Archive pour le Tag 'spatiale'

Zéro débris dans l’espace: Amazon d’accord avec l’agence spatiale européenne

 Amazon rejoint l’agence spatiale européenne et une entreprises qui ont signé jeudi la charte européenne visant à faire émerger une activité spatiale neutre en débris.

A l’occasion du Salon aéronautique de Berlin (ILA), Amazon a apposé sa signature aux côtés de quarante autres entreprises pour rallier la charte « Zéro débris » portée par l’Agence spatiale européenne.

Présenté à l’automne 2023 à l’occasion du sommet de Séville, ce texte appelle à faire changer les comportements dans l’espace pour atteindre une activité en orbite neutre en débris à l’horizon 2030. Ce qui passe par le fait de ne pas laisser délibérément des objets non fonctionnels en orbite et ensuite par la réduction des risques de collision et de rentrée non contrôlée dans l’atmosphère terrestre.

L’Europe spatiale sauvée ?

L’Europe spatiale sauvée ?

Le président du centre national d’études spatiales se montre très optimiste en matière d’avenir spatial de l’Europe. Pourtant la concurrence pourrait être rude au plan mondial voire européen. A l’issue du sommet européen de l’espace à Séville, les 6 et 7 novembre, la crise des lanceurs reste aiguë, mais les Européens ont tracé l’avenir technologique et industriel d’une Europe spatiale aux vues ambitieuses pour le climat et l’environnement, estime, dans une tribune au « Monde », Philippe Baptiste, président du Centre national d’études spatiales.

Le sommet européen de l’espace de Séville, qui s’est terminé mardi 7 novembre, a permis de s’accorder sur des objectifs ambitieux, notamment autour de l’utilisation du spatial pour le climat et pour la préservation l’environnement. Il a aussi répondu à deux questions fondamentales posées par le président de la République en 2022 à Toulouse : quelle est l’ambition de l’Europe en matière d’exploration ? Quel est l’avenir des lanceurs européens Ariane et Vega ?

L’Europe, leader spatial dans le domaine d’observation de la Terre, dispose de programmes majeurs, comme Copernicus, qui fournit des données satellitaires précieuses pour notre environnement. Depuis des décennies, les satellites européens scrutent continuellement la Terre, et c’est grâce à eux que nous pouvons mesurer et comprendre les évolutions du climat, de notre environnement et de la biodiversité.

Pour répondre de manière concrète au changement climatique, le Centre national d’études spatiales [CNES] a aussi créé le Space for Climate Observatory. Avec quarante-quatre partenaires internationaux, nous croisons les données spatiales avec les observations in situ afin de produire des outils d’analyse et de simulation qui permettent aux populations de s’adapter localement au changement climatique.

Nous mettons en place des solutions simples qui permettent, par exemple, d’évaluer les ressources en eau, de suivre le trait de côte ou de maîtriser les risques de submersion du littoral. A Séville, l’Europe a fait de ces questions une priorité politique forte, qui lui permettra de maintenir son leadership scientifique, technique, et industriel.

L’Union européenne [EU] s’est aussi penchée sur la course à l’espace, et l’Europe spatiale a su dépasser ses contradictions et ses rivalités en se réinventant à un moment-clé de son histoire. A l’heure où SpaceX martèle que son Starship fera « de l’humanité une espèce multiplanétaire », l’Inde, quant à elle, a réussi l’alunissage de Chandrayaan-3, tandis que la Chine a envoyé dans l’espace un équipage de jeunes astronautes vers sa station spatiale. Ces ambitions, parfois démesurées, rappellent combien les enjeux géostratégiques sont inhérents à l’exploration spatiale.

L’Etat doit soutenir aussi la recherche spatiale

 L’Etat doit soutenir aussi la recherche spatiale

Un collectif d’une soixantaine de membres de l’Académie des sciences, parmi lesquels l’astrophysicienne Françoise Combes, le climatologue Jean Jouzel et le Prix Nobel de physique Albert Fert, s’alarme, dans une tribune au « Monde », de la priorité donnée par le ministère de l’économie à la dimension industrielle de la recherche spatiale.

Tribune.

 

A l’été 2020, à l’occasion d’un remaniement ministériel, la tutelle du secteur spatial français est passée du ministère de la recherche et de l’innovation au ministère de l’économie et des finances, pour la première fois depuis soixante ans.

