaine vu la déliquescence de la vie parlementaire et partisane* ; elle ne peut qu’osciller entre radicalité sans perspective – c’est plutôt le cas avec la France Insoumise – et combinaisons politiciennes peu glorieuses, du type de celles ayant échoué entre le pouvoir et les Républicains pour le vote de la loi de réforme des retraites.

La deuxième est celle d’une violence plus ou moins étrangère à l’action syndicale : elle substitue au débat sur le fond des polémiques relatives à ses responsables et acteurs, policiers et black blocs notamment.

La troisième est sociale, syndicale. La lutte sur les retraites s’est jouée à un niveau national, dans l’attente d’un traitement politique de la demande d’abandon du passage de 62 à 64 ans de l’âge légal de la retraite.

La mobilisation pourrait se prolonger durablement, avec des résultats peut-être moins visibles, car plus diversifiés, mais peut-être bien plus encore durables et importants en exigeant que s’élargisse et se transforme le paysage du travail au sein des entreprises privées comme du secteur public.

Conditions de travail, de son organisation, qui pourrait devenir bien plus participative, cogestion, prise en charge de thèmes sociétaux forts : l’espace des améliorations possibles est immense.

Le syndicalisme pourrait trouver là de quoi poursuivre sa relance, et à partir de là, mener des combats généraux. Le pouvoir politique y trouverait une certaine crédibilité dans l’opinion, la fin d’une séquence où il est apparu brutal et sourd. Une telle évolution ne réglerait évidemment pas tous les problèmes, qu’il s’agisse de l’engagement, notamment des jeunes, sur des enjeux d’une autre nature, hors travail, ou des carences d’une gauche qui ne peut assurer le traitement politique du social. Mais elle serait une contribution décisive à la relance générale de la vie démocratique.

Le moment est venu pour les secteurs réformistes du syndicalisme de faire valoir d’importantes exigences pour modifier en profondeur, de bas en haut, et d’abord en bas, le système social français, et pour accentuer la dynamique qu’a mise en branle la contestation de la loi de réforme des retraites. Cette voie offre d’autres alternatives au système politique actuel ou à la tentation d’une radicalité plus ou moins violente.

La suite du conseil constitutionnel, la chienlit ?

La suite du conseil constitutionnel, la chienlit ?


Alors que tout le monde ou presque s’attend à une décision déterminante du conseil constitutionnel pour mettre fin au conflit sur la réforme des retraites, il se pourrait bien que le pays s’installe durablement dans un état de chienlit pendant près d’un an avec la perspective du référendum. Avec une crise sociale bien sûr mais aussi une crise économique (le peu de croissance est en train de disparaître), aussi une crise démocratique

Pourquoi ? Tout simplement parce que le soufflé ne va pas retomber immédiatement chez les les nombreux contestataires de la réforme. Il se pourrait bien que la protestation connaisse même un certain rebond pendant un temps. Surtout comme le conseil constitutionnel risque de donner un avis favorable au projet de référendum, le pays va s’installer dans un climat de contestation et de campagne électorale jusqu’à ce référendum. Soit un délai de près d’un an. Pendant ce temps-là évidemment l’économie et plus généralement l’environnement sociétal et politique connaîtra de nombreuses secousses.

Comment peut-on imaginer que le pays retrouve son calme alors toute l’attention sera porté sur la campagne électorale en vue d’un référendum dont aujourd’hui tout le monde pense qu’il condamnera la réforme des retraites.

La seule solution efficace et rapide pour éviter que le pays ne s’enfonce un peu plus serait de reprendre immédiatement la réforme à zéro avec les partenaires sociaux. Or Macron se prenant pour un monarque préfère l’agonie du pays à la démocratie.

Avec ce référendum, il n’est même pas certain que Macron soit en capacité de terminer son mandat présidentiel tellement le climat sera délétère dans le pays.

