Des manifestations spontanées partout en France
La chienlit commence à s’installer en France sur le mode gilet jaune. En effet du fait de l’entêtement du pouvoir les protestations pourraient durer des semaines et des mois et la situation devenir très critique non seulement sur le plan politique mais aussi économique et social. Des milliers de personnes ont en effet manifesté dans tout le pays pour protester contre l’adoption de la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée nationale. Des violences ont été signalées dans plusieurs villes, du côté des manifestants comme du côté des forces de l’ordre.
Des dégradations ont été commises souvent en marge ou pendant ces mobilisations. À Paris ou à Strasbourg, des poubelles ont été brûlées, des panneaux publicitaires ont été brisés. À Abbeville, la mairie a même été envahie par des manifestants, tandis qu’à Brest, un dispositif policier a dû être mis en place autour de la permanence du député Horizons Jean-Charles Larsonneur.
Dans tous les cortèges, les manifestants dénonçaient le « coup de force » du gouvernement et appelaient à la démission du président de la République Emmanuel Macron et de la Première ministre Elisabeth Borne, signe que les revendications semblent désormais dépasser le simple retrait de la réforme des retraites.
La CGT appelle à « amplifier la mobilisation », et à « participer massivement aux grèves reconductibles et aux manifestations », le jeudi 23 mars « et après, si nécessaire ».
Interviewé lundi soir, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé les salariés à se « mobiliser jeudi, dans le cadre de l’intersyndicale, dans le même sens des responsabilités » que depuis le mois de janvier pour demander le retrait de la réforme. Il s’est dit inquiet de la « colère » et des « violences » qui pourraient s’exprimer du fait de l’adoption d’une loi qui n’avait « pas de majorité à l’Assemblée nationale », tout en affirmant que les syndicats ne seraient pas « comptables de ce qui se passerait qui ne serait pas sous mot d’ordre syndical ».