Pour le Centre national d’études spatiales (CNES), ce transfert constitue un changement sans précédent. Chargé de la mise en œuvre des programmes spatiaux publics, contributeur essentiel du développement des lanceurs (Ariane) et de l’innovation, le CNES a toujours été un acteur-clé de la recherche scientifique, visant à comprendre et à protéger notre planète, explorer l’Univers, ou étudier les lois de la nature et le vivant grâce à la micropesanteur. Ainsi, le CNES joue un rôle majeur dans les missions scientifiques de l’Agence spatiale européenne (ESA) et d’autres partenaires internationaux, comme la NASA [l’agence spatiale américaine].

Pour cela, il s’appuie sur un vaste réseau de laboratoires universitaires – avec le Centre national de recherche scientifique et le Commissariat à l’énergie atomique – et d’entreprises industrielles. Cet écosystème a construit la légende de l’espace français. C’est ce qu’a récemment reconnu le premier ministre, Jean Castex, à l’occasion du soixantième anniversaire du CNES, en affirmant que la collaboration historique « entre laboratoires de recherche et industries reste l’une des grandes originalités du CNES » et « l’une de ses forces principales ».

Applications commerciales

C’est donc au titre de nouveau ministre de tutelle du CNES que, le 6 décembre, Bruno Le Maire a livré un discours précisant sa vision de la stratégie spatiale française. Cette vision semble opposer recherche scientifique spatiale et nouvelles applications commerciales de l’espace. Pour lui, la priorité du programme spatial français doit être à présent l’« aventure industrielle ». Il doit rejoindre le « monde de la compétitivité et du financement ».

Bien sûr, on ne peut que souhaiter que notre économie tire profit du savoir-faire français dans le spatial. La France doit prendre sa place dans le « New Space » [terme qui désigne l’irruption d’acteurs privés spécialisés dans le domaine spatial], en s’appuyant non seulement sur ses opérateurs historiques mais aussi en soutenant les « jeunes pousses » qui pourront, à terme, conquérir les marchés émergents du secteur. A l’avenir, la science et l’exploration pourront d’ailleurs bénéficier de ces nouveaux acteurs.

Cependant, ce projet ne pourra réussir dans la durée si l’Etat se détourne de la recherche spatiale sous prétexte de favoriser l’innovation industrielle. En effet, au-delà des connaissances et des services qu’elle apporte, la recherche a toujours été le principal moteur de l’innovation dans l’espace. Elle est à l’origine de la plupart des applications dont nous bénéficions aujourd’hui : prévisions météorologique et océanographique, systèmes de positionnement, surveillance de la Terre, suivi des ressources, gestion de risques et de la pollution, évolution du climat, etc.

Société-Environnement : la conquête spatiale touristique pour quoi faire ?

Société-Environnement : la conquête spatiale touristique pour quoi faire ?

Si la conquête spatiale en tant que telle peut présenter un intérêt du point de vue scientifique par contre le développement de l’activité touristique dans l’espace peut susciter des fortes interrogations et même des condamnations.

D’abord concernant l’aspect environnemental, le développement touristique dans l’espace constitue un énorme gouffre énergétique et en même temps l’exemple même d’activité socialement inutile.

Il est difficile de prétendre que la croissance du tourisme spatial participe du progrès scientifique. En outre une activité qui pendant longtemps sera réservé à des milliardaires qui s’offrent ainsi une espèce de droit à polluer pour satisfaire leurs caprices.

Une telle activité au regard des menaces environnementales et notamment climatiques devrait rapidement faire l’objet d’une régulation mondiale. Déjà dans l’espace proche la multiplication des satellites transforme le ciel en poubelle. Des milliers de satellites devenus inutiles encombrent en effet le ciel.

On recense en 2019 34 000 objets de plus de 10 cm circulant en orbite basse (dont 5 000 satellites et 2 000 satellites actifs), 5 400 débris spatiaux de plus de 1 m en orbite géostationnaire et, selon un modèle statistique de l’ESA 900 000 objets de plus de 1 cm et 130 000 000 objets de plus de 1 mm. Les débris spatiaux situés sur une orbite inférieure à 400 kilomètres sont éliminés au bout d’une vingtaine d’années car leur altitude diminue en raison de la perte de vitesse due aux frottements dans l’atmosphère résiduelle. Ils finissent par brûler dans l’atmosphère terrestre lors de leur rentrée atmosphérique. Mais leur nombre est en augmentation constante du fait de l’activité spatiale (notamment le lancement de nano-satellites) et cette élimination naturelle intervient au bout de centaines d’années dès que leur orbite dépasse 700 km.

