Archive pour le Tag 'Sondages'

Sondages politique Nupes : l’union de la gauche s’est discréditée avec les affaires

Sondages politique Nupes : l’union de la gauche s’est discréditée avec les affaires

Selon un sondage Odoxa et Backbone pour Le Figaro, le constat est sans appel. Pour 64% des Français, ces incidents internes ont «décrédibilisé l’ensemble» de cette alliance. Ils sont également une majorité à le penser chez les sympathisants de gauche (52%). Ces derniers sont par ailleurs 51% à se dire «personnellement choqués» par les épisodes de ces dernières semaines.
L
. 63% des Français considèrent que cette alliance ne se préoccupe pas «des grandes questions qui traversent la société» et 59% d’entre eux estiment que cette gauche unie «ne serait pas à la hauteur pour diriger la France». D’ailleurs, 42% des sondés jugent que la Nupes ne défend pas bien «les classes populaires». Une chute vertigineuse de onze points par rapport à juin 2022.

Forcément, les différents protagonistes apparaissent comme les plus abîmés. 47% des Français ont désormais une «mauvaise opinion» d’Adrien Quatennens. En retrait, le député LFI du Nord avait reconnu des actes de violence, dont une gifle, contre son épouse. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lille.

Ils sont également 49% à avoir une mauvaise image de Sandrine Rousseau. Fin septembre, la députée écologiste a accusé Julien Bayou de «violences psychologiques» contre son ex-conjointe en direct à la télévision sans apporter de faits précis. 60% des Français considèrent que l’écologiste «a eu tort d’accuser sans preuve» son collègue. Cette position est partagée chez les sympathisants de gauche (66% pour ceux de LFI, 55% pour ceux d’EELV). Ironie de l’histoire pour celle qui fait de son engagement politique un combat féministe : 56% des femmes interrogées désapprouvent ses propos contre Julien Bayou. L’ex-secrétaire national d’EELV démissionnaire apparaît d’ailleurs comme plus préservé que sa collègue avec seulement 42% de «mauvaise opinion» (contre 49%).

En revanche, les partis politiques membres de la Nupes sont inégalement affectés. Europe Écologie-Les Verts perd dix points d’opinions favorables (40% contre 50% depuis 2019). La France Insoumise en perd seulement deux (26% contre 28 depuis 2020). Le Parti socialiste, jusqu’ici épargné par les affaires, gagne quant à lui huit points (32% contre 24% depuis 2019).
Une autre personnalité de gauche tire les marrons du feu : le communiste Fabien Roussel. L’ancien candidat à la présidentielle se hisse en personnalité de gauche préférée des Français avec 29% de «bonne opinion», au point de devancer Jean-Luc Mélenchon (22%). Chez les sympathisants de gauche, il se place juste après l’Insoumis (41% contre 49%).
Croissance : l’économie

Sondages législatives : le camp de Macron en tête du nombre de députés

Sondages législatives : le camp de Macron en tête du nombre  de députés

 

Pas de changement significatif des prévisions pour le second tour dans un  sondage Ifop-Fiducial pour LCI et Sud radio. Le camp de Macron obtiendrait la majorité mais pas forcément absolue. La gauche radicale, elle, confirme sa percée mais sans remettre en cause la majorité de Macron. Ce sondage confirme aussi que la NUPES de Mélenchon est handicapée par le manque de potentiel de réserves de voix. À l’inverse de Macron qui peut compter au moins sur le report de certaines voies qui s esont portées sur les Républicains au premier tour. 

La coalition présidentielle obtiendrait donc entre 265 et 300 sièges au second tour des législatives, contre 180 à 210 pour la Nupes.

Cette enquête marque un très léger recul pour la coalition de la majorité réunie sous la bannière Ensemble! par rapport au précédent sondage Ifop-Fiducial, publié le 10 juin, qui lui donnait entre 270 et 305 sièges. Les projections sont inchangées en ce qui concerne la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes).

Dans le sondage publié ce mercredi, Les Républicains, l’UDI et les Centristes obtiendraient 40 à 65 sièges et le Rassemblement National entre 20 et 40 sièges dimanche au second tour.

Le sondage Ifop-Fiducial pour LCI et Sud radio a été réalisé les 14 et 15 juin par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon de 1400 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

L’intox de la météo politique : une pluie de sondages pro Macron

L’intox de la météo politique : une pluie de sondages pro Macron

 

 

Jusqu’au dernier moment, on risque de subir une pluie de sondages pro Macron. La plupart des grands médias détenus par les financiers et l’Etat  pronostiquent  en effet une victoire de plus en plus large de Macron sur Le Pen. Le problème évidemment est que ces sondages sont assez approximatifs. Pour preuve , on n’avait pas prévu le niveau de marine Le Pen au premier tour pas davantage que le score important de Mélenchon. Une erreur de près de 10 points pour ce dernier .

