Archive pour le Tag 'stratégie'

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Arabie Saoudite pétrole : quel changement de stratégie

Arabie Saoudite pétrole : quel changement de stratégie

 

Dans une interview à challenges l’économiste Thomas Porcher considère qu’il ne faut pas s’attendre à une stratégie de réduction de production

 

Le départ d’Ali Al-Naïmi va-t-il avoir un impact sur la politique pétrolière saoudienne?

Il incarnait depuis une vingtaine d’années la politique pétrolière du royaume [Ali Al-Naïmi est devenu ministre du pétrole en 1995 après avoir présidé le géant pétrolier Aramco, Ndlr] et avait laissé entendre il y a quelques mois son désir de quitter son poste. Il menait une politique conforme à la volonté royale. Et de ce point de vue la stratégie pétrolière de Riyad devrait rester inchangée. Jusqu’en 2014, l’Arabie saoudite a produit par quotas pour faire augmenter les prix. La demande était forte, et en choisissant de raréfier l’offre, l’Arabie saoudite, qui possède les réserves pétrolières les plus importantes au monde, faisait bondir les prix. Puis en 2014, les producteurs de schiste aux États-Unis sont arrivés. Riyad a alors choisi d’inonder le marché pour conserver ses parts et affaiblir les pétroliers américains. Les prix ont alors baissé en raison de cette stratégie agressive des Saoudiens et d’une demande qui faiblissait (le prix du baril qui était de 100 dollars début 2014 est tombé à environ 45 dollars actuellement après être descendu sous les 30 dollars en janvier, Ndlr).

Cette baisse des prix est moins douloureuse pour l’saoudite puisque son pétrole est rentable à partir de 20 dollars le baril contre environ 50 dollars pour le pétrole de schiste américain. Et même si cette baisse creuse le déficit budgétaire saoudien (Riyad a enregistré en 2015 un déficit budgétaire record de 89 milliards d’euros, Ndlr), le royaume peut s’appuyer sur des réserves importantes (environ 650 milliards de dollars, Ndlr). Le départ d’Ali Al-Naïmi ne devrait ainsi pas déboucher sur un changement de stratégie. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué son successeur. Il ne faut donc pas s’attendre à une hausse rapide du prix du baril.

Quelles conséquences ce départ peut-il avoir sur l’OPEP?

La stratégie baissière saoudienne a eu pour conséquence de rendre la vie impossible à d’autres pays concurrents, et membre de l’OPEP, comme le Venezuela [au bord de la faillite, le pays augmenté le prix de l'essence de 6.000%, Ndlr], l’Algérie ou le Nigeria dont environ 90% des exportations sont des hydrocarbures. Le pétrole pour ces pays n’est rentable qu’à partir de 80 voire 120 dollars le baril. Les Saoudiens veulent faire en sorte que le pétrole qui coûte le plus cher à produire (schiste, sables bitumeux) sorte du marché. Ils font ainsi face à de plus en plus de critiques au sein de l’OPEP. Leur stratégie est solitaire et non collective comme cela a pu être le cas par le passé. L’échec de la réunion de Doha mi-avril a été l’illustration de cela. Cette réunion a fait la démonstration que l’OPEP ne fonctionne plus. Il y a un vrai risque de scission de l’organisation si les prix bas se poursuivent, ce qui devrait être le cas encore un an et demi.

 

A côté de cette stratégie agressive, Riyad vient également d’adopter un plan, appelé « vision 2030″, pour diversifier son économie et atténuer sa dépendance vis-à-vis du pétrole. Cela vous surprend-il ?

Ce qui me surprend est la privatisation partielle (moins de 5%) d’Aramco annoncé par les Saoudiens dans le cadre de ce plan. Cette compagnie nationale est historiquement le bras armé de la politique saoudienne. Elle est surpuissante. Et cette décision, même si elle va rapporter beaucoup d’argent, va à rebours de ce que fait l’Arabie saoudite depuis plusieurs années. Riyad envoie deux signaux qui sont presque un aveu de faiblesse au sein de l’OPEP: il y a un après pétrole et surtout l’saoudite semble être disposée à ne plus jouer son rôle de leader au sein du cartel. Si Aramco devient une compagnie privée, ce qui est encore très loin d’être le cas, elle n’aura alors aucun intérêt à réduire sa production. Elle voudra gagner un maximum d’argent tout de suite. Ce sont de signaux qui annoncent un marché mondial plus concurrentiel et surtout une OPEP plus éclatée, sans véritable gendarme

