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Afrique : De la démocratie à la dictature militaire soutenue par les Russes !

Afrique : De la démocratie à la dictature militaire soutenue par les Russes !


L’Afrique est actuellement travaillée par le retour à la dictature qui permet aux militaires de reprendre le pouvoir et en même temps de mettre la main sur les richesses nationales. Un modèle soutenu souvent par les Russes qui ainsi peuvent déstabiliser une région très fragile sur le plan politique, économique et social tout en s’appropriant aussi les ressources potentielles. La démocratie pourrait être confisquée pendant longtemps avec les méthodes russes qui vont également aliéner les populations et accentuer la pauvreté ( comme en Russie). Cinq pays d’Afrique ont dernièrement connu des putschs militaires couronnés de succès. Dans aucun d’entre eux, le retour à l’ordre constituionnel n’est garanti, loin de là. Par Thierry Vircoulon, Université Paris Cité

Depuis 2020, une étonnante épidémie de putschs (cinq en deux ans) a frappé la zone comprise entre les 10e et le 20e parallèles nord, qui va du Soudan à la Guinée. De Khartoum à Conakry, des militaires ont pris le pouvoir entre 2020 et 2022 et entendent y rester. Niger mis à part, cette bande est ainsi devenue la « bande des juntes ».

Analyse d’une tendance qui, malgré les promesses des putschistes, n’annonce nullement l’avènement – ou la restauration – de la démocratie dans les pays concernés.
Putschs de guerre, putschs de paix et putsch consenti
Commençons par un bref rappel des événements.

• Au Mali, le 18 août 2020, le colonel Assimi Goïta a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013. En mai 2021, le colonel Assimi Goïta a démis et remplacé le président de la transition, Bah N’Daw.
• Au Tchad, le 21 avril 2021, le général Mahamat Déby a succédé avec l’appui d’un Conseil militaire de transition (CMT) à son père tué en pleine opération militaire.
• En Guinée, le 5 septembre 2021, le colonel Doumbouya a renversé le président Alpha Condé réélu depuis 2010.
• Au Soudan, le 25 octobre 2021, le général Abdel Fatah al-Burhane a fait un putsch au sein de la transition ouverte par la chute du régime d’el-Béchir en 2019 en mettant fin au gouvernement civilo-militaire et en arrêtant le premier ministre Hamdok, en poste depuis 2019.
• Au Burkina Faso, le 24 janvier 2022, le colonel Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré élu depuis 2015. En octobre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a démis et remplacé le lieutenant-colonel Damiba.

Bien que tous ces pays aient une longue histoire de pouvoirs militaires, il faut distinguer, dans cette succession de coups de force, les « putschs de guerre », les « putschs de paix » et le putsch consenti tchadien. Les premiers (Mali et Burkina Faso) sont motivés par la défaite progressive face aux groupes djihadistes et le mécontentement consécutif des militaires vis-à-vis du pouvoir civil.
Les noms que se sont donnés les putschistes au Burkina Faso (Comité national pour le salut du peuple, CNSP) et au Mali (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, MPSR) illustrent leur motivation : prendre les rênes de la guerre pour sauver le pays face à ses ennemis.

Parmi ces cinq coups d’État, le Tchad est un cas particulier car il peut être qualifié de putsch consenti. En effet, il n’y a pas eu de renversement du pouvoir, mais une succession familiale anticonstitutionnelle dans laquelle l’oligarchie militaire a joué un rôle-clé.

Après le décès inattendu du président Déby, le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi a renoncé à être président par intérim comme le prévoyait la Constitution, au profit d’un des fils de Déby et d’un groupe de généraux (Conseil militaire de transition, CMT). Dans la mesure où les protestations ont été minoritaires et vite réprimées, la succession militaro-dynastique a été consentie par la majorité de la classe politique, y compris des figures historiques de l’opposition.

Quant aux « putschistes de paix » (Guinée, Soudan), ils ont – de même qu’au Tchad – pris le pouvoir pour préserver des intérêts, avant tout ceux de l’armée. Au Soudan, la transition prenait une direction dangereuse pour l’oligarchie militaire, le comité de démantèlement du régime d’Omar el-Béchir commençant à s’intéresser de près à son empire économique. Le putsch a donc mis un coup d’arrêt à la « débachirisation » du pays et s’est traduit par le retour aux affaires de plusieurs fidèles d’el-Béchir.