Comme l’écart entre les deux candidats risque d’être assez réduit en réalité, les grands médias instrumentalisent les sondages pour  influencer les quelques pour cent d’électeurs qui feront pencher la balance.

La vérité sans doute c’est que les deux protagonistes sont aujourd’hui très près l’un de l’autre mais les grands médias veulent imprimer la tendance comme d’habitude.

Ainsi le média d’État France Info apporte sa contribution à cette petite manipulation.

« Emmanuel Macron devance Marine Le Pen de dix points dans les intentions de vote pour le second tour de l’élection présidentielle, selon le baromètre réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et « Le Parisien-Aujourd’hui en France ». Titre France Info

et d’affirmer aussi que les électeurs des candidats éliminés ont davantage de chances de voter pour Macon que pour Le Pen. Une étude tout à fête approximative puisque dans le même temps on reconnaît que 40 % des futurs votants peuvent encore changer d’avis.

Méthodologie approximative

Ce baromètre est réalisé pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France jusqu’au second tour de la présidentielle et s’appuie sur la méthodologie du « rolling poll », ou sondage roulant. Chaque jour, environ 500 personnes inscrites sur les listes électorales sont interrogées. Les résultats publiés au jour le jour font systématiquement état des trois derniers échantillons interrogés, pour obtenir un échantillon reconstitué d’environ 1 500 personnes.

Ce sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié le 13 avril s’appuie sur un échantillon total de 1 693 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les résultats présentés font état du cumul des interviews réalisées ces trois derniers jours. L’échantillon a été interrogé par internet et a été constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région).

Météo politique et intox : une pluie de sondages pro Macron

 

Météo politique  et intox : une pluie de sondages pro Macron

 

 

Jusqu’au dernier moment, on risque de subir une pluie de sondages pro Macron. La plupart des grands médias détenus par les financiers et l’Etat  pronostiquent  en effet une victoire de plus en plus large de Macron sur Le Pen. Le problème évidemment est que ces sondages sont assez approximatifs. Pour preuve , on n’avait pas prévu le niveau de marine Le Pen au premier tour pas davantage que le score important de Mélenchon. Une erreur de près de 10 points pour ce dernier .

Comme l’écart entre les deux candidats risque d’être assez réduit en réalité, les grands médias instrumentalisent les sondages influencés les quelques pour cent d’électeurs qui feront pencher la balance.

La vérité sans doute c’est que les deux protagonistes sont aujourd’hui très près l’un de l’autre mais les grands médias veulent imprimer la tendance comme d’habitude.

Ainsi le média d’État France Info apporte sa contribution à cette petite manipulation.

« Emmanuel Macron devance Marine Le Pen de dix points dans les intentions de vote pour le second tour de l’élection présidentielle, selon le baromètre réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et « Le Parisien-Aujourd’hui en France ». Titre France Info

et d’affirmer aussi que les électeurs des candidats éliminés ont davantage de chances de voter pour Macon que pour Le Pen. Une étude tout à fête approximative puisque dans le même temps on reconnaît que 40 % des futurs votants peuvent encore changer d’avis.

Méthodologie approximative

Ce baromètre est réalisé pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France jusqu’au second tour de la présidentielle et s’appuie sur la méthodologie du « rolling poll », ou sondage roulant. Chaque jour, environ 500 personnes inscrites sur les listes électorales sont interrogées. Les résultats publiés au jour le jour font systématiquement état des trois derniers échantillons interrogés, pour obtenir un échantillon reconstitué d’environ 1 500 personnes.

Ce sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié le 13 avril s’appuie sur un échantillon total de 1 693 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les résultats présentés font état du cumul des interviews réalisées ces trois derniers jours. L’échantillon a été interrogé par internet et a été constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région).

Intox et Météo politique : une pluie de sondages pro Macron

Intox et Météo politique : une pluie de sondages pro Macron

 

 

Alors qu’environ 40 % des futurs votants ne sont pas encore certains  de leur vote, on assiste à une avalanche de sondages nettement favorables à Macron. Il est possible que ce dernier emporte  la victoire mais en l’état des interrogations des électeurs rien ne permet statistiquement de faire des pronostics qui se veulent scientifiques. Jusque au dernier moment, on risque de subir une pluie de sondages pro Macron. La plupart des grands médias détenus par les financiers et l’Etat  pronostiquent  en effet une victoire de plus en plus large de Macron sur Le Pen. Le problème évidemment est que ces sondages sont assez approximatifs. Pour preuve , on n’avait pas prévu le niveau de marine Le Pen au premier tour pas davantage que le score important de Mélenchon. Une erreur de près de 10 points pour ce dernier .

Comme l’écart entre les deux candidats risque d’être assez réduit en réalité, les grands médias instrumentalisent les sondages influencés les quelques pour cent d’électeurs qui feront pencher la balance.

