Dette Chine : dégradation de la note la « (S&P)
S&P a annoncé mercredi avoir abaissé d’un cran, à « A+ » contre « AA- » auparavant, sa note de long terme sur la dette chinoise, jugeant « qu’une période prolongée de fort gonflement du crédit a intensifié les risques financiers et économiques » dans le pays. « C’est une décision erronée (…) difficile à expliquer », a martelé un « responsable » non nommé du ministère chinois des Finances dans un communiqué. Il a dénoncé l’argumentaire de S&P comme reposant sur des « clichés obsolètes » qui « ignorent les caractéristiques (…) des marchés financiers chinois » et le « potentiel de développement » de la deuxième économie mondiale. Le ministère a notamment pointé « le taux élevé d’épargne » des ménages chinois, une épargne « largement reconvertie dans la dette des entreprises, via les intermédiaires financiers ». S&P s’alarmait par ailleurs du niveau d’endettement des gouvernements locaux et des entreprises publiques — dont nombre de groupes industriels souffrant de surcapacités et ne survivant qu’à crédit. Or, selon la loi chinoise, « les dettes émises par les entreprises publiques locales, y compris certaines plateformes financières (établies pour les financer), ne relèvent pas de la dette d’Etat (…) Les gouvernements locaux ne sont pas tenus de les rembourser », a précisé le ministère ! Enfin, « le gouvernement a renforcé (ses mesures) pour garder sous contrôle les risques financiers, mieux superviser les services de gestion d’actifs, réduire l’espace de la +finance de l’ombre+, et efficacement préserver la stabilité du système financier », insiste le texte.