Archive pour le Tag 'soutien'

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SONDAGE Popularité : faible soutien de l’exécutif à 36 %

SONDAGE Popularité : faible soutien de l’exécutif à 36 %

Il n’est guère étonnant que Macro ait décidé de retourner encore au Qatar pour la finale de la coupe du monde afin de récolter quelques miettes de popularité de l’équipe de France de football.
D’après un sondage de l’IFOP stagne en effet à 36 %. Élisabeth ne mord pas non plus dans l’opinion et accompagne aussi dans le président dans sa chute. Emmanuel Macron et Élisabeth Borne stagnent dans l’opinion, à 36 % de popularité chacun. En cause des insatisfactions grandissantes concernant notamment les problèmes de l’inflation, des retraites et de l’énergie.


Pour ce dernier baromètre mensuel Ifop de l’année, Emmanuel Macron voit cependant sa cote de satisfaction progresser de 1 point (36 %). Il s’agit de sa première hausse depuis août. Voilà qui conclut une année 2022 où, en moyenne, le président enregistrait 38 % de satisfaits – contre 39,5 % en 2021. L’on constate une césure entre la période précédant sa réélection (de janvier à mai), pendant laquelle 40 % de Français se disaient ¬satisfaits, et celle qui l’a suivie (de juin à décembre), où ilPopularité : l’exécutif au plus bas à 36 %s ne sont plus que 36,5 %.
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Les principaux griefs envers le Président, qui constituent autant de motifs d’inquiétude pour 2023 : l’inflation ; la réforme des retraites ; et l’usage répété de -l’article 49-3 de la Constitution. ¬La Première ministre, Élisabeth Borne , pâtit aussi de ce dernier reproche ; elle compte autant de satisfaits que le mois dernier, soit 36 %, mais + 4 % de « mécontents » (59 %), et même + 6 % de « très mécontents » (28 %).

Sondage Ifop pour le JDD, effectué du 9 au 16 décembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1 956 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont lieu en ligne et par téléphone. La marge d’erreur est située entre 1 et 2,3 points.
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ELON MUSK , soutien de Trump devient-il fou

ELON MUSK , soutien de Trump devient-il fou ?

Indéniablement ELON MUSK est un grand ingénieur mais c’est aussi un grand manipulateur qui a permis à son groupe d’afficher une immense bulle financière qui un jour ou l’autre pourrait bien éclater avec les déclarations et décisions fantasques de l’intéressé.

Il y a d’abord cet achat du réseau tweete pour un prix irresponsable de 44 milliards qui va peser lourd sur la trésorerie du groupe. D’ailleurs immédiatement le libertarien a licencié la moitié du personnel. L’autre moitié est soumise à une pression considérable avec des méthodes d’un autre âge.

Le nouveau propriétaire et patron de la plateforme a envoyé un document à signer par mail à l’ensemble des équipes, dans la nuit du 15 au 16 novembre. Ces derniers sont invités à s’engager totalement dans sa stratégie, ou quitter le navire. “Si vous êtes certain de vouloir faire partie du nouveau Twitter, cliquez sur le lien ci-dessous” précise le mail qui renvoie vers un formulaire. Comme le rapporte le média américain, tout salarié de Twitter n’ayant pas signé avant jeudi 17 novembre à 14 heures (heure de San Francisco) seront licenciés. Ils bénéficieront d’une indemnité équivalente à trois mois de salaire.

Toujours d’après la même source, le message d’Elon Musk demande “une implication extrême”, ainsi que “du travail pendant de longues heures à une haute intensité”. “Seules des performances exceptionnelles seront suffisantes” ajoute le milliardaire.

Depuis sa reprise en main de Twitter, fin octobre, Elon Musk a pris des décisions radicales, tant au niveau des ressources humaines qu’au niveau de l’offre proposée aux utilisateurs. Malgré des mises en garde de ses équipes, le patron Tesla a tenté de générer des nouveaux revenus en permettant à chaque utilisateur de s’offrir un badge bleu de certification pour 8 dollars, sans la moindre vérification d’identité.

Un choix largement critiqué au sein de l’entreprise, qui s’est avéré être un fiasco: des utilisateurs ont utilisé cette certification à bas prix pour créer de faux comptes et diffuser de fausses informations. Avec des conséquences financières lourdes pour Twitter, qui fait face à une fuite sans précédent des annonceurs.

La dernière erreur qui pourrait être fatal au milliardaire c’est d’avoir publiquement pris position pour Trump lors des élections intermédiaires américaines. Ce dernier a en effet enregistré un échec assez marquant de son courant dans une tendance plutôt en hausse des républicains. Pourtant Elon Musk avait promis une plus grande neutralité du réseau social tweet. Un réseau par ailleurs de plus en plus concurrencé et de plus en plus discrédité notamment auprès des annonceurs et des personnages publics.

Avenir du Ferroviaire : le gouvernement refuse le plan de soutien voté à l’Assemblée nationale

Avenir du Ferroviaire : le gouvernement refuse le plan de soutien voté à l’Assemblée nationale

Le gouvernement encore été pris au dépourvu avec le vote surprise de l’Assemblée nationale concernant un soutien supplémentaire au développement du ferroviaire. En toute fin de nuit ce dernier lundi, les députés ont adopté par 78 voix contre 54 un amendement prévoyant trois milliards d’euros supplémentaires pour le développement du rail en France. Un amendement qui n’avait pas le soutien de l’exécutif. De toute manière comme le gouvernement entend utiliser le 49–3, cet amendement sera rejeté.