La vérité sans doute c’est que les deux protagonistes sont aujourd’hui très près l’un de l’autre mais les grands médias veulent imprimer la tendance comme d’habitude.

Ainsi le média d’État France Info apporte sa contribution à cette petite manipulation.

« Emmanuel Macron devance Marine Le Pen de dix points dans les intentions de vote pour le second tour de l’élection présidentielle, selon le baromètre réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et « Le Parisien-Aujourd’hui en France ». Titre France Info

et d’affirmer aussi que les électeurs des candidats éliminés ont davantage de chances de voter pour Macon que pour Le Pen. Une étude tout à fête approximative puisque dans le même temps on reconnaît que 40 % des futurs votants peuvent encore changer d’avis.

Méthodologie approximative

Ce baromètre est réalisé pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France jusqu’au second tour de la présidentielle et s’appuie sur la méthodologie du « rolling poll », ou sondage roulant. Chaque jour, environ 500 personnes inscrites sur les listes électorales sont interrogées. Les résultats publiés au jour le jour font systématiquement état des trois derniers échantillons interrogés, pour obtenir un échantillon reconstitué d’environ 1 500 personnes.

Ce sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié le 13 avril s’appuie sur un échantillon total de 1 693 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les résultats présentés font état du cumul des interviews réalisées ces trois derniers jours. L’échantillon a été interrogé par internet et a été constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région).

Intox et Météo politique : une pluie de sondages pro Macron

Intox et Météo politique : une pluie de sondages pro Macron

 

 

Alors qu’environ 40 % des futurs votants ne sont pas encore certains  de leur vote, on assiste à une avalanche de sondages nettement favorables à Macron. Il est possible que ce dernier emporte  la victoire mais en l’état des interrogations des électeurs rien ne permet statistiquement de faire des pronostics qui se veulent scientifiques.Jusqu’au dernier moment, on risque de subir une pluie de sondages pro Macron. La plupart des grands médias détenus par les financiers et l’Etat  pronostiquent  en effet une victoire de plus en plus large de Macron sur Le Pen. Le problème évidemment est que ces sondages sont assez approximatifs. Pour preuve , on n’avait pas prévu le niveau de marine Le Pen au premier tour pas davantage que le score important de Mélenchon. Une erreur de près de 10 points pour ce dernier .

Comme l’écart entre les deux candidats risque d’être assez réduit en réalité, les grands médias instrumentalisent les sondages influencés les quelques pour cent d’électeurs qui feront pencher la balance.

La vérité sans doute c’est que les deux protagonistes sont aujourd’hui très près l’un de l’autre mais les grands médias veulent imprimer la tendance comme d’habitude.

Ainsi le média d’État France Info apporte sa contribution à cette petite manipulation.

« Emmanuel Macron devance Marine Le Pen de dix points dans les intentions de vote pour le second tour de l’élection présidentielle, selon le baromètre réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et « Le Parisien-Aujourd’hui en France ». Titre France Info

et d’affirmer aussi que les électeurs des candidats éliminés ont davantage de chances de voter pour Macon que pour Le Pen. Une étude tout à fête approximative puisque dans le même temps on reconnaît que 40 % des futurs votants peuvent encore changer d’avis.

Méthodologie approximative

Ce baromètre est réalisé pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France jusqu’au second tour de la présidentielle et s’appuie sur la méthodologie du « rolling poll », ou sondage roulant. Chaque jour, environ 500 personnes inscrites sur les listes électorales sont interrogées. Les résultats publiés au jour le jour font systématiquement état des trois derniers échantillons interrogés, pour obtenir un échantillon reconstitué d’environ 1 500 personnes.

Ce sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié le 13 avril s’appuie sur un échantillon total de 1 693 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les résultats présentés font état du cumul des interviews réalisées ces trois derniers jours. L’échantillon a été interrogé par internet et a été constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région).

Météo politique : une pluie de sondages pro Macron

Météo politique : une pluie de sondages pro Macron

 

 

Jusqu’au dernier moment, on risque de subir une pluie de sondages pro Macron. La plupart des grands médias détenus par les financiers et l’Etat  pronostiquent  en effet une victoire de plus en plus large de Macron sur Le Pen. Le problème évidemment est que ces sondages sont assez approximatifs. Pour preuve , on n’avait pas prévu le niveau de marine Le Pen au premier tour pas davantage que le score important de Mélenchon. Une erreur de près de 10 points pour ce dernier .

Comme l’écart entre les deux candidats risque d’être assez réduit en réalité, les grands médias instrumentalisent les sondages influencés les quelques pour cent d’électeurs qui feront pencher la balance.

La vérité sans doute c’est que les deux protagonistes sont aujourd’hui très près l’un de l’autre mais les grands médias veulent imprimer la tendance comme d’habitude.

