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Allemagne: Prolongement du plan de soutien économique

Allemagne:  Prolongement du plan de soutien économique

 

Allemagne s’apprête à prolonger les mesures de soutien à l’économie notamment en direction des salariés. Et pour la première fois en huit ans, l’Allemagne accepte de plonger son déficit budgétaire dans le rouge.Les partis de la coalition gouvernementale en Allemagne sont convenus mardi de prolonger les mesures destinées à compenser l’impact économique de la crise liée au coronavirus, comme les aides aux salariés en contrats courts, a déclaré la dirigeante de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer.

Au terme de sept heures de discussions, la CDU de la chancelière Angela Merkel et leurs alliés sociaux-démocrates (SPD) ont aussi conclu un accord sur l’extension des aides aux PME.

Faire du cas par cas pour le soutien à l’emploi (OCDE)

Faire du cas par cas pour le soutien à l’emploi (OCDE)

 

Pour l’économiste, les gouvernements des économies avancées comme la France doivent relancer leurs économies avec la menace du virus toujours présente, et modifier leurs aides publiques pour faire du cas par cas (interview dans l’Opinion)

 

Laurence Boone est chef économiste de l’OCDE.

 

Laurence Boone est la chef économiste de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Qu’est-ce qui pourrait limiter l’impact des plans de relance des économies avancées ?

C’est très bien et important de faire ces plans de relance qui sont nécessaires, et doivent être bien ciblés. On va devoir vivre avec la menace du coronavirus tant qu’il n’y aura pas de vaccin ou de traitement efficace, et il faut que les personnes comme les entreprises puissent reprendre une vie aussi normale que possible. Pour cela, je vois deux défis principaux. D’abord, il faut que les personnes consomment et que les entreprises investissent, et donc qu’elles aient confiance dans la capacité collective à gérer la vie avec le virus. Il faut que les citoyens respectent les mesures d’hygiène, de port du masque et de distanciation physique, mais aussi que les gouvernements aient des stratégies de test, traçage et isolement des malades pour contenir les éventuelles remontées du virus, et des confinements plus locaux si nécessaires.

Et le second défi ?

Il est d’arriver à protéger les personnes les plus vulnérables tout en faisant en sorte que celles travaillant dans les secteurs durablement impactés par le virus puissent retrouver un emploi, et que les capitaux des entreprises de ces secteurs soient réalloués à des domaines plus en croissance. C’est un équilibre difficile à trouver : si on protège trop, on risque de maintenir en vie des entreprises qui ne survivraient pas sans les aides publiques, mais si on ne protège pas assez, on risque de mettre beaucoup de personnes dans une situation précaire. Il faudrait en particulier regarder comment adapter les dispositifs de soutien à l’emploi suivant l’impact de la Covid et l’évolution de la reprise dans chaque secteur. Pour aider à la réallocation de l’emploi, il faut mettre des incitations en place et si nécessaire, prendre les gens par la main pour les aider à trouver un nouveau travail, changer de secteur, recevoir des qualifications et des formations dans le numérique ou la transition énergétique par exemple. Ce n’est pas souhaitable de geler des pans entiers de l’économie pendant un à quatre ans, il faut plutôt aider les personnes et les entreprises à se réinventer ailleurs.

Les échanges commerciaux internationaux sont en baisse. Est-ce que ce sera un frein au rebond des économies ?

Les échanges commerciaux ralentissaient déjà structurellement, avant la crise du coronavirus, à cause des tensions commerciales et de facteurs plus structurels. Mais ce qui a été peut-être plus surprenant avec cette crise, c’est que l’on a vu une grande résilience des chaînes de valeur et de production mondialisées. Elles n’ont pas été si perturbées, ce qui est plutôt rassurant. Il y a très peu d’endroits totalement fermés, où l’approvisionnement n’a pas pu se faire ailleurs. Les pénuries de masques ou de médicaments n’étaient pas dues à un problème de chaîne de production, mais au fait que la demande était massivement supérieure à l’offre, l’épidémie heurtant tout le monde à peu près en même temps. Si désormais les confinements sont plus localisés et moins concomitants, on pourra veiller à ne pas bloquer des nœuds cruciaux des chaînes de production. Il faudrait diversifier les sources d’approvisionnement et, pourquoi pas, développer certaines productions essentielles que l’on n’avait pas.

Les plans de relance des différents pays doivent-ils être synchronisés pour être efficaces ?

