Archive pour le Tag 'stratégique'

Attaque très stratégique et mortelle sur Odessa par les Russes

Ukraine: Attaque très stratégique et mortelle sur Odessa par les Russes

Deux attaques dévastatrices ayant fait 20 morts et 70 blessés ont été enregistrés sur Odessa. Un port tout à fait stratégique sur le plan militaire mais aussi économique car c’est la clé pour l’ouverture sur la mer Noire.

Il s’agit de la troisième attaque mortelle depuis début mars sur Odessa.

Le 3 mars, une frappe de drone sur un immeuble d’habitation a fait 12 morts, dont cinq enfants, et le 6 mars un bombardement a fait cinq morts, au moment où le président Zelensky et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis étaient en déplacement dans cette ville.

Ces derniers mois la Russie a multiplié les attaques sur la ville et son port, une plateforme essentielle pour les exportations céréalières ukrainiennes en mer Noire via un couloir maritime instauré par Kiev après la sortie de Moscou d’un accord qui permettait à l’Ukraine d’exporter sa production.

 

Manifs Agriculteurs : bloquer Paris, une erreur stratégique

Manifs Agriculteurs : bloquer Paris, une erreur stratégique

Le mouvement agricole se durcit avec le projet de la FNSEA de bloquer Paris. En fait un durcissement de l’organisation qui a été dépassée par la base et veut montrer sa représentativité. Pas forcément une stratégie très heureuse car le radicalisme n’est pas dans les gènes d’une organisation patronale qui a l’habitude de gérer la question agricole avec le pouvoir. Le risque c’est que l’organisation soit dépassée.

Les Français soutiennent le mouvement des agriculteurs et comprennent les raisons de cette colère. Ceci étant ,eux-mêmes sont soumis à une grave crise sociale qui se caractérise en particulier par une baisse de pouvoir d’achat très importante depuis deux ans. À tel point qu’ils en ont réduit le volume de leur consommation et ont descendu de gammes concernant pratiquement tous les produits notamment alimentaires. Empêcher le déplacement des consommateurs constitue une erreur stratégique dans la mesure où l’opinion pourrait bien se retourner contre le mouvement des agriculteurs après une semaine de chaos. Le mouvement devrait continuer de se montrer particulièrement responsable pour ne pas perdre en crédibilité et avoir des chances d’obtenir des résultats auprès du pouvoir.

De son côté, Gérald Darmanin a annoncé que 15 000 membres des forces de l’ordre seraient mobilisés lundi, à l’issue d’une cellule de crise interministérielle, dimanche 28 janvier. Le ministre de l’Intérieur a expliqué que le président Emmanuel Macron avait donné « pour consigne » de « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ». Et en Ile-de-France, « il a fait valoir qu’il fallait que le marché international de Rungis « puisse fonctionner ainsi que les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy ».

Comme depuis le début des manifestations des agriculteurs, Gérald Darmanin a appelé les forces de l’ordre à la « modération » en leur demandant de ne « pas intervenir sur les points de blocage mais de les sécuriser ». En revanche, il leur a demandé d’intervenir en cas de dégradations et d’agressions de camions étrangers et de procéder « à des interpellations ».

Agriculteurs : bloquer Paris, une erreur stratégique de la FNSEA

Agriculteurs : bloquer Paris, une erreur stratégique de la FNSEA

Le mouvement agricole se durcit avec le projet de la FNSEA de bloquer Paris. En fait un durcissement de l’organisation qui a été dépassée par la base et veut montrer sa représentativité. Pas forcément une stratégie très heureuse car le radicalisme n’est pas dans les gènes d’une organisation patronale qui a l’habitude de gérer la question agricole avec le pouvoir. Le risque c’est que l’organisation soit dépassée.

Les Français soutiennent le mouvement des agriculteurs et comprennent les raisons de cette colère. Ceci étant ,eux-mêmes sont soumis à une grave crise sociale qui se caractérise en particulier par une baisse de pouvoir d’achat très importante depuis deux ans. À tel point qu’ils en ont réduit le volume de leur consommation et ont descendu de gammes concernant pratiquement tous les produits notamment alimentaires. Empêcher le déplacement des consommateurs constitue une erreur stratégique dans la mesure où l’opinion pourrait bien se retourner contre le mouvement des agriculteurs après une semaine de chaos. Le mouvement devrait continuer de se montrer particulièrement responsable pour ne pas perdre en crédibilité et avoir des chances d’obtenir des résultats auprès du pouvoir.

De son côté, Gérald Darmanin a annoncé que 15 000 membres des forces de l’ordre seraient mobilisés lundi, à l’issue d’une cellule de crise interministérielle, dimanche 28 janvier. Le ministre de l’Intérieur a expliqué que le président Emmanuel Macron avait donné « pour consigne » de « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ». Et en Ile-de-France, « il a fait valoir qu’il fallait que le marché international de Rungis « puisse fonctionner ainsi que les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy ».

Comme depuis le début des manifestations des agriculteurs, Gérald Darmanin a appelé les forces de l’ordre à la « modération » en leur demandant de ne « pas intervenir sur les points de blocage mais de les sécuriser ». En revanche, il leur a demandé d’intervenir en cas de dégradations et d’agressions de camions étrangers et de procéder « à des interpellations ».

Agriculteurs : bloquer Paris, une erreur stratégique

Agriculteurs : bloquer Paris, une erreur stratégique

Les Français soutiennent le mouvement des agriculteurs et comprennent les raisons de cette colère. Ceci étant ,eux-mêmes sont soumis à une grave crise sociale qui se caractérise en particulier par une baisse de pouvoir d’achat très importante depuis deux ans. À tel point qu’ils en ont réduit le volume de leur consommation et ont descendu de gammes concernant pratiquement tous les produits notamment alimentaires. Empêcher le déplacement des consommateurs constitue une erreur stratégique dans la mesure où l’opinion pourrait bien se retourner contre le mouvement des agriculteurs après une semaine de chaos. Le mouvement devrait continuer de se montrer particulièrement responsable pour ne pas perdre en crédibilité et avoir des chances d’obtenir des résultats auprès du pouvoir.

De son côté, Gérald Darmanin a annoncé que 15 000 membres des forces de l’ordre seraient mobilisés lundi, à l’issue d’une cellule de crise interministérielle, dimanche 28 janvier. Le ministre de l’Intérieur a expliqué que le président Emmanuel Macron avait donné « pour consigne » de « garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes ». Et en Ile-de-France, « il a fait valoir qu’il fallait que le marché international de Rungis « puisse fonctionner ainsi que les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy ».

Comme depuis le début des manifestations des agriculteurs, Gérald Darmanin a appelé les forces de l’ordre à la « modération » en leur demandant de ne « pas intervenir sur les points de blocage mais de les sécuriser ». En revanche, il leur a demandé d’intervenir en cas de dégradations et d’agressions de camions étrangers et de procéder « à des interpellations ».

