Archive pour le Tag 'structurelles'

L’Afrique attend toujours des transformations structurelles

L’Afrique attend toujours des transformations structurelles

 

Même si les situations sont contrastées d’un pays à l’autre, l’Afrique dans son ensemble affiche globalement un taux de croissance stable. Mais la dette publique augmente rapidement. Le secteur privé – africain comme non africain – est insuffisamment associé à l’investissement dans les transformations structurelles ; et le continent est affecté par des conflits régionaux persistants, ainsi que par les effets toujours plus sensibles du changement climatique. Face aux chocs économiques mondiaux – hausse des prix, conflits, changement climatique – l’économie continentale africaine fait preuve d’une résilience remarquable. En témoigne la progression soutenue du PIB moyen en Afrique, qui affiche un taux de croissance relativement stable (+3,0 % en 2024 contre +3,3 % en 2023) selon les calculs de l’Agence française de développement (AFD), basés sur les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI). Cette croissance tient, d’une part, à la hausse de la consommation privée et au recul de l’inflation ; d’autre part, à l’efficacité des politiques conçues pour minimiser les effets des chocs économiques et favoriser la croissance.

 

par 

Françoise Rivière
Responsable de la Cellule Economie et Stratégie, département Afrique, AFD, Agence Française de Développement (AFD)

Julia Brouillard
Économiste principale à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Agence Française de Développement (AFD) dans The Conversation 

 

 

À l’échelle nationale, les divergences de trajectoire de croissance restent marquées par la désormais classique différenciation de structure économique entre les pays riches en ressources naturelles, davantage soumis aux aléas des cours des matières premières, et les autres, dont l’économie est plus diversifiée et la croissance du PIB plus solide.

Les conflits armés représentent un autre facteur majeur de divergence de croissance : là où ils sévissent, la croissance s’effondre, comme on le constate en observant les taux de croissance négatifs au Soudan et au Soudan du Sud en 2023.
Le FMI prévoit un rebond de la croissance pour 2025, avec une augmentation du PIB réel de 4,2 %, portée par la diminution attendue des facteurs pesant sur la croissance mondiale. Au niveau continental, toutefois, les risques pesant sur la croissance sont nombreux : multiplication des conflits régionaux, instabilité politique et, surtout, chocs climatiques à répétition pèsent sur des ressources limitées et pourraient accroître les tensions sociales.

Les transformations structurelles nécessaires n’ont pas encore eu lieu
À court terme, l’inflation – 24 % en 2024 en Afrique selon le FMI – continue à éroder les gains économiques réalisés ces dernières années. Elle reflète la persistance des prix élevés des denrées alimentaires et les déséquilibres entre l’offre et la demande sur les marchés alimentaires nationaux et mondiaux, et limite les marges de manœuvre monétaire des banques centrales africaines.

À moyen terme, les fruits de la croissance économique se sont révélés limités. Alors que le PIB réel a augmenté en moyenne de 3,3 % par an entre 1980 et 2020, le PIB réel par habitant n’a progressé que de 0,9 % sur la même période, la croissance économique étant structurellement inférieure à la croissance démographique. Selon la Banque africaine de développement (BAfD), d’ici à 2030, en l’absence de mesures visant à inverser la courbe de la pauvreté, près de 9 personnes extrêmement pauvres sur 10 dans le monde vivront en Afrique.

Par ailleurs, le changement structurel qui s’amorce depuis les années 1990 se traduit par une relative réaffectation des activités économiques et de l’emploi de l’agriculture vers d’autres secteurs peu productifs (services de commerce et de détail), plutôt que vers une industrie manufacturière plus compétitive et porteuse de davantage de croissance. En 2020, selon la Banque mondiale (BM), le secteur de l’agriculture concentre 46 % des emplois (57 % en 1991), le secteur des services 40 % (30 % en 1991) et le secteur industriel 14 % (13 % en 1991).

