Archive pour le Tag 'souvent'

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Affaire Griveaux : le mélange souvent volontaire de la vie publique et de la vie privée des politiques

Affaire Griveaux  : le mélange souvent volontaire de la vie publique et de la vie privée des politiques

 

L a plupart  des responsables politiques condamnent sévèrement l’utilisation  de la vie privée à des fins politiques voire politiciennes. Mais au-delà de cette condamnation,  on doit s’interroger sur la responsabilité des politiques eux-mêmes dont certains mêlent justement vie privée et vie publique pour séduire certaines catégories d’électeurs sensibles aux approches de télé et autre médias-réalité. Plus les responsables occupent de hautes  fonctions et plus ils ont tendance à s’exposer. On voit ainsi régulièrement des reportages acceptés voire provoqués par des responsables dans des revues people ou des hebdo type Paris-Match où  l’on étale sa vie familiale.

De ce point de vue, la situation démocratique n’est d’ailleurs pas très claire quant au statut du conjoint d’un responsable. Autant en Allemagne en Grande-Bretagne, les conjoints des plus hauts responsables sont complètement inconnus et se tiennent à l’écart, autant en France on utilise le conjoint comme un argument publicitaire. Macron lui-même s’est affiché avec son épouse ( ne parlons pas de Hollande ou Sarkozy).

Madame Macron  en plus ne cesse de prendre de plus en plus position sur des sujets très variés pour lesquels elle n’a aucune autorité et surtout aucune légitimité. La plupart des prétendants à des fonctions gouvernementales opèrent  de la même façon. On a par exemple vu Jadot s’afficher curieusement avec son épouse sur la Une d’un grand hebdomadaire. Une pratique curieuse pour un écolo qui en général prône une certaine éthique. Les politiques se livrent ainsi à un jeu très dangereux avec les médias.

Bien entendu, ces médias officiels comme officieux jouent  rôle essentiel dans l’opinion publique mais privilégient  souvent la surface des choses sur le contenu, jusqu’à la caricature. Du coup, la politique se nourrit surtout de techniques de com’ comme n’importe quel produit promu par la publicité. Le faire savoir et plus important que le savoir-faire. Et comme on le dit désormais : pour maintenir la cohérence et l’unité d’une organisation politique il faut se soumettre et adopter les éléments de langage, bref les plats tout préparés de l’argutie politique. On voit mal en quoi la démocratie peut s’améliorer du  fait de l’exposition de la vie familiale.

De la même manière, on  voit mal ce qu’apporte les propos d’un conjoint. S’ajoute à cela maintenant la pratique des petites confidences intimes faites par les politiques à certains journalistes. Certains  rapports entre les médias et la politique démocratique favorisent  le bavardage incontrôlé, les petites phrases et autres confidences approximatives qui ne font que contribuer à rendre l’ambiance un peu plus délétère. Un seul exemple on se demande pourquoi Hollande a consenti à passer des heures et des heures, des jours et des jours,  à faire des confidences à des journalistes sachant que ces derniers allaient sortir un livre. Un livre qui est lourdement retombé sur le nez de l’intéressé. Il est loin d’être le seul à s’être épanché ainsi pour satisfaire sans doute à la mode de la télé des médias-réalité.

Label «Made in France» : souvent du pipeau

Label «Made in France» : souvent du pipeau

 