A l’OCDE, nous avons toujours plaidé pour la coordination, car il y a de tels effets d’entraînement d’un pays sur l’autre, tellement d’intégration, que si la demande ralentit dans un pays, les effets sur les pays avec lequel celui-ci échange sont importants. C’est particulièrement le cas en Europe : par exemple, un ralentissement en Allemagne a un effet sur les exportations françaises et italiennes, et vice-versa. Plus on s’accorde, mieux c’est calibré, et plus l’impact est important. Quand il y a un effort de coordination des pays du G20, comme à Londres durant la crise financière, cela dope la confiance des entreprises et des personnes, et cela contribue à la vigueur de la reprise. Le plan de relance européen est très positif pour cette raison. Au G20, il y a aujourd’hui un très fort appétit pour bénéficier des expériences des autres et que tout le monde accélère sa reprise en même temps. En outre, il y a eu la décision de reporter le service de la dette des pays pauvres, ce qui revient à une aide fiscale. Ce n’est pas la coordination de la crise financière, mais elle est là néanmoins, et c’est important.

 

Relance: un soutien insuffisant aux PME et commerces

Relance: un soutien insuffisant aux PME et commerces

 

Le plan de relance a été décalé en raison notamment de son inadaptation aux enjeux économiques notamment vis-à-vis des PME. Ce plan d’un montant de 100 milliards réservait en effet 3 milliards pour les PME. Une somme dérisoire évidemment quand on sait que ces entreprises constituent la base même de l’emploi en France et de la consistance économique de nombre de territoires.

Du coup, le ministre de l’économie promet de prolonger la durée des emprunts au-delà d’un an et tente d’obtenir des taux d’intérêt relativement bas. Le gouvernement envisage aussi comme pour les grandes entreprises des prêts à caractère participatif garanti semble-t-il par la même enveloppe de 3 milliards mise un peu à toutes les sauces.

Les PME bénéficieront donc  d’un soutien durable de l’Etat, non seulement par une extension des délais de remboursement des actuels prêts garantis, mais aussi par un nouveau système d’emprunts à très long terme, a annoncé Bruno Le Maire, ministre de l’Economie.

La première mesure du ministère de l’économie concerne les prêts garantis par l’Etat (PGE). Souscrits par de nombreuses entreprises, en particulier des PME, auprès des banques, mais avec le soutien de l’Etat, ces emprunts de secours courent normalement sur un an. Mais «beaucoup (de ces entreprises) ne seront pas en mesure de rembourser leur PGE au bout d’un an (…) et demanderont donc à étendre la durée de remboursement», a reconnu le ministre. Selon lui, les banques accepteront de prolonger ces prêts aux PME au-delà de la première année, avec des taux d’intérêt relativement cléments, puisque compris entre 1% et 3%. «Depuis plusieurs semaines, je négocie avec les banques un taux le plus attractif possible au-delà de la première année», a-t-il assuré.

L’autre annonce concerne la mise en place de prêts de très long terme et dits «participatifs». Ce système, qui existe déjà, est à mi-chemin entre les emprunts classiques et l’investissement direct dans les fonds propres des entreprises. Les nouveaux prêts dureront au moins sept ans et sont donc censés aider au développement pérenne des entreprises. Ils seront octroyés par le secteur financier mais, là encore, avec une garantie de l’Etat. «L’Etat apportera sa garantie jusqu’à 3 milliards d’euros, ce qui permettra aux entreprises de lever de 10 à 15 milliards d’euros de prêts à long terme», a promis Bruno Le Maire.

Biélorussie : « soutien souhaité de l’union européenne  » (Macron)

Biélorussie : « soutien souhaité de l’union européenne  » (Macron)

 

Sans doute un nouveau sujet de discorde entre Poutine et l’union européenne. Poutine qui soutient le président biélorusse et l’union européenne du côté des manifestants qui contestent le résultat des élections présidentielles et la répression. Emmanuel Macron a appelé dimanche l’Union européenne à rester mobilisée pour soutenir les Biélorusses qui manifestent contre la réélection du président Alexandre Loukachenko il y a une semaine.

Des dizaines de milliers de Biélorusses se sont rassemblés dimanche dans la capitale Minsk pour dénoncer une élection truquée et la répression des manifestants, tandis que le chef de l’Etat au pouvoir depuis 26 ans brandissait la menace d’une intervention militaire de son allié russe.

“L’Union européenne doit continuer de se mobiliser aux côtés des centaines de milliers de Biélorusses qui manifestent pacifiquement pour le respect de leurs droits, de leur liberté et de leur souveraineté”, a réagi Emmanuel Macron sur Twitter.

Au moins neuf pays de l’Union européenne et la Commission ont appelé vendredi à l’adoption de sanctions contre la Biélorussie.

« Pour un soutien économique intégrant les dimensions environnementales et sociales »

« Pour un soutien économique intégrant les dimensions environnementales et sociales »

Un collectif rassemblant des associations écologistes et des syndicats demande dans une tribune au « Monde » à ce que le soutien de l’Etat à une grande entreprise soit assorti de conditions environnementales et sociales, inscrites dans la loi.

Tribune.

 

 La crise du coronavirus, comme l’accélération des changements climatiques, démontrent l’échec de politiques basées sur le seul volontarisme des grandes entreprises. Ces dernières années, quelle firme n’a pas fait étalage de ses bonnes intentions ou promu une nouvelle initiative verte ou sociale ? Les mesures concrètes et les résultats qui auraient dû suivre, baisse des émissions de gaz à effet de serre ou réduction des inégalités, se font toujours attendre.

