Sondage popularité Hollande : stable à un très bas niveau
Le chef de l’Etat gagne 3 points ce mois-ci dans le baromètre CSA pour « Les Echos », effaçant très exactement ce qu’il avait perdu le mois précédent : 31 % des Français - contre 65 % - disent lui faire « confiance pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ». Dans son sillage, Jean-Marc Ayrault gagne 4 points à 29 % de bonnes opinions. La popularité de tous les ministres progresse, elle aussi. En particulier celles de Christiane Taubira, qui fait un bond de 6 points à 38 %, et de Manuel Valls, toujours en tête du classement (4 points de plus, à 50 %). Ce retour de balancier favorable à François Hollande en juillet a, selon CSA, deux explications principales. D’abord « le sentiment d’un apaisement après le mariage pour tous », note Bernard Sananès, le président de l’institut. Ensuite « une amélioration de la gouvernance » qui se traduit, aux yeux des Français, par « une meilleure perception des priorités gouvernementales ». Cela permet au chef de l’Etat de récupérer 7 points chez les jeunes et les 25-34 ans, 6 points chez les professions intermédiaires et autant dans les catégories populaires (à 29 %, contre 44 % parmi les cadres et professions libérales). L’impact de l’éviction de Delphine Batho est plus incertain. François Hollande recule de 4 points, à 44 %, parmi les sympathisants écologistes. Mais Bernard Sananès assure que les relevés effectués après le départ de la ministre de l’Ecologie, mardi soir, ont « limité » son rebond. Le sondage, sur le terrain, a été réalisé mardi et mercredi. Si la décrue est stoppée, l’Elysée ne se fait aucune illusion sur les chances de redresser la cote du président à court terme. Impossible, expliquent ses proches, tant que les Français n’auront pas le sentiment que la situation s’améliore avec, notamment, une diminution du chômage. Pour l’heure, depuis mai 2012, les précédentes hausses mensuelles (trois seulement) du chef de l’Etat dans notre baromètre ont toutes été suivies d’une baisse, toujours plus prononcée. A 31 %, le locataire de l’Elysée est d’ailleurs à un niveau qualifié de « très bas » par l’institut de sondage. Plus bas que ceux de ses prédécesseurs au même moment de leur mandat. La cote de confiance de Jacques Chirac était de 43 % en juillet 1996 et de 54 % en juillet 2003. Au mois de juillet 2008, Nicolas Sarkozy était, lui, à 36 %.