Aux défis structurels s’ajoutent les défis liés au changement climatique, un phénomène qui affecte tout particulièrement le continent. L’année 2023 a été marquée par de nombreuses catastrophes naturelles : cyclones au Malawi et Mozambique, sécheresses et crues dans la Corne de l’Afrique, dans le bassin du Congo et dans certaines zones d’Afrique centrale. Les impacts économiques à moyen terme sont massifs : entre 1986 et 2018, indique la BafD, le changement climatique a entraîné une réduction estimée entre 5 % et 15 % par an de la croissance du PIB par habitant.

Les besoins de financement du continent restent un sujet majeur pour la croissance africaine. Selon la Climate Policy Initiative, la mise en œuvre des objectifs de lutte contre le changement climatique nécessiterait à elle seule de mobiliser 2 800 milliards de dollars US entre 2020 et 2030. Or les flux financiers extérieurs classiques ne suffisent pas à combler les besoins de financement africains. L’Afrique n’attire que 2 % des flux mondiaux en investissements directs étrangers. Quant à l’aide publique au développement (APD), elle représente une part de plus en plus faible du PIB africain.

Les États africains ont procédé, ces dernières années, à une diversification coûteuse de leurs sources de financement, se tournant vers des financements bilatéraux (notamment chinois) et vers les marchés financiers. La dette publique est ainsi passée de 31 % du PIB en 2010 à 67 % en 2023 selon la BafD, portée par le resserrement des conditions financières mondiales (augmentation des taux d’intérêt, resserrement du crédit et augmentation de la prime de risque en particulier) et l’accroissement des dépenses liées notamment à la gestion de la pandémie de Covid, mais également aux chocs climatiques.

À court terme, les pays africains consacrent donc une part de plus en plus importante de leurs ressources budgétaires au service de la dette publique. Ainsi, de considérables remboursements de la dette publique extérieure en Afrique subsaharienne sont arrivés à échéance en 2024 (5,9 milliards USD en euro-obligations) ou arriveront à échéance en 2025 (6,2 milliards USD en 2025). À moyen terme, le haut niveau d’endettement, associé à des coûts de financement élevés, pousse les États africains à réduire certaines de leurs dépenses publiques essentielles et à réaffecter au service de la dette des fonds censés financer leur développement, ce qui met en péril les perspectives de croissance pour les générations futures.

De nouvelles sources de financement pour la transition ont récemment vu le jour, sans qu’elles soient suffisantes pour répondre aux besoins existants et à venir. Au-delà de ses programmes classiques, le FMI a notamment mis en place depuis octobre 2022, à destination des pays éligibles – pour l’essentiel des pays à faible revenu –, une facilité de résilience et de durabilité (Resilience and Sustainability Facility) visant à financer la lutte contre le changement climatique et les pandémies.

Accélérer le financement privé pour favoriser une croissance inclusive et diversifier les sources de financement est au cœur des modèles de développement promus par plusieurs institutions internationales. Selon le FMI, d’ici à la fin de la décennie, le secteur privé pourrait apporter chaque année des financements supplémentaires en faveur des infrastructures équivalant à 3 % du PIB de l’Afrique subsaharienne.

Le développement du secteur privé africain reste toutefois, à ce stade, limité. Symptomatique du peu d’attention porté jusque-là au secteur, peu de pays rendent compte de la part de l’investissement privé dans leurs statistiques. Selon les données disponibles, en 2020 l’investissement privé représente en moyenne 13 % du PIB avec des situations très diversifiées : le ratio investissement privé/PIB est de 7,4 % en Sierra Leone, face à 16,5 % en Côte d’Ivoire ou même 28,4 % au Sénégal.

Le développement du secteur reste largement entravé par la corruption et l’informalité. Selon les estimations de la BAfD, la corruption coûte à l’Afrique 148 milliards USD par an. Surtout, le très haut niveau d’informalité du secteur privé (estimé par la BM à 36 % du PIB et à 70 % de l’emploi en Afrique subsaharienne) limite l’assiette sur laquelle les États africains peuvent mettre le privé à contribution. Au niveau international, le secteur privé n’investit que faiblement dans les économies nationales africaines, du fait de la perception des risques associés à l’investissement en Afrique, notamment les risques monétaires et institutionnels.