Au Tchad, le demi-putsch visait la conservation du pouvoir par le groupe militaro-clanique qui soutenait Idriss Déby. En Guinée, si le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a justifié son putsch par la nécessité de « fonder une nation et de bâtir un État », il représente aussi et surtout des intérêts particuliers à l’intérieur des forces de sécurité. Dans ces trois pays, des mesures salariales en faveur des forces de sécurité ont d’ailleurs rapidement été ordonnées par les nouveaux dirigeants.

Ces juntes ne sont pas uniformes. En revanche, elles ont toutes la même stratégie pour résister à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, qui est une demande à la fois interne (partis politiques, organisations de la société civile) et externe (Cédéao, Union africaine, UE, ONU, etc.).

Les juntes font des concessions cosmétiques et gagnent du temps en retardant l’application du schéma habituel de retour à l’ordre constitutionnel. Élaboré au fil des nombreuses transitions en Afrique (Tchad 1993-1997, République démocratique du Congo 2003-2006, Centrafrique 2014-2016, etc.), ce schéma prévoit l’inéligibilité des dirigeants des gouvernements de transition et trois étapes politiques :
• Un dialogue national. Il permet généralement de créer un consensus sur les principes de la future Constitution et de l’organisation des élections.
• Une nouvelle Constitution. Elle est généralement validée par un référendum.
• Des élections présidentielle et législatives. La mise en place d’un gouvernement et d’un Parlement élus au suffrage universel clôture la transition.
Pour l’heure, seules les autorités maliennes, tchadiennes et guinéennes ont franchi la première étape. Encore ont-elles mis un an pour organiser un dialogue national qui a été en partie boycotté et qui a abouti, au Tchad, à une répression violente.

Au Soudan, la tentative d’organiser un dialogue entre militaires et civils a échoué au printemps 2022 pour réussir en décembre. Dans tous les pays, les putschistes ont refusé l’idée d’une transition courte (entre six et dix-huit mois selon les pays) voulue par la Cédéao et l’UA. La perspective d’élections en 2022 s’est donc rapidement éloignée et, après de longues négociations, les pouvoirs putschistes ont fini par accepter une transition en deux ans.

Théoriquement, toutes ces transitions militaires devraient donc s’achever par des élections en 2024. Si cette date est respectée, seul le Burkina Faso aura connu une transition de deux ans, et les autres putschistes seront restés au pouvoir trois ou quatre ans avant l’échéance électorale. Ils auront donc réussi à imposer des transitions longues, décrocher quelques années de pouvoir et, pour certains d’entre eux (Tchad, Mali, Soudan), refuser le principe de l’inéligibilité des dirigeants des juntes aux prochaines échéances électorales. Dans ces trois pays, l’installation des putschistes aux commandes du pays pendant plusieurs années et la possibilité de se présenter aux élections ne laissent guère de doutes sur leur intention de conserver le pouvoir après la transition.
En outre, quelques concessions secondaires des juntes permettent d’atténuer les pressions internes et externes. En supprimant le CMT à la fin 2022, Mahamat Deby a donné la fausse impression d’une démilitarisation de la transition et, avec l’accord de décembre 2022, le général Abdel Fatah al-Burhane rend possible le retour à un gouvernement civilo-militaire de transition au Soudan en 2023.

Même si les juntes promettent toutes le retour à l’ordre constitutionnel, le chemin de la transition est semé d’embûches.
Les élections sont hypothéquées au Mali et au Burkina Faso par la situation sécuritaire. Tant qu’une majeure partie du territoire national restera inaccessible aux forces armées et aux fonctionnaires, organiser des élections et mener une campagne électorale sera irréaliste. Le Soudan, où les conflits se multiplient dans un climat politique confus, peut aussi être forcé de reporter les élections pour des raisons d’insécurité.