La destruction d’EDF: Une erreur stratégique voulue

Réduction du nucléaire : Une erreur stratégique voulue

Fabien Bouglé est expert en politique énergétique. En 2019, il est auditionné par la commission d’enquête parlementaire sur les énergies renouvelables de l’Assemblée nationale, et publie un premier ouvrage au retentissement important: Éoliennes, la face noire de la transition écologique (éd. Du Rocher). Chef d’entreprise dans le secteur financier et culturel, il est également élu municipal (divers droite) à Versailles. Son dernier livre, Nucléaire, les vérités cachées, est publié aux éditions du Rocher.. Interview dans le Figaro.

Fabien BOUGLÉ. – En tant qu’observateur de l’action politique dans le domaine énergétique depuis de nombreuses années, je constate que cette question est trop souvent traitée dans une logique court-termiste alors qu’elle devrait être envisagée sur un temps long. Le général de Gaulle et ses successeurs, avaient parfaitement anticipé – avec le déploiement des centrales nucléaires en France – non seulement la question de la qualité de notre approvisionnement électrique pour les foyers et les entreprises, mais aussi l’importance de diminuer notre dépendance aux énergies fossiles et d’assurer notre souveraineté énergétique.

Notre pays avant cette crise énergétique était un des leaders mondiaux en production et en exportation d’électricité. Le fait que le président de la République réunisse simplement maintenant un Conseil de défense sur le sujet montre que nos gouvernants subissent la crise et ne l’ont pas du tout anticipée alors que de nombreux acteurs avaient alerté depuis bien longtemps les pouvoirs publics sur la mauvaise stratégie consistant à sortir du nucléaire. Il y a encore seulement quatre ans le président Macron fermait Fessenheim une centrale nucléaire dans la fleur de l’âge qui avait été entièrement modernisée et actait la fermeture de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035.

C’est l’expression d’un constat d’échec de 20 ans de politique énergétique française qui n’a eu de cesse de se calquer sur l’Energiwende allemand en multipliant les énergies renouvelables éoliennes et panneaux solaires et en délaissant notre patrimoine nucléaire. Et nous en payons aujourd’hui le prix.

Les Français et les entreprises françaises vont payer dans les prochains mois et les prochaines années 20 ans de politique et de propagande antinucléaire fomentées et exacerbées par des jeux d’accord politiciens entre certains partis de gauche et des partis politiques qui se prétendent écologistes.

Le gouvernement explique la crise énergétique par la seule guerre en Ukraine. Jean-Bernard Levy, patron d’EDF, estime-lui que c’est avant tout la loi de fermeture des 14 réacteurs nucléaires, toujours en vigueur, qui a affaibli notre pays. Qui dit vrai ?

Il faut être clair: la crise d’approvisionnement électrique en France n’est en aucun cas due à la guerre en Ukraine. Malheureusement l’idéologie antinucléaire et pro-renouvelable est prédominante dans les sphères du pouvoir et a contaminé un grand nombre de représentants de l’État profond impliqués dans la politique énergétique. Cela signifie que même si le Président Macron a eu conscience de l’erreur stratégique de la sortie du nucléaire en envisageant une volte-face remarquée sur le sujet d’abord dans son plan d’investissement 2030 en octobre 2021 puis lors des annonces de Belfort en février 2022, la loi prévoyant la fermeture de 14 centrales nucléaires a fait un mal considérable à la filière électrique française et à EDF. Les Français et les entreprises françaises vont payer, dans les prochains mois et les prochaines années, 20 ans de politique et de propagande antinucléaire fomentées et exacerbées par des jeux d’accord politiciens entre certains partis de gauche et des partis politiques qui se prétendent écologistes.

Cet état d’esprit de délaissement de notre joyau industriel nucléaire cumulé à des lois envisageant à terme une sortie du nucléaire en France a contribué à une forme de désinvestissement technologique et industriel dans la filière. Comment voulez-vous que le patron d’EDF Jean-Bernard Levy investisse dans une filière d’avenir quand la loi lui demande de fermer 14 réacteurs nucléaires. Oui, la loi de fermeture des réacteurs nucléaires mais aussi l’arrêt de la centrale de Fessenheim ou du programme Astrid de production d’électricité par les déchets des premières centrales, toutes ces décisions politiques ont contribué à un affaiblissement majeur de la qualité d’approvisionnement électrique dont nous payons le prix aujourd’hui.

La guerre en Ukraine en tout cas pour ce qui concerne l’électricité n’a absolument aucun rapport avec l’arrêt de 32 réacteurs sur les 56 en production soit pour des raisons de maintenance soit pour des suspicions de corrosions sur des tuyaux de système de sécurité. Ces problèmes sont la conséquence immédiate du délaissement technologique du nucléaire en France évoqué préalablement et non de la guerre en Ukraine. Ni Zelensky ni Vladimir Poutine ne sont responsables du fait que les gouvernements successifs français ont souhaité se désengager de la filière nucléaire.

La filière nucléaire est donc bien menacée par les opérations de guerre économiques fomentées par des opérateurs comme Greenpeace ou WWF qui militent pour nous contraindre à adopter le mix électrique voisin.

La survie de la filière nucléaire et du premier producteur d’électricité français est-elle menacée ?

Oui et non ! D’abord, on ne peut pas effacer d’un trait de plume la filière nucléaire française du fait que nous disposons en France de 58 réacteurs nucléaires en production ou susceptibles de l’être. Cette filière industrielle pèse 200.000 emplois directs et indirects auxquels il faut ajouter 200.000 emplois induits. C’est donc un acteur majeur de l’emploi en France. De plus grâce au nucléaire la France disposait encore en 2020 pour ses foyers et ses entreprises d’une électricité parmi les moins chers d’Europe assurant la compétitivité de nos acteurs économiques. C’est d’ailleurs pourquoi l’Allemagne n’a de cesse de faire directement ou indirectement la guerre au nucléaire français car notre voisin sait pertinemment que c’est un avantage compétitif et écologique considérable de la France. Non seulement nos voisins ont un besoin très important en charbon pour compenser les chutes de production éolienne, mais en, plus cela leur coûte très cher et est très polluant pour l’Europe contribuant aux perturbations climatiques.

La filière nucléaire est donc bien menacée par les opérations de guerre économiques fomentées par des opérateurs comme Greenpeace ou WWF qui militent pour nous contraindre à adopter le mix électrique voisin. Heureusement une certaine lucidité emporte nos dirigeants qui semblent avoir pris conscience qu’il y avait un souci sur le sujet. Et les dernières décisions d’Emmanuel Macron vont dans le bon sens.

Mais il est vital et urgent de changer de paradigme et de modifier le cap des décisions en matière énergétique en France en particulier dans le domaine des investissements dans les renouvelables qui plombent pour un pitre résultat ceux nécessaires dans le nucléaire. Il faut que nos gouvernants aient le courage de stopper immédiatement la politique d’installation des éoliennes et des panneaux solaires qui détruisent in fine les capacités de développement du nucléaire. C’est cette obsession pour les renouvelables qui sont d’ailleurs un échec retentissant dans le monde entier qui nuit à la capacité de relance du nucléaire en France.