Multinationales : une stratégie du dividende qui menace le long terme (BlackRock)

Multinationales : une stratégie du dividende qui menace le long terme (BlackRock)

C’est le patron de la société de gestion d’actifs la plus importante au monde, BlackRock, qui le dit :  beaucoup trop de multinationales sacrifient l’avenir au profit des actionnaires. Le patron du puissant gestionnaire Blackrock, qui affiche quelque 4645 milliards de dollars d’actifs au compteur, vient d’envoyer aux dirigeants des plus grandes sociétés cotées aux États-Unis et en Europe sa traditionnelle missive. Et comme l’an dernier, il met en garde leurs dirigeants contre les stratégies à courte vue. Plus étonnant de la part d’un investisseur institutionnel, Larry Fink s’insurge contre … la rémunération des actionnaires! Plus précisément, il conteste la priorité donnée aux dividendes et aux actions quand ils se font au détriment des investissements, de l’innovation, si stratégiques quand les business models sont confrontés au risque de «disruption» venu des nouveaux acteurs de la Silicon Valley. Bref, le court terme ne doit pas prendre le pas sur la «création de valeur à long terme», le vrai totem de Larry Fink. Le patron de Blackrock s’inquiète des excès de notre époque, qui voit les dividendes d’envoler au plus haut depuis 2009 pour les sociétés de l’indice S&P 500, et les rachats d’actions, à la fin du troisième trimestre 2015, en hausse de 27% sur un an. La leçon de long-terme délivrée par Blackrock n’est pas que théorique. Le gestionnaire d’actifs, que toutes les entreprises cotées espèrent avoir à leur capital, expose ses recommandations en forme d’exigences. Larry Fink enjoint les dirigeants destinataires de son courrier – ils sont environ 200 en Europe – à élaborer des «plans stratégiques de création de valeur à long terme», dont les actionnaires devraient être informés chaque année et que les conseils d’administration devraient viser, comprendre, et challenger. Un remède, selon le patron de Blackrock, à «l’hystérie du résultat trimestriel».

Syrie : Hollande change de stratégie et veut une grande coalition

Syrie : Hollande change de  stratégie et veut une grande coalition

 

C’est évidemment un changement stratégique assez fondamental de la part de Hollande. Précédemment il ne voulait  pas entendre parler d’une alliance avec les Russes encore moins avec l’armée d’Assad. Certes Hollande prend des précautions oratoires pour rappeler ses exigences vis-à-vis d’Assad, mais la nouvelle priorité devient maintenant la constitution d’une alliance de toutes les forces. La question de l’avenir Assad et renvoyé à plus tard. D’où cette annonce par Hollande d’une rencontre prochaine avec Obama et Poutine. En fait Hollande reprend la les propositions de la droite et il s’appuie sur le fait que les attentats ont été commandités en Syrie par l’État islamique.  La France a en effet  identifié le commanditaire présumé des attentats de Paris grâce aux progrès de l’enquête sur un drame qui a incité François Hollande à prôner la création d’une grande coalition avec la Russie pour éradiquer la menace de l’Etat islamique. »Les actes de guerre de vendredi ont été décidés et planifiés en Syrie, organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises », a-t-il dit devant les députés et sénateurs réunis pour l’entendre présenter sa stratégie sur les plans militaire, européen et sécuritaire. D’une certaine manière c’est aussi la reconnaissance des limites de l’intervention française voir de son impuissance face à l’État islamique. En réplique aux attentats la France a largué 20 bombes dimanche. Mais en quatre jours la Russie a procédé à autant d’attaques aériennes que la France en 14 mois. Ce qui témoigne bien de l’État du rapport de force et de la nécessité de cette coalition que Hollande refusait jusque-là Des chasseurs-bombardiers français ont en effet  lancé dimanche soir leur raid le plus massif jusqu’ici en Syrie, visant Rakka, bastion de l’EI. Le raid a impliqué 12 avions français, dont 10 avions de chasse, et 20 bombes ont été larguées. François Hollande a donc  annoncé qu’il rencontrerait Barack Obama et Vladimir Poutine « dans les prochains jours » pour construire une grande coalition visant à détruire Daech.

