Archive pour le Tag 'Stellantis'

Stellantis: le patron Carlos Tavares viré sans ménagement

Stellantis: le patron Carlos Tavares viré sans ménagement 

Convoqué dimanche après-midi pour une réunion exceptionnelle, le conseil d’administration de Stellantis a annoncé le départ de son emblématique patron, Carlos Tavares. Une démission «avec effet immédiat» prise en accord avec le conseil, pour cause de « divergence de vues ».En cause, les erreurs stratégiques de Stellantis dans une conjoncture automobile mondiale déclinante

Le successeur de Carlos Tavares ne sera désigné qu’au cours du premier semestre 2025. Dans l’intervalle, John Elkann, président du conseil et chef de la famille Agnelli, qui est le premier actionnaire du groupe (14,2 % du capital via le holding Exor), assumera la direction d’un nouveau comité exécutif temporaire.

Stellantis : Un plan général de restructuration à prévoir

 Stellantis : Un plan général de restructuration à prévoir

Devant la baisse de production et de résultats financiers,  Stellantis  sera bientôt dotée d’un nouveau patron. Ce dernier sera sans doute contraint de prévoir un plan général de restructuration qui se traduira évidemment par des suppressions d’emplois.

 

Les usines françaises du groupe automobile auront toutes mi-novembre un plan de production à trois ans, a indiqué jeudi à l’AFP le directeur des ressources humaines de Stellantis, Xavier Chéreau. L’inquiétude règne dans certains ateliers alors que les ventes d’automobiles patinent et que les périodes de chômage partiel se prolongent. «Je donnerai à la mi-novembre la visibilité pour chaque site à trois ans», a indiqué M. Chéreau en marge du Mondial de l’automobile, devant lequel manifestaient des salariés jeudi. Le sort de Poissy (Yvelines), la dernière grande usine de Stellantis en Île-de-France, qui assemble les SUV Opel Mokka et DS3 Crossback, sera évoqué.

Automobiles Stellantis : Une baisse de production de 20 %

Automobiles Stellantis : Une baisse de production 20 %

 

Une baisse très significative de production prélude sans doute à des restructurations à venir chez Stellantis. Stellantis a annoncé, ce mercredi, une baisse de 20%, à près de 1,15 millions d’unités, de ses volumes de véhicules livrés au réseau et aux ventes de flottes d’entreprises au titre du troisième trimestre. Sur le marché américain, la baisse atteint 36%, à 299.000 unités. En Europe, les volumes ont également plongé de 17%, à 496.000 unités.

 

Le groupe dirigé par Carlos Tavares traverse aujourd’hui une passe difficile. Le constructeur a annoncé, le mois dernier, une sévère révision de son objectif de marge opérationnelle. Celle-ci est désormais estimée entre 5,5% et 7%. Cette annonce a surpris les investisseurs, alors que Carlos Tavares campait, jusqu’alors, sur une marge à deux chiffres. Dans la foulée de cette annonce, le groupe a chamboulé sa direction, poussant notamment vers la sortie Natalie Knight, sa directrice financière.

Salaire :Carlo Tavares (Stellantis) se compare à Mbappé !

Salaire :Carlo Tavares (Stellantis) se compare à Mbappé !

Pour justifier son énorme salaire qui a augmenté de 56 % pour atteindre 36 millions d’euros, Carlos Tavares ce qu’on peur un jour de foot estimant qu’il y a aussi un contrat entre l’entreprise et lui-même. Comme au foot ! Avec une différence de taille les footballeurs n’exercent au plus haut niveau ( donc avec de très fortes rémunérations) que pendant une dizaine d’années en moyenne. En outre ces rémunérations ne sont d’ailleurs pas plus socialement convenables que celle de certains patrons. C’est aussi la conséquence du foot business et de la folie des clubs.

Pour Carlos Tavares le contrat de travail à haute rémunération va durer des dizaines d’années. Il était déjà bien payé avant de prendre la direction de son groupe et si par hypothèse il partait et rejoindrait une autre entreprise avec un salaire également considérable.( Salaire et accessoire de rémunération comme les actions). Certes le groupe que dirige Carlos Tavares a enregistré un bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023 mais cela est grandement du à l’inflation et à la spéculation générale dans laquelle se sont engouffrés les grandes entreprises.