L’affichage de dirigeants d’entreprises conseillés par des agences de relations publiques masque mal des manœuvres aux conséquences désastreuses : jusqu’au cœur de la crise du coronavirus, les grandes entreprises polluantes, les banques qui investissent dans les énergies sales ou les groupes qui évitent soigneusement de payer leurs impôts en France, font pression sur l’Etat pour protéger leurs intérêts et saboter la transition écologique comme les acquis sociaux.

Le 3 avril dernier, le Medef réclamait ainsi au ministère de la Transition écologique et solidaire un moratoire sur certaines législations environnementales, telles que la loi sur l’économie circulaire ou la loi d’orientation des mobilités. Le 11 avril, son président déclarait qu’« il faudra se poser la question des RTT et des congés payés » pour les salariés français avant de faire – en apparence – marche arrière.

Dans le même temps, l’Association française des entreprises privées (Afep), qui regroupe 113 grands groupes français dont Total, BNP Paribas, Danone ou Airbus, recommandait par exemple un report d’au moins un an de la révision de la directive européenne sur les émissions industrielles de CO2 ou de la directive sur l’échange automatique et obligatoire d’informations financières, outil de la lutte contre l’évasion fiscale.

Le même lobbying destructeur est à l’œuvre depuis des décennies auprès des instances nationales, européennes ou internationales. Depuis la signature de l’Accord de Paris de décembre 2015, les majors pétrolières et gazières, dont la française Total, ont dépensé au moins un milliard de dollars en relations publiques et travail d’influence pour « étendre leurs opérations en matière d’énergies fossiles », alors qu’elles s’affichent toutes en soutien à la transition écologique.

Au niveau européen, les normes timides sur les émissions de CO2 des véhicules ont fait l’objet de pressions intenses des constructeurs automobiles sur les législateurs. Dans le cadre de la loi sur l’économie circulaire, LVMH a obtenu du gouvernement français de pouvoir continuer d’envoyer des invendus neufs à la broyeuse pour « recyclage », tout en se présentant comme leader de la mode durable. Comment faire encore une fois confiance à des dirigeants d’entreprises qui font le contraire de ce qu’ils prônent publiquement depuis des années ?

L e soutien de l’armée chinoise à Huwai dénoncé par les États-Unis

L e soutien de l’armée chinoise à Huwai dénoncé par les États-Unis

 

 

En dépit de l’accord qui a permis d’entrouvrir la porte à certaines collaborations entre l’équipementier chinois et des technologies américaines, le conflit est loin d’être réglé concernant la technologie 5G dont les États-Unis pensent notamment qu’elles servent les intérêts stratégiques chinois y compris militaires. En effet Huawei fait partie d’un certain nombre de sociétés détenues ou contrôlées par l’armée chinoise, dit un document élaboré par la présidence américaine que Reuters a pu consulter, une considération qui ouvre la voie à des nouvelles sanctions financières.

Un responsable américain de la Défense qui s’exprimait sous le sceau de l’anonymat a confirmé l’authenticité du document et indiqué qu’il a été transmis au Congrès.

D’autres sociétés, dont China Mobile Communications Group, China Telecommunications Corp, Aviation Industry Corp of China ou encore Hikvision sont également visées dans ce document.

Leur proximité avec l’Armée populaire de libération permet au président Donald Trump de prendre des dispositions à leur encontre.

Huawei est depuis longtemps au coeur d’un différend entre les Etats-Unis et la Chine sur le contrôle des hautes technologies, Washington tentant de convaincre ses alliés d’exclure le groupe chinois des appels d’offre pour la construction des réseaux mobiles de cinquième génération (5G) en arguant du fait que ses matériels pourraient faciliter les activités d’espionnage chinoises.

Un soutien du G7 à Hong Kong

Un soutien du G7 à Hong Kong

Les membres du G7 ont condamné la future loi chinoise qui veut s’imposer à Hong Kong qui serait en quelque sorte une remise en cause des libertés deux Hong Kong dans le cas du rapprochement avec la Chine

“Cette décision n’est pas conforme à la loi fondamentale de Hong Kong ni aux engagements internationaux de la Chine en vertu des principes de la déclaration commune sino-britannique qui est enregistrée à l’ONU et juridiquement contraignante”, disent-ils.

“Nous sommes également vivement préoccupés par cette mesure qui restreindrait et menacerait les droits fondamentaux et les libertés fondamentales de toutes les populations protégées par l’état de droit et l’existence d’un système judiciaire indépendant”, poursuit le communiqué.

Dévoilé le mois dernier, ce projet de loi vise à mettre un terme “à la sécession, à la subversion, au terrorisme et aux ingérence étrangères” dans l’ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997.