Reste que le pouvoir est encore interrogé sur sa volonté réelle de transition écologique. Le train est en effet le seul mode alternatif écologique à la voiture pour les longues distances et certains trajets régionaux.

Le système ferroviaire souffre de toute évidence d’un manque d’adaptation liée aux insuffisances d’ investissements mais aussi à un manque de dynamisme et d’innovation de l’entreprise.S ans parler d’une gestion assez laxiste.

Le problème actuellement, c’est que ce pouvoir traite des modes de transport de manière isolée et n’aborde pas de façon globale la problématique intermodale des transports. Tout se résume essentiellement pour l’instant la substitution de la voiture électrique au moteur thermique. Une nécessité peut-être avec une généralisation possible mais pas avant 2050 et encore car d’ici là la filière hydrogène pourrait devenir opérationnelle. Or la question essentielle est surtout de développer des transports de substitution à l’automobile chaque fois que possible.

Défendu par le PS, LFI et LR, cet amendement a vocation à « investir » dans le train au moment où les rapports concernant le manque d’investissements dans le réseau ferroviaire se multiplient tout comme les appels du pied de la SNCF.

Cette adoption a provoqué les railleries de Clément Beaune, ministre des Transports. « Les milliards volent en escadrille (…) C’est magique, c’est gratuit, c’est Halloween, c’est le contribuable qui paye ».

Reste que le gouvernement aura la possibilité d’écarter cet amendement puisqu’il a l’intention d’actionner à nouveau le 49.3 pour faire adopter sans vote ce volet dépenses du budget de l’Etat.
Rappelons que le patron de la SNCF a chiffré le besoin d’investissement dans le ferroviaire à environ 100 milliards d’euros supplémentaires sur 15 ans afin de contribuer à la décarbonation des transports en doublant la part du train.

Dans une tribune publiée par Le Monde en juillet dernier et adressée à la Première ministre, Jean Rottner, président de la région Grand-est affichait clairement son inquiétude, estimant que sans « sursaut » financier, il faudra s’attendre à « des fermetures de lignes de plus en plus nombreuses ».

« Soyons clairs, le vieillissement du réseau entraînera très vite des fermetures de lignes de plus en plus nombreuses (…) La conséquence est simple: le système pousse à réduire les circulations et toute politique d’accroissement de l’offre est vouée à l’échec. J’en appelle à un sursaut pour sauver le ferroviaire français dont le modèle est à bout de souffle », s’inquiètait-t-il.

Ferroviaire : le gouvernement refuse le plan de soutien voté à l’Assemblée nationale

Ferroviaire : le gouvernement refuse le plan de soutien voté à l’Assemblée nationale

Le gouvernement encore été pris au dépourvu avec le vote surprise de l’Assemblée nationale concernant un soutien supplémentaire au développement du ferroviaire. En toute fin de nuit ce lundi, les députés ont adopté par 78 voix contre 54 un amendement prévoyant trois milliards d’euros supplémentaires pour le développement du rail en France. Un amendement qui n’avait pas le soutien de l’exécutif. De toute manière comme le gouvernement entend utiliser le 49–3, cet amendement sera rejeté.

Reste que le pouvoir est encore interrogé sur sa volonté réelle de transition écologique. Le train est en effet le seul mode alternatif écologique à la voiture pour les longues distances et certains trajets régionaux.

Le système ferroviaire souffre de toute évidence d’un manque d’adaptation liée aux insuffisances d’ investissements mais aussi à un manque de dynamisme et d’innovation de l’entreprise.

Le problème actuellement c’est que ce pouvoir traite des modes de transport de manière isolée et n’aborde pas de façon globale la problématique intermodale des transports. Tout se résume essentiellement pour l’instant la substitution de la voiture électrique au moteur thermique. Une nécessité peut-être avec une généralisation possible mais pas avant 2050 et encore car d’ici là la filière hydrogène pourrait devenir opérationnelle. Or la question essentielle est surtout de développer des transports de substitution à l’automobile chaque fois que possible.

Défendu par le PS, LFI et LR, cet amendement a vocation à « investir » dans le train au moment où les rapports concernant le manque d’investissements dans le réseau ferroviaire se multiplient tout comme les appels du pied de la SNCF.

Cette adoption a provoqué les railleries de Clément Beaune, ministre des Transports. « Les milliards volent en escadrille (…) C’est magique, c’est gratuit, c’est Halloween, c’est le contribuable qui paye ».
Reste que le gouvernement aura la possibilité d’écarter cet amendement puisqu’il a l’intention d’actionner à nouveau le 49.3 pour faire adopter sans vote ce volet dépenses du budget de l’Etat.
Rappelons que le patron de la SNCF a chiffré le besoin d’investissement dans le ferroviaire à environ 100 milliards d’euros supplémentaires sur 15 ans afin de contribuer à la décarbonation des transports en doublant la part du train.