Carlos Tavares a également souligné que «90% de (son) salaire» dépendait des résultats de Stellantis. «Ça prouve que les résultats de l’entreprise ne sont apparemment pas trop mauvais. Sur ces critères-là, si vous avez la performance de mes concurrents, le salaire aurait été beaucoup plus faible», a-t-il estimé. Avec ses marques Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep ou encore Dodge, le groupe né de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler a enregistré un nouveau bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023, en hausse de 11% sur un an. «Sous la direction de Carlos Tavares, l’entreprise a réalisé l’une des meilleures performances de l’industrie automobile avec une marge de 12,8% en 2023», pointe-t-on également chez Stellantis.

L’homme d’affaires de 65 ans, ex-bras droit de Carlos Ghosn chez Renault, juge également que, derrière ce nouveau débat sur sa rémunération – elle avait déjà été sous le feu des critiques en 2022, étant même pointée du doigt par le président Emmanuel Macron -, il y a «une dimension sociétale»«Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi et modifiez la loi. Et je la respecterai», a-t-il répondu.

Aujourd’hui, seules les rémunérations des dirigeants d’entreprises publiques sont plafonnées en France. Et si, pour les sociétés cotées, il existe le système «say on pay», c’est-à-dire un vote contraignant des actionnaires sur la rémunération des dirigeants. Celui-ci ne s’applique toutefois pas à Stellantis, qui a son siège social non pas en France, mais aux Pays-Bas, à Amsterdam. Néanmoins, lundi, Carlos Tavares a assu

Carlo Tavares (Stellantis) se compare à un joueur de foot !

Carlo Tavares (Stellantis) se compare à un joueur de foot !

Pour justifier son énorme salaire qui a augmenté de 56 % pour atteindre 36 millions d’euros, Carlos Tavares ce qu’on peur un jour de foot estimant qu’il y a aussi un contrat entre l’entreprise et lui-même. Comme au foot ! Avec une différence de taille les footballeurs n’exercent au plus haut niveau ( donc avec de très fortes rémunérations) que pendant une dizaine d’années en moyenne. En outre ces rémunérations ne sont d’ailleurs pas plus socialement convenables que celle de certains patrons. C’est aussi la conséquence du foot business et de la folie des clubs.

Pour Carlos Tavares le contrat de travail à haute rémunération va durer des dizaines d’années. Il était déjà bien payé avant de prendre la direction de son groupe et si par hypothèse il partait et rejoindrait une autre entreprise avec un salaire également considérable.( Salaire et accessoire de rémunération comme les actions). Certes le groupe que dirige Carlos Tavares a enregistré un bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023 mais cela est grandement du à l’inflation et à la spéculation générale dans laquelle se sont engouffrés les grandes entreprises.

Carlos Tavares a également souligné que «90% de (son) salaire» dépendait des résultats de Stellantis. «Ça prouve que les résultats de l’entreprise ne sont apparemment pas trop mauvais. Sur ces critères-là, si vous avez la performance de mes concurrents, le salaire aurait été beaucoup plus faible», a-t-il estimé. Avec ses marques Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep ou encore Dodge, le groupe né de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler a enregistré un nouveau bénéfice record de 18,6 milliards d’euros en 2023, en hausse de 11% sur un an. «Sous la direction de Carlos Tavares, l’entreprise a réalisé l’une des meilleures performances de l’industrie automobile avec une marge de 12,8% en 2023», pointe-t-on également chez Stellantis.

L’homme d’affaires de 65 ans, ex-bras droit de Carlos Ghosn chez Renault, juge également que, derrière ce nouveau débat sur sa rémunération – elle avait déjà été sous le feu des critiques en 2022, étant même pointée du doigt par le président Emmanuel Macron -, il y a «une dimension sociétale»«Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi et modifiez la loi. Et je la respecterai», a-t-il répondu.

Aujourd’hui, seules les rémunérations des dirigeants d’entreprises publiques sont plafonnées en France. Et si, pour les sociétés cotées, il existe le système «say on pay», c’est-à-dire un vote contraignant des actionnaires sur la rémunération des dirigeants. Celui-ci ne s’applique toutefois pas à Stellantis, qui a son siège social non pas en France, mais aux Pays-Bas, à Amsterdam. Néanmoins, lundi, Carlos Tavares a assuré qu’il réagirait «de manière démocratique» au vote des actionnaires prévu ce mardi.