Par ailleurs, outre l’assaut de rébellions agressives, deux menaces planent sur ces transitions militaires : le putsch dans le putsch (comme ceux qui ont eu lieu au Mali en mai 2021 et au Burkina Faso en octobre 2022), et la contestation populaire.

D’autres coups de force entre militaires sont envisageables car l’appareil sécuritaire des cinq juntes considérées est travaillé par des rivalités de groupes et de personnes que le marasme sécuritaire et économique ne fait qu’accentuer. Pour les putschistes, l’état de grâce a été de courte durée car leur base sociale est réduite, la situation socio-économique s’aggrave et, au Mali et au Burkina Faso, les juntes sont incapables de concrétiser leur promesse de retour de la sécurité.

L’acceptation populaire des juntes étant essentiellement fondée sur le discrédit des pouvoirs précédents et l’espoir d’une amélioration sécuritaire et socio-économique, le désenchantement peut aisément se transformer en mobilisations contestataires. Alors qu’en Guinée le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) interdit en août 2022 exprime le désenchantement vis-à-vis de la junte, qu’au Soudan les comités de résistance ayant fait tomber le régime d’el-Béchir restent mobilisés contre le pouvoir militaire et qu’au Mali la junte est ouvertement critiquée, le gouvernement de transition tchadien a déjà été menacé par la rue et par des militaires mécontents.

Enfin, si les juntes réussissent à se maintenir, elles organiseront des élections dans des scènes politiques nationales sinistrées. Dans ces cinq pays, la société civile est épuisée et affaiblie, la classe politique est discréditée, l’opposition est incapable de s’unir et peine à se renouveler, et le paysage politique est fragmenté à l’extrême (le Tchad, le Burkina Faso et la Guinée comptent chacun environ 200 partis). Les élections prévues en 2024 se joueront entre des forces politiques probablement divisées, à court de moyens et d’idées et face à des électeurs appauvris et mécontents.
Pour les putschistes qui sont au pouvoir et entendent y rester, ces scrutins constitueront l’occasion idéale d’être légitimés par les urnes – même en recourant à la fraude électorale. Alors qu’en Afrique de l’Ouest, les transitions des années 1990 ont ouvert la voie vers la démocratie, les transitions militaires actuelles inaugurent une nouvelle période d’instabilité et risquent fort d’aboutir à des régimes pseudo-civils où les militaires conserveront plus ou moins discrètement l’essentiel du pouvoir.
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Par Thierry Vircoulon, Coordinateur de l’Observatoire pour l’Afrique centrale et australe de l’Institut Français des Relations Internationales, membre du Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme, Université Paris Cité
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

SONDAGE retraites: la réforme soutenue par 32% seulement

SONDAGE retraites: la réforme soutenue par  32% seulement

Selon,  un sondage Elabe pour BFMTV, 32% se disent favorables à la mise en place de la retraite par points envisagée par le gouvernement, ils sont 43% à se dirent opposés (dont 23% très opposés). Le pourcentage d’indécis reste élevé puisqu’ils sont 24% à se dire aujourd’hui ni pour, ni contre. La crainte  qui arrive en tête et qui est stable depuis le dernier sondage, c’est l’obligation de travailler plus longtemps. 74% des personnes interrogées citent en premier cet inconvénient de la réforme. Le deuxième point d’inquiétude concerne le montant des pensions. 68% des Français craignent qu’elles baissent avec la réforme. Mais sur ce point, ils semblent avoir un peu plus confiance puisqu’ils étaient 74% à le craindre en juillet dernier. Troisième crainte soulevée: l’obligation de faire appel à des organismes privés pour compléter la retraite pour 54% des personnes interrogées. En revanche, la suppression des régimes spéciaux de la fonction publique n’inquiète qu’une minorité d’entre elles (26%).

Les Français dans leur majorité ne se font d’ailleurs guère de doute sur la concertation avec les partenaires sociaux et la consultation citoyenne. Pour 61% d’entre eux, tout est déjà décidé et les débats ne seront pas utiles.

Méthodologie

Sondage réalisé les 1er et 2 octobre 2019 sur internet auprès d’un échantillon de 1.002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas.