Ainsi le média d’État France Info apporte sa contribution à cette petite manipulation.

« Emmanuel Macron devance Marine Le Pen de dix points dans les intentions de vote pour le second tour de l’élection présidentielle, selon le baromètre réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et « Le Parisien-Aujourd’hui en France ». Titre France Info

et d’affirmer aussi que les électeurs des candidats éliminés ont davantage de chances de voter pour Macon que pour Le Pen. Une étude tout à fête approximative puisque dans le même temps on reconnaît que 40 % des futurs votants peuvent encore changer d’avis.

Méthodologie approximative

Ce baromètre est réalisé pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France jusqu’au second tour de la présidentielle et s’appuie sur la méthodologie du « rolling poll », ou sondage roulant. Chaque jour, environ 500 personnes inscrites sur les listes électorales sont interrogées. Les résultats publiés au jour le jour font systématiquement état des trois derniers échantillons interrogés, pour obtenir un échantillon reconstitué d’environ 1 500 personnes.

Ce sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France publié le 13 avril s’appuie sur un échantillon total de 1 693 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les résultats présentés font état du cumul des interviews réalisées ces trois derniers jours. L’échantillon a été interrogé par internet et a été constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région).

Présidentielle 2022 : Zemmour devant Pécresse….. selon deux sondages

Présidentielle 2022 :  Zemmour devant  Pécresse….. selon deux sondages

 

Alors qu’il y a seulement deux jours c’est Zemmour était encore quatrième, le Figaro affirme qu’il serait passé soudain devant Pécresse. Curieuses ces évolutions de sondage qui correspondent sans doute davantage à certains des intérêts de pousser tels ou tel candidat pas tellement pour faire élire Zemmour  mais surtout pour conforter Macron. Aujourd’hui les sondages donnent pour  Zemmour un écart très important qui varie de 10 à 15 % ; de quoi s’interroger sur la pertinence méthodologique.

À noter aussi qu’en sous-main certains crocodiles du Parti républicain ont aussi décidé de plomber la candidature Pécresse. En particulier dans l’entourage de Sarkozy (Woerth, Morano, Dati etc). De tels sondages aussi curieux participent de cette démolition.

 

 

Mettre fin à l’hystérie et à l’instrumentalisation des sondages

Mettre fin à l’hystérie et à l’instrumentalisation des sondages

Le politologue Alexandre Dézé publie un réquisitoire contre les enquêtes d’opinion politique. Dans un entretien au « Monde », il estime qu’elles sont peu fiables et orientent le débat public.

 

Alexandre Dézé est maître de conférences en science politique à l’université de Montpellier, chercheur au Centre d’études politiques et sociales du même établissement et enseignant à Sciences Po Paris. Dans son ouvrage, 10 Leçons sur les sondages politiques (De Boeck supérieur, 144 pages, 12,90 euros), il plaide pour une diminution drastique des enquêtes d’opinion politiques.

Quels reproches faites-vous aux sondages politiques ?

Le principal est l’importance inédite qu’on leur accorde. A-t-on besoin de près 600 enquêtes pour couvrir un scrutin présidentiel, comme ce fut le cas en 2017 ? Cette surabondance est un problème. On peut aussi se poser la question de leur rôle dans la sélection des candidats, d’autant plus dans une situation où les partis politiques sont affaiblis. Jamais il n’y a eu autant de sondages alors qu’il y a de véritables faiblesses dans leur fabrication, et que l’opacité règne.

Ces enquêtes peuvent-elles, tout de même, se révéler utiles comme outils d’analyse d’une situation politique ?

Je n’en suis pas certain. A tous les étages du processus, on peut repérer des problèmes qui laissent planer le plus grand doute sur leur fiabilité. Les sondages réalisés à six mois d’une présidentielle, par exemple, sont corrects dans un cas sur huit. A quoi servent-ils ? Ils alimentent un débat politique à propos de rapports de force virtuels. On teste des candidats non déclarés, on oblige les répondants à des exercices intellectuels complexes où ils doivent imaginer plusieurs scénarios différents. Cela présuppose aussi une connaissance minimale des candidats et de la politique, ce que n’ont pas tous les répondants. Par ailleurs, il y a un problème avec les échantillons en ligne de volontaires autorecrutés.

 

On est loin des prérequis d’un échantillonnage classique. Un sondage représentatif, c’est-à-dire sans biais, est un sondage aléatoire où l’on tire les gens au sort. Mais, plus largement, tout est problématique dans la production de ces enquêtes : de la constitution des échantillons, jusqu’à la formulation des questions, en passant par le redressement des résultats bruts. L’idéal serait de réduire le nombre de sondages politiques et d’augmenter leur qualité. Car, quand un sondage est bien fait, cela génère des connaissances précieuses.