Ses opposants y voient une menace contre le principe “un pays, deux systèmes” qui régit les relations entre le pouvoir central et la “région administrative spéciale” depuis que Hong Kong est repassé sous domination chinoise et qui doit garantir au territoire sa liberté et son rôle de centre financier international.

Ils s’inquiètent notamment de la possibilité créée par cette loi pour les agences de sécurité chinoises de s’installer à Hong Kong.

Le gouvernement chinois et l’administration de Carrie Lam, soutenue par Pékin, affirment que la loi ne restreindra pas les libertés mais qu’elle ne concernera qu’un petit nombre de “fauteurs de troubles” et contribuera à apporter la stabilité après une année de protestations antigouvernementales.

Croissance Japon : plan de soutien de plus de 929 milliards de dollars

Croissance Japon : plan de soutien de plus de 929 milliards de dollars

 

Le Japon prévoit un nouvel ensemble budgétaire de plus de 929 milliards de dollars (852 milliards d’euros) qui comprendra principalement des programmes d’aide financière pour les entreprises frappées par la crise sanitaire liée au coronavirus, a rapporté lundi le journal Nikkei.

Selon la même source, le gouvernement envisage également de lever l’état d’urgence dans la capitale Tokyo et les autres zones où cette mesure est encore en vigueur pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Le gouvernement attend lundi l’aval de conseillers médicaux. Le Premier ministre Shinzo Abe a prévu de tenir dans la journée une conférence de presse lors de laquelle il devrait annoncer la levée de l’état d’urgence.

Pour soutenir une économie tombée en récession, le Japon entend déployer de nouvelles mesures qui viendront s’ajouter à l’ensemble budgétaire record de 1.100 milliards de dollars dévoilé en avril pour atténuer l’impact économique de la crise sanitaire. Ce plan, qui doit être financé par un second budget additionnel pour l’exercice fiscal actuel débuté en avril, porterait la réponse économique du Japon à la crise sanitaire à environ 40% du produit intérieur brut (PIB) du pays.

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Soutien au secteur viticole

Soutien  au secteur viticole

 

La filière viticole est doublement victime d’une part des mesures de taxation prise par les États-Unis (qui a fait chuter de près de 50 % les exportations) mais d’autre part  par un écroulement de la demande notamment de la part secteur de la restauration. Pour faciliter le rééquilibrage d’un marché bousculé par la fermeture du hors domicile, Bruxelles et le gouvernement ont aussi débloqué 140 millions d’euros, afin de financer la distillation de crise, sur un volume de 2 millions d’hectolitres. Soit un montant de 70 euros le litre, contre 80 euros demandés par les viticulteurs, qui espéraient que le plan puisse porter sur trois millions d’hectolitres.

« C’est une première étape avant un bilan sur l’effet de cette mesure sur le marché », précise-t-on au ministère de l’Agriculture. Il faudra sans doute d’autres mesures car non seulement la demande s’est écroulée de la part des professionnels mais semble aussi se tasser nettement de la part des particuliers.

 

Filière auto : un soutien de l’État sous condition de relocalisations

Filière auto : un soutien de l’État sous condition de relocalisations

 

On sait que le gouvernement a décidé d’apporter un soutien massif à l’industrie automobile très touchée par la crise sanitaire mais qui doit affronter en plus une crise structurelle liée aux nouvelles dispositions environnementales et aux véhicules du futur ( autre conception, autre mode de propulsion, filière électrique, filière mixte, filière hydrogène etc. ). Devant toute ces incertitudes,  la demande s’est affaissée bien avant la crise sanitaire. Le Coronavirus n’a fait qu’enfoncer un peu plus un secteur en difficulté. Le gouvernement a donc réaffirmé à travers les propos du ministre de l’économie sa volonté de soutien notamment financier à toute la filière mais sous conditions de certaines relocalisations. Les acteurs de la filière automobile française, sévèrement touchés par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, devront envisager des relocalisations en contrepartie du soutien que l’Etat compte leur apporter, a prévenu lundi Bruno Le Maire.

 

“Nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui va améliorer votre compétitivité sur le site de production français, la contrepartie ça doit être quelle relocalisation est-ce que vous envisagez”, a déclaré le ministre français de l’Economie et des Finances aux acteurs du secteur sur BFM Business.

“C’est comme ça qu’on va arriver à construire une industrie automobile plus forte”, a-t-il souligné en précisant qu’il s’entretiendrait à nouveau cette semaine avec les représentants de la filière.

Coronavirus: Pour un soutien massif aux pays du sud

Coronavirus:  Pour un soutien massif aux pays du sud

 

Tidjane Thiam, ancien directeur général de Prudential puis du Crédit suisse, et Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD  plaident pour un soutien massif aux économies du sud.

Cette crise est-elle comparable à l’une de celles traversées par le monde depuis le krach boursier de 1929 ?