Zone euro: croissance soutenue

Zone euro: croissance soutenue

 

Les principaux indicateurs économiques s’améliorent en zone euro. Croissance, emploi et inflation sont dans le vert. L’accélération de l’activité économique se confirme donc  dans la zone euro, avec un reflux du chômage qui est revenu à 9,1 % en juin, au plus bas depuis février 2009, selon les données publiées lundi par Eurostat. L’institut européen des statistiques signale également que l’inflation s’est stabilisée à 1,3 % en juillet (par rapport au même mois de 2016). La croissance économique dans la zone euro est restée solide au deuxième trimestre après sa bonne performance du premier trimestre, montre la première estimation publiée mardi par Eurostat. Le produit intérieur brut (PIB) des pays ayant opté pour la monnaie unique a progressé de 0,6% sur la période avril-juin, un chiffre conforme au consensus Reuters. Par rapport au premier trimestre de l’an dernier, la croissance est estimée à 2,1%, ce qui est là encore conforme au consensus. Eurostat a révisé en légère baisse la croissance du premier trimestre à +0,5% contre +0,6% précédemment annoncé. En revanche, la croissance annuelle a été confirmée à 1,9%. En rythme annualisé, la croissance au deuxième trimestre ressort à 2,3% après 2% au premier trimestre. L’accélération de la croissance confirme la solide reprise économique de la zone euro, dont le taux de chômage, paru lundi, a été en juin le plus bas depuis 2009. Une économie en meilleure santé devrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à lancer le dénouement progressif de sa politique monétaire ultra-accommodante cet automne, en dépit d’un taux d’inflation stable de 1,3% en juillet, en deçà de son objectif d’une hausse des prix inférieure, mais proche des 2%. En France la reprise paraît un peu plus lente mais les derniers chiffres connus permettent maintenant

 

Manif policiers : soutenue par 90 % des Français

Manif policiers : soutenue par 90 % des Français

 

91 % des Français soutiennent les manifestations des policiers selon un sondage Ifop pour le site Atlantico publié ce mardi et réalisé auprès de 1000 personnes. Ce score très élevé est d’autant plus notable qu’il est le même quelle que soit la tendance politique. Ainsi, 83% des sympathisants du Front de Gauche jugent cette mobilisation «tout à fait» ou «plutôt» justifiée, c’est également l’avis de 86% des sympathisants du Parti socialiste. À droite, ce score s’élève même à 94% pour les proches des Républicains et 97% pour le Front national. Une approbation comparable à celle des éleveurs laitiers puis bovins en 2009 et 2010. Elle rappelle surtout la précédente vague de protestation des policiers qui en 2001, remportait déjà plus de 90% d’adhésion parmi les sondés. A titre de comparaison, moins de 66% des personnes interrogées comprenaient les mobilisations contre la loi travail du printemps dernier. Par contre Les syndicats de policiers ont peu mobilisé ce mardi avec leur premier appel à se rassembler devant les tribunaux pour dénoncer notamment le «laxisme» de la justice à l’égard des agresseurs des forces de l’ordre. Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix, Synergie Officiers, l’Unsa et des syndicats de commissaires (SCPN, SICP) avaient appelé à «des rassemblements silencieux» devant les palais de justice. En cause surtout le fait que la question du manque de sévérité vis-à-vis des délinquants n’est pas réellement mise en discussion. En tout cas pour l’instant. Pour preuve Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a carrément botté en touche, il a  réfuté ce mardi ce reproche de «laxisme»: «Comme de la météo, il y a la réalité et la température ressentie» a-t-il déclaré. !

 

Manif pour tous : moins soutenue

Manif pour tous : moins soutenue

 