Les produits made in France ont le vent en poupe  auprès des consommateurs. Reste qu’il est difficile de déterminer avec précision l’origine réelle de ces produits en raison notamment de la complexification des processus de production et des conditions d’attribution des labels. Des labels qui prévoient qu’un produit peut être considéré made in France s’il a subi sa dernière transformation dans le pays. Parfois une transformation assez symbolique juste pour obtenir le certificat d’origine sans parler de ceux qui fraudent  carrément. « Pour le label le plus contraignant  » origine France garanti » créé en 2010 il est nécessaire que 50 % du prix de revient soit réalisés en France. Mais l’augmentation du prix de revient peut-être partiellement fictive, en clair si elle  ne correspond pas à une véritable transformation. En outre pour nombre de produits,  il faudrait prendre en compte les intrants ( matières premières et outils de production importés). Un peu comme pour les produits biologiques,  une certaine prudence peut donc être observée quant à la nature du label. À mesure que la demande pour les produits «fabriqués en France» augmente, les cas de fraudes à la «francisation» se multiplient. Les fruits et légumes, l’huile d’olive ou le miel sont particulièrement concernés par le phénomène, bien d’autres produits aussi. Faut-il rappeler par exemple que certaines voitures de marque française sont fabriquées essentiellement à l’étranger et qu’inversement des voitures de marque étrangère sont produites pour l’essentiel en France. La question est donc plus complexe qu’on peut le penser. Selon un sondage IFOP réalisé en janvier dernier, 93% des Français voient dans le développement du «Made in France» une manière de préserver l’emploi et 86% d’entre eux associent désormais l’achat d’un produit fabriqué en France à un «acte citoyen». Ce «frenchwashing» n’a pas échappé aux entrepreneurs et producteurs. Du «Slip français» à «La Petite Française», ils sont de plus en plus nombreux à exploiter l’intérêt croissant des Français pour l’origine de leurs achats. Et certains n’hésitent pas à jouer avec la réalité lorsque la provenance des produits ne colle pas tout à fait aux attentes du consommateur. Depuis trois ans, les fraudes à la «francisation» connaissent une augmentation proportionnelle à l’engouement suscité par les produits «made in France». Une situation qui touche particulièrement la filière agroalimentaire. En 2015, sur les 8600 points de vente de fruits légumes contrôlés par la Répression des fraudes (DGCCRF) , un sur cinq était en infraction sur l’origine et la provenance de leurs produits.

Emploi « Traverser la rue», une grosse intox, souvent

Emploi « Traverser la rue», une grosse intox, souvent

La solution proposée par Macron de traverser la rue pour résoudre la crise du chômage relève d’une énorme intox même si certains éléments sont à prendre en compte. Il y a d’abord les chiffres ;  la France compte officiellement environ 6 millions de chômeurs hors au maximum il n’y a que 250 000 emplois qui sont vacants (la DARES parle de 150 000 emplois en 2018). Certes on ne peut nier que le rapport sociétal au travail a évolué (y compris chez les cadres), certes on ne peut nier que des CDD à temps partiel ne sont pas assez incitatifs par rapport au dispositif d’aides sociales mais les discours de salon globalisant sur la responsabilité individuelle de tous les  chômeurs constituent une escroquerie intellectuelle. On voit bien que même si ces emplois étaient tous occupés on serait loin d’avoir résolu la crise du chômage. En 2015, Pôle Emploi a reçu 2,5 millions d’offres et une partie de 15%, n’a pas été satisfaite. Pour comprendre pourquoi, l’agence a conduit une étude. Bilan : une entreprise sur trois n’avait plus besoin de recruter, elle a donc annulé son offre. D’autres ont manqué de budget. En fait, 111.000 postes n’ont pas été pourvus en 2015, faute de candidats et encore, la moitié de ces postes étaient des CDD de moins de six mois. Donc emploi durable, en CDI, c’est environ 50.000 offres non pourvues faute de candidats. Il faut extrapoler parce Pôle Emploi ne gère que 40% des offres environ. La fourchette la plus honnête, et celle qu’on doit retenir, c’est 150 à 250.000 offres d’emplois non pourvues chaque année, faute de candidats et la moitié seulement en CDI. En outre les difficultés de recrutement concernent surtout des emplois  qui exigent certaines qualifications. Pour  la directrice de la Dares, Selma Mahfouz, les entreprises du secteur de la restauration et de l’hôtellerie, où il y a beaucoup de roulement de personnel, “ont le sentiment d’avoir de la difficulté à recruter” quand l’économie repart, “mais elles y arrivent». Les réelles difficultés se font plutôt sentir dans les secteurs en manque de qualifications, que ce soit en informatique ou dans la construction. Les métiers les plus recherchés en 2018 étaient les charpentiers, régleurs, ou encore couvreurs, selon la dernière enquête en besoin de main d’œuvre de Pôle emploi. Pour Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures (OFCE), nous ne sommes pas encore dans une “situation critique”. Les difficultés de recrutement sont revenues aux niveaux d’avant-crise, a-t-il dit à Reuters, mais elles n’ont pas rattrapé les niveaux des années 2000, leur pic historique. Les entreprises n’ont pas encore non plus utilisé tous les leviers dont elles disposent pour gagner en attractivité, ce qui peut expliquer le manque d’intérêt pour certains métiers. Le salaire moyen par tête dans l’industrie n’a augmenté que de 1,3% au 1er trimestre de 2018 par rapport au 1er trimestre 2017, alors que l’inflation sur la même période a été de 1,4%. Pour les branches marchandes non agricoles, la hausse de la rémunération moyenne a été de 1,6%. “Pendant des années avec la crise (…), les entreprises n’avaient pas de difficultés à recruter. Mais on n’est plus dans la même situation qu’il y a trois ans et on peut imaginer qu’il faut, dans certains secteurs, accepter des augmentations de salaires”, ajoute-t-il.