Le rôle de catalyseur des institutions financières internationales pour le développement du secteur privé et la confiance des acteurs internationaux reste sans doute crucial. Dans ce domaine, alors que la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale dédiée au développement du secteur privé, opère de longue date en Afrique, l’extension des activités de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) sur le continent semble confirmer la priorité donnée au développement d’un secteur privé africain.

Pouvoir d’achat et Inflation : des chèques à défaut de réformes structurelles

Pouvoir d’achat et Inflation : des chèques à défaut de réformes structurelles

À défaut de réformes structurelles concernant les conditions de fonctionnement du marché, le gouvernement va s’en remettre à des expédients comme l’envoi de chèque aux plus démunis. Des chèques d’un montant évidemment insuffisant pour faire face à la montée des dépenses contraintes des plus défavorisés mais évidemment des chèques provisoires.

Il est clair que la réforme de certains marchés comme par exemple celui de l’énergie, du logement aurait exigé des transformations autrement plus significatives.
Bref, pour résumer il faut s’attendre à la distribution d’un chèque de 100 € environ qui ne couvriront qu’à peine 50 % des dépenses supplémentaires causées par l’inflation pour les ménages les plus modestes. Et encore une fois une aide temporaire

Le « chèque alimentaire » ciblera  les ménages modestes soit près de 9 millions de foyers.

 

Le nouveau chèque visera plus large, mais son montant moyen par ménage sera un peu moins élevé. Selon nos informations, y auront droit les foyers allocataires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation adultes handicapés (AAH), du minimum vieillesse (ASPA) ou de l’aide personnalisée au logement (APL). Ils recevront 100 euros par foyer, plus 50 euros par enfant à charge.

Inflation : des chèques à défaut de réformes structurelles

Inflation : des chèques à défaut de réformes structurelles

 

À défaut de réformes structurelles concernant les conditions de fonctionnement du marché, le gouvernement va s’en remettre à des expédients comme l’envoi de chèque aux plus démunis. Des chèques d’un montant évidemment insuffisant pour faire face à la montée des dépenses contraintes des plus défavorisés mais évidemment des chèques provisoires.

Il est clair que la réforme de certains marchés comme par exemple celui de l’énergie, du logement aurait exigé des transformations autrement plus significatives.
Bref, pour résumer il faut s’attendre à la distribution d’un chèque de 100 € environ qui ne couvriront qu’à peine 50 % des dépenses supplémentaires causées par l’inflation pour les ménages les plus modestes. Et encore une fois une aide temporaire

Le « chèque alimentaire » ciblera  les ménages modestes soit près de 9 millions de foyers.

 

Le nouveau chèque visera plus large, mais son montant moyen par ménage sera un peu moins élevé. Selon nos informations, y auront droit les foyers allocataires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation adultes handicapés (AAH), du minimum vieillesse (ASPA) ou de l’aide personnalisée au logement (APL). Ils recevront 100 euros par foyer, plus 50 euros par enfant à charge.

Chômage : réformes structurelles surreprésentées en France ?

Chômage : réformes structurelles surreprésentées en France ?

 Les rigidités structurelles françaises qui incarnent l’offre sont-elles la principale cause de notre taux de chômage s’interroge le financier Nicolas Goetzmann, Responsable de la recherche et de la stratégie macroéconomique à la Financière de la Cité,  dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune. 

 

« Le 15 février 2019, Edouard Philippe ouvrait en une phrase le débat économique fondamental de ces dernières années : « Je ne crois pas qu’on puisse durablement vivre dans un monde très compétitif avec 3 millions de chômeurs d’un côté et des entreprises qui n’arrivent pas à recruter » de l’autre. Résumé autrement : la France souffre-t-elle d’un problème d’offre ou de demande ? Les rigidités structurelles françaises qui incarnent l’offre sont-elles la principale cause de notre taux de chômage – comme le suggère ici le premier ministre – ou s’agit-il plutôt du résultat d’une trop faible demande dont la responsabilité échouerait alors à la politique macroéconomique dont la Banque centrale européenne est le juge de paix ?