Le Parti socialiste en appelle à la justice suite au bidouillage électoral interne

Le Parti socialiste en appelle à la justice suite au bidouillage électoral interne


Les partisans de Nicolas Mayer-Rossignol qui contestent l’élection d’Olivier Faure comme secrétaire du parti socialiste en appellent maintenant à la justice.
Si une cinquantaine de responsables départementaux du parti appellent à « reconnaître » l’élection d’Olivier Faure à peu près autant récusent son élection
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Sauf raccommodage de façade , le parti semble s’orienter vers une scission salutaire tellement les différences sont grandes entre les radicaux marxistes et les sociaux-démocrates. la justice beaucoup de mal à démêler cette sordide affaire de cartes d’adhérent plus ou moins bidon. Ce n’est en effet pas la première fois que les résultats sont bricolés et, par exemple, c’est ainsi que Martin Aubry a pu prendre la tête du parti socialiste notamment. Le concept d’adhésion au parti socialiste est d’ailleurs assez approximatif. Beaucoup ne règlent leurs cotisations qu’au moment des élections et beaucoup de cartes sont payées par les fédérations notamment les plus grosses comme la fédération d’une Nord et des Bouches-du-Rhône

Nicolas Mayer-Rossignol conteste toujours l’élection d’Olivier Faure, en évoquant des « irrégularités », les résultats de la commission de récolement, qui a validé dimanche la victoire d’Olivier Faure, lui donnant 51,09% des voix, contre 48,91% à son rival. À peu près autant récusent son élection.

Il est clair que depuis des années et même depuis sa création, le parti socialiste ne cesse d’entretenir les contradictions internes qui inévitablement le conduiront à sa disparition. Pour l’instant le parti socialiste ne tient que grâce aux promesses d’investiture de Mélenchon. Il est clair cependant que le paysage politique peut changer de manière assez sensible à l’avenir y compris à partir de 2027.

La plus grande contradiction est représentée par l’opposition entre le courant marxiste gauchiste d’une part et le courant social démocrate d’autre part. Une querelle de toujours dans le vieux parti et qui a aussi abouti à la fin de la SFIO.

En clair, la tendance gauchiste se veut surtout une organisation d’opposition contre le capitalisme tandis que le courant démocrate se présente en futur parti de gouvernement. Ces gens-là n’ont rien à faire ensemble.

Leur unité factice reposait uniquement sur les fausses déclarations à la veille des élections. Une sorte de synthèse bidon aussitôt abandonnée après l’élection y compris par Mitterrand. Il faut se rappeler le projet socialiste de Chevènement vite remplacé par les 101 proposition de Mitterrand, elles-mêmes en grande partie abandonnées.

La France ne peut pas avoir comme seule perspective le choix entre les gauchistes révolutionnaires de Mélenchon et le front national. Ces courants ont évidemment le droit d’exister mais ils sont trop caricaturaux et trop sectaires pour prétendre diriger le pays.

La grande faiblesse du parti dit socialiste résulte aussi du fait qu’il n’a jamais été capable d’intégrer des forces sociales représentatives des réalités françaises. Ce parti en a été approprié et manipulé à la fois par les technocrates et autres arrivistes. Du coup hormis les élus, le parti socialiste n’a guère de réalité sur le terrain.

Foo- PSG : deux matchs de suite de très grandes classe enfin !

Foot-PSG : deux matchs de suite de très grandes classe enfin !

 

 

 

 

Jusque-là le PSG avait réussi de temps en temps des matchs de très haut niveau mais le problème était celui de la continuité. En effet les exploits ont souvent été interrompus par de très grandes désillusions. Y compris lorsque le PSG est parvenu en finale en 2020, les résultats se sont caractérisés par des évolutions en dents de scie. Cette fois il ne s’agit pas de finale mais de qualification pour les demis. Cependant à deux reprises le PSG a fait la démonstration à quelques jours d’intervalle qu’il pouvait battre sans doute la meilleure équipe de football du monde.

 

Le rêve parisien se poursuit donc. Vainqueur à l’aller (3-2), le Paris Saint-Germain s’est qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions, mardi 13 avril, malgré sa défaite face au Bayern Munich (1-0), revanchard, lors des quarts de finale retour. Le club parisien a ainsi pris sa revanche sur le tenant du titre, face à qui il avait perdu en finale l’an dernier.