Le président prévoit de présenter aux sénateurs puis aux députés une loi d’exception d’accélération des renouvelables qui va susciter une très forte résistance parlementaire. C’est là une très grave erreur politique dans le contexte actuel. La seule urgence aujourd’hui c’est une loi d’abrogation de la loi de fermeture de 14 réacteurs nucléaire et d’accélération de production de la filière nucléaire pour laquelle Emmanuel Macron recueillerait d’ailleurs une très forte unanimité parlementaire. Il en va de la survie de notre filière industrielle mais aussi sur notre capacité à fournir à nos concitoyens une électricité fiable puissante et peu chère à court, moyen et long terme.

Le système de marché européen est à bout de souffle et d’ailleurs l’Espagne et le Portugal ont quitté ce marché ce qui a eu pour effet de baisser drastiquement le prix spot de ces pays.

En parallèle, Bruxelles planche sur un texte de long terme qui découplera le prix de l’électricité de celui du gaz et un instrument d’urgence qui déterminera un plafond pour le prix de gros de l’électricité. Une réunion d’urgence des ministres de l’Énergie est prévue le 9 septembre. Quel regard portez-vous sur ce texte ? Est-ce une solution à terme ?

Il faut rappeler que grâce au nucléaire le prix spot était en France en 2020 à 32,2 euros le mégawattheure, avec la crise du gaz qui a débuté en 2021 en raison de la faible production des éoliennes en Europe le prix spot a atteint 109 euros le mégawattheure en moyenne sur l’année et le marché a terme a fixé un prix spot à 1000 euros le mégawattheure à échéance 2023. Le marché de l’électricité devient fou et extrêmement spéculatif en raison d’une part de la forte demande de gaz des pays qui ont fortement investi dans les éoliennes mais aussi en raison de la diminution importante de notre disponibilité nucléaire phénomène accentué par le conflit armé en Ukraine qui déstabilise l’approvisionnement en gaz de pays comme l’Allemagne. La France n’important que 16% de son gaz de Russie est beaucoup moins impactée par la guerre en Ukraine mais par contre subit de plein fouet l’explosion du prix de l’électricité dû à la pénurie de production généralisée en Europe et à l’explosion du prix du gaz. Il faut donc effectivement décorréler le marché de l’électricité du prix du gaz mais cela sera insuffisant car nous devons également relancer urgemment nos centrales nucléaires à l’arrêt.

Le système de marché européen est à bout de souffle et d’ailleurs l’Espagne et le Portugal ont quitté ce marché ce qui a eu pour effet de baisser drastiquement le prix spot de ces pays. Je l’avais mentionné lors de notre précédent entretien lors duquel j’avais précisé que le système européen de l’électricité allait devoir se réformer au risque d’une implosion qui entraînerait des conséquences politiques considérables.

Quelles sont les capacités d’interconnexions électriques entre pays européens ? Peut-on espérer que des connexions à l’échelle européenne puissent enrayer, en partie, la crise énergétique ?

Les interconnexions entre les pays européens existent déjà et un site comme electricitymap.org nous informe quotidiennement sur les importations et exportation d’électricité entre pays limitrophes. Le souci est que dans cette période de pénurie électrique les pays qui ont un déficit vont devoir importer des pays voisins, phénomène qui accentue l’inflation électrique. Et encore nous sommes en été et le besoin est beaucoup moins élevé. Il est évident qu’en hiver si rien n’est fait pour relancer nos centrales nucléaires, nous allons assister à une nouvelle flambée des prix spot qui a un moment ou autre se répercuteront sur la facture des entreprises et des foyers. Il est important de savoir qu’en 2022 notre pays a dû importer massivement de l’électricité d’Allemagne au premier semestre alors qu’avant la fermeture de Fessenheim nous étions très largement exportateurs vers ce pays d’une électricité propre. Nous sommes donc désormais dans une situation inverse de dépendance énergétique vis-à-vis de l’Allemagne qui nous vend désormais de l’électricité au charbon ce qui accélère en outre notre déficit commercial.

L’interconnexion à l’échelle européenne dans cette période de pénurie électrique est donc plus un élément aggravant de la crise et participe également de cette logique fédéraliste de l’UE dont on voit aujourd’hui les limites techniques mais aussi idéologiques.

Politique-Niger: L’échec stratégique de la France

Politique-Niger: L’échec stratégique de la France


Après le Mali et le Burkina Faso, le putsch nigérien invite à s’interroger sur le succès des coopérations militaires françaises, qui, concrètement, reviennent à former des putschistes, estime, dans une tribune au « Monde », le politiste Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

Le 9 mars 2017, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la défense, vantait les mérites de l’opération « Barkhane » et de ses partenaires africains pour lutter contre les groupes terroristes au Sahel. « La France, déclarait-il dans Paris Match, a formé plus de 20 000 soldats et chaque jour, nos coups communs affaiblissent l’ennemi (…) Ces opérations menées par l’armée française avec les armées nationales montrent d’excellents résultats. »

Six ans plus tard, le coup de force au Niger pose cependant question. Dernier en date d’une longue série qui a démarré en 2020 au Mali et qui s’est poursuivie en Guinée puis au Burkina Faso, il invite plutôt à s’interroger sur les prétendus succès de coopérations militaires qui, concrètement, reviennent à former des putschistes alors que les insurgés continuent de gagner du terrain.

La France, il est vrai, n’est pas seule en cause. Outre l’Union européenne, les Etats-Unis ont par exemple fourni des formations aux militaires qui ont pris le pouvoir au Mali (Amadou Haya Sanogo en 2012 et Assimi Goïta en 2021), en Guinée (Mamadi Doumbouya en 2021) et au Burkina Faso (Paul-Henri Damiba et Ibrahim Traoré en 2022). A Bamako, Assimi Goïta et Lassine Togola, commandant par intérim du bataillon autonome des forces spéciales, récemment sanctionné par Washington, avaient ainsi participé en 2019 et 2020 à l’exercice « Flintlock » que les Américains organisent chaque année pour renforcer les capacités opérationnelles et antiterroristes de leurs alliés en Afrique.

Côté français, le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum, élu en 2021, a cependant des conséquences plus profondes. En effet, il ne met pas seulement en évidence l’ineptie de coopérations militaires que les parlementaires, à quelques exceptions près, n’ont jamais eu le courage de confronter sérieusement, de crainte d’être aussitôt accusés de gauchisme ou de laxisme à l’égard de la menace terroriste. A plus long terme, le coup de force au Niger démontre aussi les limites stratégiques d’une puissance moyenne qui n’en a pas fini de purger son passé colonial.