Ces débris constituent la manifestation la plus importante de la pollution spatiale et représentent en 2021 une menace très grave pour les engins spatiaux opérationnels en orbite basse (moins de 2000 kilomètres d’altitude). ( wikipédia)

 

Il y a maintenant de nombreux risques de collision en plus de la pollution déjà évoquée. Le développement touristique impulsé par certains chefs d’entreprise déments comme Eon Musk qui veut même coloniser Mars relève d’une folie scientiste et d’un nombrilisme entrepreneurial s’affranchissant de toute contrainte d’intérêt général.

Environnement : la conquête spatiale touristique pour quoi faire ?

Environnement : la conquête spatiale touristique pour quoi faire ?

Si la conquête spatiale en tant que telle peut présenter un intérêt du point de vue scientifique par contre le développement de l’activité touristique dans l’espace peut susciter des fortes interrogations et même des condamnations.

D’abord concernant l’aspect environnemental, le développement touristique dans l’espace constitue un énorme gouffre énergétique et en même temps l’exemple même d’activité socialement inutile.

Il est difficile de prétendre que la croissance du tourisme spatial participe du progrès scientifique. En outre une activité qui pendant longtemps sera réservé à des milliardaires qui s’offrent ainsi une espèce de droit à polluer pour satisfaire leurs caprices.

Une telle activité au regard des menaces environnementales et notamment climatiques devrait rapidement faire l’objet d’une régulation mondiale. Déjà dans l’espace proche la multiplication des satellites transforme le ciel en poubelle. Des milliers de satellites devenus inutiles encombrent en effet le ciel.

On recense en 2019 34 000 objets de plus de 10 cm circulant en orbite basse (dont 5 000 satellites et 2 000 satellites actifs), 5 400 débris spatiaux de plus de 1 m en orbite géostationnaire et, selon un modèle statistique de l’ESA 900 000 objets de plus de 1 cm et 130 000 000 objets de plus de 1 mm. Les débris spatiaux situés sur une orbite inférieure à 400 kilomètres sont éliminés au bout d’une vingtaine d’années car leur altitude diminue en raison de la perte de vitesse due aux frottements dans l’atmosphère résiduelle. Ils finissent par brûler dans l’atmosphère terrestre lors de leur rentrée atmosphérique. Mais leur nombre est en augmentation constante du fait de l’activité spatiale (notamment le lancement de nano-satellites) et cette élimination naturelle intervient au bout de centaines d’années dès que leur orbite dépasse 700 km.

Ces débris constituent la manifestation la plus importante de la pollution spatiale et représentent en 2021 une menace très grave pour les engins spatiaux opérationnels en orbite basse (moins de 2000 kilomètres d’altitude). ( wikipédia)

 

Il y a maintenant de nombreux risques de collision en plus de la pollution déjà évoquée. Le développement touristique impulsé par certains chefs d’entreprise déments comme Eon Musk qui veut même coloniser Mars relève d’une folie scientiste et d’un nombrilisme entrepreneurial s’affranchissant de toute contrainte d’intérêt général.

Coronavirus : l’effet de la concentration spatiale

Coronavirus : l’effet de la concentration spatiale

Economiste, chercheur en sciences sociales et professeur à l’Université de Poitiers, Olivier Bouba-Olga étudie les dynamiques territoriales. Sur son blog personnelil s’intéresse à la géographie du Covid-19, publiant chaque jour une analyse des statistiques disponibles.( intreview l’Opinion)

Quel est votre principal constat sur la géographie de l’épidémie?

C’est qu’elle reste très concentrée géographiquement et beaucoup plus qu’on ne l’imagine souvent. En brassant les statistiques françaises, italiennes et espagnoles, on voit qu’elle est concentrée dans une ou deux régions, là où elle a démarré, et que cette concentration évolue assez peu avec le temps. Au 4 avril, la région de Madrid et la Catalogne concentraient 61 % des décès, l’Ile-de-France et le Grand Est exactement la même part alors que la Lombardie et l’Emilie-Romagne montaient à 69 %. Ces chiffres sont nettement supérieurs au poids démographique de ces régions. Certes, l’épidémie se répand un peu dans d’autres régions, mais pas trop. C’est sans doute un effet des mesures de confinement. Pour obtenir ces résultats, je me base sur le nombre des décès, qui est la variable la plus fiable, encore qu’ils ne soient pas comptabilisés de la même façon d’un pays à l’autre. En revanche, le recensement du nombre du cas varie tellement, notamment à cause du nombre des tests, que c’est moins précis.