A l’aller, les Parisiens avaient réussi une majorité de leurs tirs cadrés. Mais le PSG était cette fois amputé de plusieurs joueurs majeurs, dont le taulier de la défense Marquinhos. Malgré plusieurs occasions parisiennes, le bavarois Eric-Maxim Choupo-Moting a inscrit le seul but de la rencontre face à son ancien club.

Le club de la capitale ne participera au dernier carré de la Ligue des champions que pour la troisième fois après les précédents de 1995 et 2020. Il affrontera le vainqueur du duel entre Manchester City et Dortmund (2-1 à l’aller), qui se retrouvent mercredi.

 

«Terrorisme: et la suite ?»

«Terrorisme: et la suite ?»

 

Gilles Savary, ancien député socialiste, s’exprime dans l’opinion à propos des suites considérant que nos gouvernants ont évité de nommer les choses par leur nom, de désigner l’adversaire et se sont gardés de déstabiliser l’économie souterraine des petits trafics, qui assure un autre ordre public que celui de la République dans bien des quartiers

 

« L’ignoble exécution du professeur d’histoire-géo du collège du Bois-des-Aulnes, à Conflans-Sainte-Honorine, devrait en toute logique dessiller les yeux des sceptiques. En ciblant un enseignant qui ne faisait que son travail d’éducation de ses élèves sur la liberté d’expression, ce meurtre quasi-rituel signe et revendique son mobile sans confusion possible : un rejet des valeurs qui fondent notre société, et un refus de leur enseignement à notre jeunesse issue de l’immigration.

Ce diagnostic a été maintes fois énoncé au gré de la longue chronique d’assassinats terroristes qui nous ont endeuillés depuis les années de plomb de la guerre civile algérienne, mais tout autant dénié et récusé par les tenants d’une explication sociale primordiale, empreinte d’aveuglement quand ce n’est de complaisance idéologique.

La décapitation sauvage de Samuel Paty, en sa qualité d’enseignant, n’exprime pas une révolte sociale, mais clairement un attentat contre notre société qui ne laisse pas place au doute.

Les autorités françaises disposaient depuis plusieurs années de renseignements alarmants sur le développement de prêches notoirement hostiles aux valeurs essentielles de notre société, sur la déscolarisation massive d’enfants musulmans au profit de médersa improvisées par les mosquées, ou encore sur la prise en charge comportementale de femmes musulmanes pour leur enseigner leur conduite dans l’espace public, notamment dans les structures de soins en présence de soignants masculins.

Il est fallacieux d’affirmer comme le fait le Rassemblement national qu’elles n’y ont pas réagi. Nos gouvernements ont mené à bas bruit de colossales opérations de rénovation urbaine et de soutien associatif, fermé des lieux de cultes, expulsé des imams radicaux, accentué la pression sur les milieux salafistes et limité autant que possible l’immigration, au grand dam de l’Italie notamment.

Une loi est insuffisante à réformer du jour au lendemain des cultures et des mentalités, si elle ne s’accompagne pas de manifestations tangibles d’égalité et de fraternité

Embrasement. Mais, pétrifiés par les émeutes urbaines de 2005 et par un risque d’embrasement général des « quartiers », ils ont évité de nommer les choses par leur nom, de désigner l’adversaire et se sont gardés de déstabiliser l’économie souterraine des petits trafics, qui assure un autre ordre public que celui de la République dans bien des quartiers.

Pour autant, la société française est définitivement multiethnique et multiconfessionnelle, comme l’étaient ses armées de la Libération auxquelles nous devons les conforts de vainqueur de notre après-guerre et la restauration de notre statut international.

Face aux menaces intérieures auxquelles sont exposés tous les symboles de notre mode de vie, nos gouvernements n’ont plus d’autre choix que d’y répondre ouvertement et sans faiblesse en s’affranchissant des dénis, des tabous, mais aussi de l’enfumage des moralismes intellectuels et des hypocrisies politiques.

L’assassinat de Samuel Paty montre hélas combien le projet de loi sur le « séparatisme » est bienvenu.