Niger: L’échec stratégique de la France

Niger: L’échec stratégique de la France


Après le Mali et le Burkina Faso, le putsch nigérien invite à s’interroger sur le succès des coopérations militaires françaises, qui, concrètement, reviennent à former des putschistes, estime, dans une tribune au « Monde », le politiste Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

Le 9 mars 2017, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la défense, vantait les mérites de l’opération « Barkhane » et de ses partenaires africains pour lutter contre les groupes terroristes au Sahel. « La France, déclarait-il dans Paris Match, a formé plus de 20 000 soldats et chaque jour, nos coups communs affaiblissent l’ennemi (…) Ces opérations menées par l’armée française avec les armées nationales montrent d’excellents résultats. »

Six ans plus tard, le coup de force au Niger pose cependant question. Dernier en date d’une longue série qui a démarré en 2020 au Mali et qui s’est poursuivie en Guinée puis au Burkina Faso, il invite plutôt à s’interroger sur les prétendus succès de coopérations militaires qui, concrètement, reviennent à former des putschistes alors que les insurgés continuent de gagner du terrain.

La France, il est vrai, n’est pas seule en cause. Outre l’Union européenne, les Etats-Unis ont par exemple fourni des formations aux militaires qui ont pris le pouvoir au Mali (Amadou Haya Sanogo en 2012 et Assimi Goïta en 2021), en Guinée (Mamadi Doumbouya en 2021) et au Burkina Faso (Paul-Henri Damiba et Ibrahim Traoré en 2022). A Bamako, Assimi Goïta et Lassine Togola, commandant par intérim du bataillon autonome des forces spéciales, récemment sanctionné par Washington, avaient ainsi participé en 2019 et 2020 à l’exercice « Flintlock » que les Américains organisent chaque année pour renforcer les capacités opérationnelles et antiterroristes de leurs alliés en Afrique.

Côté français, le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum, élu en 2021, a cependant des conséquences plus profondes. En effet, il ne met pas seulement en évidence l’ineptie de coopérations militaires que les parlementaires, à quelques exceptions près, n’ont jamais eu le courage de confronter sérieusement, de crainte d’être aussitôt accusés de gauchisme ou de laxisme à l’égard de la menace terroriste. A plus long terme, le coup de force au Niger démontre aussi les limites stratégiques d’une puissance moyenne qui n’en a pas fini de purger son passé colonial.

Arme nucléaire tactique ou stratégique ?

Arme nucléaire tactique ou stratégique ?

 

D’après les experts patentés, en général des retraités, il y aurait deux types d’armes nucléaires. L’arme nucléaire tactique destinée à détruire une zone géographique très limitée et l’arme stratégique qui pourrait détruire un pays entier voire la planète.

Un distinguo très théorique en fait dans la mesure où le premier qui utilisera l’arme tactique nucléaire pourrait provoquer une réplique du même type de l’adversaire avec des risques évidemment de fuite en avant pour viser des zones de plus en plus grandes.

En réalité ,l’arme nucléaire a surtout un caractère dissuasif. Son emploi lors d’un conflit entraînerait des conséquences aujourd’hui complètement imprévisibles dans une perspective de destruction d’affrontement, de terreur de plus en plus irréversibles

L’arme nucléaire tactique, plus petite en charge explosive que l’arme nucléaire stratégique, est en théorie destinée au champ de bataille et transportée par un vecteur ayant une portée inférieure à 5 500 kilomètres. L’arme tactique peut être utilisée à partir de chars, de batteries lance-missiles ou depuis des bâtiments de guerre navale.

 La Russie dispose de nombreuses armes nucléaires tactiques conformément à sa doctrine traditionnelle « escalade-désescalade » qui consisterait à faire usage en premier d’une arme nucléaire de faible puissance pour reprendre l’avantage en cas de conflit conventionnel avec les Occidentaux. Selon certains experts, la doctrine militaire russe également prévoit la possibilité de recourir à des frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués. Ce qui pourrait être le cas après l’annexion des territoires de Donetsk et de Lougansk dans le Donbass, ainsi que les zones occupées de Kherson et de Zaporijjia, dans le sud.

La Russie disposerait de 2 000 ogives nucléaires tactiques. Sa puissance peut varier de 1 à 100 kilotonnes. Par comparaison, la bombe lancée à Hiroshima était de 15 kilotonnes. Une utilisation d’une telle arme serait évidemment un événement qui changerait la face du monde alors que l’utilisation d’armes nucléaires dans les conflits armées est taboue depuis 1945 et le bombardement de Hiroshima et de Nagasaki par les États-Unis afin de faire capituler le Japon.

Guerre en Ukraine :Le rôle stratégique de l’open source intelligence

Guerre en Ukraine :Le rôle stratégique de  l’open source intelligence

 

La guerre en Ukraine rappelle l’utilité stratégique de l’OSINT – Open Source Intelligence –, qui vise à exploiter les innombrables informations disponibles et à démêler le vrai du faux. Par Christine Dugoin-Clément, IAE Paris – Sorbonne Business School.

 

Avec l’invasion russe en Ukraine, l’OSINT connaît son heure de gloire. En effet, si l’open source intelligence - à savoir l’exploitation de sources d’information accessibles à tous (journaux, sites web, conférences…) à des fins de renseignement – est largement utilisée pour contrecarrer la diffusion de fake news et la désinformation, elle est aussi d’un grand secours tactique, voire stratégique, pour glaner des informations à caractère militaire.

Dans ce contexte, il paraît important de rappeler ce qu’est l’OSINT, ainsi que la façon dont elle est employée et les enjeux organisationnels et de gouvernance qui y sont liés.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les partisans de Kiev ont largement recours à l’OSINT pour vérifier des informations diffusées sur Internet, particulièrement sur les réseaux sociaux, et, le cas échéant, démasquer les fausses nouvelles.

L’origine de l’OSINT remonte à la Seconde Guerre mondiale. C’est à cette époque que le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt crée le Foreign Broadcast Monitoring Service (FBMS), qui a pour mission d’écouter, de transcrire et d’analyser les programmes de propagande conçus et diffusés par l’Axe. Développé à la suite de l’attaque de Pearl Harbor, ce programme deviendra le Foreign Broadcast Intelligence Service, appelé à être placé sous l’autorité de la CIA. En 1939, parallèlement à la structure américaine, les Britanniques chargent la British Broadcasting Corporation (BBC) de déployer un service destiné à scruter la presse écrite et les émissions radio pour produire des « Digest of Foreign Broadcasts », qui deviendront les « Summary of World Broadcasts » (SWB) puis le BBC Monitoring.

La guerre froide accentue ces pratiques d’observation des informations ouvertes, faisant rapidement de ces dernières un élément majeur du renseignement, voire sa principale source d’information, y compris sur les capacités et les intentions politiques adverses. Leur exploitation permet également d’identifier et d’anticiper les menaces et de lancer les premières alertes.

Pour autant, le terme d’OSINT n’apparaît réellement que dans les années 1980 à l’occasion de la réforme des services de renseignement américains, devenue nécessaire pour s’adapter aux nouveaux besoins d’information, notamment en matière tactique sur le champ de bataille. La loi sur la réorganisation du renseignement aboutit en 1992. Elle sera suivie en 1994 par la création, au sein de la CIA, du Community Open Source Program et du Community Open Source Program Office (COSPO).