Tidjane Thiam : Elle est sans précédent lorsque l’on regarde son impact économique. Elle remet en cause nos modes de production, de travail, de déplacement, les interactions entre nous tous. Le coronavirus sévit partout, de la même manière et au même moment. Cette crise aura des conséquences sociologiques et, à terme, politiques. Les crises classiques, du type choc pétrolier, ont des répercussions différentes entre pays, avec des gagnants et des perdants. Dans celle-ci, nous sommes tous potentiellement perdants. Il y a deux scénarios pour le monde à moyen et long terme : une sortie par le haut reposant sur la solidarité et le partage du fardeau économique, ou le repli sur soi et la fermeture.

Rémy Rioux : Ce virus livre, en quelque sorte, une guerre à la mondialisation. Il a suivi des routes historiques, celle de la soie jusqu’à la Lombardie-Vénétie, celle des grandes découvertes qui mène à l’Afrique et aux Amériques. Il montre qu’il existe quelque chose de plus fort que l’économie, alors qu’on vivait dans l’illusion du contraire. C’est une crise unique, simultanée, plus globale et plus rapide qu’en 1929, plus profonde que la crise financière de 2009. Le FMI prévoit désormais une récession de 3 % cette année, très loin des 3,4 % de croissance prévus auparavant. Heureusement, il n’y a pas de contagion, pour l’instant, à la sphère financière. La Réserve fédérale américaine s’est montrée plus solidaire qu’en 2008, au profit notamment des banques centrales des pays émergents. Mais nous allons plus loin encore dans une économie de la dette, avec le risque de créer une bulle financière dans les prochaines années.

 

Quel sera l’impact en Afrique ?

T. T. : Je crains que la crise sanitaire soit encore loin de son pic sur le continent mais ses effets économiques se font déjà sentir. Lors d’un tel choc, les marchés réagissent immédiatement. L’Afrique est frappée de plein fouet. On peut craindre une récession de 2 %, après dix-huit ans de croissance ininterrompue. Quelque 22 millions d’Africains pourraient se retrouver au chômage. Tout cela conduit à une baisse des recettes des Etats, au moment où ils doivent dépenser plus sur le plan sanitaire. Tout cela dans un contexte mondial de compétition entre pays pour l’achat d’équipements vitaux. La démographie africaine ne va pas s’arrêter du jour au lendemain, entraînant une hausse continue et nécessaire des dépenses sociales. Nous aurons du mal à accueillir tous les patients si la pandémie progresse. Le confinement n’est pas une solution durable dans les quartiers défavorisés, avec des populations vivant de revenus journaliers, dans des espaces réduits et sans accès à l’eau. Les Africains – 60 % ont moins de 25 ans – ne sont pas habitués à de telles restrictions.

R. R. : Le Sahel sera probablement moins affecté au plan économique car les pays les plus pauvres ont une meilleure capacité d’adaptation que ceux tournés vers l’extérieur. Je suis plus inquiet pour les pays pétroliers et les économies émergentes, notamment en Afrique du nord et en Afrique australe, exposés à la chute des cours des matières premières, à la baisse subite des transferts de leur diaspora, aux fuites de capitaux, alors que leur système de santé, plus performant, est davantage sollicité. Ils sont aussi plus insérés dans les chaînes de valeur mondiales, donc plus exposés aux chocs de l’économie réelle. Leurs difficultés pourraient avoir un effet d’entraînement sur leurs voisins. Il va falloir trouver des solutions adaptées pour tous les pays d’Afrique.

Les systèmes sanitaires africains vont-ils tenir le choc ?

T. T. : La situation est différente d’un pays à l’autre. L’impact dépendra des politiques suivies dans le passé et de l’existence de capacités locales. Plus la réponse sera proche du terrain, plus on aura de chance de prendre les bonnes décisions. Les progrès en matière d’éducation et de capital humain ont été importants ces dernières années en Afrique. A son indépendance, la Côte d’Ivoire comptait 150 diplômés universitaires. Ils sont des centaines de milliers aujourd’hui. Des leaders comme Macky Sall, Paul Kagamé, Cyril Ramaphosa communiquent dans nos réunions via messagerie électronique. Leur approche est compétente et pragmatique. Autre facteur d’optimisme, la mobilisation des ministres des Finances et des entrepreneurs. Ces derniers sont rassemblés au sein d’un groupe de riposte, chacun apportant son expertise pour acquérir les équipements nécessaires. L’Afrique a changé, et en bien.

R. R. : Vu d’Europe, je suis frappé par la rapidité, la cohérence et l’unité de la réaction politique de l’Union africaine (UA) et de ses Etats membres. La coopération sanitaire est de mise. Et puis n’oublions pas les grands progrès en matière d’éducation en Afrique depuis vingt ans. La population possède des ressorts pour faire face, avec le dynamisme de sa jeunesse et la longue expérience acquise dans la lutte contre la variole, Ebola ou le sida. Les équipements de réanimation vont cruellement manquer, évidemment, et la persistance de conflits et les migrations forcées sont des facteurs aggravants, mais les comportements face à la crise sont porteurs d’espoir. Tous les gouvernements du monde sont confrontés à un même dilemme : comment sauver le plus de vies possible, en évitant le naufrage des activités ? L’Afrique va trouver sa réponse et des solutions qui nous inspireront en Europe. Nous devons être à son écoute et l’accompagner.