Stellantis ouvre son usine Fiat de Turin au Chinois Leapmotor

Stellantis ouvre son usine Fiat de Turin au Chinois Leapmotor

La filière électrique de l’automobile risque de conduire l’industrie européenne au cimetière. En effet jusqu’alors on avait surtout des voitures électriques purement chinoises du fait de l’avance de ce pays dans ce domaine. Ensuite ,les constructeurs étrangers du monde entier ont passé des accords avec les Chinois pour importer l’essentiel des voitures électriques. Les constructeurs étrangers à la Chine se contentant du montage final. Compte tenu des réglementations internationales européennes, il existe encore quelques freins à la pénétration des produits chinois. Des freins qui seront éliminés grâce aux accords passés entre constructeurs européens et chinois. On peut citer des exemples en Allemagne mais aussi avec le groupe Stellantis qui ouvre les portes de l’usine Fiat de Turin aux Chinois Léapmotor. Une manière d’échapper effectivement aux réglementations européennes et même de bénéficier des aides des Etats.

Le partenariat entre Stellantis et le constructeur chinois Leapmotor avance à grande vitesse. Stellantis pourrait ouvrir dès 2026 les portes de l’usine historique de Fiat à Mirafiori, un quartier de Turin, à son nouveau partenaire chinois pour qu’il assemble ses voitures électriques en Europe. Selon Automotive News Europe, Stellantis envisagerait d’assembler jusqu’à 150 000 véhicules par an griffés Leapmotor dans cette usine historique. Stellantis a effet signé un accord de joint-venture avec Leapmotor en octobre dernier. Le constructeur italo- franco-américain avait annoncé un investissement de 1,5 milliard d’euros dans Leapmotor, prenant une participation de 21,3 % dans cette start-up spécialisée dans les véhicules électriques, avec pour ambition d’accompagner son offensive à l’international.

Salaire : Stellantis propose 21 % d’augmentation sur quatre ans aux États-Unis

Salaire : Stellantis propose 21 % d’augmentation sur quatre ans aux États-Unis

Stellantis propose désormais une hausse des salaire de « près de 21% » sur la durée de la nouvelle convention collective, soit quatre ans, contre 14,5% il y a encore une semaine. C’est encore loin cependant des 40% réclamés par l’UAW. General Motors et Ford proposent de leur côté de relever les salaires de 20% sur la période.

Le mouvement pourrait même prendre de l’ampleur, a prévenu dimanche le syndicat , si « de meilleures propositions ne sont pas faites ». «Cela fait des décennies qu’on est laissé à la traîne», a ajouté Shawn Fain,le président de l’UAW.

Stellantis par ailleurs pourraient être affecté par de fortes restructurations se traduisant des ventes ou des fermetures de 18 sites, dont des usines et des dépôts de stockage, sur un total de 35 usines et centres de dépôts ou de distribution de pièces aux Etats-Unis.

Stellantis: Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros) !

Stellantis:  Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros) !

Même l’assemblée générale de Stellantis ( ex peugeot), pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs étoiles de l’opéra économique.
La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une e transition entre le moteur thermique et le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène.Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige. 

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros), Stellantis

Le scandale du salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros), Stellantis

Même l’assemblée générale de Stellantis ( ex peugeot), pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs de danseur étoile de l’opéra économique. La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une période de transition entre le moteur thermique est le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène. 

Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Stellantis : Le salaire scandaleux et indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Stellantis : Le salaire scandaleux et indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Même l’assemblée générale de Stelantis, pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs de danseur étoile de l’opéra économique. La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une période de transition entre le moteur thermique est le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène. 

Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Stellantis : L’indécence sociale de la rémunération du patron

Stellantis : L’indécence sociale de la rémunération du patron

 

Le dirigeant du constructeur automobile pourrait toucher plusieurs dizaines de millions d’euros d’ici à 2028. Si les compétences de Carlos Tavares ne sont pas en cause, une entreprise ne peut pas être déconnectée du contexte dans lequel elle évolue.