Les attentats du 11 Septembre sont un « game changer » pour l’OSINT. En effet, c’est à la suite de la réforme de 2004 portant sur le renseignement et la prévention du terrorisme, l’Intelligence Reform and Terrorism Prevention Act qu’est créé, en 2005, le Centre Open Source (OSC) chargé de filtrer, transcrire, traduire, interpréter et archiver les actualités et les informations de tous types de médias.

Si l’OSINT est née de la nécessité de capter des informations à des fins militaires, le secteur privé n’a pas tardé à s’emparer de ces techniques, notamment dans la sphère de l’intelligence économique. Cette discipline a connu de nombreuses mutations au fil de son évolution : dans les premiers temps, il s’agissait d’accéder à des contenus recelant des informations parfois délicates à obtenir, mais l’explosion des nouvelles technologies a orienté davantage l’OSINT vers l’identification des informations pertinentes parmi la multitude de celles disponibles. C’est ainsi que se sont développés les outils et méthodes à même de trier ces informations et, particulièrement, de discerner celles susceptibles d’être trompeuses ou falsifiées.

Si l’OSINT a gagné ses lettres de noblesse en Ukraine en permettant de valider ou d’invalider certains contenus, notamment diffusés sur les réseaux sociaux depuis février 2022, il faut remonter plus loin dans le temps pour mesurer sa réelle montée en puissance.

En effet, dès la révolution du Maïdan en 2014, les séparatistes pro-russes duu Donbass et leurs soutiens diffusent un grand nombre de contenus dont la rhétorique, soutenue par Moscou, cherche à discréditer le nouveau gouvernement de Kiev. L’ampleur fut telle que les Occidentaux ont rapidement parlé de guerre hybride (même si le terme continue de faire l’objet de débats) pour décrire la mobilisation de l’information. On parle également d’« information warfare » – c’est-à-dire l’art de la guerre de l’information – qui sert en temps de conflits autant qu’en temps de paix.

Rapidement, des structures issues de la société civile sont mises en place afin de discréditer les fausses nouvelles dont le nombre explose sur la toile. Au-delà de ces initiatives, beaucoup d’internautes commencent à vérifier les contenus qui leur parviennent et à se familiariser avec des outils de base pour, par exemple, identifier ou géo-localiser une image, afin de voir si elle est réellement représentative du sujet qu’elle est censée illustrer.

Certaines communautés se spécialisent ainsi sur des domaines plus ou moins précis. À titre d’exemple, InformNapalm se consacre aux contenus touchant aux sujets militaires et, en ne se limitant pas seulement à l’Ukraine, a constitué une base de données qui recense notamment les pilotes russes actifs sur le théâtre syrien. C’est une force de l’OSINT : elle transcende les frontières physiques et permet ainsi le développement de communautés transnationales.

Ce savoir-faire, acquis par nécessité depuis 2014, s’est renforcé au fil du temps, notamment à la faveur des vagues de désinformation liées à la pandémie de Covid-19. Ces réseaux ont permis aux Ukrainiens et à leurs soutiens d’être immédiatement très opérationnels au début de la guerre. En outre, le besoin croissant des journalistes de vérifier leurs sources a aussi participé à développer le recours à l’OSINT qui, disposant d’une multitude d’outils souvent disponibles en Open Source, facilite la pratique de fact checking.

Ainsi, de nombreuses publications explicitent désormais comment, en utilisant des moyens d’OSINT, elles ont validé ou invalidé tel ou tel contenu.

On le voit, l’une des forces de l’OSINT consiste à s’appuyer sur une société civile parfaitement légitime à s’autosaisir en fonction de ses centres d’intérêt. Cette dynamique a permis la création de réseaux efficaces et transnationaux.

Cependant, si les États peuvent eux aussi déployer des compétences d’OSINT, un enjeu majeur demeure : coordonner les besoins et les capacités. En effet, les États pourraient avoir avantage à se saisir des réseaux efficaces de l’OSINT, particulièrement dans un contexte de conflit. Cependant, outre le risque relatif à l’infiltration de ces réseaux, la capacité de recenser les besoins de l’État et de mettre ces derniers en relation avec la communauté susceptible d’y répondre représente une difficulté majeure.

D’un point de vue organisationnel, à moyen et long terme, cela pose également la question de la structuration de la ressource OSINT pour les gouvernements. Dans le cas de l’Ukraine, le gouvernement est encore jeune, l’indépendance remontant à août 1991. En outre, contraint depuis 2014 de faire face à un conflit puis, depuis février 2022 à à une invasion massive, la problématique peut être difficile à résoudre. De fait, il s’agit de trouver un équilibre entre l’urgence de la gestion quotidienne du conflit et la mise en place d’une organisation dont la finalité serait de manager l’OSINT au regard de la centralisation des besoins, de leur transmission ou du renforcement d’un vivier de compétences.

Pour essayer de répondre à cette problématique, un projet d’audit des besoins, préalable à l’élaboration d’un cadre organisationnel et juridique, a été mis en place. Piloté par l’Institute for Information Security - une ONG créée en 2015 et centrée sur les enjeux relatifs à la sécurité de l’information tant pour l’État que pour la société et les individus -, le projet « Strengthening the Institutional Capacity of Public Actors to Counteract Disinformation » (Renforcement de la capacité institutionnelle des acteurs publics à lutter contre la désinformation) a débuté en avril 2022 alors que le conflit faisait déjà rage. Il doit aboutir en mars 2023. Son objectif est d’améliorer la capacité institutionnelle des autorités publiques et des institutions de la société civile ukrainienne pour identifier et combattre la désinformation.

Parallèlement, un projet de Centre d’excellence de l’OSINT est mis en route, notamment porté par Dmitro Zolotoukhine, vice-ministre ukrainien de la politique d’information de 2017 à 2019, et mené en partenariat avec l’Université Mohyla de Kiev et avec le secteur privé, notamment ukrainien. Son objet est de construire un pont entre les différentes strates de la société pour constituer un lieu de recherche et de développement. Cette démarche s’inscrit clairement dans le droit fil de celle qui a présidé à la création des Centres d’excellence pilotés par l’OTAN – qui, à Tallinn, portent sur la cyberdéfense, à Riga sur la communication stratégique et à Vilnius sur la sécurité énergétique - ou encore dans celle du Centre d’excellence européen pour la lutte contre les menaces hybrides d’Helsinki.

Reste à savoir si les Occidentaux qui soutiennent l’Ukraine soutiendront également ce projet alors même que ce pays est aujourd’hui un point phare de l’OSINT et que l’UE, qui prend très au sérieux les risques liés à la désinformation, tout particulièrement depuis la pandémie, vient de renforcer son arsenal contre ces menées hostiles, notamment au travers de son code de bonnes pratiques paru en 2022.

Finalement, même si beaucoup de nos concitoyens associent l’OSINT à l’Ukraine et à l’invasion russe, la cantonner à la guerre en cours serait excessivement restrictif. Là encore, le conflit ukrainien est en passe de servir de révélateur d’enjeux qui dépassent largement les frontières physiques du pays.