Dans une tribune publiée par Le Monde en juillet dernier et adressée à la Première ministre, Jean Rottner, président de la région Grand-est affichait clairement son inquiétude, estimant que sans « sursaut » financier, il faudra s’attendre à « des fermetures de lignes de plus en plus nombreuses ».
« Soyons clairs, le vieillissement du réseau entraînera très vite des fermetures de lignes de plus en plus nombreuses (…) La conséquence est simple: le système pousse à réduire les circulations et toute politique d’accroissement de l’offre est vouée à l’échec. J’en appelle à un sursaut pour sauver le ferroviaire français dont le modèle est à bout de souffle », s’inquiètait-t-il.

Soutien énergétique en Europe : Une aide peut-être dangereuse

Soutien énergétique en Europe : Une aide peut-être dangereuse

Les Etats européens annoncent des mesures d’ampleur pour limiter l’impact de la crise énergétique. Avec deux risques à souligner : rendre plus durable l’inflation (hors énergie) à court terme et rencontrer des difficultés pour financer ces mesures à moyen terme. Par Clémentine Gallès, Cheffe Économiste et Stratégiste de Société Générale Private Banking ( la Tribune)

 

Une crise qui fait grimper les prix du pétrole, puis du gaz et de l’électricité. Les tensions sur les prix de l’énergie ont commencé avec la reprise post-covid, soutenus par des demandes fortes et simultanées dans les principales économies. Elles se sont ensuite accélérées très nettement avec le début de la Guerre en Ukraine, avec une focalisation de ces tensions sur les prix du gaz européens, déstabilisant enfin les marchés de l’électricité.

Au total, les prix du pétrole en euros ont progressé de près de 40% par rapport à leur moyenne de 2019 (année de référence avant Covid), les prix du gaz de plus de 1000% et les prix de l’électricité de 700% sur le marché de gros à terme.

Un coût déjà bien visible sur le pouvoir d’achat des ménages

L’énergie représente environ 8% du panier de consommation moyen des ménages en Zone euro. Si son coût pour les ménages se stabilisait à celui observé en août, sa progression par rapport à 2019 pourrait représenter au total une perte de leur revenu disponible de l’ordre de 3,3%[1] pour 2022. Ce coût observé varie d’un pays à l’autre, selon les spécificités des marchés de l’énergie ou du fait de limites de prix mises en place par certains gouvernements. En France, par exemple, la hausse des prix de l’énergie a été contenue, permettant à la hausse des prix de l’énergie de représenter une ponction de « seulement » 2,2% du revenu disponible des ménages en 2022 par rapport à 2019.

Un coût déjà bien visible sur la balance commerciale

Une autre façon d’évaluer le coût de la crise énergétique à l’échelle d’un pays ou d’une région est de constater l’alourdissement de la facture de ses importations. Ainsi, au total de la Zone euro, la balance commerciale s’est rapidement dégradée en 2022 pour s’afficher déficitaire pour la première fois de son histoire (cf graphique 1). Si le déficit énergétique se stabilise au niveau de fin juillet, la facture additionnelle, par rapport à 2019, représenterait 450 milliards d’euros, soit près de 4% du PIB de la Zone euro.

Des aides substantielles annoncées par les Etats

L’institut Bruegel (cf.graphique2) évalue à 450 milliards d’euros l’ensemble des aides annoncées depuis un an au niveau national par les pays européens (près de 3% du PIB pour l’ensemble de Europe, en y intégrant le Royaume-Uni). Ces aides incluent les dépenses liées aux nationalisations, aux renflouements ou à l’octroi de prêt, alors qu’elles excluent les mesures supranationales, par ailleurs en cours de discussion au niveau de l’Europe. Ces mesures paraissent d’ampleurs nécessaires pour limiter l’impact de la crise énergétique pour les mois à venir.

Deux risques semblent cependant importants à souligner : (i) si le choc est temporaire, les mesures permettront aux économies de résister mais encourageraient les pressions inflationnistes en permettant les effets de second tour sur les prix hors énergie. Les banques centrales seraient alors incitées à renforcer le resserrement de leur politique ; (ii) si le choc dure, les Etats Européens rencontreront des difficultés à financer leurs mesures, surtout dans un contexte où les banques centrales commenceraient à réduire le soutien qu’elles leur apportent.

 

 

 

Mémoire de la guerre d’Algérie : soutiens à l’article censuré par le « Monde »

Mémoire de la guerre d’Algérie : soutiens à l’article censuré par le « Monde »

 

Un collectif d’universitaires réagit, dans une tribune au « Monde », à la dépublication par le quotidien de son texte qui analysait l’évolution du discours d’Emmanuel Macron sur les mémoires de la guerre d’Algérie.

 

Le 1er septembre, Paul Max Morin, docteur en science politique et auteur du livre Les Jeunes et la guerre d’Algérie. Une nouvelle génération face à son histoire (PUF, 430 pages, 22 euros), publiait une tribune dans le journal Le Monde, offrant une analyse critique de l’évolution du discours d’Emmanuel Macron sur les mémoires de la guerre d’Algérie. Quelques heures plus tard, la version en ligne de ce texte était retirée par le quotidien. Cette dépublication, qui nous semble inédite dans la vie du journal, était accompagnée d’un court texte présentant les « excuses » du journal à ses lecteurs et lectrices et… au président de la République !

