Archive pour le Tag 'sourde'

Budget 2019: la France sourde aux critiques

Budget 2019: la France sourde aux critiques

Échanges diplomatiques polis entre la commission européenne et la France à propos du budget 2019. La commission européenne note une dérive de l’équilibre en limitant ses critiques à l’insuffisance de réduction du déficit structurel (comme s’il était simple méthodologiquement de distinguer ce qui relève structurel et du conjoncturel). Cela permet toutefois de relativiser les critiques européennes qui ne peuvent en même temps attaquer durement l’Italie pour les mêmes raisons.   En réalité il n’est pas  sûr du tout que la France soit encore sous les 3 % de déficit par rapport au PIB  en 2019. Cette année déjà il y aura en effet un net  décalage entre les prévisions et la réalisation. Le déficit budgétaire était en effet annoncé à 2,3 % il devrait tourner de 2,6 à 2,8 du PIB. En cause, le reclassement de la dette de la SNCF comme administration publique mais surtout en raison du net tassement de la croissance. Une croissance qui était attendue à 2,3 % par les experts et qui en faites tournera autour de 1,5 %. La conséquence directe sera un affaiblissement des rentrées fiscales qui viendra creuser le déficit public. Le ministre des finances, Bruno Lemaire s’avance beaucoup en déclarant : “Nous tiendrons notre objectif d’être sous les 3% en 2019. Le rétablissement des comptes publics n’est pas négociable”, a dit Bruno Le Maire en marge d’une réunion avec ses homologues de l’Union européenne, à Vienne. Or la croissance en 2019 ne sera pas supérieure à celle de 2018 et par ailleurs il n’est pas prévu de réduction significative des dépenses de l’État dans le projet de budget de l’année prochaine. On a même enterré le rapport dit CAP 22 qui proposé de réformer de manière substantielle le rôle et le fonctionnement de l’État. La vérité, c’est que la France pourrait à nouveau flirter avec la barre symbolique d’un déficit à 3 % en 2019. Ces nouvelles perspectives ont valu à Paris une mise en garde du commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. Il a souligné dans une interview publiée vendredi par L’Opinion l’”effet symbolique et politique indéniable” d’un éventuel retour au-dessus des 3%.

La BCE aveugle et sourde

La BCE aveugle et sourde

 

Problème récurrent d’audition et de vision pour la BCE qui ne voit pas la crise s’ancrer en Europe. Elle n’a pourtant théoriquement qu’une mission, réguler l’inflation. Or précisément l’Europe est au bord de la déflation. Pour autant à part quelques paroles rassurantes, il ne faut pas s’attendre à grand chose de la part de la BCE lors de sa réunion de jeudi. Une double question est posée pour la BCE : sa compétence et son statut. Sa compétence car ses membres semblent tétanisés face aux problèmes ;  son statut car évidemment une banque centrale doit avoir un rôle important au service de l’économie comme au Japon, aux Etats, Unis, en Chine ou encore en Grande Bretagne. La semaine dernière, plusieurs membres de l’institution européenne ont pourtant indiqué qu’elle préparerait de nouvelles mesures exceptionnelles pour que la zone euro ne bascule pas dans la déflation. Même le très orthodoxe Jens Weidmann, le patron de la Bundesbank, a indiqué qu’il n’était pas hors de question que la BCE muscle son action, à condition toutefois qu’elle respecte son mandat. C’est-à-dire qu’elle ne finance pas directement les Etats. La faiblesse de l’inflation, qui, selon des données publiées par Eurostat lundi 31 mars, est tombée à un plus bas historique au mois de mars, à 0,5%, a semblé accentuer la pression mise sur les épaules de la BCE.  Pourtant, mardi 1er avril, son vice-président, le portugais Victor Constancio, a calmé le jeu en réaffirmant que l’institution « ne voit pas de scénario de déflation » dans la zone euro. La BCE chercherait-elle ainsi à gagner un peu de temps? La très grande majorité des analystes s’attend, en tout cas, à un statu quo de sa part, pour ce jeudi. « La BCE devrait rester au niveau du discours sans passer à l’acte. Je n’attends pas de décision concrète mais des paroles plus accommodantes » de la part de son président Mario Draghi, explique Gilles Moec, co-directeur des études économiques chez Deutsche Bank. « La BCE cherche à se distinguer un peu du flux de données quotidiennes », poursuit-il, indiquant ainsi que le niveau actuel de l’inflation ne devrait pas suffire à pousser la BCE à agir. A plus long terme, l’institution européenne pourrait néanmoins être contrainte de dégainer. « Si en avril et en mai les chiffres de l’inflation se situent encore en-dessous de la trajectoire anticipée par la BCE, il y aura une attente forte, car sa crédibilité sera fragilisée », estime Gilles Moec.




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