 

La stratégie suicidaire de l’Etat islamiste

La stratégie suicidaire de l’Etat islamiste

 

Une nouvelle fois l’Etat islamique utilise une vidéo pour menacer de décapitation un orage américain. En faiat le chantage pour stratégie mais une stratégie suicidaire car elle ne faiat que renforcer la conviction qu’il faut  complètement éradiquer ce mouvement terroriste. Un mouvement par ailleurs hétéroclites de détraqués, d’assassins et de mafieux. Pour preuve cette stratégie de terreur médiatisée qui va se retourner contre eux alors que sans cela ils auraient pu continuer tranquillement d’occuper une partie de l’Irak et de la Syrie. «Un nouveau message à l’Amérique et à ses alliés», annonce la macabre vidéo diffusée le 3 octobre par le groupe djihadiste EI (Etat islamique). Cette fois, la victime est l’otage britannique Alan Henning. «A cause de la décision de notre Parlement d’attaquer l’Etat islamique, moi, en tant que membre du public britannique, je vais aujourd’hui payer le prix de cette décision», dit l’homme condamné dans un adieu scénarisé. La vidéo s’achève par un avertissement à l’intention du président Obama: si les frappes aériennes américaines contre l’EI se poursuivent, c’est un otage américain, Peter Kassig, qui sera la prochaine victime. Moralement, ces vidéos sont des meurtres. Politiquement, ce sont des suicides. Par ce moyen, l’EI précipite sa propre destruction. Pendant des mois, l’EI s’est déchaîné en Irak, accaparant territoires, richesses et armes. Aucune puissance capable d’arrêter cette milice ne voulait lui barrer la route. Les Etats-Unis, las de faire la guerre, espéraient ne pas s’en mêler ou tout au moins en faire le moins possible. Même après le 7 août, lorsque le président américain a annoncé de futures frappes aériennes en Irak, les Américains opposés à ces frappes étaient plus nombreux que ceux qui les soutenaient fermement.  Les vidéos ont tout changé. Les mots prononcés devant la caméra délivrent ce message de façon explicite: partez et ne revenez pas, ou nous tuerons d’autres des vôtres. Mais les vidéos n’ont pas refroidi le soutien à une action militaire américaine, britannique ou française. Elles l’ont affermi.

 

Hollande : une stratégie voulue pour virer Trierweiler

Hollande :  une stratégie voulue pour virer Trierweiler

 

Contrairement aux apparences Hollande n’a pas été surpris en flagrant délit, en fait il s’est volontairement mis en scène pour virer Trierweilller ; Nombre de spécialistes des medias people connaissait l’idylle du président avec Gayet et  ses rencontres rue du Cirque à Paris. Forcément compte tenu de la présence affichée de Hollande et de celle des forces de sécurité ; d’autant que la rue était parfois bloquée toute la nuit par la police. Hollande savait évidemment que la presse diffuserait un jour ou l’autre l’information. Ce qu’il espérait et a même provoqué. Cela pour mettre plus vite fin à sa relation avec Trierweilller. La manière dont il a congédié son ex compagne ; à la fois brutale et sans aucune dignité témoigne du fait que sa décsion de rompre était irrévocable et qu’elle était surtout prise depuis longtemps ; En clair Hollande a mis en scène sa rupture pour ne pas avoir à la gérer de manière privée. Une attitude significative du personnage.

Le Foll : « L’axe du président, c’est toujours le chômage » ; oui mais on change de stratégie !

Le Foll : « L’axe du président, c’est toujours le chômage » ; oui mais on change de stratégie !

 Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, très proche de Hollande démine la conférence de presse du président. Il affirme que la lutte contre le chômage est toujours la priorité. Il pourrait cependant préciser que Hollande change totalement de stratégie en faisant succéder au matraquage fiscal l’allégement des charges. Encore qu’il faudra concrètement vérifier ce nouvel engagement et surtout son ampleur. Il est vraisemblable que Hollande ne voudra pas expliciter sa politique et son virage. Du coup on risque de demeurer dans l’ambigüité « hollandaise » habituelle  ; Le Foll  a voulu remettre la  politique et l’économie au cœur des débats, avant la conférence de presse de François Hollande mardi 14 janvier. L’objectif de la conférence de presse » de François Hollande mardi, « c’est de parler de la France, de la croissance, du chômage, de l’investissement », a déclaré Stéphane Le Foll sur RTL dimanche. « Elle n’a pas pour objectif de parler de ce qui a pu être publié dans un magazine et qui concerne, comme le Président l’a dit, la vie privée », a-t-il précisé. Le ministre de l’Agriculture a refusé de commenter davantage la liaison supposée par Closer entre François Hollande et l’actrice Julie Gayet. « L’axe du président de la République, c’est toujours la lutte contre le chômage et c’est en même temps un redressement productif d’un pays qui connait des déficits de sa balance commerciale », a-t-il expliqué. Stéphane Le Foll a ensuite évoqué le « modèle social » de la France, « qu’il faut à tout prix défendre ». « Et ce modèle, c’est l’accès à la santé pour tous, la question des retraites ». Mais il doit selon lui « être financé ». Il faut donc « lutter contre les abus », tout en essayant de « préserver » le système en place. « C’est vrai que la crise est plus profonde que ce que nous avions pu imaginer » Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture . L’ancien député de la Sarthe a conclu en évoquant « l’exercice du pouvoir », qu’il a jugé « difficile ». « C’est vrai que la crise est plus profonde que ce que nous avions pu imaginer », a concédé le ministre. « On doit être d’autant plus fier de ce que l’on fait car on le fait dans la difficulté », a-t-il estimé.

 

Austérité européenne : la mauvaise stratégie

Austérité européenne : la mauvaise stratégie

 

“La politique d’austérité a atteint ses limites”, assure José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. C’est la première fois que Bruxelles remet en cause cette politique. Il était temps de s’apercevoir qu’une seule voie pour des pays si différents ne fonctionne pas, commente la Süddeutsche Zeitung.    Les responsables politiques se gargarisent régulièrement de la diversité européenne. Ils se réfèrent dans ces cas-là aux traditions culturelles – pour la plupart jugées intéressantes et enrichissantes – qui se sont développées au-delà de leurs frontières nationales. Ils se réjouissent de ces différences et ne demandent qu’à les préserver. Il est toutefois intéressant de noter que toute forme de ravissement, et même de tolérance, disparaît de leur esprit dès lors qu’il s’agit de diversité économique. En matière de politique budgétaire, les responsables européens sont pour l’unité monolithique. Tous les pays membres, et notamment ceux de la zone euro, doivent remplir exactement les mêmes conditions, et les performances économiques de chaque pays doivent être mesurées selon les mêmes critères. Et qu’importe si les traditions économiques européennes sont très différentes entre pays. Dans le contexte de crise actuelle, l’idée selon laquelle il faudrait tous fonctionner selon le même modèle est arrivée à ses limites. Le Portugal, l’Espagne, la Grèce et l’Irlande ont adopté de vastes programmes d’économies et de réformes afin d’assainir leurs finances et de satisfaire aux critères européens imposés à tous. Mais ils n’arrivent pas à atteindre ces objectifs. Et les dettes s’accumulent. D’un point de vue purement économique, il est parfaitement censé de vouloir d’abord réduire son endettement et de lancer des réformes pour renouer avec une croissance solide. Le problème est que, dans les faits, cette stratégie ne marche pas. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, n’a pas tort quand il admet qu’une idée politique ne doit pas seulement être valable mais que les citoyens doivent l’accepter, sans quoi elle restera inapplicable. Les sociaux-démocrates européens ont immédiatement réagi en félicitant Barroso d’être enfin sorti de son coma de cinq ans. Cela paraît peut-être démagogue mais ça n’en est pas moins vrai. Cela fait déjà longtemps que l’on sait que les pays les plus aux prises avec la crise ne voient pas leur situation s’arranger: ils réduisent leurs dépenses et votent des réformes pendant que les faillites d’entreprises se multiplient et que le chômage augmente. L’appareil d’Etat est à l’arrêt, les décisions des tribunaux ne sont plus notifiées parce que les photocopieuses sont en panne, les employés doivent apporter leurs propres stylos et rouleaux de papier toilette au travail, les hôpitaux n’ont plus de réserve de médicaments. En Espagne, un habitant sur huit vit dans la pauvreté aujourd’hui. On parle ici de situations que les habitants d’autres pays peuvent à peine imaginer. De ce constat, on peut tirer deux conclusions. Il est évident que les pays de la zone euro ne peuvent pas faire une croix sur leurs programmes d’économies et de réformes du jour au lendemain. Cela ébranlerait trop la confiance dans la monnaie européenne. Certains aménagements sont toutefois nécessaires: la commission européenne peut assouplir les règles du pacte de croissance et de stabilité pour donner beaucoup plus de temps aux pays en crise pour atteindre leurs objectifs. A terme, il faudra également s’interroger sur la pertinence de ce pacte (hier porté aux nues) et de ses règles strictes et indifférenciées. La crise le montre bien: malgré la monnaie unique, c’est la diversité économique qui domine en Europe.