Le package annoncé par le G20 sur le report du service de la dette des pays pauvres n’est-il pas insuffisant ?

T. T. : Quand la maison est en feu, on ne se préoccupe pas de la qualité de l’eau. Le moratoire sur la dette accordé par le G20 permet de disposer rapidement et sans conditionnalités de ressources financières pour combattre un virus qui n’attendra pas et qui ignore les frontières. Ne pas traiter l’Afrique de manière exceptionnelle serait inique alors que tous, les États-Unis comme l’Europe, ont tourné le dos à l’orthodoxie financière – injection immédiate de plus de 3 000 milliards de dollars dans l’économie – pour répondre à la crise. Les économies intermédiaires ont le plus à perdre si on ne les aide pas. Elles ont fait de gros efforts pour assainir leurs finances publiques et elles doivent pouvoir continuer à investir, notamment dans les secteurs éducatifs et sociaux. Il ne faut pas compromettre les progrès accomplis. Il faudra s’assurer que les dettes publiques et privées sont soutenables. Et veiller à ce que l’argent frais soit au rendez-vous, via notamment l’utilisation de droits de tirage spéciaux (DTS, quotes-parts des pays) du FMI existants et non utilisés. Cela permettra d’éviter tout défaut sur la dette privée. L’histoire montre que les pays qui ont réussi leur décollage ont misé sur l’économie de marché tout en mobilisant de façon efficace à la fois capitaux publics et capitaux privés.

R. R. : Pas de « corona-morale » en Afrique, surtout ! Ce n’est pas le moment de conditionner les aides. Il faut éviter à tout prix qu’un choc exogène provoque des dégâts permanents. Nous sommes dans un moment keynésien, il faut réamorcer la pompe pour permettre aux pays africains d’accroître leurs investissements publics et éviter les faillites d’entreprises. La question du financement de l’Afrique est posée et on ne sortira pas de cette crise avec les instruments du passé. Il faudra notamment un effort supplémentaire en annulant des dettes, alors que les ministres des Finances africains ont évalué leurs besoins à 100 milliards de dollars. Pour les pays intermédiaires qui ont fortement recours aux marchés de capitaux, c’est plus complexe. Des annulations de dette signifieraient leur insolvabilité et rendraient plus difficile leur accès aux marchés de capitaux. Il est important que l’Afrique mène une concertation avec l’ensemble de ses créanciers, publics comme privés. Et essentiel que la Chine comme les membres des grandes banques et institutions financières de l’Institute of international finance s’engagent dans cet effort collectif. Il sera enfin nécessaire de renforcer les institutions financières africaines qui interviennent sur le continent. Nous rassemblerons les 400 banques de développement du monde dans le cadre du Forum de Paris sur la paix, en novembre, pour trouver des solutions.

Les Africains sont-ils optimistes sur l’engagement de la Chine à plus long terme?

T. T. : Le dialogue est permanent et à haut niveau entre dirigeants africains et chinois. On peut être confiant dans l’engagement de la Chine à participer à l’effort financier. Celle-ci souhaite être un partenaire de long terme de l’Afrique. Les autorités chinoises ont ainsi récemment envoyé en Afrique des équipes médicales ayant vécu l’expérience de Wuhan. Des milliardaires philanthropes comme Jack Ma apportent une contribution personnelle sous forme de dons en matériel. Sur les solutions financières, l’UA a demandé à la Chine de participer à la concertation collective.

Quels sont les enseignements à tirer de cette crise ?

R. R. : Cette crise remet en cause nos modèles et appelle une plus forte coopération internationale, au moment où nous vivons un affrontement mondial entre les partisans de la réconciliation – pour le climat, la biodiversité, contre les inégalités – et les forces de fragmentation, partout ravivées. Les grands ensembles politiques doivent articuler de façon renouvelée réponses nationales, régionales et internationales. La demande de protection et de souveraineté des populations aura des conséquences sur le partage des chaînes de valeur mondiales et entraînera des relocalisations. Elle peut avoir aussi des conséquences favorables, pour protéger l’environnement et renforcer les intégrations régionales. Il y aura sûrement un moment européen et un autre européo-africain à l’heure du renouvellement des accords liant les deux parties. Espérons que cette crise ne se traduise pas par un affaiblissement du multilatéralisme. La refondation de la solidarité internationale doit être en tête de l’agenda.