Il note toutefois une baisse depuis deux trimestres de la part des contrats temporaires (CDD ou intérim) dans l’emploi salarié, alors qu’elle est en constante progression depuis 2014. Elle représentait 11,9% au deuxième trimestre de 2018. “L’attractivité ne passe peut-être pas encore par la hausse des salaires mais plutôt par le fait de sécuriser certains emplois”, dit-il. “Si vous voulez trouver quelqu’un de qualifié, vous ne pouvez pas lui proposer un CDD”.

Retraites : le retour à l’équilibre plus précoce ? Le COR change souvent de positions !

Retraites : le retour à l’équilibre plus précoce ? Le COR  change souvent de positions !

 

. On peut légitimement s’étonner des changements de scénarios financiers élaborés par le comité d’orientation des retraites (CO.) Il y a seulement quelques mois sous le gouvernement de François Hollande, le comité d’orientation des retraites avait prévu cet équilibre pour 2020. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’échéance a été reportée à 2040. Hier on a appris que la nouvelle échéance était plus optimiste puisque ce comité d’experts envisageait un retour à l’équilibre en 2037. La vérité c’est que ces scénarios sont tout à fait aléatoires.  En effet,  les futurs équilibres dépendront évidemment du rapport actif retraité, donc surtout du niveau de l’activité économique et de l’emploi. Il est clair que les équilibres seront différents selon que la croissance sera par exemple de 1 % ou de 3 %, selon que le chômage comptera 6 millions de personnes 3 millions. D’une certaine manière en multipliant les scénarios le comité d’orientation des retraites justifie son existence. Quant à ses prévisions pour 2070, elle relève du marc de café. D’après le dernier scénario du comité d’orientation des retraites,  Le système de retraite reviendrait à l’équilibre en 2037 d’ap(COR).  le scénario le plus optimiste du Conseil d’orientation des retraites, qui tablait avant sur 2040, d’après un document auquel Reuters a eu accès. La révision à la hausse du PIB à court terme explique ce changement. Trois années gagnées. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) est légèrement plus optimiste sur le financement des retraites et envisage désormais un retour à l’équilibre en 2037 et non plus en 2040 dans le meilleur des scénarios, selon un rapport à paraître mercredi et auquel Reuters a eu accès. Le conseil a actualisé les résultats de son rapport de juin dernier sur les projections à l’horizon 2070 du solde financier du système des retraites pour tenir compte des données économiques les plus récentes, peut-on lire dans le document Le COR se base sur quatre scénarios de croissance des revenus d’activité : 1%, 1,3%, 1,5% et 1,8%. « Le système de retraite reviendrait à l’équilibre en 2037 dans le scénario 1,8% puis dégagerait des excédents jusqu’à la fin de la période de projection », précise le conseil. Autrement dit si les recettes sont plus importantes permettraient de mieux équilibrer les dépenses. Pas besoin d’être un grand économiste pour aboutir à de telles évidences !

«Made in France» : souvent du pipeau

 «Made in France» : souvent du pipeau

 