Le motif de la dépublication était, selon cette première explication et des déclarations suivantes, la conséquence d’une « erreur » commise par Paul Max Morin, qui aurait affirmé à tort que la phrase du chef de l’Etat récemment prononcée en Algérie (« Une histoire d’amour qui a sa part de tragique ») qualifiait la colonisation alors qu’il fallait l’entendre comme renvoyant aux « relations franco-algériennes ».

Face à cette situation, nous tenons à affirmer plusieurs points.

Tout d’abord, Paul Max Morin n’a commis aucune « erreur » dans la tribune qu’il propose aux lecteurs du journal Le Monde. Lorsque Emmanuel Macron, qui faisait mine il y a peu de s’interroger sur l’existence d’une nation algérienne avant sa colonisation par la France, parle d’une « histoire d’amour qui a sa part de tragique », il tient des propos qu’il est loisible à un chercheur (et à tout autre citoyen) d’analyser pour peu qu’il présente des arguments à l’appui de sa démonstration.

Or, dans un tchat ouvert mardi 13 septembre pour s’expliquer devant ses lecteurs et lectrices, le quotidien écrit ceci : « Si vous reprenez les propos d’Emmanuel Macron, il est très clair que l’expression “histoire d’amour” évoque les relations franco-algériennes dans leur ensemble, la “part (…) tragique” de cette histoire désignant plus spécialement la part coloniale. La tribune de Paul Max Morin nous semble tordre ces déclarations dans un sens qui ne correspond pas à ces propos. »

Cette réponse mérite que l’on s’y attarde.

A rebours de l’affirmation du quotidien, rien n’indique de façon définitive qu’« il est très clair que l’expression “histoire d’amour” évoque les relations franco-algériennes ». En effet, l’expression « relations franco-algériennes » n’est prononcée ni par le journaliste qui pose la question, ni par le président de la République qui y répond. Au-delà, les propos prononcés par des chefs d’Etat sont fréquemment décortiqués, analysés, soupesés, commentés. La tribune de Paul Max Morin ne déroge à cet égard à aucune règle habituelle de l’exercice de la tribune.

Appel à la France pour le soutien de l’Ukraine

Appel à la France pour le soutien de l’Ukraine

 

Les besoins de la population ukrainienne sont immenses et croissent de manière exponentielle, soulignent dans une tribune au « Monde » des représentants des autorités et collectivités locales, dont Vitali Klitschko, maire de Kiev, dans un appel à leurs homologues français.

 

C’est abrupt, mais, depuis le début de l’agression militaire russe de grande ampleur contre notre pays, le 24 février 2022, nous avons dû apprendre à aller directement à l’essentiel : Nous avons besoin de votre aide. La guerre dure. Nous le savons : elle ne va pas se terminer demain. Face à cette épreuve, le peuple ukrainien déploie une résistance admirable dont peu, mis à part nous-mêmes, nous savaient capables.

C’est aussi grâce au soutien international, dans les pays frontaliers comme à travers le monde, que les Ukrainiennes et les Ukrainiens trouvent la force de continuer à se battre pour exister, comme individus et comme nation. Ce combat, c’est aussi celui pour la paix en Europe, pour les valeurs de la démocratie et pour l’avenir de nos enfants sur notre continent.

Plus que jamais, nos destins sont liés. Les pertes, matérielles et humaines, sont immenses. Certaines de nos villes ont été rasées. Certaines de nos régions sont occupées par les chars russes. Plus d’un quart de notre population a dû subitement fuir, en Ukraine même ou à l’étranger. A l’échelle de la France, cela représenterait plus de 17 millions de personnes.

Nos enfants ont en permanence mal au ventre par anxiété et des cauchemars peuplent leurs nuits. Nos mères ont peur, constamment, que leurs enfants soient encore plus traumatisés, que leurs maris soient tués au front. Nos femmes, quand elles trouvent l’écoute et la force, racontent les atrocités dont elles ont été victimes. Nos civils qui ont eu le malheur de rencontrer l’armée russe témoignent de la brutalité extrême qui les cible, et de la mort.

Nos rêves d’hier sont brisés, ceux d’aujourd’hui nous auraient fait sourire il y a quatre mois : pour certains d’entre nous, l’obtention d’une boîte de conserve de viande nous procure autant de joie que l’aurait fait alors la découverte d’un trésor, nous sommes heureux simplement de joindre une proche en territoire occupé et d’entendre « allô », et se réveiller le matin en vie et dans un immeuble intact nous semble relever du miracle.

Malgré tout cela, nous résistons, nous nous battons, nous vivons. Pour continuer à le faire, nous disons simplement à nos homologues français, présidentes et présidents de régions, de départements et d’agglomérations, maires de villes et de villages : « Nous avons besoin de votre aide. » Les efforts que vous avez déployés depuis le 24 février, avec la société civile et l’Etat, sont admirables.

Santé: l’indispensable soutien de la filière industrielle

L’impératif de relocalisation de la production de médicaments en France mis en lumière par la crise Covid a propulsé la sous-traitance pharmaceutique au rang d’activité stratégique, au cœur des enjeux de sécurité et de souveraineté sanitaires. Par Christophe Durand, Président de Cenexi (dans la Tribune)

 

Alors que la France ambitionne de devenir la première nation européenne innovante et souveraine en matière de santé, il est indispensable de capitaliser sur cette prise de conscience collective pour soutenir les vocations, les carrières et au final le développement de la filière industrielle de santé sur le territoire français.