Quelque 24% des personnes interrogées se disent « proches » des valeurs de la Manif pour tous, contre 31% en octobre 2014, indique ce sondage réalisé par l’IFOP pour le site internet Atlantico.fr. Ils sont 50% à s’en dire « éloignés », contre 42% deux ans plus tôt. Le pourcentage des « très proches » est passé de 15 à 8%, tandis que ceux se disant « très éloignés » a grimpé de 29 à 37%. « . Chez les catholiques, 28% se déclarent « proches » (41% pour les pratiquants et 26% pour les non pratiquants), tandis que 44% se disent « éloignés » des idées de la Manif pour tous, décrites par le sondeur comme « la défense des valeurs familiales traditionnelles », et l’opposition « à la légalisation éventuelle de la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes et à celle des mères porteuses ». L’IFOP cite également dans son questionnaire l’opposition du mouvement à « la politique familiale du gouvernement » et au mariage homosexuel.  Entre 24.000 et 200.000 personnes dans les rues de Paris. Pour son premier rassemblement à Paris depuis deux ans, la Manif pour tous a réuni dimanche près de 24.000 personnes selon la préfecture de police et 200.000 selon les organisateurs, qui espèrent peser dans le débat avant les élections à la primaire et présidentielle. En octobre 2014, soit un an après le passage de la loi Taubira qui légalisé, quelque 70.000 personnes selon la police avaient défilé à Paris, 300.000 selon ses organisateurs.

La révolte d’Aubry soutenue par la presse

La révolte d’Aubry soutenue par la presse

 

 

Finalement la presse soutient Aubry parce ses  lecteurs pensent la même chose : Hollande mène l’économie dans le mur. « Diatribe », « réquisitoire », « attaque en règle », « vengeance » : les éditorialistes n’ont pas de mot assez fort ce lundi pour qualifier la charge de Martine Aubry contre la politique du tandem Hollande-Valls, tout en soulignant la capacité de la maire de Lille à se poser « en recours ». »Aubry sort du bois? Plutôt une bonne nouvelle », estime Laurent Joffrin (Libération). « La voici chef de l’opposition intérieure à la gauche, levant l’étendard de la social-démocratie si longtemps vilipendée au PS. C’est plus clair. » De fait, « le véritable adversaire de Hollande a un visage » désormais, renchérit Stéphane Dupont (Les Echos).  « Les ‘frondeurs’ étaient peu nombreux et n’avaient pas de chef. Ils ont maintenant une figure de proue et leurs rangs pourraient vite grossir tant Martine Aubry dit tout haut ce que beaucoup d’élus socialistes pensent tout bas, sur le Cice, le travail le dimanche, les seuils sociaux, les économies budgétaires, la réforme fiscale ou l’assurance-chômage. »  Alors que Martine Aubry s’affiche en « rose vif », Yves Harté (Sud-Ouest) souligne qu’il « manquait aux frondeurs du Parti socialiste un solide porte-voix. Ils l’ont enfin. » Dans sa « diatribe contre l’exécutif », la maire de Lille « cogne là où ça fait bien mal : elle veut un État stratège. Tout le contraire du spectacle donné par la gauche, gesticulant dans les rapides depuis deux ans », relève Didier Rose (Les Dernières Nouvelles d’Alsace). « Ni les écologistes entièrement décrédibilisés, ni un Mélenchon lui-même lassé de ses ronchonnements n’incarnent une contre-proposition au tournant social-libéral de Hollande. Avec Aubry, les frondeurs du PS trouvent une voix forte et crédible. » « La vengeance de Martine », selon l’expression de Philippe Waucampt (Le Républicain Lorrain) passe par un réquisitoire « brutal dans le constat des insuffisances, frontal dans l’inventaire des atermoiements et des reniements, cruel dans le répertoire des impasses », écrit Denis Daumin (La Nouvelle République). « Maintenant la fronde, c’est elle. » « La dureté de ses attaques montre qu’elle est convaincue de l’échec à venir de la politique incarnée par l’axe Valls-Macron », analyse Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne). « A sa manière, elle se pose en recours, estimant sans doute qu’elle est la seule à même de ramener dans ses filets la gauche de la gauche et tous les déçus du hollandisme. » « La croisière socialiste ne va pas s’amuser car, après les frondeurs façon révoltés du Bounty, lassés par le capitaine de pédalo, voici à Lille la grande ch’timonière Martine Aubry », ironise Alain Dusart (L’Est républicain). Au fond, « Martine Aubry ne supporte pas qu’on puisse se résoudre à laisser le champ libre en 2017 à un duel entre la droite et l’extrême droite », conclut Jean-Louis Hervois (La Charente Libre). « Elle le dit sans ambages, on peut la comprendre. »

 




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