Les produits made in France ont le vent en auprès des consommateurs. Reste qu’il est difficile de déterminer avec précision l’origine réelle de ces produits en raison notamment de la complexification des processus de production et des conditions d’attribution des labels. Des labels qui prévoient qu’un produit peut être considéré made in France s’il a subi sa dernière transformation dans le pays. Parfois une transformation assez symbolique juste pour obtenir le certificat d’origine sans parler de ceux qui fraudent  carrément. « Pour le label le plus contraignant  » origine France garanti » créé en 2010 il est nécessaire que 50 % du prix de revient soit réalisé en France. Mais l’augmentation du prix de revient peut-être partiellement fictive, en clair si elle  ne correspond pas à une véritable transformation. En outre pour nombre de produits,  il faudrait prendre en compte les intrants ( matières premières et outils de production importés). Un peu comme pour les produits biologiques,  une certaine prudence peut donc être observée quant à la nature du label. À mesure que la demande pour les produits «fabriqués en France» augmente, les cas de fraudes à la «francisation» se multiplient. Les fruits et légumes, l’huile d’olive ou le miel sont particulièrement concernés par le phénomène, bien d’autres produits aussi. Faut-il rappeler par exemple que certaines voitures de marque française sont fabriquées essentiellement à l’étranger et qu’inversement des voitures de marque étrangère sont produites pour l’essentiel en France. La question est donc plus complexe qu’on peut le penser. Selon un sondage Ifop réalisé en janvier dernier, 93% des Français voient dans le développement du «Made in France» une manière de préserver l’emploi et 86% d’entre eux associent désormais l’achat d’un produit fabriqué en France à un «acte citoyen». Ce «frenchwashing» n’a pas échappé aux entrepreneurs et producteurs. Du «Slip français» à «La Petite Française», ils sont de plus en plus nombreux à exploiter l’intérêt croissant des Français pour l’origine de leurs achats. Et certains n’hésitent pas à jouer avec la réalité lorsque la provenance des produits ne colle pas tout à fait aux attentes du consommateur. Depuis trois ans, les fraudes à la «francisation» connaissent une augmentation proportionnelle à l’engouement suscité par les produits «made in France». Une situation qui touche particulièrement la filière agroalimentaire. En 2015, sur les 8600 points de vente de fruits légumes contrôlés par la Répression des fraudes (DGCCRF) , un sur cinq était en infraction sur l’origine et la provenance de leurs produits. Le secteur du miel est également de plus en plus contaminé par le phénomène.

 

Fonctionnaires: plus souvent malades !

Fonctionnaires:  plus souvent malades !

D’après le ministère de la fonction publique,  les fonctionnaires seraient plus souvent en congés maladie que les salariés du privé mais leurs arrêts sont plus courts. Impossible de dire si les fonctionnaires usent davantage des arrêts maladies que leurs confrères du privé. Les statistiques ne sont pas comparables. «Il n’existe pas de définition officielle du taux d’absentéisme, empêchant ainsi tout rapprochement statistique», déplore Samuel-Frédéric Servière sur le site internet de la fondation Ifrap, think tank spécialisé dans l’analyse des politiques publiques. Un fonctionnaire sur trois a eu au moins un arrêt en 2013, contre 28% des salariés. Les fonctionnaires des collectivités et les profs arrivent en tête avec 35% des agents qui ont eu un congé maladie, suivis des fonctionnaires des hôpitaux (33%) et de ceux de l’Etat (32%). Pour autant, les congés maladie des fonctionnaires sont moins longs que ceux du privé. Plus de la moitié des agents publics absents se sont arrêtés moins de huit jours, contre 46% des salariés du privé. Dans le détail, 56% des fonctionnaires de l’Etat absents ont bénéficié de congés de moins de huit jours, 49% des fonctionnaires territoriaux et 46% des hospitaliers. Que ce soit dans les administrations ou dans les entreprises, ce sont les femmes qui s’arrêtent le plus souvent et le plus longtemps et les seniors qui prennent les congés les plus longs, même s’ils sont de manière inattendue proportionnellement moins souvent malades que les jeunes.

Agents territoriaux : souvent absents

Agents territoriaux : souvent  absents

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Environ 30 jours absence pour la maladie  par an ( comme les autres fonctionnaires finalement, 10% de l’effectif en permanence non disponible, un employé sur deux touché par les arrêts. Le stress sans doute, les cadences ou les conditions de travail infernales ?  Ou alors une sournoise maladie professionnelle : le poil dans la main ! Pas étonnant que les finances locales soient à la dérive exemple 20% des départements en faillite en 2016 et 40 dans les deux ans. Les conséquences de l’abrogation l’an dernier du jour de carence dans la fonction publique ont été immédiates. Selon la dernière étude de Sofaxis, courtier en assurances pour la fonction publique, l’absentéisme des agents des collectivités locales est reparti à la hausse en 2014. Le nombre d’arrêt maladie de courte durée pour 100 employés a en moyenne atteint 54 contre 48 en 2013 et la part des agents absents au moins une fois dans l’année pour raison de santé a augmenté à 30,6% contre 29,2% un an plus tôt. Le taux d’absentéisme a atteint une moyenne de 8,7%. Concrètement, cela signifie qu’une collectivité employant 100 agents titulaires a constaté, en moyenne sur l’ensemble de l’année, l’absence de neuf d’entre eux, tous risques confondus (accident du travail, maladie, maternité).