Depuis la fin des années 1990, la France s’est détournée de son industrie qui a fait figure de parent pauvre dans les politiques publiques économiques mises en œuvre. Dans La désindustrialisation de la France, publié en juin 2022, Nicolas Dufourcq, directeur général de BPI dresse un constat sans appel. Entre 1995 et 2015, la France a perdu le tiers de son emploi industriel. Plusieurs millions de postes disparus, avec en toile de fond un risque pesant sur l’expertise et les compétences de l’industrie à la française.

L’industrie pharmaceutique a largement fait les frais de cette tendance de fond et une grande partie de la production de médicaments a été délocalisée au cours des dernières années dans d’autres pays. La pyramide des âges est vieillissante et tous les acteurs de la filière peinent à recruter. En début d’année, 11% des offres d’emploi du secteur n’étaient pas pourvues, principalement dans les domaines de la R&D et de la qualité tandis que seuls 28% des jeunes interrogés par Ipsos pour le LEEM se verraient travailler pour les entreprises du médicament.

Alors que les technologies industrielles n’ont jamais autant évolué, appelant un renouvellement partiel des compétences au sein des usines, le recrutement de nouveaux talents est devenu une donnée fondamentale pour maintenir la compétitivité et le niveau de qualité des sites français, tout en adaptant les qualifications aux métiers qui émergent.

Pour consolider une filière industrielle de santé en France, et in fine servir au mieux les patients, il est donc de notre responsabilité de mieux en valoriser les métiers. Ceci passera par un travail main dans la main de tous les acteurs impliqués : pouvoirs publics, laboratoires pharmaceutiques, biotechs, start-ups et bien sûr sous-traitants. Ensemble, nous devrons dans les mois à venir tout mettre en œuvre pour :

  • soutenir l’activité des façonniers, maillon crucial dans la relocalisation de la production des médicaments en France et favoriser leur développement en travaillant sur l’attractivité des bassins d’emplois où ils sont implantés
  • mieux faire connaître les parcours, la diversité et la richesse des métiers ainsi que les opportunités, actuelles et futures, dans un secteur qui peut s’adresser à tous, quel que soit le niveau de qualification, de l’agent de production au pharmacien responsable
  • adapter les formations initiales et continues aux profondes mutations de la production chimique et biologique
  • recréer les conditions de la confiance à l’égard d’une industrie, porteuse de bien commun pour mettre sur le marché au plus vite les innovations qui permettront de prévenir les maladies et de traiter les patients

Toutes les forces de la filière doivent être tendues en ce sens, avec pour ambition finale de booster la production de médicaments en France et hisser le pays comme terre d’innovation et d’industrie en santé au service des patients.

 

Le honteux soutien de l’Eglise orthodoxe russe à Poutine

Le honteux soutien de l’Eglise orthodoxe russe à Poutine 

 

Rien ne justifie que le patriarche Kirill, soutien actif de Vladimir Poutine, ait droit à un traitement de faveur. Les responsables des autres religions doivent actionner le levier diplomatique vis-à-vis du dirigeant de l’Eglise estime un papier du « Monde ».

Pâques orthodoxe, célébrée ce dimanche 24 avril, n’intervient pas au moment le plus harmonieux pour les églises de cette confession. Inévitablement, l’agression russe contre l’Ukraine, berceau du christianisme slave et important vivier de prêtres, fait aussi des dégâts dans les relations entre clergés.

Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, est un pilier du régime du président Vladimir Poutine – ce n’est un secret pour personne – et fait abondamment écho à sa rhétorique sur une Russie rempart des valeurs chrétiennes traditionnelles dévoyées par l’Occident. Mais le soutien enflammé que le patriarche apporte à l’offensive militaire russe en Ukraine depuis février, y compris par des déclarations d’une virulence surprenante pour un homme d’Eglise, a causé des dissensions dans les rangs de l’orthodoxie mondiale. Kirill justifie l’invasion de l’Ukraine par sa dimension « métaphysique » ; pour lui, c’est une opération menée contre les « forces du mal » hostiles à l’unité du peuple et de l’Eglise russes.

Si le patriarche était le seul à porter, au nom de l’Eglise, ce discours d’un autre âge pendant les cinq premières semaines de l’offensive, il a ces derniers temps fait donner de la voix aux évêques, sans doute pour galvaniser des fidèles qui ne partagent pas tous son enthousiasme pour l’« opération militaire spéciale » du président Poutine en Ukraine.

Cette mobilisation de la hiérarchie religieuse russe heurte les orthodoxes ukrainiens. Ceux-ci sont divisés en deux Eglises, l’une placée sous l’autorité du patriarcat de Moscou, et l’autre, l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, qui la refuse ; à la suite de l’annexion de la Crimée et de l’occupation du Donbass par la Russie, elle a obtenu en 2019 que le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, le primus inter pares des quatorze chefs d’Eglises orthodoxes canoniques, lui accorde l’autocéphalie, c’est-à-dire l’indépendance vis-à-vis de Moscou. Fin février, le synode des évêques d’Ukraine a demandé à Kirill d’intervenir auprès du pouvoir russe pour faire arrêter la guerre, évidemment sans succès.