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Par Christine Dugoin-Clément, Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

La formation professionnelle: Enjeu stratégique de l’économie

La formation professionnelle: Enjeu stratégique de l’économie

Il est urgent de faire monter en compétences la population active estime un papier de Carole Papazian dans L’Opinion .

 

Un article intéressant qui souligne la dimension sociale de la relance économique durable et l’énorme effort à opérer en matière de formation dans les quelques années à venir. Un papier qui toutefois n’aborde pas suffisamment l’attractivité de certains métiers dans les conditions d’exercice n’incite pas à s’y investir ( les auxiliaires de vie par exemple, certaines catégories médicales ou encore certains métiers du bâtiment). Le manque aussi de différences entre les revenus du travail et les revenus de la solidarité. Sans parler de l’affaiblissement de la valeur travail. À noter également la responsabilité parentale qui favorise des orientations vers l’université et qui traduit une certaine condescendance voir un mépris pour l’apprentissage. Bilan des diplômes universitaires dévalorisés dont certains conduisent directement  dans la fonction publique ou à pôle emploi.

 

Comment atteindre le plein-emploi et suivre la trace de pays où le taux de chômage est historiquement bas, comme l’Allemagne (5,3 % en novembre), les pays scandinaves (autour de 6 %) ou ceux d’Europe de l’Est (4 % environ en moyenne) ? Malgré un taux de chômage de 7 %, et un marché des offres d’emploi dynamique, le Graal est encore loin pour la France, qui comptabilise 3 millions d’actifs inoccupés. Le contexte de la crise sanitaire rend l’objectif d’autant plus compliqué à atteindre que l’Hexagone pèche par ses capacités de production et de services et du niveau de qualification de sa population active.

C’est un des chevaux de bataille de Patrick Artus, directeur de la recherche et des études économiques de Natixis et membre du Cercle des économistes, qui explique combien le déficit de formation d’une partie de nos jeunes pose problème, en dépit du rebond de la croissance économique, indéniable, mais qui ne doit pas occulter les défis qui attendent la France… Et comme ces jeunes deviennent ensuite des adultes, cette carence perdure tout au long de leur vie. L’enjeu, aujourd’hui, porte à la fois sur les formations initiale et professionnelle. Selon l’institut Rexecode, « le marché du travail français exclut de plus en plus les moins diplômés (soit 18 % des 20 à 64 ans en France contre 14 % en Allemagne). Or, on ne gagnera pas la bataille du plein-emploi sans eux. « Depuis vingt ans, nous avons transformé de nombreux emplois intermédiaires en emploi bas de gamme. Il faut désormais augmenter le niveau de gamme des emplois », analyse Patrick Artus.

Spécificités régionales. Beaucoup de métiers sont aujourd’hui sous tension et les entreprises peinent à recruter. C’est le cas dans l’hôtellerie et la restauration, mais aussi dans les professions du grand âge. Il existe aussi des spécificités régionales. « Les causes de ces tensions diffèrent d’un bassin à l’autre : problèmes d’accès au logement dans les zones les plus attractives (Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur…), faible niveau de formation des demandeurs d’emploi (60 % d’entre eux ont un niveau infrabac dans la région Grand Est), freins à la mobilité dans les territoires ruraux (Normandie, Bourgogne-Franche-Comté…), manque d’attractivité des métiers peu qualifiés et à forte pénibilité, gestion des gardes d’enfants… », a reconnu récemment Elisabeth Borne, la ministre du Travail. Ce sont les acteurs de terrain qui connaissent le mieux la conjoncture locale. « En Ile-de-France, trois secteurs sont en forte progression, le sanitaire et le social, la construction et la tech » explique Stéphane Maas, directeur de Transitions Pro Ile-de-France.

Pour faire face à ces tensions, les pouvoirs publics ont décidé d’investir dans le capital humain avec un budget de 1,4 milliard d’euros pour le plan de réduction des tensions de recrutement. Concrètement, il s’agit de permettre aux entreprises de s’adapter aux transitions numériques et écologiques. L’État va ainsi débloquer 600 millions d’euros afin de permettre aux PME de moins de 300 salariés de former 350 000 personnes en plus. Un effort est également mis sur les demandeurs d’emploi : une enveloppe supplémentaire de 560 millions d’euros a été mise sur la table pour former 1,4 million d’entre eux en 2022. Enfin, pour accompagner les chômeurs de longue durée et répondre aux besoins des entreprises, 240 millions d’euros seront mobilisés pour étendre les aides à l’embauche de 8 000 euros dans le cadre des contrats de professionnalisation, aujourd’hui réservés aux jeunes. C’est le bon moment pour relever ce défi des compétences. En effet, la pandémie, le changement de modèle pour une croissance plus responsable et les avancées technologiques peuvent être des catalyseurs pour former les actifs dont les métiers sont en panne. « Depuis cette crise, de nombreux salariés ont aussi réfléchi à leur profession et ils sont plus nombreux qu’avant à envisager de se reconvertir. La crise sanitaire a aussi débloqué le recours à la formation professionnelle : avant, certaines entreprises freinaient, maintenant, elles ont compris qu’elles ont intérêt à anticiper et à permettre à leurs salariés dont les métiers seront en difficulté dans l’avenir de se former. C’est une stratégie de moyen-court terme, mais aussi de long terme pour les emplois émergents », constate Stéphane Maas, directeur de Transitions Pro Ile-de-France, organisme paritaire régional interprofessionnel, créé en janvier 2020, connu auparavant sous le nom de Fongecif.

Anticiper. Afin d’aider les Français à s’orienter vers les métiers à forte perspective d’emploi, les préfets ont d’ailleurs établi une liste régionalisée de métiers porteurs en concertation avec les Comités régionaux de l’emploi, de l’orientation et de la formation professionnelles (CREFOP). Pour que le pari fonctionne, il faudra toutefois que l’effort de formation reste au cœur de l’action publique dans les années qui viennent.

L’enjeu, c’est évidemment d’éviter l’augmentation du chômage structurel, celui de personnes inadaptées à l’économie de demain. « Les compétences, c’est une variable centrale dans l’économie. Elles sont complètement corrélées au taux d’emploi, au taux de chômage, au poids de l’industrie dans l’économie, à la vitesse de modernisation des entreprises, à la vitesse de numérisation de l’économie, au commerce extérieur », avertit Patrick Artus. Pour augmenter les compétences, il faudra agir à plusieurs niveaux, dès les petites classes à l’école, en développant davantage l’apprentissage et en suivant les jeunes déscolarisés. La formation permanente doit aussi enclencher une vitesse supérieure. « Notre système de formation va devoir aborder un immense défi : reconvertir, accompagner, former des millions de travailleurs disqualifiés par la crise » prévenait dès l’an dernier l’économiste selon qui nous sommes à l’aube d’un « grand reset social, professionnel et économique ».