Et combien la réponse que Jean-Luc Mélenchon lui a apportée (« Nous avons connu des siècles de guerres de religion ; on ne veut pas y retourner ») est à côté de la plaque, quand c’est la République qui est visée et un serviteur de son école massacré.

Mais une loi est insuffisante à réformer du jour au lendemain des cultures et des mentalités, si elle ne s’accompagne pas de manifestations tangibles d’égalité et de fraternité.

Les Français ont la force de leur histoire émancipatrice et des valeurs républicaines pour surmonter cette épreuve, mais ils doivent se garder du poison de l’amalgame et des surenchères démagogiques dans lesquels les droites identitaires pourraient les entraîner. »

Gilles Savary est ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

Quelle politique sanitaire suite au Coronavirus (Gilles Savary)

Quelle politique sanitaire suite au  Coronavirus (Gilles Savary) 

Gilles Savary est ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès, il  expose son point de vue dans l’Opinion alors que la Cour des Comptes vient d’adresser une critique sévère au système sanitaire et autre de la sécu ( 44 milliards au moins en 2020).

 

 

Pendant le confinement, « le jour d’après » a alimenté une intense littérature spéculative sur les lendemains de la crise sanitaire, où chacun se prêtait à rêver de l’avènement d’une société nouvelle empreinte de ses aspirations et de ses idéaux post-matérialistes. S’il dessine plutôt aujourd’hui le triomphe d’une économie numérique qui confirme, une fois encore, la formidable capacité d’adaptation du capitalisme au profit des GAFA plutôt que son effondrement, il accouche également d’un rapport désenchanté des peuples à la médecine et aux politiques de santé publique.

La gestion au jour le jour de la crise sanitaire, à grand renfort de comités scientifiques et d’exposition médiatique de sommités de l’immunologie, a massivement démystifié la confiance chamanique qui entourait les médecins ainsi que la foi du charbonnier accordée aux progrès de la science médicale. Du coup, le peuple en est sorti plus désemparé que rassuré, et la médecine y a acquis une dimension politique, tout aussi soupçonnable que la politique elle-même.

Paradoxalement, cet effort de transparence et d’objectivation scientifique des décisions de politique sanitaire a débouché, dans un contexte de tâtonnements et de controverses médicales à ciel ouvert, sur une subjectivisation de la représentation populaire de la médecine, et par conséquent des décisions de politique sanitaire. Le professeur Raoult y a ajouté l’avènement d’un populisme sanitaire, dont la chloroquine est devenue le totem, au point de l’ériger en médicament politique : celui de Donald Trump, de Jair Bolsonaro ou d’un Florian Philippot en France.

Le « jour d’après » n’est pas encore advenu et le rebond épidémique d’aujourd’hui doit faire face à ce désenchantement des certitudes scientifiques. Si les Français, par principe de précaution, se conforment globalement aux décisions de protection sanitaire du gouvernement, leurs inquiétudes économiques et sociales gagnent du terrain. Le « vivre avec » du président de la République a finalement inspiré une tolérance plus fataliste aux risques encourus.

Cela n’a sans doute pas dissipé les contradictions des Français qui seraient tout aussi prompts à dénoncer l’impéritie sanitaire du gouvernement en cas de nouvelle flambée des décès, qu’à en contester les rigueurs aujourd’hui.

Inflexions. Quoi qu’il en soit, médecine et politique sanitaire ont perdu de leur autorité scientifique « verticale » au profit d’une stratégie plus sélective, où considérations économiques, territoriales et politiques ne sont pas étrangères.

D’un côté, le gouvernement a changé de logiciel sanitaire en substituant une approche graduelle et différenciée des mesures de protection, en fonction des contextes locaux, aux mesures nationales uniformes du printemps dernier. De l’autre, les rebuffades des municipalités de Paris et de Marseille aux annonces gouvernementales de fermetures des bars sous la pression de professionnels excédés, ont imposé au gouvernement une approche plus prudente et plus collaborative avec les pouvoirs locaux.

Ces deux inflexions notables ouvrent probablement la voie à une réflexion et à des revendications de décentralisation ou de déconcentration sanitaire accrue pour le « jour d’après » en matière de politique sanitaire, même si les ARS (Autorités régionales de santé) tant décriées ont retrouvé un regain de pertinence.