Parallèlement, le patriarcat de Moscou œuvre discrètement auprès des chancelleries européennes pour que les sanctions contre le régime russe épargnent les biens et les représentants de l’Eglise russe à l’étranger. Kirill tient beaucoup à échapper à l’isolement diplomatique qui frappe Vladimir Poutine ; c’est précisément ce levier-là que les responsables des autres religions devraient actionner pour faire pression sur le Kremlin. Si M. Poutine et son entourage sont devenus des parias, rien ne justifie que le patriarche Kirill qui le soutient si activement ait droit à un traitement de faveur.

Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a-t-il sa place, par exemple, dans le Conseil mondial des Eglises ? La question est légitime. Tout aussi légitimes sont les interrogations sur l’opportunité d’une rencontre entre le pape François et le patriarche Kirill, prévue en 2022 après leur premier entretien, à Cuba, en 2016.

Ce projet auquel le pape est très attaché n’a pas été abandonné malgré la guerre en Ukraine : le 3 avril, le chef de l’Eglise catholique a encore indiqué « y travailler ». Mais il vient de suspendre un projet de rencontre avec Kirill en juin, à Jérusalem, car, a-t-il dit le 22 avril, il aurait pu « mener à beaucoup de confusion ». Même s’il évite d’imputer nommément la guerre à la Russie, le pape la condamne jour après jour. Le soutien inconditionnel de Kirill à Vladimir Poutine l’a rendu, au moins momentanément, infréquentable, même pour François.

Ukraine : à quand un vrai soutien de l’Union européenne ?

Ukraine : à quand un vrai soutien de l’Union européenne ? 

 

Alors que les Russes ont commencé leur offensive dans le Donbass, l’Union européenne n’a pas d’autre choix que d’intensifier ses sanctions contre la Russie et son soutien à l’Ukraine.

 

Editorial du « Monde »

 

 L’offensive militaire dans le Donbass annoncée par Moscou et qui, selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a commencé lundi 18 avril, est d’abord un aveu d’échec. La première phase de la guerre russe en Ukraine, qui visait à prendre Kiev pour y placer un régime ami à la faveur d’une opération éclair, s’est heurtée à la formidable résistance de l’armée, de la population et du leadership ukrainiens. Vladimir Poutine a dû revoir ses plans et retirer ses troupes de la région de Kiev, pour se concentrer sur l’est.

 

Cette deuxième phase ne se déroule pas non plus tout à fait comme le voudrait le Kremlin. Moscou a massé ces derniers jours des dizaines de milliers de soldats dans l’est de l’Ukraine pour pouvoir s’emparer de la totalité des deux régions du Donbass, celles de Donetsk et de Louhansk, dont une partie est occupée depuis 2014, et lancé plusieurs frappes stratégiques visant à détruire les capacités de défense ukrainiennes avant le combat.

A ce stade, Marioupol, ville côtière sur la mer d’Azov, au sud-est, qui permettrait de faire la jonction avec la Crimée, aurait dû tomber. Pilonnée depuis sept semaines, la ville maintient pourtant une résistance désespérée, mobilisant des unités russes qui auraient dû être déployées dans le Donbass. Et Moscou vient de subir une perte cruciale avec le naufrage du croiseur Moskva, son navire amiral en mer Noire, que l’Ukraine affirme avoir coulé par un tir de missiles.

C’est donc un pouvoir russe en difficulté, malgré toute sa puissance de feu, qu’affrontent l’Ukraine et ses alliés occidentaux dans cette nouvelle phase. Ces derniers se trouvent eux aussi confrontés à des décisions majeures. Cinq trains de sanctions massives, destinées à paralyser l’économie russe, ont affaibli la Russie, mais ne l’ont pas empêchée de poursuivre son offensive.

S’ils considèrent réellement l’agression russe de l’Ukraine comme une attaque contre l’ordre mondial qui régit les relations entre Etats, les Occidentaux, et en particulier les Européens, dont le continent est le théâtre de cette guerre, n’ont pas d’autre choix que d’intensifier leurs sanctions contre la Russie et leur soutien à l’Ukraine.

Ils disposent pour ce faire de trois leviers. Celui des sanctions : un sixième paquet est en préparation à Bruxelles, il faut l’actionner. Il est important qu’il inclue, parmi les établissements financiers concernés, la banque Sberbank, jusqu’ici épargnée, qui représente 37 % du secteur bancaire russe. Les Etats-Unis viennent de la sanctionner aussi, ainsi qu’Alfa-Bank ; rien ne justifie à présent ces failles dans le dispositif européen.

Le deuxième levier est celui de l’embargo sur le pétrole et le gaz russes. Sa mise en œuvre aura un impact important pour plusieurs économies de l’UE, au premier rang desquelles celle de l’Allemagne. Mais continuer à financer la guerre de M. Poutine par ces achats de gaz contredit tous les discours et les efforts menés par ailleurs. La décision d’arrêter ces importations doit être prise sans attendre et de manière cohérente au niveau européen.

Le troisième levier est celui de l’assistance militaire à l’Ukraine. Elle est déjà importante. Mais la guerre se prolonge, et Kiev demande aux Occidentaux une montée en gamme des livraisons d’armes. Il faut satisfaire cette demande. « Ne pas le faire, disait il y a quelques jours le premier ministre italien, Mario Draghi, reviendrait à dire aux Ukrainiens : acceptez l’esclavage et la soumission. Un message contraire à nos valeurs européennes. » Ecoutons M. Draghi.