 

Fiscalité : le MEDEF pour une véritable stratégie, type pacte de compétitivité

Fiscalité : le MEDEF pour une véritable stratégie, type pacte de compétitivité

 

La présidente de l’organisation patronale, Laurence Parisot, a estimé que ce cadre était nécessaire pour traiter aussi de questions comme les réformes des retraites et du financement de la protection sociale mais aussi de la transition énergétique. S’agissant de la réforme des retraites, à laquelle le gouvernement s’attaquera au deuxième semestre, elle a déclaré devant la presse qu’il n’était « pas question » pour les entreprises d’accepter « la moindre hausse de cotisations, que ce soient des cotisations employeurs ou des cotisations salariés ». Elle a estimé en outre que considérer que la solution passera par une baisse des pensions via une désindexation, une hypothèse évoquée par certains après l’accord en ce sens conclu sur les retraites complémentaires, relevait « d’une illusion, pour ne pas dire une tromperie à l’égard de tous les Français. » Au moment où le gouvernement s’apprête à remettre son programme de stabilité à l’Union européenne et commence à préparer le budget 2014, Laurence Parisot a tiré le signal d’alarme sur le poids des prélèvements pesant sur les entreprises. Y voyant la première raison qui explique que leur taux de marge soit tombé à des plus bas inquiétants, elle a pressé les pouvoirs publics d’adopter une véritable « stratégie » en matière de prélèvements obligatoires dans le cadre du pacte de compétitivité lancé fin 2012. Les enjeux de compétitivité ne doivent de même pas être oubliés dans le traitement des questions énergétiques, a encore dit la présidente du Medef. « Si la question du mix énergétique, de la transition énergétique n’est regardée que sous l’angle du choix des innovations pour être un peu plus orienté développement durable, alors on commettra des erreurs, on s’empêchera de retrouver des éléments pour une croissance forte et pérenne », a-t-elle déclaré. Pour cette raison, le Medef avancera des propositions lors d’une conférence de presse le 24 avril au cours de laquelle il entend remettre sur la table le dossier de l’exploration des gaz de schiste. Laurence Parisot a encore demandé instamment au gouvernement de ramener la fiscalité sur les plus-values de cessions d’actions au niveau de la moyenne européenne. « Il faut que le gouvernement, la majorité et tant qu’à faire l’opposition aussi comprennent qu’il n’y aura pas de retour possible à la croissance (…) si un signal clair, fort, dépourvu d’ambiguïté n’est pas donné aux entrepreneurs. Ce signal passe par une révision drastique de la fiscalité » sur les actions, a-t-elle dit. Interrogée sur le sujet, elle a jugé « triste et révélateur » que les patrimoines divulgués lundi par les membres du gouvernement comprennent peu d’investissements en actions. « Les politiques ont compris qu’il y avait un enjeu de financement de l’économie (…), je pense que la BPI (Banque publique d’investissement) est une institution tout à fait pertinente et prometteuse mais la vraie réponse au financement de l’économie est que chacun devienne actionnaire, que chaque Français investisse dans les entreprises françaises’, a-t-elle déclaré.