Si l’on ne se focalise pas uniquement sur les intentions de vote, les sondages peuvent aussi servir à déconstruire des éléments de langage de certains partis. Par exemple, on voit que les principales préoccupations des Français sont le pouvoir d’achat, l’épidémie de Covid ou la santé, devant la sécurité et l’immigration…

 

Présidentielle: La grande manipulation des sondages

Présidentielle: La grande manipulation des sondages

 

En dépit de sondages maintenant quotidiens, il est bien difficile de voir clair dans les intentions de vote. D’abord, ces sondages sont méthodologiquement très critiquables car sur des échantillons très réduits et effectués le plus souvent de manière approximative via Internet. Par ailleurs on ne tient pas compte environ 40 à 50 % de Français qui n’ont pas l’intention d’aller voter sans parler de tous ceux qui hésitent et ne sont pas certains de leur choix.

Quand on écoute les grands médias à peu près tous sont d’accord pour considérer que Macron vient en tête avec autour de 24 % des voix. Un accord de tous les institut de sondage qui sont évidemment financés par des médias au service des intérêts financiers et économiques qui se satisfont de la politique de Macron.

Dans les faits, le score au premier tour risque d’être beaucoup plus serré mais les instituts de sondage tentent d’imposer le résultat par avance. Ensuite ,certains instituts mettent Valérie Pécresse en tête devant Marine Le Pen alors que d’autres instituts placent Marine Le Pen très largement devant Valérie Pécresse. Un petit jeu qui selon les cas vise à appuyer la candidate la plus facile à battre au second tour.

Les résultats des différents sondages sont donc à prendre avec des pincettes et même souvent en se bouchant le nez. Témoin le dernier sondage qui réaffirme que Macron est nettement en tête

 


Selon notre sondage Ipsos ( Très proche du patronat) – Sopra Steria, samedi, le chef de l’État reste en tête dans les intentions de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle.

 

Alors que le duel se resserre entre Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour pour décrocher une place pour la deuxième place de la présidentielle, un nouveau sondage Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo et Le Parisien Aujourd’hui-en-France montre une remontée des intentions de vote pour Éric Zemmour (+2 points) à 14% par rapport à la précédente étude, le 7 janvier. Ainsi, à 64 jours du premier tour de l’élection présidentielle, les deux candidats d’extrême droite sont désormais à égalité puisque Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, descend à 14% (−3 points).

 

Les ralliements successifs à Éric Zemmour de personnalités venues du RN et de LR ont-ils un lien avec ce léger rebond du candidat de Reconquête! ? « Possible, mais pas certain », selon Mathieu Gallard, directeur d’études au département affaires publiques chez Ipsos. « Ce ne sont pas non plus des personnalités connues, elles n’apportent pas d’éléments de compétence à Éric Zemmour ».

En revanche, note Mathieu Gallard, « ces ralliements ont créé une petite musique auprès de l’électorat radical qui hésite, du coup Valérie Pécresse se détache un peu et semble la favorite pour accéder au second tour ». La candidate des Républicains Valérie Pécresse progresse en effet très légèrement et atteint 16,5% d’intention de vote (+0,5 point) et se place en deuxième position derrière Emmanuel Macron. Le chef de l’État, qui n’est toujours pas officiellement candidat, reste ainsi en tête, pour l’instant, des intentions de vote même si son avance se réduit légèrement par rapport à janvier avec 24% (-1,5 point

À gauche, la situation n’évolue guère. Le sondage a été réalisé deux jours après la victoire de Christiane Taubira à la Primaire populaire, et l’ancienne garde des Sceaux ne profite pas de cette victoire dans les intentions de vote. « La Primaire populaire n’a clairement pas eu d’effet sur la candidature de Christiane Taubira », pointe Mathieu Gallard. Elle se situe à 4% d’intentions de vote (+1%), devant la candidate socialiste Anne Hidalgo stable à 3% et le communiste Fabien Roussel avec 3% (+1 point), et derrière l’écologiste Yannick Jadot qui recueille 8% (+1 point) et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon stable à 9%. Le directeur d’études au département affaires publiques chez Ipsos note que si l’on cumule les scores à gauche on atteint seulement 27% des voix.  »Même si un candidat de gauche connaît une dynamique dans les prochaines semaines, il sera difficile que la gauche remporte cette présidentielle », note-t-il.

Cette enquête Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France été réalisée du 1er au 3 février 2022 sur un échantillon de 1 535 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

Prospective Election présidentielle 2022 : Des sondages faussés

Prospective Election présidentielle 2022 : Des sondages faussés

 

Charlotte Taupin, directrice d’une société d’études d’opinion, estime, dans une tribune au « Monde », que les méthodes employées par les principaux sondeurs en vue de la présidentielle sont dépassées, les sondés étant de moins en moins nombreux, avec des pans de la population mal représentés.