 

Ralliement de Sarkozy à Macron : Un soutien en forme de boulet

Ralliement de Sarkozy à Macron : Un soutien en forme de boulet

 

 

 

Sarkozy qui a tout fait pour éviter d’avoir à se prononcer en faveur de la candidate de son parti les républicains annonce son  soutien à Macron. La question est de savoir si cela est susceptible d’alimenter la dynamique Macron ou plutôt de la plomber.

Nombre d’électeurs en effet ne gardent  pas en mémoire un excellent souvenir du passage de Sarkozy comme président beaucoup plus prolixe en déclarations intempestives qu’en actions réelles. Pour preuve,  il n’a pas été réélu. En outre et surtout Sarkozy traîne un sulfureux passé. Il a en effet été impliqué dans une dizaine d’affaires. Il a été condamné dans certaines et  est toujours concerné par des affaires en cours notamment par la question centrale du financement de sa campagne électorale par Kadhafi.

Sarkozy n’a pas renoncé à toute action politique et à adapter une posture de parrain qui correspond bien à sa situation.Il espère sans doute que ce ralliement pourra aussi contribuer à alimenter la bienveillance des tribunaux qui vont traiter plusieurs de ses affaires actuellement en cours.Il n’est pas du tout certain que ce ralliement soit de nature à encourager les électeurs de Mélenchon, aujourd’hui en position de faiseur de rois, à voter  en faveur de Macron.

Le Pen: Le soutien de nouvelles couches sociales

 

 Le Pen: Le soutien de nouvelles couches sociales

 

La candidature d’Eric Zemmour n’a pas constitué un handicap insurmontable pour la tête de liste du Rassemblement national, qui a progressé de près de deux points par rapport à son score de 2017, analyse le politiste Florent Gougou, dans une tribune au « Monde »

 

Tribune.

 

 Ce n’est plus une surprise. Pour la deuxième fois consécutive, Marine Le Pen participera au second tour de l’élection présidentielle. Pour la troisième fois sur les cinq dernières présidentielles, la droite radicale [terme consacré dans le champ des sciences sociales] sera en situation d’accéder à l’Elysée. Le 21 avril 2002, la sidération dominait. Le 23 avril 2017, la banalité se profilait. Le 10 avril 2022, l’ordinaire s’est imposé.

Les contours d’un nouveau monde politique se dessinent. Pour la deuxième fois consécutive, Marine Le Pen retrouvera Emmanuel Macron au second tour. L’opposition entre « mondialistes » et « nationaux », pour reprendre les termes de la candidate du Rassemblement national (RN), entre « progressistes » et « nationalistes », pour reprendre les termes du président de la République sortant, semble être devenue la principale ligne d’affrontement dans la vie politique française au niveau national. Imposer ce nouveau dualisme était un objectif assumé (et partagé) par les deux protagonistes depuis 2017. Les résultats du premier tour ont brutalement rappelé aux forces de gauche, une nouvelle fois écartées du second tour, qu’ils sont en passe d’y parvenir.

Avec plus de 23 % des suffrages, Marine Le Pen réalise la meilleure performance d’une candidature de droite radicale à l’élection présidentielle, progressant de près de 2 points par rapport à son score de 2017. Surtout, en ajoutant les quelque 7 % rassemblés par Eric Zemmour (Reconquête !), les forces de droite radicale franchissent les 30 %, seuil qu’elles n’avaient jamais atteint en France, tous types de scrutins confondus. Le premier tour de la présidentielle de 2022 constitue un nouveau point haut dans la dynamique ouverte depuis les européennes de 2014, quand les listes Front national avaient, pour la première fois, dépassé la barre des 20 %.

La dynamique de la droite radicale s’appuie sur trois mouvements principaux, qui indiquent une forme de complémentarité entre la candidature de Marine Le Pen et celle d’Eric Zemmour. Premier mouvement, l’accentuation de la domination de Marine Le Pen dans ses fiefs ouvriers situés dans le nord et dans l’est du pays. En 2017, l’Aisne, le Pas-de-Calais et la Haute-Marne étaient les trois départements les plus favorables à Marine Le Pen ; en 2022, elle progresse encore dans ces départements pour atteindre respectivement 39,3 % (+ 3,6 points), 38,7 % (+ 4,4) et 36,6 % (+ 3,4). Deuxième mouvement, des transferts significatifs de la fraction rurale de l’électorat Fillon de 2017, notamment dans l’ouest du pays. Dans la Sarthe, en Mayenne et en Vendée, où François Fillon avait systématiquement obtenu plus de 25 % en 2017 et où Valérie Pécresse s’effondre autour de 5 %, Marine Le Pen progresse respectivement de 6,9 points (27,7 %), de 5,5 points (22,4 %) et de 4,7 points (23,2 %), tandis qu’Eric Zemmour y obtient entre 5 et 6 %. Troisième mouvement, l’attraction Zemmour au sein de la fraction aisée de la droite classique. La dynamique est particulièrement évidente dans le 16e arrondissement de Paris, où le candidat de Reconquête ! obtient 17,5 %, alors que Marine Le Pen y reste marginalisée à 5,8 %.