 

Borloo : Hollande doit changer de stratégie

Borloo : Hollande doit changer de stratégie

 

Jean-Louis Borloo ne voit pas bien comment François Hollande parviendra à « inverser la courbe du chômage », comme le chef de l’Etat l’a souhaité lors de ses vœux présidentiels. Sens de la formule oblige, Jean-Louis Borloo argue ainsi que « le président de la République vient de découvrir que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et que, forcément, un jour, la courbe du chômage va se stabiliser, voire s’inverser ». Mais pour ce faire, encore faut-il « mettre en œuvre les bonnes mesures », tance-t-il. Or, d’après lui, les choix de l’exécutif « aggravent encore la situation » sur le front du chômage. Et le président de l’UDI enfonce le clou, brandit du « concret ». Et conseille: « On aurait pu s’attendre à une politique de relance fiscale, budgétaire normative du secteur du bâtiment », lâche-t-il. Mais le gouvernement a fait « exactement l’inverse », fusille-il, citant notamment « l’arrêt des aides dispositifs sur la construction privée ». Il évoque aussi « le coup d’arrêt porté aux chèques emploi service universel », qualifié de « saccage pour le secteur des services à la personne ». Bref, pour Jean-Louis Borloo, François Hollande doit faire le ménage. Et de manière radicale: « De grâce, changez de stratégie, d’état d’esprit, de logiciel. Changez d’équipe, s’il le faut. » Même s’il affirme ne pas être adepte « de l’opposition pour l’opposition », il affirme assure qu’aujourd’hui, « huit mois après la présidentielle, tout nouveau chômeur est de la responsabilité de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault ». Les intéressés apprécieront

A défaut de stratégie, la com. contre le chômage

A défaut de stratégie, la com. contre le chômage

Une dizaine de séminaires gouvernementaux sont prévus cette année. Vendredi, le premier d’entre eux concernait l’emploi et les mesures pour lutter contre le chômage. A la fin de cette réunion, qui s’est déroulée à Matignon, Jean-Marc Ayrault et les ministres concernés ont communiqué sur le sujet, réexpliquant, voire répétant les dispositifs déjà annoncés ou en cours de mises en œuvre. Le message du Premier ministre à son gouvernement était d’ailleurs limpide vendredi matin : il a demandé à chacun « d’aller à la rencontre des forces vives du pays pour leur dire ‘voilà la politique du gouvernement’ ». Les ministres « le font déjà mais nous allons le faire de façon systématique », a-t-il affirmé devant la presse. Du coup, tous les ministres se sont mis à répéter les messages, déjà bien relayés par Matignon et l’Elysée, sur la « bataille pour l’emploi » et « l’inversion, coûte que coûte, de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année ». « Nous ne faisons jamais assez de pédagogie lorsque nous sommes en crise, lorsqu’il y a des difficultés », s’est justifié Bernard Cazeneuve (ministre délégué aux Affaires européennes) devant des journalistes vendredi. Interrogé sur cette ultra-communication lors de la matinale d’Europe 1, Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, a reconnu que « la communication, c’est la pédagogie de la répétition ». « On dit beaucoup qu’il faut davantage communiquer », a-t-elle ajouté. Jeudi soir, l’UMP Roger Karoutchi a vu dans cette stratégie un angle d’attaque. L’élu des Hauts-de-Seine a ainsi qualifié François Hollande et Jean-Marc Ayrault d’ »adeptes de la méthode Coué ». Or, selon lui, ils devraient « accepter les réalités économiques et sociales et changer de politique ». Mais, pour leur part, les sondeurs ne voient pas en ce positionnement une erreur de stratégie. Au contraire, il s’agit, pour le gouvernement, d’occuper le terrain en attendant de pouvoir présenter des résultats. « C’est nécessaire et utile : là, le sens est clair, c’est l’emploi. Sur cette séquence, on ne peut pas reprocher au gouvernement de ne pas être dans la cohérence », affirme ainsi Frédéric Dabi de l’Ifop. Avec 3,13 millions de demandeurs d’emplois fin novembre, l’emploi reste la préoccupation majeure des Français dans les sondages. De ce fait, « cela paraît logique et cohérent que ce soit mis en avant à ce point » par le pouvoir, estime Brice Teinturier d’Ipsos. Mais, s’il est d’accord avec ce constat, Bruno Jeanbart d’Opinionway relève que le pari de Jean-Marc Ayrault peut être « risqué à court terme ». En effet, « il y a peu de chances pour le gouvernement d’avoir de bons résultats » dans l’immédiat. Il va donc falloir tenir.

 

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