T. T. : La visibilité est encore réduite et les incertitudes sont grandes. Cela dit, une leçon que je suis prêt à tirer à ce stade est que cette crise nous rappelle la valeur de… l’humilité. La résilience de nos sociétés sera un thème important à l’avenir et devra être renforcée. Certains utilisent cette crise pour remettre en cause la mondialisation. Les réponses simplistes sont séduisantes mais parfois dangereuses. Ce qu’il faut faire c’est une meilleure mondialisation, plus consciente de ses externalités négatives et de ses conséquences sur le long terme, mettant plus d’accent sur l’enracinement local et la subsidiarité. C’est un défi que l’on pourra relever par le dialogue et la concertation, notamment entre l’Europe et l’Afrique. Cette crise montre enfin que l’on a besoin de leadership au niveau mondial. L’accord du G20 sur le report de la dette des pays les plus défavorisés est un exemple de ce que le monde peut faire de meilleur quand nous travaillons tous ensemble.

L’agenda climatique de la France est-il remis en cause ?

R. R. : Au contraire ! C’est une seule et même crise, sanitaire, économique, sociale et environnementale que nous vivons, où le court et le long terme s’entremêlent. Pour la première fois, chacun ressent le coût de l’inaction et peut comprendre la nécessité d’amplifier significativement nos efforts pour le climat. Défendons avec force le Green New deal de la Commission européenne et notre partenariat climatique et social avec l’Afrique. Avant l’irruption de cette pandémie, on pressentait déjà la fragilité de notre monde, en plein dérèglement climatique. Cela doit mener chacun d’entre nous et nos sociétés tout entières à une prise de conscience afin que nos actions de court terme soient résilientes. Les banques publiques de développement ont un rôle très singulier à jouer en apportant les preuves concrètes que c’est possible.

 

 

Zone euro : un plan de soutien de 500 milliards encore très vague

Zone euro : un plan de soutien de 500 milliards encore très vague

Après de très nombreux affrontements, un accord a été trouvé en zone euro sur un plan de 500 milliards de soutien à l’économie. Reste que des affectations sont encore floues. Contrairement à ce que souhaitaient certains pays du Sud notamment l’Italie il n’y aura pas de mutualisation des prêts qui seront consentis dans le cadre de ces 500 milliards. Ces milliards seront essentiellement des prêts consentis par la banque européenne d’investissement et par le MES. Il s’agira cependant de près à faible taux mais qui devront être remboursés par les Etats et non supportés par l’ensemble de la zone euro.  Mais l’accord ne mentionne pas la création de “Coronabonds”, des obligations mutualisées qui permettraient de financer une relance de l’activité économique par de la dette commune – une mesure à laquelle l’Italie, la France et l’Espagne étaient favorables mais qui se heurtait à un non ferme de la part de l’Allemagne, pour qui il s’agit d’une ligne rouge, des Pays-Bas, de la Finlande et de l’Autriche.

Il est seulement dit qu’il appartient aux chefs d’Etat et de gouvernement européens de décider si des “instruments financiers novateurs” doivent être utilisés. Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que l’Europe avait conclu le plus important plan économique de son histoire.“Tout le monde avait en tête que c’était soit un accord soit le risque d’une dislocation européenne”, a-t-il dit lors d’une téléconférence avec des journalistes. “C’est un plan efficace, c’est un plan massif”, a-t-il poursuivi.

Plus tôt dans la journée, le président du Conseil italien Giuseppe Conte avait prévenu que l’existence tout entière de l’UE serait menacée si celle-ci ne parvenait pas à s’unir pour lutter contre la pandémie. Tandis que Bruno Le Maire a dit jeudi que l’accord ouvrait la voie à de la dette commune, son homologue néerlandais Wopke Hoekstra a souligné le contraire.“Nous sommes et resteront opposés aux ‘Coronabonds’. Ce concept n’aidera ni l’Europe ni les Pays-Bas sur le long-terme”, a dit le ministre néerlandais de l’Economie à l’issue des pourparlers.

Chloroquine: le soutien de trois grands patrons de la médecine

Chloroquine: le soutien de trois grands patrons de la médecine

 

Dans une tribune au Figaro, l’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer, l’ancien président de la Haute Autorité de santé et l’ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommandent d’appliquer le traitement élaboré par le professeur Didier Raoult dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.

Fabien Calvo, Jean-Luc Harousseau et Dominique Maraninchi sont respectivement professeur émérite de pharmacologie à l’université de Paris-Diderot, ancien professeur d’hématologie à l’université de Nantes et professeur émérite de cancérologie à Aix-Marseille Université.


Une controverse passionnée s’est développée en France et dans le monde sur l’utilisation d’un traitement médical précoce du Covid-19, associant hydroxychloroquine et azithromicyne, suivant les travaux du Pr Didier Raoult.

Scientifiques et médecins s’affrontent à la fois sur la réalité de la diminution précoce de la charge virale qui préviendrait les complications les plus graves mais surtout sur l’absence de démonstration du bénéfice dans un essai «randomisé» (qui applique les règles ayant pour but d’évaluer l’efficacité d’un traitement, notamment le recours au tirage au sort, pour déterminer quels patients feront partie du groupe qui va essayer le traitement, NDLR). 