 

Crise alimentaire : Suspendre le soutien aux biocarburants

Crise alimentaire :  Suspendre le soutien aux biocarburants

 

La perte de la production agricole ukrainienne peut être en partie compensée en cessant de soutenir les biocarburants, dont le bénéfice climatique est beaucoup plus faible qu’espéré et qui ne réduisent pas notre dépendance énergétique, estiment, dans une tribune au « Monde », les économistes Christophe Gouel et David Laborde.

 

Tribune.

 

La guerre en Ukraine, par le risque direct qu’elle fait peser sur la production agricole ukrainienne, et ses conséquences sur les marchés de l’énergie et des fertilisants ont conduit à une flambée historique des prix agricoles. Cette situation menace la sécurité alimentaire de nombreux pays pauvres et pousse l’Union européenne (UE) à chercher des solutions pour assurer sa propre souveraineté alimentaire et limiter l’impact de la guerre sur les marchés mondiaux.

Ces solutions tournent toutes autour d’une augmentation de la production, et nous font courir le risque de revenir sur les maigres avancées environnementales en cours dans le secteur. De plus, même si nous parvenions à accroître notre production, cela ne pourrait se faire qu’au mieux à l’automne pour les cultures de printemps, et en admettant que des problèmes d’approvisionnement en engrais ne viennent pas les compromettre. En réalité, l’Europe a les moyens d’agir dès maintenant sur les marchés agricoles : en suspendant ses politiques en faveur des biocarburants produits à partir de matières premières à usage alimentaire.

Les biocarburants sont des substituts aux carburants fossiles produits à partir de produits végétaux (les céréales et plantes riches en sucre – comme la betterave sucrière – pour l’éthanol, qui se substitue à l’essence, et les huiles végétales pour le biodiesel) ou de déchets. Parce que les émissions de CO2 résultant de la combustion des biocarburants sont en partie compensées par le CO2 absorbé par les plantes durant leur croissance, les biocarburants ont été soutenus en Europe depuis 2003 comme un outil de lutte contre le changement climatique.

Cependant, leur contribution à la crise des prix agricoles de 2007-2008 – et, dans une certaine mesure, à celle de 2011 – avait entraîné un revirement de la politique européenne dans ce domaine dès 2013. Malheureusement, les lobbys, la mémoire courte de certains décideurs politiques et quelques années d’abondance sur les marchés agricoles nous ont fait oublier la fragilité du système alimentaire mondial.

En 2020, selon l’OCDE, plus de trente millions de tonnes de produits agricoles étaient converties en biocarburants en Europe – plus encore si l’on compte les biocarburants qui y sont importés. Ce chiffre est important si on le compare à la production ukrainienne en grande culture, qui représente, toujours selon l’OCDE, 100 millions de tonnes en additionnant blé, maïs, autres céréales, betterave, tournesol, soja et colza.

 

Etats- unis : énorme soutien de 14 milliards à l’Ukraine

Etats- unis : énorme soutien de 14 milliards à l’Ukraine

 

Un énorme soutien de 14 milliards ( À comparer aux 450 millions décidés par l’union européenne) vient d’être décidé par le congrès américain (dont la plus grande partie sera consacrée au renforcement de la défense militaire). Une satisfaction évidemment pour l’Ukraine mais le risque que la guerre se prolonge encore longtemps et devienne de plus en plus cruelle.

Ces fonds sont entre autres censés permettre à l’Ukraine de protéger son réseau électrique, combattre les cyberattaques et s’équiper en armes défensives. Le paquet comprend également plus de 2,6 milliards de dollars d’aide humanitaire et plus d’un milliard de dollars pour soutenir les réfugiés fuyant le pays en guerre.

Ukraine : soutien très modéré des Russes à Poutine

Ukraine : soutien très modéré des Russes à Poutine

Benoît Vitkine, correspondant du « Monde »à Moscou estime que le soutien des Russes à Poutine dans l’affaire de l’Ukraine demeure très modéré

 


Les sondages sur cette dernière initiative présidentielle manquent, mais, début 2021, environ 50 % des Russes soutenaient une telle reconnaissance ou un rattachement des deux entités à la Russie, contre 25 % prônant leur retour dans le giron ukrainien. En revanche, seuls 17 % des Russes estiment que Russie et Ukraine devraient former un seul et même Etat.

D’autres études, plus anciennes, montrent une certaine fatigue face au climat de confrontation entretenu en permanence dans le pays. Si, en 2014, selon le centre analytique indépendant Levada, 26 % des sondés assuraient que « la Russie est entourée d’ennemis de tous les côtés », ils ne sont plus que 16 % à le penser en 2020. La crainte de la guerre, dans le même temps, s’est hissée en deuxième position des préoccupations des Russes.

Cette décision de reconnaître les républiques séparatistes comme des territoires « indépendants », escalade qui s’accompagne d’un risque de guerre évident, Lioubov Blagouchina, 44 ans, comptable, la soutient du bout des lèvres : « Avec les accords de Minsk bloqués, l’initiative diplomatique et le manque de bonne volonté côté ukrainien, le risque de guerre est là de toute façon. Mais c’est aussi la responsabilité de Poutine d’avoir creusé le fossé avec l’Ukraine depuis 2014. »

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