« Il va falloir recalibrer les instituts de formation pour qu’ils voient arriver des centaines de milliers de gens qui vont essayer de se requalifier. Le problème est de ne pas être submergé par le monde, c’est bien de former les gens mais c’est compliqué, c’est très individualisé… », admet ce dernier. Si les besoins de reconversion montent en flèche, il faudra trouver des moyens de répondre à la demande. « La plupart des organismes de formation n’auront ni les moyens technologiques, ni pédagogiques, ni même organisationnels d’accueillir des centaines de milliers (ou millions) de travailleurs à reconvertir dans les 2 ou 3 ans à venir », estimait l’économiste il y a un an. L’Etat a dégagé une première enveloppe budgétaire conséquente depuis, mais l’effort budgétaire nécessaire pour gagner la bataille de la formation professionnelle ne fait sans doute que commencer.

Avenir secteur Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

Avenir secteur Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

 

Au motif que les petites voiture ne dégagent  pas suffisamment de profits, nombres de grandes marques ont décidé de s’orienter vers la voiture électrique hyper connectée mais aussi avec un hyper tarif d’achat. En gros presque le double par rapport à un véhicule thermique. Or il existe encore de nombreuses incertitudes sur la fiabilité de la voiture électrique, sans parler de l’illusion de la voiture autonome. Toyota par exemple mise beaucoup sur la voiture hybride en attendant sans doute l’utilisation de l’hydrogène. De toute manière ,on voit mal comment les usagers des classes moyennes pourraient dépenser 30 000 à 40 000 € pour une automobile quand aujourd’hui ils ne peuvent y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Renault a fait à nouveau le pari de la voiture électrique à bas prix  et pourrait bien ramasser la mise comme précédemment avec Daccia..

D’une manière générale le concept de l’automobile demeure une ineptie économique et énergétique. Faut-il rappeler que le nombre moyen de passagers par automobile et de 1,2 soit autour de 100 kg. Et pour cela on construit des véhicules de près d’une tonne pouvant aller de 150 à 200 km/h et consommant en moyenne 6 l aux 100 pour les véhicules thermiques. Et pour les véhicules électriques il faudra compter un point mort de batterie de 300 à 400 kg.

L’industrie automobile entend continuer dans cette erreur stratégique pour maintenir ses profits considérant que la rentabilité de véhicules adaptés réellement à la mobilité, c’est-à-dire plus petits, moins puissants ne dégagent pas une rentabilité suffisante.

Résultat pour l’instant les automobilistes doutent de la pertinence des stratégies des constructeurs et délaissent les véhicules neufs pour les véhicules d’occasion. Ainsi les véhicules neufs auront vu leur immatriculation diminuer de 30 % au cours de l’année 2021 tandis que le marché de l’occasion aura lui progressé de 10 %. On va sans doute alors s’apercevoir que les véhicules anciens peuvent durer de 25 à 50 % de temps supplémentaire par rapport aux critères habituellement retenus.

Avenir Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

Avenir Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

 

Au motif que les petites voiture ne dégagent  pas suffisamment de profits, nombres de grandes marques ont décidé de s’orienter vers la voiture électrique hyper connectée mais aussi avec un hyper tarif d’achat. En gros presque le double par rapport à un véhicule thermique. Or il existe encore de nombreuses incertitudes sur la fiabilité de la voiture électrique, sans parler de l’illusion de la voiture autonome. Toyota par exemple mise beaucoup sur la voiture hybride en attendant sans doute l’utilisation de l’hydrogène. De toute manière ,on voit mal comment les usagers des classes moyennes pourraient dépenser 30 000 à 40 000 € pour une automobile quand aujourd’hui ils ne peuvent y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Renault a fait à nouveau le pari de la voiture électrique à bas prix  et pourrait bien ramasser la mise comme précédemment avec Daccia..

D’une manière générale le concept de l’automobile demeure une ineptie économique et énergétique. Faut-il rappeler que le nombre moyen de passagers par automobile et de 1,2 soit autour de 100 kg. Et pour cela on construit des véhicules de près d’une tonne pouvant aller de 150 à 200 km/h et consommant en moyenne 6 l aux 100 pour les véhicules thermiques. Et pour les véhicules électriques il faudra compter un point mort de batterie de 300 à 400 kg.

L’industrie automobile entend continuer dans cette erreur stratégique pour maintenir ses profits considérant que la rentabilité de véhicules adaptés réellement à la mobilité, c’est-à-dire plus petits, moins puissants ne dégagent pas une rentabilité suffisante.

Résultat pour l’instant les automobilistes doutent de la pertinence des stratégies des constructeurs et délaissent les véhicules neufs pour les véhicules d’occasion. Ainsi les véhicules neufs auront vu leur immatriculation diminuer de 30 % au cours de l’année 2021 tandis que le marché de l’occasion aura lui progressé de 10 %. On va sans doute alors s’apercevoir que les véhicules anciens peuvent durer de 25 à 50 % de temps supplémentaire par rapport aux critères habituellement retenus.

Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

Automobile–La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

 

Au motif que les petites voiture ne dégagent  pas suffisamment de profits, nombres de grandes marques ont décidé de s’orienter vers la voiture électrique hyper connectée mais aussi avec un hyper tarif d’achat. En gros presque le double par rapport à un véhicule thermique. Or il existe encore de nombreuses incertitudes sur la fiabilité de la voiture électrique, sans parler de l’illusion de la voiture autonome. Toyota par exemple mise beaucoup sur la voiture hybride en attendant sans doute l’utilisation de l’hydrogène. De toute manière ,on voit mal comment les usagers des classes moyennes pourraient dépenser 30 000 à 40 000 € pour une automobile quand aujourd’hui ils ne peuvent y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Renault a fait à nouveau le pari de la voiture électrique à bas prix  et pourrait bien ramasser la mise comme précédemment avec Daccia..

La voiture hyper connectée et chère : une erreur stratégique fondamentale

 

 

Au motif que les petites voiture ne dégage pas suffisamment de profits, nombres de grandes marques ont décidé de s’orienter vers la voiture électrique hyper connectée mais aussi avec un hyper tarif d’achat. En gros presque le double par rapport à un véhicule thermique. Or il existe encore de nombreuses incertitudes sur la fiabilité de la voiture électrique, sans parler de l’illusion de la voiture autonome. Toyota par exemple mise beaucoup sur la voiture hybride en attendant sans doute l’utilisation de l’hydrogène. De toute manière on voit mal comment les usagers des classes moyennes pourraient dépenser 30 000 à 40 000 € pour une automobile quand aujourd’hui ils ne peuvent y consacrer que 15 000 à 20 000 €. Renault a fait à nouveau le pari de la voiture électrique a beaucoup et pourrait bien ramasser la mise comme précédemment avec Daccia..

Défense : Vers une certaine autonomie stratégique ?

Défense : Vers une certaine autonomie stratégique ?