Dans ce domaine plus que dans d’autre, la voie sera étroite entre les vertus magiques que les élus locaux accordent à la décentralisation et l’attachement des Français à l’égalité d’accès à la santé publique sur l’ensemble du territoire.

Gilles Savary est ancien député PS de la Gironde et délégué général de Territoires de progrès.

 

Paradoxe et perspectives suite au coronavirus (collectif)

Paradoxe et perspectives suite au coronavirus 

La crise sanitaire est porteuse de grands maux immédiats, mais pourrait, à terme, aboutir à un grand bien, ou au moins à un moindre mal, analyse le philosophe Jean-Claude Monod dans une tribune au « Monde ».

Tribune. La situation créée par le coronavirus présente un « paradoxe politique » d’un autre ordre que celui que Paul Ricœur avait énoncé dans un article fameux, publié en 1957 dans la revue Esprit, quelques mois après l’écrasement de l’insurrection de Budapest. Le paradoxe de Ricœur voulait que la politique, source potentielle du plus grand bien, d’une vie en commun harmonieuse et heureuse, égale et libre, soit aussi potentiellement la source du plus grand mal, la domination totalitaire et impériale, la mise en esclavage des populations, la terreur politique, l’Etat policier, les massacres de masse. La situation actuelle nous confronte à la combinaison d’un grand mal et de la possibilité d’un bien encore incertain et ambivalent, ou au paradoxe d’un recul démocratique massif assorti d’un « retour du politique », ou en tout cas de la capacité d’action des Etats par rapport à l’antérieure subordination à l’économique.

 

Le grand mal, outre la maladie elle-même et son cortège de morts, ce fut, et c’est encore, un gel sans précédent des libertés d’aller et venir, de se réunir, de vaquer à ses loisirs, d’entreprendre ou de maintenir une activité économique, un repli forcé vers la sphère privée, un contrôle inouï des déplacements, etc. Le confinement a été un mal sans doute « nécessaire » pour faire face à l’épidémie en l’absence de moyens alternatifs – mais même en laissant de côté le fait que certains épidémiologistes estiment qu’il ne s’imposait pas et que des pays ont obtenu d’aussi bons résultats sans une telle privation de liberté, cette absence de matériel de test, de masques, de structures de repérage et de quarantaine des malades peut elle-même constituer un grief politique, comparée aux capacités d’action d’autres pays, de l’Allemagne à la Corée du Sud. Parallèlement, nous avons assisté à un recul de l’équilibre des pouvoirs au profit d’une montée en puissance radicale de l’exécutif, à une réduction des prérogatives du Parlement et du Conseil constitutionnel, légitimée par « l’état d’urgence sanitaire » – là encore, si la rapidité de décision et l’efficacité d’exécution étaient requises face à l’urgence de la pandémie, le choix juridique de l’état d’urgence et de sa prorogation est discutable. 

Néanmoins, l’expérience dont nous sortons peut n’être pas perçue exclusivement comme un « mal », sous deux aspects : d’une part, un certain « retour du politique » et, d’autre part, une mise en question de l’inéluctabilité d’un mode de développement socialement et écologiquement destructeur.

 

Coronavirus : « il faut tester tout de suite (Douste-Blazy ) »

Coronavirus : « il faut tester tout de suite (Douste-Blazy ) »

 

Invité d’Europe 1, dimanche, l’ancien ministre de la Santé, cardiologue, épidémiologiste et professeur de médecine a affirmé « qu’il y a suffisamment de tests à la seule condition de guider les équipes mobiles de dépistage » vers les territoires où l’on sait que le coronavirus sévit davantage. Mulhouse, les Hauts-de-France, Lyon, les 18e et 19e arrondissements de Paris… « C’est en ciblant la population puis en séparant vers des hôtels thérapeutiques que l’on va casser l’épidémie », ajoute-t-il.