À ces Biais  méthodologiques, s’ajoute par ailleurs la proximité de certains organismes de sondage avec les pouvoirs politiques, économiques et financiers NDLR

 

A trois mois de l’élection présidentielle, les sondages inondent la sphère publique, les médias s’emparent du sujet, et les instituts d’études sont invités sur les plateaux à révéler au monde quel sera le candidat le plus probablement présent au second tour, et peut-être même élu. 

Au centre du débat se place un seul (ou presque) indicateur : l’intention de vote. Cette question fermée, posée à partir d’une liste de candidats à l’élection à un échantillon de Français, est formulée à quelques variantes près de la façon suivante : « Si l’élection avait lieu aujourd’hui, pour quel candidat voteriez-vous ? »

Pourtant, l’histoire des élections présidentielles passées a montré le manque de fiabilité de cet indicateur. Personne n’aurait raisonnablement, à plusieurs mois des échéances électorales, pu prévoir la victoire de François Hollande, l’effondrement des partis traditionnels ou encore l’irruption du candidat Emmanuel Macron, pour lequel aucun sondage n’avait prédit la réussite.

De plus, la mesure de l’intention de vote était jadis plus simple : moins de candidats, des Français davantage encartés politiquement, et par conséquent des choix plus tranchés permettant de définir des intentions de vote claires et stables, même plusieurs mois avant l’élection.

Aujourd’hui, face à des électeurs qui se montrent incertains jusqu’au terme de la campagne et une liste des candidats non arrêtée, se prononcer sur une personnalité précise, et ce parfois avant même que ledit candidat se soit déclaré, n’est-il pas un exercice risqué, voire hasardeux ?

L’intention de vote est un outil de mesure non exhaustif, à la fiabilité modérée, d’autant plus en étant calibré prématurément plusieurs mois avant le scrutin. En 2022, annoncer tout et son contraire à partir de l’indicateur erroné des intentions de vote revient à tromper les Français, en leur prêtant des choix qui ne sont pas les leurs.

Ainsi, dans de nombreux sondages publiés ces derniers jours, le seul indicateur d’intention de vote donne Macron-Pécresse au second tour, sans tenir compte de potentiels rebondissements, qui peuvent cependant être déjà devinés dans les données d’enquête, ni de l’incertitude qui plane sur les candidats et, de façon inégale, entre eux.

L’une des principales raisons qui permettent de remettre en cause ces résultats repose sur les limites des fameux panels, appelés parfois « access panels », utilisés par la plupart des instituts traditionnels et régulièrement pointés du doigt pour leur manque de fiabilité.

 

Politique-Election présidentielle : Des sondages faussés

Politique-Election présidentielle  : Des sondages faussés

 

Charlotte Taupin, directrice d’une société d’études d’opinion, estime, dans une tribune au « Monde », que les méthodes employées par les principaux sondeurs en vue de la présidentielle sont dépassées, les sondés étant de moins en moins nombreux, avec des pans de la population mal représentés.

 

A trois mois de l’élection présidentielle, les sondages inondent la sphère publique, les médias s’emparent du sujet, et les instituts d’études sont invités sur les plateaux à révéler au monde quel sera le candidat le plus probablement présent au second tour, et peut-être même élu. 

Au centre du débat se place un seul (ou presque) indicateur : l’intention de vote. Cette question fermée, posée à partir d’une liste de candidats à l’élection à un échantillon de Français, est formulée à quelques variantes près de la façon suivante : « Si l’élection avait lieu aujourd’hui, pour quel candidat voteriez-vous ? »

Pourtant, l’histoire des élections présidentielles passées a montré le manque de fiabilité de cet indicateur. Personne n’aurait raisonnablement, à plusieurs mois des échéances électorales, pu prévoir la victoire de François Hollande, l’effondrement des partis traditionnels ou encore l’irruption du candidat Emmanuel Macron, pour lequel aucun sondage n’avait prédit la réussite.

De plus, la mesure de l’intention de vote était jadis plus simple : moins de candidats, des Français davantage encartés politiquement, et par conséquent des choix plus tranchés permettant de définir des intentions de vote claires et stables, même plusieurs mois avant l’élection.

Aujourd’hui, face à des électeurs qui se montrent incertains jusqu’au terme de la campagne et une liste des candidats non arrêtée, se prononcer sur une personnalité précise, et ce parfois avant même que ledit candidat se soit déclaré, n’est-il pas un exercice risqué, voire hasardeux ?

L’intention de vote est un outil de mesure non exhaustif, à la fiabilité modérée, d’autant plus en étant calibré prématurément plusieurs mois avant le scrutin. En 2022, annoncer tout et son contraire à partir de l’indicateur erroné des intentions de vote revient à tromper les Français, en leur prêtant des choix qui ne sont pas les leurs.