 

Editorial du « Monde ».

 

Les actionnaires font parfois preuve de davantage de bon sens que les conseils d’administration. Celui de Stellantis a décidé d’appliquer à son PDG, Carlos Tavares, un mécanisme de rémunération qui défie la pesanteur. Le dirigeant du constructeur automobile issu de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler pourrait toucher plusieurs dizaines de millions d’euros en fonction de l’atteinte d’objectifs qui lui ont été fixés d’ici à 2028.

Sur la seule année 2021, la rémunération de Carlos Tavares s’élève à 19 millions d’euros. Les actionnaires réunis en assemblée générale, mercredi 13 avril, ont, à la surprise générale, voté contre ce dispositif, au moment où il est demandé aux salariés de redoubler d’efforts pour accomplir la transition vers le véhicule électrique.

Les compétences du dirigeant ne sont pas en cause. Sous sa direction, le groupe a su mener à bien une fusion compliquée dans un contexte chahuté en raison de la crise sanitaire. En 2021, l’entreprise a ainsi dégagé 13 milliards d’euros de profits, faisant de Stellantis l’un des constructeurs les plus rentables au monde.

Mais, quand l’évolution de la rémunération de M. Tavares atteint des niveaux stratosphériques, celle des salariés reste strictement encadrée. Alors que le rythme d’inflation atteint déjà 4,5 % en France, les ouvriers se sont vu attribuer une hausse de 2,8 % ainsi qu’une prime d’intéressement et de participation d’environ 4 000 euros.

Qu’un dirigeant soit généreusement payé peut paraître légitime, lorsque les résultats sont au rendez-vous. Ce qui l’est moins, ce sont les politiques de rémunération qui donnent le sentiment qu’il n’y a pas de limites à la valeur du mérite. Il s’agirait de récompenser des compétences exceptionnelles dans un marché très étroit du recrutement des dirigeants. Mais la loi de l’offre et de la demande n’autorise pas tous les excès. La preuve : au titre de 2021, le patron de Toyota touche six fois moins que M. Tavares et celui de Volkswagen deux fois moins. Stellantis a préféré s’aligner sur les niveaux en vigueur aux Etats-Unis, où presque tout est permis.

Une entreprise ne peut pas être déconnectée du contexte social dans lequel elle évolue. Si certaines ont été capables d’afficher de solides performances en sortie de crise sanitaire, elles ne le doivent pas seulement à leur direction mais aussi au soutien massif à l’économie, grâce à l’argent public.Cette polémique tombe mal. Les milieux économiques s’inquiètent à raison des conséquences d’une victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle le 24 avril. Cette perspective devrait inciter les administrateurs à ne pas nourrir davantage le populisme ambiant en faisant preuve de modération dans les politiques de rémunération des dirigeants.

Les actionnaires de Stellantis ont eu cet éclair de lucidité. Mais leur avis n’est que consultatif, selon le droit néerlandais, la société étant enregistrée aux Pays-Bas. Il y a six ans, ceux de Renault s’étaient déjà prononcés contre la rémunération de Carlos Ghosn proposée par le conseil d’administration, qui avait passé outre ce refus. Ce simulacre de démocratie actionnariale est d’autant plus choquant que l’Etat est présent au capital des deux constructeurs. Malgré son opposition à ces rémunérations, il est réduit à l’impuissance.

Dans un contexte de montée des inégalités et de hausse des prix qui rend la question du pouvoir d’achat inflammable, les sommes proposées par le conseil de Stellantis ne sont pas seulement indécentes, elles sapent notre contrat social. Le capitalisme voudrait scier la branche sur laquelle il est assis qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Le Monde

 

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Stellantis : Le salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Stellantis : Le salaire indécent de Carlos Tavares (19,1 millions d’euros)

Même l’assemblée générale de Stelantis, pas spécialement composé de gauchistes, a trouvé indécent le salaire du patron du groupe qui voulait s’octroyer une vingtaine de millions de rémunération par an. Sans doute de sa part une confusion entre le salaire (tout aussi indécent) des stars du foot et des dirigeants d’entreprise.Au-delà, se pose la question de l’éthique de ses patrons et de leurs repères en matière de gestion. Vraisemblablement certains sacrifient aussi à l’hubris en se prenant pour des danseurs de danseur étoile de l’opéra économique. La situation est d’autant plus condamnable que le secteur automobile se trouve actuellement dans une période particulièrement critique caractérisée par un écroulement des ventes et coincé dans une période de transition entre le moteur thermique est le moteur électrique, sans parler de l’hypothèse hydrogène.