Prenant l’exemple de la Corée du Sud, « remarquable dans le traitement de la première vague », mais commençant à faire l’expérience d’une deuxième, l’ancien ministre a affirmé la nécessité de mettre en place « une stratégie importante basée sur les tests, l’isolement et les masques. »

y qui ajoute qu’il est « extrêmement important que nous ayons suffisamment de masques le plus rapidement possible » pour que les Français ne se contaminent pas une fois déconfinés. « Il suffit de voir les résultats à Hong Kong, au Vietnam ou à Taïwan », ajoute-t-il.

Affaire Benalla: suite du feuilleton au Sénat

Affaire Benalla: suite du feuilleton au Sénat

Le feuilleton Benalla va  reprendre avec de nouvelles auditions au Sénat, aussi de nouvelles informations par exemple sur le nombre de passeports diplomatiques qu’il possédait encore sur le téléphone crypté défense dont il serait encore en possession en tout cas qu’il n’a pas rendu sitôt son licenciement. Un feuilleton forcément intéressant non  pas seulement à cause de l’utilisation de passeports diplomatiques qui ne confèrent d’ailleurs pas davantage exorbitant (et sûrement pas l’immunité) mais surtout sur la personnalité et le rôle de Benalla sein de l’Élysée. On peut en effet s’étonner que celui qu’on a qualifié comme un simple garde du corps du président puisse organiser à l’étranger des rencontres avec des responsables gouvernementaux et des chefs d’entreprise français. Certes Benalla n’est  sans doute pas sans qualités mais on ne passe pas d’un statut d’agent de sûreté même qualifiée à celui de businessman international. À moins évidemment de bénéficier de certaines protections. Justement ce que le Sénat aura à approfondir  Pour tenter d’éclaircir les conditions de détention et d’utilisation des passeports diplomatiques d’Alexandre Benalla, la commission d’enquête du Sénat va donc auditionner Christophe Castaner. Le désormais ministre de l’intérieur avait déjà été interrogé par les sénateurs - tout comme le directeur de cabinet de la présidence Patrick Sztroda - mais dans le cadre de ses fonctions de délégué général du parti présidentiel de La République en Marche. Le ministre des Affaires étrangères devrait répondre aux interrogations sur la remise ou non des documents diplomatiques à ses services. Comme lors de la première salve d’auditions, les sénateurs vont veiller à ne pas empiéter sur la procédure judiciaire en cours alors que le parquet de Paris a ouvert en décembre dernier une enquête préliminaire pour notamment « abus de confiance », après un signalement du Quai d’Orsay sur « la non restitution et l’usage » de passeports diplomatiques. Si ce dernier a remis ces documents aux enquêteurs le 9 janvier dernier, Alexandre Benalla, comme Vincent Crase – également mis en cause dans le volet des violences du 1er-Mai – va être réauditionné lundi prochain par les sénateurs. Ils pourraient tous deux être interrogés sur leurs éventuelles activités privées, notamment dans le domaine de la sécurité privée.

Gilets jaunes : il y aura une suite aux grands débats d’après Macron.

Gilets jaunes : il y aura une suite aux grands débats d’après Macron.

 