Ainsi, dans de nombreux sondages publiés ces derniers jours, le seul indicateur d’intention de vote donne Macron-Pécresse au second tour, sans tenir compte de potentiels rebondissements, qui peuvent cependant être déjà devinés dans les données d’enquête, ni de l’incertitude qui plane sur les candidats et, de façon inégale, entre eux.

L’une des principales raisons qui permettent de remettre en cause ces résultats repose sur les limites des fameux panels, appelés parfois « access panels », utilisés par la plupart des instituts traditionnels et régulièrement pointés du doigt pour leur manque de fiabilité.

 

Election présidentielle 2022 : Des sondages faussés

Election présidentielle 2022 : Des sondages faussés

 

Charlotte Taupin, directrice d’une société d’études d’opinion, estime, dans une tribune au « Monde », que les méthodes employées par les principaux sondeurs en vue de la présidentielle sont dépassées, les sondés étant de moins en moins nombreux, avec des pans de la population mal représentés.

 

A trois mois de l’élection présidentielle, les sondages inondent la sphère publique, les médias s’emparent du sujet, et les instituts d’études sont invités sur les plateaux à révéler au monde quel sera le candidat le plus probablement présent au second tour, et peut-être même élu.

Au centre du débat se place un seul (ou presque) indicateur : l’intention de vote. Cette question fermée, posée à partir d’une liste de candidats à l’élection à un échantillon de Français, est formulée à quelques variantes près de la façon suivante : « Si l’élection avait lieu aujourd’hui, pour quel candidat voteriez-vous ? »

Pourtant, l’histoire des élections présidentielles passées a montré le manque de fiabilité de cet indicateur. Personne n’aurait raisonnablement, à plusieurs mois des échéances électorales, pu prévoir la victoire de François Hollande, l’effondrement des partis traditionnels ou encore l’irruption du candidat Emmanuel Macron, pour lequel aucun sondage n’avait prédit la réussite.

De plus, la mesure de l’intention de vote était jadis plus simple : moins de candidats, des Français davantage encartés politiquement, et par conséquent des choix plus tranchés permettant de définir des intentions de vote claires et stables, même plusieurs mois avant l’élection.

Aujourd’hui, face à des électeurs qui se montrent incertains jusqu’au terme de la campagne et une liste des candidats non arrêtée, se prononcer sur une personnalité précise, et ce parfois avant même que ledit candidat se soit déclaré, n’est-il pas un exercice risqué, voire hasardeux ?

L’intention de vote est un outil de mesure non exhaustif, à la fiabilité modérée, d’autant plus en étant calibré prématurément plusieurs mois avant le scrutin. En 2022, annoncer tout et son contraire à partir de l’indicateur erroné des intentions de vote revient à tromper les Français, en leur prêtant des choix qui ne sont pas les leurs.

Ainsi, dans de nombreux sondages publiés ces derniers jours, le seul indicateur d’intention de vote donne Macron-Pécresse au second tour, sans tenir compte de potentiels rebondissements, qui peuvent cependant être déjà devinés dans les données d’enquête, ni de l’incertitude qui plane sur les candidats et, de façon inégale, entre eux.

L’une des principales raisons qui permettent de remettre en cause ces résultats repose sur les limites des fameux panels, appelés parfois « access panels », utilisés par la plupart des instituts traditionnels et régulièrement pointés du doigt pour leur manque de fiabilité.

 

Vichy et les juifs : rétablir la vérité

Vichy et les juifs : rétablir la vérité

 

L’historien ,Jacques Semelin  revient, à la première personne, sur les faits et comment ils ont été établis. « Une énigme française », un livre contre Eric Zemmour.

Par André Loez ( Historien et collaborateur du « Monde des livres »)

« Une énigme française. Pourquoi les trois quarts des Juifs en France n’ont pas été déportés », de Jacques Semelin, avec Laurent Larcher, Albin Michel, 224 p., 19 €, numérique 13 €.

Qu’une connaissance historique soit exacte ne suffit pas pour qu’elle soit connue, reconnue, ni surtout correctement interprétée dans l’espace public. Tel est l’inconfortable constat qui traverse le nouveau livre de Jacques Semelin, directeur de recherche émérite au CNRS. Une énigme française tient à la fois du carnet de recherche et du plaidoyer pour la compréhension du fait remarquable qui en forme le sous-titre : Pourquoi les trois quarts des juifs en France n’ont pas été déportés. Il y récapitule les résultats des ouvrages qu’il a déjà consacrés à la question, dont le récent et fouillé La Survie des juifs en France. 1940-1944 (CNRS Editions, 2018).