      Dans le domaine de la défense, Fabien Gouttefarde * souhaite la poursuite de l’effort budgétaire en faveur des armées au-delà de 2025 afin de prolonger la remontée en puissance des armées. Il souhaite également poursuivre l’action engagée par Emmanuel Macron en faveur de l’autonomie stratégique européenne. Reste à savoir si la France à aujourd’hui les moyens de son ambition militaire et diplomatique. Témoin le revirement sur l’affaire des sous-marins en Australie et la situation très fragile des forces françaises au Mali. Par ailleurs l’intégration européenne est encore bien lointaine compte tenu notamment des réticences allemandes qui entend privilégier son industrie d’armement. NDLR

 

TRIBUNE.   (*) Par Fabien Gouttefarde, député de l’Eure, membre de la Commission de la défense et des forces armées.

 

Poursuivre la réparation de nos armées et entamer la remontée en puissance : nul ne le conteste, cette majorité a tenu ses promesses. La loi de programmation militaire (LPM), traduction budgétaire de l’analyse de la situation internationale faite lors de la revue stratégique et de l’ambition du président de la République, a été respectée. Cette LPM permet aux armées de connaitre une phase de réparation, touchées, entamées qu’elles avaient été par les restrictions des deux mandats précédents, expressions concrètes de politiques à courtes vues. Réparation des matériels, avec un début de renouvellement capacitaire et un effort important sur le maintien en condition opérationnelle, réparation des infrastructures, soutien aux hommes et aux femmes qui servent sous les drapeaux, avec notamment le « plan Familles », voulu par Florence Parly et une attention spécifique portée aux petits équipements, ceux du quotidien, ceux-là même qui peuvent, parfois, faire la différence au combat. L’effort budgétaire doit se poursuivre. La marche dite des trois milliards, bien que haute, devra être franchie pour poursuivre le cycle entamé de réparation de nos armées. Je propose qu’elle se poursuive, en 2026 et 2027, par le début d’un cycle non plus seulement de réparation de notre outil militaire, mais bien de remontée en puissance. Deux années, les deux dernières du prochain mandat, permettront de lancer le mouvement. Deux années, précédées d’une phase préparatoire, dès 2023, et jusqu’en 2025, qui verra un Supplément Exceptionnel de Recettes, qui pourrait éventuellement être financé par des ressources extra-budgétaires, apporter à la LPM, lame de fond, une vague d’argent frais permettant de dynamiser certains programmes (Rafale, Barracuda, HIL, Caracal), d’en accélérer d’autres – je pense notamment au SNLE3G – , de pérenniser les chaines d’assemblages de capacités stratégiques telles le missile de croisière naval et le ravitailleur en vol afin de ne plus se retrouver dans l’impasse commerciale et politique connue par le Tigre – arrêté par Airbus faute de commandes il y a quelques années, la France se retrouve dans l’impossibilité de proposer à l’export un hélicoptère de combat, justement au moment ou le marché redémarre, laissant ainsi le champ libre à ses compétiteurs, notamment l’inoxydable Apache – de lancer la réalisation d’une série de démonstrateurs, destinés à fédérer nos industries et à leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences, notamment dans les domaines spatial, naval, aéronautique et cyber tout en créant les conditions d’une véritable dynamique industrielle française et européenne. Car, au-delà d’un redressement de nos capacités militaires, essentiel alors que se profile les conflits de « haute intensité », c’est également cette dynamique industrielle qu’il nous faut générer. Dynamique industrielle pour créer, en France, des emplois et des richesses. Dans la France post-Covid, c’est indissociable du projet de société de cette majorité. Il sera nécessaire de dialoguer avec les industriels, avec comme objectif la création de 30.000 emplois directs supplémentaires, qualifiés et non-délocalisables sur le territoire français, sur le périmètre du Conseil des industries de défense françaises (CIDEF), pendant le prochain quinquennat. Des mesures sectorielles pourront accompagner ces créations d’emplois, afin de donner corps à une certaine forme de ruissellement de la LPM au profit des salariés, cadres ou compagnons qui, par leur travail, concourent chaque jour à l’autonomie stratégique de la France et de l’Europe. Travailler à l’autonomie stratégique européenne est l’un des piliers de l’action du président de la République depuis son élection. Le choix du second tour de 2017 était d’ailleurs très clair, pour ou contre cette réalisation majeure, unique dans notre siècle, qu’est l’Union européenne. Réalisation imparfaite, sans doute. Améliorable évidemment. Cette majorité y travaille. Mais intégration néanmoins qu’il convient de faire prospérer. Son autonomie stratégique est aujourd’hui insuffisante, en témoigne l’indifférence dans laquelle la tiennent, au niveau militaire, à la fois nos partenaires américains et nos compétiteurs chinois et turcs. L’Union, et d’abord ses dirigeants, doivent en premier lieu résoudre deux questions fondamentales, pour que le sens même de l’action commune soit compris et soutenu par nos concitoyens. La question migratoire, d’abord, avec la nécessité d’une refonte totale des missions militaires de lutte contre l’immigration illégale, des actions et des moyens associés. La question migratoire est une problématique trop forte, avec des implications trop importantes que ce soit pour l’Union dans son ensemble que pour des considérations – que certains trouveraient à tord subalternes – de politique intérieure dans chacun des 27 états membres – il suffit de voir l’écho des propositions du candidat non-déclaré Eric Zemmour en France – pour que l’action, qui peut être décisive de l’Union en ce domaine ne soit méconnue. A cet égard, je propose que l’héritage napoléonien en vigueur en France, la belle institution qu’est le préfet maritime, soit élevée au niveau européen avec la création dans un premier temps d’un préfet maritime européen de la Méditerranée centrale et orientale, basé à Malte et ayant complète autorité sur les moyens navals et aériens de l’ensemble des états-membres dans sa zone de responsabilité. Il exercerait ainsi le contrôle opérationnel des missions « Irini » pour faire respecter l’embargo sur les armes imposé à la Libye par l’Organisation des Nations unies, et d’une partie de celles assurées aujourd’hui par l’agence Frontex. Ce préfet maritime serait également, comme l’est son homologue français, commandant en chef pour le théâtre d’opérations si d’aventure l’article 42.7 du TUE devait être invoqué par l’un des états-membres. La question chypriote, ensuite. Voici un pays membre de l’Union au sens politique, éminemment européen au sens culturel et historique, qui vit coupé en deux depuis 1974 et dont les eaux recèlent des richesses susceptibles d’assurer l’autonomie énergétique de l’Europe. La définition d’une position commune, destinée à favoriser la réunification de l’île, dans un contexte pacifique et inclusif, doit être un objectif du prochain mandat. L’attitude à adopter en cas de menace pesant sur l’ile devra également faire l’objet d’un consensus, si difficile soit-il à trouver. Ne pas avoir une position commune face à des menaces sur un pays européen, membre de l’Union et utilisateur de l’euro, et ne pas se donner les moyens de la mettre en œuvre serait confiner l’Union à une existence de grande zone économique, sans aucun poids stratégique. Ce n’est pas la vision de notre majorité. Poursuivre l’action entamée, prolonger la remontée en puissance de nos armées, dynamiser notre industrie et ouvrir de nouvelles perspectives pour l’Union, voilà les sillons que cette majorité doit creuser pour les années à venir. Fabien Gouttefarde (*)

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