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Avenir Afrique : un sous-développement favorable au populisme et au terrorisme

Avenir Afrique : un sous-développement favorable au populisme et au terrorisme


Face à l’assèchement des liquidités auquel est confronté un nombre croissant de pays du continent, l’économiste bissau-guinéen plaide, dans une tribune au « Monde », pour une réforme systémique.

Les effets de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, imposée de manière unilatérale par le président américain Donald Trump alors que le monde subissait encore les conséquences de la crise financière des subprimes de 2008-2009, ont eu un fort impact sur les pays africains. Les principales exportations du continent sont les matières premières. Lorsque la demande ralentit, le commerce génère moins de revenus pour les économies qui comptent sur ces entrées plus que sur tout autre apport de capitaux externes, y compris les investissements, les envois de fonds de la diaspora ou l’aide publique au développement.

La plupart des pays africains ont pour priorité le respect des obligations extérieures plutôt que les réformes internes et la satisfaction des besoins sociaux. Compte tenu de la faiblesse de leurs recettes fiscales, il leur est difficile de compenser une forte variation des revenus externes. Pour toutes ces raisons, la croissance en 2019, avec une hausse du PIB de 3,4 % , s’est révélée inférieure au record de 5 % enregistré en moyenne par an au cours de la décennie précédente. C’était déjà un signe inquiétant.

Lorsque, en mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de Covid-19 pouvait être considérée comme une pandémie, l’Afrique était unanimement perçue comme la région la moins préparée pour faire face aux conséquences dévastatrices qui en découleraient. Heureusement, les prédictions alarmistes se sont révélées exagérées, l’énorme résilience de la population africaine ayant été sous-estimée. Cependant, la situation financière déjà fragile s’est détériorée immédiatement.

Les pays africains ont vu le service de la dette libellé en devises augmenter en raison de la dépréciation de leurs devises. Les marges budgétaires déjà limitées ont été consommées par les réponses d’urgence à la pandémie. Les confinements ont paralysé les économies et la demande extérieure de matières premières s’est évaporée. Des plans de relance ont été rapidement mis en place par les économies les plus riches, parfois jusqu’à 10 % de leur PIB, mais l’Afrique n’a pu mobiliser que 68 milliards de dollars en 2020 (64 milliards d’euros) et 62 milliards de dollars supplémentaires en 2021, soit moins de 2 % de son PIB. Le service de la dette a commencé à devenir problématique.

Avenir Afrique : dette et sous-développement ouvrent la porte au populisme et au terrorisme

Avenir Afrique : dette et sous-développement ouvrent la porte au populisme et au terrorisme


Face à l’assèchement des liquidités auquel est confronté un nombre croissant de pays du continent, l’économiste bissau-guinéen plaide, dans une tribune au « Monde », pour une réforme systémique.

Les effets de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, imposée de manière unilatérale par le président américain Donald Trump alors que le monde subissait encore les conséquences de la crise financière des subprimes de 2008-2009, ont eu un fort impact sur les pays africains. Les principales exportations du continent sont les matières premières. Lorsque la demande ralentit, le commerce génère moins de revenus pour les économies qui comptent sur ces entrées plus que sur tout autre apport de capitaux externes, y compris les investissements, les envois de fonds de la diaspora ou l’aide publique au développement.

La plupart des pays africains ont pour priorité le respect des obligations extérieures plutôt que les réformes internes et la satisfaction des besoins sociaux. Compte tenu de la faiblesse de leurs recettes fiscales, il leur est difficile de compenser une forte variation des revenus externes. Pour toutes ces raisons, la croissance en 2019, avec une hausse du PIB de 3,4 % , s’est révélée inférieure au record de 5 % enregistré en moyenne par an au cours de la décennie précédente. C’était déjà un signe inquiétant.

Lorsque, en mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de Covid-19 pouvait être considérée comme une pandémie, l’Afrique était unanimement perçue comme la région la moins préparée pour faire face aux conséquences dévastatrices qui en découleraient. Heureusement, les prédictions alarmistes se sont révélées exagérées, l’énorme résilience de la population africaine ayant été sous-estimée. Cependant, la situation financière déjà fragile s’est détériorée immédiatement.

Les pays africains ont vu le service de la dette libellé en devises augmenter en raison de la dépréciation de leurs devises. Les marges budgétaires déjà limitées ont été consommées par les réponses d’urgence à la pandémie. Les confinements ont paralysé les économies et la demande extérieure de matières premières s’est évaporée. Des plans de relance ont été rapidement mis en place par les économies les plus riches, parfois jusqu’à 10 % de leur PIB, mais l’Afrique n’a pu mobiliser que 68 milliards de dollars en 2020 (64 milliards d’euros) et 62 milliards de dollars supplémentaires en 2021, soit moins de 2 % de son PIB. Le service de la dette a commencé à devenir problématique.

Afrique : dette et sous-développement ouvrent la porte au populisme et au terrorisme

Afrique : dette et sous-développement ouvrent la porte au populisme et au terrorisme


Face à l’assèchement des liquidités auquel est confronté un nombre croissant de pays du continent, l’économiste bissau-guinéen plaide, dans une tribune au « Monde », pour une réforme systémique.

Les effets de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, imposée de manière unilatérale par le président américain Donald Trump alors que le monde subissait encore les conséquences de la crise financière des subprimes de 2008-2009, ont eu un fort impact sur les pays africains. Les principales exportations du continent sont les matières premières. Lorsque la demande ralentit, le commerce génère moins de revenus pour les économies qui comptent sur ces entrées plus que sur tout autre apport de capitaux externes, y compris les investissements, les envois de fonds de la diaspora ou l’aide publique au développement.

La plupart des pays africains ont pour priorité le respect des obligations extérieures plutôt que les réformes internes et la satisfaction des besoins sociaux. Compte tenu de la faiblesse de leurs recettes fiscales, il leur est difficile de compenser une forte variation des revenus externes. Pour toutes ces raisons, la croissance en 2019, avec une hausse du PIB de 3,4 % , s’est révélée inférieure au record de 5 % enregistré en moyenne par an au cours de la décennie précédente. C’était déjà un signe inquiétant.

Lorsque, en mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de Covid-19 pouvait être considérée comme une pandémie, l’Afrique était unanimement perçue comme la région la moins préparée pour faire face aux conséquences dévastatrices qui en découleraient. Heureusement, les prédictions alarmistes se sont révélées exagérées, l’énorme résilience de la population africaine ayant été sous-estimée. Cependant, la situation financière déjà fragile s’est détériorée immédiatement.

Les pays africains ont vu le service de la dette libellé en devises augmenter en raison de la dépréciation de leurs devises. Les marges budgétaires déjà limitées ont été consommées par les réponses d’urgence à la pandémie. Les confinements ont paralysé les économies et la demande extérieure de matières premières s’est évaporée. Des plans de relance ont été rapidement mis en place par les économies les plus riches, parfois jusqu’à 10 % de leur PIB, mais l’Afrique n’a pu mobiliser que 68 milliards de dollars en 2020 (64 milliards d’euros) et 62 milliards de dollars supplémentaires en 2021, soit moins de 2 % de son PIB. Le service de la dette a commencé à devenir problématique.




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