 

Pôle « emploi » : des agents souvent absents

Pôle « emploi » :  des agents souvent absents

 

 

Ils sont doublement absents les agents de Pôle emploi quand ils reçoivent les chômeurs sans réellement s’intéresser vraiment à leur situation ( on fait semblant en remplissant des infos sur l’ordi). Ils sont aussi physiquement absents ( 30 jours par an pour ceux qui ont le statut de fonctionnaire, 17 jours pour ceux qui ont le statut privé. En fait c’est le même écart qu’entre entre prises  privées et entreprises publiques (où l’ absentéisme  est le double).  La mesure de l’absentéisme a jeté un pavé dans la mare à Pôle Emploi. Selon le bilan social de l’année 2014, qui a filtré fin avril, les agents publics de l’opérateur sont absents en moyenne 30,6 jours par an pour maladie, contre 17,1 jours pour les agents privés. Ils totalisent même, en proportion, cinq fois plus d’absences pour longue maladie (arrêt de plus de 240 jours). Un écart révélateur d’après les syndicats, mais pas selon la direction.  Lors de la fusion de l’ANPE avec les Assedic en 2008, 5000 agents ont refusé de passer sous statut privé. Représentant aujourd’hui un peu moins de 10% des 55.559 salariés de Pôle emploi, ils sont passés à côté d’un fort manque-à-gagner en terme de rémunération. Pour certains syndicats, cela explique leur plus forte propension à l’absentéisme. En effet, leur rémunération moyenne est inférieure de 34% à celle des salariés privés: 23.574 euros contre 35.949 euros, d’après le bilan social 2014. Une partie de l’écart s’explique par le fait qu’ils sont payés sur 12 mois contre 14 et demi pour leurs collègues, en comptant les primes. Mais même sur un seul mois (décembre 2014), une différence d’environ 20% subsiste. D’autres syndicats pointent du doigt la «mise à l’écart» des anciens agents de l’ANPE dans les collectifs de travail. Ces derniers souffrent d’une «marginalisation de leur identité, de leur statut», affirme à l’AFP Jean-Charles Steyger, délégué syndical central SNU-FSU. «La pression psychologique est telle que certains se mettent en arrêt».  Depuis l’ébruitement du rapport, le comité central d’entreprise (CCE) de Pôle emploi s’est réuni plusieurs fois. Aucun syndicat n’a voté d’avis favorable sur le Bilan social. La CGT critique «le gel de la valeur du point d’indice de la fonction publique» et «déplore la montée continue des accidents et des maladies liées à l’activité professionnelle des agents, symptôme d’une dégradation réelle des conditions de travail, minimisée et occultée par la Direction». Le syndicat CFE-CGC souligne que le taux de promotion des agents publics, en baisse, est maintenant proche de zéro (0,38%) et déplore le «manque de commentaires, de données qualitatives de la part de la Direction Générale». Ben voyons !

 

Pôle emploi : les agents souvent absents

Pôle emploi : les agents souvent absents

Ainsi, les 5000 agents sous statut public (des anciens de l’ANPE qui ont refusé, lors de la fusion avec les Assedic en 2008, de passer sous statut privé), qui représentent aujourd’hui 10 % des effectifs de l’agence, gagnent en moyenne 34 % de moins que leurs collègues sous statut privé: 23.547 euros, contre 35.949 euros pour les autres. Une partie de cet écart s’explique par le fait que les fonctionnaires de Pôle emploi sont payés sur 12 mois, comme dans la fonction publique classique, alors que les salariés sous statut privé sont rémunérés sur 14,5 mois, en comptant les primes. Hasard ou conséquence, les agents publics de Pôle emploi sont en revanche beaucoup plus absents que leurs collègues: 30,6 jours par an pour maladie, contre 17,1 jours pour les agents privés, ce qui n’est déjà pas mal . Pis, ils totalisent même, en proportion, cinq fois plus d’absences pour longue maladie (des arrêts de plus de 240 jours). Certains syndicalistes n’hésitent pas à expliquer cette différence par une mise à l’écart des anciens de l’ANPE. «La pression psychologique est telle que certains se mettent en arrêt», juge ainsi Jean-Charles Steyger, délégué syndical central SNU-FSU. «Les agents publics ne sont pas plus soumis au stress. Ils font exactement le même travail que les agents privés, sont soumis aux mêmes conditions de travail, aux mêmes horaires, corrige Jean-Manuel Gomes, secrétaire CFDT du Comité central d’entreprise… Leur problématique ne se situe pas là, mais sur la question des rémunérations.»

 

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