Edouard Philippe poursuit : « C’est un vrai scandale français d’une certaine façon, une spécificité dont on se passerait bien et il faut qu’on la règle ».

Pourtant, il n’existe pas d’exception française relative à la question des difficultés de recrutement des entreprises. Le cas des Etats-Unis est exemplaire à ce titre.

Alors que le taux de chômage américain avait atteint son point culminant à la charnière des années 2009 et 2010, le Wall Street Journal publiait, dès le 8 août 2010 un article intitulé « Certaines entreprises ont du mal à embaucher malgré un taux de chômage élevé ». Les causes de cette anomalie commencent à être formulées : inadaptation des compétences, trop grande générosité des allocations, faible mobilité des salariés, entre autres.

Au cours de ces derniers mois, près de 75 % des nouveaux entrants sur le marché de l’emploi américain n’étaient pas intégrés dans les statistiques du chômage. Les difficultés de recrutement n’étaient pas un frein, mais un symptôme de l’amélioration de la situation

Ce discours va perdurer au fil des années, malgré la décrue du nombre de chômeurs américains. De 10 % au mois d’octobre 2009, le taux de chômage passe sous la barre des 8 % dans le courant de l’année 2013, sous l’impulsion des politiques menées par la Réserve fédérale des Etats-Unis. Le débat se focalise alors sur les sombres prédictions de l’économiste Robert Gordon. Selon ses recherches datant de 2013, et en conséquence des modifications de « l’offre », le taux de chômage minimal – le plein-emploi – aurait évolué négativement ; passant de 4,8 % en 1997, à 6,5 %. D’autres économistes évaluent ce plancher à 7 %. »

 

 

Réformes structurelles en France : suppression du pinard ?

 

On a peut-être trouvé le facteur explicatif majeur de la crise : les Français boivent trop de pinard ! Plus de 3 verres par jour en moyenne et plus de 6 litres par habitant par an. Ce qui expliquerait largement le trou de la sécu (pour environ 15 milliards). En même temps l’absorption de vinasse soutient la viticulture française, un des secteurs les plus exportateurs qui nourrit donc la croissance et l’emploi ( environ 15 milliards de chiffre d’affaires et 6 milliards d’exportation). Du coup on ne sait plus sil faut continuer de picoler du pinard ou se rabattre sur le Coca. ( non pas le Coca, ça déséquilibre la balance des échanges). Certains considèrent qu’en fait si les français boivent autant c’est pour oublier les conséquences de la crise, d’autres au contraire que c’est pour y mettre fin. Difficile de se faire une idée à moins de boire un coup pour y voir plus clair. Après la réforme contestée des collèges, peut être le gouvernement va-t-il s’engager dans la reforme de la consommation de picrate. Pas sûr car les buveurs de droite pourraient bien contester ceux de gauche. La preuve qu’en France la réforme est impossible. En tout cas  selon le rapport publié par l’OCDE mardi 12 mai, la France serait  le troisième pays qui consomme le plus d’alcool en Europe. Dans l’Hexagone, la consommation moyenne d’alcool pur est estimée à 12 litres par Français et par an.  L’étude publiée par l’OCDE a également démontré que les Français sont les plus gros buveurs de vin, avec une moyenne annuelle évaluée à 6,6 litres de vin par habitant. En se référant à ces statistiques, peut-on dire que la consommation d’alcool des Français est excessive ? Comme souvent en France, il y a les pour et les contre.  Audrey Bourolleau, déléguée générale de Vin et Société, estime que la consommation du vin fait partie de la culture française. Selon elle, cette boisson alcoolique se boit essentiellement à table et elle est très peu consommée par les jeunes âgés de 18 à 25 ans. Elle a aussi tenu à préciser qu’en buvant avec modération et en respectant les règles spécifiées par le ministère de la Santé, les Français ne prennent aucun risque.  Si les Français boivent du vin en respectant les règles dictées par le ministère de la Santé, c’est-à-dire deux verres par jour pour une femme, trois verres pour un homme, et moins de quatre verres en une seule occasion, ils ne prennent pas de risques pour leur santé.  Selon le docteur Philippe Batel, 25% des hommes en France boivent bien au-delà des recommandations du ministère de la Santé. Pourtant, la filière vinicole a imposé la notion de modération pour être la mention légale à la direction générale de la santé. Finalement on se demande pourquoi on boit autant ! Pour oublier ? Mais quoi ?