Une utile synthèse des acquis

Ce rappel vient évidemment s’inscrire en opposition aux assertions d’Eric Zemmour qui, en partant des mêmes chiffres – sur près de 320 000 juifs établis en France avant 1940, environ 74 150 furent déportés, soit un taux de survie de 75 % –, attribue faussement la responsabilité de ce bilan (moins lourd que dans la plupart des pays soumis aux nazis, des Pays-Bas à la Pologne) au régime de Vichy dirigé par le maréchal Pétain. Un des derniers chapitres de l’ouvrage, sobrement intitulé « Déjouer les pièges de M. Zemmour », redit avec clarté pourquoi ces vues sont intenables.

Lire aussi cette tribune de Jacques Semelin (2021) : Article réservé à nos abonnés « M. Zemmour, votre rhétorique est celle de “l’entrepreneur identitaire” qui peut entraîner un pays au massacre »

Sur le plan factuel, en effet, le livre constitue une utile synthèse des acquis permettant de comprendre cette proportion apparemment étonnante, déjà soulignée dans les travaux de Serge Klarsfeld (Vichy-Auschwitz, Fayard, 1983) et dans le fameux discours de Jacques Chirac commémorant la rafle du Vél’d’hiv,’ en 1995. Si les trois quarts des juifs ont, en France, échappé à la déportation, ce n’est pas dû à une quelconque protection de Vichy, qui entreprit au contraire de les discriminer et prêta le concours de sa police à l’occupant pour les traquer, mais à l’entrecroisement de plusieurs facteurs : leurs propres stratégies de survie ; les priorités stratégiques du IIIe Reich, initialement moins brutal dans l’ouest de l’Europe ; des réseaux d’entraide ou d’évasion relevant notamment des Eglises ; la complicité ordinaire d’une population prompte à les cacher ou du moins à ne pas les dénoncer ; ainsi que les protestations publiques de plusieurs prélats catholiques, dont l’archevêque de Toulouse, Mgr Jules Saliège (1870-1956), en 1942, aboutissant à infléchir les politiques de persécution. De l’« énigme » du titre, il ne reste rien, en réalité.

 

Politique : Attention à la manipulation des sondages

Politique : Attention à la manipulation des sondages

 

Avec l’apparition d’Internet, les sociétés de sondage se sont peu à peu éloignées de la rigueur scientifique. Pour qu’elles la retrouvent, les commanditaires doivent imposer un standard de charte sur les informations à livrer, afin que les experts puissent effectuer une analyse de qualité, estime le statisticien Michel Lejeune, dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune.

L’article récent de Luc Bronner (« Dans la fabrique opaque des sondages », Le Monde du 5 novembre 2021) a dû retourner bien des esprits. Il a donné la preuve évidente que les sondages d’opinion étaient loin d’avoir la qualité vantée par les sondeurs, aussi bien sur le plan de la sélection et du contrôle des échantillons que sur la nature des questionnaires. Pourtant, combien d’observateurs avertis n’ont-ils pas alertés sur les biais de sélection des access panels Internet devenus la norme ? On les a écoutés distraitement en revenant toujours vers la parole rassurante des sondeurs.

Avec l’apparition et l’usage d’Internet, les sociétés de sondage se sont détournées de la méthode scientifique. Dans leur positionnement concurrentiel, elles ont toutes cédé aux avantages des faibles coûts, de l’immédiat et de la prolifération aux dépens de la qualité. Elles ont développé une démarche empirique, laquelle, n’ayant pas de justification théorique, les a amenées à construire un discours pseudoscientifique séduisant mais peuplé de contre-vérités. Certes cette démarche peut, de temps à autre, donner des résultats jugés corrects dans les intentions de vote proches de la date du scrutin, mais elle n’offre aucune garantie a priori.

Un concept flou

Trois types de contre-vérités constituent le socle de la communication des sondeurs. Ils concernent la représentativité de leurs échantillons, les redressements et l’analyse des résultats. Examinons-les successivement.

Tous les sondages sont déclarés « représentatifs par la méthode des quotas ». Premier problème, au-delà de son sens historique très spécifique, il n’existe pas de définition de la représentativité. Il serait intéressant de poser la question de sa signification à ceux qui se réfèrent à ce terme. Pour chacun d’entre nous, c’est un concept flou qui assurerait que l’on puisse faire de bonnes estimations sur la population.

 

La formulation des sondeurs fait accroire que cela est garanti par la « méthode des quotas » du fait qu’elle produit, selon leurs termes, un « modèle réduit de la population ». Or ce modèle ne s’applique qu’à quatre critères sociodémographiques de quotas (âge, genre, profession, zone de résidence), ce qui est totalement insuffisant pour fournir de bonnes estimations.

Ainsi, comme l’a montré concrètement l’enquête du Monde, les échantillons issus des « access panels » [bases de données] n’ont pas cette qualité, quand bien même ils sont construits sur des quotas. D’ailleurs, le seul fait que les panélistes doivent être des internautes coutumiers, excluant d’emblée de l’ordre de 40 % de la population, selon les études de l’Insee, suffirait à le prouver.

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