Un patron qui se sert en premier sur les résultats d’une entreprise peut être suspecté d’une certaine confusion sur ce qu’est l’intérêt de la société qu’il dirige

À noter cependant que la direction du groupe peut s’asseoir sur les décisions de l’assemblée générale.! En économie il y a de sérieuses limites à la démocratie

Stellantis a en effet rappelé que sur les questions de rémunération, l’avis de l’Assemblée générale était consultative selon le droit néerlandais. Le groupe indiquera plus tard comment il décide de prendre en compte la décision des actionnaires.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé mercredi « excessive » la rémunération de Carlos Tavares.

« Cette rémunération est excessive », a-t-il dit sur France 5 lors de l’émission ‘C à vous’.

« Ce salaire est excessif. Il suscite des réactions des salariés. Il doit nous amener à réfléchir sur cette question des salaires des dirigeants par rapport aux salariés de l’entreprise, mais le faire au niveau européen parce que sinon vous allez perdre tous les bons patrons qui obtiennent des résultats », a jouté le ministre.

Stellantis supprime déjà une usine en France et transfère en Hongrie

Stellantis supprime déjà une usine en France et transfère en Hongrie

A peine créé, le nouveau conglomérat qui regroupe Peugeot (ex PSA) et Fiat décide de fermer l’usine Stellantis (ex-PSA) à Douvrin (Pas-de-Calais) . L’usine de la production d’un moteur essence sera délocalisée en Hongrie, le site français concerne 1500 salariés.

Selon les syndicats, l’usine risque de ne plus avoir de production d’ici à 2025, avec le probable arrêt du moteur diesel en 2023 et la délocalisation annoncée fin février de la production des moteurs essence EP génération 3 vers l’usine Opel de Szentgottard, en Hongrie, en 2023. « Sans cette production-là, on sera contraint de fermer l’usine. La délocalisation sonne la fin pour nous », prédit Joël Petit (CFDT). « PSA a fait subir des accords de compétitivité, et finalement à peine Stellantis créée, la direction annonce la délocalisation » du moteur EP, s’insurge Régis Scheenaerts, de la CGT, qui n’était « pas signataire ».

« Ce qui se dessine, c’est la mort programmée de la Française de mécanique » (ancien nom de l’usine). De l’usine sort actuellement un troisième moteur, celui à essence EB, également produit dans d’autres sites du groupe. En juin, la direction doit annoncer où sera produit sa nouvelle génération. « La production d’un nouveau moteur sur ce site est indispensable si nous voulons préserver les emplois : @StellantisFR doit s’y engager ! », a tweeté le président du conseil régional Xavier Bertrand (ex-LR), candidat à sa propre succession, mais aussi à la présidentielle.

Stellantis veut fermer son usine anglaise

Stellantis  veut fermer son usine anglaise

L’entreprise Stellantis, regroupant Fiat et Peugeot envisage de fermer une usine anglaise suite à la décision de Boris Johnson d’interdire les moteurs thermiques à partir de 2030 . Ce qui va impacter la production de Vauxhall à Ellesmere Port, à proximité de Liverpool.

En cause, la décision de Boris Johnson, annoncée mi-novembre, d’avancer de 2035 à 2030 l’interdiction de la vente de moteurs thermiques neufs (essence ou Diesel). Le patron portugais a énoncé de manière très directe quelles en seront les conséquences pour Vauxhall. « Si on nous dit qu’en 2030 on ne peut plus vendre au Royaume-Uni de moteurs à combustion interne, ce que nous respectons, alors nous n’investissons plus dans ces moteurs, car cela n’a plus de sens, a-t-il asséné. Nous appliquons les règles, mais si elles mènent à une situation où il n’y a plus de business model, alors la conséquence est claire pour tout le monde. »

 




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