Réformes structurelles avant l’austérité budgétaire (Commission européenne)

Réformes structurelles avant l’austérité budgétaire (Commission européenne)

 

Dans une interview aux Echos  Valdis Dombrovskis, commissaire européen, faitt état du changement

de stratégie  de l’union européenne qui désormais privilégie les réformes structurelles en mettant la pédale

douce sur  les règles budgétaires. L’union s’aperçoit (sans doute (un peu tardivement) que l’austérité a tué

 la croissance. Une évolution favorable à la France et qui devrait lui éviter des sanctions financières (

autour de 4 milliards normalement).

Quelles priorités pour 2015 ?

 

 

Valdis Dombrovskis- Nous  estimons que l’essentiel de l’ajustement budgétaire a eu lieu. Nos attentes pour 2014 et 2015 est que l’ajustement budgétaire entre les différents pays de la zone euro soient un jeu à somme nulle : ce que nous appelons la « neutralité ». D’ailleurs, cette neutralité permettra la poursuite de la consolidation budgétaire de l’Eurozone, grâce au retour de la croissance.  Ensemble, les 16 pays de la zone euro (hors Grèce et Chypre qui sont sous des programmes d’aide et de surveillance particuliers) affichent un déficit budgétaire de 2,6% cette année . Si l’on regarde les projets budgétaires des Etats pour 2015, ce déficit global devrait tomber à 2,2% l’an prochain, selon leurs calculs. Mais selon les nôtres et en actualisant avec les prévisions d’automne, nous prévoyons plutôt un ordre de grandeur de 2,4% de déficit par rapport au PIB de la zone euro. En partie grâce au retour de la croissance.

La fin de l’austérité budgétaire ?

Il faut rester « responsable ». Sept pays présentent des budgets qui nous semblent mettre en risque le respect du pacte de stabilité et de croissance, dont la France qui ne respecte pas les recommandations sur le déficit budgétaire, et l’Italie et la Belgique qui ne respectent pas les recommandations sur la diminution de leur dette publique. Mais comme nous accordons la priorité aux réformes structurelles, nous donnons à ces pays plus de temps pour faire des réformes et évaluer leur impact sur leurs finances. Ces trois pays nous ont d’ailleurs envoyé une lettre dans laquelle ils détaillent leur programme de réformes avec un calendrier précis.  Au printemps, nous pourrons présenter une analyse plus complète, avec les chiffres sur l’exécution des budgets 2014 et les projets adoptés pour 2015, mais aussi grâce au résultat des 16 enquêtes que nous allons lancer aujourd’hui sur certains déséquilibres macroéconomiques décelés dans les pays membres.

 

Faut-il revoir les règles de la gouvernance des déficits et des budgets mises sur pied récemment à travers des directives compliquées, le « six pack » et le « two-pack » dans le jargon communautaire ?

Ces règles ont cherché à renforcer la gouvernance de l’Eurozone et y ont contribuée, mais il est trop tôt selon nous, pour tirer un bilan. En effet, elles ont été votées et adoptées par le conseil et le parlement européens en 2011 et 2013 et nous ne proposons pas de déjà les changer. Il faut aussi réfléchir sur la manière d’inciter davantage les pays à mettre en œuvre les recommandations de politique économique que la Commission européenne adresse en juin aux Etats, mais cela ne pourra passer que par des consultations plus approfondies avec les parlements des Etats membres et avec les partenaires sociaux. C’est en partie mon mandat, de trouver les moyens d’améliorer la gouvernance économique de l’Union Européenne. Je ferai des propositions pour cela.