Ministres européens des Finances: un plan de 120 milliards de soutien bien insuffisant

Ministres européens des Finances: un plan de 120 milliards de soutien  bien insuffisant  

 

Un plan qui représentera 1 % du PIB européen soit environ 120 milliards ; un plan budgétaire pour soutenir à la fois la demande mais aussi en particulier les entreprises les plus fragiles notamment des PME. Devront  s’y ajouter des mesures de trésorerie qui ,elles, représenteront environ 200 milliards. Un plan de soutien budgétaire bien insuffisant au regard des enjeux. En effet d’ores et déjà,  on peut penser que la croissance espérée à savoir 1 % d’augmentation du Pib  en 2020 ne sera pas atteinte. Une perte donc de plus de 100 milliards. Il est bien difficile aujourd’hui de faire des évaluations des perspectives  économiques possibles. Il paraît cependant vraisemblable que la plupart des pays vont tutoyer la stagnation et même se retrouver en récession. Un effet quasi mécanique puisque les processus de production pourraient être paralysés pendant plusieurs semaines. L’effet sur la croissance pourrait être de l’ordre de plusieurs points. Il ne faut guère espérer processus de rattrapage intégral car la crise de la se double d’une crise de la demande. Voir à cet égard par exemple la baisse des ventes de voitures et plus généralement des équipements des ménages. Comme d’habitude dans le cadre de l’Eurogroupe,  les ministres des finances se sont mis d’accord sur le plus petit dénominateur commun. Il est clair qu’ils devront revoir leurs moyens d’action rapidement si des mesures de confinement donc de réduction à la fois de la et de la demande de pronom encore ne serait-ce que pendant trois semaines ou un mois.

Après avoir comparé la situation économique de la zone euro frappée par le virus à celle d’une « guerre », le président de l’Eurogroupe a indiqué que les Etats mettraient collectivement sur la table 1 % de PIB européen de mesures de sauvetage, sans compter les mesures de trésorerie (10 % de PIB) et l’effet des stabilisateurs automatiques.

Réunis lundi après-midi en vidéoconférence, le nouveau mode de décision politique depuis l’irruption du Covid-19, les ministres européens des Finances devaient montrer leur détermination à apporter une réponse massive et aussi collective que possible au cataclysme qui s’abat sur l’économie. Il s’agissait autant de rassurer les marchés déçus par l’ordonnance de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) que le monde économique contraint pour beaucoup à interrompre purement et simplement toute activité.

Donnant une idée du climat d’inquiétude et d’urgence qui règne dans le club des dirigeants européens, le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno, a estimé en préambule de la réunion que les mesures de confinement prises en Europe pour contenir l’épidémie étaient comparables à « une situation de guerre ». Le problème c’est qu’évidemment la zone euro ne se donne pas les moyens de cette guerre.

 

Soutien grève Retraites: encore 60 %

Soutien grève Retraites: encore 60 %

la fameuse réforme des retraites ne semble pas faire recette auprès de l’opinion puisqu’une majorité, autour de 60 % soutiennent encore les réactions contre la réforme. Selon l’étude Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info, 46% des sondés réclament l’abandon de l’âge pivot.

Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info, 61% des Français considèrent que la mobilisation contre la réforme des retraites est «justifiée». Bien qu’il s’agisse encore d’une large majorité, ce chiffre a toutefois reculé de 5 points en deux semaines, témoignant d’une certaine lassitude vis-à-vis du mouvement. Et pour cause, trois franciliens sur quatre (75%) disent avoir été personnellement touchés, contre près d’un Français sur deux (44%).

Par ailleurs, notre étude révèle que 75% des Français estiment que le gouvernement doit abandonner ou modifier son projet. Une mesure en particulier cristallise le débat: 46% sondés (+4% par rapport au 19 décembre) réclament le retrait du fameux âge pivot, fixé à 64 ans par l’exécutif. À peine annoncée par Édouard Philippe, cette mesure d’économie, qui vise à maintenir l’équilibre du système, avait été immédiatement qualifiée de «ligne rouge» par le numéro un de la CFDT, Laurent Berger.

Enfin, malgré leur soutien persistant au mouvement social, les Français ne plébiscitent aucun camp pour incarner la sortie de crise: que ce soit la CGT (63% de mauvaises opinions) ou le premier ministre Édouard Philippe (67% de mauvaises opinions), personne n’emporte l’adhésion. Idem pour le chef de l’État, Emmanuel Macron, dont les vœux du 31 décembre n’ont pas du tout convaincu. Au point que trois quarts des Français (75%) disent ne pas avoir été satisfaits par son allocution télévisée, et considèrent qu’il n’a ni «cherché à apaiser les Français» (57%), ni montré «qu’il était prêt à trouver des solutions au conflit actuel» (70%). Quant aux partis d’opposition, ils ne tirent pas non plus leur épingle du jeu: 75% des Français ont une mauvaise opinion de leur attitude dans ce conflit.

 

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