  • Il y a beaucoup de scepticisme et d’interrogations concernant les suites du grand débat tant chez les gilets jaunes que dans l’opinion publique. Plus de 60 % de l’opinion n’en attendent pas grand-chose et 70 % pensent que cela ne changera pas l’orientation du pouvoir actuel. Macron s’est vu obligé d’insister sur la prise en compte par le gouvernement des conclusions de ce grand débat. Une attitude un peu contradictoire par rapport à celle de certains ministres qui ne cessent d’affirmer que le grand débat sera nécessairement très cadré et que nombre de questions ne pourront pas être traitées. Benjamin Griveaux avait d’ailleurs tracé les limites de l’exercice : pas question pour le gouvernement de remettre en cause les décisions prises jusqu’à maintenant et pas question non plus de changer de cap. Autant dire que c’est réduire le débat à du bavardage. Notons que Macron a gagné- ou perdu- une quinzaine de jours avec l’annonce de sa lettre aux Français qui sans doute n’apportera pas grand chose mais qui réduit encore dans le temps une discussion qui mériterait au moins six mois d’échanges et non quelques semaines. Prié de dire s’il s’engagerait sur les conséquences du débat, le chef de l’Etat a répondu à des journalistes : “bien sûr, c’est une condition pour qu’il soit pris de manière sérieuse. Oui, dans la lettre que je m’apprête à écrire aux Français, j’expliquerai ce que je compte en faire”. Les organisations syndicales et patronales reçues vendredi par le Premier ministre, Edouard Philippe, ont insisté sur la nécessité que ce débat se traduise par un changement de cap de l’exécutif.“La cohésion nationale ne se ramènera pas en un jour, il faut beaucoup de détermination, il faut beaucoup d’humilité et de patience mais je pense que c’est aussi un travail dans lequel chacun a sa part”, a poursuivi Emmanuel Macron, à la veille d’une nouvelle journée de manifestations des “Gilets jaunes”. Ce débat, “c’est une grande opportunité pour le pays”, a-t-il ajouté. “Il faut que chacun la prenne, avec la part de responsabilités et de risques aussi, d’inconnus. Moi, je veux qu’on fasse un vrai débat, ce n’est pas un débat dont on connaît les termes et l’aboutissement, c’est un débat sur lequel je souhaite que nous nous engagions tous et moi le premier.” Bref de promesses mais bien peu de précisions concrètes

Sondage 2017 : Macron progresse déjà suite à l’alliance avec Bayrou

Sondage 2017 : Macron progresse déjà suite à l’alliance avec Bayrou 

Au lendemain de ce rapprochement, un baromètre réalisé par l’institut de sondages Ifop pour Paris Match donne la présidente du Front national en tête du premier tour avec 26,5% des voix.  Elle est suivie, 4 points derrière, par Emmanuel Macron (22,5%). Un score en hausse de 3,5 points par rapport à la dernière enquête, menée avant qu’il noue son alliance avec François Bayrou. François Fillon, qui dispute la deuxième place au leader d’ »En Marche ! », arrive troisième, avec 20,5% des intentions de vote. Le candidat des Républicains gagne, lui aussi, des points (+1,5).  Le trio est suivi de loin par les deux principaux candidats de la gauche. Benoît Hamon rassemble 13,5% des intentions de vote et se place devant Jean-Luc Mélenchon, crédité de 11% des voix. Lorsqu’il était considéré comme potentiel candidat, François Bayrou était crédité d’un score oscillant entre 5 et 6%.

Milan : une suite à 20 000 euros la nuit ou la folie des riches

Milan : une suite à 20 000 euros la nuit ou la folie des riches

 

 

On peut se demander si les milliardaires ne sont pas complètement tombées sur la tête. On sait  que 1 % de la population possède 50 % de la richesse de la planète. Cela ne doit pas suffire pour flatter leur ego puisqu’il y a une clientèle potentielle prête à payer 20 000 € la nuit dans l’hôtel le plus luxueux du monde en Italie La suite la plus chère du monde, celle de  de l’hôtel Excelsior Gallia de Milan.  l’hôtel a réouvert début 2015 et vient donc de remporter le prestigieux prix de World Travel. Le comble du luxe à 20.000 euros la nuit! D’une surface de 1.000 m², cette suite est l’une des plus grandes suites d’Italie. À titre de comparaison, la plus grande suite du Four Seasons George V à Paris, elle aussi nominée, ne fait « que » 245 m².Notons que la suite italienne peuet quand même accueillir jusqu’à 8 personnes.  La suite comprend une salle de réunion privée au huitième étage avec 2 terrasses, un solarium exclusif, un spa privé, 4 chambres, une salle de télé, ainsi qu’une entrée « diplomatique » permettant d’y accéder directement sans passer par l’hôtel. Idéal pour les clients qui veulent rester discrets.

Immobilier : « une suite » de 3 m2 à vendre 50 000 euros !

Immobilier : « une suite » de 3 m2 à vendre  50 000 euros !