 

Les réformes structurelles du Nobel d’Economie

Les réformes structurelles du  Nobel d’Economie 

Contrairement à d’autres Jean Tirole, le Français qui a obtenu lundi le Nobel d’Economie, ne se concentre pas sur les études macro économiques dont les données très disparates négligent les interactions réelles entre les facteurs explicatifs et leurs effets systémiques . Il a plutôt choisi des champs plus restreint comme la méso économie, l’économie industrielle ou des secteurs socio économiques plus précis. En outre bien qu’il soit mathématicien, il ne s’en remet pas uniquement aux modèles économétriques traditionnels qui ont souvent tendance prolonger les tendances et ignorer certains facteurs de rupture, sans négliger les modèles,  il utilise les connaissances de la politique économique.

 Le Comité Nobel a assuré lundi que Jean Tirole, lauréat 2014 du prix de la Banque de suède en sciences économiques, était « l’un des économistes les plus influents de notre époque ». Pourrait-il l’être en France, lui qui est revenu des Etats-Unis il y a dix ans pour cofonder l’Ecole d’économie de Toulouse? Depuis vingt ans, à Boston ou dans la Ville rose, il martèle quelques principes qui, selon lui, pourraient permettre de faire évoluer le système. Dun certain point de vue le nouveau prix Nobel ne s’inscrit pas dans le clivage libéral ou keynésien mais ailleurs en proposant en particulier de rééquilibrer les forces du marché par la régulation. Quelques exemple de se propositions qui risquent de faire grincer des dents à gauche comme à droite (ce qui ne signifie pas pour autant qu’il ait raison sur tout).

Un contrat de travail unique

Mais c’est bien Jean Tirole et Olivier Blanchard, ce dernier étant désormais l’économiste en chef du FMI, qui l’ont théorisé les premiers. Dans un rapport effectué pour le Conseil d’analyse économique en 2003, ces deux chercheurs proposaient un contrat unique afin de casser les effets pervers du CDD. « Depuis 30 ans, 40 ans, il y a du chômage et les jeunes, on leur propose des CDD dans leur très grande majorité parce que les entreprises ont trop peur de donner des CDI. Donc, on a une situation complètement absurde qui est, qu’à force de trop protéger les salariés, on ne les protège plus du tout », expliquait Jean Tirole lundi en conférence de presse.

Licencier à bon escient

Selon lui, les procédures existantes ne sont pas pragmatiques et deux réformes permettraient un système plus équitable tant pour les entreprises que pour les salariés. D’abord, l’économiste veut en finir avec le système actuel d’assurance chômage. Explication : pour Jean Tirole, les entreprises qui doivent faire des économies ont tendance à licencier ses salariés, lesquels bénéficieraient d’allocations trop élevées. Le chercheur nobélisé veut éviter un effet d’aubaine qui encouragerait les entreprises à créer un chômage payé par l’Etat. Pour ce faire, il veut instaurer une taxe sur les licenciements.

Une étude du CNRS, qui compile les écrits de Jean Tirole, résume l’idée ainsi : « C’est le principe du pollueur-payeur appliqué au droit du travail, comme le pratiquent déjà certains États américains. » Pour éviter que les entreprises perdent en compétitivité, Jean Tirole propose de simplifier la procédure de licenciement. Ainsi, serait-il plus facile de licencier, mais il faudrait le faire à bon escient. Enfin, l’expert préconise de confier la gestion de la caisse d’allocation chômage à une agence indépendante de l’Etat plutôt qu’aux partenaires sociaux.

Réguler les banques pour pérenniser l’euro

Dès le déclenchement de la crise, en 2008, Jean Tirole a cherché des solutions durables pour pérenniser l’euro, après avoir fait le constat qu’il était impossible d’en sortir. « Mon avis, c’est que la création d’une union bancaire est quelque chose de tout à fait important », a déclaré l’économiste lundi en conférence de presse. Au sein de son Ecole de Toulouse, il défend l’idée de réguler les banques et la spéculation financière à l’échelle communautaire. Dans une étude publiée en 2013, il met en avant trois principes : une surveillance centralisée au niveau de la Banque centrale européenne (BCE), un mécanisme commun de résolution des crises bancaires (ce qu’ont partiellement mis en place les membres de la zone euro avec le MES – Mécanisme européen de stabilité – en 2012) et un fonds européen d’assurance des dépôts alimenté par les banques. Ce dernier servirait à garantir les dépôts en cas de faillite d’un établissement financier : ce ne sont plus les Etats qui paieraient donc.

