Stagnation de l’économie pour le troisième trimestre consécutif avant la récession
Stagnation de la croissance comme de la consommation au deuxième trimestre. Troisième trimestre de baisse consécutive ; Avant sans doute la récession au quatrième ; la prévision de 0.8% pour le budget 2013 est fortement remise en question. Par ailleurs a dette publique a augmenté de 43 milliards au cours de ce deuxième trimestre remettant aussi en cause les objectifs s’assainissement budgétaire. L’économie française a stagné pour le troisième trimestre consécutif sur la période avril-juin, selon les résultats définitifs des comptes nationaux trimestriels publiés par l’Insee. L’institut a confirmé une croissance de 0,0% du produit intérieur brut sur le deuxième trimestre 2012, analogue à celle des deux trimestres précédents. L’acquis de croissance pour 2012, à savoir la performance de l’économie française sur l’ensemble de l’année si l’évolution du PIB restait nulle sur les six derniers mois, a de même été confirmé à +0,2%, niveau inchangé par rapport à fin mars. La contribution de la demande intérieure finale (hors stocks) à la croissance du deuxième trimestre est également confirmée à +0,1 point, de même que celle de la variation des stocks à +0,3 point. En revanche, la contribution du commerce extérieur a été révisée en très légère hausse (-0,4 point au lieu de -0,5 en première estimation). L’investissement des entreprises non financières, qui avait chuté en début d’année, s’est redressé à +0,6% (contre +07% annoncé précédemment), de même que celui des administrations publiques à +0,9%. Le taux de marge des entreprises s’est légèrement redressé à 16,4% (+0,4 point), grâce essentiellement à un bond de 0,8% de leur valeur ajoutée à la faveur d’un recul du prix des consommations intermédiaires. L’Insee fait état par ailleurs d’une hausse de 0,4% du pouvoir d’achat des ménages au deuxième trimestre. Il avait stagné au premier trimestre (contre une précédente estimation de -0,1% pour le T1) et restait sur des reculs de 0,2% et 0,3% pour les deux derniers trimestres de 2011. Leur revenu disponible a progressé de 0,5% (après +0,6% au premier trimestre) grâce à des prestations sociales qui restent dynamiques (+0,9%, inchangé), alors que la croissance des revenus salariaux s’est ralentie (+0,4% après +0,7%). La consommation des ménages a en revanche stagné en valeur, après une hausse de 0,8% au premier trimestre, le taux d’épargne progressant d’un trimestre sur l’autre de 0,4 point, à 16,4% et enregistrant sa première hausse depuis un an.La consommation des ménages en biens, qui représente plus d’un tiers de leur consommation totale, a reculé en volume au cours de l’été, baissant de 0,8% en août par rapport au mois précédent après une hausse de 0,4% en juillet. La progression des dépenses en volume en biens de consommation pour le mois de juin a toutefois été révisée en hausse de 0,3 point à +0,4% par rapport au mois précédent, contre +0,1% initialement annoncé. L’hypothèse de croissance pour 2013 retenue par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est près de deux fois supérieure au consensus des économistes qui estiment que la faiblesse de l’activité ne permettra pas de respecter l’objectif d’un retour du déficit public à 3% du PIB. La détermination affichée par le gouvernement socialiste sur la réduction du déficit public en dépit des doutes des économistes et des critiques d’une partie de sa majorité a permis une baisse du coût de financement de la dette publique, qui a dépassé au deuxième trimestre le seuil des 90% du PIB. La dette publique de la France a augmenté de 43,2 milliards d’euros sur la période d’avril à juin pour atteindre 1.832,6 milliards fin juin, soit 91,0% du PIB, selon les données publiées par l’Insee.