 

Par vraiment une suite mais un placard,   un cagibi vendu à des tarifs prohibitifs à 50.000 euros ;  C’est plus grand que l’appartement de moins de 2 m2 qui a  été loué pendant 20 ans pour 500 euros. On vit évidemment une  époque formidable avec la possibilité de vendre les immeubles, les maisons par morceaux. Raisonnons deux minutes, est-il vraiment nécessaire d’occuper et surtout de payer un appartement de 100 voire 200 m2. Est- ce économiquement pertinent ?  Pourquoi ne pas concevoir des appartements (‘ des suites presque !) de 0.25m2. Jute de quoi se tenir debout. Et dormir de manière verticale.  En  réduisant la surface, on réduit le loyer. 0.25m2 pour 10 euros par exemple en moyenne bien sûr. A paris le prix atteindrait 40 euros et en Corrèze 50 centimes. En même temps on résout la crise du logement. Hollande avait promis 500 000 logements neufs par an, il y en a eu à peine 300 000 (non,  peu plus depuis que l’INSEE en fouillant dans ses statistiques en a rajouté une  poignée). D’après la fondation Abbé Pierre il y aurait 3.5 millions de mal logés en France. Mais si on coupe les logements en 4 ou en 10, la question est  immédiatement résolue. Situé dans le 3e arrondissement de Paris, ce palais dispose bien sûr de tous les raffinements propres à ce type de bien: une situation en dernier étage (le 5e, forcément sans ascenseur) et une dépendance non privative sous la forme d’un WC situé sur le palier. Diffusée par une agence Guy Hoquet, l’annonce cherche à présenter au mieux l’invendable évoquant un «lit en mezzanine», une fenêtre de toit «donnant sur cour» sans oublier» un WC sur le palier à proximité directe de la chambre». . La surface habitable en loi Carrez (avec plus de 1,8 mètre sous plafond) retenue est d’ailleurs lilliputienne: 1,38 m² (chaque centimètre carré compte) pour 3,88 m² au sol. Mais, comme d’habitude, le tarif n’oublie pas d’être géant: 48.000 euros, soit 34.780 euros le mètre carré. Le prix du luxe absolu dans la capitale…

 

 

SNCF : suite aux grèves pas d’augmentation de salaire

SNCF : suite aux grèves pas d’augmentation de salaire

 

À cause essentiellement des grèves qui ont fait perdre plusieurs centaines de millions à l’entreprise, il n’y aura pas d’augmentation générale des salaires. Une décision justifiée par les mauvais résultats commerciaux et financiers. Le résultat d’une stratégie syndicale suicidaire tant pour l’entreprise que pour les cheminots. Une décision qu’il convient cependant de relativiser dans la mesure où la rémunération moyenne du personnel va continuer de progresser en raison des augmentations liées à l’ancienneté et à l’avancement. Notons aussi que ces grèves à répétition ont aussi contribué à peser sur le net tassement économique du pays pour le second trimestre et sans doute pour l’ensemble de l’année. D’où aussi mécaniquement un affaiblissement du potentiel transportable qui s’ajoute à la baisse tendancielle des parts de marché de l’entreprise. La SNCF a donc décidé de ne pas augmenter collectivement les salaires de ses 150.000 salariés en 2016, une deuxième « année blanche » consécutive dénoncée vendredi par plusieurs syndicats.  Lors des négociations obligatoires annuelles qui se sont tenues jeudi, le groupe public ferroviaire a annoncé une nouvelle « année blanche », ont déploré dans des communiqués séparés l’Unsa et la CFDT, SUD raillant une « pseudo-négociation ».  Interrogée par l’AFP, la SNCF a confirmé l’information, comme l’absence de mesures catégorielles spécifiques, également réclamées par les syndicats. Un porte-parole a justifié cette décision par « une inflation quasi-nulle » et « un business (qui) ne va pas bien en France et pas mieux à la SNCF ». Lors des négociations, l’entreprise a également évoqué le coût de la grève de juin, selon les syndicats. Cet épisode « a accentué les difficultés », a ajouté le porte-parole. Selon la SNCF, la « rémunération moyenne du personnel présent » augmentera mécaniquement de 2,5% en 2016, après 15% de hausse entre 2010 et 2014, due en majeure partie à l’effet des mesures d’ancienneté et d’avancement.

 

(Avec AFP)

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