Un permis de polluer

Le réchauffement climatique a été l’un des premiers thèmes de travail de Jean Tirole. Dans les années 90, il a eu une certaine influence dans le débat sur le recours aux droits d’émission négociable, c’est-à-dire le permis de polluer. Une mesure entrée en vigueur en 2008 pour les seuls gaz à effet de serre dans le cadre du protocole de Kyoto. L’économiste français a également milité, lors de la Conférence de Copenhague de 2009, afin d’allouer des quotas aux entreprises pour leurs émissions polluantes. Selon lui, ces leviers seraient la façon la plus équitable – et la plus acceptable pour les pays en voie de développement – de contrôler le réchauffement climatique.

 

 

G20 – les États-Unis : « l’Europe doit mener ensemble réformes structurelles et soutien à la demande »

G20 – les États-Unis : « l’Europe doit mener ensemble réformes structurelles et soutien à la demande »

 

Les Etats-Unis ont profité du G20 pour indiquer à l’Europe le chemin de la croissance. Une Europe tétanisée parce qu’elle ne trouve pas l’ équilibre entre le soutien à la demande et les réformes structurelles, autrement dit entre  consommation et  rigueur  »Il est largement ressorti des discussions que l’Europe va devoir faire plus pour mener son économie là où elle devrait être », a déclaré le secrétaire d’Etat américain au trésor en référence à la croissance des pays de la zone euro, à l’issue de la réunion des grands argentiers du G20 à Cairns.   »Ce qui est clair du point de vue de l’expérience des Etats-Unis, c’est que les initiatives pour augmenter la demande à court terme et les réformes structurelles sur le long terme sont une combinaison importante qui ne devrait pas faire l’objet d’un choix entre les deux », a estimé Jack Lew.  »Il faut vraiment faire les deux choses en même temps », a souligné Jack Lew. « Le défi en Europe consiste à se mettre d’accord sur la manière de réaliser ces deux aspects ensemble. Ma préoccupation, c’est que si les efforts pour augmenter la demande sont différés sur une période trop longue, il y a des risques que les vents contraires soient plus forts », a-t-il expliqué. L’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) avait indiqué lundi 15 septembre que les grandes économies ralentissaient, en particulier la zone euro qui souffre d’une croissance anémique qu’il faut relancer à tout prix, faute de quoi elle risque de décrocher par rapport à ses concurrents.

 

Le FMI veut des réformes budgétaires et structurelles au Japon

Le FMI veut des réformes budgétaires et structurelles au Japon

L’économie du Japon devrait afficher 2% de croissance en 2013, grâce aux mesures budgétaires et d’assouplissement monétaire, mais elle devrait ralentir à 1,2% en 2014, selon le Fonds monétaire international.  Le FMI a souligné « les changements spectaculaires » et « le programme ambitieux » de la politique économique du Japon qui a permis « à la conjoncture de s’améliorer considérablement ».  La croissance a grimpé à 4,1% en rythme annualisé au premier trimestre, a noté le chef de la mission du FMI au Japon Jerry Schiff lors d’une conférence téléphonique lundi.  Mais le FMI enjoint le Japon de mettre en place les réformes structurelles et budgétaires comme le prévoit le troisième pan du programme à « trois flèches » des autorités. Ce plan mis en place par le Premier ministre de droite Shinzo Abe, revenu au pouvoir en décembre dernier a pour objectif de mettre un terme à la chute des prix qui freine la croissance japonaise depuis une quinzaine d’années via trois outils (souplesse monétaire, largesse budgétaire et stratégie de croissance).   »Elles doivent être concrètes et de grande envergure », estime le FMI dans son avis citant notamment une réforme du marché du travail ouvrant davantage l’emploi aux femmes. Le Fonds réclame aussi un « plan budgétaire à moyen terme crédible » pour réduire l’endettement.




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