Qu’en est-il pour la France ?

Le taux de mortalité est très variable d’une région à l’autre : il est ainsi 14 fois plus élevé dans la région la plus touchée, le Grand Est, que dans la moins, la Nouvelle Aquitaine. En France, on le sait, l’épidémie se concentre dans le Grand Est et l’Ile-de-France, également en Bourgogne-Franche-Comté, dans les départements proches du Grand Est comme le Territoire de Belfort ou le Doubs. Aujourd’hui, on note que le degré de concentration de l’épidémie baisse dans le Grand Est alors qu’il a augmenté dramatiquement en Ile-de-France.

Sait-on pourquoi ?

Pas vraiment. On peut faire une hypothèse, liée à la densité de la population. Les régions les plus touchées proportionnellement sont les régions avec le plus d’habitants au km2 : la région parisienne en France, Milan en Italie, Madrid en Espagne, New York aux Etats-Unis.

Comprend-on au moins comment la maladie y est apparue ?

Dans le Grand Est, il est clair que le déclencheur a été le rassemblement religieux évangéliste, qui s’est tenu à Mulhouse du 17 au 21 février. C’est que l’on pourrait appeler un « accident historique ». En Italie, on a longtemps cherché le « patient zéro », mais on considère aujourd’hui qu’il s’agit de plusieurs personnes en lien avec la Chine, car Milan et la Lombardie ont beaucoup de relations économiques avec ce pays. En Espagne, l’épidémie est apparue à Madrid, avec des gens de retour de Lombardie, puis s’est étendue à la Catalogne.

Qu’en est-il des Etats-Unis ?

C’est ultra-concentré à New York. Nous n’en sommes qu’au début et cela va très vite. Le nombre de décès y est de 183 par million d’habitants, contre 120 pour la France par exemple.

Selon les chiffres de l’Insee sur la mortalité générale en France, on n’observe pas encore de forte hausse. Qu’en pensez-vous ?

Il est toujours bon de donner des éléments de cadrage et des ordres de grandeur, sans minimiser le drame en cours. Chaque jour, on compte en moyenne 1 700 décès en France – et 2 000 naissances. Pour l’instant (au 23 mars, selon les derniers chiffres de l’Insee), on n’observe pas de surmortalité par rapport à la même période en 2018 et 2019. Mais si c’est vrai à l’échelle nationale, ce n’est pas le cas à l’échelle de certains départements, où l’on voit que la mortalité a quasiment doublé dans le Haut-Rhin (Mulhouse). Normalement, on devrait donc dépasser la mortalité des années précédentes, mais pas nécessairement de manière très forte. Ce résultat serait obtenu grâce aux mesures de confinement et aux gestes barrières. Il y a aussi ce que les économistes appellent des « externalités positives », comme une baisse des morts dans les accidents de la route ou les conséquences des mesures de prévention sur d’autres maladies comme la grippe, qui tue chaque année des milliers de personnes.

Vous vous êtes intéressé aux résidences secondaires. La ruée des Parisiens a-t-elle contribué à la diffusion de l’épidémie, comme on l’a craint ?

Pour Paris, une nouvelle étude de l’Insee et d’Orange sur la mobilité confirme l’effet résidence secondaire (ou domiciles de la famille ou d’amis) de manière très forte : 11 % des Parisiens résidaient hors de leur département après le début du confinement. C’est aussi le cas, dans une moindre mesure, pour les Hauts-de-Seine. Je me suis également basé sur les travaux de collègues qui ont cartographié les résidences secondaires : très majoritairement, ce sont des résidents d’Ile-de-France qui se sont déplacés vers le littoral, le Sud ou l’Ouest. Or, ces régions sont peu touchées par l’épidémie. Pour le moment, on peut donc dire que ces déplacements n’ont pas été un vecteur de diffusion.

Qu’en est-il de la situation dans les Ehpad ?

Il y a en beaucoup à l’Ouest et au Sud de la France, ainsi que dans les régions rurales, où leur implantation sert au développement économique local. Si l’on commence à avoir des chiffres partiels au niveau national, il n’y a aucune statistique régionale. C’est un souci : pourquoi le ministère de la Santé n’arrive-t-il pas à obtenir de tels chiffres ? Notre système d’information n’est pas satisfaisant et cela pourrait nous empêcher de porter l’effort là où sont les besoins.

 




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